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Son retour sur France 2 dans une émission spéciale de Vivement dimanche, le sketch qui n'avait pas plu à Nicolas Sarkozy, sa théorie sur le décès de Coluche ou encore son soutien au mouvement #MeToo, Patrick Sébastien refait sa télé avec Eric Dussart et Jade ce samedi 2 novembre 2024 !

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Transcription
00:00J'ai passé des moments formidables à la télé, mais vraiment formidables.
00:03La télé, je la regarde, il y a des choses qui me plaisent,
00:05des choses qui me plaisent moins, mais elle n'est pas faite pour moi,
00:07et je ne suis pas fait pour eux.
00:08J'ai 70 piges, je ne vais pas traîner à la télé.
00:13Non, non, et puis ma vie, elle est ailleurs.
00:15Rien ni personne ne vous fera revenir sur le petit écran ?
00:19Je suis content d'y aller en invité.
00:22Ce qui m'a emmerdé ces derniers temps, c'est que le service public m'avait blacklisté
00:26alors que je n'ai pas tenu de propos.
00:28Depuis votre départ, vous ne pouviez plus être invité sur les émissions du service public.
00:31C'est toujours le cas ou pas ?
00:32J'étais interdit, et il se trouve que mon ami Michel Drucker m'a appelé l'autre jour
00:37en me disant « Patrick, pour tes 50 ans de carrière,
00:41je voudrais bien faire un Vivement Dimanche de deux heures avec toi. »
00:44Je lui ai dit « T'es gentil Michel, mais à mon avis, on va te dire non,
00:47puisqu'on m'a blacklisté partout. »
00:49Et j'ai eu un retour là, il me dit « Non, non, ça marche.
00:52Donc normalement, j'enregistre avec Michel deux heures
00:56autour de mes 50 ans de carrière, il y a de quoi faire quand même. »
00:59Et ça passerait le 29 décembre apparemment.
01:05Ça aurait été de la justice, parce qu'il y a beaucoup de choses qui ont été dites
01:08sur le procès entre votre société de production et France Télévisions.
01:12C'est très étrange d'ailleurs.
01:15On peut dire tout de même que les indemnités ont été réduites de moitié cet été.
01:18Je n'ai pas les réseaux qu'il faut.
01:20C'est très bizarre d'ailleurs.
01:21On a gagné un premier procès, ils ont fait appel,
01:24et on a gagné le deuxième, mais ils ont divisé les indemnités par deux.
01:26Ça a été la douche froide pour vous ça ?
01:28Non, je m'en fous.
01:29Ce n'est même pas la somme qui m'importait, c'était la seule chose qui m'importe.
01:32C'était de gagner le procès, de dire « Voilà, ils ont fait une faute. »
01:35Après, les combines de pognon, je n'ai pas les gens qu'il faut moi là-dedans.
01:40Ça veut dire quoi ?
01:41C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont des bons avis.
01:43Je ne dis pas que mes avocats sont mauvais, mais il y a des réseaux.
01:47Je n'ai pas totalement confiance dans la justice de mon pays, mon chéri.
01:50Comment ils motivent le fait de diviser par deux vos indemnités ?
01:53Je ne sais pas.
01:54Ils ont décidé que c'était comme ça, voilà.
01:56Je n'ai même pas cherché à savoir.
01:57Je m'en fous en plus.
01:58Vous n'allez pas vous pourvoir en cassation ?
01:59Non, je m'en fous, je m'en fous, je te jure.
02:01C'est la fin de la procédure ?
02:02Je m'en fous.
02:03Oui, je pense que c'est la fin, à moins qu'eux fassent appel.
02:05Parce qu'eux, ils n'étaient pas contents.
02:06Ils n'étaient pas contents.
02:08Oui, parce qu'ils aimeraient gagner.
02:10Enfin, c'est leur magouille, c'est leur machin.
02:12Mais je n'ai pas de truc particulier.
02:14J'ai perdu de l'argent dedans parce que j'étais obligé de payer des gens,
02:24ce n'est pas la vraie vie, quoi.
02:25Carl Avroni, vous parlez de son mari dans votre carnaval.
02:27Des ambitieux, Patrick Sébastien.
