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00:00 qui donne une conférence de presse commune.
00:02 (Propos en allemand traduits en français)
00:09 -Je fais très plaisir de vous accueillir,
00:11 ministre le président.
00:12 (Propos en allemand traduits en français)
00:15 (Propos en allemand traduits en français)
00:21 (Propos en allemand traduits en français)
00:26 (Propos en allemand traduits en français)
00:31 (Propos en allemand traduits en français)
00:36 (Propos en allemand traduits en français)
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01:53 (Propos en allemand traduits en français)
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02:03 (Propos en allemand traduits en français)
02:06 (Propos en allemand traduits en français)
02:09 (Propos en allemand traduits en français)
02:12 (Propos en allemand traduits en français)
02:15 (Propos en allemand traduits en français)
02:19 (Propos en allemand traduits en français)
02:22 (Propos en allemand traduits en français)
02:25 (Propos en allemand traduits en français)
02:28 (Propos en allemand traduits en français)
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02:38 (Propos en allemand traduits en français)
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02:44 (Propos en allemand traduits en français)
02:47 (Propos en allemand traduits en français)
02:50 (Propos en allemand traduits en français)
02:53 (Propos en allemand traduits en français)
02:57 (Propos en allemand traduits en français)
03:00 (Propos en allemand traduits en français)
03:03 -Je voudrais remercier la France, mais également Emmanuel Macron
03:07 personnellement pour son engagement.
03:10 Et nous voyons que Poutine se prépare à une guerre longue.
03:18 Il y a ses attaques brutales, les missiles,
03:21 et il continue d'amener des hommes et du matériel sur le front.
03:25 Par conséquent, il est essentiel qu'ensemble,
03:28 en Europe, mais aussi ailleurs, aux Etats-Unis,
03:32 que nous puissions continuer à aider l'Ukraine
03:35 aussi bien que possible et aussi longtemps
03:38 que cela se révélera nécessaire.
03:40 D'ailleurs, nous venons de le confirmer
03:41 au cours de nos entretiens.
03:43 Il est évident que le soutien de nos partenaires de l'OTAN
03:49 est tout aussi essentiel, et notamment celui des Etats-Unis.
03:53 Sans le soutien des Etats-Unis, il aurait été inimaginable
03:56 que l'Ukraine puisse résister à toutes ces vagues d'attaques russes.
04:01 Par ailleurs, nous faisons tout également
04:04 pour que la justice soit rendue.
04:07 Il ne faut pas que ces crimes soient impunis.
04:10 Et là aussi, il est important de constater
04:12 que la France et les Pays-Bas sont tout à fait...
04:16 Tout à fait en phase en ce qui concerne cette impunité.
04:23 La guerre en Ukraine nous montre combien il est important
04:27 de faire partie d'une Europe résiliente,
04:31 c'est-à-dire une Europe qui s'exprime d'une seule voix
04:34 et une voix très forte sur la scène géopolitique.
04:36 Il va falloir être beaucoup plus indépendants
04:38 sur le plan de l'approvisionnement en énergie,
04:41 des matières premières,
04:42 mais également des technologies à leur ajouter.
04:45 Tout cela est tout aussi essentiel
04:47 lorsque nous voyons les ambitions écologiques et numériques.
04:52 D'abord, il va falloir répondre
04:55 à nos ambitions numériques et climatiques.
04:59 Par conséquent, il est important
05:01 que nous ayons également une voix géopolitique,
05:03 ce qui veut dire également que nous devons être chef de file
05:06 lorsqu'il s'agit de technologies propres.
05:09 Il faut être concret.
05:11 Il va falloir pouvoir maintenir notre prospérité ici en Europe.
05:15 Je tiens également à remercier la France
05:18 qui est véritablement chef de file dans ce domaine.
05:21 Il est essentiel que nous nous mettions au travail
05:26 et que nous mettions toute notre énergie
05:29 dans ce domaine de stratégie, de souveraineté.
05:34 Et je pense que depuis 2017,
05:38 le président Macron a été tout à fait consistent dans ses projets.
05:43 Nous poursuivons une croissance verte.
05:47 Nous avons d'ailleurs signé un pacte de croissance durable
05:51 et d'innovation soutenu par, entre autres également,
05:56 les entreprises.
05:57 Tout cela est important sur le plan
06:00 de s'attaquer au changement climatique.
06:03 Il est important que nous puissions nous renforcer mutuellement.
06:09 Donc cette visite d'Etat,
06:10 ça va bien au-delà d'une visite symbolique.
06:14 C'est la raison pour laquelle ces consultations gouvernementales
06:18 sont d'une très grande importance ce soir.
06:21 Je voudrais une fois de plus vous remercier, Emmanuel Macron.
