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00:00 la solution me semblait être le retour au peuple, soit par la dissolution, soit par le référendum ou encore par la démission du président de la République.
00:08 Vous savez que ces trois scénarios ne sont pas sur la table. Vous citez le général de Gaulle, il a permis aussi justement ces institutions qui protègent le président de la République
00:15 et qui lui ont permis d'utiliser des outils, somme toute, prévus dans la Constitution.
00:19 Oui, enfin vous savez l'article 16 prévoit que le président de la République puisse en temps de crise avoir les pleins pouvoirs.
00:24 Alors effectivement c'est constitutionnel, mais est-ce démocratique et moral ? Le débat est beaucoup plus subjectif.
00:30 On ne peut pas gouverner éternellement contre le peuple français. Emmanuel Macron a été jusqu'à promulguer une réforme qui a mis le feu aux poudres,
00:37 qui a énormément divisé le pays, qui va continuer de diviser le pays et je pense qu'il y aura un avant et un après.
00:42 Et le président de la République ne peut pas se dissimuler derrière la décision du Conseil constitutionnel, qui est une décision de forme,
00:48 qui est une décision purement juridique, pour considérer que sa réforme est légitimée sur le fond. Il y a un très large refus dans le pays de cette réforme.
00:55 Et juste avec le recul, il fallait être fou pour mettre en place cette réforme.
00:59 Ah ça relève quasiment de la folie ?
01:02 Écoutez, je pense qu'il a un rapport un peu toxique et malsain avec les Français.
01:06 Quand les Français vivent une inflation à deux chiffres, quand de plus en plus de Français n'arrivent plus à boucler les fins de mois,
01:12 quand on vit des fates en cascade, des artisans boulangers qui n'arrivent plus à payer les factures d'énergie,
01:17 quand le pays fait face à des crises, à une coagulation des colères, et qu'on vient en plus rajouter cette réforme des retraites,
01:23 non, l'action sur le pouvoir d'achat, la baisse de la TVA sur l'énergie, parce que le carburant a repassé la barre symbolique des 2 euros,
01:31 le problème de l'immigration et de l'insécurité qui ne sont pas réglés dans notre pays, il devait y avoir un débat sur l'immigration,
01:37 faute de majorité à l'Assemblée, il sera reporté.
01:40 Donc l'immobilisme, c'est précisément ce que fait le président de la République,
01:43 et en somme, les gens se disent "mais est-ce qu'un jour on va avoir un chef de l'État qui nous respecte, qui nous aime et surtout qui nous considère ?"