Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie, s'est exprimée ce dimanche sur BFMTV après le vote favorable du panel sur le suicide assisté.
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00:00 Oui bonjour, alors effectivement la Convention citoyenne elle a terminé ses travaux aujourd'hui après 27 jours de travail, 4 mois, 9 week-ends de délibération.
00:09 C'est assez considérable ce qui s'est passé ici au CESE, au Conseil économique, social et environnemental.
00:14 Et donc la réponse, la question qui a été posée par la Première Ministre au départ c'est
00:18 est-ce que le cadre d'accompagnement de la fin de vie est adapté aux différentes situations rencontrées
00:23 ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ?
00:25 La réponse de la Convention citoyenne c'est que non, le cadre n'est pas adapté donc oui il faut introduire des changements.
00:32 Une fois qu'on a dit ça, quand on regarde un peu plus précisément, il y a deux éléments de réponse qui sont posés par les citoyens.
00:37 D'abord une nécessité de renforcer le cadre actuel, de renforcer le maillage territorial autour de l'accès aux soins
00:46 et notamment le renforcement des soins palliatifs, la nécessité d'améliorer la formation et l'information, de renforcer la recherche.
00:52 Donc ça c'est une partie qui est très importante et qui est structurelle et structurante d'ailleurs dans la réponse apportée par les citoyens.
00:58 Et il y a une deuxième partie qui est moins consensuelle, qui relève davantage de la controverse qui est relative à l'aide active à mourir.
01:05 Et 75% des citoyennes, des citoyens se sont prononcés en faveur d'une aide active à mourir.
01:09 C'est une position majoritaire, pas unanime mais majoritaire.
01:13 Et donc quand on regarde un peu plus finement, ils sont en faveur du suicide assisté et de l'euthanasie sur des critères assez variés.
01:20 Le premier des critères qui est un critère qui revient systématiquement, c'est la question du discernement au moment de la formulation de la demande.
01:27 C'est-à-dire soit via des directives anticipées ou au moment de l'acte.
01:31 Donc la question du discernement est très très importante et revient à chaque fois.
01:35 Et ensuite interviennent des critères tels que les souffrances réfractaires, physiques, la question de l'incurabilité dans la maladie
01:42 et puis le fait que le pronostic vital soit engagé à plus ou moins court terme.
01:47 Donc voilà ce que je peux vous dire en quelques mots.