L'Heure des Pros du 02/05/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Emmanuel Macron n'aura pas bougé, les syndicats n'auront rien obtenu.
00:00:08 La séquence aura réveillé l'ultra gauche.
00:00:10 L'image de la France est désastreuse, la violence est dans la rue.
00:00:14 Une partie de la population exprime une rage que le pays a rarement connue.
00:00:18 Les policiers sont à bout de nerfs, ciblés, caillassés, mis en danger.
00:00:21 Ils sont en première ligne.
00:00:23 Ils sont aussi les premières victimes de lois trop laxistes qui jamais ne dissuadent les casseurs.
00:00:28 J'imagine que les commerçants ne pensent pas autrement, sans doute,
00:00:32 comme une grande partie des Français, à force de dire qu'il faut changer de logiciel.
00:00:37 Cette fois, une révolution judiciaire s'impose.
00:00:40 Attaquer les forces de l'ordre réclame des sanctions extrêmes.
00:00:43 Hélas, la main tremble depuis trop longtemps quand il s'agit de punir les émeutiers.
00:00:48 Dès lors, ne vous étonnez pas et citons une fois encore cette phrase de Bossuet
00:00:53 qui éclaire la société française.
00:00:55 "Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics,
00:01:01 quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer,
00:01:03 que dis-je quand on l'approuve et qu'on y souscrit",
00:01:07 se contraduit généralement par "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes".
00:01:15 Il est 9h, Audrey Berthoud.
00:01:16 Et les discussions reprennent après le 1er mai.
00:01:22 Les syndicats sont réunis par visioconférence depuis 8h45.
00:01:27 Ils sont en train de discuter, de décider de la suite à donner à la protestation contre la réforme des retraites,
00:01:33 également de la réponse à donner à l'invitation d'Elisabeth Borne de reprendre les échanges.
00:01:38 Pour l'instant, toutes les organisations n'ont pas la même position sur ce sujet.
00:01:42 La renationalisation d'EDF, pardon, la justice rend sa décision aujourd'hui.
00:01:50 Deux petits actionnaires d'EDF jugent que le prix de rachat de leurs actions proposées par l'État est trop bas.
00:01:55 Lors de la dernière audience, le parquet général avait requis le rejet du recours formé par ces actionnaires.
00:02:00 Enfin à Hollywood, des milliers de scénaristes de télévision et de cinéma se mettent en grève à partir d'aujourd'hui.
00:02:05 Ils réclament une hausse des salaires.
00:02:07 Cette grève pourrait avoir des conséquences pour l'industrie américaine du divertissement.
00:02:11 Des émissions vont être arrêtées et d'importants retards vont avoir lieu pour des séries ou des films.
00:02:17 - Charlotte Dordela, c'est Elisabeth Lévy, Gérard Leclerc et Vincent Herouet, bonjour.
00:02:22 Florian Tardif. Florian, vous pouvez me montrer ce que vous avez sur...
00:02:25 - On a récupéré des projectiles qui ont été lancés hier contre les forces de l'ordre.
00:02:31 C'est impressionnant. C'est des pavés parfois qui font 500 grammes, voire quasiment...
00:02:37 Ça, ça fait quasiment un kilo.
00:02:38 - Quand vous dites "on a récupéré", vous étiez sur le terrain hier ?
00:02:41 - J'étais pas sur le terrain. J'ai demandé à une de nos équipes.
00:02:43 C'est vrai qu'une fois, j'avais d'ores et déjà fait ça lors d'une précédente manifestation
00:02:47 où j'avais récupéré des projectiles.
00:02:49 Là, j'ai demandé à une équipe qui était sur place juste de ramasser ce qui était par terre.
00:02:54 Et effectivement, ce sont ce genre d'engin, ce type de projectiles qui sont lancés en direction des forces de l'ordre,
00:03:02 que ce soit des pavés, des gravats, des bouts de marbre. C'est très, très lourd.
00:03:06 - Précisez-le parce que ça se voit partout.
00:03:09 - C'est jusqu'à un pavé parisien. Un pavé parisien, par exemple, c'est un kilo.
00:03:12 - Non, mais c'est absolument invraisemblable.
00:03:15 Alors, on va être dans une seconde avec Marine Sabourin parce que je pense aux commerçants, pour tout dire,
00:03:19 qui en ont, mais ras-le-bol, et qui, leurs vitrines, leurs magasins, depuis des semaines et des semaines, sont attaqués.
00:03:26 Je voudrais simplement qu'on voit le sujet de Geoffrey Defevre.
00:03:30 Et après, on vous donnera évidemment des informations sur ce policier qui a été brûlé hier.
00:03:34 "Ces jours ne sont pas en danger", dit Gérald Darmanin ce matin.
00:03:37 Mais voyons le ras-le-bol des commerçants tout d'abord.
00:03:41 Le long du parcours de la manifestation, les mêmes images, des vitrines brisées, taguées.
00:03:46 Les banques sont particulièrement prises pour cibles par les casseurs.
00:03:50 Mais d'autres commerces sont aussi parfois vandalisés, comme cette agence immobilière.
00:03:55 Les éléments perturbateurs ont réussi à pénétrer dans le bâtiment.
00:03:59 Le gérant de l'enseigne est venu tenter de nettoyer les lieux et constater les dégâts.
00:04:04 - Il n'y a plus de vitrines. 3 vitrines qui avaient été remplacées déjà l'année dernière.
00:04:09 Donc on a pris des habitudes. Demain, retour au commissariat et on recommence.
00:04:14 En fait, à un moment donné, tu te lèves le matin pour faire un boulot
00:04:18 et il y a quelqu'un qui considère qu'il peut casser, que les gens manifestent pour le 1er mai.
00:04:24 J'ai pas de preuve. Mais dans ces conditions-là, non. Pourquoi ?
00:04:29 Un ras-le-bol des commerçants situé entre la place de la République et la place de la Nation à Paris,
00:04:34 là où passent la plupart des cortèges.
00:04:37 À chaque manifestation, ils risquent la dégradation de leurs locaux.
00:04:41 Certains réclament que les cortèges empruntent plus souvent d'autres itinéraires.
00:04:45 - Je salue Johan Cavallero qui est délégué national CRS Alliance.
00:04:50 Merci d'être avec nous et on a une pensée pour tous vos collègues.
00:04:53 Le chiffre qu'a donné Gérald Darmanin est effrayant.
00:04:56 Il y a plus de 400 policiers qui ont été blessés hier, dont qui a été grièvement brûlé.
00:05:01 On aura sans doute des nouvelles tout à l'heure.
00:05:04 Mais Marine Sabourin, que je salue, qui est sur le terrain avec Charles Pousseau.
00:05:07 Bonjour Marine, vous êtes où ?
00:05:09 - Pascal, nous sommes dans le 20e arrondissement, près d'une boutique de mariés.
00:05:16 Pour vous raconter un petit peu ce qui s'est passé hier,
00:05:18 cinq, six individus sont rentrés dans cette boutique de mariés.
00:05:24 Ils ont caillassé une vitrine, vous le voyez sur les images de Charles Pousseau,
00:05:28 des débris encore en sol.
00:05:29 Ils ont dérobé ces robes de mariés. Certaines ont été brûlées.
00:05:32 D'ailleurs, vous pouvez voir encore ces scènes qui ont été des brûlures.
00:05:39 Ensuite, on a eu ces éléments radicaux qui proposaient à d'autres éléments radicaux encagoulés
00:05:44 de venir choisir les robes qu'ils voulaient.
00:05:47 Ils prenaient le temps de choisir le colori même de leurs vêtements.
00:05:51 Alors, à l'origine, cette boutique n'était pas protégée,
00:05:54 car nous sommes à quelques centaines de mètres de la place de la Nation.
00:05:57 C'est une rue qui n'était donc pas dans l'itinéraire prévu de la place de la République
00:06:01 à la place de la Nation.
00:06:03 Les propriétaires ont donc posé ces palissades en bois
00:06:06 pour que plus personne ne pille cette boutique jusqu'à ce que la vitrine soit remplacée.
00:06:10 Hier, cette violence a été filmée par les éléments radicaux
00:06:13 qui acclamaient et qui encourageaient d'autres individus à piller,
00:06:16 des individus masqués, je le rappelle.
00:06:18 Et puis sur notre droite, d'ailleurs, je vous montre avec Charles Pousseau ces images,
00:06:22 ce restaurant qui lui aussi a été caillassé.
00:06:25 Ses vitres sont totalement brisées.
00:06:28 - Beaucoup Marine, et parmi toutes les images les plus fortes,
00:06:32 celles qu'on retiendra sans doute de cette journée,
00:06:34 c'est ce policier qui a été brûlé. Revoyez l'image.
00:06:38 (Cris de la foule)
00:06:43 (Cris de la foule)
00:07:11 - Il y a parfois une image simplement qu'on retient d'une journée,
00:07:15 et ce sera celle-là.
00:07:17 Évidemment, la puissance de cette image, la force de cette image.
00:07:21 Et est-ce qu'on a des nouvelles ?
00:07:23 Est-ce que d'abord, vous savez, on va entendre Gérald Darmanin,
00:07:25 mais est-ce que vous avez pu vous-même avoir des informations ?
00:07:27 - Alors selon une source policière, effectivement, il va bien,
00:07:30 même s'il a été brûlé, imaginez-vous, au visage, au ventre,
00:07:34 au bras et au testicule, malgré les protections
00:07:39 dont bénéficient actuellement les forces de l'ordre.
00:07:42 - Gérald Darmanin, c'était tout à l'heure.
00:07:45 - Ce policier fait partie de la compagnie d'intervention de la préfecture de police,
00:07:49 c'est-à-dire des gens qui font du maintien de l'ordre, évidemment.
00:07:51 Il est habitué à des choses très difficiles,
00:07:53 mais hier, il a été brûlé, il a été brûlé au visage,
00:07:55 il a été brûlé aux membres, et notamment au bras.
00:07:57 Il est encore hospitalisé.
00:07:59 Sa vie n'est pas en danger, mais on a vraiment craint pour lui.
00:08:02 Manifestement, ce n'est pas une blessure au troisième degré,
00:08:04 donc ça ne nécessiterait pas de greffe.
00:08:07 Mais on va laisser encore un petit peu de temps pour que les médecins donnent aujourd'hui un avis définitif.
00:08:10 - Monsieur Cavallero, quand vous voyez ça dans la société française aujourd'hui,
00:08:17 je disais, il faut changer de logiciel.
00:08:19 Les gens qui attaquent les forces de l'ordre,
00:08:22 il faut que des peines extrêmes soient prononcées.
00:08:25 Extrêmes !
00:08:26 Je crois que c'est Édouard Deval qui rappelle régulièrement qu'à Atlanta,
00:08:29 les gens qui s'attaquent aux forces de l'ordre,
00:08:31 c'est considéré comme des terroristes intérieurs,
00:08:33 ils ont cours jusqu'à 35 ans de prison.
00:08:37 - Même en Allemagne, parce qu'on compare souvent aussi,
00:08:40 on dit toujours "la France est à l'ordre",
00:08:42 mais quand on voit sur des pays européens,
00:08:45 l'Allemagne, ils sont condamnés plus fermement qu'en France.
00:08:47 Là, on voit, malheureusement,
00:08:49 ce n'est pas la première fois qu'on voit un policier recevoir un "containment office".
00:08:52 Il y a eu un "collectivité de sécurité" il y a quelques années.
00:08:54 Et lorsqu'on voit, ça montre "crash and go".
00:08:56 En fait, on est en train d'inverser les valeurs.
00:08:58 Les gens trouvent normal qu'on agresse les policiers.
00:09:00 Quand les policiers réagissent, on trouve ça anormal.
00:09:04 Il y a tout le monde qui crie souvent, qui déterme,
00:09:06 qui sont des gens souvent...
00:09:08 - Non, mais là, pour le coup, c'est l'espace médiatique
00:09:10 qui est absolument déconnecté sans doute des Français, de la population.
00:09:15 - On voit, il y a même un peu plus de...
00:09:17 Il y a beaucoup de collègues qui ont perdu connaissance
00:09:20 par rapport à des pavés qu'ils ont reçus sur les casques.
00:09:22 Je ne sais pas si on verra tout à l'heure,
00:09:24 mais j'ai quelques images aussi à vous donner,
00:09:26 si on peut les passer sur des casques de CRS
00:09:28 où la visière est brisée.
00:09:30 - Voilà, il y a aussi une image qui circule sur les collègues brisés
00:09:33 où cette image, on voit cet écran de feu.
00:09:36 C'est terrifiant par rapport à tout ça.
00:09:39 Et on voit des gens qui sont à côté...
00:09:40 - Ça, c'est ces images-là peut-être ?
00:09:42 Ces images qu'on a vues aussi ?
00:09:43 - Oui, voilà, celle-ci.
00:09:44 Ça, c'est un collègue CRS qui a été hier, qui est tombé aussi KO
00:09:46 parce qu'il avait reçu un pavé.
00:09:48 Quand on voit la visière qui est quand même assez épaisse,
00:09:51 voilà, mais il y a eu des visières qui ont été cassées.
00:09:54 Mais ce qui est désolant, c'est quand on voit des gens qui assistent,
00:09:56 qui regardent et qui applaudissent.
00:09:58 Ça, de plus en plus, parce qu'hier, il y avait des entreprises...
00:10:00 - De plus en plus, vous trouvez ?
00:10:02 Vous étiez sur le terrain hier ?
00:10:03 - Oui, j'étais voir les collègues, oui.
00:10:04 - Et qu'est-ce qui vous a frappé en témoignage sur le terrain ?
00:10:06 Vous avez trouvé qu'il y avait un niveau de rage, de violence plus important ?
00:10:09 - Oui, ce qui reprend, c'est que voilà, de plus en plus de gens,
00:10:12 ce qu'on dit, c'est des manifs un peu Instagram.
00:10:14 C'est-à-dire qu'il faut prendre les photos,
00:10:15 il faut regarder, il faut faire le buzz, envoyer les trucs.
00:10:18 Donc ils viennent gêner un peu l'action des policiers.
00:10:21 Ils restent, ils excitent aussi un peu les gens, puis ils applaudissent.
00:10:24 Et quand un policier tombe, l'image qu'on voit aussi,
00:10:27 les collègues qui viennent secourir ce collègue de la CI,
00:10:29 qui sont à saillir de projectiles,
00:10:32 les gens qui sont à côté, ils regardent, ils applaudissent.
00:10:33 - Mais lorsqu'on voit la polémique qu'il y a eu sur les drones,
00:10:36 et on voit bien la justice française qui rechigne,
00:10:40 je veux dire, à imaginer utiliser simplement des drones.
00:10:43 On voit bien que quand je dis qu'il faut changer de logiciel,
00:10:45 c'est un exemple frappant.
00:10:47 Et que malgré tout, quand même, les drones ont pu être mis en place.
00:10:50 Mais on peut rappeler ce qui est l'enjeu de cette discussion judiciaire, Florian.
00:10:54 - Oui, tout à fait.
00:10:56 Le ministère de l'Intérieur souhaitait utiliser les drones
00:10:58 dans le cadre de ces manifestations qui se sont déroulées hier.
00:11:02 Et effectivement, plusieurs associations,
00:11:04 la Ligue des droits de l'homme, le syndicat de la magistrature,
00:11:07 ont tenté de saisir la justice administrative en référé,
00:11:11 pour tenter d'interdire l'utilisation des drones.
00:11:13 Et heureusement, la justice administrative, uniquement à Rouen,
00:11:18 a autorisé dans quasiment la totalité des cortèges
00:11:22 d'utilisation des drones par la justice.
00:11:24 - Non mais c'est en disant sur le syndicat de la magistrature.
00:11:26 C'est en disant sur l'état d'esprit du pays
00:11:29 qui est gangréné au plus haut niveau par l'ultra-gauche.
00:11:33 Enfin, c'est ça qui est absolument sidérant, quand même.
00:11:36 - Vous avez dit que c'est la séquence qui...
00:11:37 Dans votre édito, vous avez dit que c'est cette séquence
00:11:40 qui a relancé l'ultra-gauche.
00:11:41 - Bien sûr.
00:11:42 - Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:11:43 L'ultra-gauche se saisit de n'importe quelle occasion depuis 2016.
00:11:47 Et je ne crois pas qu'on puisse imputer, pour le coup,
00:11:51 la responsabilité de cela au gouvernement,
00:11:53 parce que c'est ce que ça semblait dire.
00:11:55 - Ça leur a réveillé, on les voit moins, forcément.
00:11:57 Mais c'est très intéressant, l'histoire du drone.
00:11:59 - Et sur les drones, je crois que la justice refuse
00:12:01 d'utiliser les images.
00:12:03 Elle autorise l'utilisation, mais pour la fois...
00:12:05 - Je vous assure, c'est un pays qui est gangréné
00:12:08 par un état d'esprit d'ultra-gauche,
00:12:10 où en gros, c'est les flics qui ont tort
00:12:12 et c'est les manifestants qui ont raison.
00:12:14 - Mais pas un pays.
00:12:15 - Les violents, les casseurs.
00:12:16 - Ce sera intéressant, justement.
00:12:17 - Et je ne vous parle pas de l'espace médiatique.
00:12:20 Si vous écoutez ce qui s'est dit jeudi et vendredi
00:12:23 sur les réseaux sociaux, sur les chaînes info,
00:12:25 qui nous annonçait le grand chaos au Stade de France,
00:12:28 alors qu'il n'y a rien eu !
