Pensez vous que votre emploi puisse être menacé par l’Intelligence Artificielle ?

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, François Pupponi et Jean-Gabriel Ganascia, professeur à la faculté des sciences de la Sorbonne Université et chercheur au lip6.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-05-03##

Transcript

00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:05 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix, on est ensemble jusqu'à 19h, 0826-300-300,

00:10 c'est le seul numéro qu'il faut connaître et composer sans modération, je vous le dis tout de suite.

00:14 Avec nous aujourd'hui Olivier d'Arcigolles, avec nous aujourd'hui François de Rugy,

00:19 entre les Philippes et les François, moi je m'y perds, et Philippe Bilger bien entendu est avec vous,

00:25 on est ensemble avec Philippe David jusqu'à 19h et tout de suite, le grand débat du jour.

00:30 Les vraies voix sur le radio, le grand débat du jour.

00:34 Travailleuse, travailleur, c'est à vous que je m'adresse particulièrement ce soir.

00:40 Je n'ai pas compris.

00:41 Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard.

00:47 Pouvez-vous répéter ?

00:48 Il nous faudra travailler plus longtemps.

00:50 Quoi ?

00:51 Et partir à la retraite plus tard.

00:53 Je ne comprends pas votre demande.

00:57 La base virale VPS a été mise à jour.

01:00 Erreur système.

01:01 La base virale, la base virale.

01:04 Erreur système.

01:05 La base virale VPS.

01:07 Erreur système.

01:09 Il y a des gens qui travaillent ici.

01:11 Pas nous.

01:18 Bravo à Bastien, notre réalisateur, Benoît prend quelques jours de vacances pour cette excellente jingle.

01:23 300 millions d'emplois dans le monde seraient menacés par l'intelligence artificielle dans les prochaines années,

01:27 selon Geoffrey Hayton, le fondateur de l'IA qui a récemment quitté Google,

01:32 pour alerter justement sur les dangers de cette technologie qui représenterait selon lui de profonds risques pour la société et l'humanité en tout entier.

01:40 Et sa mise en garde va plus loin puisqu'il invite les scientifiques à ne pas faire monter en puissance l'IA

01:45 avant de savoir s'ils sont capables de la contrôler.

01:48 Un avertissement qui résonne avec les propos du patron d'IBM

01:51 qui a déclaré que 30% des employés administratifs du géant informatique américain

01:56 pourraient facilement être remplacés par l'IA.

01:59 Alors est-ce que vous avez peur que votre emploi soit menacé par l'IA ?

02:02 Est-ce que vous pensez que non, le vôtre est intouchable ?

02:05 Puisque par exemple vous avez un métier non automatisable,

02:07 on ne va pas envoyer l'IA faire de la plomberie par exemple, au moins a priori.

02:11 Venez nous le dire dans tous les cas de figure au 0826 300 300.

02:14 - Et pour en parler, Jean-Gabriel Ganassia est avec nous, professeur à la faculté des sciences de la Sorbonne Université

02:20 et chercheur au laboratoire d'informatique de Paris 6.

02:24 Bonsoir, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.

02:28 Avant de revenir vers vous comme à chaque fois, nos intelligences non artificielles,

02:33 Philippe Bigerre...

02:35 - Je vais essayer de le démontrer.

02:37 - Ça va être compliqué.

02:39 - Non mais Cécile, le hasard c'est que pour pallier mon ignorance ces derniers temps,

02:46 j'ai entendu vanter l'intelligence artificielle par des exemples très significatifs tout de même

02:53 qui m'ont tout à fait intéressé.

02:56 Et comme je ne suis pas un pessimiste sur tous les plans,

03:01 notamment dans les domaines que je ne maîtrise pas,

03:05 et donc je suis très admiratif des avancées scientifiques.

03:09 Mais c'est pour cela que tout à l'heure, j'aimerais que notre invité me dise si mon optimisme est totalement naïf,

03:18 qui consisterait à dire "c'est une avancée indiscutable qui va peut-être nous débarrasser des tâches utilitaires

03:26 comme une banale et qui permettra à l'intelligence humaine naturelle,

03:32 et comme vous le dit très bien Cécile, de prospérer et de s'occuper de l'essentiel.

