Brigitte Bardot hospitalisée en soins intensifs

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 J'ai contacté son mari, Bernard Dormal.

00:02 – Bravo, Bernard.

00:03 – Je vais vous lire le SMS qu'il m'a envoyé.

00:05 – On l'embrasse en tout cas et merci à lui de nous avoir parlé.

00:08 – Tout à l'heure.

00:09 "Bonjour chérif, ne vous inquiétez pas, j'ai retrouvé Brigitte

00:12 qui avait fui aux îles Caïmans avec Pierre Palmade,

00:15 mais la presse a sensation ligneur encore."

00:17 – D'accord.

00:18 – On vous embrasse tous les deux.

00:19 – Bien sûr, oui.

00:20 Donc beaucoup d'humour, en tout cas merci à lui d'avoir répondu.

00:23 C'est vrai parce que je sais que Fabien, les gens ont été inquiets.

00:27 Voilà, moi je sais que même ma mère m'en a parlé ce week-end.

00:30 Elle m'a dit "Brigitte Bardot il paraît qu'elle est…

00:32 – Oui parce que pour des millions de personnes en France,

00:36 elle a été la plus grande star mondiale, comme le disait Yves Bigot évidemment.

00:40 Elle a rassemblé des millions et des millions de personnes dans 171 pays.

00:44 C'est une immense icône en tout cas.

00:46 Donc le fait qu'on sache qu'elle est déjà quand même âgée

00:49 pratiquement de 89 ans dans quelques mois,

00:52 on sait qu'évidemment elle souffre d'insuffisance respiratoire,

00:56 elle s'est échappée de l'hôpital pour ne pas y rester

00:59 parce qu'elle a une forte tête, elle a une vraie personnalité en tout cas.

01:03 Et voilà, donc on est tous un peu inquiets.

01:06 Et puis elle s'est exprimée une fois, elle n'aime pas les piqûres,

01:10 elle n'aime pas les anesthésies,

01:11 donc elle a jamais voulu se faire opérer ni rien.

01:13 – Non parce que sa mère est morte sous anesthésie.

01:15 – Absolument, entre autres.

01:16 – Et Jean-Luc Lagardère également.

01:17 – Absolument, un de ses meilleurs amis.

01:19 – Elle a des problèmes de hanches, elle doit marcher avec deux béquilles,

01:24 elle se déplace difficilement pour aller voir ses bêtes,

01:27 mais elle refuse absolument de se faire opérer.

01:29 – C'est une femme très importante pour notre société,

01:31 vraiment, elle a été essentielle.

01:33 – Parce que je vois tout le monde qui est inquiet aujourd'hui.

01:35 – Vous savez comment on voit cette inquiétude ?

01:40 C'est quand la presse commence à préparer tous ses dossiers.

01:43 – Et donc là on vous a appelé pour… ?

01:45 – Pas moi spécialement, mais on sait que déjà tous les hors-série

01:47 sont prêts, ceci, cela, mais dès qu'on arrive à 70-75 ans,

01:51 de toute manière en France, soyons pas hypocrite encore une fois de plus,

01:53 – Daniel tu vas avoir pas mal d'hors-série dans ta vie.

01:55 [Rires]

01:57 – Donc là quoi ?

01:59 – Mais il y a une langue de bois là-dessus, tous les grands producteurs de télé,

02:02 tous les animateurs, la presse, tout ce qui va intéresser évidemment,

02:05 là on a déjà tout préparé, mais déjà pas cette semaine,

02:08 tout est prêt déjà depuis, on va dire, trois ans.

02:11 – Quand on dit tout est prêt, c'est quoi ? Des photos ?

02:13 – Les bios, c'est-à-dire quand on vous sort un hors-série par exemple,

02:16 Paris Match va faire un hors-série, le Parisien peut-être, le Figaro,

02:20 bon déjà toutes les nécros sont préparées.

02:22 – Il y a le numéro de légende.

02:24 – Le numéro de légende, absolument.

02:26 – Qui est paru il y a un an.

02:27 – Voilà, donc en fait, il y a une forme d'hypocrisie,

02:29 parce qu'on n'a pas le droit de le dire ça, mais c'est un métier qui est comme ça.