06:24 Nous vous sommes très reconnaissants de cette magnifique visite.
06:28 Et puis le président est accompagné
06:31 d'une grande et importante délégation ministérielle.
06:36 Je me félicite d'ailleurs de la poursuite de ces discussions.
06:41 Et au-delà des discussions de ce soir,
06:43 nous allons poursuivre l'amitié entre nous deux,
06:46 entre nos deux pays,
06:47 et nous allons continuer à poursuivre
06:50 le renforcement de l'Europe. Je vous remercie.
06:53 Merci, Marc.
06:54 Merci beaucoup, M. le Premier ministre.
06:57 Cher Marc.
06:58 Merci, Marc.
07:01 Merci beaucoup, M. le Premier ministre.
07:04 Cher Marc.
07:05 Mesdames et messieurs,
07:09 je veux d'abord remercier, en effet,
07:11 la maire d'Amsterdam de nous accueillir chez elle,
07:16 et remercier les autorités néerlandaises
07:18 pour leur accueil, la famille royale, évidemment.
07:21 Et vous, M. le Premier ministre, et votre gouvernement,
07:24 pour l'accueil dont nous avons bénéficié,
07:26 l'amitié, l'intimité stratégique
07:27 et la volonté de faire ensemble.
07:29 Cher Marc, M. le Premier ministre,
07:32 nous avons eu sur beaucoup de sujets
07:33 une discussion comme souvent très franche et chaleureuse
07:37 entre deux pays alliés, fondateurs de notre Europe.
07:40 Une discussion comme souvent très franche et chaleureuse
07:44 entre deux pays alliés, fondateurs de notre Europe,
07:48 amis pour avancer étroitement sur tant de sujets
07:50 que vous venez de rappeler.
07:51 D'abord, dans le contexte que nous connaissons,
07:53 celui de la guerre.
07:55 En effet, avec le Premier ministre,
07:56 nous avons naturellement poursuivi nos échanges
07:59 sur notre soutien continu à l'Ukraine,
08:02 et aussi pour éviter que nos sanctions soient contournées,
08:06 pour soutenir militairement le pays,
08:08 pour qu'aucun responsable d'atrocité
08:09 ne puisse échapper à la justice.
08:11 Nous sommes pleinement alignés sur ces sujets,
08:13 comme sur une volonté aussi de rendre plus forte
08:15 l'industrie européenne de défense.
08:18 Par ailleurs, alors que 200 soldats néerlandais
08:20 ont été déployés sous commandement français en Roumanie,
08:22 nous reviendrons ce soir avec les ministres
08:24 sur notre coopération en matière de défense,
08:26 notamment en vue de l'accord que nos 2 pays
08:28 signeront l'année prochaine,
08:30 et sur la nécessité de développer concrètement
08:32 encore plus vite cette base industrielle européenne.
08:34 Mais ils nous montrent encore cette intimité stratégique,
08:37 et je veux vous remercier pour cet engagement militaire,
08:39 après celui que vous avez su décider il y a quelques années
08:43 au Sahel, à nos côtés.
08:45 Sur les autres sujets, le Premier ministre vient de le rappeler.
08:49 C'est au fond la même volonté d'affirmer
08:51 plus de souveraineté de l'Europe.
08:54 Et dans le contexte que nous connaissons,
08:56 c'est la volonté que nous partageons
08:58 d'avoir une Union européenne
09:00 qui s'affirme comme une véritable puissance,
09:03 qui puisse progressivement et de plus en plus
09:06 décider pour elle-même en matière d'énergie,
09:08 de recherche, de technologie, de solutions industrielles,
09:11 de défense.
09:13 Et donc cet agenda que nous avons commencé
09:16 à élaborer à Versailles,
09:18 au sommet du Conseil, il y a un peu plus d'un an,
09:21 nous le déclinons méthodologiquement,
09:23 avec plusieurs textes très importants,
09:25 des semi-conducteurs, en passant par l'industrie net zéro
09:29 et ce qui a été décidé sur les terres
09:31 et matériaux critiques rares ces derniers mois,
09:33 et à marche forcée.
09:35 Et donc nous avons une même vue sur cette avancée européenne.
09:40 Nous devons avoir un marché européen plus intégré,
09:42 nous devons continuer les réformes nationales et européennes,
09:46 nous avons besoin de garder notre compétitivité,
09:48 de relancer notre capacité à innover,
09:51 former les meilleurs talents,
09:52 mais nous devons intégrer cette autonomie stratégique
09:56 et avoir aussi l'ensemble des textes, si je puis dire,
10:00 des réglementations qui nous permettent de bâtir
10:02 une autonomie en la matière sur tous ces domaines.