02:29Vous dites que quand il était à l'Élysée,
02:31Nicolas Sarkozy a demandé votre tête au président de France Télévisions de l'époque,
02:34Patrick De Carolis.
02:34C'est connu, ça, oui.
02:36C'est Patrick qui me l'a dit, d'ailleurs.
02:37Patrick De Carolis, lui-même, vous l'a dit ?
02:39Bon anniversaire, Patrick.
02:4014 novembre aussi.
02:42Ah oui, tant qu'il y a eu Patrick De Carolis sur le service public,
02:45on a été tranquille, tu vois, mais c'est vrai.
02:46Et pourquoi il voulait votre tête ?
02:48Parce qu'on disait des trucs qui ne lui plaisaient pas, voilà.
02:51Il y avait une vieille rancune sur le fait que j'avais soutenu Chirac
02:55contre Balladur, à qui il avait pris les patins,
02:57il y a eu plein de choses.
02:58Et puis un sketch que j'avais fait aussi,
03:00qui m'a coûté cher en représailles,
03:04où à l'époque de la campagne,
03:07c'était chaud, moi j'étais ami avec Chirac,
03:10il a cru que c'était commandité par Chirac, alors pas du tout.
03:13Je me manquais de tout le monde.
03:15Et j'avais fait un sketch où j'avais fait faire à Montiel,
03:18Sarkozy, qui est dans une chambre, avec les photos de Balladur partout,
03:21et qui chante « Je ne suis que de l'amour », avec les menottes.
03:24Et ça n'a pas passé.
03:26Il m'a appelé le lundi matin pour m'insulter,
03:29et on s'est répondu.
03:32Mais après, on a eu des rapports,
03:33il a toujours été très très gentil avec moi, Sarkozy.
03:35Et vous n'avez pas dissipé les doutes, justement, vous ne lui avez pas dit un jour
03:37« Est-il vrai que vous tuez ? » à essayer de me faire virer.
03:40Non, non, mais ça c'est la télé,
03:42moi c'est ça, c'est le truc où je n'ai plus envie de vivre,
03:43il y a tellement de magouilles derrière, tellement de trucs,
03:46qu'un président puisse demander,
03:47il n'y a pas que ma tête à moi qu'il aille demander.
03:48Et il n'a pas eu gain de cause, Patrick De Carolis, vous avez protégé.
03:51Je n'en remercierai jamais assez, Patrick De Carolis, qui n'a pas cédé,
03:54alors que, peut-être que le fait que j'ai été viré de France 2 de cette manière,
04:01il y a peut-être quelqu'un derrière qui a insisté pour que justement on ait ma tête.
04:04Je ne pense pas que ce soit Sarkozy,
04:07ça peut être d'autres personnes mal intentionnées,
04:12parce que le discours qu'on a...
04:14Vous avez l'air d'avoir une petite idée sur les noms, Patrick Sébastien.
04:16Oui, mais je ne suis pas une balance, on en reparlera à l'autopsie.
04:20Non, je déconne.
04:21Vous imitiez beaucoup Coluche à vos débuts, Patrick Sébastien.
04:24Dans votre livre, Le carnaval des ambitieux,
04:26vous écrivez qu'il était entouré de gens qui n'étaient pas de vrais amis.
04:29Il y a même cette phrase,
04:30« J'ai pas d'amis, alors je me les paie. »
04:32Non, non, dans les gens qu'il entourait, il y avait des gens très sincères,
04:37un mec comme Lanvin, pour lequel j'ai un infini respect.
04:41Ça, je peux te dire que c'était des proches et c'était des sincères.
04:44Après, un jour, il m'a dit cette phrase-là.
04:46Est-ce qu'il me l'a dit parce que ce soir-là, il n'allait pas bien,
04:48mais c'est vrai qu'un soir, il m'a dit « J'ai pas d'amis, alors je me les paie. »
04:52Des potes, des potes, mais pas des vrais amis.
04:55N'empêche, vous vous sentez comme une forme de solitude
04:57qui vous fait dire, d'ailleurs, dans le bouquin,
05:00que son accident de moto n'en serait peut-être pas un.
05:02Alors, c'est une version qui va énerver pas mal de gens.
05:06Simplement, je n'affirme rien.
05:07Je me dis qu'à ce moment-là, il est malheureux parce que...
