RIP/Conseil constitutionnel : est-il temps de tourner la page de la réforme des retraites ? - Débat

  • l’année dernière
Avec Eric Revel et Françoise Degois
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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2023-05-04##

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00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Benjamin Gleize.
00:04 8h47 sur Sud Radio avec les grands débats qui débutent en votre compagnie 0826-300-300
00:13 avec vous aussi bien sûr Elisabeth.
00:16 Même quand elle est en vacances elle est omniprésente, c'est incroyable.
00:20 Et puis avec Eric Revelle aussi qui est avec nous. Ça va nous faire un beau débat avec vous aussi au 0826-300-300.
00:33 Tu as débuté sur cette décision du Conseil constitutionnel qui a rejeté cette demande de référendum d'initiative partagée.
00:43 C'était plus ou moins attendu. Eric Revelle, on en a parlé avec Françoise de Goua tout à l'heure.
00:48 Quelle suite ? C'est la question. Maintenant, est-ce que ça ne va pas un peu se calmer ?
00:54 Est-ce que les Français vont tourner la page ou non ? C'est ça la question ?
00:58 Oui, c'était attendu. Mais c'est quand même évidemment un peu décevant.
01:05 Moi je pars du principe, si vous voulez, qu'au-delà de la question de la réforme des retraites,
01:09 il y a un sujet qui reviendra sur la table à chaque fois, je pense, qu'on mettra une loi
01:14 pour contester que l'avis du Conseil constitutionnel soit favorable ou pas.
01:18 C'est la demande de démocratie différente. A mon avis, on est devant ce sujet depuis des mois, voire des années.
01:28 Alors évidemment, moi je ne remets pas en cause la constitution de 1958,
01:32 mais je pense que cette demande de démocratie, elle est plus solvable dans des décisions comme ça du Conseil constitutionnel.
01:41 Il y a une sorte d'incompréhension qui s'installe entre cette demande de démocratie.
01:46 D'ailleurs, j'en parle souvent, vous voyez, même si je ne goûte pas tout ce que cette femme politique dit,
01:52 je dis souvent que Ségolène Royal a eu le nez assez creux,
01:55 elle a eu une sorte de clairvoyance quand elle parlait de démocratie participative.
02:01 Je pense qu'on est là-dedans depuis des années, et que finalement, les 49.3, les décisions du Conseil,
02:07 même si je les respecte, ne correspondent plus à cette demande de démocratie.
02:12 Et c'est ça qui est en train de s'installer, et c'est ça qui est en train, je pense, de fracturer un peu plus ce pays.
02:19 - François de Gaulle, nouvelle démocratie, une autre démocratie.
02:22 - Mais je suis d'accord absolument avec ce que dit Eric, c'est exactement ce que j'ai ressenti, y compris dans la résignation.
02:28 C'est-à-dire qu'hier matin, personne ne pouvait parier, et n'aurait parié à un COPEC, sur une décision positive du Conseil constitutionnel.
02:35 Et c'est ça qui est grave, parce qu'en réalité, on se dit que finalement, cette réforme constitutionnelle de 2008 de Nicolas Sarkozy,
02:43 qui est faite en fait pour que les référendums n'arrivent jamais au bout, je ne sais pas si elle est faite pour ça.
02:48 - Pour le coup, il n'y a jamais eu de référendum d'initiative parlementaire aujourd'hui.
02:51 - On n'y arrive pas, et je me souviens, le 14 avril, avant la première décision, et Eric s'en souvient,
02:56 l'espoir qui était mis par les opposants, il y avait un véritable espoir de se dire, finalement, on n'aura pas la double négation, la double peine.
03:02 On n'aura pas la validation de la réforme d'un côté, et le rejet du Conseil constitutionnel.
03:07 On a eu les deux, et moi je ne crois pas que ça génère de la résignation, parce que je pense qu'il va y avoir du monde encore le 6 juin.
03:15 Je pense que l'Eliott n'ont pas dit leurs derniers mots.
03:17 - Il a dit débarquement.
03:18 - Oui, l'Eliott n'ont pas dit leurs derniers mots, cette proposition de loi peut être votée, même si elle est rejetée par le Sénat,
03:23 ce serait au moins une victoire symbolique.
03:25 Mais je suis d'accord avec Eric sur ce sentiment que le Conseil constitutionnel, je ne dis pas qu'il se fait détester,
03:33 mais en tout cas il est en train d'être relégué dans une grande partie de l'opinion publique, comme un outil du passé, et c'est ça le problème.
