Élisabeth Borne, François Braun, ou Olivier Dussopt, aucun membre de l’exécutif n’a été épargné dans son déplacement du jour par les concerts de casseroles des manifestants opposés à la réforme des retraites. Sabrina Agresti-Roubache, député "Renaissance" des Bouches-du-Rhône, était l'invitée de BFMTV pour réagir à cette situation.
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00:00 Il y a deux sujets, trois sujets.
00:02 Pouvoir d'achat, logement, éducation.
00:05 Les enfants, c'est un vrai sujet.
00:06 Moi, quand on me parle, on vient me dire,
00:08 voilà, tout à l'heure, j'ai fait une intervention
00:10 et j'ai été interpellée par des parents d'élèves en disant
00:13 est-ce que c'est vrai que le prof de maths va remplacer le prof de français ?
00:16 Donc, c'est le quotidien qui les préoccupe.
00:18 Oui, absolument.
00:19 Et après, pour revenir rapidement,
00:21 finir vraiment sur votre question et sur les retraites,
00:24 c'est plutôt la perception du 49.3 qui est...
00:27 - La goutte d'eau.
00:28 - Non, mais qui est mal vécue parce que dire
00:30 c'est un outil constitutionnel, ça va, on l'a compris,
00:32 les gens le comprennent, il n'y a pas besoin de revenir là-dessus.
00:34 Moi, je pense que ce qui a changé par rapport à ça,
00:37 c'est la perception que les gens en ont.
00:39 C'est-à-dire, ils ne supportent plus ce mode d'outil.
00:43 C'est-à-dire, c'est un outil constitutionnel,
00:44 on n'a rien fait d'illégal.
00:45 La preuve, le Conseil constitutionnel a validé la réforme.
00:49 Mais encore une fois, là où Rocard en faisait 28,
00:52 là c'était... - J'imagine.
00:53 - Voilà, 28, vous imaginez, dans les années 80
00:56 et ce n'était pas perçu de la même manière.
00:57 Donc moi, ce que je crois, c'est ça.
00:59 Mais à la fois, les respirations démocratiques,
01:01 moi j'ai fait le décompte tout à l'heure,
01:02 je réfléchissais à ça.
01:03 Depuis quand on est en campagne ?
01:04 2017, 2019 les européennes, 2020 les municipales,
01:08 2021 les régionales et les départementales,
01:11 2022 la présidentielle et législative.
01:13 Donc en réalité, quand on regarde les taux d'abstention,
01:16 je me rappelle en tout cas les miens,
01:17 45% de taux de participation. - En tout, 50.
01:20 - Voilà, donc à Marseille, 45% de taux de participation.
01:23 Donc je pense qu'il y a une perception aussi
01:25 de la respiration démocratique,
01:27 mais c'est peut-être le moment de se questionner,
01:29 de réfléchir à ce que les gens attendent.
01:31 Mais les élections, il y en a,
01:32 enfin il y en a même beaucoup.