• il y a 2 ans
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00:00 Bonsoir Mesdames et Messieurs, à Abidjan abrité du 27 avril au 1er mai 2023, le Salon international du bétail et viande de l'Afrique de l'Ouest est la foire O.O. Kamelideh.
00:15 Une initiative de la Confédération nationale de la filière bétail et viande de l'Afrique de l'Ouest, organisation fêtière régionale de la filière bétail et viande de l'Afrique de l'Ouest.
00:30 Quels ont été les temps forts de ce Salon, le deuxième du genre après l'édition de 2016 ?
00:38 Quel bilan et quelles sont les perspectives après cette rencontre ? Invité Roger Bonny, il est éleveur, commissaire manager général du Salon international du bétail et viande de l'Afrique de l'Ouest, Sylvain O. Kamel, Faire 2023. Bonsoir.
01:03 Alors comme je le disais, la deuxième édition du Salon international du bétail a eu lieu ici même à Abidjan du jeudi 27 avril au 1er mai 2023, une initiative de la Confédération nationale du bétail et de la viande de l'Afrique de l'Ouest.
01:19 Un Salon pour promouvoir le secteur bétail et faciliter le libre-échange entre les pays membres. Invité d'honneur, Lamoritani, une jeunesse spéciale a d'ailleurs été consacrée à ce pays, Konésiaka.
01:36 Le Salon international du bétail et de la viande en Afrique de l'Ouest, couplé de la foi au Kamelidé, Sylvain O. Kamel Faire a eu lieu cette année à Abidjan du 27 au 1er mai au Palais de la culture de Freshville.
01:49 Rencontre qui a tenu toutes ses promesses au regard de ces 5 jours d'intenses échanges entre acteurs et partenaires venus de la sous-région.
01:57 C'est une rencontre de patate, c'est l'expérience, c'est une rencontre des hommes d'affaires, et partout les gens se retrouvent, les affaires peuvent bouger là-bas.
02:09 Thème retenu pour cette édition, « Chaire des valeurs, viande bétail, levier pour accroître le commerce régional et la création d'emplois en Afrique de l'Ouest dans un contexte d'insécurité ».
02:20 Initiative de la Confédération des fédéraux de la filière bétail-viande de l'Afrique de l'Ouest qui entend mettre l'accent pour cette édition sur la participation des chameaux.
02:29 On a associé cette année, pour cette édition, les chameaux. Non seulement les chameaux n'étaient pas trop trop connus physiquement, mais également on a prévu que les gens dégustent la viande du chameau.
02:43 Parce que c'est une viande, tout le monde convient à dire qu'elle a beaucoup de vertus que les gens ne connaissent pas. Or, ça apporte beaucoup de soins au corps humain.
02:54 Rencontre qui vise à accroître l'apport de l'élevage dans la lutte contre le chômage, la pauvreté, l'insécurité alimentaire en protéines animales d'origine bovine et caprine.
03:05 Ces assises sont aussi une occasion pour ces acteurs de proposer un cadre juridique transfrontalier, qu'on a permettant de faciliter la commercialisation des bétails dans la sous-région,
03:16 le retour des bailleurs, mais surtout au regard de la problématique d'insécurité due au terrorisme dans les régions à forte production animale.
03:24 Ce salon a accueilli un nombre record de participants, son statut de rendez-vous incontournable du bétail et viande de la sous-région avait plus de 6 000 visiteurs, 16 exposants,
03:36 9 pays participants, 700 espaces gastronomiques, 12 bords d'exposition pour le bétail, 17 chameaux dont 5 pour la Côte d'Ivoire et 12 pour le Mali.
03:47 Des conférences, panels, ateliers et aussi des compétitions et démonstrations de savoir-faire ainsi que la dégustation de la viande de chameaux.
03:56 A l'issue de cette rencontre, des reconnaissances et recommandations ont été adressées aux initiateurs, à des organisateurs sous-régionales,
04:04 notamment la CEDEAO, l'UMOA, ICILS et au pays HOT, la Côte d'Ivoire, quant à ces résultats fructueux aux objectifs visés.
