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Les informés de franceinfo du lundi 8 mai 2023

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00:00 [Musique]
00:08 20h21, France Info, les informés de Jean-François Ackilly.
00:14 Bonsoir, l'hommage d'Emmanuel Macron à Jean Moulin à Lyon sur fond de casseroleade maintenue à distance.
00:21 Fallait-il manifester un 8 mai ? Nous posons la question ce soir à la une des informés.
00:27 Également Volodymyr Zelensky qui compare la Russie moderne au nazisme.
00:31 Faut-il rendre obligatoire le drapeau européen sur les mairies ? C'est le débat demain à l'Assemblée Nationale.
00:37 Le départ de Jean-Michel Hollande, de la présidence de l'OL, la fin de toute une époque.
00:42 Les informés avec Elisabeth Pinault, journaliste correspondante à l'Élysée et Matignon pour Reuters.
00:50 Patricia Allemonière, grand reporter spécialiste des questions internationales.
00:54 Vous avez couvert, j'aime bien le rappeler, tous les grands conflits pour TF1.
00:58 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien, aujourd'hui en France.
01:02 Et Jonathan Boucher-Peterson, éditorialiste politique à Libération.
01:07 Bonsoir à tous les quatre, bienvenue. Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:13 La République est nécessaire, vitale et juste, ce sont les mots que nous retenons de ce discours,
01:19 cet hommage rendu par Emmanuel Macron lors de sa visite au mémorial de la prison de Montluc à Lyon-Extrême.
01:28 Nous vivons dans le pays où on ne peut jamais séparer impunément l'idée de République et celle de progrès humain.
01:35 La France républicaine est indissociable depuis les Lumières et la Grande Révolution des valeurs de justice et de liberté.
01:43 Chaque fois qu'elle est menacée, chaque fois qu'elle est abandonnée ou trahie, se dressent des Français ou des amoureux de la France,
01:51 fidèles à l'esprit de résistance qui caractérise profondément notre peuple.
01:55 Voilà donc l'hommage à Jean Moulin et à la résistance à Lyon par le président Emmanuel Macron, Elisabeth Pinault.
02:02 Il y a eu, et oui, des manifestations maintenues à distance, quelques 3 000 manifestants, anti-réforme des retraites,
02:10 certains avec des casseroles à la main. Je pose la question, est-ce qu'elles avaient leur place, ces casseroles,
02:16 à quelques centaines de mètres du mémorial national de la prison de Montluc ?
02:21 Le droit de manifester existe en France en toutes circonstances.
02:25 Donc voilà, est-ce qu'il fallait maintenir les manifestants à distance ?
02:30 La question est posée, en tout cas Emmanuel Macron.
02:33 C'est toujours le moment cathartique pour essayer de reprendre de la confiance auprès des Français.
02:39 C'est ça l'idée absolument qu'il a commencé en Alsace l'autre jour.
02:43 Il va deux à trois fois par semaine maintenant en région.
02:46 Aujourd'hui, 8 mai, par définition, c'est une journée qui doit réunir le pays, qui doit rassembler le pays.
02:54 Mais ce matin, les Champs-Elysées étaient complètement vides quand il a présidé la cérémonie à l'Arc de Triomphe.
03:00 C'était quand même un peu étrange. Et puis cet après-midi, les manifestants étaient tenus à bonne distance.
03:05 C'était étrange également en cette journée qui devrait être une journée d'unité nationale.
03:11 Jonathan Boucher-Péterson, la question a été posée. Fallait-il manifester un 8 mai ?
03:15 Parce qu'il y a l'hommage au résistant, mais il y a aussi le 8 mai classique, si je puis dire.
03:18 Oui, après, fallait-il manifester ? Moi, je pense qu'il n'y a pas de raison de mettre d'entrave la possibilité de manifester.
03:24 Après, la forme, effectivement, il y a une espèce de choc des images,
03:27 ou de choc entre un moment de recueillement qui est plutôt lié aux silences et les casserolades.
03:31 C'est vrai qu'on se dit qu'il y aurait eu une stratégie peut-être un peu plus subtile et un peu plus utile des quelques manifestants qui étaient là.
03:40 Encore une fois, ce sont des manifestations qui sont globalement assez spontanées.
03:43 La casserolade s'est installée, donc ils reprennent ce signe distinctif pour se faire entendre.
03:48 Je pense qu'aujourd'hui, il y aura eu, encore une fois, le Front syndical, quand il s'agit de lui,
03:52 a eu tendance à plutôt très bien manœuvrer, pas tomber dans les pièges,
03:55 pas prêter le fer à des critiques un peu bas de gamme.
03:58 Là, c'est vrai que, du coup, l'essentiel, c'est...
04:01 On entend les mots d'indécence chez les députés Renaissance,
04:03 on entend toute une petite musique qui n'est pas très favorable.
04:06 Mais encore une fois, si on regarde d'un peu plus loin, c'est la mise à distance perpétuelle.
04:10 Que ce soit dans des déplacements en province classiques,
04:12 que ce soit dans des circonstances liées plutôt à l'Union nationale, ou en tout cas plus mémorielles,
04:17 on est dans cette espèce de présidence qui ne peut plus aller au contact, ou en tout cas le contact est hostile.
04:22 – Oui, parce qu'il y a eu quand même des échanges.
04:25 Emmanuel Macron était accompagné notamment de Claude Bloch, 94 ans,
04:30 dernier rescapé d'Auschwitz, vivant à Lyon,
04:33 ainsi que le couple de chasseurs de criminels nazis, les célèbres Serge et Beate Klarsfeld.
04:39 Ils étaient là pour cet hommage à Jean Boulin.
04:42 Claude Bloch, qui se souvient, son grand-père avait dû falsifier ses papiers de Bloch,
04:48 en blâché, il l'a raconté au chef de l'État.
04:52 – Mon grand-père m'avait très bien maquillé ma carte d'identité,
04:56 qui était faite à la main à l'époque, il avait remplacé l'euro par an et il a mieux été à la fin.
05:03 J'ai jamais eu le tampon juif du coup.
05:06 – "J'ai jamais eu le tampon juif du coup", dit-il.
05:09 Cet hommage a eu lieu, Patricia Lémonière, mais nous ne retenons que cette idée
05:14 d'un président empêché d'aller et venir librement.
05:19 – Oui, vous utilisez le bon mot, empêché et solitaire, une fois de plus,
05:24 et solitaire en plus redoublé par l'image.
05:27 Alors on parle de cette image, de sa progression sur les Champs-Élysées.
05:31 L'année d'avant, il n'était guère plus nombreux, non plus,
05:34 alors que les circonstances étaient très différentes sur les Champs-Élysées.
05:37 On retient surtout, c'est qu'il y a eu ces interdictions, ces interdictions de l'approcher.
05:42 Donc cet enfermement se poursuit et je trouve que tout ça participe,
05:47 cette volonté de manifester, cette volonté de se faire entendre par des casseroles,
05:52 participe d'un mouvement beaucoup plus général.
05:55 On a l'impression qu'il y a une désacralisation complète, un peu, dans notre société
06:00 de ces moments où l'on devrait justement passer outre les divisions.
06:06 Les divisions se montrent aujourd'hui en plein jour,
06:09 et vous avez parfaitement raison quand vous soulignez le fait que les syndicats,
06:13 ceux en tout cas qui ont appelé à ces rassemblements,
06:16 auraient pu inventer d'autres méthodes.
06:18 On aurait pu faire des rassemblements dans les villes pour expliquer justement
06:22 ce que c'était la résistance, ce que c'était qu'être prêt de donner sa vie
06:25 pour des idées auxquelles on croit.
06:27 Manifester mais de façon plus pédagogique.
06:30 Plus pédagogique et aussi réinstaller, je crois, cette idée du sacré dans le souvenir.
06:37 Je vous ferai entendre dans un instant un extrait d'un dialogue impromptu
06:41 entre le président de la République et un sénateur écologiste du Rhône.
06:44 Là-dessus, Henri Vernet, vous partagez le point de vue de vos petits camarades ?
06:47 Oui, notamment. En effet, c'est un droit. Il n'y a jamais de bon moment pour faire une grève,
06:51 pour manifester. Le moment, il est là. Vous avez besoin de vous exprimer.
06:55 Donc, il n'y a rien à dire à cela. Mais en effet, je partage totalement
06:58 l'avis de mes camarades sur peut-être qu'une autre forme aurait été souhaitable.
07:01 Néanmoins, je voudrais juste revenir sur une chose que vous avez dit,
07:03 c'est-à-dire que les images de Claude Bloch, qui sont un peu effacées par le président.
07:07 Non, attention, il faut quand même y faire attention à ces images.
07:10 Le message de ce monsieur qui, quand même, d'ailleurs...
07:13 C'est pour ça que je suis venu à les montrer ce soir.
07:15 Mais oui, mais vous avez raison, parce que quand même, ça relativise aussi les choses.
07:18 Ça montre à quel point cette époque était extrêmement dramatique.
07:21 Et il y a une autre phrase qui m'a frappé, moi, en l'entendant tout à l'heure.
07:24 C'est quand il a dit... Il était en prison quand il était tout jeune.
07:27 Il avait 15 ans. Il était en prison. Et il racontait les moments.
07:30 Tous les matins, vous savez, il y avait l'appel à la prison.