00:12:30 Rien eu !
00:12:32 Je veux dire, c'est effrayant, en fait.
00:12:34 Je vous assure.
00:12:35 Et ça continue, et ça mouline, et ça mouline.
00:12:38 Ce qui ne veut pas dire que le président de la République
00:12:39 n'est pas une cible, bien sûr, des colères.
00:12:42 Tout ça n'a pas de rapport.
00:12:44 Mais c'est incroyable, quand l'espace médiatique
00:12:47 est complètement déconnecté,
00:12:49 aujourd'hui, de la réalité du pays.
00:12:52 - C'est intéressant de voir la une de libération
00:12:54 par rapport à la une de l'ensemble des journaux,
00:12:57 lorsque l'on regarde les unes au Royaume-Uni,
00:13:00 en Allemagne, en Italie, en Espagne, même au...
00:13:03 - Alors on va parler de l'ONU dans une seconde, d'ailleurs.
00:13:05 Et d'ailleurs, même l'Élysée s'est trompée.
00:13:07 Parce que l'Élysée qui a été...
00:13:09 Je veux dire, qui a obligé Emmanuel Macron
00:13:11 à serrer les mains dans le couloir.
00:13:12 L'Élysée s'est trompée.
00:13:14 Fred est descendu sur le terrain,
00:13:15 il ne se resterait rien passé du tout.
00:13:17 - Il voulait y aller.
00:13:20 - Franchement, il aurait dû y aller.
00:13:23 - On ne lui donnerait jamais rien.
00:13:24 - Mais j'y étais au Stade de France.
00:13:25 - À mon avis, s'il est allé sur le terrain,
00:13:27 il y aurait quand même eu une sérieuse bronca
00:13:28 dans le stade, à mon avis.
00:13:29 Mais je me trompe peut-être.
00:13:31 - Moi, j'y étais au Stade de France.
00:13:34 On nous dit, on a enlevé les sifflets,
00:13:36 on a enlevé les cartons rouges,
00:13:37 c'est pour ça que ça a été calme.
00:13:38 Il n'y a pas, je n'ai pas entendu une personne
00:13:41 crier Macron démission, pas une.
00:13:43 C'est ça la réalité.
00:13:44 - Ah non, je suis d'accord.
00:13:45 - Donc si les gens voulaient crier, pourquoi ?
00:13:48 Parce que fallait, les gens,
00:13:49 ils étaient là pour un match de foot
00:13:50 et ceux qui n'ont pas compris ça,
00:13:52 et on l'a dit la semaine dernière,
00:13:53 moi j'ai passé mon temps à dire,
00:13:54 la semaine dernière, vous verrez, il n'y aura rien,
00:13:55 les gens sont au stade de foot.
00:13:56 C'est ça la déconnexion,
00:13:58 que déconnexion des médias
00:13:59 et même déconnexion de l'Élysée
00:14:00 qui ne savent pas que c'est un stade de foot.
00:14:02 - Non, mais vous êtes de mauvaise foi.
00:14:04 - Non, je ne suis pas de mauvaise foi.
00:14:05 - Vous avez pris cinq buts, donc vous n'êtes pas content.
00:14:07 - Ah oui, ça suffit.
00:14:09 Bon, alors en revanche,
00:14:11 parlez-moi de quelque chose qui m'intéresse.
00:14:13 Pourquoi l'ONU nous attaque ?
00:14:15 L'ONU c'est qui ?
00:14:16 C'est quoi ? Est-ce que c'est encore une...
00:14:17 - C'est un machin, vous savez.
00:14:19 - Oui, c'est un machin l'ONU.
00:14:20 - Non, non, c'est une ambiance.
00:14:22 - Il faut décoder l'ONU,
00:14:23 l'ONU sur ce qui se passe à Paris.
00:14:25 - Non, comment on peut dire l'ONU,
00:14:26 comment on peut dire de l'ONU,
00:14:27 c'est la même chose que de l'OTAN,
00:14:28 à ce moment-là, c'est en coma dépassé,
00:14:30 c'est en train de se devenir comme la SDN,
00:14:33 c'est-à-dire en train de guerre,
00:14:34 c'est-à-dire qu'il n'y a plus aucune société.
00:14:35 - Société des Nations.
00:14:36 - Bon, mais ce qui s'est passé hier,
00:14:38 c'est que le Conseil des droits de l'homme,
00:14:40 qui est l'une des instances avec des pays
00:14:42 qui sont élus par l'Assemblée générale,
00:14:46 il y a des instances de pays qui font partie
00:14:48 du Conseil des droits de l'homme,
00:14:49 et le Conseil des droits de l'homme
00:14:50 a passé trois heures à étudier la situation de la France
00:14:54 sur le plan des droits humains
00:14:55 et notamment sur la question des violences policières.
00:14:57 Et alors, c'était le 1er mai,
00:14:59 mais on ne serait qu'au 1er avril,
00:15:00 puisque vous avez eu l'Iran, la Russie, le Venezuela,
00:15:06 la Chine, qui ont dénoncé les violences policières en France.
00:15:11 Et évidemment, si vous aviez eu les Black Blocs
00:15:14 à Caracas, à Pékin, à Moscou ou à Téhéran,
00:15:18 on sait très bien comment ils auraient été traités
00:15:21 avec 108 policiers au tapis.
00:15:23 Ils auraient été noyés dans un bain de sang.
00:15:25 Donc on est étonné, on rit jaune,
00:15:28 mais on rit effectivement de ces leçons données
00:15:30 par ces pays qui sont des tyrans épouvantables.
00:15:32 Sauf que, il n'y a pas que les tyrans qui nous dénoncent,
00:15:37 il n'y a pas que ces dictatures qui prennent leur revanche.
00:15:39 Il y a toutes sortes de pays, que ce soit le Brésil,
00:15:42 l'Afrique du Sud, les États-Unis, le Japon,
00:15:46 qui dénoncent quoi ?
00:15:48 Alors, les États-Unis...
00:15:49 - Mais quand vous dites les États-Unis,
00:15:50 mais c'est ça que je ne comprends pas.
00:15:51 - Les États-Unis appellent la France à davantage...
00:15:54 - Qui aux États-Unis ?
00:15:55 - Le délégué américain, l'ambassadeur américain
00:15:58 aux Nations Unies, appelle la France,
00:16:00 l'ambassadrice, appelle la France à davantage combattre
00:16:04 les violences et les discriminations raciales.
00:16:06 Elle ne sait pas sur la police, les violences policières.
00:16:09 - Ah, il n'y a rien à voir.
00:16:10 - Mais, attendez, parce qu'on est accusé de toutes sortes de mots.
00:16:13 Les Espagnols et les Britanniques trouvent que,
00:16:15 par rapport aux violences, par exemple, conjugales,
00:16:17 les violences contre les femmes, la France n'en fait pas assez.
00:16:20 Et elles nous dénoncent.
00:16:21 - Mais ils ont raison.
00:16:22 - Mais, sur les violences policières,
00:16:25 vous avez une demi-douzaine de pays européens.
00:16:28 Le Luxembourg, les Liechtenstein, les Norvégiens, les Danois, les Suédois.
00:16:32 Attendez, ce n'est pas des dictatures.
00:16:34 - Oui, mais...
00:16:35 - Tous ces gens-là considèrent que la France...
00:16:37 - Je veux savoir qui parle.
00:16:38 - Qui parle ?
00:16:39 - Qui parle ?
00:16:40 - C'est pas leur gouvernement.
00:16:41 - C'est quoi ?
00:16:42 - C'est les représentants des gouvernements.
00:16:43 - C'est les ambassadeurs.
00:16:44 - Mais ces représentants sont désignés par qui ?
00:16:46 Ils viennent de où ?
00:16:47 - Ce sont les ambassadeurs de la Suède, de la Norvège, du Danemark,
00:16:52 de la Grande-Bretagne, de l'Espagne, etc.
00:16:54 Donc, ce sont les États qui dénoncent les violences policières en France.
00:16:58 Alors, comment est-ce qu'ils disent ?
00:16:59 Ils expliquent que, par exemple, vous avez même des pays comme Luxembourg
00:17:04 qui réclament une enquête.
00:17:06 Et la Malaisie veut aussi qu'on soit puni, que les restos policiers soient punis.
00:17:10 Mais, sur ces pays, le profilage...
00:17:12 Le Brésil, par exemple, le Brésil, un mot,
00:17:15 dénonce le profilage racial par les forces de sécurité.
00:17:19 Et tous appellent la France à prendre des mesures
00:17:22 contre la violence policière.
00:17:24 - Convenons qu'ils voient ça sans doute de loin.
00:17:27 - On a un défenseur des droits qui payait pour avoir la même chose en France.
00:17:30 - Oui, mais Pascal.
00:17:32 - Oui, exactement.
00:17:33 - Et Amnesty International et la Ligue des droits de l'homme.
00:17:37 - Madame Hédon qui, pour exister...
00:17:40 - Jacques Toubon à Moëlle.
00:17:42 - Bien sûr.
00:17:43 - Elle veut mettre sa personne sur les...
00:17:44 - Exactement.
00:17:45 Mais quand je dis que ce pays est gangréné par cet esprit-là,
00:17:49 vous avez Madame Hédon, vous avez...
00:17:51 - Mais c'est pas que le pays, c'est le monde entier qui vous fait la leçon.
00:17:54 - Mais à juste titre...
00:17:56 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est faible,
00:17:58 ça veut dire qu'on est critiqué, ça veut dire qu'on est montré du doigt,
00:18:01 ça veut dire que d'avoir fait la leçon à la terre entière pendant des décennies,
00:18:04 aujourd'hui ça nous revient comme par effet boomerang.
00:18:06 - Je suis d'accord avec vous, mais c'est pas le débat qui m'intéresse.
00:18:08 Ce qui m'intéresse, c'est...
00:18:09 - Ah mais quand même.
00:18:10 - Non.
00:18:11 - L'image de la France, c'est pas inutile, c'est pas indifférent.
00:18:13 - Ce qui m'intéresse, c'est est-ce que les policiers réagissent
00:18:18 à la réaction de ce qui se passe sur le terrain ?
00:18:20 Et le sentiment que j'ai, c'est oui.
00:18:22 C'est-à-dire qu'ils sont dans une réponse proportionnée à la violence
00:18:28 qui s'abat sur eux. Je suis désolé de vous le dire.
00:18:30 - Bah même pas, c'est ça le problème.
00:18:32 - En plus, ils sont même en dessous sans doute, et ils ont raison d'ailleurs de l'être,
00:18:35 parce qu'autrement...
00:18:36 - Vous parlez pas de l'image de la France, en même temps.
00:18:38 - Mais je voulais vous dire. Mais c'est pas ça qui m'intéresse, vous dis-je.
00:18:41 - Non mais attendez, je rajoute juste un mot, je vous ennuie.
00:18:43 Je vous dérange, ça vous dérange.
00:18:45 - Mais pas du tout.
00:18:46 - Mais je veux dire un truc.
00:18:47 Quand les États-Unis se permettent de faire la leçon à la France
00:18:51 sur l'islamophobie et l'antisémitisme en France,
00:18:53 en disant "il y a une polarisation en France contre les musulmans",
00:18:57 oublions que depuis 10 ans, la France a encaissé 80 attentats islamiques,
00:19:03 premier pays d'Occident, et près de 300 morts.
00:19:07 - Rappelez-le.
00:19:08 - C'est vrai qu'on a dit ça, on dit quoi ?
00:19:10 - Charlotte.
00:19:11 - Non, d'abord, peut-être puisque vous représentez ici les policiers,
00:19:17 c'est vrai que moi j'ai le sentiment, sur le terrain,
00:19:20 il peut toujours avoir des bavures, bien sûr,
00:19:22 mais que la réponse est proportionnée, depuis les Gilets jaunes,
00:19:26 à des attaques mais inouïes, je vous assure.
00:19:29 Les CRS que vous êtes, vous avez du courage de repartir sur le terrain
00:19:33 avec un de vos collègues qui est brûlé comme hier.
00:19:37 Je ne vois pas dans ces manifestations,
00:19:40 et heureusement qu'il n'y a pas de dérapage,
00:19:42 parce que depuis 5 ans, globalement, bien sûr,
00:19:46 on peut saluer la qualité de la réponse des policiers.
00:19:52 - Oui, parce qu'il y a des situations qui peuvent exiger,
00:19:54 comme on l'a déjà dit, notamment c'était sur les Gilets jaunes,
00:19:56 la sortie d'armes, parce que quand on voit sur les collègues,
00:19:58 ça ne s'est pas arrivé, et les moyens qu'on donne aux forces de l'ordre,
00:20:00 enfin il faut quand même...
00:20:01 L'exemple qui est flagrant aussi, c'est les grenades, par exemple,
00:20:04 de désencerclement, on a diminué de moitié ce qu'on appelle en joules,
00:20:07 c'était 80 joules, on arrive à 40 joules en fait.
00:20:09 On donne des moyens aux forces de l'ordre, la puissance, on les diminue.
00:20:12 Un exemple aussi, on a aussi déconnecté, par rapport à une certaine hiérarchie,
00:20:16 les collègues serrés sont des cagoules antifeu, d'accord ?
00:20:19 Ils sont protégés, on l'a vu hier, par rapport à tout ce qui est côté Molotov.
00:20:22 Aujourd'hui, les consignes, c'est "mettez bien votre numéro aériau d'identification,
00:20:26 ne mettez pas votre cagoule, il faut qu'on vous voie", etc.
00:20:28 Ce n'est pas ça les consignes.
00:20:29 La cagoule antifeu, elle ne couvre pas le visage,
00:20:32 donc en fait les collègues ne se dissimulent pas.
00:20:34 C'est un équipement de protection individuelle.
00:20:36 - Bien sûr.
00:20:37 - Alors même que c'est dénoncé parfois par certains élèves.
00:20:40 - Il y a des choses là où il y a des calaviers.
00:20:42 - Il faut dire les choses comme elles sont.
00:20:45 Il y a en France une certaine complaisance avec les violences, ça dure depuis longtemps.
00:20:49 Vous vous rappelez, je me rappelle de Sarkozy qui avait dit que c'était un pays
00:20:52 qui avait décapité le roi et qui avait toujours...
00:20:56 Et c'est vrai, c'est un peu une tradition française, mais qui je trouve, hélas, continue.
00:21:01 Il y a eu un sondage récemment fait chez Les Jeunes,
00:21:03 où il y avait un pourcentage important, je ne me souviens plus combien,
00:21:05 disant que quelque part ils acceptaient la violence.
00:21:08 Et quand vous voyez, quand c'était les Gilets jaunes,
00:21:10 les gens qui défendaient les Gilets jaunes, quelque part excusaient la violence des Gilets jaunes.
00:21:15 Quand c'est des manifestations de gauche et avec de l'extrême gauche,
00:21:19 vous avez une partie de l'extrême gauche qui, elle aussi, quelque part, justifie en disant
00:21:23 "oui, mais c'est le gouvernement, il n'est qu'à ne pas faire la réforme".
00:21:25 - Mais est-ce que ça les sert ?
00:21:26 - Je ne sais pas si ça les sert.
00:21:27 Ce que je veux dire simplement, c'est qu'il y a, hélas, dans ce pays,
00:21:31 une tradition et une certaine complaisance à l'égard de la violence.
00:21:35 - La violation ?
00:21:36 - Mais ça va bien au-delà d'ailleurs.
00:21:38 On nous piétine, m'envoie un observateur régulier de notre émission,
00:21:44 "personne ne nous respecte plus dans le monde car nous ne sommes plus craints par quiconque.
00:21:48 Résultat de 50 ans d'abdication nationale, si nous ne croyons plus en nous-mêmes,
00:21:52 les autres encore moins".
00:21:53 - Et c'est vrai !
00:21:54 - Mais parce que nous traversons une crise intellectuelle, culturelle,
00:21:57 depuis 50 ans, et en France bien sûr, depuis 1981.
00:22:00 - Un paillasson !
00:22:01 - Non mais c'est...
00:22:02 Et on paye, voilà, toujours la même phrase, on paye toutes les...
00:22:05 - Oui mais en effet, ce qui est saisissant dans ce que vous dites sur l'ONU,
00:22:07 bon déjà l'ONU, on a tous ces pays, on a envie de leur dire,
00:22:09 "Bon, occupez-vous de vos affaires, déjà, pour commencer".
00:22:12 Et la deuxième chose, c'est que ce qui est saisissant,
00:22:14 vous prenez tous les reproches qui sont faits par les pays étrangers,
00:22:18 ils ont déjà été faits par des autorités françaises, payées par les impôts des Français,
00:22:22 qui pensent l'exact contraire de ces personnes.
00:22:24 Parce que franchement, si vous prenez la population française,
00:22:26 il y a mille situations dans lesquelles ils aimeraient que la police puisse intervenir correctement,
00:22:32 c'est vrai dans les manifestations, mais les manifestations, c'est encore un peu particulier,
00:22:36 mais même de manière générale dans la délinquance du quotidien,
00:22:39 évidemment qu'il y a des moyens, vous disiez, la question des moyens intermédiaires,
00:22:43 en vérité, on voit bien, toutes les autorités qui ont à prendre des décisions
00:22:47 sur les interventions des forces de l'ordre, se protègent, elles.