05:13D'ailleurs, Bérys en est très bien servi dans « Tchao Pantin »
05:15d'aller chercher dans le fond du regard.
05:18Il était dans la cam', il était...
05:20La rupture avec Véronique, c'était pas simple.
05:22Il avait brûlé sa maison en Guadeloupe.
05:24Je ne dis pas que, mais peut-être qu'un coup de guidon comme ça,
05:28voilà, en disant « Devers, son pote, s'était suicidé quelques temps avant. »
05:33Moi, je ne le connais pas suffisamment pour savoir.
05:35Je me dis simplement que pourquoi pas cet accident
05:37qui, en plus, n'a pas d'explication logique.
05:40Moi, je ne crois pas du tout au complot politique, tout ça.
05:44Il y avait la cam', il y avait encore la cam'.
05:46Il y avait...
05:47Je crois qu'il était sorti de l'héroïne à l'époque
05:50parce qu'il était vraiment très, très dangereux.
05:52Je pense que Devers s'était flingué un peu à cause de ça.
05:57Je dis pourquoi pas, mais je n'affirme rien du tout.
05:59Je n'affirme rien, je ne dis pas c'est comme ça.
06:01Coluche, il nous a laissé les restos du cœur.
06:03Vous y avez participé seulement une fois, c'était, je crois, en 92.
06:06Pourquoi vous n'y êtes jamais retourné ?
06:07Je l'ai fait une fois et puis, pour te dire la vérité,
06:11à la sortie, la première fois que je l'ai fait à la sortie,
06:14il y a quelqu'un qui est venu me voir et qui m'a dit « Tu viens au banquet qu'il y a derrière ? »
06:17Et j'ai dit « Je suis désolé, moi, je viens de chanter pour des mecs qui n'ont pas de thunes,
06:22qui ont la dalle, ce n'est pas pour aller faire un festin derrière. »
06:25Voilà, ça m'a un peu contrarié de...
06:28Vous pensez que c'était vraiment un festin ou c'était tout simplement une petite bouffe comme ça ?
06:31Il y avait un truc qui était organisé derrière à l'époque.
06:33Il y avait un truc qui était organisé derrière où tout le monde allait bien bouffer.
06:36Tu sais, le concert pour l'Ethiopie, le catering en coulisses, il y avait de quoi manger.
06:40Et moi, aller chanter pour des gens qui ont faim,
06:42et puis j'ai dit « Non, je vais aller me payer un resto à côté, il n'y a pas de problème. »
06:45Après, ils sont bénévoles, Patrick.
06:46Ils ne sont pas payés pour la prestation qu'ils font.
06:49Ce n'est pas un calvaire, tu sais, de faire un spectacle devant des milliers de personnes,
06:54d'être à la télé devant une audience absolument fantastique.
06:58D'ailleurs, moi, je sais qu'à l'époque, il y en avait beaucoup qui faisaient les restos,
07:01mais qui ne faisaient pas le téléton,
07:02parce qu'il y avait quand même dix fois plus d'audience dans les restos que dans le téléton.
07:05Alors, la bonne conscience, on doit la mettre entre parenthèses.
07:08Le principal, c'est que ça rapporte du pognon à ceux qui ont la dalle.
07:16François Mitterrand, il en est question dans le livre.
07:18Vous révélez avoir eu une aventure avec l'une de ses maîtresses, Patrick Sébastien.
07:21Une chanteuse engagée dont vous taisez le nom.
07:24Oui, je suis...
07:25C'est-à-dire qu'il y a certaines anecdotes que je raconte.
07:28Je ne suis pas une balance.
07:30Ça veut dire qu'elle est toujours dans ce monde.
07:32Elle est toujours avec nous.
07:33Hélas, non.
07:34Je l'ai appris il y a peu de temps.
07:36Elle vous avait même fait lire les lettres que François Mitterrand lui envoyait.
07:39J'ai raconté cette anecdote parce que c'était une fille que j'aimais beaucoup,
07:44qui est une chanteuse de caractère.
07:46Ce n'était pas Dalida, je vous le dis tout de suite.
07:48Vous dites chanteuse engagée.
07:50Il y a un copain qui m'a dit que c'était Dalida.
07:52Non, c'est une fille que j'aimais beaucoup.