07:32 Et pendant l'appel, on leur disait à la fin qu'ils pouvaient se lever et venir
07:37 avec ou sans leur bagage. Et quand on vous disait sans le bagage,
07:41 ça voulait dire que vous étiez fusillé, que vous alliez être fusillé,
07:45 exécuté dans la journée. Et c'est ça, quand même, qu'il faut garder à l'esprit.
07:48 C'est ça, la période dont on parle. Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
07:51 il a peut-être manqué, en effet... Et moi, je ne m'étais pas du tout en cause des syndicats.
07:54 Je pense que c'est plutôt un point de vue assez général, un état d'esprit assez général,
07:58 où on perd de vue ces choses-là, on perd de vue cette histoire.
08:01 D'abord, il y a de moins en moins de passeurs, tout simplement.
08:03 Là, on évoque Jean Moulin, mais par exemple, la disparition de Daniel Cordier,
08:07 c'était l'un des derniers à avoir vécu cela. Bref, il ne faut pas perdre de vue
08:10 cette période extrêmement importante.
08:12 Vous allez réagir les uns les autres, je sais que vous êtes fébrile,
08:14 mais il est déjà 20h11 sur France Info. Pardonnez-moi, gardez vos arguments.
08:17 Tout d'abord, c'est le Fil info avec vous, Elie Habergel.
08:20 Les États-Unis dénoncent la décision de la Ligue arabe de réintégrer la Syrie
08:26 plus de 11 ans après son exclusion à cause de la répression d'un soulagement populaire
08:30 qui a ensuite dégénéré en guerre civile.
08:33 La Commission européenne propose un 11e paquet de sanctions,
08:36 visant cette fois plus de 500 sociétés russes.
08:39 Ce train de mesure ne mentionne pas cependant l'interdiction des importations
08:42 de diamants de Russie réclamées par de nombreux États membres.
08:45 Les 27 vont en discuter après demain, mercredi.
08:48 De nouvelles sanctions sur le fond de guerre en Ukraine qui continue.
08:52 Le Kremlin annonce qu'il va développer ses installations militaires.
08:56 Aucun qui existe en ce pays d'Asie centrale.
08:58 Et un allié de Moscou, la Russie, possède déjà une base militaire sur place.
09:03 Jean Moulin avait la certitude intime que la France enlève d'Emmanuel Macron à Lyon
09:08 aux célèbres résistances.
09:10 C'est nécessaire, vital et juste à lancer Emmanuel Macron.
09:13 Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Lyon contre la venue du chef d'armée
09:17 aux abords du Mémorial, où s'est rendu le président.
09:20 La justice administrative a rejeté un recours en référé liberté déposé hier
09:25 par des syndicats avec le PSG et l'Argentin de retour sur les terrains
09:29 après sa suspension d'une semaine et une sanction du club
09:32 pour être parti en Arabie Saoudite sans accord.
09:34 Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on est saisis à chaque fois sur le fait
09:50 que c'est les derniers témoignages directs.
09:51 On le dit pour beaucoup de circonstances historiques, mais rien ne remplace.
09:55 Donc il y a évidemment des traces de tout ça, il faudra la capacité à transmettre.
09:58 Ça va être évidemment un enjeu.
10:00 Je voulais juste rappeler parce qu'on sacralise beaucoup ces dates-là en disant
10:03 "on ne peut rien faire, on ne peut pas toucher, c'est le sacré".
10:06 Il n'empêche que sous Valéry Giscard d'Estaing, qui n'était pas un afro-gauchiste
10:09 contre la mémoire, pendant cinq ans, le 8 mai n'était plus célébré.
10:12 Parce que trop de dates concernant les Allemands, parce que c'est janvier,
10:15 je crois qu'il rappelait ça ce matin sur France Info.
10:18 Je n'avais pas ça en tête, mais ça interpelle, effectivement.
10:21 On est aussi dans une commémoration perpétuelle, en plus dans ce couple franco-allemand
10:25 où l'Allemagne, à nos yeux, et en l'occurrence, il n'y a pas de débat, a le mauvais rôle.
10:30 Donc je pense que l'enjeu de passé, il doit se faire dans les écoles,
10:34 et il se fait très régulièrement dans les écoles.
10:37 Moi j'habite à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, il y a des voyages qui sont organisés
10:39 quasiment tout au long de l'année pour des collégiens qui vont visiter les camps,
10:42 visiter le mémorial des enfants d'Isieux.
10:45 Ce genre de magnifier et entretenir la mémoire, oui.
10:48 En revanche, penser que tout se joue le 8 mai, je vous rappelle,
10:51 la plupart des gens sont juste en pont.
10:54 En tout cas, du point de vue d'Emmanuel Macron, c'est le début d'une séquence,
10:57 du 80e anniversaire, donc c'est vraiment le premier événement d'une séquence
11:02 qui va durer à Normandie, débarquement en Provence.
11:06 C'est des séquences plus confortables que la séquence sociale pour un président.
11:09 Oui, il l'a fait pour le centenaire de 14-18, il l'a fait longuement, ça a été...
11:14 Est-ce que la situation dérange ?
11:16 C'est important que les bijoux aient jaune, d'ailleurs.
11:18 Est-ce que la situation dérange ?
11:19 Le président, il y a eu cet étonnant échange entre Emmanuel Macron
11:24 et le sénateur écologiste du Rhône, Thomas Dossu, en serrant la main au président.
11:28 Vous voyez les images et vous entendez ce qu'ils se disent.
11:31 Grosso modo, je vous résume, le sénateur écologiste dit "merci d'être là,
11:35 on aurait aimé qu'il y ait un peu plus de monde".
11:37 Réponse d'Emmanuel Macron, il lui dit "je pense que l'esprit civique
11:40 gagnerait à être largement diffusé, les fautes de ton ne sont jamais bonnes,
11:43 c'est des moments de réunion où il faut plutôt s'élever et célébrer
11:47 ceux qui nous permettent d'être là aujourd'hui".
11:49 Patricia Lémonière, le chef de l'État est quand même un peu gênée
11:53 par ce qui se produit, le concernant.
11:55 On sent qu'il se retient, en quelque sorte.
11:59 Vous savez, le chef de l'État, c'est réparti parfois, qui sont dramatiques
12:04 et qui renvoient les gens dans les roses, excusez-moi du terme,
12:07 mais ce n'était pas le jour de faire ce genre de réparti et de réponse.
12:10 Donc je crois que là, il se retient.
12:13 Aujourd'hui, je crois que le 8 mai, il y a quelque chose, je pense, d'important.
12:18 Moi, c'est effectivement l'esprit de résistance et l'esprit de combattre.
12:22 Alors effectivement, les syndicats montraient que parmi eux,
12:25 il y avait eu des grands résistants, certains ont été tués, etc.
12:29 Mais le CNR, c'est encore autre chose.
12:31 Le CNR, c'est la réunification, mais la mise en place du CNR,
12:35 c'est après la résistance.
12:37 Donc aujourd'hui, c'est vraiment l'esprit de corps de résistance.
12:40 Beaucoup de gens parmi nous ont peut-être dans leur famille des gens...
12:44 Moi, par exemple, j'ai mon oncle qui s'est retrouvé torturé par Barbie.
12:47 Vous voyez, un résistant.
12:49 Donc cet esprit de résistance, je trouve qu'il n'a pas été assez cultivé.
12:53 Moi, je n'ai pas été élevée...
12:55 - Vous voulez dire qu'au fil des années...
12:57 - On a parlé à un moment donné de l'Allemagne, mais on n'a pas inculqué
13:01 qu'est-ce que ça signifie.
13:03 Les Ukrainiens, aujourd'hui, nous montrent ce que ça signifie,
13:06 c'est qu'ils font la résistance.
13:08 Mais nous, on ne l'apprend pas. On dit qu'on fait des voyages dans les écoles.
13:11 Les gosses qui font des voyages dans les écoles, parfois ça les barre,
13:14 parfois ils sont ravis, mais c'est un voyage dans l'année.
13:17 - Mais c'est au programme aussi. C'est pas une mémoire cachée.
13:20 - Ce n'est pas une mémoire cachée, ce n'est pas comme ce qu'on pourrait faire
13:23 sur l'Algérie, par exemple.
13:25 - Vous dites qu'il faudrait faire plus.
13:27 - Il faudrait faire plus et le faire différemment.
13:29 - C'est quand même une mémoire assez galvaudée.
13:31 - Le faire dans notre époque, le faire d'aujourd'hui.
13:34 - La remontée des Champs-Elysées, franchement, il n'y a aucun jeune qui peut s'y reconnaître.
13:38 - Elisabeth Pinault voulait y ajouter.
13:40 - Moi, je voulais juste dire qu'Emmanuel Macron n'avait pas manqué de faire de la politique aujourd'hui.
13:43 Quand il dit, quand il part de la France, de la République nécessaire, vitale et juste,
13:47 il répond directement à Jean-Luc Mélenchon, qui a dit "Abas la mauvaise République" la semaine dernière.
13:53 - Vous évoquez les Champs-Elysées, parce qu'il y a eu la remontée des Champs-Elysées,
13:57 des champs quasiment vides, difficiles d'accès, comme témoignent ces passants,
14:02 bien entendu, vus sur France 2.
14:05 - C'est vrai que c'est dommage, parce que là, par exemple, les gens sont bloqués.
14:09 Enfin, on est bloqués tous à un même endroit.
14:11 Et donc, le quartier de Georges V, c'est un peu bloqué.
14:15 Mais bon, après, je crois qu'au bout d'une heure, c'est fini.