10:04 Notre volonté, c'est ce que nous démontrons
10:06 à travers cette visite bilatérale,
10:07 c'est en quelque sorte par notre coopération bilatérale,
10:11 et parfois en l'ouvrant à quelques-uns de nos partenaires,
10:13 eh bien de décliner de manière très cohérente cette stratégie.
10:17 Et donc c'est pourquoi cette visite a mis eu un succès
10:19 par les partenariats dans un champ très large
10:22 qu'elle a permis de renforcer,
10:24 des transports à l'énergie en passant par les nouvelles technologies.
10:29 Et nous repartirons d'Amsterdam et de l'AE
10:31 avec de nouveaux projets qui lignent nos 2 pays
10:33 pour continuer à travailler ensemble,
10:35 par exemple sur l'énergie, sur les transports,
10:37 en particulier le ferroviaire, pour être très concret.
10:41 Nous nous dotons aujourd'hui également d'un pacte
10:43 pour l'innovation et la croissance durable,
10:45 qui constituera un cadre pour renforcer
10:47 les coopérations existantes en matière de recherche
10:49 et d'innovation, et en susciter de nouvelles
10:51 sur ces sujets clés.
10:53 Et nous avons aussi décidé des travaux communs
10:56 sur les semi-conducteurs, le quantique, le photonique,
10:59 mais également dans le domaine de l'énergie,
11:01 le photovoltaïque, l'hydrogène, l'éolien en mer et le nucléaire,
11:04 et en matière de transport, où nous travaillerons
11:06 sur la décarbonation, notamment de notre aviation.
11:11 Dans ce pacte, il y aura aussi la recherche
11:12 en matière d'agriculture et d'alimentation
11:14 qui font partie des priorités.
11:16 Tout ça vient au service
11:18 de cet agenda d'autonomie stratégique,
11:21 qui est celui qui nous permet de continuer
11:23 à industrialiser nos pays,
11:25 de décarboner notre industrie
11:27 et d'avoir une autonomie stratégique
11:29 et donc de moins dépendre de solutions
11:31 qui viennent d'ailleurs ou sont maîtrisées par d'autres.
11:34 Nous ne voulons pas fermer nos économies,
11:35 nous croyons dans des économies ouvertes,
11:37 mais nous ne voulons plus dépendre de certains
11:40 et nous voulons en tout cas moins dépendre en général.
11:44 Nos 2 pays disposent en effet de capacités clés
11:47 en matière de recherche et de production
11:48 dans nombre de ces technologies de pointe,
11:51 et nous voulons faire ensemble, être à l'avant-garde,
11:54 et je crois que c'est ce que ces 2 journées
11:56 ont parfaitement démontré.
11:57 Donc vous le voyez, c'est un agenda bilatéral
12:00 au service d'une ambition européenne partagée.
12:03 C'est exactement la même chose qui nous lie
12:05 dans les autres domaines, qu'il s'agisse de sport,
12:07 du tourisme ou de culture.
12:09 Le Premier ministre l'a rappelé, nous avons décidé ensemble
12:13 de racheter des tableaux extrêmement importants
12:14 du patrimoine européen, et je pense que c'est une force
12:17 de nos 2 institutions muséales, le RISC et le Louvre.
12:20 Nous allons continuer de développer des partenariats communs
12:25 à travers cette visite,
12:27 des résidences d'artistes croisés,
12:29 des partenariats de création,
12:31 des partenariats aussi dans différents domaines,
12:34 parce que nous en sommes convaincus,
12:35 la culture est absolument clé dans l'amitié
12:38 qu'il y a entre nos 2 pays.
12:39 Aussi vrai que le sport l'est, et nous étions ensemble
12:43 sur plusieurs événements sportifs, M. le Premier ministre.
12:46 Je n'oublie pas que le Tour de France
12:47 est parti d'Utrecht en 2015,
12:50 et je sais que les prochaines années
12:53 seront à nouveau des occasions, justement, là aussi,
12:58 de partenariats.
12:59 En tout cas, c'est bien sous le saut de ce sursaut
13:02 de la souveraineté économique et industrielle de l'Europe
13:04 et de l'amitié entre nos 2 pays, pour moi,
13:06 que cette visite d'Etat s'est bâtie.
13:09 Il a fallu attendre 23 ans pour cette visite d'Etat,
13:13 mais nous n'avons pas attendu autant pour sceller,
13:16 je dirais, une amitié personnelle et stratégique entre nous.
13:19 Et je n'oublie pas que vous êtes l'un des 1ers dirigeants d'Europe
13:21 qui est venu dès le mois de juin 2017.
13:24 Et je dois dire que ce cheminement commun,
13:28 mais qui a supposé d'aller l'un vers l'autre,
13:30 a été extrêmement fécond durant toutes ces années.
