• l’année dernière
☎️ Ghislaine est l’une des oreilles de la société. Elle est la Présidente de S.O.S Amitié France qui traite plus 700 000 appels par an. Après 13 ans de bénévolat, celle qui est aussi président du bureau d’Arras témoigne sur la réalité du premier service téléphonique d’écoute de France et sur la chaleur et l’entraide propres aux gens du Nord.

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Transcription
00:00 on a l'habitude de dire qu'SOS Amitié est un peu l'oreille de la société.
00:04 C'est une région en plus qui historiquement a vécu tellement de bouleversements, d'occupations
00:10 diverses et variées.
00:11 Et il y a quelque chose qui se dégage, qui est de l'ordre de la solidarité humaine
00:16 tout simplement, qu'on retrouve peut-être un petit peu moins dans d'autres régions.
00:19 Bonjour Kita, je suis Giseleine de Seigne, je suis présidente de SOS Amitié France
00:27 et également présidente de SOS Amitié sur Arras.
00:31 SOS Amitié est le premier service téléphonique d'écoute sur la France.
00:38 Les gens se déchargent auprès de nous de leurs problèmes, de leurs angoisses et on
00:45 espère qu'ils vont mieux quand ils raccrochent.
00:47 On décroche environ 700 000 appels par an, mais il y a plus de 3 millions d'appels
01:00 qui arrivent sur cette plateforme.
01:01 Donc on est déjà sur un rapport de 1 sur 5 qu'on peut décrocher tous les jours.
01:08 On a l'habitude de dire qu'à SOS Amitié, il y a un peu l'oreille de la société,
01:17 mais quand on décroche, on ne sait jamais quel est le type de situation qu'on est
01:21 amené à entendre.
01:22 Sur le chat, on a essentiellement des gens plus jeunes.
01:25 Ce sont des gamins, des adolescents qui sont en difficulté.
01:30 Ça peut être du harcèlement, des ruptures au niveau de la famille.
01:33 Au niveau du téléphone, on a plutôt des personnes au-dessus de 50 ans.
01:38 Donc on peut avoir des personnes qui ont été frappées par du deuil, qui sont dans une
01:47 période de précarité au niveau de leur boulot, qui sont seules.
01:52 On n'a pas de conseils à donner.
01:56 Ça fait partie de notre charte.
01:58 On n'est pas là pour donner des conseils.
02:00 Pour la simple et bonne raison que les appels étant anonymes, confidentiels, on ne connaît
02:05 pas l'écosystème de la personne qui nous appelle.
02:07 Nous, ce qui nous importe, c'est le moment où la personne nous appelle.
02:11 C'est le moment de l'appel, l'état d'esprit dans lequel la personne nous appelle, au
02:15 moment où elle nous appelle.
02:16 C'est cette partie-là que nous traitons.
02:20 C'est pour ça qu'on agit très en amont de la crise suicidaire.
02:24 Je suis à SOS Amitié depuis 2013.
02:32 Je préparais ma retraite et je voulais rentrer dans une association au service des autres.
02:38 Je connaissais également le film « Le Père Noël est une ordure » bien évidemment.
02:41 J'aime le contact, j'aime servir les gens, j'aime être dans des projets, j'aime
02:51 que ça bouge.
02:52 Je n'imaginais absolument pas rester tranquille dans mon canapé.
02:57 Il faut que la tête fonctionne.
02:58 C'est clair que c'est une région où on sent que les gens ont une histoire, ont
03:12 des histoires difficiles.
03:13 Au-delà de ça, c'est une région en plus qui historiquement a vécu tellement de bouleversements,
03:19 d'occupations diverses et variées.
03:21 L'histoire de cette terre, elle modèle forcément l'histoire des gens qui y vivent.
03:25 Cette solidarité, ce n'est pas qu'un vingt mots.
03:30 Cette chaleur humaine n'est pas qu'un vingt mots.
03:32 Elle existe réellement.
03:33 Venez dans les Hauts-de-France, vous serez bien.
03:35 Merci.
03:36 Au revoir.
03:36 [musique]

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