Patrick Bruel refait la télé en nous offrant un live de son dernier single : « L'Instit » ! Il est venu aussi nous parler de ses projets d'acteur, sa liberté d'expression à la télé et de sa relation avec Florent Pagny !
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00:00 dans une série sur une plateforme de streaming, ça c'est possible ?
00:02 C'est une info très juste, je tourne à partir du mois de juillet,
00:07 donc juillet, août, septembre, un peu octobre,
00:10 une série franco-israélienne,
00:12 produite, réalisée, co-écrite avec une partie des équipes qui ont fait Fauda.
00:20 Vous n'avez pas choisi des débutants, et ça va être quoi, de l'action j'imagine ?
00:24 Oui c'est de l'action, c'est tiré du roman d'un de vos collègues
00:28 qui est journaliste et directeur de la rédaction de la Libération,
00:34 qui s'appelle Dov Alfon,
00:36 et qui a écrit un livre à partir de son histoire,
00:38 puisqu'il appartenait à la section 8200 du Mossad,
00:42 et voilà, c'est cet homme qui à un moment donné a terminé sa mission,
00:49 rentre en France, et à l'aéroport il se passe quelques événements
00:54 que New York va appeler Tel Aviv,
00:57 Tel Aviv va me rappeler en disant "la mission n'est pas complètement terminée".
01:00 Et on la verra quand ?
01:02 Je crois que ça va assez vite en général, peut-être en 2024.
01:07 Ça faisait un bout de temps qu'on évoquait ce sujet,
01:09 à quand Patrick Bruel dans une grande série sur une plateforme de streaming,
01:13 avec aujourd'hui des choses très qualitatives,
01:15 ça y est c'est dans les tuyaux.
01:16 Là ça sera à la fois une plateforme et en même temps TF1.
01:18 Il y a une petite préparation avant, parce qu'on est des sportifs.
01:20 On va faire un peu de sport, on va reperdre un peu de poids.
01:23 Donc vous en faites suffisamment du sport comme ça avec vos tournées,
01:25 Patrick Bruel, croyez-moi, ça c'est du sport.
01:27 Il faut être en forme, il faut être...
01:29 Je crois que le tournage de séries est assez soutenu en général,
01:33 donc il faut être bien.
01:35 J'imagine que lorsque un animateur, un journaliste qui vous interview
01:38 n'a pas écouté votre album, vous vous en rendez compte immédiatement, non ?
01:41 Oui, et puis ça je n'aime pas trop, parce que je pense qu'il y a un minimum
01:44 de savoir-vivre, ne serait-ce que ça, ou de professionnalisme.
01:48 Mais le pire c'est de mentir, parce que quelqu'un qui vous avait en face de vous
01:51 et qui n'a pas vu votre travail, il peut avoir lu des fiches
01:55 ou on peut lui avoir raconté des trucs, on le voit tout de suite.
01:57 Nous on le voit tout de suite.
01:58 Les marathons promo, nombreux sont les artistes qui nous ont dit
02:00 à ce micro cette année, Patrick Bruel,
02:02 "On va tous craquer, il faut qu'on arrête d'en faire autant,
02:05 et puis en plus la promo, ça ne sert plus à rien aujourd'hui."
02:07 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
02:09 Non, non je ne suis pas d'accord.
02:12 Puis si ça ne sert plus à rien, en effet, ils n'ont qu'à ne pas le faire.
02:15 Mais ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai, parce que...
02:18 surtout dire ça au micro d'Airtel, c'est gonflé quand même.
02:21 Vous êtes un des artistes qui, très sincèrement,
02:23 vous estimez extrêmement pressurisé, en fait, par le rythme de la promo.
02:27 Oh mon Dieu, c'est difficile.
02:29 Oh là là.
02:30 Franchement, non mais soyons sérieux.
02:33 Vous avez l'occasion, la chance incroyable, de venir à un micro,
02:37 sur une chaîne de grande écoute,
02:39 parler de votre travail, ce que vous avez fait.
02:41 Donc c'est quoi, c'est un peu du caprice ?
