SMART BOURSE - Emission du lundi 24 avril

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Lundi 24 avril 2023, SMART BOURSE reçoit Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) et François Cabau (Économiste Zone Euro, AXA IM)

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00:00 [Musique]
00:08 Bienvenue dans Smart Bourse, votre double dose quotidienne de marché en direct sur Bsmart
00:12 chaque jour à la mi-journée 12h30-13h et en fin d'après-midi la grande édition
00:16 "Pendant une heure à partir de 17h" rediffusée à 20h sur Bsmart TV, émission que vous retrouvez chaque jour
00:22 en replay sur bsmart.fr et en podcast sur l'ensemble de vos plateformes.
00:26 Au sommaire de cette édition de la mi-journée, le coup d'envoi d'une séquence qui sera intense
00:31 en matière d'information microéconomique, macroéconomique et en matière de décision de banque centrale.
00:37 Les 10 prochains jours vont être clés pour les investisseurs avec sur le plan macro une semaine
00:43 qui sera chargée puisque en fin de semaine nous aurons les premières estimations de croissance trimestrielle
00:49 pour les Etats-Unis, pour la zone euro et différents pays européens et à cela s'ajouteront
00:55 même les premières estimations d'inflation pour les pays européens majeurs comme la France, l'Allemagne
01:01 ou encore l'Espagne, des estimations d'inflation évidemment pour le mois d'avril.
01:05 Côté américain, nous aurons l'indicateur privilégié par la réserve fédérale américaine pour mesurer
01:10 la dynamique des prix des dépenses de consommation des ménages américains avec le corps PCE
01:15 qui sera publié ce vendredi. Voilà donc pour la séquence macroéconomique avec en vue bien sûr
01:21 les décisions de la Fed et de la Banque Centrale Européenne la semaine prochaine.
01:25 On pourrait être sur une hausse de taux identique de part et d'autre de l'Atlantique du 25 points de base
01:31 peut-être la dernière hausse de taux pour la Fed et peut-être un nouveau rythme pour la Banque Centrale Européenne
01:36 avec la perspective de quelques hausses futures encore peut-être côté européen.
01:40 Nous en parlerons spécifiquement avec François Cabot, seigneur économiste Europe d'Axiom
01:44 qui sera avec nous en plateau pour cette demi-heure.
01:47 Pour la partie microéconomique nous attaquons une des séquences et une des semaines peut-être les plus chargées
01:53 de ce trimestre avec notamment une vingtaine de sociétés du CAC 40 qui publieront leurs chiffres d'activité
01:59 pour le premier trimestre et puis surtout la partie des grandes valeurs technologiques américaines
02:04 avec les GAFAM, une séquence qui se prolongera cette semaine jusqu'au début de la semaine prochaine.
02:10 Nous aurons cette semaine les publications d'Alphabet, Google, Amazon, MétaPlateform.
02:15 La publication d'Apple interviendra en début de semaine prochaine
02:18 mais ce seront évidemment des résultats particulièrement suivis par les investisseurs en plus des autres.
02:24 Et dans ce contexte les marchés ont attaqué l'échéance du mois de mai au plus haut.
02:28 On a vu une clôture historique pour le CAC 40 vendredi en clôture de séance, 7577 points.
02:35 Légère consolidation en ce début de semaine.
02:37 Nous ferons le point sur les enjeux techniques du moment avec le plan de trading de Smart Bourse
02:41 et Alexandre Baradez avec nous en plateau chef analyste chez IG.
02:45 Chaque lundi en effet le plan de trading de Smart Bourse pour évaluer, mesurer les enjeux techniques du moment
03:09 sur les différents indices boursiers, les différents actifs majeurs.
03:13 Alexandre Baradez est avec nous en plateau chef analyste chez IG.
03:15 Bonjour et bienvenue Alexandre.
03:16 Bonjour.
03:17 Nouvelle échéance qui a donc commencé, l'échéance du mois de mai s'il vous plaît
03:20 avec des niveaux records atteints pour le CAC en clôture vendredi 7577 points.
03:25 Évidemment quand on est en terre inconnue comme on l'est aujourd'hui sur le marché parisien
03:29 difficile de se dire que l'indice parisien n'est peut-être pas un peu topiche actuellement
03:35 avec un potentiel de hausse qui semble peut-être un peu épuisé.
03:39 C'est... déjà selon que si on compare, si on compare, on regarde le CAC 40 en termes de cherté
03:43 c'est plus de 15 fois les bénéfices désormais, bénéfices exprimés, pas à venir.
03:48 Les suivants c'est un peu plus de 13 pour le DAX, puis après on retrouve la partie indices un peu du sud
03:52 on est plutôt aux alentours de 10.
03:54 Donc c'est l'indice aujourd'hui le plus cher de la zone euro lié évidemment à ses composantes
03:58 les principaux moteurs du CAC sont des valeurs qui se payent historiquement largement au-dessus de la moyenne.
04:04 Premier constat, ensuite le constat technique.
04:07 Le CAC, si on prend en dividende, il a dépassé ses sommets de 2021-2022, avant toute la chute de 2022.
