Critique, avis sur le film AIR critique post projection
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ÉducationTranscription
00:00 Bonjour cinéphiles, vous voyez peut-être que l'éclairage est différent, c'est parce que je vous informe que
00:04 les deux prochaines semaines je vais sans doute avoir un petit peu de peine à me filmer, un petit peu de difficulté
00:09 parce que voilà, c'est la vie de tous les jours, les endroits où on essaye de se filmer, c'est pas toujours fixe.
00:14 Si j'étais pro sur ma chaîne, je dirais "eh, vous voyez, là ici ça se touche pas"
00:17 mais comme c'est pas le cas, et bien des fois je dois faire des aménagements donc je vais faire des aménagements.
00:21 On va donc parler de Air, un film qui sort prochainement sur Amazon Prime, que j'ai eu la chance de voir au cinéma,
00:26 donc je peux déjà vous en parler.
00:28 C'était déjà arrivé avec le film "Opération Fortune"
00:32 mais "Opération Fortune", je vous avais fait un short, qui n'a pas trop marché d'ailleurs, le short,
00:37 et on m'a pas spécialement réclamé la vidéo du film, j'avais dit que je vous l'apprêtais,
00:41 mais bon, pas l'air d'avoir trop de remous là derrière, pourtant c'est gaïrichi, bizarre bizarre, mais bon...
00:45 Si vous réclamez, peut-être que je la fais.
00:47 Donc je vais quand même vous parler de Air, parce que sinon, si j'attends que le film sorte,
00:50 et bien je vais l'oublier, le nouveau film de Ben Affleck. C'est parti, quelques images.
00:55 - J'ai trouvé le film. - Qui c'est ? - Jésus.
00:57 - Je ne peux pas l'afforder. Je suis prêt à prêter ma carrière à un seul homme.
01:00 - Je m'appelle Sonny Vaccaro, je suis avec Nike.
01:04 Donc Air, réalisé par Ben Affleck, Ben Affleck, tout le monde connaît, évidemment, l'acteur,
01:08 mais aussi le réalisateur, parce que le mec, c'est pas un mauvais réalisateur des films comme Argo,
01:12 et bien, c'était pas mal du tout.
01:14 Alors certes, certains gueuleront qu'il voulait voir à la base un Batman dans le DCU,
01:17 mais ça ne se fera pas, donc autant se contenter de ce qu'on a là.
01:21 De quoi nous parle ce film Air ?
01:24 Alors, ce film nous parle de comment Nike, Nike, si vous dites en véo, la marque de basket quoi,
01:29 a failli signer un certain Michael Jordan, pour qu'il porte ses godiots,
01:35 et ses godiots, c'est la vieille expression, je ne sais même pas si vous le connaissez,
01:38 bref, pour qu'il porte ses baskets, et donc créer la division Air Jordan, la marque Air Jordan, etc.
01:46 Vous connaissez, vous connaissez, d'où le nom de Air.
01:49 Alors, avant d'aller plus loin, je tiens à dire que ce film est une sorte d'adaptation,
01:54 mais qui n'adapte pas tout, de la biographie de Phil Knight,
01:58 donc le fondateur de Nike, qui s'appelait L'Art de la Victoire.
02:01 C'est un livre que j'ai eu la chance de lire, et je ne vais pas vous mentir,
02:04 ça ne m'intéresse pas des masses, moi, la réussite de Nike, voilà,
02:08 succès story, il me faut un peu.
02:10 Mais pourquoi je l'ai lu ?
02:11 Eh bien, je l'ai lu parce que j'étais dans une période biographie, d'ailleurs,
02:13 je suis encore dans une envie de lire des biographies, mais j'en lis plus.
02:17 Et j'ai commencé à le lire un petit peu, voilà, au bol,
02:20 et finalement, j'avais entendu dire des très bonnes choses dessus,
02:22 en effet, le livre a réussi à me capturer.
02:25 Alors, j'ai retenu aucun nom des personnes avec qui travaillait Philip Knight,
02:28 j'avoue que j'ai un peu zappé tout ça, mais bref, tout ça pour dire que,
02:32 là, on va se baser sur quelques chapitres, et on va, à travers quelques dialogues,
02:37 citer des petits trucs sympas sur l'histoire de Nike,
02:40 comment ça devait s'appeler à une époque, etc., etc.
