Bérangère Couillard, Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie

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00:00 France Blancs, moins que 7h45, Valentin, ce matin on reçoit la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie.
00:04 Bonjour Bérangère Couillard.
00:05 Bonjour Valentin Belvier.
00:06 On va parler recyclage des déchets plastiques avec vous ce matin,
00:09 mais avant cela, la contestation des opposants à la réforme des retraites se poursuit.
00:13 Vous n'avez pas eu de casserole ce matin en arrivant chez nous, mais tout de même,
00:16 chaque déplacement est ponctué de concerts de casserole.
00:19 Vous allez tenir combien de temps avec ces casseroles en vous déplaçant ?
00:22 Écoutez, on tiendra jusqu'au bout du mandat parce qu'il n'y a pas de raison de pas continuer à aller en visite sur les territoires.
00:29 Je suis aujourd'hui à Rennes pour une concertation, vous l'avez dit, sur la gestion des déchets.
00:33 Il y aura peut-être des casseroles, sûrement des casseroles, mais il ne m'empêchera pas de parler avec les acteurs.
00:39 Si c'est embêtant, ce n'est pas tant pour moi, c'est surtout pour les acteurs que je rencontre.
00:42 Il y a la nécessité de discuter de la gestion de nos déchets.
00:45 Je viens aujourd'hui ce matin à Rennes parce que c'est moi qui ai lancé la concertation nationale avec des concertations sur les territoires.
00:51 Et je continuerai à le faire sur tous les sujets qui occupent mon portefeuille.
00:54 Vous avez un mot tout de même pour ces manifestants qui restent à l'entrée des studios de radio, notamment quand il y a des ministres qui viennent avec des casseroles.
01:02 Vous restez sourds comme le gouvernement semble l'être.
01:05 Écoutez, pour tout vous dire, j'ai même proposé un temps de dialogue avec eux.
01:09 Il est difficile de les reconnaître parce qu'ils ne sont pas des syndicats, ce sont des groupes.
01:14 Donc en fait, j'ai simplement proposé d'organiser un temps d'échange s'ils le souhaitaient, plutôt que d'avoir des casseroles.
01:19 Pour l'instant, je n'ai pas de retour de leur part.
01:21 Vous êtes donc à Rennes pour parler recyclage des déchets plastiques.
01:24 Vous voulez mettre en place un système de consigne de bouteilles en plastique.
01:27 Comment ça va fonctionner et à partir de quand ?
01:29 Alors, ce n'est pas tout à fait cela.
01:31 C'est ouvrir une concertation sur la gestion de l'ensemble de nos déchets et particulièrement sur les emballages plastiques ménagers.
01:38 Et oui, il y a aussi les bouteilles plastiques qui comprennent un tiers des emballages plastiques ménagers.
01:45 Et donc l'idée, c'est d'ouvrir la concertation pour savoir comment on peut faire mieux.
01:49 Parce qu'en fait, aujourd'hui, on n'est pas au résultat.
01:52 En tout cas, on doit atteindre, par exemple, 55% de collecte et de recyclage de l'ensemble des emballages plastiques ménagers,
01:59 dont 90% de recyclage bouteilles d'ici 2029.
02:04 Et si on continue sur cette trajectoire, on ne sera pas au résultat.
02:07 Et donc moi, j'interroge l'ensemble des acteurs et particulièrement les collectivités qui semblent opposés à la mise en place de la consigne.
02:12 C'est comment on fait pour atteindre nos objectifs.
02:15 La consigne est un des leviers, pas l'ensemble, évidemment, des solutions pour atteindre nos objectifs.
02:20 Mais je pose la question de la consigne comme d'autres leviers qui peuvent être également activés.
02:25 Le principe de la consigne bouteille plastique, c'est d'abord de payer plus cher.
02:30 Ça va coûter combien aux consommateurs ?
02:32 Ça peut être tout simplement quelques centimes.
02:34 Ça peut être 10 à 1 euro.
02:37 10 centimes à 1 euro, ça dépend en fait.