13:34 Je crois que nous avons su faire beaucoup de choses
13:36 qui n'étaient pas naturelles en France,
13:37 mais qui étaient importantes pour les Pays-Bas,
13:40 et vous avez su engager les Pays-Bas sur un chemin
13:42 qui n'était peut-être pas le plus naturel pour votre pays
13:43 et qui était important pour nous.
13:45 Et c'est comme ça que se bâtit la confiance
13:47 et que se bâtit aussi l'Europe.
13:49 Et je dois dire que depuis 6 ans,
13:52 nous cheminons ensemble avec beaucoup d'efficacité,
13:55 mais également d'amitié.
13:57 Et donc, M. le Premier ministre, cher Marc,
13:59 permettez-moi de vous remercier,
14:00 pas simplement pour cette visite d'Etat,
14:02 mais pour la confiance qui s'est établie entre nous
14:05 et les moments partagés également qui nous permettent d'avancer.
14:09 Merci infiniment pour ces 2 jours.
14:11 Merci pour les consultations que nous mènerons ensemble
14:14 juste après la visite.
14:16 Et merci également pour tout ce que nous saurons faire
14:18 pour nos 2 pays et notre Europe
14:20 dans les mois et les années qui viennent.
14:21 Je vous remercie.
14:22 (Propos en allemand traduits en français)
14:26 -Merci, M. le Président.
14:28 La 1re question, les Yacht-Ferraris,
14:30 pour le monde...
14:31 -La souveraineté d'autonomie européenne.
14:33 Je voulais savoir, M. Macron, si vous aurez son propos
14:35 sur la Chine et Taïwan,
14:37 le positionnement de l'Europe dans ce contexte.
14:40 A-t-elle de nature à compliquer ou pas
14:44 les débats sur l'autonomie stratégique de l'Europe,
14:47 notamment vis-à-vis de la Chine ?
14:50 Je voulais savoir, une question pour l'un et l'autre,
14:54 comment réagirait la France, les Pays-Bas et l'Europe
14:57 en cas d'invasion de Taïwan par la Chine ?
15:01 Et puis peut-être une question plus personnelle
15:02 pour M. Macron concernant les déclarations de M. Trump
15:06 qui vous accusent de, disons, lécher les bottes,
15:09 pour prendre une traduction polie, de la Chine.
15:12 Comment vous réagissez à ces propos
15:14 de l'ex-président républicain ? Merci.
15:17 (Propos en allemand traduits en français)
15:19 -Comment vous réagissez à ces propos
15:22 de l'ex-président républicain ?
15:23 -Alors, pour commencer,
15:25 c'est de manière continue
15:30 qu'Emmanuel Macron et moi-même avons déclaré
15:33 que nous devons faire partie d'une Europe résiliente
15:39 et que l'Europe doit s'exprimer d'une voix forte
15:43 sur le plan géopolitique.
15:44 Comme je le dis de temps en temps,
15:46 il ne faut pas que l'Europe soit un terrain de jeu,
15:50 mais que soit un acteur.
15:52 Il...
15:54 Il...
15:55 C'est vrai que nous n'avons pas suffisamment d'impact
15:59 sur le théâtre mondial.
16:03 Et il est évident que nous devons adopter
16:05 cette même attitude vis-à-vis de la Chine,
16:08 qui joue un rôle de plus en plus affirmatif.
16:10 On le voit dans la mer de la Chine du Sud,
16:13 nous le voyons dans le cas de Taïwan.
16:15 Et je pense que l'Europe est de plus en plus consciente
16:19 de ces évolutions.
16:20 Regardez ou écoutez plutôt la déclaration
16:22 de Mme Penderley sur ce sujet.
16:25 Au cours des dernières années,
16:26 on met l'accent sur notre résilience
16:29 et lorsqu'il s'agit de matières premières,
16:32 il faut être moins dépendant.
16:34 Et puis il y a également la protection
16:37 de nos technologies à valeur ajoutée.
16:40 Et en tant qu'Europe, nous devons choisir pour nous-mêmes.
16:44 Mais il est évident qu'il est tout aussi important de réaliser
16:47 que nous avons également des liens assez étroits
16:50 avec les Etats-Unis,
16:52 et ce, pour des raisons tout à fait bonnes.
16:54 C'est un partenaire essentiel lorsqu'il s'agit de...
16:59 de protection, de liberté.
17:01 Mais l'Europe doit également être capable,
17:06 du point de vue autonomie stratégique,
17:09 de se développer avec d'autres parties du monde.
17:12 Autrement dit, l'Europe ne doit pas être terrain de jeu,
17:15 mais doit être un joueur.
17:17 Je pense que tous les deux, nous sommes d'accord là-dessus.