14:17 - C'est un peu compliqué, effectivement, l'accès. C'était un petit peu labyrinthe.
14:21 On a cela nommé entre tous les...
14:23 Effectivement, on a vu un peu tout un échantillon de force de l'ordre,
14:27 qu'on connaissait pas en province. C'est un peu plus tranquille.
14:31 - Henri Vernet, coupé des Français, du moins partiellement, le chef de l'État,
14:35 parce qu'au fond, il faut circuler dans des zones protégées.
14:39 - Oui, mais c'est ça. Ça devient un village Potemkin, la France, maintenant, où on organise.
14:42 On ne fait pas des figurants qui viendront là pour applaudir.
14:46 Mais au contraire, on écarte les foules.
14:47 Votre question, là, il y a un instant, c'était est-ce qu'il paraît un peu gêné de ça ?
14:51 Oui, moi, je crois qu'il est gêné. Bien sûr. Il se rend compte quand même...
14:54 - Ça devient pesant, justement.
14:55 - Ben oui, c'est pesant. Et il n'est pas un président normal,
14:57 même s'il n'a jamais eu cette ambition, contrairement à son prédécesseur.
15:00 Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que, par exemple, nous,
15:02 il se trouve qu'on avait une rencontre entre nos lecteurs,
15:04 le Parisien, il y a une quinzaine de jours, et Emmanuel Macron.
15:08 Et il s'est exprimé là-dessus. Il a dit qu'en effet, les casserolettes,
15:11 c'était quelque chose qui... Alors il s'agit pas du tout, évidemment,
15:14 de remettre en question ce droit-là. Les Français s'y expriment.
15:17 Ils expriment leur colère contre une réforme dont, décidément, ils ne veulent pas y croire.
15:21 Et peut-être le dernier a croit encore à son utilité totale aujourd'hui.
15:25 Mais il aura beau faire... Décidément, ça, ça ne passe pas.
15:28 Néanmoins, le fait que cette opposition reste comme ça,
15:31 les casserolettes, etc., c'est quelque chose, oui, qui... Comment dire ?
15:35 Qui le gêne, qui le gêne, parce qu'il voit bien qu'il ne peut pas effectuer,
15:39 j'allais dire, son métier, remplir sa fonction de manière satisfaisante.
15:43 Ce qu'on voit aussi, et Elisabeth Pinault commence à en parler,
15:46 c'était sa transparence. Des mots qu'il a utilisés.
15:49 Je veux dire que les parallèles étaient flagrants entre le CNR,
15:52 que vous avez... qui sont entre la République.
15:54 Enfin, tout ça, j'imagine qu'on y reviendra dans quelques minutes.
15:57 Mais il y a bien sûr ce parallèle.
15:59 Mais voilà, il se rend bien compte qu'il est, en quelque sorte,
16:02 un peu contre tout le monde.
16:04 Et donc, il est très gêné par cette, oui, cette défiance qui oblige maintenant
16:08 à manifester, à commémorer dans le vide, pour être honnête.
16:12 – Dans le vide, Jonathan Boucher-Péterson.
16:14 – Non, puis, je veux dire, les parallèles qu'on a beaucoup fait au début,
16:17 il y avait des causes communes dans ces Français qui, tout d'un coup,
16:19 se lèvent pour dire "on ne nous entend pas, on ne veut pas nous écouter"
16:21 avec les Gilets jaunes.
16:22 En termes d'opinion, on est dans complètement autre chose.
16:24 La fracture est avec un nombre de Français qui est beaucoup plus grand aujourd'hui.
16:27 Et l'espèce de numéro un peu d'artiste de dire,
16:30 même pendant les Gilets jaunes, il y avait encore des casques de vrais Français.
16:33 – Pour vous, c'est devenu impossible, ça ?
16:35 – Ça n'a rien à voir en termes de soutien, de soutien dès le départ,
16:38 de soutien même après la promulgation de la loi,
16:41 de changement de la nature de la crise, d'une crise sociale,
16:43 d'une crise politique, d'une interrogation démocratique,
16:46 d'un régime institutionnel qui aujourd'hui est questionné.
16:49 Je rappelle que quand Jean-Luc Mélenchon dit "Ah bah la mauvaise République",
16:51 ce n'est pas la République française, c'est la Vème République,
16:53 ce qui n'est pas absolument fou dans la bouche d'un promoteur de la VIème République.
16:56 On a entendu évidemment tout le monde en briller sur le côté factieux.
16:59 Non, je ne crois pas que ça en fasse un ennemi de la République.
17:02 Ou alors, après on peut avoir un désaccord.
17:04 – Non, la formule est désagréable.
17:05 – La formule peut vous sembler désagréable, en revanche,
17:07 on ne vous invite pas à renverser la République au profit d'un autre régime.
17:11 Il dit simplement que la Vème République est largement questionnable,
17:14 on voit que la figure présidentielle aujourd'hui ne fait pas absolument consensus,
17:17 comme ni père de la nation, ni président de tous les Français,
17:19 ils cherchent à surfer là-dessus.
17:21 Après, ce n'est pas parce qu'il avait une veste en cuir que ça en fait un ennemi de la République.
17:24 – Allez, je vous ferai entendre…
17:25 – C'est pas mal ça.
17:26 – Je vous ferai entendre deux réactions politiques,
17:28 plutôt modérées mais opposées, vous le verrez dans un instant.
17:31 20h21 sur France Info, retour du Film Info avec vous, Elia Bergel.
17:36 [Générique]
17:37 – Le gouvernement veut augmenter d'un quart les contrôles fiscaux
17:40 des plus gros patrimoines d'ici la fin du quinquennat,
17:43 annonce ce soir du ministre des Comptes publics au journal Le Monde.
17:46 Notre priorité, faire payer ce qu'ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales
17:51 qui fraudent, assure Gabriel Attal.
17:53 L'exécutif va aussi contrôler tous les deux ans les 100 plus grandes capitalisations boursières.
17:58 Ce n'est pas parce qu'on n'interdit pas une manifestation qu'on la cautionne,
18:02 se défend sur France Info le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
18:05 après la manifestation autorisée en plein Paris.
18:08 Avant-hier, de centaines d'activistes de l'ultra-droite,
18:12 manifestant habillés tout en noir avec des drapeaux marqués d'une croix celtique.
18:16 "Les casseroles sont manifestement plus dangereuses que le bruit des bottes",
18:20 écrit sur Twitter Yann Brossat, le porte-parole du Parti communiste.
18:24 Un jeune homme de 26 ans, soupçonné d'être djihadiste, s'est présenté au début du mois
18:30 au consulat de France d'Istanbul pour rentrer en France.
18:33 En 2013, alors qu'il était encore mineur, il s'est rendu dans Syrie.
18:36 Il risque des poursuites pour "association de malfaiteurs
18:40 en relation avec une entreprise terroriste" à son retour sur le territoire national.
18:44 L'Allemagne ne fait pas assez d'efforts pour décarboner son secteur des transports.
18:49 Selon l'OCDE, dans un rapport du jour, l'organisation estime que Berlin n'en fait pas assez
18:54 pour réduire la pollution du trafic routier également.
18:57 Jean-Michel Hollace symbolisait le foot, qu'on aimait tous.
19:00 L'hommage sur France Info des Vicaches de Rassau, anciens joueurs de l'Olympique lyonnais,
19:04 au président sur le départ du club, figure emblématique de l'OL.
19:08 Il va quitter ses fonctions après 36 ans de règne.
19:11 Le nouvel investisseur américain du club, John Textor, est désormais seul aux commandes.
19:16 Henri Vernet, je vous ai vu réagir aux images et aux récits d'Elia Bergel
19:30 sur cette manifestation samedi à Paris de plusieurs centaines de militants d'ultra-droite.
19:36 Manifestation, et ça pose problème, qui n'avait pas été interdite.
19:40 Le préfet de police Laurent Nunez a dû s'expliquer.
19:42 – C'est ça, c'est époustouflant, c'est sidérant qu'elle ait pas été interdite.
19:46 Parce qu'on parle de qui ? On parle quand même de croupuscules,
19:48 c'est les héritiers du GUD, de mouvements qui ont été dissous.
19:51 Il fallait quand même entendre les slogans.
19:54 Vraiment, c'est la promotion du néonazisme, tout simplement.
19:57 Il y a des croupuscules qui existent encore de cette manière en France.
20:01 Et donc que cette manif n'ait pas été interdite, au moment où on interdit en revanche
20:06 les casserolades, où on interdit les manifs de manière générale,
20:09 où elles ont tendance à dégénérer, où on a quand même...
20:12 Où la question malgré tout du maintien de l'ordre en manif se pose en France.
20:17 C'est désormais un vrai souci d'ordre public.
20:21 Eh bien que le préfet de police, qui de Paris,
20:24 qui en plus a été membre du gouvernement, n'ait pas eu le sens politique
20:27 d'interdire une telle manifestation qui se reproduit d'année en année.
20:31 Donc on sait très bien à qui on a affaire.
20:33 Qui n'ait pas eu ce sens politique-là, je trouve ça...
20:36 Oui, les bras montants, c'est pas un commentaire génial, mais c'est une réalité.
20:39 – Bataillé à l'aimonière, oui.
20:41 – Le sens politique, effectivement, il ne l'a pas eu.
20:44 Et il s'est réfugié derrière des arguments totalement juridiques,
20:48 en disant "Eh bien, j'ai été obligé, je ne pouvais pas faire autrement".