07:54Et j'ai eu une aventure, effectivement, d'un soir avec elle.
07:57Et arrivée chez elle, elle m'a fait lire les lettres que François lui a envoyées,
08:02qui étaient des lettres magnifiques, des lettres d'amour magnifiques.
08:05Après, quand je l'ai rencontrée, je n'en ai pas parlé avec lui,
08:07mais j'avais ça dans la tête.
08:09Je ne suis passé par ça que pour expliquer la personnalité.
08:15J'avais beaucoup d'estime.
08:16Oui, mais n'empêche que vous avez été détenteur d'une forme de secret aussi.
08:19Ces correspondances très privées que vous avez pu consulter.
08:22Oui, et puis je ne te cache pas, le petit qui venait de sa province,
08:25à ce moment-là, j'ai partagé la même femme qu'un homomètre du monde.
08:31C'est très masculin, ce Patrick.
08:32Oui, c'est très masculin, mais en même temps, il y avait une vraie tendresse.
08:38Les lettres que j'ai lues, elles étaient sublimes.
08:42Je lui ai dit à ma copine, tu les gardes, c'est dangereux.
08:46Elle m'a dit, c'est très joli, parce qu'ils sont capables de vouloir les récupérer
08:49à n'importe quel prix.
08:50Elle me dit, je préfère mourir pour elle que de vivre sans.
08:53C'était très, très beau.
08:54Hédoniste, libertin, assumé, vous l'êtes, Patrick Sébastien.
08:57Ce n'est pas aller dans une boîte à partout et se sauter les uns sur les autres.
09:01Libertin, c'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est assumer sa sexualité
09:06avec ces trois bases dont je t'ai parlé, la liberté, le respect et le consentement.
09:09Mais un peu angoissé quand même par le climat ambiant, je vous cite dans le livre,
09:13c'est stressant de me demander chaque matin au nouveau portable
09:16si une fausse accusation sans fondement ne va pas me percuter de plein foie.
09:19Oui, puisque aujourd'hui, c'est à la mode.
09:22Moi, tu sais, j'ai écrit aussi dans le bouquin pour mettre fin à toute polémique.
09:27Moi, pour moi, Me Too, c'est un des plus grands progrès humanistes de ce siècle.
09:32Je trouve que c'est une très, très, très bonne chose.
09:35Je ne peux pas être plus clair.
09:36Pour moi, quand une femme dit non, c'est non et au-delà, c'est un viol.
09:41C'est clair aussi, je ne peux pas être plus clair.
09:44Alors pourquoi vous êtes angoissé ?
09:45Parce que tu peux te retrouver accusé de tout et de n'importe quoi.
09:49Ce qui me gêne aujourd'hui, tu vois, par exemple,
09:52j'ai des gens qui me disent tu défends un peu Depardieu.
09:54Je ne défends pas Depardieu, je dis simplement que le jour où il va être condamné,
09:58ce qui n'est pas le cas pour l'instant, s'il va être condamné,
10:01j'applaudirai des deux mains en disant voilà, il a été condamné.
10:03Mais en attendant, le drame d'aujourd'hui, c'est que la présomption d'innocence
10:08a été remplacée par la présomption de culpabilité.
10:10Il n'y a plus de présomption d'innocence.
10:12Ça peut tomber dessus demain.
10:14Toi, tu peux avoir une présomption de culpabilité.
10:17C'est ça qui fait foi maintenant.
10:19Mais est-ce que c'est déjà arrivé qu'une de vos partenaires
10:21fasse une sorte de chantage à la célébrité ?
10:23Non, pour l'instant, non, mais je prends mes précautions.
10:29Moi, je prends mes précautions.
10:30Je suis quelqu'un qui a eu pas mal d'aventures de passage.
10:34Qu'est-ce que vous appelez prendre des précautions ?
10:35Vous leur faites signer un document ?
10:36Je prends des précautions, c'est-à-dire mes avocats.
10:39Moi, j'enregistre quelques fois les conversations d'après pour être sûr que voilà,
10:45je connais même des copains qui font signer des papiers avant.
10:47Oui, maintenant, aujourd'hui, le consentement était éclairé.
10:49C'est-à-dire que le consentement était, parce qu'ils ont peur de se faire piéger.