04:12 Le développement durable, profondément ancré dans les différents maillons et des ensembles des acteurs de la chaîne de valeur,
04:20 sera au rendez-vous de la prochaine édition qui s'étendra à Lomé l'année prochaine en République tourgalaise.
04:27 Bonsoir M. Boni, vous êtes le commissaire-manager général, mais éleveur aussi.
04:34 Alors la deuxième édition du CEDEAO a été consacrée à la promotion de la chaîne de valeur bétail et viande, pourquoi maintenant ?
04:41 D'ailleurs, je voulais d'abord dire bonsoir à vos téléspectateurs et aussi au peuple ivoirien et à tous ceux qui nous suivent.
04:52 Pourquoi cette chaîne de valeur ? C'est l'une des chaînes de valeur qui monte en puissance au niveau de la région,
05:00 mais c'est la chaîne de valeur également qui contribue à une meilleure intégration des peuples.
05:06 Voyez-vous, aujourd'hui dans ce domaine-là, nous n'avons pas de frontières.
05:11 Les animaux circulent facilement avec les hommes et les activités économiques qui suivent permettent à cette chaîne de se développer.
05:20 C'est notre créneau.
05:23 Est-ce que le secteur est bien reconnu ?
05:26 Le secteur est très bien reconnu, très bien reconnu, quoique nous devons noter quand même des efforts à faire dans chaque état
05:35 pour améliorer un peu les conditions d'exercice et susciter l'employabilité des jeunes dans ce secteur également.
05:43 Parce que quand même, c'est en 2016 que vous avez tenu la première édition. Pourquoi jusqu'à maintenant ?
05:47 Qu'avez-vous fait tout ce temps ?
05:50 En 2016, la prochaine édition devait se tenir en 2018. Il y a eu le renouvellement des instances de l'organisation.
05:58 Et en 2020, l'État togolais a donné son accord pour accueillir la deuxième édition.
06:06 Tout était prêt. On a fait la cérémonie de lancement.
06:10 Et quand est-ce que la COVID est venue ?
06:13 Ah oui !
06:14 Et depuis lors, il a fallu donc remobiliser les partenaires pour accompagner le processus.
06:20 Et aussi la volonté des acteurs de l'ensemble de l'espace CILS, c'est-à-dire la CDAO+, la Mauritanie et le TCHAD,
06:32 avec lesquels nous avons de très fortes relations commerciales.
06:37 Alors avec leur intégration, il fallait donc qu'on puisse prendre en compte leurs préoccupations, à savoir la prise en compte de Camélidé.
06:44 C'est ce qui nous a permis d'aller jusqu'en 2022 au départ, puis 2023.
06:52 Je rappelle justement que la Mauritanie était à l'honneur, invitée d'honneur.
06:56 Oui, la Mauritanie était invitée à l'honneur parce qu'en fait, c'est l'un des plus gros producteurs de bétail de la région.
07:03 Malheureusement, étant hors de la CDAO+, on ne le voit pas.
07:07 Mais je vous assure que c'est l'un des pays qui nous approvisionne aussi énormément à partir du Mali.
07:12 Alors au cœur de votre salon, les femmes et la jeunesse, aujourd'hui, quel est leur rapport avec le secteur, les jeunes en particulier ?
07:22 D'abord, il y a une certaine motivation des jeunes aujourd'hui, contrairement à ce qu'il y a quelques deux ou trois ans en arrière.
07:29 La promotion que nous avons eue à faire ces derniers temps a permis à certains jeunes de comprendre qu'il y a une possibilité d'insertion.
07:38 Il y a une possibilité de modernisation de nos pratiques et surtout, il y a une possibilité d'accompagnement au niveau de nos États.
07:48 Donc, on a voulu que ces jeunes puissent toucher de plus près ces possibilités-là en venant participer à ce salon
07:58 et se faire une idée claire afin qu'ils puissent vraiment suivre la marche de l'évolution du secteur.
08:05 Il y a quelques années, il y avait quelques malentendus dans cette filière. Aujourd'hui, est-ce que ça va ? La bagasse est terminée.
08:12 La filière, là on parle de la Côte d'Ivoire ?
08:15 Oui, la Côte d'Ivoire en particulier.