20:52 Alors on peut lui dire "Mais enfin, les cagoules, en théorie, sont maintenant interdites
20:56 et sont poussées en théorie à l'arrestation".
20:58 Il n'y a pas eu d'arrestation, pas de réponse.
21:00 Donc là, effectivement, ce qui choque beaucoup avec cette manifestation
21:03 qui ne cesse de se répéter tous les ans, etc.,
21:05 ce qui choque, c'est qu'au même moment, on interdit d'autres manifestations.
21:09 Et c'est le deux poids, deux mesures qui choquent.
21:11 – Oui, parce que la préfecture de police, Jonathan Boucher-Péterson,
21:14 expliquait qu'au fond, cette manifestation, l'année précédente,
21:16 n'avait pas porté atteinte, porté...
21:18 – Des troubles.
21:19 – Des troubles à l'ordre public, donc elle pouvait être...
21:21 – Mais Laurent Nunez, il s'est exprimé en fin d'après-midi,
21:23 il y a eu un communiqué de la préfecture aussi en début d'après-midi,
21:25 ils sont évidemment très embêtés.
21:27 Lui, c'est en gros ce qui...
21:29 Ça m'embête de me faire le porte-parole de Laurent Nunez,
21:31 mais je vais quand même rappeler ce qu'il a dit.
21:33 Donc il a dit que l'année dernière, cette manifestation,
21:35 il y avait eu une volonté de la préfecture de l'interdire
21:37 et que ça avait été cassé par la justice administrative.
21:39 Mais là où il y a quelque chose d'assez contradictoire,
21:41 c'est qu'ils ont pris un arrêté pour autoriser l'usage des drones
21:44 au motif du risque de trouble à l'ordre public.
21:46 Alors que c'est justement le motif du risque de trouble à l'ordre public
21:49 qui peut justifier qu'on interdise une telle manif.
21:52 Cette manifestation, elle a lieu chaque année,
21:54 je pense qu'il y a de mémoire, il n'y a jamais eu autant de monde.
21:57 C'est-à-dire qu'il y a d'habitude le groupuscule Gudard et les quelques...
22:00 - Ils étaient combien ? 500 à peu près ?
22:02 - Les images sont assez spectaculaires.
22:04 C'est des images qu'on voit parfois en Pologne, qu'on voit parfois en Italie.
22:06 On est clairement dans la culture néofasciste.
22:08 Le chant, c'est "jeunesse, nation, révolution".
22:10 C'est les fascistes italiens à l'époque.
22:12 Donc on est vraiment dans des gens qui sont à visage découvert
22:14 en termes idéologiques, même s'ils étaient tous assez largement masqués
22:18 avec des visages très patibulaires.
22:20 On n'est qu'une espèce de troupe de Golgothes en noir qui manifestent.
22:24 Ils sont objectivement et sans conteste racistes, antisémites.
22:28 C'est au cœur de leur idéologie, c'est au cœur de la production des cris qu'ils peuvent faire.
22:32 Donc on est... Voilà, Laurent Nunez et les services...
22:34 À l'époque, il était en charge de la DGSI.
22:37 C'était largement exprimé sur le risque d'un terrorisme d'extrême droite,
22:40 qui est quelque chose qui existe ailleurs en Europe,
22:42 qui existe aux États-Unis, qui est souvent un peu balayé du revers de la main en France.
22:45 Et les services trouvent qu'on ne prend pas peut-être assez au sérieux cette vraie menace.
22:49 Donc voilà, il y a quelque chose d'assez nauséabond,
22:53 où effectivement le sens politique est proche de zéro.
22:57 A priori, normalement, il y a des ministres au-dessus des préfets.
22:59 – Je veux faire entendre, comme promis, les réactions politiques
23:03 à ce qui s'est produit cette fois-là, aujourd'hui,
23:05 par rapport à l'hommage rendu à Jean Moulin
23:08 et à l'impossibilité pour le président Emmanuel Macron de circuler librement.
23:12 Tout d'abord, celui de la députée La France Insoumise de Paris,
23:15 Danielle Bonneau, sur France Info TV,
23:18 qui estime qu'il ne faut pas dissocier l'hommage du contexte politique.
23:21 – Après, ce sont des commémorations qui ont lieu dans un moment politique,
23:25 dans une histoire qui est présente,
23:28 et donc effectivement, ce n'est pas complètement séparé.
23:32 Mais je pense que le moment, en tout cas, de l'hommage,
23:35 et à l'arc des triomphes, ça s'est passé de manière assez classique,
23:42 et comme cela devait se passer.
23:44 Mais c'est vrai que cette histoire-là n'est pas séparée de l'histoire actuelle.
23:50 – Alors plus critique, Jean-Michel Jacques, le député Renaissance du Morbihan,
23:53 qui est rapporteur du projet de loi de programmation militaire,
23:56 lui-même ancien membre des forces spéciales.
23:59 – Je trouve qu'il y a des dates-symboles.
24:02 Le 8 mai, ce n'est pas rien, c'est un moment important pour notre pays,
24:05 mais bien plus que notre pays.
24:07 Je crois qu'il faut respecter, derrière chaque date,
24:10 il y a des symboles, il y a des gens, il y a des sacrifices.
24:13 Je crois que c'est ça qui doit être respecté.
24:16 Le droit de manifester doit être respecté, mais il y a des jours à choisir.
24:20 – Voilà, c'est ce que nous évoquions.
24:21 Et sur ce plateau, deux avis diamétralement opposés,
24:24 Élisabeth Pinault, émis avec une certaine distance.
24:28 C'est la journée qui exige ça.
24:30 – Oui, bien sûr, il y a des millions de morts derrière le 8 mai.
24:34 – Alors il y a eu aussi cette réaction de Valérie Pécresse,
24:38 dans un tout autre domaine, mais ça concerne toujours l'impossibilité
24:42 pour Emmanuel Macron de circuler, qui réclame la présidente LR
24:45 de la région Île-de-France, des sanctions à l'encontre de Christophe Prud'homme,
24:49 ce conseiller régional La France Insoumise, lors d'une manifestation.
24:52 C'était hier soir, devant le siège du parti Renaissance à Paris,
24:56 qui a scandé avec d'autres le slogan "Louis XVI, on l'a décapité,
25:00 Macron, on peut recommencer".
25:02 Moi, la question que je vous pose, est-ce que le débat ne va pas un peu trop loin aujourd'hui ?
25:06 Est-ce qu'on va durer quatre années comme ça ?
25:08 Qui commence ? Peut-être Patricia Lébonnière ?
25:11 – Je peux dire que de toute façon, aujourd'hui,
25:13 tout se focalise sur la personnalité du président.
25:15 C'est même plus le… je veux dire, quand on dit "ce n'est pas la bonne république",
25:19 je crois que ce n'est pas le bon choix.
25:21 Le problème, ce n'est pas la république, le problème, c'est l'homme aujourd'hui.
25:24 Et donc, on voit bien que toute la colère est complètement concentrée
25:27 autour d'un homme qui fait un usage particulier du pouvoir,
25:31 et donc, on n'en sort pas.
25:33 Et tant qu'on ne pense pas qu'il puisse évoluer, beaucoup dans sa méthode,
25:39 en tout cas, on l'a bien vu, il avait prévu un changement de méthode
25:41 entre le premier quinquennat et le second, il n'y en a pas eu.
25:44 Donc, on ne voit pas comment d'un seul coup, il se mettrait à changer de méthode.
25:46 Et donc, on ne voit pas comment cette colère, aujourd'hui, va s'apaiser.
25:49 C'est la vraie question, c'est comment sortir de ce…
25:54 – De ce moment qui commence à durer.
25:56 Elisabeth Pinault, ça ira mieux après 100 jours, c'est ça l'idée, non ?
25:59 – Rien n'est moins sûr, Manon.
26:01 – D'après qui, oui ?
26:02 – Voilà, il pourrait tout à fait y avoir des manifestations le 14 juillet, et au dollar.
26:05 Et au dollar, nous avons bien sûr le 8 juin, cette proposition de loi
26:10 pour abroger la réforme des retraites à l'Assemblée,
26:14 et puis la manifestation du 6 mai.
26:17 – Il n'y a pas de raison que ça ne s'arrête pas, en fait.
26:19 – Le 6 juin, pardon.
26:21 Voilà, celui qui peut régler les choses, c'est Emmanuel Macron, et il compte bien le faire.
26:25 Il l'a même théorisé quand on était en Alsace avec lui l'autre jour,
26:29 en disant "je vais m'y mettre, je vais aller deux ou trois fois par semaine en région".
26:33 Il va encore à Dunkerque vendredi prochain,
26:35 et je vais parler aux gens, essayer de convaincre,
26:37 il y a des gens que je ne convaincrai pas,
26:39 et il va essayer de remonter, de convaincre, un peu comme il avait fait avec le Grand Débat,
26:44 mais le moment n'est plus du tout le même.
26:46 – Il n'est plus le même, il est un millionaire et un passif.
26:48 – Jean-Anton Boucher-Bédardin et Henri Dernier.
26:50 – Cette tendance quand même à jouer comme ça avec les mots, avec les symboles,
26:53 avec ce genre de comparaison de la part d'élus, de la part de députés,
26:56 moi je suis désolé, je trouve ça un petit peu gênant.
26:58 Il y a toujours eu de la violence au sein de l'Assemblée,
27:00 mais là il y a une espèce de mélange de genre,
27:02 il y a une façon malgré tout de délégitimiser.
