Adrien Quatennens réintégré, de nouveaux corps retrouvés à Marseille, visite d’État aux Pays-Bas

  • l’année dernière
On fait le tour de l'actu avec Félix Mathieu !

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Crédit : NICOLAS TUCAT/ AFP
THOMAS SAMSON/AFP

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Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio.
00:02 Bonsoir Félix, Mathieu.
00:03 Bonsoir tout le monde.
00:04 Et ces trois mots dont l'actu sont réintégration, solidarité et suivisme.
00:08 Adrien Quatennens, réintégré au groupe LFI de l'Assemblée Nationale, décision inacceptable selon un communiqué du PS.
00:14 A Marseille, six corps retrouvés dans les décombres de l'immeuble effondré, les dons affluent pour soutenir les près de 200 habitants des environs évacués par sécurité.
00:23 Et puis ces propos avaient fait grimacer en Europe et aux Etats-Unis ne pas être suivistes dans la crise taïwanaise.
00:29 Emmanuel Macron débute une visite d'Etat aux Pays-Bas avec des explications de texte au menu.
00:34 Les vraies voix Sud Radio.
00:37 Les conditions étaient réunies selon le communiqué de la France Insoumise.
00:41 Adrien Quatennens rejoint le groupe dont il avait été suspendu en décembre après sa condamnation pour violence sur son ex-épouse.
00:47 Il a suivi un stage auprès d'associations féministes.
00:50 Il a aussi fait son mea culpa quant aux propos semblants mettre en cause la victime.
00:54 Son ex-épouse justifie le groupe insoumis de l'Assemblée Nationale.
00:58 De quoi provoquer en tout cas un certain malaise au sein de la NUPS.
01:01 Réintégration inacceptable réagit le PS dans un communiqué.
01:05 Guillaume Garraud, député PS de la Mayenne, ne veut plus avoir affaire à Adrien Quatennens.
01:09 Mais nous ne souhaitons pas qu'il soit membre des instances de l'intergroupe.
01:13 L'intergroupe c'est l'instance de coordination, de dialogue entre tous les groupes qui forment aujourd'hui la NUPS.
01:19 Qu'il ait réintégré le groupe LFI, ça c'est la responsabilité de LFI.
01:24 Je vous redis que s'il avait été membre du groupe PS, il en aurait été exclu.
01:29 Ça c'est extrêmement clair.
01:30 Donc de la même façon, ce que nous souhaitons, c'est de ne pas avoir à travailler avec Adrien Quatennens dans le cadre des instances de l'intergroupe.
01:38 Voilà le message que nous délivrons à nos partenaires et en particulier à nos partenaires de LFI.
01:44 C'est très simple et c'est très clair.
01:46 Le député socialiste de la Mayenne, Guillaume Garraud, il réagissait tout à l'heure sur BFM TV à cette réintégration d'Adrien Quatennens au sein du groupe LFI.
01:53 - Si j'étais à LFI, j'aurais voté sa réintégration.
01:57 Je trouve que le parti socialiste a tort.
02:00 Il faut savoir hiérarchiser les choses.
02:03 Si on considère qu'il faut être dans l'extrême de la rigueur à tout point de vue pour ça, que fera-t-on pour des choses infiniment plus graves ?
02:11 - Si les jugés qu'il a payé sa peine, il a le droit de revenir ?
02:15 - Oui, si les jugés qu'il a payé sa peine, mais après politiquement, il y a un gap entre la justice et la politique.
02:22 - Et la morale ?
02:23 - Et la morale. Moi, je suis plutôt sur la ligne du parti socialiste.
02:26 Je pense que c'est une faute, qu'on va le traîner, qu'Adrien Quatennens aurait dû laver son honneur encore une fois en démissionnant.
02:33 Je sais bien tous les arguments qui ont été émis contre.
02:36 Je suis plutôt sur la ligne, bien sûr, de Guillaume Garraud, plutôt sur la ligne du PS.
02:40 Quoi qu'il advienne, politiquement, on va le payer très cher.