08:16 Là, on parle de la Côte d'Ivoire. La problématique de la filière au niveau national est toujours là.
08:24 Pour moi, elle est toujours là. Il y a des efforts à faire de part et d'autre, tant au niveau des acteurs qu'au niveau de l'État
08:32 pour que nous puissions avoir les résultats que nous souhaitons.
08:36 Alors, quels sont aujourd'hui les défis à relever pour développer et faire croître la chaîne de valeur bétail en Afrique de l'Ouest ?
08:44 Parce que ce n'est pas à ce sujet que votre salon a travaillé autour de cette thématique.
08:49 D'abord, il faut reconnaître que c'est un secteur qui est traditionnel.
08:55 Vous verrez que cette activité est menée depuis des années, des lustres je dirais.
09:02 Et depuis là, on a eu très peu d'évolution.
09:07 Mais le constat est fait que c'est l'un des secteurs qui intègre l'ensemble de la population de la sous-région.
09:16 À partir de cet instant, la communauté internationale s'est saisie et a commencé à déployer d'énormes efforts pour investir à la promotion de ce secteur-là au niveau régional.
09:30 Et c'est ce que nous continuons de faire pour qu'au moins nous puissions arriver à notre auto-satisfaction quant à nos besoins en produits carnés
09:41 et que les jeunes de la population puissent vraiment tirer le fruit de cette promotion.
09:50 Alors on va être un peu pratique. Quelle est la composition de la chaîne de valeur Bétail et Viandre ?
09:55 Et combien de corps de métier peut-on avoir ?
09:58 Le corps de métier, d'abord la chaîne de valeur, comme on le dit, c'est une chaîne.
10:02 Elle part depuis la production jusqu'à la consommation en passant par la transformation, la commercialisation d'abord, la transformation.
10:14 Et il y a d'autres aspects qui sont pris en compte, notamment tout ce qui est alimentation, tout ce qui est transport, tout ce qui est nouvelles technologies.
10:26 C'est vraiment une chaîne. Et l'ensemble des éléments qui constituent cette chaîne-là, il y a des éléments qui sont peu ou pas développés.
10:37 Notamment les questions qui sont liées à la modernisation du commerce, à la traçabilité des animaux, de nos élevages, à l'informatisation, de tout ce qui est là.
10:52 Il y a encore un champ qui est là pour la jeunesse et je pense que c'est la jeunesse qui pourrait prendre sa place.
11:00 C'est-à-dire créer de l'emploi pour la jeunesse ?
11:03 Énormément d'emplois. Et d'ailleurs nous avons demandé, là je reviens à mon pays, la Côte d'Ivoire,
11:09 nous avons souhaité que l'État puisse vraiment accompagner la dynamique d'insertion des jeunes.
11:16 Que cela ne se traduise pas seulement en mots mais en actes, en ayant un investissement fort, en ayant un suivi.
11:26 Parce qu'il ne suffit pas de donner les moyens à la jeunesse pour dire que nous on a investi dans tel.
11:31 Mais quel est le suivi qui est fait ? Quels sont les résultats obtenus ?
11:35 C'est tout cela qu'il faut mettre ensemble pour pouvoir arriver à quelque chose qui puisse permettre à notre pays
11:40 d'arriver au moins à 60% satisfait de nos besoins.
11:46 Alors au niveau régional, qu'est-ce que vous avez décidé de faire ensemble justement pour assurer l'avenir de ces nombreux jeunes gens ?
11:53 Alors au niveau régional, nous avons fait d'abord depuis 2021 une étude sur la question de l'employabilité des jeunes dans le secteur.
12:04 Cette étude a été couronnée par des documents projets et actuellement nous sommes dans la phase de mobilisation de ressources
12:13 pour l'implémentation de cette politique-là dans chaque État.
12:19 En ce qui concerne par exemple la Côte d'Ivoire, les activités qui sont retenues ce sont les activités liées pour la plupart au commerce
12:27 et à la transformation de la viande mais aussi à l'embauche bovine.
12:32 L'embauche c'est le fait d'ingresser l'animal avant d'aller à la consommation.