17:19 Je me souviens que j'avais fait un discours à Zurich en 2019,
17:25 et le président Macron m'a appelé et m'a dit
17:28 "Voilà un autre exemple.
17:30 "On peut, à partir de différents angles,
17:35 "réfléchir de manière similaire à un même sujet."
17:40 Donc cela remonte, par exemple, à 2019.
17:44 C'est par conséquent une preuve de plus
17:45 que, de manière cohérente, nous allons de l'avant.
17:48 -Je pense qu'en effet, l'autonomie stratégique européenne
17:51 n'est pas simplement un concept.
17:52 C'est en train de poser votre question d'abord.
17:55 Je pense qu'en effet, l'autonomie stratégique européenne
17:58 n'est pas simplement un concept.
17:59 C'est en train de devenir une réalité,
18:02 à la fois politique et en acte.
18:03 C'est ce que nous sommes en train de construire tous ensemble.
18:07 Et donc nous avons cela à faire pour nous-mêmes
18:10 et vis-à-vis de l'extérieur.
18:12 C'est d'ailleurs au titre de cette autonomie stratégique
18:14 qu'il nous faut préserver l'unité de l'Europe vis-à-vis de la Chine.
18:16 C'est pourquoi nous avons d'ailleurs l'un et l'autre
18:18 constamment défendu une approche unie vis-à-vis de la Chine
18:22 en récusant des formats de division,
18:23 le fameux 17+1 ou d'autres,
18:26 et en défendant une approche unie.
18:27 J'avais pris l'initiative en 2019 d'associer à l'époque
18:29 la chancelière Merkel et le président Juncker,
18:32 et là de proposer qu'on ait un format trilatéral
18:34 avec la présidente von der Leyen à l'occasion de cette visite,
18:36 ce qui est la meilleure démonstration d'unité
18:39 de notre Europe.
18:40 Ensuite, vis-à-vis de la région, nous avons une unité
18:43 et notre autonomie stratégique se déploie
18:45 à travers la stratégie indo-pacifique
18:47 que nous avons adoptée en européen,
18:49 et que d'ailleurs nous rappelons et soutenons l'un et l'autre,
18:52 compte tenu de nos histoires dans cette région,
18:54 à travers la déclaration commune à l'occasion de cette visite,
18:57 nous sommes tous deux, et c'est la politique européenne,
18:59 pour un indo-pacifique ouvert.
19:01 Et à cet égard, la position de la France et des Européens
19:05 est la même sur Taïwan, nous sommes pour le statu quo,
19:08 et elle est constante, cette politique,
19:10 elle n'a pas changé.
19:12 C'est la politique d'une seule Chine et la recherche
19:14 d'un règlement pacifique de la question.
19:16 C'est ce que j'ai dit en tête à tête au président,
19:18 c'est ce qui a été redit partout.
19:19 Nous n'avons pas changé.
19:21 Par ailleurs, sur ce sujet, je peux vous dire,
19:24 pour avoir parlé au président Biden
19:26 avant mon veillé en Chine,
19:28 que celui-ci, à titre personnel,
19:31 a une volonté qui est d'éviter toute escalade
19:33 en dépit des tensions actuelles.
19:36 Et nous avons chacun notre approche de la Chine,
19:38 mais nous partageons une vision commune
19:40 d'un indo-pacifique ouvert, là aussi avec les Etats-Unis,
19:43 d'où la navigation est libre et la coopération possible.
19:46 Et quand j'entends certains qui doutent
19:47 de la clarté de la France sur ce sujet,
19:49 je les invite quand même à regarder que ces derniers jours
19:51 ont vu la frégate prériale passer...
19:56 Justement, dans les eaux qui étaient prévues,
19:58 et dans la région, et démontrer clairement notre engagement
20:02 pour un indo-pacifique ouvert, sans provocation,
20:05 sans escalade, avec respect et avec clarté.
20:08 Simplement, je ne participe pas de l'escalade verbale
20:12 qui peut exister chez certains,
20:13 qui consisterait à faire de toute urgence
20:16 pour nos politiques, en quelque sorte,
20:18 soit de la politique fiction consistant à nous demander
20:21 qu'est-ce qui se passe si,
20:22 ce qui est la meilleure manière que ça arrive,
20:24 soit de multiplier les provocations ?
20:27 Et donc, oui, la France ne soutient pas les provocations,
20:30 ne soutient pas la politique fiction,
20:31 et considère que le statu quo, le respect et la clarté
20:35 est le meilleur allié de l'autonomie stratégique européenne
20:38 et de notre vision des choses.
20:39 C'est pourquoi je ne participerai pas aux commentaires,
20:42 et n'aurai rien à dire sur les phrases
20:44 de l'ancien président Trump,
20:46 parce qu'il participe de cette escalade
20:48 qui est recherchée par certains.