02:43 Non, c'est peut-être une approche un peu différente du rapport au média.
02:47 C'est vrai qu'à travers les réseaux sociaux,
02:49 il y a quelque chose de peut-être un peu plus immédiat, un peu plus rapide,
02:53 un peu moins fastidieux.
02:55 Et ensuite, on est dans un moment où on a envie de voir le résultat instantanément.
03:02 Et c'est vrai qu'à travers le streaming, on voit le résultat instantanément.
03:06 Donc les résultats de la promotion traditionnelle,
03:09 c'est quelque chose qui se fait à plus long terme,
03:12 qui n'est pas forcément tangible.
03:14 Donc comme le résultat n'est pas immédiat, on peut avoir tendance à dire
03:16 "la promo ne sert à rien".
03:18 C'est idiot, c'est comme d'aller dans un centre de remise en forme,
03:21 et vous avez tout un programme,
03:23 et après on dit "bon alors, c'est lequel le truc le plus efficace ?"
03:26 Et tu te dis "j'en sais rien, ce qui est efficace, c'est d'avoir fait l'ensemble du programme,
03:30 et à l'arrivée, tu vas sur ta balance,
03:32 il y a -4, il y a -6, ou il y a -200 grammes,
03:36 et là tu te dis "bon, il y a un truc qui n'a pas fonctionné".
03:38 Quand vous avez quelque chose à dire à la télévision,
03:40 vous le dites Patrick Borel, on l'a encore vu il y a quelques semaines,
03:43 dans quelle époque, sur France 2 ?
03:45 C'était face à Eric Zemmour, hein, vous avez peut-être vu cette séquence.
03:47 Elle m'avait même dit "on va recevoir Eric Zemmour,
03:51 vous êtes tout à fait libre de quitter le plateau avant qu'il arrive".
03:53 Je lui ai dit "mais pourquoi je ferais ça en fait ?"
03:55 Moi je suis même content d'être là,
03:58 même éventuellement de poser des questions pour essayer de comprendre,
04:01 on n'est pas là pour faire un pugilat ou un fight,
04:04 c'est juste essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête de quelqu'un,
04:07 sur quel axiome ça part, et où est-ce que ça va, finalement.
04:12 Ça m'intéresse.
04:13 Ces prises de position, on vous les a parfois reprochées dans le métier ou pas,
04:16 Patrick Borel, en vous disant "attention, tu vas te couper d'une partie du public".
04:19 Oui, sans doute, c'est possible, c'est pas grave.
04:21 La liberté de dire ce qu'on pense, quoi.
04:23 Il n'y a pas d'exemple dans l'histoire où un extrême, quel qu'il soit,
04:30 n'a pas été suivi de chaos et de désolation.
04:34 Donc ça n'a marché nulle part, et ça ne marchera nulle part.
04:38 Donc voilà, d'un côté comme de l'autre.
04:40 Un mot d'un autre ami de longue date avec qui vous avez fait des bringues.
04:43 Pas possible, dans ce fameux restaurant, le 20 Oale, à Paris, à vos débuts,
04:48 c'est Florent Pagny.
04:49 Florent Pagny, vous qui le connaissez si bien,
04:51 où est-ce qu'il va puiser, d'après vous, cette force incroyable
04:54 dans ce combat contre la maladie ?
04:57 Florent est quelqu'un de très fort, de très pragmatique.
05:03 Il a une intelligence pure et instinctive.
05:09 C'est le Florent que vous avez toujours connu, celui qui va de l'avant.
05:12 Mais le Florent que j'ai toujours connu n'a jamais changé d'un poil.
05:18 On habitait quasiment ensemble à l'époque.
05:22 C'est les tout débuts, ça.
05:23 On était inséparables, il venait me chercher au théâtre,
05:25 tous les soirs au théâtre Saint-Georges.
05:27 Et tous les soirs, quasiment tous les soirs, on allait au 20 Oale,
05:30 on chantait ensemble avec Jean-Pierre Loustau, avec Alain Lanti.
05:34 Et ce restaurant qui, au début, faisait 3 personnes par soir,
05:38 a terminé par faire 3 en service par nuit.