02:32 – Brigitte Bardot a été hospitalisée en toute discrétion à Toulon,

02:34 il y a quelques semaines, aucune information n'a été dévoilée

02:37 concernant cette hospitalisation avant ce week-end, pourquoi ?

02:40 Ça ne s'est pas affûté du tout.

02:42 – Parce qu'on a peur des bavardages, parce que je pense que l'entourage,

02:45 il se méfie, Brigitte la première, et que voilà, ils n'aiment pas,

02:48 je crois qu'à un moment donné, on a peur.

02:50 – C'est très réduit. – Oui, aujourd'hui, oui.

02:52 – C'est Bernard. – C'est Bernard.

02:54 – Elle a une insuffisance respiratoire, et comme vous l'avez dit,

02:59 c'est vrai que les fous, elle a décidé de ne pas suivre l'avis des médecins,

03:02 qui lui auraient prescrit trois semaines de convalescence

03:04 au sein de l'établissement hospitalier.

03:06 Elle a décidé de sortir au bout de quatre jours d'hospitalisation en soins intensifs.

03:10 Donc là, elle est où ? Elle est sortie de l'hôpital ?

03:12 – Oui, oui, elle a la madrague. – Bien sûr, écoutez,

03:14 elle est rentrée chez elle.

03:16 – J'ai une de mes amies journalistes qui doit la voir ce week-end.

03:19 Mais voilà, alors de ce qui se dit, cette décision n'était sûrement pas la meilleure.

03:24 Elle aurait dû rester en observation.

03:27 Et Gilles, c'est ça ?

03:29 – Oui, elle est très affaiblie en fait, depuis plusieurs semaines.

03:31 – Elle a 88 ans aussi. – Absolument.

03:33 Et il y a quelques semaines, à Villeneuve-Loubet, dans le sud,

03:35 on a décidé de créer un boulevard Brigitte Bardot.

03:38 Et les élus, à ce moment-là, avaient dit,

03:40 on espère que son état de santé lui permettra de venir,

03:43 mais rien ne permet de l'assurer.

03:45 – Oui, mais son état de santé, c'est qu'elle a du mal à se déplacer.

03:47 – Oui, mais elle est faible aussi, parce qu'il y a aussi des problèmes d'expression,

03:50 elle a du mal à parler, elle écrit plus difficilement,

03:53 donc il y a une grande fatigue générale, c'est ça qui inquiète en ce moment, Cyril.

03:56 – Elle n'aime pas beaucoup parler, ça lui sert souvent de prétexte.

03:59 – Elle est née le 28 septembre 1934, elle est balance, comme moi.

04:03 – Elle a arrêté le 110 mètres haies depuis un moment, oui, Cyril.

04:06 – Elle a déjà eu des problèmes de santé,

04:08 en 1984, un cancer du sein, alors qu'elle était âgée de 49 ans.

04:12 Brigitte Bardot, à cette époque, s'était retrouvée en conflit avec les médecins.

04:16 Et son Lowell, les journalistes l'auraient aussi traîné dans la boue,

04:19 en l'accusant notamment d'être raciste, regardez.

04:21 – Je n'ai pas élevé Nicolas parce que, je vais vous dire,

04:25 je n'étais pas capable d'élever Nicolas.

04:28 J'ai besoin qu'on s'occupe de moi.

04:30 Je suis très remontée contre les politiques,

04:34 contre certains journalistes qui m'ont traîné dans la boue,

04:38 qui continuent, qui me traitent de raciste,

04:41 parce que je suis contre les abattages rituels, par exemple.

04:44 Ça me donne mal au corps, j'ai envie de vomir, je trouve que c'est dégueulasse.

04:49 – S'en tuer, saigner les bêtes sans les étourdir, c'est ça ?

04:51 – Saigner les animaux sans les étourdir.

04:54 – C'est vrai qu'on l'a souvent vue, voilà moi je…

04:59 – Elle a toujours eu des combats, Bardot, mais bon, on est habitué à ses paroles,

05:05 en même temps, on peut défendre sa carrière, son talent,

05:08 et pas forcément d'emmâcher ses pouvoirs.

05:10 – Elle a été la première à défendre le bien-être animal, aussi.

