L’agence de notation financière internationale Fitch a abaissé vendredi soir la note de la France à “AA-”, prévoyant une “hausse modeste de la dette publique/PIB”, notamment au regard des mouvements sociaux récents autour de la réforme des retraites. Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a réagi dans la foulée, ce samedi matin, en affirmant que “nous continuerons à faire passer des réformes structurantes pour le pays".
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00:00 En fait, les États, c'est comme tous les gens qui empruntent,
00:04 ils sont notés sur la qualité de leur dette.
00:06 Et pour les pays, ce sont des agences comme Moody's, Standard & Poor's et Donkfitz
00:12 qui font, après une analyse extrêmement poussée, une note qui va servir de point de référence
00:18 à tous les gens qui veulent éventuellement acheter nos bons du trésor,
00:21 c'est-à-dire financer notre dette.
00:24 On peut parler de ce qu'on entend souvent, cette expression,
00:26 le déclassement de la France. Est-ce que c'est un symbole selon vous ?
00:29 En tout cas, la France n'est pas complètement parmi les pays en queue de classe,
00:32 mais elle n'est plus dans le peloton et elle s'éloigne en particulier de l'Allemagne,
00:35 qui est toujours un pays à triple A.
00:38 Ce qui est un peu gênant dans la mesure où on a la même monnaie,
00:41 c'est ennuyeux parce que c'est plus qu'un symbole lourd,
00:44 c'est aussi quelque chose qui peut avoir une traduction dans le coût de la dette.
00:48 Le service de la dette cette année sera entre 40 et 50 milliards,
00:53 c'est ce que nous coûte le fait d'avoir la dette en taux d'intérêt.
00:55 C'est quasiment le budget de l'éducation nationale.
00:57 Il est tout à fait possible, et beaucoup de gens prévoient,
01:00 que le coût de la dette, ce soit le premier poste de dépense de l'État d'ici à 4-5 ans.