00:22:50 C'est-à-dire qu'elles ne veulent absolument pas avoir à répondre d'un quelconque geste policier
00:22:55 qu'elles ne sauraient pas expliquer, parce que d'abord, elles ne connaissent pas ce métier,
00:22:58 et évidemment, nous, on ne connaît pas de la même manière que ceux qui sont sur le terrain,
00:23:01 et elles ne veulent pas avoir les images que médiatiquement, elles auront à commenter sans savoir le faire.
00:23:06 Donc, elles se protègent, elles, et elles préféreront toujours, je suis désolée de le dire comme ça,
00:23:09 des policiers blessés à des manifestants blessés, voire pire.
00:23:13 Je donnais l'exemple des Black Blocs aux États-Unis, l'exemple d'Atlanta.
00:23:16 Atlanta, un méga centre de formation de policiers, a été le théâtre de violents affrontements en mars dernier.
00:23:21 Pour les opposants, il s'agissait d'un désastre environnemental.
00:23:24 Il y a 50 personnes qui sont accusées de terrorisme intérieur pour leur participation au débordement,
00:23:29 et il y a un Français d'ailleurs qui est détenu pour s'être opposé à la COP City.
00:23:34 Et là-bas, ça ne rigole pas.
00:23:36 - Vous vous rendez compte que les Américains viennent nous faire la leçon sur la violence de la police française ?
00:23:40 - Marine Le Pen, attendez, deux ou trois... Je donne la parole à Elisabeth.
00:23:44 - On a un code pénal qui nous permet de...
00:23:45 - Marine Le Pen, nous ne sommes plus face à des violences,
00:23:47 mais face à des tentatives d'assassinats contre les forces de l'ordre.
00:23:50 Quant aux incendiaires d'immeubles d'habitation, ils doivent être traduits devant la cour d'assises.
00:23:53 C'est ce qu'elle a déclaré hier.
00:23:56 Alors, à l'inverse, écoutez ce que dit Jean-Luc Mélenchon, parce que c'est intéressant.
00:24:03 Vous avez deux positions sur la police.
00:24:05 Vous avez ce que dit Marine Le Pen, et écoutez ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
00:24:08 qui effectivement, écrit sa petite musique depuis des semaines.
00:24:13 - Aujourd'hui, vous pouvez finir à n'importe quelle heure en garde à vue sans raison.
00:24:18 Aujourd'hui, vous pouvez finir à n'importe quelle heure gazé ou bien ébordé, etc.
00:24:28 - Je le répète chaque matin, mais l'indulgence médiatique dont bénéficie Jean-Luc Mélenchon,
00:24:35 qui explique que n'importe qui peut être gazé, déjà le mot gazé, il faudrait l'utiliser, évidemment.
00:24:40 Il est tellement connoté que ce serait bien qu'on ne l'utilise pas comme il l'utilise lui.
00:24:44 Mais c'est sidérant, ce pays, en fait.
00:24:47 - Oui, mais justement...
00:24:49 - Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:24:51 - Je trouve qu'on fait une illusion d'optique.
00:24:53 Je voudrais enfoncer un clou que vous avez planté.
00:24:55 Moi, je dis qu'il y a des minorités, médiatisées notamment.
00:24:58 Vous avez Libération, vous avez raison, Florian, mais que le pays ne pense pas du tout.
00:25:03 Comme ça, le pays en a ras-le-bol.
00:25:05 Et je ne crois pas que politiquement, j'ai pas le sentiment que les sondages,
00:25:10 si vous voulez, valident la stratégie de Mélenchon.
00:25:13 Je n'ai pas le sentiment que ça les serve dans l'opinion.
00:25:16 Parce que, on peut penser ce qu'on veut de cette réforme des traités,
00:25:20 mais les gens n'en peuvent plus de voir ces violences.
00:25:22 Et les militants ont une responsabilité dans le sens où,
00:25:25 à force de parler de réforme criminelle, contre le crime,
00:25:28 évidemment, quand même, on a le droit de se...
00:25:30 - Non, mais en revanche, ils ne veulent pas de cette réforme.
00:25:33 C'est incontestable que Emmanuel Macron n'a pas réussi à les convaincre.
00:25:38 Que lui-même, par son attitude, n'est pas, à mon avis,
00:25:42 la meilleure pour apaiser le pays, sur plein de raisons.
00:25:47 Donc, vous avez un cocktail qui est à flamber.
00:25:49 - Mais la violence est là, de toute façon.
00:25:51 - Comment ? - Mais presque tout le monde est content,
00:25:53 à part les policiers et les commerçants. Je veux dire...
00:25:55 - Non. - Vous ne dites pas que tout le monde est content.
00:25:57 - C'est pas vrai. - Mais attendez...
00:25:59 - C'est pas vrai ! - Mais pourquoi tout le monde est content ?
00:26:01 - Les chaînes d'info ont de très belles images.
00:26:03 À montrer, et qu'on passe en boucle. Pardon.
00:26:05 - Alors là, vous avez raison.
00:26:07 - Vous n'arrêtez pas d'énoncer les médias.
00:26:09 Mais vous reconnaissez que vous participez.
00:26:11 - Je suis d'accord avec vous. - C'est la première chose.
00:26:13 - Le pouvoir est assez content. - C'est pas comparti.
00:26:15 - Le pouvoir est assez content. Ça indigne les braves gens.
00:26:17 Ça nous fait peur. Et la peur est bonne conseillère.
00:26:19 Au moment d'aller voter, il ne faut pas être totalement naïf.
00:26:22 - Ce cynisme-là. Bon, on va marquer une pause.
00:26:24 Mais là où vous avez raison, et on doit tous avoir
00:26:26 cette réflexion sur nous-mêmes, il faut parfois penser
00:26:28 contre nous-mêmes, le couple chaînes d'info, réseaux sociaux,
00:26:32 donne sans doute une image déformée de la réalité.
00:26:37 Et le meilleur exemple qu'on puisse dire, c'est ce qui s'est passé
00:26:42 samedi soir au Stade de France. Vous écoutez tout ce qui a été dit,
00:26:46 pas que les chaînes d'info d'ailleurs, jeudi et vendredi,
00:26:48 dans la presse, partout, annonçant le chaos.
00:26:51 À l'arrivée, il n'y a rien eu. Et même l'Élysée, je le répète,
00:26:53 s'est fait avoir. Parce que d'aller demander au président
00:26:56 de la République de saluer les joueurs en catimini,
00:26:58 franchement, ce n'était pas une bonne idée.
00:27:00 Ce n'était pas une bonne idée. Il serait descendu,
00:27:02 il n'y avait aucun souci.
00:27:04 - La pause. - J'ai travaillé par hier.
00:27:07 - Vous auriez gagné si le président était descendu.
00:27:11 - Le président ne nous a pas porté bonheur.
00:27:14 J'ai vu que l'année dernière, la maire de Nantes n'était pas présente.
00:27:17 Nantes avait gagné. Et là, elle était là.
00:27:19 - Elle ne portait pas la poisse.
00:27:22 - J'ai salué la maire de Nantes. Je peux vous dire que l'échange
00:27:25 a été assez froid. Je tiens à le dire, Mme Roland,
00:27:29 l'échange a été assez froid. Mais elle est la bienvenue,
00:27:33 bien sûr, sur notre plateau.
00:27:35 - Elle va courir. - Comment ?
00:27:37 - Elle va courir. - Je crois que je lui ai dit
00:27:39 "ça va mieux quand même". Elle a dit "oui".
00:27:41 Je lui ai dit "mais je suis quand même inquiet, je ne suis pas sûr que ça aille mieux".
00:27:43 Elle me dit "vous vous trompez". Enfin bref, c'était un peu tout.
00:27:46 - La prochaine fois, allez, j'ai du goudron et des plumes.
00:27:49 - La pause, à tout de suite.
00:27:52 - Il est 9h31 et c'est Audrey Bertheau qui nous rappelle les titres.
00:28:01 - Les soignants non vaccinés vont pouvoir être réintégrés, mimez.
00:28:05 C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Santé.
00:28:07 François Brune prévoit la parution d'un décret en ce sens.
00:28:11 Cette décision fait suite à l'avis favorable de la Haute Autorité de Santé donnée fin mars.
00:28:15 En Italie, le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni a décidé
00:28:19 de supprimer le revenu de citoyenneté.
00:28:22 Des millions de personnes en bénéficient.
00:28:24 Il sera remplacé par un chèque d'inclusion au périmètre plus limité.
00:28:27 Une décision qualifiée de provocation par l'opposition et les syndicats.
00:28:31 Enfin, après près de 20 ans de carrière, l'ancien demi-de-mêlée de Clermont et des Bleus,
00:28:35 Morgane Parra va mettre fin à sa carrière.
00:28:37 Il a décidé d'arrêter à la fin de la saison pour devenir coach au Stade français,
00:28:41 club avec lequel il évolue depuis l'été dernier.
00:28:43 C'est donc à Paris que Parra, 34 ans, va vivre sa seconde vie.
00:28:47 - Laurent qui nous écoutait, je lui dis qu'il est le bienvenu ici,
00:28:51 mais il rechigne à venir sur notre plateau,
00:28:54 à ces black blocs qui veulent appliquer la peine de mort à nos forces de l'ordre.
00:28:59 C'est quoi la réponse pénale ?
00:29:01 - Tentative d'homicide normalement au moins.
00:29:04 - Pierre Charon, il n'a pas sa langue dans sa poche, c'est pour ça qu'il ne veut pas venir ici.
00:29:08 - Il a peur de déraper ?
00:29:10 - Non, pas de déraper.
00:29:12 - Comme on dit.
00:29:13 - En tout cas, il fait.
00:29:14 - Écoutons Gérald Darmanin sur les incidents d'hier.
00:29:19 - Dans certaines villes, à Paris, à Lyon, à Nantes, à Angers,
00:29:24 il y a eu des événements graves.
00:29:26 Je voudrais ici avoir d'abord une pensée pour les 108 policiers et gendarmes
00:29:30 qui sont actuellement blessés, dont une vingtaine à Paris.
00:29:33 Un grievement, un homme de la compagnie d'intervention,
00:29:38 qui a été brûlé dans cette image que l'on voit,
00:29:40 un cocktail molotov qui est jeté sur lui.
00:29:42 Je veux d'abord condamner évidemment le plus fermement possible
00:29:45 ces violences contre les forces de l'ordre.
00:29:47 108 gendarmes et policiers blessés un 1er mai, c'est extrêmement rare.
00:29:51 Je souhaiterais que tous ceux qui interviennent dans le débat public
00:29:54 puissent en premier lieu condamner ces violences
00:29:56 contre les policiers et les gendarmes.
00:29:58 Malheureusement, je n'ai peu entendu ça depuis le début de l'après-midi.
00:30:01 Je veux dire qu'il n'est absolument pas normal en République
00:30:04 que des policiers, que des gendarmes, que des sapeurs-pompiers
00:30:07 se fassent prendre à partie, se fassent jeter des cocktails molotov ou des pavés.
00:30:10 Si je prends l'exemple de Paris, ces 19 policiers et gendarmes
00:30:13 sont envoyés aujourd'hui à l'hôpital.
00:30:15 Évidemment, nous pensons à eux.
00:30:17 C'est la question qu'on se pose tous.
00:30:19 Pourquoi on n'arrive pas à prendre ces blabla ?
00:30:22 Question récurrente.
00:30:24 Il y a deux aspects.
00:30:26 Avant les manifestations, ce qu'on disait avant, la loi anti-casseurs
00:30:28 qui n'a pas été validée.
00:30:29 Nous, ce qu'on avait dit, c'est qu'à partir du moment où ils étaient interpellés,
00:30:31 il fallait qu'ils puissent venir au commissariat au pointeau par avant.
00:30:34 Mais ça, ça n'a pas été validé.
00:30:36 Mais hier, par exemple, c'est parce que les policiers sont en retenue
00:30:40 et ils ne veulent pas provoquer ?
00:30:43 Par exemple, des fois, sur le dispositif, on les laisse garder une rue,
00:30:46 pour éviter que ça retourne à tel endroit.
00:30:48 On garde des bâtiments en public aussi.
00:30:50 Mais quand ils sont interpellés, la difficulté aussi,
00:30:52 ce qu'on appelle, c'est des feuilles de mise à disposition
00:30:55 qu'on remplit rapidement sur le terrain.
00:30:57 Ensuite, il faut faire tenir l'infraction.
00:30:59 Souvent, c'est là où on a des difficultés à faire retenir.
00:31:02 Faire retenir ?
00:31:04 Il faut caractériser l'infraction.
00:31:06 C'est-à-dire qu'en plus, c'est des feuilles de mise à disposition,
00:31:08 rapidement à la main.
00:31:09 Sur le terrain ?
00:31:10 Oui, sur le terrain.
00:31:12 Ça tape de partout et on vous demande d'écrire quelque chose.
00:31:16 Comme ces gens-là sont toujours assistés d'avocats,
00:31:18 nous, ce n'est pas toujours le cas.
00:31:20 En fait, effectivement, derrière, il faut en plus,
00:31:22 dans la première heure, que leur avocat soit visé, etc.
00:31:24 Donc, il y a une difficulté par rapport à ça,
00:31:26 à faire tenir cette infraction.
00:31:28 C'est là où c'est difficile.
00:31:29 Je pense que c'est un dispositif qu'il faut améliorer.
00:31:31 D'où changer de logiciel ?
00:31:33 C'est-à-dire que, tant que vous ne changerez pas,
00:31:36 comment ça se passe dans les autres pays ?
00:31:38 J'imagine que ce n'est pas possible, quand même.
00:31:40 C'est invraisemblable.
00:31:42 Je vous assure, c'est invraisemblable.
00:31:44 Il est facile pour un pays d'interdire...
00:31:46 Ce qu'on n'arrive pas à comprendre, c'est qu'on sait à l'avance
00:31:48 combien il y aura de casseurs dans une manifestation.
00:31:50 À l'avance, on sait qu'ils seront autant...
00:31:52 Mais parce qu'ils sont identifiés.
00:31:54 On a un point de vue qui est vraiment...
00:31:56 Un renseignement qui semble-t-il opérationnel
00:31:58 et qui est juste, qui s'avère vrai.
00:32:00 Et on n'arrive pas...
00:32:02 On les prédit à l'avance, on les compte à l'avance,
00:32:04 et on n'arrive pas à les...
00:32:06 Mais c'est la loi casseur.
00:32:08 C'est terminé, monsieur.
00:32:10 On ne peut pas les interpeller auparavant.
00:32:12 C'est des mesures préventives, on n'a pas le droit en France.
00:32:14 En fait, il faut laisser casser.
00:32:16 La fraction est constatée, on interpelle.
00:32:18 D'où je le répète...
00:32:20 Par contre, pour les supporters de football, par exemple,
00:32:22 on peut pas les interpeller.
00:32:24 Le préfet a le droit d'opérer
00:32:26 et c'est de manière administrative
00:32:28 une interdiction de stade.
00:32:30 C'est un vrai contraire.
00:32:32 Alors que la rue, une manifestation,
00:32:34 le droit à manifester...
00:32:36 Il n'est pas absolu, le droit à manifester.
00:32:38 Il n'est pas absolu, ce droit,
00:32:40 comme tous les droits.
00:32:42 Mais le problème, c'est que même quand on les arrête,
00:32:44 à la limite, ceux dont on ne peut pas prouver
00:32:46 qu'ils étaient impliqués, on peut comprendre.
00:32:48 Mais quand on les poursuit, quelles sont les peines ?
00:32:50 - Mais elles sont ridicules, les peines.
00:32:52 - C'est ce que je voulais dire.
00:32:54 - Elles sont ridicules, vous savez pourquoi ?
00:32:56 En fait, il y a quand même un truc,
00:32:58 parce que c'est pas juste une question de police sur le terrain,
00:33:00 c'est une question éminemment politique.
00:33:02 Pourquoi ? Parce que sur le terrain,
00:33:04 il faut au moment...
00:33:06 C'est la question de la bravème, en fait.
00:33:08 C'est pour ça qu'elle a été créée, pour rentrer au milieu des violences,
00:33:10 choper le gars en flagrant délit,
00:33:12 remplir immédiatement son papier,
00:33:14 vous voyez dans quelles circonstances, en effet, il faut le remplir,
00:33:16 le donner à un OPJ qui doit arriver,
00:33:18 dans la première heure, caler l'avocat.
00:33:20 Bon bref, c'est ingérable.
00:33:22 Et dans tout ce temps-là, vous devez réfléchir à chaque mot que vous écrivez.
00:33:24 Pourquoi ? Parce qu'au moment d'arriver
00:33:26 devant la justice, c'est-à-dire que le parquet
00:33:28 pour poursuivre, doit avoir
00:33:30 un dossier extrêmement solide
00:33:32 qui va pouvoir ne pas être
00:33:34 d'abord classé par le parquet, mais même qui va tenir
00:33:36 devant un tribunal, c'est-à-dire
00:33:38 une infraction caractérisée pour la personne
00:33:40 que vous avez en face de vous. Donc si c'est simplement
00:33:42 le policier qui dit "je l'ai vu de mes yeux
00:33:44 et je l'ai vu de mes yeux devant un tribunal", ça ne marche pas.
00:33:46 - Et bien c'est ça qu'il faut changer.
00:33:48 - C'est le premier problème. - Et bien c'est ça qu'il faut changer.
00:33:50 - C'est improbable. - Je suis désolé de vous le dire.