02:43 - Je vous promets que je ne ferai pas à chaque fois la synthèse parce que je suis pas en dernier,
02:48 parce que ça va devenir un peu pénible le côté "pouis de Ted Mac".
02:51 Non, d'un côté, je vais souvent déplorer ce que j'appelle la javertisation de la vie publique ou de la vie judiciaire.
02:58 C'est-à-dire, j'avère parce que Jean Valjean a commis les actes qu'il a commis à un pain,
03:04 et une pièce de 10 sous à un jeune savoyard, il est réprouvé et condamné à vie.
03:10 Et ça, je le déplore. Il a été condamné, on peut dire que la peine n'est pas assez sévère.
03:14 Il a fait sa peine, il a fait 4 mois de suspension.
03:16 - Ok, mais c'est temps, en même temps.
03:18 - Vous pourriez arrêter là, Frédéric ?
03:20 - Je vais continuer. C'est vrai que, et là je parle pas en mon nom,
03:24 mais en ce que je regarde de ce que nous disent les Français sur les attentes à l'égard des politiques,
03:28 bien sûr, la logique c'est pas le tous pourri, c'est le tous impuissant à résoudre les problèmes du pays,
03:33 mais il y a une attente d'exemplarité.
03:35 Et c'est vrai que se reforger une légitimité en repassant par le suffrage universel,
03:40 même si ça n'explique pas tout, c'était peut-être une manière pour lui de revenir définitivement
03:45 et par la grande porte à l'Assemblée nationale.
03:47 - Maintenant, les leaders du PS, je crois qu'on a...
03:50 - Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt, pardon de vous poser cette question,
03:53 de dire, voilà, toute personne qui a été condamnée, plus jamais à l'Assemblée nationale. Terminé.
03:57 - Pardon, moi ça règle le problème.
04:00 - M. Madeleine a fait grand bien à la ville de Montreuil-sur-Mer,
04:03 il avait été condamné à 5 ans pour avoir volé un pain.
04:06 C'est un roman, c'est pas la vie. Moi je crois à la rédemption.
04:09 Regardez Philippe Maurice. Savez-vous qui est Philippe Maurice ?
04:12 - Il avait tué un ou deux policiers, il avait été condamné à mort.
04:15 - Il aurait dû être guillotiné, il est devenu un des grands maîtres de l'histoire médiévale.
04:20 Il a payé sa dette et il a réussi à s'insérer.
04:23 Mais, on en parlait entre nous, pour l'affaire Bertrand Quentin,
04:26 il y a peut-être une logique de discrétion, une logique de mise à nombre,
04:32 sans aucun jeu de mots, qui fait, pendant un délai de décence,
04:35 que peut-être Adrien Quatennens n'a pas respecté,
04:38 puisqu'on a entendu à plusieurs reprises stigmatiser le gouvernement
04:41 par rapport à la réforme des retraites.
04:43 Autre sujet, direction Marseille, où les soirs s'amenuisent cruellement.
04:47 - Les secouristes laissent peu à peu la place aux enquêteurs.
04:50 Six corps ont été retrouvés dans les décombres de l'immeuble effondré dimanche.
04:53 Quatre de ces dépouilles ont pu être identifiées.
04:55 Un homme et son épouse de 74 ans, mais aussi deux femmes de 65 et 88 ans.
05:00 Reste deux personnes toujours portées disparues.
05:03 Dans les environs de la rue de Tivoli, les habitants ont été évacués par sécurité.
05:07 La secousse a pu fragiliser la structure des bâtiments proches.
05:10 Près de 200 personnes ne peuvent donc plus retourner chez elles.
05:13 Les dons afflux des vêtements, des produits d'hygiène,
05:16 épicentrent de cet élan de solidarité la mairie des 4e et 5e arrondissements
05:20 qui rassemble des dons depuis ce matin.
05:22 Catherine Mette en charge de cette collecte.
05:24 - Vous n'imaginez pas qu'on aurait un tel afflux aussi vite.
05:27 Dès 8h30, on a eu des gens qui se sont présentés, et là, ça n'arrête plus.