05:41 Et c'était une joie de partager, de chanter,
05:46 et puis de faire nos premiers pas.
05:48 Il y avait un peu d'insouciance aussi à l'époque.
05:49 Est-ce que, lorsqu'on grimpe les échelons, comme vous, comme Florent Pagny,
05:52 est-ce que parfois on regrette cette insouciance des débuts,
05:54 quand on n'a pas la pression encore ?
05:56 On la gardait quand même une forme d'insouciance.
05:58 On ne peut pas dire qu'on se soit rangé dans des cases,
06:01 on ne peut pas dire qu'on soit des enfants sages,
06:04 on ne peut pas dire qu'on marche en rang.
06:07 Donc oui, à l'époque, moi j'avais une insouciance
06:12 qui était liée au fait qu'en même temps je faisais mon service militaire.
06:15 Donc c'est-à-dire qu'ils venaient me chercher au théâtre,
06:18 on allait au 20 Oale, à 6h du matin je partais dans les toilettes,
06:21 je me changeais, je ressortais en truffion,
06:24 j'allais faire la levée des drapeaux à 7h30,
06:28 et après discrètement j'allais me coucher.
06:31 C'était un premier Olympia, je crois, un faux pas avant d'entrer en scène.
06:34 Vous avez failli avoir un gadin terrible.
06:36 J'ai glissé, oui.
06:38 C'est drôle, vous savez ça vous ?
06:40 J'ai glissé. C'est vrai, j'ai glissé.
06:42 Bah oui, tu rêves toute ta vie d'entrer sur la scène de l'Olympia,
06:44 et au moment où tu rentres, tu glisses, c'est normal.
06:47 Et d'ailleurs, ça m'est arrivé aussi sur ma première scène de tournage,
06:50 du coup de ciroco, où on marche avec Roger Hanin,
06:54 et Marianne Chazelle m'attend, elle doit me remettre ma cravate,
06:59 et premier plan, moteur, on descend,
07:04 je glisse sur une dalle, je me casse la gueule.
07:06 C'est peut-être en fait un rituel.
07:08 C'est un bon présent, je trouve.
07:10 D'ailleurs, en rentrant à RTL tout à l'heure, je me suis fait glisser dans l'escalier,
07:12 Eva, témoins, j'ai failli me casser la gueule dans l'escalier.
07:16 C'est à chaque fois que vous allez vivre un bon moment.
07:18 Oui, mais alors, j'ai glissé sans tomber.
07:22 RTL glissant tombé.
07:25 Mais à l'Olympia, je suis tombé.
07:28 Est-ce que vous avez justement de vrais rituels avant de monter sur scène ou pas ?
07:31 Non, pas vraiment, je ne les ai plus.
07:33 Par moments, on avait des espèces de petites choses un peu superstitieuses,
07:35 ou un objet ou quelque chose,
07:37 et puis un jour, tu t'aperçois que tu as oublié l'objet,
07:39 et tu fais un concert de merde derrière,
07:41 parce que tu penses qu'il va t'arriver une tuile.
07:43 Non, non, les superstitions, non, mais le rituel...
07:46 Et puis la petite coccinelle en bois ?
07:48 Ah si, si, elle est là, la coccinelle.
07:49 Elle est là, ouais.
07:50 Je l'ai toujours.
07:51 Elle coûte 5 francs, ça on s'en est débarrassé ?
07:53 Ben ouais, elle n'est pas là, tu vois par exemple.
07:55 Pas superstitieux, mais j'y crois quand même.
07:57 Oui, bien sûr.
07:59 Quand même.
08:00 Patrick Bruel, avec une chanson exprès pour l'émission, comme on dit.
08:05 Il a écrit, pour vous qui êtes là,
08:07 écoutez bien les paroles, écoutez bien cette chanson, elle vous concerne.
08:11 Devant une vitrine d'antiquité,
08:14 j'imagine les retrouvailles de l'amitié.
08:18 T'as pas changé, qu'est-ce que tu deviens ?
08:21 Tu t'es marié, t'as trois gamins.