27:04 – C'est un contenu avec le genre, à part anterre.
27:06 – Oui, oui, d'accord, on parle quand même d'élus de la République.
27:10 Et je trouve que ce qui est gênant, c'est une façon mais régulière, systématique,
27:14 de délégitimer le débat public et de placer la légitimité dans la rue,
27:18 dans un mouvement de foule.
27:19 On sait malgré tout que Mélenchon aime bien ça,
27:21 je suis d'accord que quand il dit "mauvaise République",
27:23 il parle de la Constitution et pas de la République elle-même.
27:26 Néanmoins, il y a une façon de jouer avec les mots,
27:28 de jouer avec les symboles, qui instille une petite musique,
27:31 qui à la fin est assez gênante.
27:33 – On se demande qui est-ce qui démonétise le plus l'Assemblée.
27:35 Moi je suis tout à fait d'accord pour dire que c'est à l'Assemblée
27:37 que l'opposition doit s'exprimer le plus clairement.
27:39 Il se trouve qu'à l'Assemblée on est dans une impasse absolue.
27:41 Donc il y a quand même une difficulté des institutions
27:44 à faire exister cette colère qui ne peut pas s'exprimer,
27:46 ou en tout cas pas trouver de débouchés à l'Assemblée.
27:48 – Dans un instant nous évoquerons la guerre en Ukraine,
27:50 20h30 et 1 minute sur France Info.
27:52 [Musique]
27:57 – Et l'Info c'est avec vous, bonsoir Edouard Marguier.
27:59 – Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
28:01 Le ministre délégué au compte public veut lutter contre la fraude fiscale.
28:05 Gabriel Attal souhaite augmenter de 25% les contrôles fiscaux des plus gros.
28:10 Patrimoine, chaque fraude fiscale est grave,
28:13 mais celle des plus puissants est impardonnable,
28:16 dit-il dans une interview au journal Le Monde,
28:18 sans donner de véritables objectifs chiffrés.
28:21 Pour Emmanuel Macron, la République n'est par définition ni bonne ni mauvaise.
28:26 Elle est nécessaire, vitale, juste, déclaration.
28:29 Pendant l'hommage à Jean Moulin et à la Résistance à Lyon,
28:33 après Paris ce matin, c'était la dernière étape de ce 8 mai
28:36 de commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
28:39 Le président a prononcé ce discours au mémorial de la prison de Montluc,
28:43 où a été incarcéré le célèbre résistant et d'autres figures de la Résistance.
28:48 Tenu à l'écart des milliers de manifestants,
28:50 ont dénoncé la réforme des retraites.
28:52 3 000 personnes selon la préfecture,
28:54 qui avait mis en place un large périmètre d'interdiction de rassemblement
28:58 autour de ce mémorial, périmètre confirmé par la justice,
29:01 puisqu'elle a refusé le recours de la CGT.
29:07 Des nouvelles sanctions contre la Russie.
29:09 La Commission européenne soumet aux États membres de l'Union européenne
29:12 un 11e paquet de mesures contre Moscou.
29:15 Paquet destiné à éviter le contournement des premières sanctions européennes.
29:19 Des entreprises chinoises pourraient être visées,
29:22 ce qui suscite déjà le mécontentement de Pékin.
29:25 La présidente de la Commission européenne sera d'ailleurs demain à Kiev.
29:29 Oursoula Van der Leyen compte réaffirmer le soutien sans faille de l'Union européenne à l'Ukraine,
29:34 qui subit l'invasion de la Russie.
29:36 Le ministre chinois des Affaires étrangères, quant à lui, entame une visite en Europe.
29:40 Son pays veut jouer un rôle de médiateur dans ce conflit.
29:43 Il commence par l'Allemagne aujourd'hui, puis se rendra en France et en Norvège.
29:48 L'hommage est encore plus beau quand il vient d'un adversaire.
29:51 Jean-Michel Aulas a été le plus grand dirigeant du football français,
29:55 selon Laurent Nicolin, président du club de Montpellier.
29:58 Jean-Michel Aulas se retire après 36 ans à la tête de l'Olympique lyonnais,
30:02 suite à un désaccord avec le nouveau propriétaire du club, l'américain John Textor,
30:07 qui devient donc président de l'OL.
30:10 France Info.
30:12 20h21, France Info, les informés de Jean-François Ackil.
30:18 La guerre en Ukraine, le drapeau européen sur les mairies, le départ de Jean-Michel Aulas.
30:24 C'est la deuxième partie des informés de France Info avec Elisabeth Pinault,
30:27 journaliste correspondante à l'Elysée et matignon pour Reuters.
30:31 Avec Patricia Lémonière, grand remporteur spécialiste des questions internationales.
30:36 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien, aujourd'hui en France.
30:39 Et Jonathan Boucher-Peterson, éditorialiste politique à Libération.
30:44 La Russie commémore demain son 9 mai, mais plus l'Ukraine,
30:49 qui rompt avec la tradition héritée de l'Union soviétique.
30:53 Tout le vieux mal que la Russie moderne ramène sera vaincu,
30:59 de la même manière que le nazisme a été vaincu,
31:02 a déclaré Volodymyr Zelensky dans une allocution diffusée sur ses réseaux sociaux,
31:07 peu après une nouvelle attaque russe sur Kiev, une de plus,
31:10 au cours de laquelle plus de 30 drones kamikazes ont été abattus au-dessus de la capitale.
31:15 Volodymyr Zelensky, extrait.
31:18 Tout comme il y a 80 ans, l'Ukraine se bat contre le mal absolu.
31:30 L'Ukraine se bat non seulement pour son avenir, mais aussi pour l'avenir de l'Europe.
31:40 Comme il y a 80 ans, nous comptons sur la force commune des nations libres.
31:45 Nous ferons partie d'une Europe libre.
31:50 Patricia Lemoynière, quand il évoque cette Russie moderne qui sera vaincue,
31:54 de la même manière que le nazisme a été vaincu,
31:56 ce qui est dans l'esprit, c'est que Poutine, c'est Hitler.
32:00 Oui, mais c'est ce que pensent la plupart des Ukrainiens.
32:06 Et donc, il renvoie simplement Vladimir Poutine à une réalité, à cette réalité-là, en tout cas.
32:12 Mais ce qui est intéressant, c'est que vous parliez des frappes qui se sont produites,
32:16 la nuit où il y a eu le plus de frappes depuis près d'un an en Ukraine.
32:20 C'est-à-dire qu'on est bien dans la préparation de ce défilé et de cette victoire dont il est privé, puisqu'il ne l'a pas.
32:29 Mais il fait payer encore une fois de plus à la population son combat contre les forces russes qui les agressent depuis plus d'un an.
32:41 Et donc, on voit très bien qu'il accroche par ce discours l'Ukraine définitivement à l'Europe.
32:48 Et il montre, en plus, il rattache sa population, il leur dit, vous voyez, on continue et on continue, les nazis, ce sont eux.
32:56 Alors que tout le discours en Russie, effectivement, est l'inverse.
33:00 Le discours de Vladimir Poutine, c'est de dire que nous sommes agressés et nous sommes agressés par des nazis
33:05 et aussi par l'Occident qui est menaçant et avec lequel il compare l'Occident aux nazis.
33:11 – Elisabeth Pinault, c'est un résistant que nous avons vu, que nous voyons presque tous les jours, depuis le déclenchement de ces hostilités-là.
33:17 – Oui, absolument, la bataille de la communication, il l'a fait très bien, Vladimir Zelensky.
33:24 Et c'est vrai qu'il s'arrime à l'Europe toujours plus à chaque discours.
33:29 Et d'ailleurs, ça va être discuté dans les semaines qui viennent.
33:33 Il y a quand même le G7 qui arrive au Japon. Il va y avoir un Conseil européen.
33:37 La France devrait apporter une aide significative supplémentaire à l'Ukraine dans les semaines qui viennent.
33:44 Et puis on attend toujours cette contre-offensive ukrainienne qui se fait attendre parce qu'elle est très compliquée à organiser.
33:49 – Mais Elisabeth, un arrimage, faut-il le rappeler, à échéance lointaine, vu la mécanique de l'Union européenne.
33:55 – Bien sûr, bien sûr, c'est une vocation européenne. On s'en tient là pour l'instant, bien sûr, et pour un bon moment.
34:02 – Non mais c'est lointain institutionnellement, mais c'est déjà une réalité dans la France.
34:06 Dans la façon concrète qu'ont les Européens d'être solidaires avec l'Ukraine.
34:10 – Oui, elles peuvent s'enclencher avant techniquement en fait.
34:12 – Donc c'est évidemment pas rien, les institutions.
34:14 Et le jour où ce sera acté, ce sera évidemment quelque chose d'historique.
34:17 Mais quand on voit quand même, si on reprend un peu de recul sur les mois précédents,
34:22 il y a cette espèce d'interrogation lancinante sur le soutien jusque où on était censé avoir la crise énergétique
34:27 qui devait décrocher les opinions publiques en disant "mon intérêt personnel avant ceux des Ukrainiens".
34:32 – Oui, il y a eu cette question-là, vous avez raison.
34:33 Globalement en termes de niveau d'aide militaire, en termes de montée en puissance de ce qu'on fournit,
34:37 que ce soit côté américain ou que ce soit côté européen, ça vaut pour les patriotes, ça vaut pour les chars.
34:41 Globalement, à chaque fois qu'on a attendu l'Europe, elle a été au rendez-vous.