12:40 Alors quelle est la stratégie à soi pour assurer la croissance du commerce régional et à la création d'emplois ?
12:48 Vu aujourd'hui l'insécurité en Afrique de l'Ouest, je ne vous apprends rien, au Mali, au Burkina, ce sont des pays qui font beaucoup l'élevage
12:57 avec la situation qui se présente au Sahel.
13:01 J'avoue que quand on me parle de l'insécurité, nous sommes vraiment touchés.
13:07 Voyez-vous, pour ce salon, il y a des animaux qui n'ont pas pu arriver à temps.
13:13 Tout simplement parce que par exemple un commerçant ou les exposants qui venaient du Niger par exemple,
13:20 n'ont pas pu passer par Dori pour accéder à la Côte d'Ivoire.
13:24 Ils étaient obligés de passer par le Bénin, Bénin-Togo, Togo-Ghana, avant d'arriver à Abidjan.
13:29 Au moment où ils arrivaient, on le sait, déjà dimanche 30, ils ne pouvaient plus venir alors qu'ils avaient de très beaux spécimens à présenter
13:39 et à montrer leur savoir-faire au niveau du peuple ivoirien.
13:42 Et tout cela est dû à l'insécurité que nous avons au niveau de la région.
13:46 L'insécurité, c'est de tous ordres, nous avons certes le terrorisme, mais il faut noter aussi l'insécurité politique.
13:52 S'il n'y a pas une politique adéquate dans les pays, si nous avons des problèmes politiques,
14:00 il va de soi qu'il sera difficile d'accorder une place de choix aux activités qui sont liées à la promotion et la valorisation de ce secteur-là.
14:11 D'où notre cri de coeur à travers le thème que nous avons choisi, afin que les politiques s'en saisissent
14:17 et que ces politiques-là puissent nous apporter le soutien nécessaire, l'accompagnement nécessaire pour aider la population,
14:25 pour alimenter convenablement la population régionale.
14:29 Alors les cas de voleurs d'abattages clandestins de bétail, vous en avez parlé, comment les radiquer ?
14:36 On dit toujours, il y a l'un de nos aînés qui nous disait que c'est vrai, chaque jour on lutte contre le voleur,
14:46 mais le voleur il a toujours de l'imagination pour avancer, on ne peut que réduire, c'est la même chose.
14:53 Au niveau des abattages clandestins, ce que nous avons préconisé, c'est d'abord la lutte doit commencer auprès des ménages.
15:02 Les animaux véhiculent beaucoup de maladies, et la seule manière pour un état de s'assurer de la qualité de ce qui va dans nos assiettes,
15:14 c'est que ces abattages se passent devant les services compétents dans chaque état, afin que l'autorisation soit accordée pour la vente.
15:23 Malheureusement, nous avons donc ces cas d'abattages clandestins, justement parce qu'il y a les cas de vol.
15:31 Quand vous volez, vous ne pouvez pas aller dans un abattoir où tout est filmé, où on garde les traces, où on sait qui a abattu quel animal, ainsi de suite.
15:39 Et la population trouve ces viandes-là dans leur assiette, des fois très moins chères, mais il faut se poser des questions.
15:48 C'est pourquoi nous recommandons toujours à la population d'aller vers des places qui sont agrées, de voir que les animaux sont estampillés selon l'origine, tout est estampillé.
16:02 Et que, si je prends le cas d'Abidjan, le district d'Abidjan qui contrôle cette activité en collaboration avec le ministère des Ressources,
16:09 et que tout ce qui est prévu soit respecté. C'est la seule manière.
16:13 L'événement a été couplé avec la première édition de la Foro Camelidé, une initiative de l'Association ouest africaine du commerce transfrontalier des produits alimentaires agro-silvopastoraux et halieutiques.
16:24 Elle regroupe les 15 pays de la CEDAO, en plus du Tchad et de la République islamique de Mauritanie,
16:30 et dit "chameau et dromadaire au bord de la lagune est brillé, à quel fait?"
16:35 C'est toujours la promotion. Dans notre espace, nous avons assez de dromadaires, qui sont malheureusement méconnus au niveau des pays côtiers,
16:47 qui restent les plus forts consommateurs en termes de viande.