08:24 Version un peu différente de celle de l'album quelques mois plus tard.
08:28 Et pourquoi ce titre, au départ, il n'était prévu que pour cette émission de télé ?
08:32 Cette chanson, elle devait être un one shot.
08:35 Pour tout dire, je ne pensais pas que c'était une bonne chanson, moi.
08:38 Moi, j'avais demandé à Bruno Garcin qu'on écrive un texte.
08:43 Et donc, Bruno avait écrit ce texte, qu'il m'avait laissé.
08:47 Puis un jour, il m'appelle.
08:49 Il me dit "Alors, où t'en es ? La chanson, t'as pu faire quelque chose ?"
08:52 Je dis "Ouais, ouais, j'ai fait une musique, c'est pas mal,
08:54 un de ces quatres, tu passes à la maison, je te la ferai écouter, c'est pas mal,
08:58 ouais, ben ça tombe bien, je suis en bas de chez toi."
09:01 Et là, grand moment de solitude, il monte,
09:04 j'ai le texte, j'ai la guitare,
09:07 je suis assis, je me rappelle, comme si c'était hier,
09:10 je suis assis sur une chaise du salon, j'ai mis le texte par terre,
09:12 donc comme ça me permet de pas lever la tête,
09:14 et je lis le texte, et je compose en temps réel
09:17 cette musique que je trouve naze,
09:20 mais je m'en fous, faut bien que je joue quelque chose.
09:22 Et donc je joue la chanson, et je vais au bout de la chanson,
09:26 et au bout de la chanson, je lève la tête, et lui, il pleure.
09:30 Il dit "C'est trop génial, c'est incroyable !"
09:33 Je fais "Ah ouais, ouais, ouais, ok."
09:35 Et là, j'ai qu'une hâte, c'est qu'il se tire,
09:38 pour que je puisse monter et enregistrer la chanson,
09:41 sinon je vais l'oublier.
09:42 - C'est né d'une impro, Place des Grands Hommes.
09:44 - C'est complètement une impro, les 4 minutes de la musique
09:46 ont été faites en temps réel, comme ça,
09:48 et y'a pas une note qui a changé depuis ce truc-là.
09:52 - Et dès l'interprétation à la télé, vous comprenez que ça va prendre ?
09:55 - Avant même de la chanter, je les vois tous là,
09:58 ils sont assis, ils sont tous venus,
10:00 cette émission est tellement émouvante.
10:02 - C'est la vie de recherche, vos amis dans France.
10:03 - C'est la vie de recherche, vous vous rendez compte qu'on m'a dit,
10:05 y'a pas longtemps, c'est Patrick qui me l'a dit,
10:06 ça m'a tié, parce que je n'avais pas imaginé,
10:08 vous savez combien d'audiences,
10:09 vous savez combien l'émission avait fait d'audiences ?
10:11 - C'était des scores énormes à l'époque.
10:13 - 16 millions 6.
10:15 - 16 millions 6 !
10:17 - Beaucoup de gens le savent, mais vous avez produit,
10:19 Patrick Bruel, le tout premier titre rap en France,
10:21 au début des années 80, cet énorme carton.
10:24 - 5 heures du mat', j'ai des frissons,
10:26 je claque des dents et je monte le son,
10:28 seul sur le lit dans mes draps bleus froissés,
10:30 c'est l'insomnie, sommeil, chagrin d'amour...
10:33 - Vous travaillez sur Skyrock ?
10:34 - Oui, c'est vrai !
10:36 - Chagrin d'amour, chacun fait ce qui lui plaît,
10:38 et derrière ce tube se cache donc aussi Patrick Bruel.
10:40 En fait, vous en aviez eu l'idée avec Gérard Presque-Gurvick,
10:43 que vous rencontrez à New York, c'est ça ?
10:45 - A l'époque avec Yves Martin, exactement.
10:47 Avec Yves Martin, on rentre de New York,
10:49 avec Gérard on fait des chansons,
10:51 et à un moment donné, il y a cette chanson qui s'appelle...
