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Transcription
00:00 – Est-ce que vous pouvez comprendre que ça a pu choquer ?
00:02 Ce matin, la Première Ministre Elisabeth Borne a expliqué à la télévision
00:06 qu'elle vous a dit que c'était inapproprié, surtout au vu de la période.
00:09 – Mais d'abord, moi, la Première Ministre, c'est ma Première Ministre,
00:12 je suis rattachée à elle, c'est la chef du gouvernement,
00:15 c'est aussi la chef de la majorité, donc par définition, je suis d'accord avec elle,
00:20 y compris quand elle me recadre pour reprendre ces propos-là.
00:23 Elle a tout à fait raison de me dire cela ce matin,
00:26 parce que c'est la vérité, elle m'a effectivement téléphonée
00:28 pour me dire qu'elle considérait que dans la période de tensions sociales
00:31 que le pays traverse, ce n'était pas approprié de faire la couverture de Playboy,
00:36 elle me l'a dit, et ensuite elle m'a aussi dit,
00:39 "maintenant, reparlons des sujets de fond".
00:41 – Certains de vos collègues, certains de ministres,
00:44 notamment, je pense à Isabelle Rohm, la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes,
00:48 qui a déclaré "défendre les femmes dans Playboy,
00:50 c'est comme défendre l'antisémitisme dans Riveroll".
00:54 Vous lui auriez envoyé un message virulent,
00:57 vous l'auriez qualifié de "sac à main", c'est vrai ?
00:59 – C'est absolument faux, non, c'est totalement faux,
01:01 d'ailleurs je l'ai dit à la publication de presse qui a écrit cela,
01:05 c'est inventé, c'est ubuesque, vous vous rendez compte quand même
01:08 que je suis obligée de démentir,
01:09 je n'ai pas traité quelqu'un d'être un sac à main,
01:11 c'est absolument pas vrai, ce n'est pas du tout mes propos.
01:14 En revanche, ce qui est vrai, c'est qu'on a eu une discussion,
01:16 puisque moi j'aime, je suis corse, comme vous savez,
01:18 j'aime quand on se parle les yeux dans les yeux,
01:20 si vous voulez, je trouve qu'on en est à un niveau du débat public
01:22 quand on invente des phrases dans des messages entre ministres,
01:26 c'est assez ubuesque honnêtement.
01:28 – Vous êtes attaquée sur la question du fonds Marianne pour la République,
01:31 un fonds qui a été créé juste après la mort tragique,
01:34 l'assassinat de Samuel Paty, doté de 2,5 millions d'euros,
01:37 il visait à financer des personnes ou associations
01:41 qui défendent, qui portent le discours et les valeurs de la République.
01:44 Sur les 17 associations qui ont été accompagnées,
01:48 4 structures se seraient partagées, 1,3 millions d'euros,
01:51 cet argent n'aurait servi qu'à alimenter des sites internet et quelques tweets.
01:55 Vous avez été accusée de favoritisme dans cette affaire,
01:58 est-ce que vous avez favorisé ces associations ?
02:01 – Non seulement je n'ai favorisé aucune de ces associations,
02:03 mais par ailleurs dans un premier temps on m'a même accusée,
02:05 je cite, de copinage, je n'ai aucun ami, aucun copain,
02:10 aucun proche parmi aucun des lauréats du fonds Marianne,
02:14 eux-mêmes l'ont dit, l'un des dirigeants de cette association,
02:16 Mohamed Sifawi, sur une chaîne d'information a dit
02:19 "je ne suis pas un ami de Marlène Schiappa,
02:21 je l'ai croisée à des occasions professionnelles",
02:24 donc moi je vais vous dire, mon avocate, maître Minkowski,
02:27 attaque en diffamation toutes les personnes ou plateformes en ligne
02:31 qui m'imputent un délit de favoritisme.

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