20:49 Quand il était président, je ne commentais pas ses phrases.
20:54 Je ne vais pas le faire maintenant qu'il n'est plus président.
20:56 -La prochaine question, RTL.
21:00 -Une spécifique Orangelande.
21:02 Vos déclarations à propos de Taïwan.
21:05 Que pensez-vous de cette colère aux Etats-Unis,
21:11 Pologne ?
21:12 Et...
21:13 Vous parlez d'erreurs fautes.
21:18 Est-ce que vous regrettez maintenant
21:19 vos déclarations à propos de Taïwan ?
21:22 Est-ce que la France est toujours un allié des Etats-Unis ?
21:25 Et voilà ensuite une question pour M. Rutte.
21:30 M. Rutte, est-ce que l'Europe ou les Etats-Unis
21:33 peuvent-ils toujours compter sur des alliés européens ?
21:36 Brekelmans, un parlementaire,
21:42 avait fait une déclaration à ce sujet.
21:46 -Peut-être ma réponse précédente
21:47 n'a-t-elle pas été proprement traduite en néerlandais.
21:50 Je vais donc la reprendre pour pouvoir répondre à votre question.
21:54 J'ai suivi avec attention les réactions de la Maison-Blanche.
21:57 Je n'ai pas lu ce que vous avez dit,
21:58 qu'il y a eu des commentaires journalistiques ou politiques
22:02 de gens qui, en effet, cherchent l'escalade.
22:04 C'est une certitude.
22:06 Parfois les mêmes, d'ailleurs,
22:07 qui avaient des propos très escalatoires
22:10 sans même que j'aie besoin de m'exprimer.
22:12 J'ai vu beaucoup de pondération et de cohérence
22:14 dans les déclarations de la Maison-Blanche,
22:16 aussi parce que nous avons des liens constants et étroits.
22:20 La ligne est celle que j'ai dite tout à l'heure.
22:21 La France est pour le statu quo à Taïwan.
22:25 La France soutient la politique d'une seule Chine
22:28 et la recherche d'un règlement pacifique de la situation.
22:31 C'est d'ailleurs la position des Européens.
22:33 Et c'est une position qui, de tout temps,
22:35 a été compatible avec le rôle d'allié.
22:39 Mais c'est justement là que j'insiste
22:40 sur l'importance de l'autonomie stratégique.
22:41 Être allié ne signifie pas être vassal.
22:43 C'est pas parce qu'on est allié, qu'on fait des choses ensemble,
22:45 qu'on décide de faire, qu'on n'a plus le droit
22:47 de penser tout seul.
22:49 Et qu'on va suivre les gens qui sont les plus durs
22:53 dans un pays qui est allié avec nous.
22:56 Ensuite, quand on regarde les faits,
22:57 la France a de leçons à recevoir de personne,
23:00 ni sur le théâtre ukrainien, ni sur le théâtre sahélien,
23:03 ni sur le théâtre taïwanais.
23:05 Et je le rappelais en évoquant la présence
23:07 d'une frégate française ces derniers jours
23:11 dans la région.
23:14 Donc voilà, je suis très clair.
23:16 Mais parfois, rappelez les vérités
23:18 et ne pas suivre le broie ambiant,
23:21 qui, en quelque sorte, par son broie...
23:23 Mais il y a une chose, c'est ça, la crainte que j'ai, moi.
23:26 C'est qu'en quelque sorte,
23:28 quand on n'entend que les voix les plus extrêmes,
23:30 qui demandent l'escalade et qu'on a des surréactions,
23:34 qu'est-ce qu'on fait ?
23:35 On arrive à la situation qu'on voudrait éviter.
23:37 Nous, on veut pas le conflit.
23:39 On veut le statu quo.
23:41 C'est ce que j'ai dit au président Xi Jinping.
23:42 Je sais aussi que c'est la volonté du président Biden,
23:45 c'est notre volonté comme Européens,
23:46 mais on veut un Indo-Pacifique ouvert.
23:48 Nous sommes raccords là-dessus. Voilà.
23:51 -Je voudrais y ajouter quelque chose.
23:59 Je voudrais vous indiquer comment nous nous y prenons en Europe.
24:02 Comme le disait le président,
24:05 il est évident qu'il y ait des contacts
24:12 avec Joe Biden, le président américain.
24:15 Moi, j'étais en janvier aux Etats-Unis,
24:18 en visite chez Joe Biden.
24:19 Nous nous sommes parlé avec le président Macron,
24:23 également avec Olaf Scholz.
24:25 Donc il y a une coordination très intensive
24:28 de sorte que l'Europe s'exprime d'une voix.
