• il y a 7 mois
Comme chaque jour dans le Live Switek, notre journaliste Roselyne Dubois et ses invités répondent à vos questions sur l'actualité.

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Transcription
00:00 Effectivement, Mohamed Amrab continuait ses trafics malgré les barreaux, comme s'il n'y avait pas de barreaux.
00:06 Oui, on peut le dire comme ça finalement, puisqu'on découvre qu'il disposait de toute une flotte de téléphones portables.
00:13 Alors, il n'a pas tous eu en même temps, évidemment, puisqu'on sait que neuf portables ont été saisis entre les mois de janvier et mai 2023 dans sa cellule de la Santé à Paris.
00:23 On sait qu'il les utilisait pour gérer ses trafics, ses affaires. Alors, c'est quoi ? C'est gérer les points de deal, ce qu'il appelle des terrains.
00:32 C'est menacer des payeurs récalcitrants, mais menacer de manière ultra-violente. Les propos tenus sont ultra-violents.
00:41 C'est organiser ce qu'ils appellent aussi dans leur jargon des carottages, c'est-à-dire des vols de marchandises à d'autres équipes de dealers.
00:47 En quoi, en fait ? Entre dealers ?
00:49 Exactement. Et aussi, il est soupçonné d'avoir piloté, toujours depuis sa cellule de prison, un enlèvement du côté de Saint-Etienne-du-Rouvray.
00:56 Oui, donc c'est un profil très violent qu'on découvre. On va y revenir. Juste sur cette histoire de téléphone, ça fait beaucoup réagir les téléspectateurs.
01:03 Est-ce qu'il n'y a pas tout simplement des brouilleurs, demande Quentin ? Comment on peut enchaîner déjà la livraison de téléphone ?
01:08 Visiblement, en plus, on parle de smartphone, ce n'est pas le téléphone à clapper. Mais comment est-ce qu'on peut juste communiquer ? On ne peut pas couper les communications ?
01:14 Visiblement, non, puisqu'ils ont peut-être trouvé le moyen, justement, de pouvoir amplifier les ondes et pouvoir ensuite, effectivement, se connecter à des relais téléphoniques.
01:25 On est en plein Paris.
01:27 Oui, on est en plein Paris. Et puis, ce qu'il faut savoir aussi, c'est attention, on parle de brouilleurs, c'est très bien et c'est la santé.
01:31 Mais vous avez aussi des riverains qui habitent autour. C'est une prison qui est à l'intérieur de la ville.
01:36 Donc, est-ce que des riverains n'ont pas fait savoir que finalement, ce brouilleur, ça a aussi gêné leur communication et que du coup, j'allais dire, le faisceau de brouillage a été réduit un petit peu ?
01:46 Ça, là-dessus, moi, je n'ai pas d'informations, mais on peut l'imaginer. En tout cas, ce qu'on sait aussi, c'est qu'ils ont aujourd'hui des boîtiers, ce qu'on appelle des routers,
01:53 qui permettent aussi d'amplifier les connexions et donc de permettre finalement les communications vers l'extérieur.
02:01 Un homme connecté, un homme dangereux, un homme aussi violent, c'est ce que vous disiez, avec de telles informations, pourquoi est-ce qu'il n'était pas davantage surveillé ?
02:08 C'est la question de dire, il y a ce statut particulier qui existe, DPS, détenu particulièrement. Surveillé, pourquoi pas lui ?
02:14 C'est une bonne question. Je rajouterai quand même dans ce qu'on a appris à travers nos investigations, c'est qu'il aussi avait passé commande d'armes de guerre.
02:24 En fusil d'assaut, il y en a un type très particulier, des AR, qui tire en mode rafale. Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que ce type d'arme, en tout cas une arme similaire,
02:33 a été utilisée par l'un des membres du commando qui est venu l'extraire de ce fourgon cellulaire. Alors, ces informations, pourquoi elles ne sont pas remontées à l'administration pénitentiaire ?
02:44 Simplement, Mohamed Amara, la mouche, est entendu, en tout cas surveillé, dans le cadre d'une information judiciaire. Donc il y a un cadre judiciaire particulier.
02:53 Ce cadre judiciaire, c'est une enquête concernant le meurtre d'un homme.
02:57 Une enquête bien particulière.
02:59 Exactement, qui n'a rien à voir avec sa détention ou les faits précédents qui le concernent. Cette fois-ci, c'est un meurtre.
03:04 Le corps d'un homme carbonisé avait été retrouvé dans une voiture le 17 juin 2022 dans la commune du Rof, c'est près de Marseille.
03:10 Dans le cadre de cette enquête, le juge d'instruction a décidé de surveiller, de faire écouter Mohamed Amara.
03:16 Tout le monde n'avait pas accès à ces informations ?
03:18 Non, pas du tout, exactement. C'est les enquêteurs qui l'écoutent et la juge d'instruction.
03:23 Mais le temps que ces informations remontent jusqu'à la juge d'instruction, ça prend du temps. Ce n'est pas instantané.
03:28 Et ensuite, le temps que ça remonte à l'administration pénitentiaire, ça ne se fait pas tout de suite.
03:34 Et du coup, ce transfert sans escorte. Merci beaucoup Stéphane pour ces informations BFM TV.

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