34:45 Elle est évidemment dans un soutien qui n'a rien à voir en termes de puissance avec le soutien américain.
34:49 Et c'est peut-être là où c'est aussi un des multiples parallèles avec la seconde guerre mondiale.
34:53 Je rappelle que c'est évidemment une occasion de glorifier et de rendre justice à la résistance française.
34:59 Mais c'est aussi la victoire des alliés avec les américains qui, à partir de cette époque-là,
35:03 ont été un peu les gendarmes du monde.
35:05 Donc là, il y a quelque chose d'assez fort parce que le chef de l'État est le premier résistant en Ukraine.
35:09 Quand on regarde la France, il n'y a pas de pétain qui s'est manifesté en Ukraine.
35:13 On est dans quelque chose comme si De Gaulle était resté en France et a pris la tête du pays.
35:16 Donc il y a même quelque chose qui est évidemment une résonance historique.
35:20 Et cette contre-offensive, depuis le temps qu'on en parle, a l'air quand même de se préparer.
35:25 Les Russes ont commencé…
35:27 – Henri Vernet.
35:29 – Non, je voulais juste rebondir sur le… Je ne suis pas sûr, là, pour le coup.
35:33 L'Europe nous surprend de manière assez positive.
35:35 – Ursula von der Leyen est à Kiev demain.
35:37 – Alors, elle est à Kiev. Alors, attention aux symboles.
35:39 Parce que c'est vrai qu'en effet, Zelensky ne cesse de confirmer son arrimage souhaité à l'Europe.
35:44 Il faut aussi que l'Europe réponde. Mais c'est vrai. Ursula von der Leyen, il sera demain.
35:48 Donc pour le 9 mai, journée de l'Europe.
35:50 Mais sur le calendrier habituel, c'est vrai que les institutions européennes,
35:54 elles sont extrêmement longues, extrêmement procédurieres.
35:56 Et l'Ukraine vient de très très très loin.
35:58 On a suffisamment parlé avant la guerre de l'État dans lequel elle était.
36:01 Pays extrêmement corrompu, extrêmement, comment dire, pas du tout aux normes européennes.
36:05 Mais comme c'est le cas de pas mal des impétrants ou de futurs candidats.
36:10 Néanmoins, là, on sent bien quand même, depuis quelques mois, qu'il se passe quelque chose,
36:14 qu'il y a une envie d'accélérer, que ce soit d'ailleurs vis-à-vis de l'Ukraine,
36:17 mais également de la Moldavie, ce petit pays qui lui aussi est très très menacé par Poutine.
36:22 Pourquoi pas de la Géorgie ? On voit que les choses bougent.
36:25 On voit que la France, là, pour le coup, elle joue vraiment son rôle.
36:28 C'est-à-dire que, à un moment, on pensait que Macron voulait faire diversion,
36:30 notamment avec sa création, enfin son idée d'une CPE, d'une communauté un peu élargie,
36:35 qui n'est pas vraiment l'Europe.
36:36 Là, on voit que la France et l'Allemagne commencent à donner un mouvement.
36:39 Et le paradoxe serait qu'aujourd'hui, les États qui sont les plus engagés,
36:43 les plus allants militairement, dans le soutien, dans les paroles aussi, vis-à-vis de l'Ukraine,
36:48 que sont les pays de l'Est, singulièrement la Pologne et les Pays-Baltes,
36:51 qui en moyenne ne sont pas, à soit de la France et d'autres pays...
36:54 – Mais ils sont très engagés.
36:55 – Ils sont très engagés.
36:56 Eh bien le paradoxe serait qu'au moment où il faudra mettre les gens au pied du mur,
36:59 c'est-à-dire les partenaires européens,
37:01 et ça commencera d'ailleurs dès le prochain Conseil européen, fin juin,
37:04 eh bien on voit ceux qui sont aujourd'hui les plus allants peut-être se rendre compte
37:08 que oui, l'intégration d'un pays comme l'Ukraine,
37:10 une fois qu'elle aura bien sûr sorti de son état de guerre,
37:13 ça posera quand même des problèmes.
37:15 Regardez, qu'est-ce qui s'est passé il y a quelques semaines ?
37:17 La Pologne a quand même coupé les ponts avec l'Ukraine à propos du blé, à propos des céréales.
37:21 On voit quand même que la solidarité, elle a ses limites.
37:24 Et donc les plus européens et les plus pro-ukrainiens,
37:27 peut-être que demain, ce ne sont pas auxquels on pense aujourd'hui.
37:29 Mais en tout cas, c'est un processus qui va réellement de l'avant.
37:33 Et là, de ce côté-là, c'est plutôt une fenêtre d'espoir, l'Europe.
37:36 – Allez, nous restons là-dessus, et nous parlerons d'ailleurs, tiens,
37:38 du drapeau européen en question au fronton des mairies.
37:41 Oui ou non, 20h41 sur France Info.
37:44 Le Fil Info avec vous, Elie Habergel.
37:46 [Générique]
37:48 Gabriel Attal assure que la priorité du gouvernement,
37:50 c'est de faire payer ceux qu'ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales
37:54 qui fraudent dans un entretien au Monde.
37:57 Le ministre délégué au compte public affirme que l'exécutif veut augmenter d'un quart
38:01 les contrôles fiscaux des plus gros patrimoines.
38:03 Gabriel Attal annonce aussi 1 500 embauches pour la lutte contre la fraude fiscale d'ici 2027.
38:10 La République est nécessaire, vitale et juste, déclare Emmanuel Macron aujourd'hui.
38:14 L'hommage du président à Jean Moulin depuis la prison de Montluc à Lyon
38:19 à l'occasion de ce 8 mai marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
38:22 Pour cette venue à Lyon, du président, plusieurs milliers d'opposants
38:25 à la politique d'Emmanuel Macron ont manifesté tenu à l'écart.
38:28 Cependant, les préfectures ont interdit tout rassemblement dans un large périmètre
38:32 aux abords du mémorial où le chef d'État s'est rendu.
38:35 Washington dénonce la décision de la Ligue arabe de réintégrer la Syrie de Bachar Al-Assad
38:41 plus de 11 ans après avoir écarté le régime à cause de la répression d'un soulèvement populaire.
38:46 Les États-Unis s'opposent de longue date à toute normalisation avec le président syrien.
38:51 La police néerlandaise a dispersé une énorme bagarre de 300 personnes environ
38:56 dans un bureau de vote du pays pour les élections turques, au moins deux blessés aux Pays-Bas.
39:01 L'élection présidentielle en Turquie a lieu dimanche.
39:04 Le président Erdogan confronté pour la première fois en 20 ans à une opposition unie.
39:08 Du bronze chez les moins de 52 kilos pour la judocate française Amandine Bouchard ce soir au Mondiaux de Doha.
39:15 C'est sa quatrième médaille mondiale chez les hommes.
39:18 C'est aussi la médaille de bronze pour Walid Karr chez les moins de 66 kilos.
39:22 Patricia Lemoyneur, vous disiez hors micro, elle s'arrime de plus en plus l'Ukraine à cette Europe par petites touches.
39:36 Oui, petites touches économiques, le téléphone, le train, les céréales comme on l'a vu, qui ont causé même...
39:41 Cet arrimage-là a causé problème, il a fallu le régler.
39:44 L'Europe s'est réunie en catastrophe et a réglé le problème avec les polonais et les roumains d'ailleurs je crois qui s'insurgeaient contre ça.
39:51 Donc effectivement l'Ukraine, ça bouge lentement et la communauté politique aussi fera, voulue par Macron, fera aussi bouger les choses.
40:00 Il faut s'y attendre.
40:02 Un mot avec vous encore Patricia Lemoyneur, parce que vous connaissez bien le terrain, ce Donbass qui est une zone de guerre depuis si longtemps.
40:09 Prigojin, il reste finalement, Bakhmout ?
40:13 Il s'arrime même j'ai envie de dire.
40:15 On n'a rien compris à ce qui s'est passé pendant trois jours.
40:17 Alors il a fait un coup de bluff, il en avait déjà fait un comme ça, il y a à peu près, tout au début,
40:21 Porsky se plaignait de ne pas avoir d'armes, là il était beaucoup plus ordurier dans ses propos,
40:26 beaucoup plus excessif et outrancier vis-à-vis du chef d'état-major.
40:30 Une séquence incroyable.
40:32 Une séquence totalement incroyable devant les corps morts en théorie de ces soldats.
40:36 Il a gagné son pari, il a eu les armes qu'il voulait, mais dans les menaces qu'il faisait, il bluffait complètement, il disait,
40:44 oui les hommes de Kadyrov, en venant nous remplacer, qui est le tchétchène, le dictateur tchétchène, c'était impossible,
40:51 les hommes de Kadyrov sont déjà sur le front.
40:53 Donc l'armée russe ne pouvait pas se permettre de perdre ses troupes qui étaient déjà placées en d'autres points du front,
41:00 ça les aurait complètement affaiblis sur ces points, donc c'était du bluff, il le savait gagnant.
41:06 C'est un homme d'affaires qui au fond vend sa marque, et en produisant de telles vidéos, il s'adresse à ses clients qui sont en Afrique et ailleurs.
41:14 Et puis Vladimir Poutine, il a quand même toujours le soutien de Vladimir Poutine.
