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00:00 Isabelle, vous aussi vous avez fait ce chemin de l'adoption en 2012, mais dans des conditions très différentes, puisque votre fille Maya voit encore régulièrement sa maman biologique.
00:10 - Oui. - Vous nous racontez. - Ses parents biologiques. J'ai rencontré sa mère un jour. Et puis je me suis pris d'affection pour la petite qui avait même pas un an, tout ça.
00:19 J'ai commencé à la garder et je suis restée amie avec la maman. Et j'ai dit "écoute"... Puis elle allait au Niger, elle revenait en France et elle était très occupée.
00:29 Et j'ai dit "écoute, si tu veux, je la garde à la maison, mais faut faire les choses en règle". Et donc c'est une adoption simple. Donc Maya peut encore voir sa maman, son papa, mais je suis chargée de son éducation.
00:43 Elle n'est pas coupée. - Ce n'est pas une adoption plénière. - Non, non, non, non. Elle n'est pas déchue de ses droits. Moi, je voulais juste qu'elle ait une bonne éducation.
00:51 Je ne suis pas sûre d'avoir réussi. Mais enfin bon, bref. - Je trouvais que c'était une histoire à la fois jolie et naturelle. - Oui, oui. Mais elle porte mon nom, mais les parents...
01:01 - Et ça a changé. Vous avez totalement changé de vie à partir de ce moment-là. - Ah oui. C'est-à-dire qu'on va à l'école au radar avec des hoggies. Vous savez qu'on enfile sur le pyjama un grand manteau.
01:17 Toutes les mamans sont hyper pomponées avec des lunettes. Oui, ça change parce qu'elle croit... Je ne sais pas, elle croit que je suis omnipotente, que je suis forte.
01:33 Eh bien, je suis forte et je suis omnipotente parce qu'elle croit que je suis ça. Alors oui, effectivement. Et elle croit que je suis une très bonne cuisinière.
01:41 - Tu as commencé à bosser un peu ? - A bosser quoi ? - Bah la cuisine. - Non, je suis tout picard. Mais je l'ai un petit peu eue parce qu'elle était admirative devant tout ce que je faisais.
01:53 Alors je mettais un peu de farine un peu partout comme ça. Et puis l'autre fois, il n'y a pas longtemps, elle a vu les trucs picards. Elle m'a dit "mais maman, avec le manteau, tu n'as jamais cuisiné ?"
02:03 Je lui ai dit "non, jamais". Bon, mais c'était bon quand même.