Laurent Escure (UNSA): "Je pense qu'il y a un déni de crise de la démocratie"

  • l’année dernière
Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes), était l'invité de BFMTV pour réagir à l'allocution d'Emmanuel Macron, invitant à tourner la page de la réforme des retraites et d'amorcer "les 100 jours" de l'apaisement.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Je pense qu'il y a en effet un déni de crise de la démocratie.
00:02 On ne peut pas avoir, en dehors de la démocratie sociale sur laquelle je vais revenir,
00:05 on ne peut pas avoir une démocratie aussi abîmée depuis plusieurs années,
00:10 qui ne tient que par le fait des 20 ou 25 % de Français
00:15 les plus fortunés dans tous les sens du terme,
00:18 c'est-à-dire ceux qui sont les moins malheureux,
00:20 les plus adaptés à la société telle qu'elle va, etc.
00:23 et une part de Français déjà à la retraite,
00:27 ayant bénéficié de la retraite à 60 ans.
00:29 Parmi les plus... pareil, ayant les plus grosses rémunérations,
00:33 la démocratie française aujourd'hui, elle tient avec ça.
00:35 Il y a une forme de séparatisme démocratique
00:37 chez toute une partie de catégorie populaire,
00:39 plus une tentation de vote populiste
00:42 ou de volonté de renverser la table.
00:45 Donc on a une démocratie qui est abîmée,
00:47 et les trois mois qui viennent de se passer
00:49 avec un exécutif qui s'est coupé et de l'opinion publique
00:52 et du monde du travail,
00:54 ne peut pas être autre chose qu'un ajout à cette crise,
00:57 ou à la profondeur de cette crise.
00:58 Et donc je crois que le président ne se rend pas compte,
01:00 c'est pas "embrassez-vous, fold ville",
01:02 "allez les partenaires sociaux, on passe à autre chose, on y va".

Recommandée