00:33:52 - C'est ça qu'il faut changer. - Et au préalable,
00:33:54 et donc au préalable, c'est pour ça que
00:33:56 en 2018, et là encore, la responsabilité
00:33:58 elle est aussi politique. Quand vous avez
00:34:00 la loi anti-casseurs, on vous dit "puisqu'on les identifie
00:34:02 à l'avance, on va permettre
00:34:04 ce qu'on permet dans les stats, c'est-à-dire une interdiction
00:34:06 préalable de manifester pour des gens
00:34:08 déjà condamnés dans des
00:34:10 manifestations précédentes", et là
00:34:12 le conseil constitutionnel casse la décision. Mais il la casse
00:34:14 comment ? En disant "ça n'est pas du tout précis,
00:34:16 on ne sait pas exactement de qui vous parlez".
00:34:18 Donc si Gérald Darmanin et tous ses
00:34:20 prédécesseurs avant lui, et tous les autres,
00:34:22 veulent vraiment régler ce problème des casseurs,
00:34:24 ils réécrivent le texte jusqu'à ce que ça passe devant
00:34:26 le conseil. Personne n'a réécrit ce texte
00:34:28 depuis 2018. Pourquoi ?
00:34:30 Parce que c'est pratique d'avoir des
00:34:32 casseurs tout le temps. Ah ben voilà !
00:34:34 Franchement, excusez-moi,
00:34:36 donnez-moi une autre réponse.
00:34:38 Le procès d'intention se repose sur rien.
00:34:40 Qu'est-ce qui vous permet de dire ça ?
00:34:42 Ce qui me permet de dire ça...
00:34:44 Le nombre d'anciens du ministère de l'Intérieur...
00:34:46 C'est à double tremble quand même,
00:34:48 parce que l'État a l'air faible.
00:34:50 C'est pas très bon pour le monde.
00:34:52 La seule chose
00:34:54 qui plaiderait pour ce que vous dites, c'est que ce matin
00:34:56 on parle davantage des violences
00:34:58 contre les policiers que de la réforme d'Emmanuel Macron.
00:35:00 C'est-à-dire que lui-même,
00:35:02 il est en second plan ce matin,
00:35:04 alors qu'autrement on parlerait une nouvelle fois
00:35:06 que d'Emmanuel Macron.
00:35:08 Donc il y a un cynisme peut-être.
00:35:10 Alors, avançons !
00:35:12 ... les centaines de milliers de gens qui le manifestaient,
00:35:14 ou les dizaines de milliers de gens qui le fêtaient hier.
00:35:16 Avançons et voyons le sujet
00:35:18 sur les policiers, parce que
00:35:20 les policiers qui sont sur le terrain
00:35:22 ont si grande difficulté.
00:35:24 Voyez.
00:35:26 En flamme, après le jet d'un cocktail Molotov,
00:35:30 à terre, secouru par ses collègues
00:35:32 qui tentent de l'éteindre,
00:35:34 le tout encerclé par des manifestants radicaux.
00:35:36 Cette image témoigne
00:35:38 de la violence des affrontements
00:35:40 lors de ce 1er mai à Paris.
00:35:42 Grèvement brûlé au visage et aux bras,
00:35:44 ce membre d'une compagnie d'intervention
00:35:46 sera transporté à l'hôpital.
00:35:48 Ses jours ne sont pas en danger.
00:35:50 Comme lui,
00:35:52 d'autres membres des forces de l'ordre
00:35:54 ont sérieusement été blessés.
00:35:56 Image forte, toujours à Paris,
00:35:58 celle de ce CRS inanimé,
00:36:00 traîné par ses collègues après le jet d'un projectile.
00:36:02 Un impact violent,
00:36:04 comme l'atteste l'état de son casque.
00:36:06 Des charges de black bloc
00:36:08 qui se sont multipliées dans le cortège parisien.
00:36:10 Et ce, quel que soit le moment.
00:36:12 Exemple, lorsque ces forces de l'ordre,
00:36:14 en cadre des pompiers,
00:36:16 appelaient pour éteindre un feu,
00:36:18 allumé par ces radicaux.
00:36:20 A Nantes ou encore à Lyon,
00:36:22 les forces de l'ordre ont également connu
00:36:24 une journée sous haute tension.
00:36:26 Comme dans plusieurs villes,
00:36:28 le canon à eau a été utilisé pour disperser
00:36:30 les éléments perturbateurs.
00:36:32 Laurent Franck-Liénard est avocat.
00:36:34 Écoutez-le, parce que ce qu'il dit est intéressant.
00:36:36 Ce dont nous avons besoin,
00:36:38 c'est une riposte.
00:36:40 Parce que quand je vous disais que la guerre
00:36:42 était asymétrique, c'est qu'il y a des gens
00:36:44 qui nous font la guerre, qui font la guerre à l'état,
00:36:46 à la cohésion sociale, à notre organisation économique,
00:36:48 au fait qu'aujourd'hui,
00:36:50 nous vivions en sécurité,
00:36:52 en paix, et pour la majorité
00:36:54 d'entre nous, dans des conditions
00:36:56 de confort acceptables.
00:36:58 Et ces gens font la guerre à cela.
00:37:00 Et ils la font en pleine impunité.
00:37:02 Ils ne se cachent plus.
00:37:04 Vous avez vu
00:37:06 la fondation Louis Vuitton
00:37:08 qui a été valorisée aujourd'hui.
00:37:10 Avec des gens qui ne se cachent
00:37:12 même plus le visage.
00:37:14 Qui font ça en parfaite impunité.
00:37:16 Ils savent qu'ils ne risquent rien.
00:37:18 Ils ne risquent rien parce qu'ils ne seront
00:37:20 certainement pas interpellés. Mais s'ils le sont,
00:37:22 parce que les policiers font bien leur travail,
00:37:24 la justice, elle, les absoluera
00:37:26 totalement. On leur fera
00:37:28 une admonestation au pire.
00:37:30 On est tous d'accord sur le constat.
00:37:32 Jean-Christophe Couville nous parle également des Black Bloc
00:37:34 et des secrétaires SGP Police.
00:37:36 Nous, on a des gens très déterminés.
00:37:38 Écoutez, quand vous lancez un cocktail
00:37:40 molotov, si vous avez quand même l'intention
00:37:42 de brûler et de tuer quelqu'un,
00:37:44 on ne peut pas dire que les manifestants
00:37:46 étaient en état de légitime défense. On ne peut pas dire que la police
00:37:48 était l'oppression des manifestants.
00:37:50 Donc on voit bien, encore une fois,
00:37:52 qu'il y en a qui viennent exprès
00:37:54 pour tuer du flic.
00:37:56 Et moi, je dis bien tuer parce que quand vous envoyez
00:37:58 un bloc, un pavé de 1 kg
00:38:00 sur la tête des policiers, vous savez très bien
00:38:02 que vous avez une chance de
00:38:04 pouvoir faire un mauvais coup. Et malheureusement,
00:38:06 peut-être de tuer un policier, mais ça, ça ne les dérange pas.
00:38:08 Thierry Vincent avait écrit
00:38:10 un bouquin dans la tête des Black Bloc.
00:38:12 Écoutez son analyse également.
00:38:14 Pour moi, c'est complètement
00:38:16 historique. C'est-à-dire que là, il faut
00:38:18 appeler un chat un chat. Là, on a...
00:38:20 Ce qui se passe, c'est une émeute, ou une petite émeute.
00:38:22 Enfin, en tout cas, quand vous étiez dans le cortège
00:38:24 de tête, je peux vous dire que c'était une situation
00:38:26 émeutière. Je pense qu'il faut appeler
00:38:28 un chat un chat. On voit des gens
00:38:30 habillés, je dirais, en civil, entre guillemets,
00:38:32 qui ne font pas forcément des choses illégales,
00:38:34 mais qui soutiennent les Black Bloc,
00:38:36 les préviennent éventuellement que
00:38:38 la police est dans telle rue, attention, la brave va
00:38:40 venir, etc., qui les applaudissent, qui
00:38:42 prient tout le monde, détestent la police, etc.
00:38:44 Donc, en fait,
00:38:46 le problème, il est
00:38:48 pas... Il se passe quelque chose
00:38:50 qui est en fait une Black Blocisation,
00:38:52 à mon avis, je dirais, d'un certain
00:38:54 nombre de manifestants. Il ne faut pas croire
00:38:56 qu'ils sont rejetés,
00:38:58 condamnés
00:39:00 par tous les manifestants.
00:39:02 Ce n'est pas vrai. Il y a des gens qui les approuvent parce que,
00:39:04 à mon sens, ils ne sont que la pointe
00:39:06 émergée,
00:39:08 la plus visible, la plus spectaculaire et la plus
00:39:10 radicale, de colère sociale, moi, je dirais
00:39:12 même d'une rage sociale qui est en train de
00:39:14 monter, de monter et de monter.
00:39:16 Une rage sociale d'une partie
00:39:18 de la population avec
00:39:20 la base de l'argent. L'argent
00:39:22 qui est attaqué, les banques qui sont attaquées,
00:39:24 etc. L'argent est au cœur, me semble-t-il,
00:39:26 de cette rage sociale
00:39:28 et de la société française, et du
00:39:30 divorce entre les élites
00:39:32 et puis ces gens-là qui sont...
00:39:34 Non, mais il y a ça, d'abord, c'est une partie... Moi, je voulais répondre
00:39:36 un peu sur l'idée qu'on
00:39:38 laisse faire exprès. Moi, je crois qu'on
00:39:40 surestime souvent le
00:39:42 machiavélisme et on
00:39:44 sous-estime l'incompétence parce qu'en
00:39:46 réalité, je ne suis pas sûre
00:39:48 que ces images de faiblesse, d'impuissance
00:39:50 répétées semaine après
00:39:52 semaine pour tous les sujets
00:39:54 soient très favorables au pouvoir.
00:39:56 Je ne crois pas. Je crois que les gens
00:39:58 peuvent... - Moi, ce qui m'intéresse aussi, c'est cette affaire de drones.
00:40:00 On en a parlé tout à l'heure.
00:40:02 Bien sûr qu'elle est significative.
00:40:04 En fait, là encore,
00:40:06 je veux dire, un
00:40:08 climat général en France
00:40:10 depuis des années sur
00:40:12 l'éducation nationale,
00:40:14 sur les artistes,
00:40:16 sur, comment dire,
00:40:18 les médias, d'encourager
00:40:20 une pensée de gauche, voire d'ultra-gauche.
00:40:22 C'est ça
00:40:24 qui explique...
00:40:26 Oui, qui explique d'une certaine manière
00:40:28 la situation que nous vivons. - On coûte l'école.
00:40:30 - Et forcément l'école.
00:40:32 C'est un rapport à ça.
00:40:34 Bien sûr. - Le Conseil d'État doit statuer
00:40:36 sur l'utilisation des drones en manifestation.
00:40:38 - Je veux bien entendre ça. Le problème, c'est que... - Le 15 mai.
00:40:40 - Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça marche pas très fort
00:40:42 puisque l'événement politique,
00:40:44 d'une façon, si vous prenez un peu de recul de ces
00:40:46 20 dernières années, c'est quand même le recul de la gauche.
00:40:48 Donc, moi, je veux bien...
00:40:50 - Oui, mais c'est une minorité active.
00:40:52 Mais sauf que vous n'entendez...
00:40:54 - Minorité bruyante.
00:40:56 - Sauf que vous n'entendez pas ce que...
00:40:58 Vous n'entendez pas ce que je vous dis.
00:41:00 - Le 15 mai. - Vous n'entendez pas.
00:41:02 Je vous dis que cet espace médiatique
00:41:04 est déconnecté de la réalité,
00:41:06 de l'opinion publique. L'opinion publique,
00:41:08 elle pense pas du tout comme ça.
00:41:10 Elle ne pense pas comme la réalité médiatique.
00:41:12 Elle ne pense pas comme les journalistes.
00:41:14 Elle ne pense pas comme les artistes.
00:41:16 Elle ne pense pas comme le syndicat de la magistrature.
00:41:18 Elle ne pense même pas parfois comme
00:41:20 ce qu'on apprend à l'éducation nationale.
00:41:22 - Non. - C'est ça que je veux vous dire.
00:41:24 Pendant la guerre d'Algérie,
00:41:26 vous preniez les gens à la sortie des...
00:41:28 Quand il y avait des manifestations,
00:41:30 vous alliez les chercher à la sortie des bouches de métro.
00:41:32 Et puis ça... La police faisait son job.
00:41:34 Et il n'y avait pas ces manifestations
00:41:36 qui pouvaient exister. Ben oui.
00:41:38 - Mais ça tournait mal parfois.
00:41:40 - Moi, je suis pas...
00:41:42 - On rappelle que... - On rappelle que
00:41:44 il y a eu 8 morts à Charonne.
00:41:46 - Donc je suis pas sûr qu'il faille prendre
00:41:48 comme référence, justement, la répression
00:41:50 et la manifestation du 17 octobre 71.
00:41:52 - Il y a des morts, il y en a tous les jours.
00:41:54 - Il y a eu des dizaines de morts.
00:41:56 - Je ne vous dis pas le nom.
00:41:58 - Il y a beaucoup plus que 8 morts.
00:42:00 - Sur le champ, il y a le syndrome Robin Desbois.
00:42:02 Et effectivement, on regarde les Black Blocs.
00:42:04 Et moi, je suis très frappé de voir dans les images
00:42:06 toutes ces espèces de...
00:42:08 Entre la police et les Black Blocs,
00:42:10 tous ces gens qui filment,
00:42:12 qui sont là et passivement...
00:42:14 - Et même qui applaudissent. - À l'occasion,
00:42:16 applaudissent. Mais si,
00:42:18 vraiment, ces violences
00:42:20 affaiblissaient l'État,
00:42:22 vous auriez un ministre de l'Intérieur
00:42:24 qui, ce matin, raserait les murs,
00:42:26 qui aurait des comptes à rendre
00:42:28 justement sur ces débordements.
00:42:30 - Mais ils ne le savent pas, ça les a faiblis.
00:42:32 - Et qui serait éventuellement démissionnaire.
00:42:34 C'est exactement le contraire.
00:42:36 C'est le contraire qui se passe.
00:42:38 Vous avez un ministre qui produit
00:42:40 des paroles viriles et qui se gorge
00:42:42 justement de cette attitude déterminée
00:42:44 et de sa dénonciation.
00:42:46 - Mais je crois que beaucoup de gens réagissent comme vous.
00:42:48 - Inexclusable. - Beaucoup de gens pensent comme vous.
00:42:50 - Bon, l'avenir politique.
00:42:52 - Je pense qu'en fait, c'est l'ordre, l'aide.
00:42:54 - Bon, vous l'avez dit.
00:42:56 L'avenir politique.
00:42:58 - Il n'y a qu'à voir les sondages. Ça crée un climat de désordre
00:43:00 dans le pays qui ne profite pas au gouvernement en place.
00:43:02 Il suffit de regarder les sondages.
00:43:04 - L'avenir politique.
00:43:06 - Non mais simplement...
00:43:08 - Peu importe de savoir si ça l'aide ou pas.
00:43:10 La question est de savoir
00:43:12 quand vous êtes responsable politique
00:43:14 que depuis 20 ans, vous avez identifié le problème,
00:43:16 que vous ne venez pas vanner tous les jours en expliquant
00:43:18 quel est le problème et que vous ne le réglez pas,
00:43:20 que vous êtes responsable. Ça va au bout d'un moment.
00:43:22 Donc peu importe que ça les arrange ou pas.
00:43:24 Ils ne règlent pas ce problème.
00:43:26 - Que, hélas, la violence dans la société française...
00:43:28 - Mais ça n'a rien à voir.
00:43:30 - Excusez-moi, complexifier la procédure pénale
00:43:32 dont on parlait tout à l'heure, ils l'ont tous fait les uns après les autres.
00:43:34 Et ils rajoutent une ligne, et une deuxième ligne,
00:43:36 et une troisième ligne. Ils sont responsables de ça.
00:43:38 - Les droits de machin et les droits de régie.
00:43:40 - Il faut changer de logiciel.
00:43:42 - Exactement.
00:43:44 - Il faut changer de logiciel.
00:43:46 Il faut changer de logiciel.
00:43:48 Tant que vous ne prendrez pas cette décision...
00:43:50 - Mais comment faut-il faire pour changer de logiciel ?
00:43:52 - C'est des mots, c'est des mots.
00:43:54 - C'est des mots, c'est des mots.
00:43:56 - C'est pas des mots du tout.
00:43:58 Philippe Bilger, il m'a dit, on en a parlé avec lui.
00:44:00 "Attaque ensemble, tous ceux qui sont dans l'attaque sont condamnés."
00:44:04 - C'est la responsabilité collective.
00:44:06 - Elle est totale maintenant.
00:44:08 - C'est un principe du droit, c'est qu'on juge...
00:44:10 - Gérard, Gérard...
00:44:12 - On ne juge pas collectivement quelqu'un pour les autres.
00:44:14 - Gérard, Gérard, Gérard.
00:44:16 - C'est ça, changer de logiciel.
00:44:18 Le type qui est en noir dans une manifestation,
00:44:22 qui est à côté d'un type qui casse,
00:44:24 il prend la même peine.
00:44:26 C'est ça, changer de logiciel.
00:44:28 Si vous ne voulez pas faire ça, vous aurez des morts sur le terrain.
00:44:30 C'est tout.
00:44:32 Quand t'arrives masqué à une manifestation,
00:44:34 tu n'as pas à être masqué.
00:44:36 Et si on te prend avec des choses sur toi, pareil.
00:44:40 Mais vous ne voulez pas, je sais bien.
00:44:42 - C'est génial parce que...