05:31 On essaie de s'organiser au mieux.
05:32 Je fais appel à des collègues pour venir nous aider,
05:34 pour trier tous ces vêtements.
05:35 On a énormément de vêtements. Beaucoup de gens très généreux.
05:37 Des vêtements de saison, ça va mettre tout de suite.
05:40 Des vêtements en bon état pour hommes, femmes, enfants, bébés aussi.
05:42 Ça va servir aux personnes qui ont été évacuées
05:44 et qui, momentanément, ne peuvent pas rentrer chez elles.
05:46 Elles n'ont plus du tout accès à leurs affaires.
05:48 Des produits d'hygiène, on n'en a pas encore eu beaucoup,
05:50 mais c'est vrai que ça c'est important, il faut bien y penser.
05:52 Et également, on nous a dit du lait pour les bébés.
05:54 C'est vrai qu'on a déjà eu des collectes pour l'Ukraine,
05:56 pour la Turquie et la Syrie aussi.
05:58 On sait que les gens donnent facilement,
06:00 mais là, ce matin, c'est un raz-de-marée.
06:02 Des propos recueillis par Lionel Maillet pour Sud Radio à Marseille.
06:05 On salue bien sûr la solidarité des Marseillais.
06:08 On termine par cette nouvelle visite d'État pour Emmanuel Macron
06:10 en direction des Pays-Bas, après ses propos polémiques sur l'Europe.
06:13 C'est la première visite d'État d'un président français aux Pays-Bas depuis 23 ans.
06:20 Elle vient de députer et devrait largement être axée sur l'Europe.
06:23 L'occasion de clarifier les propos controversés tenus en Chine.
06:26 Dans une interview aux Echos, Emmanuel Macron avait appelé les Européens
06:29 à ne pas être suivistes sur la question des tensions entre Pékin et Taïwan.
06:33 Le président français appelait l'Europe à ne pas s'adapter au rythme américain,
06:37 ni à une surréaction chinoise.
06:39 Il en avait appelé à moins dépendre des Américains en matière de défense.
06:43 Des propos qui ont déclenché un tollé outre-Atlantique.
06:45 Ou des commentateurs les jugent ingrats.
06:47 Le Wall Street Journal, par exemple, évoque un raté de la part d'Emmanuel Macron.
06:52 - Vous êtes d'accord, les vrais, moi ?
06:54 Parce que même la presse allemande n'est pas tendre avec Macron.
06:57 - C'est terrible.
06:59 - Je trouve qu'il y a des règlements sur le plan de la vision internationale d'Emmanuel Macron.
07:03 Mais je le dis sans condescendance.
07:06 Il me semble que dans l'avion, lorsqu'on tient ce type de propos,
07:10 alors que la Chine a manifesté concrètement le peu de crédit qu'elle attache au Bride en français,
07:16 mais je veux dire, on a l'impression qu'il a perdu la main et parfois l'esprit à chaque seconde.
07:22 - Je pense qu'il a perdu la boussole.
07:23 Moi, je faisais partie des gens qui n'ont pas critiqué Emmanuel Macron
07:26 parce qu'il amenait Ursula von der Leyen, j'entendais tout le monde monter sur sa chaise.
07:29 "Mon Dieu, la souveraineté !"
07:31 Non, évidemment qu'il y avait un rapport de force économique à mettre
07:34 et qu'on est plus puissant quand on représente les 27 pays de l'Union.
07:39 Mais il est déboussolé, Emmanuel Macron.
07:41 C'est-à-dire qu'il ne peut pas dire une chose et son contraire.
07:44 Il n'a pas été un mauvais président sur le plan international,
07:47 mais c'est absolument pas le président qu'on nous vend en France.
07:50 Quand vous regardez, vous faites un pas de recul,
07:52 vous regardez la presse européenne depuis des mois et des années,
07:55 Emmanuel Macron n'est pas cette espèce de génie qu'on nous présente dans 80% des cas.
07:59 Le type qui est capable, par sa seule volonté, de faire tourner les astres.