10:52Mais il n'est pas d'aujourd'hui, le risque.
10:53Il existait avant, ça existait bien avant.
10:56Mais la prudence, elle est plus d'aujourd'hui, en revanche.
10:58La prudence, elle est d'aujourd'hui, parce que tu peux tomber non pas sur des femmes elles-mêmes,
11:01mais des manipulateurs derrière, des mecs qui vont leur dire, fais ça.
11:06Je l'ai écrit dans le bouquin, j'ai mis les conditions dans lesquelles j'envisageais ça.
11:11Moi, pour moi, toute vérité, tant qu'elle n'est pas prouvée, ce n'en est pas une.
11:14Still Loving You
11:18Scorpion qui chantait Still Loving You, Je t'aime toujours en français,
11:21alors qu'eux, ils ne s'aimaient plus du tout.
11:23Ils en avaient été témoins lorsqu'ils sont venus aux années Bonheur.
11:25C'est le problème de l'ambition collective.
11:27C'est tous les groupes, regarde, tous les groupes qui ont explosé en vol.
11:29Je dis dans le bouquin que si le groupe Gold se reformait aujourd'hui, il ferait un carton.
11:33Mais ils sont fâchés à vie.
11:35Et là, Scorpion, ils le sont aussi.
11:37Les gypsies, ils n'arrêtent pas de se faire des procès.
11:39Et là, Scorpion, ils sont venus, oui, on avait un cahier des charges.
11:42Il ne fallait pas qu'ils soient dans la même loge.
11:43Il ne fallait pas qu'ils soient dans le même hôtel.
11:46Il ne fallait pas qu'ils se parlent.
11:47Alors, sur scène, ils ont été sourire machette.
11:50Dès que c'était fini, ils se détestaient.
11:52Ça arrive dans plein de groupes.
11:53La marque fonctionne.
11:54On ne va pas tuer la marque parce qu'il y a quand même beaucoup de pognon à faire.
11:57Donc, ils gardent leurs animosités en coulisses.
12:01Mais c'est arrivé, c'est arrivé à plein, plein de groupes.
12:03Y a-t-il des ingrats parmi les artistes que vous avez lancés ?
12:06Jusqu'à présent, non.
12:07Il y en a qui ont été, mais ils ne sont plus...
12:10Il y en a quand même qui, une fois devenus connus, n'ont pas voulu revenir.
12:12Ah, il y en a plein.
12:13Il y en a plein qui...
12:14Et pourquoi ?
12:15Bah, j'ai aidé au départ.
12:16Et puis après...
12:17Non, parce que c'est bien pour leur image au départ, mais après, tu comprends, pour
12:19mon image, j'ai attaché une presse qui dit « Tu ne vas pas aller chez Sébastien ».
12:22Je connais plein comme ça.
12:23C'est pas grave.
12:24C'est pas grave, ça.
12:25C'est pas grave.
12:26Non, le plus important, c'est que du Pontel, Dany, du Jardin, tout ça, ils ont été hyper
12:31reconnaissants, tous.
12:32Ils ne sont pas ingrats du tout, du tout, du tout, du tout.
12:34Et puis là, je viens d'en lancer une dernière, là, franchement.
12:36Sarah Schwab ?
12:37C'est extraordinaire, Sarah.
12:38Incroyable.
12:39Sarah, j'ai trouvé ça sur YouTube il y a deux ans et j'ai craqué.
12:43Voilà.
12:44Et là, on est en train de prendre des proportions vraiment intéressantes.
12:48Elle a un talent fou, cette gamine.
12:50Elle a un talent fou.
12:51Moi, je suis admiratif de ça, voilà.
12:53Et si j'ai pu les aider, il y en a plein que j'ai aidé, mais je n'ai pas touché un centime
12:57dessus.
12:58Ceux qui ne voulaient plus revenir chez vous, Patrick Sébastien, parce que ce n'était
12:59pas assez chic, lorsqu'ils étaient plutôt en phase descendante, c'est les mêmes qui
13:02vous suppliaient de...
13:03Ils ne me suppliaient pas.
13:05À ce moment-là, ils me rappelaient en me disant, là, j'en ai besoin.
13:08Mais ça, c'est notre métier.