02:43 Donc, on va rajouter un petit peu des petits trucs dans les dialogues
02:45 pour avoir une espèce de vision un petit peu plus globale.
02:48 Je vous dis que ça adapte quelques chapitres, mais en fait, pour tout vous dire,
02:53 comme je vous ai dit, je l'ai lu assez rapidement il y a un petit moment,
02:56 et d'ailleurs, même, pour ceux qui ne savent pas, parfois, il y a des livres, je les lis,
02:58 puis je chope le livre de haut, puis j'écoute une partie d'une chapitre suivante
03:01 quand je vais au boulot, je reviens, j'écoute, et ensuite, je relis la suite,
03:04 quand je repars, j'écoute. Donc, je vous avoue que, même si j'écoute avec attention,
03:07 je n'ai pas tous les chapitres en tête, sur tous les années et tout ça,
03:10 dans les années, ce n'est pas mon truc.
03:12 Est-ce qu'il y avait exactement ça dans le livre ? Je ne me rappelle plus trop.
03:15 Mais il y a des choses qui reviennent, on reconnaît des personnages, etc., quand même.
03:18 Il y a des anecdotes que vous allez retrouver, etc., etc.
03:22 Voilà, voilà. Alors, encore une fois, comment Nike a fait signer Michael Jordan,
03:27 moi, ce n'est pas un truc qui, de base, me fait "Wouhou, wouhou".
03:31 C'est un sujet intéressant, c'est la manière qu'a un peu, j'ai envie de dire,
03:34 le cinéma américain de faire son petit film, mais toujours avec un petit côté paillette.
03:39 Et bon, je suis allé le voir et du coup, ça colle justement un peu au livre.
03:43 Donc, finalement, j'étais un petit peu à la maison, donc ça faisait un petit peu plaisir, quand même.
03:47 D'abord, la mise en scène de M. Ben Affleck, on peut dire ce qu'on veut.
03:51 On peut dire ce qu'on veut, mais le monsieur est un bon réalisateur.
03:54 Et c'est un réalisateur qui va chercher à faire des plans construits,
03:57 à essayer de faire quelque chose qui a une certaine valeur dans ses plans,
04:02 qui ne cherche pas à filmer son truc de manière plan, plan, passe-partout, comme tout le monde.
04:07 Il essaie de dynamiser un truc qui, finalement, ne sont que des dialogues.
04:11 Je veux dire, ça pourrait être filmé, allez, on va lancer une petite pique,
04:15 comme un film français, vous voyez ce que je veux dire.
04:17 Ça pourrait être filmé de manière beaucoup plus banale,
04:19 mais il a une mise en scène qui essaie de dynamiser tout ça, qui essaie de casser tout ça.
04:23 Et ça, qu'on le veuille ou non, moi, je trouve que c'est plutôt appréciable,
04:26 surtout qu'on est quand même dans un côté vente, mode, etc., d'une certaine manière, sport et tout ça.
04:31 Donc, donner un petit peu de classe, un peu, au truc, c'est pas plus mal.
04:34 Ben Affleck, qui interprète, justement, le personnage de Finn Light, qu'on a dans le film.
04:38 Est-ce que ça ressemble à celui que j'ai vu ?
04:41 Oui, justement, ce côté, parfois, un peu asiatiquant, qui a étudié un petit peu des trucs asiatiques,
04:46 mais qui, en même temps, il a créé un monstre.
04:49 La chumeur.
04:50 Nike, justement, il a créé cette marque, qui, en même temps, représente tout ce qui est argent
04:55 et exploitation de petits enfants dans des pays pour fabriquer des chaussures.
04:59 D'ailleurs, dans le livre, à la fin, ils sont en défense, si jamais.
05:01 Donc, on retrouve un peu cette espèce de paradoxe de ce personnage, je trouve.
05:06 Je pense que c'est un paradoxe très américain, mais finalement très occidental, tout court, de nos sociétés.
05:13 Et il y a d'autres personnages.
05:15 Le rôle principal est tenu par Matt Damon.