03:37 Donc je suis plutôt optimiste au regard de la question que pose Sud Radio,

03:43 et malgré l'avis de ce spécialiste qui lui est tout de même extrêmement catastrophique.

03:50 - François Puponi.

03:52 - Dans l'histoire de l'humanité, et en particulier depuis le XIXème siècle,

03:55 il n'y a pas eu une avancée technologique qui n'entraîne pas une modification complète du monde économique

04:00 et des pertes d'emplois avec des créations d'autres d'un côté, mais des pertes d'emplois.

04:04 - La théorie de Schumpeter de la destruction créatrice.

04:06 - Complètement, mais sur en particulier le chapitre GPT, parce que c'est ça dont on parle beaucoup actuellement,

04:10 pour tout ce qui est post-administratif, il y a un vrai risque.

04:14 Moi je m'y intéresse maintenant de plus en plus, j'étais encore hier avec des employeurs,

04:19 bon oui, le chapitre GPT, vous demandez un rapport sur n'importe quel sujet, il vous le sort en deux minutes,

04:24 alors que vous aviez avant trois personnes qui passaient huit jours à le rédiger.

04:28 Bien entendu que dans certaines entreprises, alors la vraie question, c'est est-ce que le rapport qui est fait par l'intelligence artificielle,

04:34 il est au fond aussi important et aussi complet que celui fait par la recherche humaine.

04:42 Alors, ça va très très vite, on arrive à un chapitre GPT, on fait des choses exceptionnelles.

04:47 - L'intelligence va chercher dans tout le référentiel, partout dans le monde, ce qui est le cas.

04:53 - L'autre jour on citait un exemple, un spécialiste de ça, mais c'est un exemple,

04:55 il avait demandé un débat sur un sujet très technique entre un Basque qui parle basque et un Français.

05:03 Le chapitre GPT a sorti le dialogue entre les deux, en basque, il a demandé à un Basque de lire,

05:08 il a dit "mais c'est un Basque exceptionnel", donc ça fait des trucs...

05:11 Mais la vraie question c'est au fond, quand on va lire ce rapport, est-ce qu'on sera encore capable d'avoir un côté de contradiction avec ce qui est écrit ?

05:19 Parce que l'être humain il a aussi cette capacité d'aller interroger.

05:24 Mais effectivement ça va permettre à des entreprises de faire des gains de productivité exceptionnels.

05:28 - Après le Basque, la parole est Joe Béarnais.

05:30 - Je remarque que François Péponni a dit que l'intelligence artificielle pouvait le faire pour le Basque,

05:34 mais pour l'instant il n'a pas parlé du Corse.

05:36 - Mais je vais essayer !

05:38 - Je note !

05:40 - Je vais le faire !

05:42 - Le sous-texte c'est que là l'intelligence ne peut pas !

05:46 - Deux sujets, le premier c'est que bien évidemment c'est une question vertigineuse,

05:53 mais j'ai le sentiment comme pour d'autres sujets que le débat politique, le débat public, est assez pauvre.

06:02 On regarde des tribunes qu'on voit passer, des analyses, des expertises qui sont déjà très avancées,

06:10 on a du mal à en faire une question discutée, instruite, dans le débat public et médiatique, c'est dommage.

06:17 C'est très bien de le mettre alors du jour des vraies voix.

06:20 Et moi j'ai tout un doute sur le fait que nous maintenions l'idée d'une intelligence.

06:26 C'est pour ça que je suis attentif à ce que dira notre expert là-dessus.

06:32 Il y a en effet des potentialités exponentielles, comme j'ai dit vertigineuses,

06:38 mais de là à en faire une intelligence, il y a là un débat quasiment philosophique ou anthropologique passionnant.

06:45 - On va poser la question à Jean-Gabriel Ganassia,

06:48 est-ce que l'intelligence artificielle est incontrôlable ? Parce que c'est la vraie question aujourd'hui.

06:52 - Il a constaté que l'intelligence des vrais voix n'avait rien d'artificiel.

06:55 - C'est ça, absolument. - Et qu'elle était limitée.

06:58 - Pour certains. - Je vous remercie de m'inviter tout d'abord.