05:13 Donc elle a été pionnière au cinéma, elle a été pionnière du féminisme,

05:16 et elle a été aussi pionnière de la défense des animaux.

05:20 Et c'est vrai que ça l'a fait personnellement, intimement,

05:24 souffrir la souffrance animale.

05:26 C'est une empathie particulière qu'elle a.

05:29 Dès qu'on touche aux animaux, d'une certaine façon, elle explose,

05:34 elle ne se contrôle plus parce qu'elle partage leur souffrance.

05:37 – Alors il y a des journalistes également qui disent

05:39 qu'elle voulait rentrer chez elle pour se reposer,

05:42 parce qu'elle n'a pas envie de rester à l'hôpital,

05:44 elle a peur de rester à l'hôpital aussi.

05:46 – De toute façon, c'est une femme libre, même dans le côté médical,

05:48 parce qu'elle devait faire une chimio quand elle a eu ce cancer du sein,

05:51 elle a refusé, c'est le fameux conflit avec la médecine.

05:54 – Elle ne voulait pas perdre ses cheveux.

05:56 – Exactement, elle ne veut pas se faire opérer parce qu'elle a peur.

05:59 Elle est libre même dans ce domaine médical.

06:02 Donc là, elle est partie avant la fin du confinement.

06:05 – Comment dire qu'elle a un sacré caractère.

06:07 – Exactement, même pour sa santé, en fait.

06:09 Elle a été la première femme libre.

06:11 Moi, cette histoire qui est formidable,

06:13 quand elle tourne son film "Characo" en Espagne en 1968,

06:15 c'est une connerie qui vient la voir après le tournage.

06:18 – "Chine connerie" !

06:20 – "Chine connerie" !

06:22 – "Chine connerie" vient la voir dans sa chambre.

06:24 – En bon irlandais.

06:25 – Il vient la voir dans sa chambre, il arrive tout nu,

06:27 avec des chaussettes au pied, elle le met dehors, elle le dégage alors que…

06:30 – Quoi, "chine connerie" ?

06:31 – Absolument.

06:32 Et ça, c'est une histoire invincible, c'est la première femme qui s'est levée,

06:34 qui a dit non, elle a été très, très importante dans notre société.

06:38 – Elle avait dit cette chose merveilleuse quand elle était jeune,

06:41 elle disait, j'avais entendu Vadim, son premier mari, Roger Vadim,

06:45 elle avait dit un jour, j'ai entendu Vadim dire,

06:48 en France, quand un homme a des maîtresses, on dit que c'est un don juant.

06:53 Quand une femme a des amants, on dit que c'est une pute ou une salope.

06:56 Et je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas accepter cette idée.

06:59 J'ai décidé que je me battrai contre toute ma vie.

07:02 Et c'est remarquable.

07:03 – Alors, elle parle, elle n'hésite pas aussi à parler de sa mort en 2020.

07:06 Elle avait indiqué lors d'un entretien, pour Point de vue,

07:08 vouloir simplement une petite croix en bois, mon nom, ma date de naissance,

07:11 ma date de mort, une petite croix en bois, rien d'autre,

07:14 comme je l'ai fait pour mes chiens, mes chats, mes chevaux, mes moutons,

07:16 que je rejoindrai.

07:17 Je vous rassure, je ne suis pas prête à mourir.

07:20 Mais quand cela arrivera, je souhaite un retour à la terre, à l'essentiel.

07:23 Il n'y a rien de plus beau.

07:24 Il y a des gens qui disent qu'elle voulait revenir aussi chez elle

07:26 parce qu'elle se sentait fatiguée, Gilles.

07:28 – Oui, c'est ça, le retour chez elle.

07:30 C'est vrai qu'elle a quitté précipitamment l'hôpital,

07:32 quand même, contre l'avis des médecins.

07:34 Donc, beaucoup de gens se sont dit, elle voit sa dernière heure arriver.

07:36 On n'en est pas là, mais c'est vrai qu'il y a une fatigue générale.

07:39 Non, Yves, vous n'avez pas l'air d'accord, mais il y a une fatigue générale quand même.

07:42 – Non, mais c'est tellement son caractère, surtout.

07:45 – Imprévisible.

07:46 – Elle est indomptable.