16:52 Nous, au niveau de laota, nous avons pensé que la promotion de ces animaux qui sont exceptionnels, sur tous les plans,
17:02 sur le plan diététique, sur le plan sanitaire, c'est un animal exceptionnel.
17:07 Donc la promotion de cet animal auprès des pays côtiers serait un atout et donnera la chance de choix aux consommateurs quant aux produits qui leur sont présentés.
17:22 C'est ainsi que cette année, avec laota, nous avons promu cette activité de Camelidé, qui était une activité d'évolution exclusivement à laota.
17:32 Les deux associations, la Cofinabévi et laota, se sont mises ensemble pour faire ce qu'on appelait le "Sivvao Camelfaire".
17:39 L'attraction était vraiment pour les chameaux au niveau de l'exposition.
17:46 Et la dégustation, je vous assure, jusqu'à aujourd'hui, les gens commencent, on est en train de chercher même,
17:52 comment installer un espace dédié à la vente des chameaux et des dromadaires au niveau de la Côte d'Ivoire.
18:00 Justement, l'on parle de vertu du lait et de la viande de cet animal, du chameau et du dromadaire, pour la sécurité alimentaire même des populations.
18:10 Effectivement, la science, ça ce n'est plus maintenant moi qui le dis, mais c'est la science qui l'a démontré,
18:17 que le lait de chamel est plus proche du lait maternel des humains que le lait de vache, par exemple.
18:26 Au niveau de la viande, vous savez que le corps pour fonctionner a besoin de cholestérol.
18:32 Malheureusement, il y a beaucoup de mauvais cholestérol dans la plupart des produits que nous consommons.
18:39 Par contre, dans le chameau, c'est du très bon cholestérol qui est utile pour le développement du corps.
18:45 En plus de cela, la graisse, c'est un moyen thérapeutique, donc pour différents maux.
18:54 Les visiteurs ont pu vraiment s'en apercevoir parce que c'est quelque chose de magique.
19:00 Ceux qui ont payé les produits qui étaient exposés par les acteurs qui étaient là, jusqu'à aujourd'hui ils en demandent.
19:07 Malheureusement, après deux jours seulement, il n'y avait plus de produits.
19:10 Il n'y avait plus de produits.
19:12 La qualité oblige.
19:13 La qualité oblige.
19:14 Mais ils ont décidé de faire des points de vente depuis cette édition au niveau de la Côte d'Ivoire pour que les gens puissent vraiment continuer de bénéficier de ces produits-là.
19:23 Vous avez dit que ce sont des animaux qui sont un peu mieux connus des pays de la côte, mais est-ce qu'on peut les élever, par exemple ici en Côte d'Ivoire ?
19:30 Aujourd'hui, la science évolue, mais il faut reconnaître que ce sont des animaux qui sont habitués à des conditions très dures, qui sont… qui est le sahel.
19:42 C'est… bon, quelques-uns ici, on en trouve un peu, mais vraiment, ce n'est pas facile. Il faut beaucoup de soins.
19:50 Alors, pour la promotion de la chaîne de valeur, on va parler un peu de finances.
19:54 Comment mobilisez-vous les ressources financières internes pour la promotion de la chaîne de valeur de bétail, viande et la création de richesses pour justement les professionnels ?
20:04 D'abord, nous sommes en train de mettre en place un mécanisme d'autofinancement.
20:10 Nous restons convaincus que cette chaîne de valeur peut mobiliser énormément de moyens.
20:17 Mais comment cela peut se structurer ? Comment apporter de l'aide à nos États ?
20:22 C'est ensemble qu'on peut s'asseoir, et nos idées que nous avons, nous avons de les partager avec l'État pour qu'on puisse créer de la richesse.
20:30 L'État ne peut pas tout faire aujourd'hui. Ce n'est pas possible.
20:33 Mais qu'est-ce qu'on fait pour leur permettre de pouvoir avoir les ressources pour pouvoir travailler ?
20:37 C'est ça. C'est un pays, l'on compris. C'est le cas du Sénégal, qui pendant des années a procédé à des retenues sur la vente des animaux.