24:31 Il est évident que nous ne pouvons pas être d'accord
24:34 sur tous les détails,
24:35 mais sur les grandes questions géopolitiques,
24:38 il faut savoir que l'Europe ne peut avoir une influence
24:42 sur le théâtre mondial que si nous avons son ensemble.
24:48 M. Macron a eu des relations téléphoniques,
24:53 peut-être aussi avec M. Biden avant, après.
24:57 Il est évident que nous ayons des contacts avec nos alliés.
25:00 Et pour cela, il faut agir de manière aussi claire.
25:05 Nous le savons bien, ce lien transatlantique est essentiel.
25:10 Et nous voulons en même temps, l'Europe veut que sa position
25:17 soit claire sur ce niveau mondial, dans le théâtre mondial.
25:24 Je voudrais encore y ajouter un point.
25:27 Vous avez peut-être l'impression que nous prenons l'avion
25:29 pour nous rendre à Pékin ou à Washington
25:32 pour y faire quelque chose.
25:33 Non, tout cela est coordonné de manière extrêmement précise,
25:37 et c'est ainsi que nous pouvons avoir de l'influence.
25:41 BFM TV.
25:42 -Bonsoir, M. le Premier ministre.
25:44 Bonsoir, M. le Président. Mathieu Koresh, BFM TV.
25:46 Une question sur la situation en France,
25:48 qui s'est brièvement invitée dans cette visite.
25:51 Est-ce que la décision du Conseil constitutionnel,
25:53 quelle qu'elle soit, doit, selon vous,
25:56 clore les débats sur la réforme des retraites ?
25:58 Et dans les jours qui suivent,
25:59 allez-vous recevoir les syndicats, comme vous l'avez évoqué,
26:02 et changer votre équipe gouvernementale
26:04 pour lancer la suite de votre quinquennat ?
26:06 Je vous remercie.
26:07 -Il est clair que les décisions que le Conseil constitutionnel
26:11 aura à rendre vendredi
26:13 viennent clore un chemin démocratique et constitutionnel.
26:18 C'est le cheminement qui est prévu.
26:20 Les débats, ce n'est pas la Constitution qui les prévoit.
26:22 Ils sont dans la société.
26:23 Donc ils continueront de vivre à coup sûr,
26:26 mais je souhaite que ça puisse, en tout cas,
26:28 venir clarifier toutes les questions qui se posent,
26:31 en droit, et qui sont toutes légitimes.
26:34 C'est d'ailleurs pour ça que, je vous rappelle,
26:35 l'exécutif a fait le choix de saisir le Conseil lui-même.
26:39 Et à l'issue, je proposerai en effet
26:41 à l'ensemble des partenaires sociaux
26:43 que nous puissions avoir un échange
26:45 qui constatera, nous le savons bien,
26:46 des désaccords avec l'exécutif,
26:48 mais qui permettra aussi d'engager la suite
26:50 et de tenir compte des décisions,
26:52 quelles qu'elles soient, du Conseil constitutionnel.
26:56 Voilà comment je compte procéder.
26:57 Le pays doit continuer d'avancer, de travailler,
27:00 de faire face aux défis qui sont les nôtres,
27:02 celui du changement climatique,
27:04 celui du vieillissement de la population,
27:06 celui du changement technologique,
27:09 celui qui consiste à produire pour financer notre modèle social
27:12 et à mieux prévenir les inégalités de départ.
27:14 C'est ça, l'objectif, la stratégie qui doit être la nôtre.
27:16 Donc on a beaucoup de travail devant nous.
27:19 Et donc j'engagerai, pour tout ce qui les concerne,
27:21 les partenaires sociaux à pouvoir revenir.
27:24 Je sais que la période gardera encore
27:26 les traces des désaccords du moment,
27:29 mais je le ferai avec l'esprit de concorde
27:31 et la volonté d'engager la suite, quelle que soit la décision.
27:34 Je ne la connais pas comme vous avant qu'elle ne soit rendue.
27:38 Pour le reste, c'est évident que je ne répondrai pas
27:41 à cette question, mais ça, vous le saviez en la posant.
27:45 -Donc, pour la dernière question, NOS, Emma Jackson.
27:50 -NOS, dernière question.
27:52 (Propos en anglais)
27:54 -Si vous me permettez, je poserai cette question en anglais.
28:00 Les manifestations, comment avez-vous réagi ?
28:03 Est-ce que cela a affecté votre voyage ?
28:06 Et quelles sont, voilà, ces relations
28:11 que vous avez en ce temps de crise et d'angoisse ?
28:14 -Ecoutez, il est tout à fait normal
28:20 d'avoir ce type de réaction.
28:22 Nos sociétés sont angoissées,
28:26 et c'est vrai qu'il y a des sentiments mélangés
28:28 peut-être un peu partout.