05:17 Matt Damon, ça fait plaisir de le voir, franchement.
05:20 Et donc, il interprète celui qui va, justement, réussir...
05:24 Attention, spoiler !
05:26 ...à obtenir la signature de Michael Jorban.
05:28 Ah non, je suis désolé, je vous ai tout gâché.
05:31 Voilà. Après, il y a d'autres acteurs qui tournent autour, comme Jason Bateman, par exemple,
05:35 qui est là et qui fait plaisir à voir.
05:37 Voilà.
05:38 Il y a Chris Tucker.
05:39 Chris Tucker, quand il parle, il parle avec sa voix de...
05:42 de Chris Tucker, quoi.
05:43 Ça va déplaire à certains.
05:46 Alors, sans doute sa voix, mais j'ai parfois l'impression qu'il s'y forçait,
05:50 alors que le film ne s'y prête pas forcément.
05:54 C'est un peu bizarre et particulier.
05:56 On va dire que ça passe.
05:57 Globalement, les acteurs, je les ai trouvés plutôt bons.
05:59 En même temps, Matt Damon, c'est un acteur que j'aime beaucoup.
06:02 Il retrouve son pote Ben Affleck,
06:04 qui, lui, fait un personnage, justement, un petit peu plus en couleur,
06:06 mais qui arrive quand même à le cadrer plutôt bien.
06:08 Alors, c'est pas le personnage qu'on voit le plus, évidemment, en film night.
06:11 Monsieur est plutôt derrière la caméra, en train de réaliser.
06:14 Monsieur Ben Affleck, pas en film night.
06:16 Vous l'aurez compris.
06:17 Et je trouve que tout ça, ils font le taf plutôt bien.
06:21 Là où le film, pour moi, a un énorme souci,
06:25 c'est au niveau de sa construction dramatique.
06:29 Je m'explique.
06:30 On est en train de parler de signer des jeunes joueurs,
06:32 des jeunes joueurs qui peuvent cartonner,
06:34 parce que, forcément, quel est le principe ?
06:36 Si un joueur de la NBA porte des chaussures et devient une star,
06:39 forcément, les jeunes vont vouloir acheter tes chaussures,
06:41 et donc, bingo !
06:42 Donc, il faut le faire signer, il faut le payer, etc., etc.
06:44 Il faut lui faire une offre, etc., etc.
06:46 Nike, à l'époque, c'était pas les plus grands du marché, etc., etc.
06:50 Enfin, bref. Tout ça, c'est l'idée.
06:52 Alors, bon, on va donc faire des offres à Michael Jordan,
06:57 et puis on va lui dire "T'es le meilleur, tu vas être le meilleur du monde", etc., etc.
07:00 "Je sens que t'as le potentiel, tu as explosé, tu as changé l'histoire", etc.
07:04 J'ai envie de dire "C'est Michael Jordan",
07:07 donc, oui, on sait qu'il l'a fait, oui.
07:10 Mais vous imaginez qu'ils font ce genre d'offres à tous les joueurs de basket ?
07:15 "Tu vas être le meilleur, tu vas changer les...",
07:17 et puis après, bon, en fait, non.
07:19 En fait, on s'en fout.
07:20 "Désolé, t'as cassé la jambe, voilà, le contrat est fini, au revoir, merci."
07:25 Disons que le fait que Michael Jordan soit connu permet de faire passer ça,
07:30 mais vous imaginez un jeune, il dit ce qu'il a, quel âge, dans le film, à ce moment-là, 18 ans, je crois,
07:35 et tout le monde est en train de courtiser en mode "Tu vas être le meilleur", etc., etc.
07:40 Et après, on s'étonne que les joueurs pètent un plomb dans leur tête au niveau fric, etc.
07:45 Je parle pas de basket parce que je connais pas trop,
07:46 moi, je suis plus football, par exemple, que certains joueurs pètent un plomb, etc.
07:49 Et en plus, certains qui ont le potentiel pour percer un moment donné,
07:53 ivrits pour x, y, raison, peut-être pour le fric,
07:55 peut-être parce qu'on leur a dit qu'ils sont géniaux,
07:56 peut-être tout simplement parce qu'à un moment donné, il y a un truc qui va pas.