04:12 Le MIB italien il est légèrement dessous, le DAX il n'arrive pas encore à faire passer dessus, le stock 50 aussi.
04:17 Donc il y a cette composante un peu technique où on overshoot un peu comme ça le sommet
04:21 alors que les autres n'y sont pas encore.
04:23 Et après il y a les facteurs d'ordre.
04:26 Qu'est-ce qui tire le CAC ? On le sait tous, en grosse partie le luxe mais pas que.
04:30 Il y a des composantes importantes, Total par exemple.
04:32 Sanofi, toit lourd qui a repris plus de 10% ces dernières semaines.
04:36 Mais si on se concentre par exemple sur la partie pétrole et luxe.
04:39 On voit bien le pétrole, ce gros gap Mostopep qui est en train d'être comblé.
04:43 C'est un plan qu'on avait fait ensemble, donc on a comblé ce gap quasiment.
04:46 Donc ça empêche ces valeurs d'aller beaucoup plus haut tout de suite.
04:49 Donc on se remet sur la partie énergie, c'est pas forcément là-dessus qu'il faudra parier je pense
04:52 pour que le CAC aille beaucoup plus haut dans les jours qui viennent, un jour ou une semaine.
04:56 Après la partie luxe, c'est vrai que ça a été une verticalité absolument incroyable
05:00 et les résultats ont généré des gaps haussiers.
05:02 C'est-à-dire les grosses valeurs LVMH et Hermès, il y a ces gaps qui interviennent
05:06 dans des phases déjà très très soutenues de 40-50% de rallye.
05:10 Ça peut ressembler dans le jargon à ce qu'on appelle des gaps de fatigue.
05:12 C'est-à-dire un marché qui a déjà beaucoup grimpé, qui a donc bien déjà pricé la reprise de la Chine
05:16 et qui a ensuite salué des résultats qui sont à la hauteur des espérances avec des gaps.
05:21 Moi il me semble que ces zones-là peuvent ressembler à des phases un peu de,
05:24 non pas d'une remise en cause de tendance mais d'une phase qui précède, une phase un peu consolidante.
05:29 Je verrais bien un schéma sur la partie européenne qui soit de cette nature-là,
05:33 c'est-à-dire une zone un peu consolidante où on a l'impression que le marché est peut-être un peu passé dans l'après déjà.
05:38 L'aspect inflation, ça y est, c'est réglé parce que ça fait plusieurs mois que ça baisse, notamment l'inflation globale.
05:44 Même si l'inflation courante, on ne la regarde pas trop.
05:45 Mais moi je pense, et il y a plusieurs à le dire, que c'est une inflation qui est la plus importante évidemment.
05:50 On a l'impression que le marché dans son comportement est déjà un peu passé dans l'après.
05:53 C'est-à-dire l'idée que l'inflation quand elle baisse, ça y est, le plus dur a été fait
05:56 et qu'on est presque déjà en train de parler du pivot des banques centrales.
05:59 Or, vous l'avez dit, il y a des hausses de taux qui vont encore arriver.
06:02 Du côté de la Fed, probablement la dernière.
06:04 Du côté de BCE, on ne sait pas trop.
06:05 Ce matin, c'est un de ses membres belges qui a parlé de la zone des 4% comme une zone d'atteinte potentielle
06:10 en mettant bien la partie salaire comme argument de vente pour des taux qui iraient à 4%.
06:14 Et donc, il ne faut pas oublier que c'est le plafond qu'on va toucher dans quelques temps
06:17 mais ensuite qu'on va y rester quelques temps en plus.
06:19 Ça c'est quand même des perspectives de au moins deux à trois trimestres quand même.
06:22 Et donc, un marché qui va très vite sur des nouveaux records, qui est multiple et élevé
06:26 mais qui semble peut-être un peu occulter la phase où l'effet des hausses de taux successives sur la consommation
06:32 - moi je pense qu'on va avoir des signaux qu'on a déjà vu sur la partie européenne récemment, aux Etats-Unis aussi -
06:36 ça commence à ralentir un peu sur l'aspect consommation.
06:39 Ça c'est une part du PIB et les indicateurs avancés côté US qui commencent à aller dans le sens que tout le monde voit
06:44 à savoir un peu prédictif d'une potentielle récession.
06:47 Il me semble que ça laisse une fenêtre de tir au cac pendant quelques semaines à quelques mois
06:51 où nous pourrions en fait avoir de la consolidation.
06:53 Et sans faire trop long, il me semble que la vague de correction des liobanques
06:58 c'est peut-être le début en fait de cette phase de consolidation.
07:00 Consolidation c'est pas juste on se replie et on repart, ça c'est une correction à ce moment-là.
07:03 Consolidation c'est une vague, puis une deuxième, puis une troisième
07:06 qui ne soit pas des retournements de tendance mais qui ne soit pas non plus des phases exponentielles.
07:10 Et je pense qu'on a pendant quelques mois un peu cette hypothèse-là d'avoir de la consolidation sur le CAC 40.
07:15 Bon, les dix prochains jours vont être intenses effectivement.