13:09Tu ne peux pas en vouloir, j'en parle dans la vidéo, tu ne peux pas en vouloir aux gens
13:13quand ça va trop vite.
13:14Toi, tu en avais vu monter plein, comme ça.
13:17Quand ça va trop vite, au bout d'un moment, tu ne sais plus où tu es, c'est normal que
13:20tu changes.
13:21On dit c'est la grosse tête.
13:22Non, c'est l'ordre des choses.
13:24Tu es sollicité de partout.
13:26Mais vous, vous leur dites les choses ?
13:27Je leur dis, ouais, mais je sais que je suis quelqu'un de très bien élevé.
13:32Je prends des gants, je suis très diplomate.
13:33Et puis, je suis dans le pardon, moi.
13:35Dans le livre, vous évoquez aussi Jeff Panacloc.
13:37Vous racontez que ça a été assez chaud, le jour où il vous a dit qu'il voulait partir.
13:40Oui, parce qu'on l'a fait passer de très peu de gens à 10 000 personnes.
13:47Et c'est vrai que le jour où il nous lâche, je lui dis, putain, mais tu pourrais venir
13:50de temps en temps dans le cabaret ? Non, non, je veux pas.
13:52Et c'est un être formidable, Jeff.
13:55Il pleurait, moi aussi.
13:57Moi, ça me faisait chier qu'il nous laisse.
14:01Et lui, ça l'emmerdait parce que, et d'ailleurs, il a toujours été celui qui est le plus reconnaissant
14:05par rapport à tout ça.
14:06Je l'aime énormément.
14:07Mais c'est compliqué.
14:08C'est un hypersensible, Jeff.
14:10C'est vrai que ça m'a un peu blessé, mais il a eu raison.
14:1311h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
14:18Les improbables débats Cruvers.
14:21Bonjour Eva.
14:22Bonjour.
14:23Bonjour tout le monde.
14:24Bonjour Eva.
14:25Vous savez, vous avez vraiment un prénom prédestiné pour devenir une chanson de Patrick Sébastien.
14:27Elle va se fâcher, elle va se coucher.
14:29Et aujourd'hui, ça va être Eva nous révéler des infos improbables sur vous, Patrick Sébastien.
14:34Et la première, c'est une reprise improbable d'un de vos titres.
14:38En 2015, l'émission C'est votre vie, elle vous était consacrée sur France 2.
14:43Je parle de Lara Fabian.
14:44Tout à fait.
14:45Lara Fabian qui avait proposé une version revisitée de cette chanson.
14:48Quel pied.
14:49Si tu pouvais fermer ta gueule, ça ferait l'autodérision.
15:00Ça vous avait bluffé cette reprise par Lara Fabian, si tu pouvais fermer ta gueule.
15:03C'est extraordinaire, cette fille.
15:04Accepter de faire de l'autodérision, et bien en plus au niveau voix, au niveau arrangement,
15:10c'était magnifique.
15:11Et elle était hyper glamour en plus.
15:12Ça donnait vraiment un tour de chant incroyable à la Barbra Streisand.
15:15D'ailleurs, récemment, je viens de donner l'autorisation, dans un film, il va y avoir
15:19les sardines avec une espèce de petite musique très très jolie derrière qu'écoute une
15:24femme au moment de passer un IRM.
15:25Le plus étonnant, je l'ai sur mon téléphone, c'est les enterrements avec les sardines.
15:33Oui, c'est les mêmes qui mettent allumé le feu pour les crémations de Johnny Hallyday.
15:37Moi, tous les quinze jours, j'ai des images, je te ferai en tout à l'heure, j'ai un enterrement
15:41avec « Qu'est-ce qu'on est serré au fond de cette boîte ? »
15:43Pour les gens qui décident que ça doit être une fête.
15:46Pour les gens qui décident, voilà, je vais être enterré avec ça.
15:48Rions quand même.
15:49Eva, vous avez trouvé une autre reprise très étonnante.
15:51Signé Julien Doré, cette fois, sur ses réseaux sociaux, il a interprété votre
15:55chanson des grenouilles.
15:56J'aime pas la chanson des grenouilles, j'aime pas le mauvais temps qu'on s'ennuie, j'aime
16:05pas le gratin sur la nouille.