07:59 On a tous des exemples, je sais pas, dans le football, Adriano, Pato,
08:03 voilà, pour citer des Brésiliens qui ont du tout pété,
08:06 qui finalement se sont pétés la gueule, quoi.
08:08 Disons que le film aurait pu jouer la carte du
08:14 "Ok, on croit en ce gars-là, mais il y a quand même un risque.
08:17 On prend un risque à parier sur ce mec-là.
08:19 Et il faut qu'on soit un petit peu tiraillé,
08:22 parce que oui, il faut lui faire une grosse offre,
08:24 sinon il va partir chez les autres, mais en même temps..."
08:27 Mais en fait, non, c'est vraiment, en tout cas, assez rapidement,
08:32 il y en a évidemment qui disent "on n'a pas l'argent", et tout,
08:36 mais assez rapidement, ça devient du "oui, c'est le meilleur,
08:39 et on passe du temps à faire ça."
08:41 Ça manque un peu, c'est un peu trop facile,
08:44 je sais pas si vous voyez exactement ce que je veux dire,
08:46 j'ai passé assez de temps là-dessus, si vous voyez pas,
08:48 évidemment, on en parle dans les commentaires comme d'habitude,
08:50 puisque vous savez, les commentaires complètent la vidéo, évidemment.
08:52 Michael Jordan, d'ailleurs, est filmé de manière très particulière,
08:56 puisqu'en fait, on le voit de dos, il dit pas un mot,
08:59 enfin, si, il dit peut-être un mot à un moment donné,
09:01 mais on le voit de dos, on le voit jamais vraiment à l'écran,
09:03 c'est surtout avec ses parents que ça se négocie,
09:05 on va mettre en avance à un moment, ça, il y a pas de souci.
09:07 Son papa aussi, d'ailleurs, qui a l'air très sympathique dans le film,
09:10 en tout cas.
09:13 Et on va tellement respecter la légende que le film se vend, en fait,
09:17 sur la marque Nike, sur l'adoration de Michael Jordan,
09:21 qui à ce moment-là n'est qu'un petit Michael Jordan à en devenir.
09:24 En gros, c'est ça, le film.
09:28 Est-ce qu'il y a du suspense, est-ce que c'est plutôt bien mené ?
09:32 C'est assez classique, quand même, dans le déroulement.
09:35 Il y a pas des retournements de situations de ouf, ou alors des...
09:40 Voilà. Disons que c'est plus un film à tendance documentaire,
09:43 évidemment, renseignez-vous à nouveau, relisez des choses,
09:45 relisez les différents points de vue.
09:47 Par exemple, qui a inventé Air Jordan,
09:49 le film dit qu'il y a une espèce de débat,
09:51 il donne raison à l'un, mais peut-être...
09:53 Renseignez-vous.
09:55 Mais disons que c'est un film à voir plus de manière docufiction,
09:58 j'vous redis, c'est une fiction, mais qui se base sur des faits réels,
10:02 qui a envie presque de raconter les faits réels,
10:04 et du coup, ça manque peut-être un petit peu d'épices et tout ça.
10:08 Voilà.
10:10 Moi, je vous recommande aussi, comme j'ai dit,
10:12 de lire la biographie de Finn Night, surtout avant,
10:14 donc l'art de la victoire, si ça vous intéresse.
10:16 Et puis avec ça, vous savez, si le film vous intéresse,
10:18 ou pas de toute manière.
10:19 Si vous avez Amazon, quand il sortira, vous lancez,
10:21 puis vous regardez, et puis si ça vous plaît pas, vous arrêtez.
10:23 C'est aussi simple que ça, là.
10:25 Par contre, si vous êtes abonné, pas besoin de vous dire "payez, payez pas".
10:28 Bref, vous l'aurez compris, c'est un film intéressant,
10:32 mais qui, hélas, ne va pas aller au-delà des espérances qu'on aurait pu fixer.
10:39 Mais moi, je compte sur vous pour vous abonner, liker et partager.
10:42 Sinon, je vous envoie Michael Jordan pour me casser la gueule.
10:44 Non, il n'a pas fait de sport de combat.
10:46 Il faisait déjà quoi, lui, comme sport ? Je sais plus.