00:44:44 - C'est génial parce que, finalement, vous êtes un faible.
00:44:46 - Donc c'est tout.
00:44:48 - Mais vous ne voulez pas.
00:44:50 - Je ne suis pas un faible.
00:44:52 - Vous ne voulez pas.
00:44:54 - Simplement, il y a des règles de droit, effectivement.
00:44:56 - Vous ne voulez pas.
00:44:58 - Avançons.
00:45:00 - Quoi de neuf sur le plan politique ?
00:45:02 Écoutez, M. Berger.
00:45:04 - Alors, est-ce que c'est fini ou pas ?
00:45:06 Oui, c'est fini.
00:45:08 Ça va laisser des séquelles, mais c'est terminé.
00:45:10 Politiquement, il ne va plus y avoir de manifestation.
00:45:12 En tout cas, il préférait les petits cortèges
00:45:14 qui se déroulent mieux.
00:45:16 - Simplement, il y aura des casserolades,
00:45:18 le Tour de France, peut-être la Coupe du Monde,
00:45:20 mais bon, c'est fini.
00:45:22 - Il y a peut-être plus de front syndical, tout de même.
00:45:24 - Écoutez, M. Berger, qu'est-ce qu'il a dit ?
00:45:26 - C'est d'autant plus fini qu'hier, on a retenu
00:45:28 que l'image du policier cabaret.
00:45:30 Donc le droit de manifester, pardon, il est vachement attaqué
00:45:32 par les casseurs, beaucoup plus que par n'importe quel décision.
00:45:34 - Je ne défends pas les casseurs.
00:45:36 - M. Berger.
00:45:38 - Vous disiez le droit de manifester.
00:45:40 - Il est atteint par les casseurs, en fait.
00:45:42 - En fait, vous ne les défendez pas,
00:45:44 mais vous leur permettez de vivre.
00:45:46 - C'est le droit.
00:45:48 - Si, puisque vous ne voulez pas prendre des décisions radicales.
00:45:50 - Mais je veux bien comprendre,
00:45:52 j'ai regretté que le Conseil constitutionnel ait cassé
00:45:54 ce qui avait été prévu, notamment le...
00:45:56 - C'est le droit, Gérard.
00:45:58 - Oui, c'est le droit, mais j'ai le droit
00:46:00 de ne pas être d'accord avec le Conseil constitutionnel.
00:46:02 Mais je respecte le Conseil constitutionnel.
00:46:04 - Donc vous êtes d'accord pour dire que le droit,
00:46:06 ça se change en fonction de la situation que vous avez à traiter, c'est tout ?
00:46:08 - Il faut des...
00:46:10 Sur ces sujets-là, il faut...
00:46:12 Je trouve que la responsabilité, effectivement,
00:46:14 c'est très intéressant, c'est Philippe Bilger qui le disait,
00:46:16 c'est que la responsabilité, elle est collective.
00:46:18 Et ça, ça change tout.
00:46:20 Ça change absolument tout.
00:46:22 Effectivement, tu n'auras plus à prouver
00:46:24 que c'est lui qui l'a lancé.
00:46:26 Vous étiez à côté, c'est pareil, vous n'aviez rien à faire là.
00:46:28 - La responsabilité collective, là-dessus, je suis très prudent.
00:46:30 - Mais vous êtes très prudent.
00:46:32 - Mais la responsabilité...
00:46:34 - Tu ne vas pas habiller en noir à une manif
00:46:36 pour un bar ?
00:46:38 - C'est une chose que la responsabilité collective, ça.
00:46:40 - Quelqu'un qui va avec une manif...
00:46:42 - C'est ce que Pascal vient de proposer.
00:46:44 - Je vous l'ai dit, mais...
00:46:46 - On ne va pas refaire un débat...
00:46:48 - En deux ans, je vous change ça tout de suite.
00:46:50 - Oui, mais on attend que vous allez vous changer.
00:46:52 - Mais quand je change, n'importe qui le changerait.
00:46:54 Ce n'est pas très compliqué, en fait.
00:46:56 - Et vous voulez être rélu ou vous préférez...
00:46:58 - Non, je ne veux pas.
00:47:00 - Je crois que ce soit plus le cas.
00:47:02 - Qu'est-ce que vous dites ?
00:47:04 - Force doit rester à la loi, vous disiez Charles Pastureau.
00:47:06 - Écoutons M. Berger.
00:47:08 - Écoutons M. Berger.
00:47:10 - Il y a deux rendez-vous, encore,
00:47:12 qui permettent d'infléchir cette application de la loi.
00:47:14 Le premier, c'est mercredi,
00:47:16 une décision du Conseil constitutionnel
00:47:18 sur le référendum d'initiative partagée.
00:47:20 - Sur l'âge.
00:47:22 - Si jamais le Conseil constitutionnel
00:47:24 validait ce référendum d'initiative partagée,
00:47:26 il y aurait une voie de dérivation pour dire
00:47:28 "on fait les 9 mois de débat citoyen nécessaires
00:47:30 et la loi ne s'applique pas,
00:47:32 on ne fait pas les décrets, on attend".
00:47:34 - Donc ça, c'est mercredi.
00:47:36 - Le deuxième, c'est le 8 juin,
00:47:38 un groupe parlementaire qui s'appelle Lyott
00:47:40 a une niche parlementaire
00:47:42 et a proposé dans cette niche parlementaire
00:47:44 une proposition de loi qui serait l'abrogation
00:47:46 de la loi qui vient d'être promulguée
00:47:48 par le président de la République.
00:47:50 Et là, ce serait la première fois,
00:47:52 finalement, que le Parlement puisse
00:47:54 se prononcer sur le contenu de cette loi.
00:47:56 - Ça peut aller au bout,
00:47:58 cette niche parlementaire ?
00:48:00 - Oui, c'est ça, c'est ça,
00:48:02 c'est ce que disait Laurent Berger,
00:48:04 s'accroche à des mirages,
00:48:06 la niche parlementaire.
00:48:08 Premièrement, le RIP, il risque d'être
00:48:10 retoqué de nouveau pour les mêmes motifs
00:48:12 que la première version du RIP
00:48:14 le mois dernier avait été retoqué
00:48:16 par les sages du Conseil constitutionnel.
00:48:18 Et concernant la niche des députés
00:48:20 Lyott qui aura lieu, effectivement,
00:48:22 le 8 juin prochain, ils vont proposer
00:48:24 l'abrogation de la loi.
00:48:26 Sauf que même si, imaginons
00:48:28 qu'ils l'abrogent au Sénat, et ça ne passera pas.
00:48:30 - Oui, mais ça, c'est pas grave, quand même.
00:48:32 Si c'est voté à l'Assemblée nationale,
00:48:34 ça va bouger, quand même.
00:48:36 - Oui, mais sauf que la loi ne sera pas
00:48:38 à l'arrivée, la proposition sera rejetée.
00:48:40 - Il y a quelqu'un qui me dit
00:48:42 "la réponse des forces de l'ordre
00:48:44 n'est absolument pas proportionnée,
00:48:46 ils sont au contraire constamment dans la retenue.
00:48:48 Qu'en serait-il s'ils répondaient
00:48:50 avec le même degré de violence que les Black Blocs ?
00:48:52 En fait, notre État accorde plus de droits
00:48:54 aux Black Blocs qu'aux policiers."
00:48:56 - Qui ont l'usage de la force, pourtant.
00:48:58 - Si il y a des gens qui...
00:49:00 - Si je raconte la violence dans les manifestations
00:49:02 du 1er mai, l'année dernière, j'ai regardé
00:49:04 une dizaine de policiers blessés, 400 cette année.
00:49:06 - Mais je suis d'accord, tout le monde,
00:49:08 je suis d'accord, mais M. Gérard Leclerc
00:49:10 ne veut rien changer.
00:49:12 - C'est vrai, vous ne voulez rien changer.
00:49:14 Je ne dis pas que vous ne voulez rien changer.
00:49:16 - Vous avez besoin d'avoir...
00:49:18 - Vous ne voulez rien changer, et à chaque fois
00:49:20 qu'on vous dit quelque chose, c'est "il faut être prudent".
00:49:22 Moi, je ne suis plus prudent avec les Black Blocs.
00:49:24 - Je n'ai pas l'argent.
00:49:26 - Je ne suis plus prudent avec eux.
00:49:28 Et je n'ai pas envie de l'être.
00:49:30 - Je ne suis pas à la moindre complaisance
00:49:32 à l'égard des Black Blocs, contrairement
00:49:34 à d'autres, dans certaines circonstances.
00:49:36 - Je vais remercier des gens autour de cette table
00:49:38 au moment des Gilets jaunes, qui vous expliquaient
00:49:40 que c'était les policiers qui étaient des éborgnures, etc.
00:49:42 - Oui.
00:49:44 - À l'époque, je disais, dès cette époque-là,
00:49:46 même si c'était pas fait...
00:49:48 - Gérard, je reste là.
00:49:50 - Je vais remercier M. Cavallero.
00:49:52 Je rappelle que vous êtes délégué
00:49:54 national CRS Allianz.
00:49:56 Et vraiment, je vous souhaite
00:49:58 bon courage avec vos collègues
00:50:00 sur le terrain, parce que je trouve
00:50:02 qu'effectivement, vous pourriez
00:50:04 être davantage aidés, défendus,
00:50:06 soutenus dans ce pays.
00:50:08 - Ils le pensent aussi, les collègues.
00:50:10 - Eh bien, voilà. Merci. On va peut-être changer de sujet.
00:50:12 On sera avec M. René Chiche dans une seconde.
00:50:14 Alors, René Chiche, vous le connaissez, c'est un professeur
00:50:16 qui est suspendu parce qu'il a parlé
00:50:18 de vaccination. Il est prof de philo.
00:50:20 Il a été suspendu 3 mois après des propos
00:50:22 anti-vaccin dans l'espace public.
00:50:24 C'est formidable, je trouve.
00:50:26 - C'est génial. La liberté des casseurs
00:50:28 vaut mieux que la liberté des...
00:50:30 - Alors, évidemment, il est...
00:50:32 Comment dire ?
00:50:34 Il est identifié comme...
00:50:36 Il n'est pas dans la bonne ligne.
00:50:38 - Anti-vaccin.
00:50:40 - Il n'est pas dans la bonne ligne du parti, M. Chiche. Hop !
00:50:42 - Implacable avec les faibles.
00:50:44 - Au moment où on réintègre, les soignants
00:50:46 nous ont vaccinés, d'ailleurs.
00:50:48 - Il est également charle-trois.
00:50:50 Vous êtes au courant de ce que propose Charle-Trois en roi
00:50:52 pour le déjeuner du couronnement ?
00:50:54 - Oh non, je veux même pas savoir.
00:50:56 Du bœuf bouillie ?
00:50:58 - Non, non, non. - Une quiche ?
00:51:00 - Pas de viande, c'est toujours...
00:51:02 - Pourquoi pas de viande ? - Il est végétarien.
00:51:04 - Il n'y a pas de viande dans la quiche, maintenant ?
00:51:06 En plus ?
00:51:08 - C'est une quiche végétarienne.
00:51:10 - Ça va devenir le plat national en Grande-Bretagne.
00:51:12 - Non, mais franchement, une quiche
00:51:14 pour un couronnement...
00:51:16 - Ça va très bien, une quiche.
00:51:18 - Je pense que la reine d'Elisabeth II va se...
00:51:20 - C'est un bon curry. - Va se retourner dans sa tombe.
00:51:22 Franchement, ça, j'ai été déçu.
00:51:24 - C'est pas la gastronomie qui est...
00:51:26 - J'étais invité, donc du coup, je l'ai dit,
00:51:28 je n'y vais pas. Parce que les quiches,
00:51:30 c'est pas mon truc.
00:51:32 À tout de suite.
00:51:34 - God save the king.
00:51:38 Jean Descartes est avec nous
00:51:40 et il nous a apporté une quiche.
00:51:42 La quiche, on va pouvoir goûter.
00:51:44 - C'est pas gentil.
00:51:46 - Pourquoi il nous a...
00:51:48 On va goûter la quiche.
00:51:50 - Oui, qui est la quiche ?
00:51:52 - Je vais vous montrer un...
00:51:54 - Mais non, mais voilà, la quiche qu'on va manger.
00:51:56 Vous avez bien compris.
00:51:58 Franchement, je suis très déçu, Jean.
00:52:00 Bonjour. Je suis très déçu.
00:52:02 Vous aimez bien ce roi, mais enfin,
00:52:04 il pourrait faire autre chose, quand même,
00:52:06 comme plat. Une quiche.
00:52:08 - Non, non, ça fait partie de ses traditions.
00:52:10 C'est un véritable écologiste
00:52:12 qui a travaillé depuis longtemps, lui.
00:52:14 Très bon, la quiche aux légumes.
00:52:16 - Oui, mais sûrement.
00:52:18 - Mais pourquoi l'on va pas vous obliger à la manger ?
00:52:20 - C'est pas vraiment un plat de cérémonie.
00:52:22 - Non, mais c'est le roi et c'est ce qu'il aime.
00:52:24 - Vous préférez la custarde ?
00:52:26 Vous préférez le rose bif à la menthe ?
00:52:28 - Oui.
00:52:30 - La viande bouillie.
00:52:32 - Avec une bonne bière tiède.
00:52:34 - La viande bouillie.
00:52:36 - Je trouve que...
00:52:38 Tiens, ça serait intéressant, d'ailleurs,
00:52:40 si on avait un plat de cérémonie.
00:52:42 - Ah, ça serait différent.
00:52:44 - C'était du poulet au curry, me dit Marine Lanson.
00:52:46 - La reine avait une préférence pour le foie gras.
00:52:48 Elle adorait le foie gras.
00:52:50 - Ah, oui, oui.
00:52:52 - Son fils condamné.
00:52:54 - Elle comprend que son fils mange des quiches.
00:52:56 - Le poulet au curry est devenu,
00:52:58 depuis le couronnement de la reine Elisabeth,
00:53:00 un plat national en Bretagne.
00:53:02 - Oui.
00:53:04 - Bon, Audrey Berthod,
00:53:06 vous rappelle les titres du jour.
00:53:08 - Les policiers et gendarmes ont été blessés
00:53:10 sur le territoire national, dont 259 à Paris.
00:53:12 C'est ce qu'a annoncé ce matin
00:53:14 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:53:16 Autre chiffre, 540 personnes ont été interpellées en France,
00:53:18 dont 305 à Paris.
00:53:20 Le train des primeurs
00:53:22 qui relie Perpignan au marché de Rungis
00:53:24 va repartir aujourd'hui.
00:53:26 Il était à l'arrêt depuis début mars
00:53:28 à cause de la grève
00:53:30 contre la réforme des retraites.
00:53:32 Le train assure 5 trajets par semaine
00:53:34 pendant la saison des primeurs,
00:53:36 et le train est en train de partir
00:53:38 pour la fin de la saison.
00:53:40 - Les syndicats de la SNCF
00:53:42 ont lancé une grève reconductible.
00:53:44 Des roquettes ont été tirées
00:53:46 ce matin depuis la bande de Gaza
00:53:48 vers Israël.
00:53:50 Des tirs sont intervenus
00:53:52 après l'annonce de la mort en détention
00:53:54 en Israël de Kadher Adnan,
00:53:56 un haut responsable du djihad islamique,
00:53:58 en grève de la faim et symbole pour les Palestiniens.
00:54:00 L'armée israélienne a indiqué
00:54:02 que trois roquettes avaient été tirées au total,
00:54:04 et que le djihad islamique
00:54:06 a été le premier à le faire.
00:54:08 - Vous vous souvenez peut-être
00:54:10 que René Chiche est intervenu régulièrement
00:54:12 dans notre émission depuis quelques années.
00:54:14 J'ai une certaine affection pour M. Chiche.
00:54:16 D'abord, il est professeur agrégé de philosophie.
00:54:18 - Je ne vais pas l'aider.
00:54:20 - Il est professeur agrégé de philosophie.
00:54:22 Il enseigne en lycée depuis 30 ans.
00:54:24 Il est assez courageux
00:54:26 parce qu'il dit des choses
00:54:28 qu'on ne veut sans doute pas entendre,
00:54:30 notamment le niveau de ses élèves
00:54:32 d'année en année.
00:54:34 Mais au fond, il en a de la tristesse.
00:54:36 Et il est sincère,
00:54:38 il est authentique dans son engagement.
00:54:40 Et effectivement, celui qui
00:54:42 dit la vérité, parfois, il doit être exécuté.
00:54:44 Alors, bonjour M. Chiche.
00:54:46 - Bonjour Pascal.
00:54:48 - Cette fois-ci,
00:54:50 vous êtes suspendu, ce qui peut nous étonner,
00:54:52 pour des positions sur la vaccination.
00:54:54 Vous êtes suspendu trois mois
00:54:56 parce que vous avez tenu des propos
00:54:58 anti-vaccins dans l'espace public.
00:55:00 En novembre 2022, l'Education nationale
00:55:02 avait engagé une procédure disciplinaire
00:55:04 pour des propos tenus sur Twitter
00:55:06 envers des personnalités publiques sur la politique
00:55:08 sanitaire et la guerre en Ukraine.
00:55:10 Vous avez tenu des propos anti-vaccins
00:55:12 sur les réseaux sociaux, mais également dans les médias.
00:55:14 Et le conseil de discipline a considéré que la fréquence
00:55:16 des propos de M. Chiche est de nature
00:55:18 à impacter le bon fonctionnement
00:55:20 du service public. Donc vous avez été
00:55:22 suspendu pour une durée de trois mois.