07:19 On verra les réactions de marché aux résultats des entreprises, aux chiffres macroéconomiques,
07:25 aux décisions de Banque Centrale.
07:27 Une des questions pour la Fed c'est est-ce que la Fed doit nous dire mercredi prochain
07:32 si sa hausse de 25 points de base est la dernière ou pas ?
07:35 Est-ce qu'elle va entretenir un suspense de ce point de vue-là ?
07:38 Et puis on verra évidemment le message de la Banque Centrale Européenne.
07:41 Vous dites quand même que le CAC fait figure de plus en plus d'ovnis dans le paysage des indices boursiers en Europe, Alexandre.
07:47 Mais ovnis pas surachetés, c'est-à-dire ovnis ce serait un truc complètement hors de prix.
07:50 Il n'est pas hors de prix mais disons qu'il a bien exprimé ce qu'on attendait de lui sur la réouverture,
07:54 sur les composantes très exposées à la Chine et donc voilà, notamment sur le CAC avant d'aller sur la partie américaine.
07:58 Le range que je montre c'est un range qui va d'en gros de 6800 à 7400 en gros.
08:02 Et ce 7400 qu'on va dépasser brèvement je pense qu'on a de matière à le revoir un petit peu.
08:06 Donc c'est ça une évolution qui n'est pas dramatique.
08:08 Il y a quelqu'un qui se dit je ne sais pas quoi faire de mes fonds aujourd'hui, mieux vaut être long que ne pas être long.
08:12 Ça on l'a dit déjà à Samy Sissekel.
08:13 La question c'est quelqu'un qui a un peu plus la dynamique, qui se dit voilà est-ce que j'ai encore 5-10% à aller chercher sur le CAC dès maintenant.
08:19 Moi il me semble qu'il y a ce risque d'oscillation et qu'on a plutôt un risque, je vais disabler ça,
08:23 c'est un risque modeste mais un risque de range de 10% plutôt que 10% de plus à la hausse.
08:27 Voilà donc je dirais plutôt une phase un peu consultante entre temps.
08:29 Que nous apporte le S&P 500, la lecture technique du S&P 500 à la photo globale du moment ?
08:37 C'est une position que tout le monde attend à savoir, les résultats de la tech qu'on retrouve dans le S&P évidemment,
08:42 poids lourd toujours, plus d'un quart, les gars femmes c'est toujours un quart du S&P.
08:46 La décision de la Fed effectivement vous en avez parlé.
08:48 Il y a quand même de bonnes chances que ce soit la dernière hausse de taux.
08:50 Alors est-ce qu'elle effectivement exprimera dans ces termes là, il y a de bonnes chances parce que l'inflation globale est à 5, à peine plus.
08:57 L'inflation au cœur qui pose problème elle est un peu au-dessus,
08:59 mais déjà l'inflation globale touche le haut de la fourchette avec le taux de la Fed.
09:03 Si la Fed monte encore, on aura déjà un haut de fourchette qui sera plus haut que l'inflation aux Etats-Unis.
09:07 Les taux directeurs sont déjà plus haut que le Corps PC par exemple.
09:11 Donc il n'y a absolument pas les bases pour mettre 115 points de base de plus derrière,
09:14 ce serait un danger pour l'économie américaine parce qu'on voit quand même que les...
09:19 On a beau voir que le marché immobilier s'est un peu stabilisé aux Etats-Unis,
09:23 effectivement on voit qu'il s'est moins dégradé ces derniers temps.
09:25 Il y a un peu de rebond de temps en temps, mais les taux qui vont rester hauts,
09:29 ce ne sont pas les bases pour que l'immobilier reparte,
09:31 ce sont les bases pour que l'immobilier reste basse en termes de vente de logements anciens,
09:35 en cours, etc., promesses de vente,
09:37 et le temps qu'il faudra pour voir les doubles composantes, globales et corps,
09:42 revenir, converger vers les 2%, et même les anticipations d'inflation moyen terme.
09:47 Côté US, c'est marrant parce que l'Europe et les Etats-Unis ont presque les mêmes bases,
09:50 2,45 en Europe, je crois 2,55 aux US, ou inversées,
09:52 mais donc c'est toujours au-dessus des 2%, le fameux swap 5 ans dans 5 ans.
09:55 Donc il y a encore de la place pour un message mid-hawkish,
09:58 mais après ne pas minorer le côté plein.
10:01 - Bien sûr, le higher for longer, le maintien dans la durée d'un niveau de restriction monétaire
10:05 qui sera atteint peut-être la semaine prochaine pour la Fed,
10:07 aura des effets aussi sur l'économie et sur les marchés.
10:11 - Voilà, ce que vous disiez tout à l'heure, les indicateurs avancés vont dans le sens d'une récession
10:14 qui sera plus du côté un peu technique quand même.
10:16 Je n'imagine pas que la Fed aille mettre l'économie en recession profonde et dure en extraire,
10:20 mais le S&P de point de vue technique, je trouve qu'il est bien positionné.
10:24 C'est-à-dire que le sommet d'avant normalisation, il est quand même assez loin.
10:29 Le point bas aussi, il est assez loin parce que le risque majeur a été écarté
10:32 vu que l'inflation reflue.