41:21 Allez, puisque nous évoquons le drapeau européen, il y a cette opté de main visant à rendre obligatoire le pavoisement des mairies
41:30 avec les deux drapeaux français et européen, jugés inutiles par les oppositions, mais également par le modem dans les rangs de la majorité
41:38 qui estime qu'il y a d'autres priorités aujourd'hui.
41:40 Les arguments ce matin sur France Info, elle était notre invitée politique de l'eurodéputée LFI, Manon Aubry.
41:46 Légiférer, pourquoi faire ? C'est la première question qui se pose.
41:50 Pas forcément devant une mairie irène par exemple.
41:52 C'est une minorité des mairies irènes. De nouveau, vous allez devant n'importe quelle mairie de France, vous verrez quasiment à chaque fois un drapeau européen.
42:00 Donc, il ne faut pas se leurrer sur l'intention qui est derrière. L'intention c'est de dire "ah bah tiens, on va créer un débat sur le sujet"
42:06 et comme ça on se détourne du vrai sujet qui intéresse les français.
42:09 Franchement, les gens qui nous écoutent, là, en se levant ce matin, je ne pense pas qu'ils se demandent "qu'est-ce qu'on va faire sur le drapeau européen ?"
42:15 Par contre, ils se demandent "qu'est-ce qu'on va faire pour faire en sorte de conserver l'emploi et que ce ne soit pas délocalisé à l'autre bout de l'Union Européenne ?"
42:22 – Elizabeth Pinault, c'est un faux débat ?
42:25 – Ça peut l'être, en tout cas, je constate que la campagne pour les européennes est lancée.
42:29 Du côté de Renaissance, voilà, Renaissance elle est dans leur ADN, l'Europe c'est nous, la construction européenne c'est nous,
42:34 et voilà, ils veulent lancer ce débat pour faire diversion, ce n'est pas complètement impossible.
42:40 En tout cas, je rapproche cette volonté de lancer ce sujet, forcément polémique,
42:46 de, par exemple, de la sortie de Gérald Darmanin contre l'italienne Meloni, voilà, contre sa politique migratoire.
42:54 On attaque l'extrême droite, voilà, on lance la campagne des européennes, c'est comme ça que je l'entends.
42:58 – Henri Vernet, le Modem dit "il y a d'autres priorités".
43:01 – Oui, mais là-dessus, ils ne sont pas tords, c'est vrai que quand on a dit "voilà, maintenant il y a 100 jours, il faut vraiment changer la France",
43:06 ce qui est d'ailleurs formidable d'entendre ça, il faut vraiment s'intéresser aux problèmes concrets des Français
43:10 et répondre à leurs aspirations très concrètes, c'est quand même assez étonnant qu'il ait fallu attendre plus de 5 ans pour en arriver là.
43:16 Néanmoins, bon, il y a cette volonté des 100 jours de répondre, donc, et c'est vrai que clairement,
43:21 la position ou non du drapeau européen n'est pas essentielle là-dessus.
43:25 On adore, on se paye beaucoup de lois dans notre pays, alors c'est vrai qu'on parle évidemment des symboles tout à l'heure du 8 mai,
43:31 mais là, on est dans la réalité, dans quelque chose de tangible et dans une mémoire qu'il faut entretenir.
43:37 Là, bon, non, c'est vrai que c'est pas urgent. En revanche, quand Manon Bry ce matin a parlé de forfaiture démocratique
43:43 à propos du drapeau européen, ça oui, ça, ça m'a heurté, ça, ça m'a choqué.
43:47 Décidément, enfin, je veux dire, on se dit que oui, là, c'est vraiment chercher la polémique,
43:51 ou alors plonger les yeux fermés en plein dans une polémique inutile, parce que parler de forfaiture démocratique
43:57 à propos du drapeau européen, ça, franchement, faut le faire.
44:00 – Jonathan Boucher-Peterson affichait son appartenance à l'Europe, après tout…
44:06 – C'est déjà le cas, c'est ça que je voulais dire.
44:08 – Non, c'est une bonne idée.
44:09 – Si, c'est déjà le cas dans beaucoup de monde.
44:10 – C'est le cas dans beaucoup de pays.
44:11 – Après, je suis assez d'accord, c'est-à-dire qu'il y a quand même une idée pour Renaissance de réaffirmer
44:15 ce qui reste peut-être de son ADN un peu rassembleur, parce que même au sein de Renaissance,
44:19 ça tente quand même pas mal, on peut pas dire qu'il surfe sur l'eau en se disant,
44:23 voilà, cette réforme était super, le président est au top de sa forme, et tout va bien.
44:27 Donc là, il y a un enjeu de réaffirmer, Macron c'était le seul candidat
44:30 qui a distribué des drapeaux européens pendant sa première campagne présidentielle,
44:34 qui faisait applaudir l'Europe.
44:36 C'est aussi une façon, évidemment, puisque les deux premiers à avoir réagi,
44:38 c'est d'un côté, à l'FI, de l'autre côté, le RN, d'entretenir ce discours un peu confusionniste
44:44 et assez grossier de "moi versus les extrêmes", de se dissocier de ça.
44:49 Évidemment, ça paraît complètement décalé, c'est-à-dire que quand le président a parlé à 13h,
44:53 lors de son interview au journal TF1 et de France 2, ou dans la locution qu'il a faite aux Français,
44:57 c'était un espèce de retour au réel, c'était un retour dans la vie quotidienne des gens,
45:01 avec des mesures réglementaires, avec des petites choses, peut-être pas des grandes mesures systémiques,
45:05 mais là on est dans la symbolique, c'est-à-dire fondamentalement que l'Europe ait pu se réaffirmer
45:11 comme une existence politique à travers la crise du Covid, à travers la crise en Ukraine, évidemment,
45:16 mais ça, j'allais dire, ce travail-là, ils en profiteront sûrement lors des élections européennes,
45:21 la liste Renaissance, mais là, comme disait Henri Vernet, je pense que personne ne voit ça comme un sujet structurant,
45:27 et tout le monde voit ça comme une diversion un peu à côté de la plaque.
45:29 – Patricia LeMoyneur.
45:30 – Virgule même le modem, c'est-à-dire.
45:31 – Oui, oui.
45:32 – Moi c'est ça, je vais juste rebondir dessus, moi ce qui m'a le plus choquée,
45:35 hors tous les discours sur la force éthodémocratique, tout ça, qui était effectivement comme moi aussi,
45:40 j'étais très choquée par ce discours-là, mais c'est le modem.
45:43 Le modem, c'est un parti européen.
45:45 Et là, les bras, effectivement, vous en tombent.
45:50 – C'est parti du sens des réalités, il paraît.
45:52 – Mais effectivement, il justifie sa position, on a compris, parce qu'en disant, c'est pas le moment opportun.
45:57 Néanmoins, il en fait partie d'un groupe qui est autour, en théorie du Président,
46:03 qui le soutient, et là, on lui fait défaut, donc ça en dit long sur ce qui va se passer.
46:07 – François Bayrou est très européen, Henri Vernet, c'est le plus européen.
46:10 – Il est aussi, il a aussi, il a dit sa carrière là-dessus, sur un européisme convaincu et assez militant.
46:15 Non mais justement, là, on revient exactement à ce que disait Elisabeth Pinon au début de ce sujet.
46:19 – C'est la campagne qui démarre.
46:21 – On est exactement dans la campagne. Qu'est-ce qui se passe ? Le modem, il a peur d'être phagocyté.
46:24 Parce que comment vont aller les partis ?
46:26 – Mais ça en dit long sur ce qui va se passer.
46:28 – Oui, oui, ça en dit long sur les ambitions de chacun face aux prochaines échéances électorales.
46:33 Il se trouve qu'en effet, la prochaine, c'est donc mai 2024, ce seront les européennes,
46:38 que chacun, en gros, compte les siens, et que là, le modem a aussi trouvé une bonne occasion
46:43 de montrer qu'il faut compter avec lui, qu'il faut pas trop le tenir pour acquis.
46:47 Et donc, qu'est-ce qui se passe dans quelques mois ?
46:50 Ça va être la constitution des listes, communes ou pas, etc.
46:53 Et donc là, chacun aura besoin de mettre ses petits.
46:55 Et là, le modem, il a rappelé son existence de manière assez forte.
46:59 – Et la campagne, bizarrement, des européennes est presque lancée.
47:02 C'est vous qui le disiez, Elisabeth Pinon, vous n'avez pas tort.
47:05 20h51. – On en reparle demain.
47:07 Enfin, ce n'est pas surtout un nouveau feuilleton de l'actualité.
47:10 – Non, ce sera plutôt les casseroles. – Ça permet de rappeler qu'il y en a.
47:13 – En lançant ce sujet, René Sans savait qu'il allait faire réagir les extrêmes,
47:16 parce que c'était son but. Le modem, il était peut-être…
47:19 Voilà, c'était toute la surprise.
47:20 – Allez, pour un instant, nous évoquons Jean-Michel Hollas
47:23 qui quitte la tête de l'OL.
47:26 20h51, Minute sur France Info, retour du Fil Info, Elia Bergel.
47:30 – 20h51.
47:31 Les États-Unis dénoncent la décision de la Ligue arabe de réintégrer la Syrie,
47:35 plus de 11 ans après son exclusion à cause de la répression du soulèvement populaire,
47:40 qui a ensuite dégénéré en guerre civile.
47:42 La Commission européenne propose un 11e paquet de sanctions
47:46 visant cette fois plus de 500 sociétés russes.
47:49 Ce train de mesures ne mentionne pas cependant l'interdiction des importations
47:54 de diamants de Russie, comme réclamée par de nombreux États membres.