00:55:24 Et les élèves, vos élèves,
00:55:26 sont privés de professeur de philosophie à deux mois
00:55:28 de l'épreuve du bac. Je trouve ça
00:55:30 assez étonnant et je voulais entendre
00:55:32 votre défense.
00:55:34 Ah non mais, un plateau
00:55:36 de télévision, c'est pas un tribunal
00:55:38 et j'ai bien l'intention de
00:55:40 garder un certain nombre d'informations
00:55:42 pour le tribunal,
00:55:44 car on va là
00:55:46 très loin, on s'attaque d'une part
00:55:48 à un professeur, effectivement,
00:55:50 mais aussi à un responsable syndical, ce que vous avez
00:55:52 oublié de préciser,
00:55:54 mais que... Vous êtes porte-parole du syndicat
00:55:56 Action et Démocratie, CFE-CGC.
00:56:00 Et membre du Conseil supérieur de l'éducation
00:56:02 depuis juin 2017.
00:56:04 Je suis vice-président de ce syndicat.
00:56:06 J'étais tête de liste
00:56:08 aux élections professionnelles
00:56:10 lorsque ce syndicat s'y est présenté.
00:56:12 Elles se sont déroulées d'ailleurs
00:56:14 en mois de décembre dernier. Et cette
00:56:16 procédure disciplinaire a été engagée
00:56:18 contre moi,
00:56:20 à partir du mois de septembre, avec donc
00:56:22 une sanction qui était
00:56:24 susceptible de me priver
00:56:26 de mon droit
00:56:28 à me présenter à cette élection.
00:56:30 Vous imaginez que le pouvoir
00:56:32 n'a pas hésité à prendre le risque
00:56:34 d'interférer d'une façon
00:56:36 scandaleuse dans le déroulement
00:56:38 d'élections professionnelles.
00:56:40 Mais qu'est-ce que vous aviez dit ? C'était quoi
00:56:42 les tweets que vous avez écrits pour être suspendu ?
00:56:44 Qu'est-ce qu'on vous reproche précisément sur les vaccins ?
00:56:46 Écoutez,
00:56:48 moi je suis lu par n'importe qui.
00:56:50 J'ai reçu
00:56:52 de la part du rectorat
00:56:54 et ensuite du ministère
00:56:56 des tonnes
00:56:58 de courriers
00:57:00 qui montrent
00:57:02 qu'ils ne comprennent même pas ce qu'ils me reprochent.
00:57:04 Ils ne comprennent même pas ce que j'écris.
00:57:06 D'ailleurs, on ne va pas
00:57:08 simplement me reprocher mes tweets.
00:57:10 On va me reprocher aussi des interventions
00:57:12 à la radio et à la télévision.
00:57:14 Je vais vous donner juste un exemple, puisque vous avez
00:57:16 cité quelques propos.
00:57:18 Lorsqu'effectivement
00:57:20 le pass vaccinal
00:57:22 a été instauré,
00:57:24 je me suis
00:57:26 exprimé là-dessus parce que
00:57:28 en tant qu'effectivement professeur,
00:57:30 j'enseigne, comme disait Descartes,
00:57:32 la philosophie, c'est l'usage de la raison
00:57:34 pour la conduite de sa vie.
00:57:36 J'enseigne donc à utiliser sa raison
00:57:38 pour se conduire.
00:57:40 Et je ne peux pas rester silencieux
00:57:42 devant un procédé
00:57:44 aussi contraire à la raison que celui
00:57:46 qui consiste à reprocher
00:57:48 ou plus exactement
00:57:50 à contraindre des gens
00:57:52 à faire ce que la loi
00:57:54 ne les contraint pas de faire.
00:57:56 Car, dans un premier temps,
00:57:58 on n'a pas du tout tenu
00:58:00 la vaccination pour quelque chose
00:58:02 d'obligatoire. Mais dans un deuxième temps,
00:58:04 on s'était forcé de contraindre
00:58:06 les personnes qui ne voulaient pas
00:58:08 se faire vacciner
00:58:10 à se faire vacciner.
00:58:12 Ça, ça apporte atteinte...
00:58:14 Au-delà, attendez...
00:58:16 Non, mais soyez synthétique,
00:58:18 parce que je vous connais René, mais faut...
00:58:20 On n'est pas dans un cours de philo,
00:58:22 je vous le dis à chaque fois,
00:58:24 donc soyez synthétique, parce qu'autrement,
00:58:26 on est perdu.
00:58:28 Au-delà de la question de la vaccination,
00:58:30 vous voyez bien que c'est la question
00:58:32 des libertés publiques qui est en jeu,
00:58:34 de même que, en ce qui me concerne,
00:58:36 et la sanction qui me frappe,
00:58:38 ne concerne pas simplement un professeur,
00:58:40 mais concerne tous les professeurs,
00:58:42 parce que ce qui est invoqué,
00:58:44 c'est la liberté d'expression. Je regrette,
00:58:46 mais je n'ai absolument jamais
00:58:48 entravé en quoi que ce soit
00:58:50 le bon fonctionnement du service public.
00:58:52 J'entends bien. Alors maintenant, vous allez porter
00:58:54 ça devant quel tribunal, René Chiche ?
00:58:56 Devant tous les tribunaux
00:58:58 possibles, parce que cette affaire,
00:59:00 figurez-vous... Mais lesquels ?
00:59:02 Eh bien, le tribunal administratif,
00:59:04 dans un premier temps. D'accord. Et décision quand ?
00:59:06 Mais... Décision quand ?
00:59:08 René, je vous assure, répondez précisément.
00:59:10 Décision quand ?
00:59:12 C'est...
00:59:14 Quand est-ce, l'audience ?
00:59:16 Eh bien, je n'en sais rien encore, monsieur. D'accord.
00:59:18 Je n'en sais rien encore, je ne peux pas vous le dire.
00:59:20 Il n'y a pas un référé qui a été fait, parce que là, vous ne pouvez plus enseigner.
00:59:22 Je sais que c'est très long. Alors, effectivement,
00:59:24 j'étudie avec mes avocats la possibilité
00:59:26 de déposer un référé, car si j'ai donné
00:59:28 cette nouvelle, si j'ai fait cette annonce maintenant,
00:59:30 c'est parce qu'aujourd'hui, normalement, c'est le jour
00:59:32 de rentrée pour moi. Je suis dans la zone B,
00:59:34 dans l'académie d'Aix-Marseille, et
00:59:36 j'aurais dû être dans mon établissement.
00:59:38 Vous ne pouvez pas, mais vous n'avez pas fait de référé,
00:59:40 donc vous êtes suspendu, et c'est le tribunal administratif
00:59:42 qui l'a donné. Pardonnez-moi,
00:59:44 je vous brutalise un peu par mes questions,
00:59:46 mais je vous connais, et je sais
00:59:48 que je veux aller aux faits. C'est ce qui
00:59:50 m'importe, et de comprendre très vite.
00:59:52 Les faits, c'est quoi ?
00:59:54 C'est que nous sommes à deux mois du baccalauréat,
00:59:56 et qu'on décide
00:59:58 de priver mes élèves
01:00:00 de leurs professeurs, en invoquant
01:00:02 des propos que j'aurais tenus,
01:00:04 et qui auraient,
01:00:06 selon cette faute de français insupportable,
01:00:08 impacté le bon fonctionnement
01:00:10 du service public.
01:00:12 Et ça devant le tribunal administratif, je ne suis pas sûr que ça tienne.
01:00:14 Mais rien ne tiendra.
01:00:16 Moi, ce qui me frappe, alors je fais une remarque,
01:00:18 je ne pose pas de questions aux preuves,
01:00:20 je fais une remarque, moi ce qui me frappe, c'est qu'il y a des professeurs,
01:00:22 j'ai fait un numéro le mois dernier,
01:00:24 je vous l'avais montré, vous en avez lu des extraits,
01:00:26 où on montre l'endoctrinement
01:00:28 fait par certains professeurs
01:00:30 sur toutes sortes de sujets, les trans,
01:00:32 l'immigration. Là, on peut être
01:00:34 totalement idéologique,
01:00:36 et ça, c'est pas grave, en revanche,
01:00:38 il y a des sujets qui sont religieux,
01:00:40 sur lesquels, c'est grave.
01:00:42 Mais ce qui se passe à l'école est très grave
01:00:44 du point de vue de l'endoctrinement.
01:00:46 Je suis fascinée par ce qui se passe.
01:00:48 Je suis à 100% d'accord avec vous, mais monsieur Chich.
01:00:50 Pascal Pau,
01:00:52 est-ce que vous permettez que j'ajoute un mot ?
01:00:54 Je vous en prie.
01:00:56 Vous me donnez 10 minutes, alors ne m'interrompez pas,
01:00:58 s'il vous plaît.
01:01:00 Bien sûr que je fais des tunnels,
01:01:02 mais je n'ai pas beaucoup de temps pour dire des choses très importantes.
01:01:04 Alors, il y a quand même un point
01:01:06 très important, qui est que
01:01:08 le genre de sanctions que je viens
01:01:10 de subir, ce sont des sanctions
01:01:12 qui sont données pour des fautes graves
01:01:14 dans l'exercice des fonctions
01:01:16 ou à l'occasion de l'exercice
01:01:18 des fonctions d'un fonctionnaire
01:01:20 en général ou d'un professeur en particulier.
01:01:22 Jamais, jamais,
01:01:24 on a aussi lourdement
01:01:26 sanctionné une liberté
01:01:28 d'expression, d'une part,
01:01:30 qui est reconnue par la Constitution,
01:01:32 par la Déclaration des droits de l'homme à tous les citoyens,
01:01:34 ça c'est un premier point, et qui
01:01:36 est absolument pas
01:01:38 contredite par le devoir de réserve,
01:01:40 d'autant plus que, dans le cas
01:01:42 de mes responsabilités syndicales, on
01:01:44 l'applique, ce devoir de réserve, ordinairement,
01:01:46 avec beaucoup plus de,
01:01:48 comment dirais-je, beaucoup plus de
01:01:50 de subtilité
01:01:52 que pour un
01:01:54 agent lambda. Donc vous voyez
01:01:56 très bien que là, ils sont
01:01:58 allés très loin. Est-ce qu'ils sont incompétents ?
01:02:00 Est-ce qu'ils sont malveillants ?
01:02:02 Est-ce que je suis aussi dangereux
01:02:04 qu'ils le prétendent ? Eh bien, ce sont
01:02:06 des questions que les tribunaux
01:02:08 vont devoir effectivement trancher.
01:02:10 Je dis les tribunaux, car j'irai
01:02:12 aussi loin qu'il le faudra,
01:02:14 l'origine de cette procédure
01:02:16 étant, à l'heure actuelle,
01:02:18 extrêmement douteuse.
01:02:20 Je ne sais pas de quelle façon
01:02:22 le rectorat
01:02:24 d'Aix-Marseille s'est saisi
01:02:26 des propos qui me sont attribués.
01:02:28 René, je ne vous interromps pas, mais si je ne vous interromps pas,
01:02:30 vous continuez jusqu'à la fin de l'émission.
01:02:32 Je vous connais.
01:02:34 Évidemment, ça mérite.
01:02:36 Je ne sais pas comment
01:02:38 vous faites en cours, mais il faut s'arrêter un moment.
01:02:40 Forcément, j'en suis désolé. Mais en revanche,
01:02:42 moi, j'ai envie de vous aider,
01:02:44 bien sûr, et de vous donner
01:02:46 cet espace pour répondre. Mais surtout,
01:02:48 là encore, quand je dis que l'espace
01:02:50 médiatique choisit ses victimes
01:02:52 ou choisit ses coupables, vous pouvez
01:02:54 être sûr que M. Chiche, vous ne le verrez nulle part.
01:02:56 Parce qu'il n'est pas
01:02:58 dans la doxa dominante. Donc un prof
01:03:00 suspendu, c'est intéressant ce qu'il vient de dire, M. Chiche.
01:03:02 Je crois qu'il a raison. D'ailleurs, jamais un prof
01:03:04 n'a été suspendu pour si peu, en gros.
01:03:06 Généralement, c'est pour fautes graves.
01:03:08 Et là, c'est juste
01:03:10 de la liberté d'expression. Il a simplement donné son avis.
01:03:12 Mais vous ne le verrez nulle part,
01:03:14 puisqu'effectivement, ça ne correspond pas
01:03:16 à ce que pensent les médias. Donc voilà.
01:03:18 Donc voilà. En tout cas, je vous remercie
01:03:20 beaucoup. On verra. On verra bien.
01:03:22 J'espère qu'on va vous donner la parole.
01:03:24 J'espère qu'on
01:03:26 entendra sur un autre média. Je
01:03:28 l'espère vraiment. Mais je
01:03:30 n'en suis pas certain. Je pense
01:03:32 qu'on a bien compris. Sauf si vous voulez ajouter
01:03:34 un dernier mot, parce que comme j'ai été
01:03:36 rude dans l'interview
01:03:38 avec vous. Mais un mot de conclusion.
01:03:40 Écoutez, non.
01:03:42 Pour l'instant, je n'ai rien à dire.
01:03:44 Parce que tout ce que j'ai dit et tout ce que je dis,
01:03:46 quand j'éprouve le besoin de le dire,
01:03:48 j'utilise Twitter pour cela, on me reproche
01:03:50 d'avoir parfois 17 millions
01:03:52 de vues sur mes tweets.
01:03:54 Bon, écoutez, c'est ça
01:03:56 en fait, le problème que je pose. C'est ça.
01:03:58 Tout simplement.
01:04:00 Est-ce qu'on est encore en République ?
01:04:02 Voilà. Je vous laisse réfléchir
01:04:04 à cela. Dans République,
01:04:06 il y a le mot
01:04:08 "public". Et soyez
01:04:10 certains que
01:04:12 vous pourrez vous exprimer sur
01:04:14 ce plateau et qu'on va
01:04:16 suivre, bien évidemment,
01:04:18 cette affaire.
01:04:20 Je salue Florian Bachelier qui m'écrit
01:04:22 "God save the quiche".
01:04:24 Florian Bachelier
01:04:26 qui était député...
01:04:28 Non, c'est drôle parce que c'est un prof de philo.
01:04:30 C'est-à-dire que c'est des élèves qui, à deux mois du
01:04:32 bac, sont privés de leur prof de philo.
01:04:34 Vous vous souvenez de votre note en philo ?
01:04:36 Non. Oui. Oui.
01:04:38 Oui. Oui. Oui.
01:04:40 Bonne.
01:04:42 Pas casuistique, ça m'a toujours
01:04:44 plu.
01:04:46 Vous vous souvenez de votre note en philo ?
01:04:48 J'avais 17,5.
01:04:50 C'est pas très bon.
01:04:52 C'était une de mes plus mauvaises notes au bac.
01:04:54 13.
01:04:56 J'ai eu 11.
01:04:58 Pareil, même note.
01:05:00 Mais je me souviens plus du sujet.
01:05:02 Moi non plus.
01:05:04 Je me souviens du sujet de l'ENA, moi, mais pas du sujet
01:05:06 de l'ENA. Ça, c'est très chic dans un idée.
01:05:08 Je me souviens du sujet de l'ENA.
01:05:10 Mais je l'ai raté !
01:05:12 Vous avez raté l'ENA ? Oui.
01:05:14 Vous étiez pas faite pour l'ENA ? Non, j'étais pas faite pour ça.
01:05:16 Je sais pas.
01:05:18 C'est pour ça qu'elle s'en souvient.
01:05:20 La préfète, elle aurait été bien.
01:05:22 C'est les femmes qu'on n'a pas vues.
01:05:24 Celles qu'on n'a pas vues.
01:05:26 Ça aurait moins rigolé dans les manifs.
01:05:28 Franchement, là, vous étiez pas faites pour ça du tout.
01:05:30 Non, pas du tout. Vous avez raison.
01:05:32 Là, vous auriez mis le feu à l'administration française.
01:05:34 Je me serais fait virer, je crois.
01:05:36 Bon.
01:05:38 Les soignants non vaccinés
01:05:40 sont...
01:05:42 Alors, il y a plutôt le Covid, je sais pas...
01:05:44 Donc, maintenant, c'est plus des
01:05:46 crapules anti-scientiste.
01:05:48 Et j'ai vu qu'on pourra rentrer
01:05:50 aux Etats-Unis ces prochains jours
01:05:52 sans vaccination.
01:05:54 Bon. C'est parti, le Covid.
01:05:56 Combien de temps ?
01:05:58 Même dans les pays où les gens
01:06:00 étaient pas vaccinés, il est parti.
01:06:02 C'est fou, hein ?
01:06:04 Il est parti.
01:06:06 Il est parti où il était vacciné.
01:06:08 Et puis, il est parti aussi dans les zones
01:06:10 où les gens étaient pas vaccinés.
01:06:12 Les soignants non vaccinés sont réintégrés.
01:06:14 Mi-mai. On va écouter Christophe Mercier,
01:06:16 par exemple. Il est éducateur. Écoutez-le.
01:06:18 J'ai hâte.
01:06:22 Si c'est le Covid, je sais que...
01:06:24 Franchement, j'ai des
01:06:26 collègues de mes... Enfin, j'ai des collègues
01:06:28 qui m'envoient des messages pour
01:06:30 me dire qu'ils sont
01:06:32 pressés que je revienne
01:06:34 parce que, voilà, je suis pas
01:06:36 remplacé et...