10:33 Et donc il y a ce milieu de terrain dans lequel on est actuellement,
10:35 et on voit bien cette face consultante sur la S&P, il y a 3 vagues comme ça.
10:38 La question que je me pose, et sur laquelle je mettrai une petite pièce quand même
10:40 pour les semaines à venir, c'est est-ce qu'on n'est pas dans la 3ème vague un peu,
10:43 on voit les 2 vagues entre 2 Fibonacci, ce sont des ratios de retracement, 23,6 et 38,2.
10:48 Je pense qu'on peut encore se balader quelque temps dans ce sandwich en fait, avant de casser.
10:53 Par contre, si après l'adultat de Microsoft ou d'Alphabet, vous commencez à aller chercher la résistance
10:59 que l'on voit sur l'écran, mieux vaut quand même, je trouve, d'un point de vue stratégique,
11:02 très court terme, d'y aller un peu dedans, parce que si ça part après, il faut quand même être dedans.
11:06 C'est le milieu de terrain, il ne faut pas rater le prochain rallye.
11:08 Mais est-ce qu'il est pour tout de suite ? Moi je dirais que non.
11:10 Mais si le marché va aller, ce que je considère être plus vite que la musique,
11:13 mieux vaut être quand même dedans que de ne pas y être.
11:15 Si on tape la résistance, mieux vaut essayer d'y aller que de ne pas y aller.
11:17 Mais moi je trouve que la macro et le technique plaident plutôt pour un double maintien
11:22 de la forme de consultation.
11:23 Avec un positionnement un peu global, on le voit à travers différentes enquêtes,
11:26 qui reste quand même très défensif sur la partie action.
11:29 Je rappelle la dernière enquête BOFA mensuelle auprès des investisseurs globaux.
11:33 La détention des actions par rapport aux obligations atteint des points bas extrêmes
11:39 qu'on peut retrouver par exemple à des moments comme mars 2009.
11:44 Mais les contrariens diront justement que tout le monde est sous exposition,
11:48 que c'est là que les squeezes peuvent se mettre en place et évidemment que ça ne trouve pas d'arrivée aussi.
11:51 C'est pour ça qu'il y a peu de chance je trouve d'aller beaucoup plus bas par rapport à ce phénomène là.
11:55 Après le VIX, on parlait de S&P, qui est retombé à 16 la semaine dernière, pas loin,
12:00 entre 10 et 15, c'est que tout va vraiment bien.
12:02 Et venir chercher le haut de la zone de quand tout va bien, alors qu'il y a quand même quelques enjeux à solder,
12:07 c'est peut-être un peu bas et je trouvais que proche de 15 et 20,
12:11 ce serait plutôt le range naturel pendant quelques semaines que plutôt 10 à 15 tout de suite.
12:14 Qu'est-ce qu'on peut dire du compartiment des matières premières Alexandre ?
12:17 C'est une grande interrogation à partir du début du mois d'avril,
12:20 après la décision surprise de l'OPEB de couper encore un peu plus sa production.
12:24 La question étant de savoir est-ce que le pétrole, les matières premières,
12:27 peuvent être effectivement le grain de sable qui viendrait faire dérailler à nouveau la mécanique.
12:32 On n'y croyait pas il y a déjà plusieurs mois.
12:34 On disait le gap va être comblé sur le pétrole.
12:35 Sur le pétrole et même sur les matières premières, on disait que la réveille de la Chine,
12:38 parce qu'on ne considérait pas qu'elle serait de nature totalement explosive.
12:40 On regarde en fait même le bilan de la banque centrale chinoise,
12:42 on regarde le bilan de la Fed, de la BCE, il a connu une phase d'expansion beaucoup moins forte.
12:46 C'est-à-dire qu'il y a eu beaucoup moins de soutien aussi aux entreprises et aux ménages dans cette phase-là.
12:49 Donc on considère qu'il n'y a pas ce... même si l'épargne qui a été accumulée,
12:51 mais il n'y a pas le surstock qu'on a eu sur la partie occidentale.
12:54 Donc pour moi c'est un des arguments pour dire qu'on n'aura pas une reprise
12:57 qui va être aussi débridée que ce qu'on a eu notamment aux Etats-Unis.
13:01 Après on a des positions de matières premières qui vont un peu dans ce sens-là.
13:04 Et même quand on voit les chiffres de la Chine, on voit que c'est mitigé.
13:07 C'est quand même neutre à positif, c'est pas négatif.
13:10 On déconfine donc ça quand même bien mieux.
13:12 Mais un des gros moteurs de la Chine, comme toujours, il y a le moteur export, investissement, etc.
13:17 Le moteur export, on voit... la data set était pas mal, mais c'est pas un moteur explosif.
13:22 Et pourquoi ? Parce qu'en face des croissances molles en Europe et aux Etats-Unis
13:25 qui sont en train de... on se pose un peu de questions.
13:27 Donc ça repart plutôt par les services en Chine, les retails, etc.