07:02 - Avec plaisir. - J'ai été extrêmement heureux d'être parmi vous

07:05 et de répondre à vos différentes questions.

07:08 Est-ce que l'intelligence artificielle est incontrôlable, comme le prétendent un certain nombre d'hommes d'affaires ?

07:13 Il faut se souvenir que le moratoire qui propose un arrêt des recherches en intelligence artificielle

07:20 a été signé entre autres par Elon Musk, par Steve Wozniak, le cofondateur de la société Apple,

07:27 par Talid, le cofondateur de la société Skype, et par un certain nombre de scientifiques,

07:32 mais qui sont un peu coutumiers du fait, qui ont déjà signé beaucoup de moratoires.

07:38 Et ils nous expliquent qu'elle est dangereuse, qu'on va avoir affaire à des esprits artificiels,

07:44 que ça pose un problème pour l'humanité, pour l'histoire de la vie sur Terre.

07:49 Alors je trouve que c'est tout à fait excessif, parce qu'effectivement nous avons avec chaque GPT,

07:54 comme vous l'avez rappelé, des robots bavards qui s'expriment comme des perroquets.

07:58 Alors est-ce qu'on doit avoir peur de chaque GPT ?

08:01 Oui, parce qu'on peut avoir peur de machines qui disent des bêtises, mais ce sont des menteurs patentés.

08:07 Et je veux dire que si dans les administrations on se met à faire écrire les rapports par chaque GPT,

08:13 alors soit c'est parce qu'on se fait une idée assez effroyable de ce que sont les compétences d'administration,

08:19 soit parce que, bien sûr, on n'a aucune idée de ce qui se produit vraiment.

08:24 Ces rapports disent des choses qui sont totalement fausses.

08:28 Ils sont capables d'anticiper les mots à partir des mots précédents,

08:32 et donc ils vont nous donner le mot le plus convenable.

08:35 Mais ce mot le plus convenable, ce n'est absolument pas le mot qui est le plus pertinent, le mot qui est le plus vrai.

08:42 Alors je crois qu'il faut à partir de ça, d'une part, souligner les progrès considérables

08:50 réalisés ces dernières années en intelligence artificielle et le caractère étonnant de ces machines qui nous parlent,

08:55 qui font des discours dans lesquels il n'y a pas de faute de syntaxe,

08:59 mais en même temps souligner toutes les erreurs.

09:02 Et ce qui est étonnant, c'est que dans le monde dans lequel nous sommes aujourd'hui,

09:06 on considère chaque GPT un peu comme un oracle.

09:09 J'entends très souvent des personnes qui, dans une discussion, nous disent "Ah ben on a demandé à chaque GPT".

09:14 On a donné sa langue non plus aux chats, mais donné sa langue aux chats de GPT.

09:19 Ou aux chats GPT.

09:21 Mais c'est un chat qui dit énormément de bêtises.

09:27 Ensuite, la question que vous avez posée, et je la trouve très intéressante, posée sur l'intelligence.

09:32 L'intelligence artificielle a pour but de simuler un certain nombre de fonctions cognitives,

09:38 comme par exemple la perception, le raisonnement, la mémoire, l'apprentissage.

09:43 Et cette discipline qui est née il y a 65 ans a fait des progrès considérables.

09:48 Et ensuite, ces simulations peuvent être utilisées dans différentes technologies.

09:52 Ce qui fait que sur votre téléphone portable, vous pouvez avoir une reconnaissance faciale,

09:56 vous pouvez dicter des messages.

09:58 Vous avez l'équivalent d'un script dans l'Antiquité.

10:00 Virgile n'écrivait pas à la main, mais il dictait.

10:03 Vous pouvez maintenant dicter à votre machine, ce qui est assez extraordinaire.

10:06 Vous avez d'ailleurs sur certains logiciels la possibilité de souligner en temps réel.

10:14 Pour les personnes qui sont malentendantes, elles peuvent voir exactement ce qui a été dit.

10:19 Et peut-être que d'ici quelque temps, on aura une traduction automatique.

10:22 Et donc, on pourra avoir l'Union Européenne qui va réellement se faire,

10:25 parce qu'on pourra écouter les discours des hommes politiques des autres pays,

10:29 et même si on ne comprend pas la langue, avoir la traduction automatique.