20:49 Et aujourd'hui, ils ont constitué ce qu'on appelle un fonds revolving qui permet de financer les acteurs du secteur.
20:56 Chaque année, nous sommes pratiquement à la veille de la tabaski. Les acteurs ont un financement pour aller acheter les animaux.
21:02 L'État les accompagne dans l'emplacement quant au marché qui doit être dédié. Et tout ça, c'est parce qu'il y a eu de l'argent qui a été mobilisé.
21:10 C'est le cas aussi du Burkina, qui a mis en place un fonds qui est dédié exclusivement à l'élevage seulement sur les animaux qui vont à l'exploitation.
21:21 C'est un prélèvement qui est fait, et ce prélèvement va dans un fonds qui alimente une caisse pour financer les activités du secteur élevage au niveau du Burkina.
21:30 Il y en a même au Mali et au Niger. Donc tout est possible. Nous savons que nous pouvons créer de la richesse pourvu que nos États nous accompagnent.
21:40 Je pense bien qu'on est plus loin de pouvoir trouver les ressources nécessaires à travers les différents projets que nous sommes en train de proposer aux différents États.
21:50 Mais il y a l'État, mais il y a aussi les établissements financiers. Comment collaborez-vous avec ces structures ? Parce qu'après tout, vous êtes des hommes d'affaires.
21:57 Je disais que c'est un domaine traditionnel. Et comme vous le savez, le domaine financier aussi obéit à des règles, ce qui a fait que le secteur a été très peu soutenu par les établissements financiers.
22:11 Aujourd'hui, nous sommes en train de construire un système qui pourrait donner l'assurance aux établissements financiers afin d'accompagner le secteur.
22:19 Les pays comme le Mali et le Burkina, pour ce que je sais, financent à cote de crédit une ombre aux acteurs de la fiction de la liberté à l'éviant.
22:29 Mais en Côte d'Ivoire, vous ne trouverez aucun acteur qui bénéficiera d'un accompagnement d'un établissement financier.
22:36 Pour ma petite histoire personnelle, j'ai été à la banque et j'ai dit à mon banquier « Écoute, j'ai besoin de 70 millions pour accroître mon activité. »
22:45 Il m'a dit « On peut te donner 20 millions. » Je lui ai dit « Mais si vous me donnez 20 millions, c'est pour aller dépenser. Sinon, je n'ai pas besoin de 20 millions. »
22:51 Ce dont j'ai besoin, c'est 70 millions. Et les 70 millions, ce sont des services à ça, ça, ça.
22:59 Mais ils ont dit « Bon, ok, il faut envoyer les garanties de tes maisons, de ceci. »
23:04 Vous voyez, ce n'est pas tout le monde. Si je n'ai pas de maison, si je n'ai pas un bien immobilier à mettre en garantie,
23:11 on est en train de construire un système pour permettre aux banquiers d'avoir confiance dans ce secteur.
23:17 Est-ce parce qu'ils ne connaissent pas le secteur ?
23:20 Ah non, ah non. Je sais que ce qui concerne la Cofina Bévis, quand on faisait les activités d'approvisionnement du pays
23:29 et que la majorité des fonds qui devraient être reversés aux acteurs dans les États passés par la Cofina Bévis,
23:37 donc c'était une masse d'argent assez énorme, mais tous les banquiers venaient au bureau pour demander
23:42 « Bon, venez ouvrir votre compte, on va vous accompagner. » Voilà, ils savent bien ce qui se passe.
23:47 Maintenant, c'est quelle est la garantie qu'on leur donne quant à, comme ça, s'ils financent nos activités
23:55 et que le risque, comme ils l'appellent, sera minime. C'est ça.
23:59 Alors comment le public a-t-il accueilli ce salon en termes de visiteurs ?
24:05 Vraiment, ça a été un engouement. Les gens étaient curieux. Malgré qu'il y avait dans la même période
24:11 assez d'événements habituels, il y avait le FEMUA et autres activités au niveau de la Côte d'Ivoire,
24:20 les visiteurs étaient vraiment là. Vraiment, j'ai été peiné. Le dernier jour, tout le monde venait
24:27 pour acheter de la viande de chameau. Malheureusement, il n'y en avait plus.