10:53 à l'époque 5 heures du mat',
10:55 elle me plaisait beaucoup la chanson,
10:57 je voulais absolument faire la maquette,
10:58 et Yves a dit "non, avec ça, c'est pas ça qu'il faut faire,
11:00 il faut faire un rap".
11:02 Je lui ai dit "mais t'es sérieux là ?"
11:03 "Oui, un rap, on vient de passer un an et demi à New York,
11:05 on n'a écouté que du rap, on arrive en France,
11:07 il n'y a pas de rap, il n'y en a jamais eu en français,
11:09 ça serait le premier rap français.
11:11 Est-ce que vous vous rendez compte ?"
11:13 On ne se rendait pas vraiment compte, on l'a fait quand même,
11:15 et on a ouvert quelque chose en tout cas.
11:18 - Et 40 ans plus tard, c'est toujours un énorme hit.
11:20 - Et c'est agréable aussi quand je vais à des concerts
11:23 un peu hip-hop, et puis qu'il y a quelques gars du hip-hop
11:25 qui se tournent vers moi.
11:27 Il y a des gars l'autre jour, enfin l'autre jour,
11:28 il y a un an au concert d'Orelsan,
11:29 il y avait des gars devant moi qui se sont tournés
11:31 avec les capuches et tout, qui se sont dit
11:33 "Non, c'est ce qu'on te doit."
11:35 - Je trouvais ça très cool.
11:36 Voici donc Patrick Bruel avec "L'Instit"
11:38 en live dans le studio d'Orefel à la télé.
11:40 Elle enseignait les numéros
11:46 et les couleurs de l'arc-en-ciel
11:48 comme autant de petits barreaux
11:50 pour se construire une grande échelle.
11:52 Elle leur a donné la baissée,
11:54 leur offrait des récitations
11:56 à tous ces enfants mal armés
11:58 en guise de petites munitions.
12:01 Elle leur parlait de tous les livres,
12:03 elle leur a appris toutes les lettres
12:05 pour devenir des hommes libres
12:07 et se fabriquer des fenêtres.
12:09 Et même le dernier des cancres,
12:11 écoutez la chartreuse de Parme,
12:13 elle disait qu'une main tachée d'encre
12:15 est une main qui ne tiendra pas d'armes.
12:17 Elle leur apprenait, voyez-vous,
12:19 qu'un livre peut changer une vie.
12:22 Elle leur apprenait, voyez-vous,
12:26 qu'un livre peut être un ami.
12:30 Elle avait ce rêve un peu fou
12:32 qu'un livre peut changer une vie
12:35 et qu'il n'y a de voyous
12:39 que des gens qui n'ont rien appris.
12:42 Aujourd'hui je repense à elle,
12:46 à toutes les vies qu'elle a changées,
12:48 avec ses consonnes, ses voyelles
12:50 et toutes les phrases qu'elle a semées.
12:52 Je la revois à son bureau,
12:54 la tête penchée sur le côté
12:56 en train de réparer leurs mots
12:58 et de penser.
12:59 Elle leur apprenait, voyez-vous,
13:01 qu'un livre peut changer une vie.
13:04 Elle leur apprenait, voyez-vous,
13:07 qu'un livre peut être un ami.
13:10 Elle avait ce rêve un peu fou
13:13 qu'un livre peut changer une vie
13:16 et qu'il n'y a de voyous
13:20 que des gens qui n'ont rien appris.
13:23 Cette maîtresse, c'était ma mère,
13:27 je l'ai d'abord un peu partagée.
13:29 Je me sens riche de sœurs et frères
13:31 que je n'ai jamais rencontrées.
13:33 Fleurs libres et fleurs sauvages,
13:35 que la vie puisse les arroser,
13:37 d'amour, de savoir et d'ouvrage,
13:39 autant qu'un jardin de pensées.
13:42 Elle leur apprenait, voyez-vous,
13:45 qu'un livre peut changer une vie.
13:48 Elle leur apprenait, voyez-vous,
13:52 qu'un livre peut être un ami.
13:56 Elle leur apprenait, voyez-vous,
13:58 qu'un livre peut changer une vie.