10:33 La question que vous posez, que je trouve très intéressante, c'est sur l'intelligence.

10:37 Parce que le terme est éminemment polysémique.

10:40 Il a plusieurs significations.

10:42 Le premier sens d'intelligence, c'est l'esprit.

10:45 Est-ce que les machines avec l'intelligence artificielle vont avoir un esprit ?

10:48 Je risque de vous décevoir, mais non, c'est totalement absurde.

10:51 On n'a pas de machine qui ait une volonté propre.

10:55 Pour le dire autrement, Pascal, qui est un peu notre ancêtre à tous en tant qu'informaticien,

11:00 puisqu'il est à l'origine de la première calculette,

11:03 a pris le temps de réfléchir sur son invention.

11:07 Il a dit qu'elle fait des effets qui sont plus proches de la pensée que tout ce que font les animaux,

11:12 mais, et c'est ce mec qui est important,

11:14 elle n'a pas de volonté comme les animaux.

11:17 On peut dire la même chose, les ordinateurs aujourd'hui,

11:19 ils font des effets qui sont plus proches de la pensée que tout ce que font,

11:22 j'ose à peine le dire, les hommes, mais ils n'ont pas de volonté comme les hommes.

11:27 Donc ça, c'est la première définition.

11:29 Bien sûr, les machines n'ont pas d'esprit.

11:31 Mais en revanche, il y a une deuxième définition.

11:33 Est-ce que les machines sont ingénieuses ?

11:37 Alors ça, c'est une question ouverte.

11:38 Et puis, il y a une troisième définition qui est l'ensemble,

11:40 et c'est la définition en psychologie, l'ensemble des facultés cognitives.

11:43 Et c'est ça que modélise l'intelligence artificielle, avec des succès extraordinaires.

11:46 Jean-Gabriel Guénasia, le sujet fait beaucoup réagir au 0826-300-300.

11:51 Avec Anthony qui est avec nous. Anthony, vous liez réagir.

11:53 Oui, bonsoir.

11:55 Pour répondre à la question, est-ce que l'intelligence artificielle menace nos emplois ?

12:00 Certainement, oui, à très haute échelle.

12:03 Mais c'est surtout que je pense qu'elle menace nos modes de vie.

12:05 Parce qu'aujourd'hui, concrètement, c'est laisser un petit peu tout à chaque...

12:10 Comment dirais-je ?

12:12 La machine prend le dessus sur l'humain.

12:15 Et on le voit déjà dès maintenant avec les élèves qui se servent d'un chat de GPT pour faire un examen.

12:20 Un devoir.

12:21 Un devoir.

12:22 Donc on ne sait même plus en fait...

12:23 On est dirigé par les algorithmes aussi, c'est ça ?

12:26 Déjà complètement.

12:27 Mais surtout au-delà de ça, je pense que maintenant, ça devient vraiment le chemin naturel pour tous les jeunes qui arrivent.

12:33 Et puis ça nivelle encore par le bas parce que plus personne n'a envie de faire des sorts.

12:38 Plus personne n'a envie de se donner.

12:40 Ça veut dire, je vais faire réagir les vrais voix, ça veut dire qu'il y a des métiers qui vont disparaître.

12:43 Là, on nous dit sur les réseaux sociaux, Jacqui Bordage nous dit, les robots peintres, les robots soudeurs...

12:49 Enfin, il y a plein de métiers qui vont aujourd'hui disparaître.

12:51 Ça va faire ce que disait François Puponi, naître beaucoup d'autres métiers.

12:55 Mais aujourd'hui, il y a énormément de métiers qui sont voués à disparaître, ce que disait Laurent Alexandre.

13:00 Les soudeurs, ça veut dire en plus que ça a disparu dans le temps.

13:02 Je peux poser une question ?

13:04 Allez-y.

13:05 Pardon, monsieur le professeur, de faire redescendre votre brillante intervention sur le plan d'une intelligence malheureusement beaucoup trop naturelle.

13:15 Est-ce que ce que j'essayais de dire tout à l'heure sur le fait qu'avec cette modernité, nous serions débarrassés des tâches accessoires, subsidiaires, sans utilité véritable,

13:32 pour pouvoir nous consacrer, même dans les métiers qu'évoque à l'instant Cécile, à des activités plus nobles,

13:39 rattachées à ces activités que nous n'aurions plus à accomplir.