07:47 – Oui, c'est ça.

07:48 – Donc, Brigitte, on lui dit, vous devez aller à l'hôpital.

07:52 Ça l'emmerde, elle n'a aucune envie d'y aller.

07:55 Et elle n'a qu'une idée, c'est de se tirer de là au plus vite.

07:58 Et les hôpitaux, elle connaît, parce qu'elle a connu,

08:01 elle parlait tout à l'heure de sa relation avec son fils,

08:05 sa relation très complexe, qui a pu choquer, d'ailleurs.

08:10 Mais elle a subi un très grand nombre d'avortements.

08:13 Donc, elle sait ce que c'est, l'hôpital,

08:15 elle sait ce que c'est, la souffrance physique et morale qui accompagne ça.

08:20 Et une des raisons pour lesquelles elle a cette relation difficile avec son fils,

08:24 c'est que quand elle s'est retrouvée enceinte ce jour-là,

08:26 elle aurait souhaité avorter à ce moment-là.

08:29 Mais justement, comme elle avait une pression de la presse

08:32 et que ça s'est su, elle ne pouvait plus l'assumer.

08:35 Jusque-là, elle avait réussi des avortements clandestins.

08:38 Là, elle ne pouvait pas le faire aux yeux du monde.

08:41 Et du coup, c'est cette pression qui a gâché sa relation et sa condition de mère.

08:46 – C'est les mots qui ont choqué dans son autobiographie, d'ailleurs.

08:48 Parce que quand elle parle de Nicolas, elle raconte ça.

08:50 Elle dit "je ne voulais pas cet enfant et j'aurais voulu avorter".

08:54 – C'est vrai. Mais c'est parce qu'elle est toujours cash.

08:56 Elle dit ce qu'elle pense.

08:58 – C'est France Dimanche, là, qui a sorti.

08:59 – Elle n'a aucun filtre.

09:00 – Oui, c'est France Dimanche qui a sorti, voilà.

09:02 France Dimanche qui est parfois un journal contesté,

09:05 mais qui a des infos, qui travaille sur le sujet et qui a des infos.

09:08 – Qui a sorti l'info sur quoi…

09:09 – Qui a sorti le fait qu'elle a été hospitalisée à Toulon,

09:11 ce qui a été resté confidentiel.

09:13 Et que les médecins auraient préféré qu'elle reste trois semaines,

09:16 qu'elle a précipitamment regagné ses domiciles.

09:18 Ce qui a alimenté quand même les spéculations

09:20 sur la réalité de son état de santé.

09:22 – On n'a pas tout à fait la FP, en tout cas ils ont sorti le truc.

09:26 – Non mais bon, ils travaillent bien.

09:27 – Alors Brigitte Bardot, on veut globalement aux humains.

09:30 – Regardez.

09:32 – Brigitte, quand vous vous retrouverez devant Dieu,

09:35 qu'est-ce que vous aimeriez qu'il vous dise ?

09:37 – Ah, que je n'ai pas perdu mon temps.

09:39 – Et qu'est-ce que vous lui direz, vous ?

09:41 – Que je suis bien contente d'être près de lui.

09:44 Parce qu'on est un peu marre des connards.

09:48 – C'est pour ça que vous vous êtes un peu retirée du monde,

09:50 un peu comme ça, on a l'impression.

09:52 – J'ai rien à dire à des gens qui sont sans intérêt.

09:56 J'ai pas envie d'écouter leur bêtise, leur connerie,

09:59 donc je préfère être seule.

10:01 – Elle a tellement souffert du regard sur elle, sur son corps,

10:08 de ne pas avoir de vie privée, de vie possible, etc.

10:12 Elle a été sous le regard permanent des appareils photos et des caméras

10:18 de 1956 à à peu près 1973, c'est-à-dire toute sa jeunesse.

10:25 Et ça l'a rendue assez misanthrope,

10:29 parce que c'est sa vie qui était volée.

10:35 Et pour elle, ça ne lui a pas permis de garder de relations non plus amoureuses.

10:41 Parce que voilà, à chaque fois, la pression qui était mise sur elle,

10:45 sur son couple, sur son compagnon, faisait que ça ne pouvait pas durer.