02:39 Mais c'est vrai que plus c'est important, plus les Français, c'est des sondages qui le disent,
02:45 plus les Français sont prêts à revenir pour déposer leurs bouteilles dans les solutions de récupération.
02:51 Donc après, l'idée, c'est de réfléchir ensemble.
02:54 Ce qui pose aujourd'hui problème, particulièrement pour ceux qui sont opposés, pour les collectivités,
02:58 c'est surtout l'aspect financier.
03:00 C'est qu'ils ont peur de perdre la matière plastique.
03:02 Je dis, discutons ensemble.
03:04 C'est pour ça d'ailleurs qu'il y a cette concertation qui se terminera court en juin.
03:07 Quelques centimes par bouteille a priori,
03:09 quelques centimes multipliés par des dizaines, des centaines de bouteilles par an,
03:13 ça va faire beaucoup à la fin de l'année.
03:15 Les Français se sertent déjà beaucoup la ceinture ces derniers temps.
03:18 Vous pensez qu'ils sont prêts à ajouter des frais à leurs frais ?
03:21 Alors écoutez, ce n'est pas une baisse du pouvoir d'achat,
03:24 compte tenu que quand vous achetez un peu plus cher de quelques centimes votre bouteille,
03:27 vous venez la ramener dans un magasin qui vous permet de récupérer exactement la somme.
03:31 C'est eux qui financent à la base.
03:33 Mais en fait, ils récupèrent directement le montant vu qu'ils viennent ramener leur bouteille.
03:38 Donc pour le coup, c'est un dolor sur le pouvoir d'achat,
03:41 mais c'est surtout, et je tiens à le dire, un geste citoyen.
03:44 Bérangère Couillard, vous qui êtes secrétaire d'État chargée de l'écologie,
03:47 l'UFC que choisir dénonce ce projet un contresens dans la lutte pour la réduction de plastique.
03:52 Selon l'association, vous proposez de recycler davantage,
03:55 mais on va continuer à créer toujours autant de plastique finalement.
03:58 Pourquoi ne pas concentrer l'effort sur la fin du plastique, la sortie du plastique ?
04:02 Je suis très surprise de cette réaction parce qu'en fait,
04:05 évidemment, il y a davantage collecter et recycler,
04:08 mais c'est aussi baisser la production de plastique.
04:12 L'objectif, on ne l'a pas oublié,
04:14 on a l'interdiction des plastiques à usage unique à horizon 2040.
04:18 Et d'ailleurs, juste après votre émission, je vais voir une entreprise d'économie sociale et solidaire
04:24 qui fait du réemploi de bouteilles de verre qui s'appelle La Feuille d'Érable.
04:30 Et donc, évidemment, on s'intéresse à toutes les solutions
04:33 qui permettent de réduire la production de plastique,
04:35 mais aussi de mieux collecter et mieux recycler.
04:37 Encore une fois, nous sommes pour les bouteilles plastiques qu'à 60%.
04:40 Si cette matière est si intéressante pour les collectivités,
04:43 pourquoi ne les collectent-elles pas mieux ?
04:45 En tout cas, la fin de la bouteille en plastique, ce n'est pas pour maintenant.
04:48 Le passage au verre n'est pas encore dans les faits.
04:52 Écoutez, on travaille à cela.
04:54 Bien sûr qu'il y a beaucoup de solutions.
04:55 On est en train de réduire un certain nombre d'emballages.
04:58 On a enlevé un certain nombre de plastiques,
05:00 notamment autour des fruits et légumes,
05:02 tous les plastiques qu'on considère inutiles, pailles, gobelets, etc.
05:06 On continue cette trajectoire avec l'application de la loi anti-gaspillage.
05:10 C'est ma mission et donc je m'y attelle.
05:12 C'est pour ça que je suis à Rennes ce matin.
05:14 Merci beaucoup Bérangère Couillard, vous qui êtes secrétaire d'État chargée de l'écologie,
05:17 d'être venue sur France Birman.
05:18 Bonne journée.