24:30 Justement.
24:31 Il n'y en avait plus. À 10 heures, il n'y en avait plus.
24:33 Ils ont profité. Ils ont été vraiment heureux.
24:36 Alors, prochaine édition.
24:40 La prochaine édition aura lieu à l'OME. Je vous le disais tantôt, il était prévu que cette édition ait lieu à l'OME.
24:49 Et l'État togoulais, à travers le président de la République, son ex-narratrice Yasembe,
24:56 était vraiment engagée en octroyant un budget de 100 millions d'accompagnements à la réalisation du salon.
25:04 Malheureusement, avec la COVID, on a dû ajourner. Et ce serait vraiment ne pas reconnaître les efforts
25:12 de l'État togoulais en ne leur accordant pas le prochain CIVAO.
25:17 Donc, le prochain CIVAO aura lieu certainement avec les réunions des deux conseils d'administration.
25:23 Je pense à octobre, novembre 2024. Compte tenu de l'année électorale de 2025, ça aura lieu à cette période-là à l'OME.
25:33 Dans l'ensemble, votre salon a atteint ses objectifs en termes de visiteurs, en termes d'exposants.
25:40 Ah oui, nous avons été surpris d'abord par la qualité des visiteurs et surtout la qualité de ceux qui sont venus pour exposer.
25:52 La plupart des pays qui sont venus, les délégations qui n'étaient pas nombreuses, c'était des délégations d'une vingtaine de personnes.
26:01 Et vraiment, depuis les acteurs jusqu'aux plus proches collaborateurs des ministres.
26:10 Depuis les acteurs jusqu'aux plus proches collaborateurs des ministres.
26:13 Et les débats aussi qui ont suivi, les panels qui ont suivi ces activités-là,
26:19 et les recommandations qui en sont sorties, vraiment, ça a été un sujet de satisfaction énorme au niveau de la Cofinabévie et au niveau de la Haute-Arts.
26:28 Je pense aussi au niveau des organisations régionales qui nous ont accompagnés dans cette aventure.
26:34 D'ailleurs, nous comptons prochainement faire une tournée pour remercier l'ensemble des ministères et des ministres qui nous ont accompagnés,
26:43 les projets ainsi que les institutions qui nous ont accompagnés.
26:46 Pour terminer, quelle perspective pour le développement de la production animale à long terme en Afrique de l'Ouest, en Mauritanie et Tchad ?
26:54 Les perspectives sont bonnes. Il faut juste un accompagnement et un suivi.
27:00 Il faut juste qu'il y ait un cadre adéquat pour que le développement de l'élevage soit vraiment à la portée de tous.
27:09 Avec l'insécurité, ce n'est pas facile. Il y a de gros éleveurs qui ont perdu la totalité de leurs chefs-d'oeuvre.
27:16 Il y a de gros éleveurs qui ont dû déserter leur village.
27:20 Il y a de gros éleveurs aujourd'hui qui ne peuvent plus travailler, qui sont devenus des mendiants dans certains pays.
27:27 Vraiment, c'est l'occasion pour les États de comprendre qu'il y a quelque chose à faire.
27:32 Un exemple, la Côte d'Ivoire, les derniers chiffres qu'on avait importés en termes de lait, pour près de 40 milliards de francs CFA.
27:43 Imaginez-vous, 20% ou 30% de ce lait, de ces moyens-là, étaient produits au niveau national.
27:51 Quelles allaient être les répétitions auprès des ménages et de ceux qui font cette production ?
27:56 Voilà. Le potentiel est là. Il faut juste un accompagnement, il faut juste un soutien.
28:02 Merci M. Bouni. Cette émission est terminée.
28:06 Roger Bouni, élevé, commissaire-manager général du Salon international du bétail et viande de l'Afrique de l'Ouest,
28:12 Simbao Camel Fair 2023, est venu sur notre plateau pour établir le bilan du salon et les perspectives pour le secteur.
28:22 Merci d'être passé nous voir.
28:24 C'est moi qui vous remercie.
28:25 Bonne suite de programme sur RTI 1. Bonsoir.
28:29 [Musique]

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