13:43 Est-ce que c'est absurde de ma part ou est-ce que ça peut être un progrès ?

13:48 Ce n'est pas du tout absurde de votre part.

13:50 Moi, je pense qu'effectivement, c'est un grand progrès.

13:53 Donc, effectivement, l'intelligence artificielle est à la clé d'une transformation de nos sociétés, d'une transformation du travail.

14:01 Alors, cette transformation, ça veut dire qu'un certain nombre de tâches vont être exécutées par les machines.

14:06 Mais les métiers ne se résument pas, sauf dans des cas très particuliers, à une seule tâche.

14:11 Et donc, ce qu'il faut faire, c'est être capable d'apprivoiser ces mécanismes pour les donner, pour les utiliser.

14:21 C'est une aide.

14:22 Bien sûr, ça demande une formation à ces outils d'intelligence artificielle.

14:28 Donc, il y a des transformations majeures, mais ces transformations ne sont pas des suppressions des métiers.

14:33 François, une question. De plus en plus d'universités et dans certains pays complets européens, on interdit chaque GPT, en particulier à l'université, par exemple,

14:42 en disant non, il faut que les étudiants soient capables de penser par eux-mêmes et ils ne vont pas nous sortir des devoirs faits par les étudiants.

14:49 Quel est votre avis là-dessus ?

14:50 Alors, mon avis, il est double. C'est que d'un côté, je trouve que l'interdiction est un peu vaine, parce que les étudiants pourront toujours les utiliser.

14:57 Mais en même temps, ce qui est assez triste, c'est que les étudiants aient envie de tricher et de les utiliser.

15:04 Normalement, la vocation d'université, c'est d'apprendre.

15:07 Et donc, si aujourd'hui, on en est réduit à cette interdiction, ça donne une image assez négative de ce que sont les institutions d'enseignement supérieur.

15:16 Et donc, chaque GPT, c'est un miroir en creux de la société et je crois qu'il faudrait en profiter pour se poser des questions, justement, sur les finalités de l'enseignement.

15:27 Et 0826-300-300, Ludovic qui voulait réagir. Bonsoir Ludovic.

15:30 Bonsoir Ludovic.

15:31 Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe et bonsoir Éverest.

15:34 Bienvenue sur ce radio.

15:36 Merci, moi je voulais en effet réagir en tant qu'informaticien. Donc, je connais un peu le métier, si je puis dire.

15:44 Et j'ai toujours considéré l'informatique comme au service de l'homme et non en remplacement de l'être humain.

15:49 Alors, l'intelligence artificielle, c'est bien beau. On voit quand même, en effet, il y a eu des destructions d'emplois.

15:56 Mais il faut avant tout élever, ça a été un peu dit par vos vrais voix, il faut savoir élever l'enfant.

16:05 Un enfant ou l'élève au niveau de la réfection et sa part par instruction.

16:09 Il faut savoir aussi éveiller des vocations. Il y a des métiers qui ne vont pas disparaître, donc il faut éveiller des vocations.

16:14 Il faut savoir éveiller des vocations vers des nouveaux métiers, qui sachent utiliser en effet ces nouvelles technologies.

16:23 Après, j'espère qu'on n'en arrivera pas à la science-fiction comme un Terminator ou un robot.

16:28 Je vous rassure que non.

16:30 C'est vrai, juste petit mot pour dire que par exemple, sur les médecins, ça aidera certainement au diagnostic, mais ça ne remplacera pas les médecins.

16:37 Merci beaucoup en tout cas à Jean-Gabriel Ganassia d'avoir été avec nous pour cette parole intelligente, justement, professeur à la Faculté des sciences de la Sorbonne Université.

16:46 Si je suis à me permettre pour terminer, il faut savoir que derrière les machines, il y a des hommes et ce dont il faut se métier.

16:52 Ce sont des hommes et pas des machines.

16:54 Bien sûr, très bien.

16:56 Merci, merci.

16:57 Merci mille fois, vous restez avec nous dans un instant, le quiz de l'actu, le Kik addi show, à tout de suite.

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