13:30 Ça repart de ce côté-là, mais sur la partie cœur, productive, manufacturière,
13:34 on voit que le PMI est toujours autour de 50. Les derniers chiffres de prod n'ont pas surpris le consensus.
13:38 Et donc c'est logique de voir des matières premières qui ne se cambrent pas dans ce...
13:41 C'est pas une machine qui s'emballe, quoi !
13:43 Voilà, et donc l'aspect inflationniste, déjà on l'écarte complètement.
13:46 On est même sur des déclins désormais en hier tout hier.
13:48 Donc il n'y a pas ça. Moi je vérifie plutôt le cuvre.
13:50 Effectivement, il est en milieu de terrain, on voit l'excès post-Covid, on n'est pas dessus.
13:53 Le stress ensuite lié au confinement, le cuvre qui dévise complètement, on est largement dessus.
13:57 On est maintenant dans une zone vraiment médiable, un peu comme le S&P.
14:00 Je trouve ça, ça va bien ensemble. C'est ça l'argument de dire, il ne faut pas verser dans le côté négatif en Chine,
14:05 parce que ça va mieux quand même à un moment donné, ne pas verser dans le côté hyper optimiste non plus,
14:08 parce que ce n'est pas le cas. Et les commodities, elles vont dans ce sens-là sur la Chine.
14:12 Une forme d'équilibre ?
14:13 Oui, voilà. Donc c'est plutôt simple, c'est un retour à la normale.
14:16 Donc le cuvre, voilà, moi je le verrais bien resté dans cette zone-là.
14:19 Alors pas forcément le bas du canal haussier, c'est une espèce de canal haussier, on va dire,
14:22 mais le milieu de terrain comme ça, je le trouve assez bon.
14:25 Ce qu'on pourrait quand même jouer à un moment donné, c'est la hausse du cuivre.
14:28 Et pour ça, il faut sortir du canal déjà par le haut, que ça se fasse en parallèle d'indices chinois qui accélèrent un peu.
14:33 Les indices un peu type Shanghai Composite, où il y a pas mal de valeurs comme ça, assez économie traditionnelle.
14:38 Donc voilà, un Shanghai Composite qui repart de 5-10% avec un cuivre qui sort par le haut,
14:42 puis un pétrole qui repart un peu, là il y aura des signaux d'achat.
14:44 Pour l'instant, je dirais, on digère, mais sans être short non plus.
14:47 Le cuivre, ce n'est pas un truc qu'il faut shorter durablement.
14:49 Merci beaucoup Alexandre, au démarrage de ces 10 jours clés pour les investisseurs,
14:53 avec une masse d'informations micro, macro, monétaire, qui va être très importante et peut-être même cruciale pour la suite.
14:59 Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, le plan de trading de SmartBourse, chaque lundi à 12h30.
15:22 Voyons ce qu'en disent les économistes à présent.
15:25 François Cabot est à nos côtés, senior économiste Europe chez AXAIM.
15:28 Bonjour et bienvenue François.
15:29 Parmi le déluge d'informations qu'on va avoir dans les prochains jours,
15:32 les premières estimations de croissance trimestrielle pour la zone euro,
15:35 pour les pays majeurs, avec des estimations également,
15:37 premières estimations d'inflation pour le mois d'avril.
15:40 Des chiffres qui seront un peu le reflet du passé,
15:43 mais qui sont toujours évidemment très importants et qui peuvent nous éclairer également sur l'avenir.
15:49 François, sur le front de la croissance, il y a matière à être surpris positivement
15:53 par les chiffres de croissance trimestrielle du PIB qui seront publiés en fin de semaine ?
15:57 Je pense que oui, effectivement.
15:59 Il y a un potentiel de croissance pour la zone euro de l'ordre de jusqu'à 0,7, trimestre sur trimestre, non annualisé.
16:05 Alors on a eu beaucoup de bonnes nouvelles, notamment côté production industrielle, côté construction,
16:10 les PMI côté service également, en fin de trimestre, seront surpris à la hausse et fortement accélérés.
16:16 Je pense que là-dessus, effectivement, par rapport à ce qu'on prévoyait à un trimestre,
16:21 on était encore dans les prix de l'énergie élevée.
16:23 Il y a effectivement un nombre de mini-cycles qui sont en place,
16:26 la production d'automobiles qui est repartie à la hausse avec les chaînes d'apprisionnement qui se normalisent,
16:31 la construction, pareil, la température, qui ont fait en sorte que notamment en Allemagne,
16:36 on a un rebond important de ce côté-là.
16:38 Et puis finalement, il y a une demande un peu fondamentale côté service qui se traduit dans les PMI,
16:43 un peu moins dans la CETI et dans l'IFO qu'on a eu ce matin.
16:46 Mais bon, fondamentalement, on a l'impression qu'on a un rebond,
16:49 un peu une moyenne qui doit faire 0,3, 0,4, 4, 1,
16:53 et qui tient bien et surprenamment bien par rapport à une normalisation monétaire en cours.
16:58 0,7 sur un trimestre, d'un trimestre à l'autre non annualisé.
17:02 Je prends l'extrême, mais on est largement au-delà du potentiel.