10:50 Donc ça lui a donné un rejet comme ça de ses semblables.

10:54 Et puis après, il y a le traitement des animaux aussi,

10:56 qui lui a beaucoup déplu.

10:58 – Elle a aussi des déclarations qui ont fait polémique,

11:01 des déclarations sur l'islam en France, l'immigration, le métissage,

11:04 des prises d'opposition qui lui vaudront plusieurs condamnations pénales

11:07 pour incitation à la haine raciale.

11:09 Elle a été condamnée pour un jour racial à plusieurs reprises.

11:11 Plusieurs condamnations pour incitation à la haine

11:14 envers la communauté musulmane.

11:16 5 en 11 ans.

11:17 Par exemple, en décembre 2006,

11:19 elle avait adressé une lettre à Nicolas Sarkozy

11:21 dans laquelle elle déclarait au sujet de la communauté musulmane,

11:24 "il y en a marre d'être mené par le bout du nez,

11:26 par toute cette population qui nous détruit,

11:28 détruit notre pays en imposant ces actes".

11:30 – Alors, ce n'est pas bien, c'est d'ailleurs la justice,

11:34 ce n'est pas le plus bel aspect de sa personnalité, loin de là.

11:38 – Oui, on est obligés d'en parler.

11:40 – Mais le départ de ce qu'il faut comprendre,

11:43 si on veut s'intéresser un peu au-delà d'une réaction épidermique,

11:50 c'est que son problème c'est l'ailide,

11:52 elle ne veut pas qu'on égorge les moutons vidants.

11:57 Donc, elle estime d'un seul coup que c'est barbare.

12:03 Après, le problème de Brigitte Bardot,

12:06 c'est une femme extrêmement intelligente

12:08 et qui écrit de manière absolument remarquable,

12:10 un français impeccable, c'est qu'elle pratique l'amalgame.

12:15 C'est-à-dire qu'elle va dire "les musulmans ceci, ceux-là,

12:23 les homosexuels pendant un moment, ça aussi".

12:25 – C'est ça, la parole des homosexuels,

12:26 certains homosexuels ont toujours eu un goût et un talent plus subtil,

12:28 une classe, une envergure, une intelligence,

12:30 jusqu'à ce que tout ça dégénère en lopette de bas étage,

12:32 cravelot de tout poil, phénomène de foire,

12:34 tristement stimulé dans cette décadence par la levée d'interdit

12:37 qui endiguait les débordements extrêmes.

12:39 – Voilà, alors le problème, c'est l'amalgame.

12:41 D'ailleurs, la plupart de son entourage sont des homosexuels,

12:44 donc ce n'est pas la question.

12:46 C'est que Brigitte, elle est incapable de racisme, de haine,

12:52 c'est quelqu'un de très généreux, de très ouvert,

12:54 elle est incapable de détester quelqu'un pour sa couleur de peau,

12:59 pour sa religion, pour son orientation sexuelle, etc.

13:02 Mais elle pratique l'amalgame, c'est-à-dire c'est les musulmans,

13:05 les homosexuels, mais jamais une personne qui va être devant elle.

13:09 Alors ce n'est pas bien en termes d'éducation,

13:12 ce qu'elle fait, elle n'a pas une bonne communication

13:14 et ça lui donne notamment auprès de la jeune génération,

13:18 ou de votre génération, Cyril, mais vous êtes jeune,

13:21 ça lui donne une mauvaise image et c'est dommage,

13:27 parce que ce n'est pas la réalité de son cœur

13:29 et ce n'est pas la réalité de sa vie.

13:31 – Je vais te dire Yves… – Mais elle a besoin d'en dire comme.

13:33 – Je te dis Yves, c'est la vérité, parce que moi je n'ai pas suivi,

13:36 mais c'est vrai que dans ma tête, Brigitte Bardot,

13:39 c'est vrai que voilà, je me dis, c'est vrai qu'elle a eu deux, trois sorties,

13:41 voilà, c'est entaché, ma mère était fan de Brigitte Bardot,

13:44 absolument, c'est vrai qu'elle a eu deux, trois déclarations,

13:47 voilà, mais toi pour toi, c'est quoi ?

