Sur l'euthanasie, le suicide assisté, ils n'ont pas tous le même avis. Mais ces 184 citoyens ont été tirés au sort pour discuter de l'évolution des lois au sein de la convention citoyenne sur la fin de vie organisée par le CESE. Soline et Antonin y ont participé, ils racontent.
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00:00Je soumettrai la fin de vie à une convention citoyenne.
00:02Aujourd'hui, avec vous, nous lançons la convention citoyenne sur la fin de vie.
00:07Je salue le travail de la convention citoyenne sur la fin de vie.
00:30Un soir, j'ai reçu un appel avec quelqu'un qui me disait
00:33vous avez été sélectionné pour participer avec 184 citoyens à une convention.
00:37Quand on m'a appelé, j'ai dit oui tout de suite
00:39parce que pouvoir vivre l'expérience d'une convention citoyenne,
00:42c'était une chance vraiment énorme.
00:44Je ne suis pas du tout une spécialiste de la fin de vie.
00:46Je l'ai vécu dans mon entourage, mais j'étais loin d'être une experte.
00:53Là, nous sommes dans l'hémicycle.
00:55C'est plutôt une zone réservée au vote, au débat
00:58et aux rencontres avec des philosophes, des religieux, des médecins.
01:01Et après, il y a toutes les salles qui nous permettent de réfléchir par groupe
01:06pour avoir des moments d'échange, de discussion
01:08et que tout le monde entende les avis et les opinions de chacun.
01:22Pour ma part, je suis pour une ouverture universelle de l'aide active à mourir,
01:27quelles que soient les souffrances, qu'elles soient psychiatriques, physiques, existentielles,
01:31mais soumises à un accompagnement et à des garde-fous pour éviter les dérives.
01:35Je précise bien cela car sans ça, je serai contre.
01:37Et moi, je suis contre une ouverture parce que je pense que la loi actuelle est bien faite.
01:41Il faut d'abord permettre sa pleine implication jusqu'au bout
01:45pour offrir à chacun une fin de vie qui respecte les besoins de tous nos concitoyens.
01:57On est 184 citoyens, il y a potentiellement 184 avis différents.
02:01Aujourd'hui, j'ai beaucoup de questions, plus qu'une opinion.
02:05Mon opinion sur la fin de vie, c'est qu'il faut laisser la liberté du choix à chaque personne.
02:11En fait, on s'est posé la question en arrivant, est-ce qu'on représente la population française ?
02:14Et la Première Ministre et la Présidente de l'Assemblée nationale ont été très claires là-dessus.
02:18Nous ne sommes pas là pour représenter les Français, on se représente nous-mêmes.
02:21Nous ne sommes pas là pour représenter les Français, on se représente nous-mêmes.
02:24Nous ne sommes pas là pour représenter les Français, on se représente nous-mêmes.
02:26Nous n'avons pas été élus.
02:27En revanche, le fait qu'il y ait des disparités géographiques d'âge, de sexe, de profession,
02:33tout ça permet d'avoir quand même un panel qui ressemble aux Français.
02:39Sans être représentatif, ça ressemble vraiment aux Français.
02:41L'objectif à la fin des 9 sessions, c'est qu'on puisse rendre un livrable
02:44qui exprime tout ce qui s'est dit au sein de la Convention.
02:47C'est-à-dire que ça va exprimer à la fois la diversité d'opinions,
02:51ça va exprimer surtout là où on se rassemble.
02:54On est tous d'accord, quelle que soit notre opinion,
02:57sur le fait que la situation actuelle n'est pas bonne, n'est pas adaptée
03:02et qu'il faut mettre en place des idées nouvelles.
03:11Ce dispositif est très utile dans notre système démocratique
03:14car il entend les minorités.
03:17C'est une expérience démocratique extrêmement enrichissante.
03:20Ça permet d'avoir une cohésion sociale, une unité nationale
03:25doublée d'une intelligence collective qui se crée.
03:28Et l'intelligence collective, elle est magique.
03:31Elle nous permet de faire des choses qu'on n'aurait jamais imaginées pouvoir faire.
03:34Et cet aspect-là nous a permis d'aller très loin
03:37dans les échanges et dans les débats.
03:39Et je pense qu'aucun des citoyens regrette d'avoir accepté de venir ici.