47:57 Les 27 vont en discuter après demain mercredi.
48:00 Le gouvernement veut augmenter d'un quart les contrôles fiscaux,
48:04 des plus gros patrimoines d'ici la fin du quinquennat,
48:07 annonce du ministre des Comptes publics au journal Le Monde.
48:10 « C'est notre priorité faire payer ce qu'ils doivent aux ultra-riches
48:14 et aux multinationales qui fraudent », assure Gabrielle Attal.
48:17 L'exécutif va aussi contrôler tous les deux ans
48:20 les 100 plus grandes capitalisations boursières.
48:22 La polémique enfle après la manifestation autorisée avant-hier à Paris
48:26 de centaines d'activistes de l'ultra-droite, le sénateur PS de Paris,
48:30 David Astouline, estime que c'est inadmissible d'avoir laissé des néonazis,
48:34 des fascistes, paradés.
48:35 Ce n'est pas parce qu'on n'interdit pas une manifestation
48:38 qu'on la cautionne, assume à France Info le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
48:42 Virgin Galactic annonce le retour de ses vols dans l'espace à la fin du mois.
48:46 Avec une mission transportant quatre employés de la société,
48:49 l'entreprise de tourisme spatial va lancer ses vols commerciaux
48:53 fin juin après des années d'attente.
48:55 Lionel Messi a repris l'entraînement ce matin avec le PSG, l'Argentin,
48:59 de retour sur les terrains après sa suspension d'une semaine,
49:02 une sanction du club pour être parti en Arabie Saoudite sans accord.
49:07 France Info
49:09 20h, 21h, les informés, Jean-François Aquiline.
49:15 Allez, nous restons sur le football, son départ a été prévu à terme,
49:17 il est accéléré, vous le savez depuis ce matin, Jean-Michel Aulas,
49:20 qui cède les commandes de l'Olympique Lyonnais à l'homme d'affaires américain
49:24 John Textor, c'est un nom de personnage de film.
49:27 Coup de tonnerre à Lyon, qui est quand même une des capitales du foot français.
49:31 Pour le souvenir, écoutez ce document, il remonte à 2012,
49:36 l'OL qui accroche la Coupe de France, dernier trophée majeur remporté par l'Olympique Lyonnais,
49:41 ce que disait alors Jean-Michel Aulas avec une certaine ferveur
49:44 au moment de la présentation de la Coupe aux supporters.
49:47 Cette Coupe vient en fait concrétiser beaucoup de choses positives,
49:52 et en particulier un titre qui est le 16ème depuis 2001,
49:56 quand on sait que nos concurrents directs sont très très loin,
49:59 puisque le premier en fait c'est Bordeaux avec 6 titres, Paris 4, Marseille 4.
50:05 Jonathan Boucher-Peterson, il en a aligné des titres, monsieur Aulas.
50:10 Jusqu'en 2012, vis-à-vis.
50:12 Alors 7 titres consécutifs de champion de France de 2002 à 2008, quand même !
50:16 Non mais il y a eu une hégémonie.
50:18 Quel personnage quand même !
50:19 Quel personnage, ça fait quoi ? Il n'y a pas vraiment d'équivalent,
50:21 il n'y a plus vraiment d'équivalent dans le foot français.
50:23 Il y avait Lou Nicolin à Montpellier peut-être,
50:25 Bernard Tapie ça a été beaucoup plus court, peut-être plus marquant,
50:27 parce que les trophées sont allés plus haut dans des circonstances peut-être complexes,
50:31 mais ce n'est pas le sujet.
50:32 Jean-Michel Aulas, c'est la fin d'un des grands dinosaures du foot,
50:36 mais il avait fini par devenir un petit peu aussi la caricature de ce qu'il avait été.
50:40 Il y a eu la période très successfoule,
50:42 où il a structuré, construit une équipe masculine, une équipe féminine,
50:46 qui est pour le coup le toit de l'Europe régulièrement.
50:48 L'achat du stade, le modèle économique de Lyon,
50:50 avec de la formation, avec du foncier,
50:53 était clairement quelque chose qui était en avance par rapport à ses concurrents.
50:56 Entre-temps sont arrivés quand même des acteurs.
50:59 Lui c'est un patron de très grosse PME, un peu plus qu'une PME locale.
51:03 Donc on n'est pas quand tout d'un coup il y a des fonds souverains type Qatari qui débarquent en France.
51:08 Il s'est un peu enfermé après dans la posture quasiment du petit poussé,
51:12 qui fait ce qu'il peut pour faire exister le seul club…
51:14 - Ce n'était pas le foot business, si quand même.
51:16 - Si c'était le foot business, mais sans les moyens illimités.
51:18 C'est-à-dire que c'était vraiment une vraie intelligence,
51:21 et il a été en avance sur son temps pour le championnat de France dans la façon de structurer.
51:25 Mais en même temps, Jean-Michel Hollande, les belles années,
51:29 elles dataient un petit peu d'avant.
51:31 C'est-à-dire qu'on savait qu'il allait passer la main.
51:33 Et juste pour dire, parce que je pense qu'on va évidemment dire que le foot est perverti par le foot business, tout ça.
51:38 Je rappelle le contre-exemple du RC Lens en ce moment, dans le championnat de France,
51:42 qui tient la dragée haute au Paris Saint-Germain jusqu'à la dernière ligne droite.
51:46 S'il y a bien un club populaire et loin du foot business, c'est le RC Lens.
51:49 Donc comme quoi dans le foot, l'argent ne suffit pas.
51:52 - Marie Vernet, je vous fais écouter Vickas Dorasson, qui vient de nous avoir interviewé,
51:56 ancien de l'OL d'ailleurs, sur France Info ce matin,
51:59 qui dit pour lui que c'était le foot qu'on aimait tous.
52:02 - Aujourd'hui, le foot est vendu à des fonds de pension, à des milliardaires,
52:06 qui viennent de plein d'endroits de la planète et qui n'ont aucun ancrage localement.
52:12 Donc voilà, ça donne autre chose.
52:14 Ça ne veut pas dire que Texthor va être un mauvais président, mais c'est un vrai changement.
52:18 En partant, il donne le foot à la mondialisation, au capitalisme.
52:23 - Henri, le foot vendu, dit Vickas Dorasson sur France Info,
52:27 à des fonds de pension, des milliardaires qui viennent de plein d'endroits de la planète,
52:30 qui n'ont pas d'ancrage local, c'est le nouveau monde business ?
52:34 Ça existe déjà depuis quelques temps.
52:36 - Oui, ça existe déjà largement.
52:37 Je crois que tout rapport entre le PSG et un pays qui serait pourvu de milliards et de milliards,
52:43 et donc du business, ne serait pas totalement fortuit non plus.
52:45 Donc c'est en effet quelque chose qui existe.
52:47 L'argent, il se trouve que le foot s'est beaucoup développé en France,
52:50 que ce soit au niveau en termes d'audience, de gens qui se passionnent,
52:55 qui vont dans les stades et qui suivent les retransmissions en télé, etc.
52:58 Enfin bref, c'est devenu un business énorme.
53:00 Ce qui est assez quand même étonnant, c'est vrai, c'est cette arrivée des Américains.
53:03 Ce n'est pas exactement dans la culture américaine, le foot tel qu'on le pratique, le soccer, etc.
53:09 Et donc là, oui, il a raison Dorasson, il y a une dimension nouvelle qui a l'air de s'installer,
53:16 on verra comment tout cela va s'agencer.
53:18 A l'arrivée, est-ce que ça fera des bonnes équipes du foot ?
53:21 - Votre Américain est à Marseille. - Oui, il est aussi à Marseille, absolument.
53:24 Ça se développe pas mal.
53:25 Chaque nouvel arrivant a son business plan, donc il était logique qu'il s'en aille.
53:29 Et effectivement, on assiste à une mondialisation du sport avec,
53:32 comme dans les grandes entreprises, les patrons qui s'échangent et qui se vendent.
53:36 Elisabeth Pinault est d'accord avec ça, bien sûr.
53:38 Bien sûr, le coq gaulois, où est-il ? Que va-t-il devenir ? Je ne sais pas.
53:42 C'est une mondialisation triste, on peut dire.
53:44 Le supporter est un peu ambivalent, parce que tout le monde explique que c'est Jean-Michel Olas l'idéal,
53:49 et en même temps, tout ce qui les intéresse, c'est d'avoir un titre,
53:51 et ça passe par l'arrivée de nouveaux capitaux dans le football moderne.
53:54 Vous avez bien résumé la situation. Jonathan Boucher-Metterson, la Une de Libération demain ?
53:58 Je ne sais pas, je n'ai pas réussi à la télécharger, parce qu'on n'a pas le réseau dans cette belle maison.
54:01 Mais si, il faut mettre sur le Wi-Fi. La Une du Parisien, aujourd'hui en France.
54:05 C'est très pratique, c'est le guide de vos impôts pour cette année.
54:09 Mais on a aussi un gros dossier, justement, on en parlait sur Prigojine-Wagner,
54:12 donc l'affrontement entre la France et Wagner en Afrique.
54:15 A la Une du Parisien. De toute façon, nous lisons Libération tous les jours.
54:18 Ne vous inquiétez pas, Jonathan Boucher-Metterson. Merci. C'est la fin de l'Informer.
54:21 Restez avec nous sur France Info, bien évidemment. Bonne soirée à tous.
54:26 à tous.

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