03:40 Comment nos dirigeants réfléchissent désormais à revitaliser la démocratie ?
03:45 - Et ça vous fait réagir au 0826 à 300 300, nous sommes avec Mohamed qui nous appelle de Perpignan, bonjour Mohamed.
03:52 - Bonjour à vous, bonjour Mohamed.
03:55 - Bonjour à vous les spectateurs de l'UPR.
03:58 Cette réforme de retraite de 64 ans, je pense que ça va être un combat très difficile, peut-être sûrement pas gagné,
04:07 et je pense qu'il y a d'autres combats qui vont dans le même sens à mener.
04:12 Entre parenthèses, je voulais juste dire quelque chose.
04:15 Monsieur Fabius est parti à la retraite à 51 ans il y a un jour, et monsieur...
04:22 - L'idée ?
04:23 - Qui est parti à 57 ans, je ne vois pas comment ces gens peuvent nous donner des leçons de travail ou autre, voilà, ça je voulais...
04:34 Mais je pense qu'il y a deux combats à mener qui vont un peu dans le même sens,
04:38 c'est l'égalité de salaire homme-femme, la pénibilité des petites retraites, l'apprentissage, il y a vraiment des difficultés à l'apprentissage,
04:46 surtout au niveau de l'alternance, la formation tout au long de la vie, voilà, des choses à mener au niveau syndical et peut-être à l'Assemblée.
04:55 L'Assemblée aussi, quelque chose qui peut nous aider dans l'enseignement, je pense, l'apprentissage, voilà, je pense qu'est-ce qu'à un moment donné,
05:04 il ne faudrait pas contourner ces 64 ans, mais aller sur ces sujets de combat.
05:09 - Merci, on va faire réagir alors à Françoise de Goy dans un instant, Eric Reuvel peut-être tout d'abord,
05:15 d'autres sujets aussi effectivement importants peut-être à mettre en place et qu'on oublie parfois justement en parlant de cette réforme des retraites,
05:24 il y a d'autres sujets importants, notamment on parlait, voilà, sur l'apprentissage,
05:28 ce sera le déplacement d'Emmanuel Macron tout à l'heure, mais pas que, il y a plein d'autres sujets aussi.
05:32 - Oui, oui, bien sûr, il y a ce déplacement du président de la République à Sintes dans un lycée professionnel aujourd'hui
05:38 pour mettre en place une réforme qui a longtemps été aussi décalée qu'est la réforme de l'enseignement professionnel.
05:46 Alors il y a des tas de sujets, il y a le nombre d'heures passées dans l'entreprise par les lycéens professionnels,
05:52 il y a leur rémunération aussi, il faut absolument revoir à la hausse,
05:56 mais ce qui est intéressant par rapport à ce que disait Mohamed, c'est qu'on est en train de gagner quand même,
06:02 le pays est en train de gagner, enfin de refaire son retard sur le nombre d'apprentis,
06:06 et je pense que cette réforme du lycée professionnel, ça peut aller dans ce sens-là,
06:10 c'est-à-dire que ça peut permettre d'avoir davantage d'apprentis pour des métiers beaucoup plus porteurs,
06:16 il faut travailler aussi avec les régions, c'est des métiers qui sont liés par exemple à la mobilité douce,
06:22 à la transition énergétique, tout ça le lycée professionnel doit s'en emparer,
06:26 et doit permettre d'offrir des débouchés.
06:28 Et sur la question de l'égalité salaire homme-femme que soulevait Mohamed,
06:32 c'est un vrai sujet, je veux dire pourquoi, au-delà de la question éthique évidemment que ça représente,
06:37 c'est un vrai sujet parce que si vous imaginez,
06:40 imaginez, bon c'est très difficile pour les entreprises du jour au lendemain,
06:44 mais imaginez que vous ayez une totale égalité entre le salaire des hommes et le salaire des femmes,
06:48 ça veut dire que les cotisations qui pèsent sur le salaire des femmes qui seraient,
06:52 ces salaires égaux à ceux des hommes permettraient de boucher en partie le trou justement des retraites,
06:58 puisque si vous augmentez les salaires, vous augmentez les cotisations qui vont avec,
07:02 et là vous trouveriez tout de suite des milliards.
07:04 Alors évidemment c'est un coup de baguette magique,
07:06 il n'y a qu'à faucon, c'est très facile, mais voyez au-delà de la question éthique,
07:09 c'est aussi une question économique et aussi une question de cotisation sociale
07:14 qui pèseraient sur des salaires qui deviendraient égaux.
