Mohamed Amra: "Tout le monde a l'air surpris de découvrir que nos prisons sont des passoires", dénonce le secrétaire général du syndicat pénitentiaire UNSA-Justice

  • il y a 4 mois
Selon des informations BFMTV, Mohamed Amra gérait un trafic de stupéfiants depuis sa cellule. Ul s'était procuré de nombreux téléphones au fil de ses détentions ainsi que des armes de guerre.

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00:00 Comment vous réagissez face à ces informations-là ?
00:02 Et je précise ma question, est-ce que ces informations-là,
00:06 vos collègues de la pénitentiaire, est-ce qu'ils les avaient ?
00:09 Alors écoutez, tout le monde a l'air d'être surpris de découvrir que nos prisons sont des passoires.
00:13 On le dénonce depuis des années, on n'a pas les moyens de lutter contre ça.
00:17 Il rentre tout et n'importe quoi dans nos prisons.
00:20 C'est-à-dire téléphones, drogues, ce genre de choses ?
00:22 Exactement, je rappellerai que la loi nous a contraints en 2009 à supprimer les fouilles systématiques à corps,
00:28 qui était un moyen de lutter contre l'introduction en détention des portables, des substances illicites.
00:33 Et la loi nous a contraints et restreints sur des fouilles systématiques.
00:37 Donc maintenant, on n'est pas dans l'obligation de les fouiller, on n'a pas le droit de les fouiller obligatoirement.
00:43 Il faut avoir des présomptions pour pouvoir les fouiller.
00:45 Donc effectivement, on a ouvert une autre faille dans la prison.
00:49 Aujourd'hui, à l'extérieur, vous avez UberEat.
00:51 Nous, en prison, on a UberSheet et UberArm, tout ce que vous voulez.
00:56 Ils viennent avec des drones, ils livrent à la fenêtre des cellules et on n'est pas en capacité de lutter contre ça.
01:00 Donc ce que vous découvrez là, c'est le quotidien de bon nombre de nos établissements et des collègues qui y travaillent.
01:05 On reviendra sur les conditions de détention, sur ce qui rentre dans sa cellule, sur tout ce qui a pu être retrouvé.
01:09 Mais là, je vous parlais notamment de ces révélations sur le profil d'Amra.
01:13 Est-ce que toutes ces informations-là, qui sont issues de surveillance judiciaire,
01:17 parce qu'ils faisaient l'objet d'enquêtes judiciaires, est-ce que toutes ces infos-là, vos collègues les avaient ?
01:21 Est-ce qu'en prison, ceux qui surveillent Amra, ceux qui partent avec lui et qui malheureusement se sont fait tirer dessus,
01:27 savent à qui réellement ils ont affaire ?
01:29 Écoutez, j'allais dire, c'est des écoutes qui ont été faites.
01:31 Donc les écoutes qui sont faites dans les prisons sont très discrètes.
01:35 On n'est pas forcément informés. Ils sont surveillés par des services extérieurs.
01:38 Le problème, c'est la communication qui peut y avoir là.
01:41 À l'État, je suis... J'allais vous dire, je ne suis pas étonné.
01:44 La semaine dernière, sur vos plateaux, j'ai dit, on va découvrir au fur et à mesure que ce n'est pas le petit délinquant qu'on décrit.
01:50 Il fait partie d'un système de narcotrafiquants.
01:53 Un gars qui vient comme ça...
01:54 Vous vous en étiez persuadé ?
01:55 Forcément. Comment vous pouvez faire une opération comme ça avec des gens aussi décidés qui ont tué nos collègues,
02:02 s'il n'y a pas un réseau derrière ? Ce n'est pas un petit criminel.
02:04 Parle d'un clan Amra.

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