17:06 Absolument, c'est pour ça qu'effectivement, il faut être prudent sur la lecture de bien ce chiffre
17:12 et notamment sur les composantes de la demande qu'on va voir qu'en Espagne et qu'en France vendredi,
17:20 malheureusement pas sur la zone euro.
17:21 Il faudra vraiment regarder attentivement si on a plutôt un rebond qui est lié à la consommation privée,
17:26 à l'investissement, donc quelque chose qui paraît plus durable,
17:29 mais qui me paraît très incertain et sur lequel je ne crois pas trop.
17:32 Je crois plutôt à un rebond technique lié au stock, lié à la demande globale.
17:36 On en parlait avec la Chine qui rebondit au premier trimestre,
17:38 pas incroyablement, mais qui rebondit quand même fortement.
17:41 Je pense que là-dessus, on est beaucoup plus sur ces mini-cycles
17:45 et la tendance de fond reste quand même plutôt morose et plutôt certainement en dessous du potentiel.
17:50 Par contre, ce qu'il faut se dire, c'est qu'effectivement,
17:52 ce chiffre total va pousser une BCE à en faire plus
17:57 et d'autant plus si effectivement cette demande domestique apparaît encore plus résiliente que ce qu'on pourrait prévoir.
18:03 C'est intéressant quand même la production industrielle, manufacturière, etc.
18:07 On voit des enquêtes quand même très négatives de ce point de vue-là.
18:11 Et ce qui est réalisé en matière de production délivrée finalement,
18:14 alors ce n'est pas "booming", mais ça tient, on reste à flot.
18:18 On est sur des niveaux, peut-être même supérieurs selon certains secteurs,
18:22 à ce qu'on enregistrait du cas de 2019, qui reste l'année de référence
18:26 avant tous les troubles qui ont suivi, François.
18:29 Oui, absolument, c'est assez curieux.
18:32 Je pense qu'il faut quand même, on a du mal malheureusement à avoir une idée en temps réel
18:37 de ce qui se passe du côté de l'offre, du côté de la macro.
18:39 Et là, je pense qu'il y a vraiment quelque chose de très puissant
18:41 avec ces chaînes d'apprisionnement qui nous ont mis à mal pendant quasiment trois ans.
18:46 Et à un moment où on pensait que la demande, elle est plutôt en retrait avec l'inflation très élevée,
18:50 en fait, se tient plutôt bien au moment où les capacités productives se mettent en route.
18:54 Et ce que disent d'ailleurs Ascom justement, et c'est là où il y a une boucle qui se crée et qui est cohérente,
18:58 c'est que oui, il n'y a pas beaucoup de nouvelles commandes,
19:00 mais en fait, on continue à réduire les stocks parce qu'il y a une onde de livraison qui n'a pas eu lieu.
19:07 Mais bien sûr, il y a des commandes non pourvues du passé qu'il faut satisfaire.
19:10 Exactement. Donc là-dessus, c'est compliqué de voir ce momentum persister.
19:15 Mais le fait est que, et d'ailleurs c'est assez intéressant,
19:19 c'est qu'au-delà de ce trimestre, du premier trimestre, ça fait un an,
19:23 mais même plus d'un an qu'on continue à être surpris à la hausse,
19:26 au-delà du cas irlandais qui pousse les chiffres de la zone euro.
19:30 Donc il y a quand même une résistance du système qui est quand même importante,
19:33 sur laquelle il faut être prudent quand même parce que la remontée des taux est extraordinaire,
19:36 et va très vite, et va continuer à aller dans ce sens-là.
19:39 Donc il y a quand même un point de freinage qui va avoir lieu,
19:42 donc compliqué de voir une persistance de ce momentum-là.
19:45 Mais bon, le fait est que l'économie tient très bien,
19:48 ce qui devrait d'ailleurs pousser la BCE à en faire plus qu'on ne pourrait y penser.
19:51 On va y venir. Avant ça, un mot des salaires.
19:54 Le risque de spirale prix-salaires qui a été immédiatement pointé du doigt
19:58 par les banquiers centraux et la BCE l'année dernière,
20:01 au démarrage de son cycle de resserrement monétaire,
20:04 finalement ne s'est pas matérialisé tel qu'on pouvait l'imaginer.
20:08 On parle plutôt aujourd'hui d'une spirale prix-profits à ce stade.
20:11 Est-ce que le risque d'une spirale prix-salaires a simplement été décalé dans le temps ?
20:15 Et est-ce que 2023-2024 sont les années d'un vrai risque de spirale prix-salaires pour la BCE ?
20:21 Il est persistant, effectivement. Ce risque est là.
20:24 Je vois plutôt l'année 2022 comme un risque de dérapage des anticipations d'inflation
20:30 parce que l'inflation spot très élevé et donc inquiétude de ce désancrage-là qui a été assez fort.
20:38 Par contre, sur 2023-2024, surtout 2024, avec non pas des prix-salaires qui font une relation de 1 pour 1,
20:47 ce qu'on a l'habitude d'entendre dans ce récord éco à ce qu'il faisait dans les années 70,
20:53 mais plutôt de dire que les salaires n'augmentent pas aussi vite que dans cette boucle-là,
20:57 mais ils augmentent quand même et de manière persistante.