07:17 C'est important de le rappeler. Françoise de Gaulle.
07:18 Oui, mais je pense que nous sommes quand même dans des sujets dilatoires,
07:21 c'est-à-dire que j'entends ce que dit Mohamed,
07:23 Mohamed il dit il faut passer à autre chose en fait, c'est ce qu'il dit,
07:26 et avec des choses, moi je crois qu'il ne faut pas justement passer à autre chose.
07:29 Je pense que la retraite c'est une sorte de loi parapluie, comment dirais-je,
07:34 qui imbrique beaucoup de conséquences.
07:37 Quand vous avez le monsieur retraite de la Suède qui a monté véritablement toute la réforme suédoise à 65 ans,
07:44 il dit surtout ne le faites pas parce que 10 ans après, on se rend compte de quoi ?
07:48 Que finalement, et c'est la même chose en Italie,
07:50 les gens sont tellement fatigués qu'ils partent à la retraite en s'amputant eux-mêmes des indemnités maximales
07:57 et donc finalement s'appauvrissent.
07:59 Et au bout de 10 ans, comme les retraités s'appauvrissent,
08:02 ils appauvrissent aussi les enfants qui ne peuvent plus aider.
08:05 Et donc vous voyez ce que je veux dire, c'est une mécanique infernale.
08:08 Moi je veux bien qu'on ait ce genre de sagesse en disant "passons à autre chose".
08:12 Je ne crois pas qu'il faut passer à autre chose.
08:14 Je pense qu'on peut continuer absolument à obtenir,
08:17 parce que comme la crise est politique, elle serait juste technique,
08:21 on pourrait passer à autre chose, mais elle est politique.
08:24 Donc comment on règle cela ?
08:26 Évidemment on va passer 4 ans à faire des lois sur l'apprentissage
08:29 et j'entends ce que dit Éric Revelle, il a tout à fait raison sur l'apprentissage.
08:32 Mais ça n'est pas le sujet.
08:33 C'est comme si je vous dis "Oh là là, je me suis cassé la jambe, excusez-moi, je vais vous soigner le poignet".
08:39 Petit défi pour conclure que je vous propose, vous avez 30 secondes chacun.
08:43 De se taire pour moi !
08:45 Non, 30 secondes de parole, si vous les respectez c'est bon.
08:48 Les Insoumis font la courte échelle ORN.
08:50 Un off d'Emmanuel Macron hier en Conseil des ministres.
08:53 C'est indigne, c'est toxique, il continue sur une stratégie totalement délirante,
08:57 c'est ce que j'ai dit dans mon édito, c'est une stratégie de président démolisseur.
09:01 C'est même Insoumis qui l'appelle au secours,
09:03 évidemment les soirs de premier tour pour pouvoir battre Marine Le Pen.
09:07 C'est indigne, c'est toxique, c'est un président démolisseur
09:10 et ça ne sert à rien de vouloir être l'homme le plus riche du cimetière.
09:13 Éric Reuvel ?
09:14 Bah écoutez, oui on peut considérer que c'est une phrase un peu en l'air qui détourne un peu l'attention,
09:23 mais je remarquerais quand même une chose, ma chère Françoise,
09:26 c'est que sur des élections au second tour il y a une certaine porosité quand même entre les électorats,
09:32 la France Insoumise et ceux du RN, puisque entre 15 et 20% des électeurs de la France Insoumise,
09:39 quand ça se présente, votent pour un candidat RN au second tour.
09:43 Non, non, mais comme les électeurs de la droite, mais je veux dire que...
09:46 Non, non, mais on ne va pas refaire le débat sur la porosité.
09:51 Excusez-moi, la gauche a voté comme un...
09:54 Elle est due au fait que le président de la République n'arrive pas à sortir de son autoritarisme.
09:59 Vous l'avez respecté et je vous en félicite.
10:02 Non mais on aurait pu s'engueuler un peu là, mais vous êtes un peu désagréable vous.
10:05 Ça sera l'occasion une prochaine fois.
10:06 Oui, il y a Valérie Xperia qui arrive quand même, qui sera là, mettiez-vous d'accord dans un instant sur Sud Radio.
10:11 Un grand merci à Mohamed qui était avec nous au Standard 0826-3300,
10:14 merci beaucoup Françoise de Goy.
10:16 Merci Benjamin, ça fait plaisir.
10:17 Merci beaucoup Eric Reuvel, passez une très belle journée sur Sud Radio, moi je vous dis à demain.

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