01:06:38 Et voilà,
01:06:40 pour eux, c'est compliqué, quoi.
01:06:42 Artophoniste que je voulais
01:06:44 vous faire écouter. Adélaïde Jorand,
01:06:46 elle va retrouver son câble.
01:06:48 Elle arrive très, très tard parce qu'il y a
01:06:50 un nombre d'autres pays qui ont réintégré
01:06:52 depuis de nombreux mois. Je crois que ça a
01:06:54 commencé novembre 2022,
01:06:56 me semble-t-il.
01:06:58 Voilà, on est le dernier pays d'Europe
01:07:00 à ne pas avoir réintégré. Quelque part,
01:07:02 j'ai envie de dire, sur le tel de la vanité.
01:07:04 On a le droit de se tromper. Il y a eu une erreur
01:07:06 de gestion dans la crise sanitaire.
01:07:08 Que cette annonce ait lieu, j'ai envie de dire,
01:07:10 c'est pas trop tôt. Et c'est vrai qu'on se pose
01:07:12 la question du délai. Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:07:14 Pourquoi ce délai-là a été
01:07:16 si long ?
01:07:18 Quand on verra ça dans dix ans, dans vingt ans,
01:07:20 je suis sûr que vous me rendrez hommage, Gérard.
01:07:22 Oui, mais c'est marrant, vous passez
01:07:24 deux témoignages, vous en passez pas dans l'autre sens.
01:07:26 Il y a beaucoup d'équipes médicales dans les hôpitaux
01:07:28 qui ne sautent pas de joie.
01:07:30 D'une part, parce qu'il reste quand même,
01:07:32 même s'il est infime, notamment pour les greffes,
01:07:34 il reste un risque. Et deuxièmement
01:07:36 et surtout, ces gens-là, pendant deux
01:07:38 ou trois ans... - Un risque de quoi ?
01:07:40 - Encore, parce que même si...
01:07:42 - Vous faites partie des dernières personnes à protéger.
01:07:44 - Excusez-moi, je ne suis pas professeur de médecine,
01:07:46 j'ai lu ce qu'on dit de certains professeurs
01:07:48 de médecine. Et deuxièmement et surtout,
01:07:50 vous avez des équipes médicales...
01:07:52 - Mais vous êtes fascinant quand même.
01:07:54 - Non. - On vous explique que ça ne protège
01:07:56 pas de la transmission, pas du tout.
01:07:58 - Justement, c'est pour ça.
01:08:00 - Quand vous faites de la grève, quand vous faites de l'inus,
01:08:02 il y a quand même davantage de risques.
01:08:04 - Non. - Je vous renvoie.
01:08:06 - Mais vous avez toujours
01:08:08 compris. - Je vous renvoie à certains professeurs
01:08:10 qui se trompent peut-être,
01:08:12 mais je vous renvoie à eux. Deuxièmement,
01:08:14 il y a toutes les équipes...
01:08:16 Deuxièmement, il y a toutes les équipes médicales
01:08:18 qui, pendant les vagues de Covid,
01:08:20 elles étaient au travail,
01:08:22 elles ont pris des risques, et qui maintenant
01:08:24 vont arriver... - Parce que les autres qui se sont
01:08:26 retrouvés sont en rond, sans aucun droit.
01:08:28 - Mais ils n'étaient pas...
01:08:30 - Je vous dis, Charles III...
01:08:32 - Il est incroyable.
01:08:34 - Il est vacciné, Charles III ?
01:08:36 Il est vacciné ou pas, Charles III ?
01:08:38 - Je ne suis pas dans son intimité
01:08:40 quotidienne, sûrement. - Bon, vous l'aimez bien,
01:08:42 c'est vrai ? - Oui.
01:08:44 - Vous l'aimez bien. - J'ai été le seul journaliste
01:08:46 qui l'ait reçu il y a 40 ans à Buckingham Palace,
01:08:48 et c'est passé un moment formidable
01:08:50 avec lui, avec beaucoup d'humour,
01:08:52 d'autant que le photographe
01:08:54 qui m'accompagnait et moi, nous avons eu
01:08:56 des problèmes techniques épouvantables,
01:08:58 mais il a su recevoir
01:09:00 et interpréter avec gentillesse.
01:09:02 - Il y a quelque chose que je n'ai pas compris.
01:09:04 Lui est couronné,
01:09:06 mais elle aussi, je pose la question
01:09:08 quasiment tous les jours. - Elle sera couronnée.
01:09:10 - On va lui mettre une petite couronne sur la tête.
01:09:12 - Oui. - Mais pourquoi elle est couronnée ?
01:09:14 - C'est une tradition, comme ça a été
01:09:16 fait pour la... - Mais le prince Philippe,
01:09:18 il n'avait pas été couronné en 53.
01:09:20 - Non, la reine n'avait pas voulu, ou il ne voulait pas,
01:09:22 c'était une question différente.
01:09:24 - Donc elle sera reine ?
01:09:26 - Elle sera reine aussi,
01:09:28 mais sans les pouvoirs politiques
01:09:30 dynastiques complets.
01:09:32 Voilà, oui, ce n'est pas
01:09:34 original, ça s'est déjà fait
01:09:36 du temps de la reine-mère Elisabeth,
01:09:38 la célèbre Queen Mum.
01:09:40 Oui, bien sûr.
01:09:42 - Ah non, mais c'est...
01:09:44 - La reine Marie aussi. - Donc on va lui mettre
01:09:46 quelque chose sur... - Oui, elle va porter
01:09:48 une couronne superbe, celle de la reine Marie,
01:09:50 qui était la grand-mère de Charles,
01:09:52 moins
01:09:54 un joyau qui fait polémique,
01:09:56 dont on a beaucoup parlé,
01:09:58 mais tout ça est dans
01:10:00 une tradition exceptionnelle,
01:10:02 parce que, si vous voulez,
01:10:04 pourquoi est-ce que ce
01:10:06 sacre et ce couronnement sont
01:10:08 tellement
01:10:10 attendus, regardés, commentés,
01:10:12 observés ? Parce que toutes les monarchies
01:10:14 qui existent aujourd'hui n'ont pas
01:10:16 du tout ce protocole,
01:10:18 ce système, ce sont des monarchies
01:10:20 essentiellement parlementaires, ça ne veut pas dire
01:10:22 que la religion en est absente.
01:10:24 Vous avez, dans les monarchies du Nord,
01:10:26 vous avez des références à l'Église
01:10:28 qui sont très importantes, etc.
01:10:30 Mais ça n'est pas la tradition.
01:10:32 Aujourd'hui, il n'y a qu'un sacre
01:10:34 et un vrai couronnement. - En tout cas,
01:10:36 vous l'aimez bien, Charles, mais c'est un drôle
01:10:38 d'hypocrite, quand même. - Non.
01:10:40 - Il a joué double jeu, parce qu'il se marie
01:10:42 avec Diana et il maintenait la liaison
01:10:44 avec Camilla Parker-Bowles. - Non, pas du tout.
01:10:46 Non, la liaison n'était pas du tout maintenue,
01:10:48 ça, c'est faux. Et je vous conseille
01:10:50 un bon livre sur la question.
01:10:52 Je raconte tout ce qui n'a pas été raconté,
01:10:54 parce que jusqu'à présent,
01:10:56 Pascal, nous n'avions que la version
01:10:58 de Diana qui n'a cessé de se plaindre
01:11:00 et organiser... - Vous ne l'aimez pas du tout.
01:11:02 Vous avez deux têtes de Turcs, Mégane
01:11:04 et Diana. Je me demande si vous n'êtes pas un peu
01:11:06 misotérique. - Non, pas du tout. Moi, je raconte
01:11:08 ce que j'ai vu comme journaliste et ce que
01:11:10 j'ai constaté comme historien.
01:11:12 Elle n'a pas arrêté de se plaindre,
01:11:14 de dénigrer Charles,
01:11:16 ce qu'il n'a jamais fait.
01:11:18 Jamais. Il n'a jamais...
01:11:20 - Oui, mais parce qu'il a traité mal, peut-être.
01:11:22 - Non, non, non. La liaison était...
01:11:24 - Il l'a traité mal. - La liaison avec Camilla était finie.
01:11:26 Il n'y a eu aucune liaison pendant... En revanche,
01:11:28 Diana ne s'est pas privée
01:11:30 de ses aventures
01:11:32 avec tous les gens
01:11:34 qu'on connaît, un garde du corps
01:11:36 bien nommé. - Vous dites quand même
01:11:38 dans votre livre que Diana était folle.
01:11:40 Le 5 novembre 1981, par une annonce officielle,
01:11:42 on apprend que la princesse de Galles est enceinte. C'était la nouvelle
01:11:44 que tout le monde attendait, mais le moral de Diana n'est pas au beau fixe.
01:11:46 Lors du séjour de fin d'année de la famille royale
01:11:48 à Sandringham, la princesse se jette
01:11:50 dans un escalier à la stupéfaction
01:11:52 de la reine, qui a décidément
01:11:54 beaucoup de mal à comprendre sa belle-fille.
01:11:56 On comprend, mais c'est...
01:11:58 Plus tard, on apprendra qu'elle avait fait la même chose à Haltorp
01:12:00 lorsqu'elle était adolescente.
01:12:02 Cette tentative de suicide est en réalité un appel au secours.
01:12:04 Elle se croit rejetée par la famille royale, mais elle se trompe.
01:12:06 Elle a surtout le plus grand mal à accepter
01:12:08 les codes des Windsors. Heureusement, ce fâcheux épisode
01:12:10 n'aura pas de conséquences sur sa grossesse.
01:12:12 - Franchement, moi, je ne suis pas dans cette famille,
01:12:14 mais ils ont du mal quand même
01:12:16 à accepter l'extérieur.
01:12:18 Quand t'es méga, quand t'es Diana...
01:12:20 - Non, pas du tout. C'est elle... Pardon, parce que c'est elle
01:12:22 qui a du mal à accepter les codes quand on entre
01:12:24 dans une famille de ce genre. Il y a tout de même
01:12:26 un certain nombre de choses... - Ah, tu dois te taire
01:12:28 et être une petite... - Non, pas du tout.
01:12:30 Mais pas faire n'importe quoi. On a toujours eu
01:12:32 uniquement la version de Diana.
01:12:34 La raison de mon livre, c'est d'apporter
01:12:36 le contrepoint, de montrer,
01:12:38 de raconter qu'à partir du moment
01:12:40 où il a épousé Diana, il savait
01:12:42 très bien que c'était un mariage
01:12:44 qui ne serait pas heureux. Il le savait
01:12:46 tous les deux. On sait très bien.
01:12:48 - Diana, elle y a cru. - Il y avait
01:12:50 la façade, mais on savait très bien
01:12:52 que c'était pas... - Elle y a cru, Diana.
01:12:54 Elle y a cru. Elle croyait.
01:12:56 Elle croyait, Diana. - Non, pardonnez-moi.
01:12:58 C'est un combat perdu d'avance.
01:13:00 Il préfère la légende à la réalité.
01:13:02 - Diana veut. - Il veut la légende.
01:13:04 - Je vous conseille... - Diana a cœur.
01:13:06 - Je vous conseille de lire mon livre.
01:13:08 - Voilà, elle a été... - Je vous conseille
01:13:10 de lire mon livre. - Mais je vais le lire.
01:13:12 Diana veut toujours se présenter comme une victime.
01:13:14 Or, une nouvelle liaison de la princesse de Galles
01:13:16 avec le capitaine de l'équipe d'Angleterre de rugby,
01:13:18 Will Carling. - Mais oui, elle est délaissée, cette femme.
01:13:20 Donc elle regarde ailleurs. - Non, non, non.
01:13:22 Elle ne voulait... - Pardonnez-moi.
01:13:24 - Pascal, Pascal. - Celui-ci...
01:13:26 - Une seconde, Pascal. - C'était un très bon rugby-match.
01:13:28 - Elle a entretenu
01:13:30 une liaison malsaine avec
01:13:32 la presse, avec les médias.
01:13:34 Des relations absolument
01:13:36 sulfureuses, en disant aux photographes
01:13:38 "Venez, je serai devant tel magasin,
01:13:40 vous serez tout seul pour la photo." Le photographe
01:13:42 arrivait, il y avait 50 confrères.
01:13:44 - Mais c'était sa manière d'osbâtre.
01:13:46 - Elle n'existait que médiatiquement.
01:13:48 - C'était sa manière de... - Non, mais c'est
01:13:50 catastrophique, je suis désolé. - C'était un appel
01:13:52 au secours, genre d'une femme oubliée.
01:13:54 - Oui, peut-être, mais alors le remède
01:13:56 était pire que le mal. - Eh ben, elle aurait...
01:13:58 Parce qu'on ne divorce pas chez les Windsor.
01:14:00 Elle aurait dû partir avec ses enfants sous le bras.
01:14:02 Voilà ce qu'elle aurait dû faire. Mais évidemment,
01:14:04 c'est compliqué. - Elle ne l'a pas fait. - Non.
01:14:06 - Évidemment, Camille a appelé Charles au téléphone,
01:14:08 elle a repris de leur relation. C'est Camilla,
01:14:10 elle, elle n'a pas lâché l'affaire. Comme autrefois,
01:14:12 ils ont repris leur longue conversation,
01:14:14 il l'a invitée parfois à Highgrove, quand il y était
01:14:16 seul, on ne sait rien de leur retrouvaille.
01:14:18 Le prince a enfin pu dire à Camille tout ce qu'il
01:14:20 avait sur le cœur, elle a su le réconforter,
01:14:22 elle lui a fait du bien. Je ne sais ce que
01:14:24 cette phrase veut dire. Et puis, sans doute, la passion
01:14:26 qu'ils avaient ressentie l'un pour l'autre et
01:14:28 à laquelle ils avaient dû renoncer s'était imposée à nouveau.
01:14:30 Tout cela dans la plus grande discrétion,
01:14:32 à part quelques amis très proches et peut-être
01:14:34 aussi, comme le dit Andrew, le mari de Camilla,
01:14:36 personne... Ah oui, le mari de Camilla,
01:14:38 il était d'accord.
01:14:40 Personne n'a rien su de la reprise de leur liaison.
01:14:42 Ça, c'est en quelle année ? - Oui, mais c'est pas...
01:14:44 Il n'y a pas eu de liaison vraiment...
01:14:46 - Oui, mais quand est-ce que, quand elle appelle
01:14:48 au téléphone... - ... les années 90,
01:14:50 vous avez tout, tout, tout... - Vous n'avez rien sur de vous.
01:14:52 - Tout, tout, tout. - Le temps de Gates,
01:14:54 le coup de fuite entre... - Oui, absolument.
01:14:56 - Entre les deux, il lui dit, je voudrais être dans ton pantalon.
01:14:58 - Oui, oui, absolument.
01:15:00 Pire, oui, nous sommes d'accord, mais...
01:15:02 - On n'a aucune...
01:15:04 On n'a aucune preuve réelle
01:15:06 de la liaison.
01:15:08 En revanche, nous avons toutes les preuves
01:15:10 des liaisons
01:15:12 et du débordement de comportements
01:15:14 insensés de Diana.
01:15:16 - Elle est morte, la pauvre.
01:15:18 - Oui, elle est morte. - Vous êtes incroyable.
01:15:20 - C'est pas parce qu'elle est morte
01:15:22 qu'elle est devenue une sainte.
01:15:24 - Ce qui est incroyable, c'est qu'il y a 3 mois,
01:15:26 au moment de la mort de Lara, il a été pénétré par le rituel
01:15:28 de sacré, et là, on est en plan.
01:15:30 - Et le chef de l'église anglicane...
01:15:32 - Il y a quelqu'un qui me dit, alors moi, j'ai jamais entendu ça,
01:15:34 pourquoi ne parlez-vous pas de l'homosexualité de Charles ?
01:15:36 Elle a été étalée dans tous les journaux anglais, c'est vrai ?
01:15:38 - Non. - Oui, c'est un anglais.
01:15:40 - Non, mais ça, c'est...
01:15:42 - Je retire ce que vient de dire M.... - Pascal.
01:15:44 - Non, mais vous ne pouvez pas comprendre,
01:15:46 les Anglais. - Non, mais attendez.
01:15:48 Je retire, c'est de l'humour, c'est du bon degré.
01:15:50 - Non, non, non, Pascal. - La couronne britannique
01:15:52 nous en prie. - Si vous voulez que je pars, je pars,
01:15:54 parce que je ne peux pas parler ici.
01:15:56 - Vous avez raison. - Je ne suis pas un historien,
01:15:58 je ne me base pas sur des ragots,
01:16:00 ou des supposés,
01:16:02 ce que je raconte,
01:16:04 et avérés historiquement.
01:16:06 Voilà.
01:16:08 - Et vous croyez qu'il n'est pas homosexuel ?
01:16:10 - Grotesque.
01:16:12 - Oui, mais c'est des journaux, bien sûr,
01:16:14 c'est des journaux anglais qui...
01:16:16 - Oui, non, mais...
01:16:18 - Je vais poser une question à Jean Descartes,
01:16:20 c'est sur le couronnement samedi,
01:16:22 parce que c'est le chef de l'église anglicane,
01:16:24 et c'est un journé. - Absolument.
01:16:26 - Alors, comme le pays n'est plus anglican,
01:16:28 puisque Londres et Birmingham sont peuplés essentiellement
01:16:30 de gens qui ne se définissent
01:16:32 comme non-chrétiens désormais, comme athées,
01:16:34 ou alors comme musulmans,
01:16:36 ou alors comme hindous,
01:16:38 est-ce qu'ils vont faire la place, justement,
01:16:40 dans ce sacre, dans notre religion importée ?