14:01 Elle leur apprenait, voyez-vous,
14:05 qu'un livre peut être un ami.
14:08 Peut-être un ami.
14:11 Peut-être un ami.
14:14 Peut-être un ami.
14:17 Un ami.
14:22 Ouais, un livre peut-être un ami.
14:26 L'instit, un très joli titre à retrouver sur notre dernier album Patrick Bruel, encore une fois.
14:32 Jad, Eric Dussart, on refait la télé sur RTL.
14:36 On refait, on refait l'actu télé.
14:39 Patrick Bruel, tout à l'heure vous nous chanterez l'instit, votre dernier titre,
14:42 mais pour l'heure je vous présente notre instit,
14:44 elle s'appelle Eva Cruyver, avec Taylor Wazir,
14:47 elle nous présente les infos télé de la semaine et elle va corriger votre copie.
14:49 Bonjour Eva.
14:50 Bonjour, enchantée Patrick.
14:52 Enchantée.
14:53 Une instit qui a beaucoup chanté sur vos karaokés, je te l'ai à dire.
14:56 C'est quoi votre chanson préférée de Patrick Bruel Eva ?
14:58 Casser la...
14:59 Ah oui, en effet, vous êtes bien, c'est bien cassé, ouais.
15:01 Je vous explique le principe Patrick.
15:03 Jad va vous donner des infos, mais aussi parfois des intox.
15:06 Vous nous dites si vous y croyez ou pas,
15:08 et ensuite l'instit Eva corrigera votre copie.
15:11 Parfait.
15:12 Alors, un militant écologiste qui se colle la main à la glue
15:15 sur le bureau d'un présentateur télé en Suisse.
15:18 Vous y croyez ou pas ?
15:20 Oui.
15:21 Oui.
15:22 Oui.
15:23 C'est vrai.
15:24 Ça s'est passé dimanche lors d'une émission spéciale de la chaîne suisse
15:26 "L'Aimant Bleu" pour les élections de l'état de Genève.
15:29 Jérémy Sédoux, le présentateur, a animé en direct un débat en extérieur
15:33 en compagnie de nombreux invités, quand tout à coup,
15:35 un activiste écologiste a fait irruption sur le plateau
15:38 et a collé sa main sur le pupitre du journaliste pour tenter d'avoir la parole.
15:42 Sur la majorité de femmes, je peux comme en réjouir.
15:45 Non, monsieur, non, non, vous n'allez pas vous coller au plateau, c'est pas vrai.
15:49 Oh, mais sérieusement.
15:51 Vous n'avez pas votre place sur ce plateau.
15:54 Je ne vous donnerai pas la parole.
15:56 Et je demanderai maintenant que vous soyez évacués.
15:59 Il s'est collé la main avec de la colle.
16:01 On va vous enlever cette colle avec du dissolvant et on va vous enlever du plateau.
16:06 Vous avez vu le sens pratique suisse quand même ?
16:08 On va chercher du dissolvant.
16:09 Ce qui est drôle, c'est que personne ne fait le rapprochement avec le type de l'émission.
16:12 Je trouve ça drôle, l'aimant.
16:13 Oui, c'est ça, l'aimant.
16:14 Là, c'est les mains.
16:15 Je pensais le lac Léman, je m'imagine.
16:17 Oui, il devait avoir les mains bleues, pour le coup, après, quand on a réussi à le décoller avec du dissolvant.
16:21 Quand on y arrive.
16:22 On va se plier, nous, on va voir.
16:23 Une petite digression, Eva.
16:24 Allez, autre info télé à vérifier, ou autre, un tocs.
16:26 Jari, plus fort que les aventuriers de Koh Lanta, mardi soir, son rendez-vous en terre inconnue a été le programme le plus regardé.
16:35 Patrick Broyal y croit ou pas ?
16:36 De la soirée.
16:37 De la soirée ?
16:38 Oui, sans doute.
16:40 Oui, c'est vrai.
16:41 Jari est très populaire et l'émission est formidable, elle tient toujours toute sa promesse.