08:04 Qu'est-ce qu'il pensait avec Xi Jinping ?
08:06 Qu'est-ce qu'il pensait vraiment ?
08:07 Il croyait vraiment ?
08:08 L'Elysée nous vendait, la veille du départ, encore sur la force,
08:11 sa puissance de persuasion.
08:13 Regardez dans quoi on se trouve.
08:15 Je veux bien, moi, qu'on s'éloigne des Américains,
08:17 mais les Polonais répondent et les Allemands, mais OK.
08:19 Mais qu'est-ce que vous avez comme remplacement sur la sécurité américaine ?
08:22 - Frédéric Dhabi, il y a deux présidents de la République, en fait.
08:24 Il y a deux Emmanuel Macron.
08:26 - Oui, même on peut...
08:28 - Quatre.
08:29 - Ça dépend combien, mais c'est vrai que...
08:31 - Ça dépend quelle heure du jour.
08:32 - Si je comprends votre question, c'est vrai que le regard...
08:34 - La vision des Français ou le regard...
08:35 - Voilà, le regard des Français, quand on prend notre baromètre,
08:37 il faut le faire fiduciel pour marcher sur une radio,
08:39 de la semaine dernière sur les traits d'image associés au président,
08:41 dans une période très compliquée pour lui,
08:44 la seule dimension pour laquelle il surnage en termes de popularité,
08:48 c'est sa capacité à défendre les intérêts de la France à étrangers.
08:51 Mais d'une part, ça s'est beaucoup érodé depuis quelques mois,
08:54 et d'autre part, c'est une sorte de prérequis de bienveillance a priori des Français,
09:00 puisque tous les présidents de ce baromètre existent depuis maintenant 20 ans,
09:03 c'est-à-dire Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande,
09:05 ont toujours eu un crédit à l'international.
09:08 Il y a eu quelques exemples.
09:10 François Hollande lâché par l'opinion en 2013,
09:12 quand il veut intervenir en Syrie, et avec du recul.
09:14 Qu'est-ce que l'intervention aurait peut-être été utile
09:17 par rapport à tout ce qui s'est passé en 2015 et 2016 ?
09:19 - C'est Obama qui le lâche.
09:20 - On est bien d'accord.
09:22 On a trop vite résumé ses chutes de popularité au ras-le-bol fiscal.
09:25 C'était aussi l'intervention en Syrie.
09:27 Maintenant, je dirais quand même qu'il y a un puissant courant anti-américain dans le pays,
09:34 et d'avoir de manière, je le dis, gaullienne, vouloir mettre à distance les États-Unis,
09:41 les Français dans nos enquêtes n'ont pas oublié le mauvais coup des sous-marins australiens,
09:45 n'est pas si mauvais que ça sur le plan intérieur,
09:47 même si ça pèse pas de manière marginale.
09:49 - En tout cas, De Gaulle au petit pied, c'est la tête, en gros,
09:52 c'est l'esprit de tous les éditos ce matin sur Macron qui se prend pour De Gaulle.
09:56 Enfin, n'est pas De Gaulle qui veut.
09:58 Dernier point, bien sûr qu'il est rattrapé.
10:01 J'en parlais avec Félix, vous allez voir ce soir à la ligne de tous vos journaux
10:05 le discours d'Emmanuel Macron à la haie, accueilli bien sûr par le roi et la reine,
10:10 le discours totalement perturbé par des manifestants, par des étudiants,
10:14 avec président de l'hypocrisie et de l'autoritarisme.
10:17 C'est-à-dire qu'on lui reproche, les étudiants dans leur interpellation,
10:21 on lui reproche les millions de gens dans la rue,
10:23 le fait qu'il ait d'un autoritarisme terrible.
10:25 Alors, c'est pas grave, c'est pas méchant, c'est pas des étudiants une bronca,
10:29 mais il y a quand même cette idée qu'il ne peut pas s'échapper
10:33 de sa vie quotidienne française.
10:35 - Merci beaucoup, Françoise de Gaulle.

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