01:16:42 - C'est quand même la tradition, si vous voulez.
01:16:44 Le fait que la cérémonie ait lieu à Westminster
01:16:46 explique très bien le respect d'une tradition.
01:16:48 C'est à peu près
01:16:50 1 000 ans d'histoire,
01:16:52 des dizaines et des dizaines
01:16:54 de souverains britanniques qui ont été couronnés.
01:16:56 On démarre avec pratiquement
01:16:58 Guillaume le Conquérant,
01:17:00 donc on ne va pas tout bousculer.
01:17:02 Charles a suffisamment évolué lui-même
01:17:04 par ses prises de position
01:17:06 très courageuses et audacieuses
01:17:08 sur l'environnement, on le sait.
01:17:10 Il a créé une ville, Pornbury,
01:17:12 sur laquelle, par exemple,
01:17:14 un détail, la cérémonie sera
01:17:16 accompagnée musicalement par l'orchestre
01:17:18 dirigé par John Elliot Gardiner,
01:17:20 qui est un maestro immense.
01:17:22 Ils sont tous les deux des grands copains.
01:17:24 Ils ont acheté des vaches ensemble,
01:17:26 ils plantent des arbres ensemble.
01:17:28 Donc on est dans un domaine
01:17:30 beaucoup plus visionnaire.
01:17:32 C'est le mélange, Charles,
01:17:34 le mélange de la tradition et de l'avenir.
01:17:36 - Mais vous l'aimez vraiment beaucoup.
01:17:38 - Je le constate. - Vous avez le droit de l'aimer.
01:17:40 - Oui. - J'ai toujours vu...
01:17:42 - En tout cas, vous ne l'aimez pas, vous.
01:17:44 - Mais moi, je l'aime beaucoup.
01:17:46 - Elle balbutie.
01:17:48 - Je ne sais pas si je l'aime beaucoup ou pas.
01:17:50 Je n'ai pas d'avis sur Charles.
01:17:52 Voyez le sujet de "Sommeil à la midi"
01:17:54 qui nous explique
01:17:56 les préparations de ce couronnement.
01:17:58 - Henri VIII,
01:18:02 Victoria, sa défunte mère Elisabeth II
01:18:04 et ce samedi 6 mai,
01:18:06 c'est Charles III qui prendra place
01:18:08 sur ce trône.
01:18:10 Fabriqué il y a plus de 700 ans à partir de bois de chêne,
01:18:12 les restaurations du trône
01:18:14 de Saint-Edouard sont presque terminées
01:18:16 pour le grand jour.
01:18:18 Pour le début de la cérémonie
01:18:20 et le couronnement de Camilla,
01:18:22 le roi et son épouse ont choisi
01:18:24 d'utiliser les "chairs of estate".
01:18:26 Fabriqués en 53, sculptés dans du bois
01:18:28 de hêtre et dorés dans le style XVIIe siècle,
01:18:30 les restaurateurs du Royal Collection Trust
01:18:32 sont à pied d'oeuvre
01:18:34 pour les adapter au couple royal.
01:18:36 De nouveaux damas sont été tissés,
01:18:38 les chiffres du roi ont été brodés
01:18:40 à la main pour remplacer
01:18:42 ceux de la reine Elisabeth et du prince Philippe.
01:18:44 Les velours des trône-chairs
01:18:46 font aussi peau neuve pour pouvoir
01:18:48 être utilisés durant l'intronisation.
01:18:50 De style XVIIe et inspirés
01:18:52 des tabourets Tudor, ils ont été
01:18:54 entièrement retapissés
01:18:56 et les armoiries de la reine brodées à la main
01:18:58 y ont été ajoutées.
01:19:00 Enfin, une centaine de chaises de congrégation
01:19:02 ont spécialement été fabriquées pour l'occasion
01:19:04 et après le couronnement,
01:19:06 conformément à la volonté du roi Charles
01:19:08 et de la reine, elles seront vendues
01:19:10 aux enchères et les bénéfices seront
01:19:12 versés à des œuvres caritatives.
01:19:14 - Jean Descartes, Harry sera là ?
01:19:16 - Apparemment.
01:19:18 - Oui, mais
01:19:20 Gade non ?
01:19:22 - Non, mais c'est sa décision.
01:19:24 Vous savez, Harry,
01:19:26 dans le fond, ce n'est pas le suppléant,
01:19:28 maintenant c'est le suppliant, il n'arrête pas de se plaindre.
01:19:30 Et il a commis
01:19:32 une très grave faute, je dirais,
01:19:34 d'un point de vue médical. Lorsqu'on
01:19:36 consulte un psychanalyste,
01:19:38 voire un psychiatre, on n'étale
01:19:40 pas le résultat de la consultation
01:19:42 dans le monde entier. Ça, c'était
01:19:44 dramatique, je pense.
01:19:46 - Donc vous ne l'aimez pas trop non plus ?
01:19:48 - Non, mais je veux dire, il n'a pas arrêté
01:19:50 de se plaindre et il est avec
01:19:52 quelqu'un qui n'arrête pas de se plaindre
01:19:54 aussi. Meghan a
01:19:56 une influence sur lui. Je vous rappelle
01:19:58 qu'ils sont partis en plein pandémie
01:20:00 sans prévenir la reine, alors que le prince
01:20:02 Philippe était déjà malade. Ils sont partis
01:20:04 en exil aux Etats-Unis
01:20:06 et les enfants,
01:20:08 appelés la fille Lily, Bête, Diana,
01:20:10 ce n'est pas le meilleur service qu'on
01:20:12 rende à cette petite fille. Et c'est la
01:20:14 première fois qu'un
01:20:16 petit enfant d'un souverain britannique
01:20:18 régnant ne naissait pas au territoire britannique.
01:20:20 - Je comprends votre
01:20:22 colère. - Non, moi je raconte.
01:20:24 - Là, c'est pas bien. - Je constate.
01:20:26 - Je comprends. Mais
01:20:28 alors, est-ce qu'Andrew sera là ?
01:20:30 - A priori,
01:20:32 mais je n'ai pas de confirmation.
01:20:34 - Oh, il est quand même... - Oui, difficile, absolument.
01:20:36 - Ah, parce qu'on ne sait pas...
01:20:38 - Non,
01:20:40 le secret de ce genre
01:20:42 de décision
01:20:44 est respecté.
01:20:46 - Et parmi les personnalités, est-ce que
01:20:48 le président de la République est...
01:20:50 - Je pense que le couple présidentiel
01:20:52 part pour Londres, oui, c'est tout à fait
01:20:54 normal. - Le monde entier va être là-bas.
01:20:56 - Il y a une tradition... - De Gaulle était...
01:20:58 Non, pas De Gaulle en 50 ans. C'était qui,
01:21:00 René Cotillard en 50 ans ? - Bien sûr, non.
01:21:02 En 1947, la princesse
01:21:04 héritière Elisabeth fait un premier
01:21:06 voyage en France.
01:21:08 Elle adorait la France, elle avait des chevaux
01:21:10 en France, elle parlait un français parfait
01:21:12 qu'elle avait appris par une institutrice belge.
01:21:14 Et en 1900,
01:21:16 après une fois qu'elle est reine,
01:21:18 elle va venir en 1957
01:21:20 en France, reçue... Ça a été le dernier
01:21:22 chef d'Etat reçu avec une salve de
01:21:24 100 coups de canon aux Invalides.
01:21:26 Et il y a eu une croisière
01:21:28 sur la Seine qui est restée légendaire.
01:21:30 Donc c'est une tradition, si vous voulez.
01:21:32 C'est malheureux qu'à cause
01:21:34 des événements en France,
01:21:36 Charles et Camilla n'aient pas... - Alors je rappelle
01:21:38 votre bouquin, évidemment, "Charles, Camilla et Diana,
01:21:40 amour et tragédie chez les Windsor".
01:21:42 Et puis alors, c'est une information qui m'a surpris, mais
01:21:44 c'est Léon Zitrone qui va commenter...
01:21:46 - Oui, non mais c'est un livre qui va
01:21:48 apprendre beaucoup de choses, je pense, aux gens.
01:21:50 Parce que jusqu'à présent,
01:21:52 on n'avait pas le point de vue
01:21:54 ouvert, si vous le savez,
01:21:56 que les plaintes de Diana.
01:21:58 - Alors, à l'instant même, Lady Diana
01:22:00 est en train d'entrer dans la cathédrale.
01:22:02 - Oui, mais regardez comme elle est. Elle est en dessous,
01:22:04 en train de regarder ce qui se passe. - Elle a l'air méchante.
01:22:06 Sur la photo que vous avez... - Sournoise.
01:22:08 - Oh, perfide.
01:22:10 - Jean, je vous taquine un peu,
01:22:12 j'espère que vous ne m'en voulez pas. - Pas du tout.
01:22:14 - Bon. - Je suis venu pour ça.
01:22:16 - Audrey Bertheau,
01:22:18 qui est un peu notre princesse
01:22:20 ce matin, et
01:22:22 nous rappelle les titres.
01:22:24 - Elisabeth Borne juge
01:22:28 l'inacceptable scène de violence
01:22:30 en marge des défilés du 1er mai.
01:22:32 C'est ce que la première ministre a dit
01:22:34 hier sur Twitter, en précisant
01:22:36 "apporter son soutien aux forces
01:22:38 de l'ordre". Près de 800 000
01:22:40 personnes, selon la police, ont défilé
01:22:42 hier dans toute la France.
01:22:44 L'inflation continue de peser dans le budget
01:22:46 des étudiants pour l'année
01:22:48 universitaire prochaine. La contribution vie étudiante
01:22:50 et de campus va augmenter
01:22:52 de 5,2% et atteindre le cap
01:22:54 symbolique des 100 euros, une hausse
01:22:56 que dénonce le principal syndicat des étudiants
01:22:58 en France. Enfin,
01:23:00 le Met Gala à New York s'était
01:23:02 cette nuit. Ce gala annuel de
01:23:04 collecte de fonds a rendu hommage à
01:23:06 Karl Lagerfeld. Des stars de la mode, du
01:23:08 cinéma ou de la musique étaient réunies.
01:23:10 Certains, vous l'avez vu, étaient déguisés en Choupette,
01:23:12 le célèbre chat du couturier.
01:23:14 La star du tennis,
01:23:16 Serena Williams, est aussi apparue
01:23:18 enceinte de son second enfant. La place
01:23:20 pour cet événement est d'environ, je le rappelle,
01:23:22 50 000 dollars.
01:23:24 - On revoit Choupette quand même, parce que
01:23:26 le petit chat, c'était...
01:23:28 - J'arrête l'héto. - Je crois que c'est Choupette qui a hérité en plus
01:23:30 de tout... - Il y a huit
01:23:32 héritiers, il me semble. - Mais on a le droit
01:23:34 de faire hériter... - De non-Choupette. - Mais on a le droit de...
01:23:36 - Même huit héritiers, on peut dire. - Huit héritiers.
01:23:38 - On peut transmettre bien
01:23:40 à un chat ? - Tout à fait. - Regardez !
01:23:42 - C'est incroyable comme...
01:23:44 On peut transmettre à un chat, bien sûr.
01:23:46 - Ah bon ? Bah écoutez, ça me paraît étrange quand même.
01:23:48 - Dernière chose que je voulais,
01:23:50 d'abord, vraiment, c'est toujours un plaisir d'avoir
01:23:52 Jean Descartes sur ce plateau, Charles, Camilla et Diana,
01:23:54 c'est aux éditions Perrin, et vraiment,
01:23:56 la qualité de cet éditeur
01:23:58 Perrin n'est plus à montrer.
01:24:00 Simplement, voyons des images
01:24:02 de cette fameuse quiche.
01:24:04 Parce que moi, c'est de l'eau baousse.
01:24:06 - C'est enchantant. - Franchement, je trouve que j'ai...
01:24:08 - Et ça remet pas la quiche ! - Ah, je m'en remets pas !
01:24:10 - Ça remet pas la quiche ! - Je m'en remets pas la quiche !
01:24:12 - C'est pas recommandé au petit déjeuner. - Oh non,
01:24:14 mais écoutez, alors c'est une quiche au pistil en plus.
01:24:16 - Mais il y aura que ça ? - Bah non,
01:24:18 pas que ça.
01:24:20 - Mais c'est un signe, et ça montre...
01:24:22 - Un signe ? - Oui, c'est un signe.
01:24:24 - Un signe que l'Angleterre n'est pas la France.
01:24:26 - Non mais...
01:24:28 Comment dire ? On le voit ou pas,
01:24:30 les images ? Parce que regardez, alors,
01:24:32 déjà, ça donne pas envie,
01:24:34 je peux vous dire, mais regardez !
01:24:36 - Depuis quand la clim' rit ? - Mais parce qu'ils sont
01:24:38 en train de fabriquer des quiches,
01:24:40 là, on est dans les cuisines quasiment
01:24:42 royales, et on prépare,
01:24:44 on teste, on goûte...
01:24:46 - C'est énormidable, la Lorraine peut être fière !
01:24:48 - Oui, oui !
01:24:50 - Une quiche aux épinards !
01:24:52 - Dans une quiche Lorraine, il y a des lardons !
01:24:54 - C'est pas du tout
01:24:56 une quiche Lorraine, c'est pas ça la quiche Lorraine.
01:24:58 - C'est végétarienne, ouais. - Mais y'a pas de lardons !
01:25:00 - Mais y'a du fromage ! - Excuse-moi, y'a...
01:25:02 - C'est comme un progrès par rapport à la cuisine
01:25:04 britannique habituelle !
01:25:06 - Vous connaissez le mot de Jacques Chirac ? - Arrêtons d'être
01:25:08 chauvins, parce qu'il y a des merveilleux restaurants
01:25:10 à Londres... - Parait-il que Jacques Chirac
01:25:12 aurait dit "Lorsqu'on va en Angleterre,
01:25:14 lorsqu'on vous sert quelque chose
01:25:16 à table, quand vous le voyez,
01:25:18 vous pensez que c'est de la merde, mais quand vous le mangez,
01:25:20 vous le savez."
01:25:22 - Bon,
01:25:24 parait-il qu'il aurait dit ça, mais bon...
01:25:26 - Vous regrettez que ça n'en soit pas !
01:25:28 - Ah oui, vous regrettez que ça n'en soit pas !
01:25:30 - C'est une déceventerie de la guerre de 14 !
01:25:32 - C'est plus fort encore, vous avez parfaitement...
01:25:34 Bon, Jean ! - Oui, Pascal ?
01:25:36 - Dites-nous ce que vous pensez
01:25:38 de cette... En quoi cette cérémonie
01:25:40 est-elle décisive, importante
01:25:42 pour les Anglais ? - Non, mais elle est d'abord
01:25:44 unique au monde, dans son genre,
01:25:46 dans sa constitution,
01:25:48 le rôle sacré,
01:25:50 le rôle spectaculaire. Je redis bien
01:25:52 Westminster, ça n'est pas
01:25:54 n'importe quoi. Il faut redire aux
01:25:56 Français, notamment, que Westminster n'est pas
01:25:58 seulement une abbaye, c'est aussi
01:26:00 un endroit comme le Panthéon, où sont
01:26:02 impérés des gloires
01:26:04 littéraires, scientifiques,
01:26:06 artistiques. Lawrence Oliver,
01:26:08 Newton, Charles Dickens,
01:26:10 par exemple. Il y a aussi, à l'intérieur
01:26:12 de Westminster, la tombe du soldat inconnu,
01:26:14 un soldat britannique
01:26:16 mort pendant la
01:26:18 bataille de la Somme pour la France
01:26:20 en 1916. Donc,
01:26:22 c'est plus tout.
01:26:24 Un certain nombre de monarques britanniques,
01:26:26 à travers les siècles, c'est absolument
01:26:28 fascinant, cet endroit.
01:26:30 Qui n'a pas visité Westminster
01:26:32 aura l'occasion de voir quelque chose
01:26:34 d'extraordinaire. - Et on regardera, parce qu'on sera scotché, comme toujours,
01:26:36 avec les fastes britanniques, comme on avait été
01:26:38 particulièrement intéressé
01:26:40 avec ce qui s'était passé
01:26:42 au mois de septembre, avec les obsèques
01:26:44 de la reine, cet Occident qui parle
01:26:46 au monde. C'est terminé. Je vous remercie
01:26:48 grandement. - Non, mais la puissance
01:26:50 de la tradition fait qu'ils peuvent avoir un Premier ministre
01:26:52 hindouiste et un Premier ministre écossais
01:26:54 islamiste sans perdre complètement la tête.
01:26:56 - Non, mais
01:26:58 c'est un des paradoxes
01:27:00 de ce pays,
01:27:02 de ce grand pays. - Non, c'est pas un paradoxe,
01:27:04 c'est une spécialité.
01:27:06 - Antoine Garchette était à la réalisation,
01:27:08 merci à Alice qui était à la vision, merci à Timur
01:27:10 qui était au son, Marine Lanson, Florian Doré.
01:27:12 Toutes les émissions, ce soir, trouvées sur
01:27:14 cnews.fr. Et puis un petit merci, un coucou
01:27:16 à Eliott Leval qui avait gardé la maison hier
01:27:18 matin et soir. Jean-Marc Morandini
01:27:20 dans une seconde et on se retrouve ce soir.
01:27:22 Merci à tous !