13:50 Elle a dit des choses qu'elle ne pensait pas, c'est quoi ?

13:54 – Alors, ce n'est pas qu'elle ne le pense pas, c'est qu'elle amalgame.

13:58 D'abord, elle a des colères, elle est sans filtre, déjà,

14:01 elle a des colères, dès qu'elle ressent quelque chose, elle le dit,

14:04 et puis comme évidemment, dès qu'elle dit quelque chose,

14:07 tout le monde est là pour le recueillir, pour le relancer, le commenter, etc.

14:12 Ça fait boule de neige, c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert.

14:16 Et je pense que c'est en fait, c'est une manière pour elle d'exprimer sa souffrance.

14:21 Encore une fois, ce n'est pas bien, elle ne devrait pas le faire,

14:24 elle le sait, je lui ai dit, j'en ai beaucoup discuté avec son mari,

14:27 je l'ai écrit dans ma biographie, ce n'est pas bien, mais elle dit,

14:31 qu'est-ce que tu veux que ça me fasse à mon âge, qu'est-ce que tu veux qu'il m'arrive ?

14:35 Donc je dis ce que je pense.

14:36 – J'entends parfaitement, ce côté allant porte-pièce,

14:40 où vous parlez de communication, le problème c'est la répétition,

14:43 la répétition fait que ça devient presque…

14:45 – Oui, voilà, là j'aimerais qu'on revienne sur son état de santé.

14:48 Donc là, les nouvelles sur son état de santé, elles sont comment ?

14:50 Elles sont bonnes, elles ne sont pas bonnes ?

14:52 – On les attend.

14:53 – On entend tout et son contraire ?

14:54 – Visiblement, d'après Bernard… – Son mari ?

14:57 – Oui, pardon, Bernard Dormal, son mari, d'après lui, tout va bien.

15:02 Après, on l'a rappelé, elle va avoir 89 ans,

15:05 elle a des gros problèmes pour se déplacer, etc.

15:09 Je veux dire, voilà, elle n'est pas en super forme,

15:13 mais visiblement, pour Bernard, il n'y a aucune raison

15:16 de s'inquiéter particulièrement aujourd'hui.

15:19 – Oui, mais ce qui est très inquiétant pour les rumeurs,

15:22 c'est l'insuffisance respiratoire.

15:24 C'est-à-dire que ça, c'est toujours extrêmement dangereux,

15:26 surtout quand on a entre 88-89, on sait bien.

15:29 Donc c'est fragile, on sait que c'est un être fragile aujourd'hui.

15:32 – À quel degré ? – À quel degré ?

15:34 – On ne sait rien, on n'a pas l'écho de ça aujourd'hui,

15:36 on espère en tout cas que ça va aller.

15:37 – On souhaite tous.

15:38 – Parce que c'est normal que les médecins veuillent la garder.

15:41 De toute façon, un médecin, il ne va jamais prendre le risque

15:44 de vous faire sortir… – Mais l'inquiétude est venue.

15:46 – … de vous faire sortir, d'avoir des ennuis,

15:47 surtout avec une star mondiale.

15:49 – Mais l'inquiétude est venue parce que Johnny a eu le même réflexe

15:51 avant de nous quitter.

15:53 – C'est ça, exactement. – C'est-à-dire que…

15:54 – Il a voulu retourner chez lui.

15:55 – … Johnny ne voulait pas rester à l'hôpital.

15:57 Céline Renaud avait fait ouvrir la maison devant la coquette,

16:00 et c'est parce qu'il a voulu mourir chez lui.

16:02 – C'est de là qu'est venue cette inquiétude.

16:03 – Et c'est de là que partiait et partie la rumeur sur Brigitte Bardot

16:05 pour un très long temps.

16:06 – C'est vrai, mais la différence c'est que Johnny,

16:08 tout le monde savait qu'il avait un cancer,

16:09 il avait failli mourir déjà trois ou quatre fois

16:11 dans les années qui précédaient.

16:12 – Il était en sursaut.

16:13 – Donc on est dans une situation un peu différente,

16:16 mais avec des caractères un peu semblables.

16:18 – Absolument. – Merci.

16:19 – Des hommes et des femmes de tête.

16:20 de tête.

16:20 [Musique]

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