Kévin Bossuet : «C'est un phénomène de terreur»

  • l’année dernière
Le professeur d'histoire, Kévin Bossuet, au sujet de la situation alarmante à Mayotte : «C'est un phénomène de terreur, il faut évidemment lutter contre cela, mais cela ne sera pas suffisant, car les Comores refusent de reprendre leurs ressortissants». 
Transcript
00:00 Quand vous regardez ce qui se passe dans le système éducatif à Mayotte,
00:03 vous avez de plus en plus de contractuels de l'éducation nationale
00:06 ou même de titulaires qui fuient le territoire,
00:09 tout simplement parce qu'ils ne peuvent pas exercer leur mission en bonne sécurité.
00:13 Encore il y a quelques jours, il y a un lycée qui a failli être incendié.
00:18 Donc c'est un phénomène de terreur.
00:20 Donc j'entends ce que dit M. Darmanin.
00:22 Il faut évidemment lutter contre cela.
00:24 Il faut évidemment mettre à bas ces bidonvilles qui gangrènent la vie des habitants.
00:29 Mais malheureusement, cela ne sera pas suffisant.
00:31 Pourquoi ? Parce que le Comore refuse finalement de reprendre ses ressortissants.
00:37 Et on sent bien que les moyens de pression sont quand même peu importants.
00:42 Parce que, qu'est-ce qui se passe au Comore ?
00:44 Vous avez surtout une emprise économique de la Chine
00:48 et une emprise économique de l'Arabie saoudite.
00:50 Tandis que l'emprise économique de la France a considérablement reculé.
00:55 Donc les moyens de pression sont peu importants.
00:58 Et aussi, vous avez bientôt les élections présidentielles au Comore.
01:02 Avec un président comorien qui essaye finalement de créer un sentiment anti-français
01:08 pour réunir autour de lui les électeurs.
01:11 Donc on sent bien que c'est hyper compliqué.
01:13 M. Darmanin fait ce qu'il peut, ce qu'il fait, c'est utile.
01:16 Mais on est aussi là dans la communication parce que le problème est beaucoup plus profond.
01:20 [Musique]
01:24 [SILENCE]

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