16:10Julien Doré, il vous aime beaucoup, Patrick Sébastien, preuve que le branché et le populaire
16:13peuvent se rencontrer.
16:14Moi, j'ai plein de potes dans tout ce qui est moderne, branché, en plus en faisant
16:19mes spectacles l'été avec mon DJ, on rencontre du monde, mais ces mômes-là, ils ont pas
16:25de mépris pour moi.
16:26Et puis, la plupart, ils ont grandi avec moi.
16:27C'est ça.
16:28Donc, moi, je les vois, je suis le premier surpris, ils arrivent, ils ont des yeux comme
16:32ça.
16:33Moi, quand Squeezie m'a demandé de venir, quand tous ces mômes, comme Big Flo et Oli,
16:38il y a une chanson que j'ai faite qui s'appelle « Justin Bridao », je vous la conseille,
16:42pendant longtemps, s'ils passaient ça en boucle dans le quart, c'est une très jolie
16:45chanson brésilienne.
16:47En parlant de chansons, cet été, il y a eu une fausse chanson de vous, Patrick Sébastien,
16:50qui a circulé sur les réseaux sociaux.
16:52C'est quoi cette histoire ? Un titre contre le nouveau Front populaire ?
16:56Oui, c'est un mec qui a pris ma voix.
16:57Ils ont fait un truc de l'intelligence artificielle.
16:59Ça m'a donné l'occasion de dire que l'intelligence artificielle, il y a encore du chemin pour
17:04attraper la connerie naturelle.
17:05Mais c'était vraiment votre voix utilisée pour compter ?
17:07Non, ils ont fabriqué à partir de ma voix et ils m'ont fait chanter un truc que je n'ai
17:12jamais chanté, que je n'aurais jamais osé chanter en plus.
17:14C'est comme ça.
17:15Mais moi, cet été, j'ai eu plein de trucs.
17:17Je suis mort.
17:18Si tu regardes les nécrologies, je suis mort demain, aujourd'hui.
17:22Tous les jours, je meurs demain.
17:24Mais je ne suis pas le seul.
17:25La Drucker aussi.
17:26Tout le monde.
17:27Il y a des conneries en permanence, des fake news, des trucs incroyables.
17:31On m'a attribué des trucs que je n'ai jamais faits.
17:33Et là, effectivement, quelqu'un qui me dit « tu as fait une chanson comme facho », je
17:36dis « ah bon ? ».
17:37Et en fait, ils ont piqué ma voix, ils l'ont trafiquée, ils m'ont fait « on peut faire
17:40ce qu'on veut ».
17:41Et surtout, on peut le faire avec des images.
17:42Et personne du Nouveau Front Populaire vous a appelé pour vous dire « qu'est-ce que
17:45c'est que cette chanson ? »
17:46Non, non, non.
17:47Ils ne sont pas cons.
17:48Ils ont bien vu.
17:49En plus, c'était mal fait.
17:50Ils ont bien vu que ce n'était pas moi qui chantais.
17:51Allez, autre info improbable.
17:52Improbable mais vraie, Eva, Céline Dion a fait une tournée avec Patrick Sébastien.
17:57Oui, vous le racontez dans le livre.
17:59Vous lui avez fait faire son premier Olympia en 1984.
18:02Elle faisait votre première partie alors qu'elle n'avait encore que 16 ans et que personne
18:06ne la connaissait en France.
18:08Oui, il y avait…
18:09Oui, un tout petit peu.
18:10Un tout petit peu.
18:11Et avant l'Olympia, vous avez fait une tournée préparatoire avec elle dans des conditions
18:14bien loin de ce qu'elle connaît maintenant à Las Vegas.
18:16Je devais faire l'Olympia.
18:17Ça marchait très, très bien avec le spectacle d'imitation.
18:19On devait faire trois semaines.
18:20J'avais Philippe Laville en Américaine.
18:21J'ai aidé mon impresario Jacques Marwany.
18:23« Trouve-moi une petite chanteuse.
18:24» Voilà.
18:25Et je trouve que cette petite, elle a fait le rucaire à cette occasion.
18:29Et René était là déjà.
18:31Et on est partis faire 5-6 galas.
18:34On est en 1984.