28:29 Je suis persuadé que nous avons notre responsabilité.
28:33 Cette responsabilité consiste à prendre des décisions
28:36 courageuses de l'intérêt de notre peuple pour l'avenir.
28:41 Alors, pour ce qui est de cette souveraineté stratégique,
28:49 comment puis-je faire un plaidoyer
28:52 pour cette autonomie en Europe ?
28:55 Comment convaincre mes amis allemands et ailleurs
28:59 si moi, je ne mets pas un peu d'ordre
29:02 dans les finances publiques, notamment après la pandémie ?
29:05 Je dois introduire ces réformes.
29:08 Cela fait partie de la crédibilité,
29:09 qui est notre crédibilité.
29:11 Et nous avons passé des lois sociales
29:15 au début de mon mandat,
29:17 et nous voyons maintenant les premiers résultats.
29:19 Nous avons pu, grâce à cela, convaincre l'Allemagne
29:24 quant à l'endettement, 3 années plus tard.
29:27 Nous pouvons demander aux autres
29:30 de se mettre d'accord avec nous
29:32 si nous trouvons également les solutions.
29:35 Vous vivez aux Pays-Bas ?
29:38 Vous connaissez ce pays ?
29:39 Si je vous demandais de payer cette réforme,
29:45 eh bien, il est évident que vous seriez tout à fait en désaccord,
29:48 et ce, pour des bonnes raisons.
29:51 Lorsque je regarde mes finances publiques,
29:54 moi, je suis très fier.
29:55 Le modèle social français, je le défends.
29:58 Mais si nous voulons assurer la durabilité de ce modèle,
30:04 si nous voulons un modèle pérenne,
30:06 il faut réindustrialiser ce pays,
30:07 et c'est précisément ce que nous faisons.
30:09 Il va falloir augmenter
30:13 la possibilité d'emploi dans notre pays.
30:15 Et cette réforme des retraites en fait partie.
30:19 Cela correspond à 2 objectifs.
30:21 Travailler plus afin d'assurer plus de richesses
30:27 et de ne pas dépendre des autres,
30:29 et également pour pouvoir convaincre les autres.
30:32 Et, deuxièmement, rétablir la santé de nos finances publiques,
30:38 qui est quelque peu divergente par rapport aux autres pays.
30:40 Je suis d'accord avec vous,
30:42 nous subissons beaucoup de réactions,
30:46 mais je n'ai pas entendu de solution
30:49 de la part de ceux qui s'opposent à nous.
30:51 Il y a le changement climatique,
30:54 il faut financer un modèle social,
30:56 et pour cela, il faut faire passer cette réforme.
31:02 Un endettement accru,
31:05 des déficits publics, est-ce que c'est la solution ?
31:09 Mais le jour où votre banquier va se réveiller,
31:11 ça va devenir un véritable problème.
31:15 -Pourriez-vous revenir sur ces manifestations ?
31:21 -Oui, bien sûr.
31:25 J'ai vu ce qui s'est passé.
31:28 Nous avons invité la France
31:31 et nous aurions voulu éviter cela.
31:33 Je suis tout à fait d'accord,
31:35 les manifestations devraient être autorisées,
31:38 et même à l'étranger.
31:40 Mais encore, faut-il que cela passe dans un cadre de dignité.
31:44 Et il est évident que je ne suis pas d'accord
31:46 avec ce type de manifestation.
31:48 C'est vrai, aux Pays-Bas aussi,
31:52 nous sommes face à des grands sujets.
31:55 Il faut également introduire des réformes
31:57 pour nous préparer à l'avenir.
31:58 En 2030, il y a la transition énergétique,
32:02 le changement climatique, la défense, l'éducation,
32:06 tout, la compétition, la concurrence.
32:08 Nous devons nous y atteler.
32:10 Nous le voyons avec le problème de l'azote aux Pays-Bas.
32:14 C'est un sujet extrêmement sensible aux Pays-Bas.
32:17 Et puis c'est difficile de convaincre nos citoyens.
32:21 Mais il faut également préparer le long terme.
32:24 Il faut que notre pays reste fort,
32:26 et c'est parfois difficile à expliquer.
32:28 Depuis juin, ou je dirais même mai,
32:32 puisque vous avez été élu en mai 2017,
32:35 et moi, je me suis rendu au mois de juin à Paris,
32:38 j'ai la plus grande admiration pour ce que ce président
32:40 tente de faire pour son pays,
32:42 et par conséquent pour l'Europe.
32:43 C'est très important.
32:45 C'est la fin de cette conférence de presse.
32:48 Merci à tous.
32:51 Merci à vous.
32:52 (Propos inaudibles)
32:53 Oui.
32:54 C'est bon ?
32:57 (...)
33:02 Merci.