20:59 On l'a vu avec l'accord sur les salaires en Allemagne dans la fonction publique ce week-end.
21:04 On le voit dans une moindre mesure.
21:05 11% sur deux ans.
21:06 Exactement.
21:07 Donc avec en gros une croissance des salaires qui va être quasiment égale autour de 5,5 sur les deux années.
21:14 Donc ça veut dire qu'on a quand même cette persistance-là et donc pas de ralentissement sur 2024 par rapport à 2023.
21:19 C'est ce qu'on voit dans une moindre mesure, mais aussi en France avec l'augmentation du SMIC,
21:24 qu'il y a des effets cliqués qui se mettent à route et qui impliquent une décélération des salaires
21:29 qui va être plus lente que prévue et qui met un peu à risque l'engrenage dans cette boucle prix-salaires.
21:37 Une des spécificités en France avec le salaire minimum, c'est qu'il est très proche du salaire médian.
21:42 Donc quand on rencontre le SMIC, il y a tout un halo de pression qui se développe autour du SMIC.
21:48 Absolument. Et puis ce qu'il faut, encore une fois, et on l'évoquait il y a un instant,
21:52 c'est que la situation culturelle est très bonne.
21:54 Et c'est ce qu'on voit dans les enquêtes, c'est que les entreprises ne cessent d'aller chercher
21:58 et d'aller recruter et ont des problématiques de plus en plus fortes à recruter.
22:05 Et là-dessus, il y a effectivement une boucle positive qui indique ce risque de boucle prix-salaires
22:10 qui est latent dans le système.
22:12 Comment est-ce que tout ça se traduit du point de vue de la politique monétaire
22:15 avec la fonction de réaction qui est ce qu'elle est aujourd'hui de la Banque Centrale Européenne ?
22:19 Prochaine décision la semaine prochaine, le 4 mai.
22:21 Est-ce que déjà le passage de 50 à 25 semble acter pour vous, François ?
22:26 Oui, je pense qu'il est là.
22:29 La façon de résumer pour moi, rapide, c'est qu'on est de retour en décembre.
22:35 C'est-à-dire qu'en décembre, on aurait pu avoir 75, ils ont fait 50,
22:38 et ils nous ont annoncé un cuti qui est arrivé pour les prochains mois.
22:42 Donc là, c'est un peu le même parallèle, sauf qu'on descend de 50 à 25.
22:47 Donc c'est le compromis sur lequel ils trouvent un accord.
22:51 Par contre, effectivement, accélération du cuti, donc la réduction de la taille du bilan...
22:56 Ça, ça va être une discussion avec peut-être des décisions annoncées la semaine prochaine.
23:00 Absolument. C'est une façon de trouver ce compromis.
23:02 Parce que je pense que fondamentalement, les données pourraient justifier de faire 50,
23:05 mais encore une fois, il y a ce compromis à trouver,
23:07 et la décision qui a été prise en décembre se finit pour fin juin.
23:12 Donc ce n'est pas idiot d'aller indiquer un rythme de réinvestissement plus faible,
23:18 voire carrément pas du tout de réinvestissement pour le 3e trimestre.
23:22 Je ne pense pas parce qu'on a effectivement en mois de septembre, en termes d'émissions nettes, qui est important.
23:27 Donc ils pourraient réduire encore d'une tranche à 20 milliards pour le T3,
23:31 et puis plus d'investissement après pour le 4e trimestre.
23:33 Et puis, de toute façon, un guidage vers plus de hausses d'autoroutes.
23:38 C'est quand même ça. Et c'est ce qu'ils nous avaient d'ailleurs annoncé en décembre.
23:41 On baisse le rythme de 75%, mais on va en faire au moins 2, voire 3.
23:46 Donc pour moi, un bis repetita de ce côté-là est assez évident.
23:50 Ça avait été perçu comme une réunion au Quiche, en décembre.
23:53 Exactement. Et donc du coup, pour moi, on est tout à fait dans cette même veine-là,
23:56 avec une économie qui se tient bien côté activité.
23:59 Les salaires, on en parlait à l'instant, qui continuent à être relativement...
24:03 avec du momentum positif sur 2023, mais sur 2024, on a effectivement aussi ces indications-là.
24:09 Et puis une inflation sous 60 encore une fois, qui n'a "toujours pas tourné",
24:12 ou en tout cas pas de manière convaincante.
24:14 Donc là-dessus, il est évident que la BCE devra continuer à appuyer de moins en moins fort.
24:19 Plus en plus haut, mais encore relativement fort.
24:22 Il reste un risque résiduel à la hausse quand même sur le taux terminal,
24:26 le taux d'arrivée de la BCE aujourd'hui, quand ce risque semble nul,
24:29 désormais peut-être du côté de la Fed ?
24:31 Absolument. Alors il est sur deux points.
24:33 D'une part, nous, on a un risque effectivement sur notre taux terminal à 3,75.
24:37 On pourrait tout à fait aller vers les 4% à l'été, et on y reste.
24:41 Donc ça, c'est la première chose. C'est totalement lié à ce qui se passe en zone euro.