18:35Oui, 5-6 galas avant de faire l'Olympia en décembre, je crois, je ne sais pas.
18:39Et c'est vrai qu'on s'est retrouvés dans des salles improbables, des chapiteaux, des
18:42machins et tout.
18:43Et que quelques années plus tard, je vais avoir chanté devant, je ne sais pas combien
18:47de milliards de personnes, 83 000 personnes à Atlanta.
18:50Et on a gardé de ce...
18:51D'ailleurs, dans sa biographie, elle a dit qu'elle était devenue adulte pendant cette
18:56tournée.
18:57Elle ne reçoit pas un accueil incroyable de la part du public cet été-là ?
18:59Non, c'est normal.
19:00Elle reçoit un accueil.
19:01En plus, elle est en début de spectacle.
19:02Ils attendent la vedette, entre parenthèses.
19:04Alors moi, je me marre.
19:05J'ai rencontré des gens qui m'ont vu à l'époque, ils ne se doutaient pas qu'ils étaient en
19:08train de regarder la plus grande star.
19:11Pas très contente d'elle, elle s'excuse auprès de vous ?
19:13Non, oui, parce qu'elle fait un succès honnête.
19:19Et je lui dis, bon, c'est le public, tu sais comment on fait.
19:22Elle me dit, non, non, c'est moi, il faut que je travaille encore, il faut que je bosse.
19:25Et là, je lui ai dit, je suis fier de ta réaction parce que tu ne mets pas ça sur le dos du
19:30public.
19:31C'est pour ça que tu seras une grande.
19:32Je me souviens que René avait dit tout de suite derrière.
19:33Et même si t'es la plus grande, il faudra que tu travailles encore.
19:36Et j'ai trouvé ça très touchant.
19:38Vous l'avez vu chanter sur la tour Eiffel cet été par la cérémonie universeaux des
19:41JO ?
19:42C'était très marrant parce que j'étais en spectacle moi-même.
19:43Et le spectacle où j'étais, ils ont mis un écran pour que les gens voient avant toute
19:50la cérémonie.
19:51Ça fait que je suis passé à minuit, tu vois.
19:52Oui, ça a duré 3h20.
19:53Elle a refait ma première partie.
19:54Non, franchement, honnêtement, elle m'a filé les larmes aux yeux, la gamine.
20:00Vous êtes resté en contact avec Céline Dion ?
20:02Je l'ai revue une fois seulement.
20:03Je ne suis pas resté en contact.
20:04Eh bien, justement, après.
20:05Dix ans plus tard, en effet, Céline Dion est devenue une superstar et vous la retrouvez
20:10dans votre émission Super Nana.
20:11Ah oui, là, c'est là qu'on s'est revues.
20:13Tu as pris une dimension extraordinaire, ta voix a pris une dimension extraordinaire.
20:16Je sais pas, mais je peux te dire que ça me fait vraiment plaisir de te revoir parce
20:18que ça fait dix ans qu'on ne s'était pas vus.
20:19Ça fait dix ans que tu ne t'es pas vue.
20:20Par contre, t'as pris plus d'accent que tu n'avais avant.
20:21Ben non, c'est parce qu'avant, je n'étais plus gênée.
20:24Je me disais, quand je vais aller à Paris, ils ne vont pas me comprendre avec mon accent québécois.
20:29Il faut que je fasse attention.
20:31Alors, je parle un peu à la parisienne comme ça.
20:32Alors, j'ai dit, les gens vont me comprendre.
20:33Alors, quand je parle comme ça...
20:34C'est pas mal.
20:35Tu le fais bien.
20:36Fais-moi.
20:37Je suis vachement content d'être là.
20:38Ah non, mais vraiment, je suis vachement contente d'être là.
20:40C'est incroyable.
20:41Elle peut gommer l'accent, mais complètement.
20:43Autrement, c'est l'orangerose.
20:44C'est un truc de l'orangerose.
20:45Patrick Sébastien, vous continuez votre tournée avec votre spectacle hommage et dessert.
20:50Chez nous, c'est fromage ou dessert.
20:52Merci beaucoup, Eva Krüger.
20:53A la semaine prochaine.
20:54Au revoir.
20:55Merci, Bénéva.
20:56Dans un instant, retour d'On refait la télé sur RTL.

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