16:46 Koh Lanta et ses 3 400 000 fidèles se sont placés juste derrière le voyage de Jari au Groenland,
16:52 qui a réuni près de 3 800 000 téléspectateurs.
16:55 C'est un véritable succès pour ce numéro.
16:57 Le précédent rendez-vous en terre inconnue avait attiré un million de téléspectateurs de moins.
17:02 Un voyage, évidemment, magnifique, mais aussi parfois très dur, comme lorsqu'il a assisté à une chasse au phoque,
17:07 ce qui est totalement contraire aux valeurs de Jari.
17:11 Des émotions décuplées par le fait qu'au moment du tournage, il ne faisait jamais nuit au Groenland.
17:15 On imagine donc son état d'épuisement nerveux.
17:18 Ça donne envie de dormir.
17:19 Très très belle émission.
17:21 On vous a déjà proposé, j'imagine, rendez-vous en terre inconnue ?
17:23 Oui, en fait, ça a toujours été un problème d'emploi du temps et d'organisation,
17:28 mais vraiment, j'aurais beaucoup aimé le faire.
17:30 Ça continue, on peut toujours venir vous chercher aujourd'hui.
17:33 C'est vrai que ça prend beaucoup de temps à chaque fois, il faut compter quoi ?
17:35 Trois semaines ?
17:36 Oui, je pense, mais quelque part, si on n'est pas capable de donner trois semaines,
17:39 ça veut dire qu'on a un petit souci, non ?
17:42 Voilà, d'hyperactivité.
17:44 Ce qui ne serait pas votre cas, par hasard, Patrick Bruel.
17:46 Allez, question suivante.
17:48 Il y a une autre émission dans laquelle je me verrais bien, Patrick Bruel,
17:51 c'est les rencontres du papotin, où des personnalités sont interviewées par des journalistes autistes.
17:54 Oui, c'est en cours.
17:56 Je suis ravi de le faire et je pense que ça va se faire assez vite.
18:00 Ça a été évoqué, vraiment, je serais ravi de le faire.
18:03 Les rencontres du papotin. Samuel Etienne, on a parlé d'en question pour un champion. Enfin, presque.
18:09 Thoé Dano et Nakash, les réalisateurs, qui se font, je crois, aussi, derrière la série,
18:13 vous savez, d'interviews papotins, en France Télévision.
18:18 Papotin !
18:20 Alors non, ça ne s'appelle pas les rencontres du papotin, ça c'est sur une autre chaîne.
18:23 C'est beaucoup plus tard.
18:25 C'est un autre concept.
18:26 Oui, c'est autre chose.
18:27 Absolument rien à voir.
18:28 Allez, dernière info, ou dernière intox.
18:30 Dorothée va bientôt faire son retour à la télé, Patrick Borrell, vous y croyez ou pas ?
18:35 Dorothée, de retour.
18:37 Non.
18:38 Non, c'est faux.
18:39 Bravo.
18:40 On en rêve tous, mais pour l'instant, il va falloir se contenter d'un retour au cinéma.
18:43 Pas à l'image, mais au son.
18:45 L'idole de toute une génération sera la voix française de Ayrézor,
18:48 une femelle faucon experte en reconnaissance aérienne,
18:51 dans le prochain volet du film Transformers Rise of the Beast.
18:55 En fait, j'ai dit non parce que je pense que si Dorothée revenait à la télé,
18:59 ce sera un tel événement que vous n'auriez pas attendu aujourd'hui pour en entendre parler.
19:03 En plus, ce n'est pas la première fois qu'elle prête sa voix à un personnage.
19:07 Il y a dix ans, elle avait joué Baricelle, la sorcière, dans un épisode du dessin animé Garfield.
19:12 Merci beaucoup, Eva Kroener.
19:13 Merci à vous.
19:14 On ne se donne pas rendez-vous dans dix ans, mais à la semaine prochaine.
19:16 Ça viendra peut-être un nouveau ravant.
19:17 Avec plaisir.
19:18 Fromage ou dessert ?
19:19 C'est la question.
19:20 11h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
19:24 Avec Jade et Eric Dussard.