24:44 Et puis après, ce qui est intéressant aussi, c'est que le marché sur les forward de la zone euro
24:48 est totalement biaisé par ce qui se passe côté Fed.
24:50 Et sur la Fed, on a des baisses de taux pricées.
24:53 Alors maintenant, ce n'est plus que 25 points de base.
24:55 On a été jusqu'à plus de 100 points de base dans le stress bancaire.
24:57 Ça se corrige.
24:58 Mais voilà, on a quand même une anticipation de baisse de taux dans la fin de l'année.
25:01 Et ce sur quoi, si ça effectivement ne se passe pas, ce qui est notre call,
25:05 ça remet effectivement une pression supplémentaire en termes de recevement des conditions monétaires
25:09 côté US et côté euro d'ici la fin de l'année pour 2024.
25:13 Ce qui peut être un côté de marché d'actifs risqués pourrait peut-être éventuellement également changer la donne.
25:18 Ce risque à la hausse toujours sur le taux terminal de la BCE,
25:21 est-ce que ça implique dans votre analyse, François, qu'il n'y a pas de risque trop fort
25:26 de dégradation abrupte des conditions de crédit et d'octroi de crédit en zone euro pour les prochains mois ?
25:33 Alors on va en savoir beaucoup plus la semaine prochaine.
25:36 Le 2 mai, c'est un peu un de ces jours clés avec l'inflation, avec les conditions de crédit,
25:42 avec le crédit distribué en mars pour voir si effectivement les perturbations sur le système bancaire ont eu lieu ou pas.
25:49 On a quand même l'impression que le marché a relativement vite corrigé, pour de bonnes raisons en Europe.
25:54 Et que donc dès lors, on ne passe à tendre à corriger dans le bon sens.
25:58 Le stress s'est apaisé.
26:00 Le stress s'est apaisé, absolument, merci.
26:01 Et que dès lors, il n'y a pas de raison d'être particulièrement inquiet sur ce qui va tomber le 2 mai la semaine prochaine là-dessus.
26:06 Et à l'inverse, on voit de relativement bonnes corrélations entre les indicateurs de conjoncture et les standards de crédit que distribuent les banques à l'économie.
26:16 Donc voir une économie qui repart, qui accélère en tout cas du côté des services pour effectivement donner lieu à finalement un desserrement,
26:23 finalement relativement surprenant, des conditions de crédit et donc du coup donner lieu.
26:27 Alors si ce n'est pas les banques centrales qui font le job de resserrer la politique monétaire, ce qu'on pouvait croire ces dernières semaines,
26:33 ce sera effectivement d'autant plus à la charge de l'autorité monétaire à Francfort de faire ce.
26:38 En termes de liquidités, de liquidités excessives ou de matelas de liquidités circulant en zone euro aujourd'hui,
26:45 est-ce que la BSU est confortable avec le niveau de liquidités qu'elle voit circuler aujourd'hui en zone euro,
26:52 avec un gros mois de recul sur l'épisode de stress bancaire par exemple, François ?
26:56 Alors oui, je pense que manifestement oui.
26:59 Et c'est d'ailleurs une des raisons qui va la pousser à réduire la taille de son bilan plus vite via le sous-réinvestissement de l'APP.
27:06 Par contre, et c'est là où il y a une différenciation à faire, c'est qu'est-ce qui est de l'ordre de la politique monétaire,
27:11 et donc là c'est plutôt le sous-réinvestissement, voire le non-réinvestissement du tout de l'APP d'ici les prochaines semaines,
27:17 et par contre l'ouverture de nouvelles opérations de liquidités, parce que jusque là on a encore 1,2 trilliard effectivement lié au TLTO
27:24 qui arrive à échéance en fin d'année prochaine, donc là-dessus il y a encore un matelas important,
27:29 mais par contre se dire voilà, pourquoi pas commencer à discuter maintenant, voire annoncer...
27:34 Pourquoi pas attendre d'être au pied du mur le jour où les banques devront rendre cette liquidité ?
27:38 Exactement, ou avoir un autre accident bancaire, et donc voilà, ça fait partie effectivement de l'horizon des possibles de ce meeting de mai,
27:46 c'est-à-dire déjà d'avoir non pas des TLTO mais des LTO, donc simplement assurer le financement des banques à moyen terme,
27:53 avec l'idée effectivement d'éviter tout stigma, mais en tout cas certainement pas des conditions aussi agréables pour les banques qu'elles ont eues ces dernières années.
28:01 Là aussi, des opérations spéciales destinées à la liquidité bancaire qui deviennent la norme dans la boîte à outils de la Banque Centrale Européenne.
28:08 Absolument.
28:09 Merci beaucoup François, merci d'avoir été avec nous pour cet éclairage macro un peu plus d'une semaine maintenant de la décision de la Banque Centrale Européenne.
28:16 François Cabot, senior economiste Europe, chez AXA-IM, qui était avec nous dans cette demi-heure de Smart Bourse à la mi-journée.
28:22 On se retrouve à 17h en direct sur BISMAR.
28:24 [Musique]

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