C’est la dernière session de travail des citoyens de la Convention sur la fin de vie qui s’ouvre ce week-end au Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese). Au programme : la finalisation de la rédaction du document qui sera remis au gouvernement, ainsi qu’un débat conclusif et un vote solennel d’adoption. Des membres de la Convention devraient être reçus par Emmanuel Macron lundi 3 avril.
La question qui leur avait été posée est la suivante : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » Mais entre euthanasie, suicide assisté, sédation, directives anticipées… Il est parfois difficile d’y voir clair sur un sujet aussi sensible que technique. Le HuffPost vous propose de clarifier les termes du débat, avec un petit lexique pratique de la fin de vie.
La question qui leur avait été posée est la suivante : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » Mais entre euthanasie, suicide assisté, sédation, directives anticipées… Il est parfois difficile d’y voir clair sur un sujet aussi sensible que technique. Le HuffPost vous propose de clarifier les termes du débat, avec un petit lexique pratique de la fin de vie.
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00:00 Euthanasie, suicide assisté, aide active à mourir…
00:03 Attendez, attendez, ne partez pas !
00:04 Alors, c'est sûr, ce ne sont pas des sujets dont on a envie de parler
00:07 à un dîner de famille ou à la machine à café.
00:09 Et pourtant, ils nous concernent tous.
00:11 Si vous avez envie de comprendre les termes du débat, on vous explique.
00:14 Alors déjà, que dit la loi aujourd'hui en France ?
00:17 Depuis 2016, la loi Claes Leonetti autorise ce que l'on appelle
00:21 la sédation profonde et continue jusqu'au décès.
00:23 Concrètement, c'est le fait d'endormir progressivement un malade incurable
00:27 dont le pronostic vital est engagé à court terme.
00:30 C'est-à-dire qu'il se compte en heure ou en jour.
00:32 Tous les traitements du patient sont arrêtés.
00:35 C'est un processus irréversible.
00:37 Une fois le produit injecté en intraveineuse,
00:39 le patient n'est plus alimenté ni hydraté.
00:42 Et ses organes cessent peu à peu de fonctionner.
00:44 La mort survient alors en moyenne au bout d'une semaine.
00:46 Cette sédation profonde et continue ne s'applique donc pas au patient
00:49 dont le pronostic vital est engagé à moyen terme et à long terme.
00:53 Si le patient n'a plus la capacité de s'exprimer
00:56 et qu'il n'a pas laissé de directive anticipée,
00:58 alors la décision est prise par des médecins de manière collégiale.
01:01 Cette loi reste toutefois compliquée à appliquer,
01:03 notamment faute de moyens.
01:04 En France, les soins palliatifs,
01:06 pour soulager la douleur d'un patient qui ne va pas guérir,
01:09 sont insuffisants.
01:10 On estime que deux tiers des Français n'y ont pas accès
01:12 et que seulement 30% des personnes qui en auraient besoin
01:14 peuvent en bénéficier.
01:16 Plus d'une vingtaine de départements
01:17 sont totalement dépourvus d'unités de soins palliatifs.
01:20 Depuis décembre dernier,
01:21 une convention citoyenne composée de 184 personnes
01:24 lancées à l'initiative du gouvernement
01:26 tente de répondre à cette question.
01:28 Le cadre d'accompagnement de fin de vie
01:30 est-il adapté aux différentes situations rencontrées
01:32 ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ?
01:35 Les citoyens doivent notamment donner leur avis
01:37 sur l'ouverture de la loi à une aide active à mourir.
01:40 C'est un terme générique
01:42 qui englobe à la fois le suicide assisté et l'euthanasie.
01:45 L'euthanasie, c'est
01:47 un acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d'une personne
01:51 atteinte d'une maladie grave et incurable,
01:53 à sa demande, afin de faire cesser une situation
01:56 qu'elle juge insupportable.
01:58 L'euthanasie est par exemple autorisée aux Pays-Bas,
02:00 en Belgique, au Luxembourg,
02:02 où elle est effectuée par un médecin ou sous son contrôle.
02:05 Lors d'un suicide assisté,
02:07 c'est la personne elle-même qui effectue l'acte fatal
02:09 et non un tiers.
02:10 Ce geste est également fait sous supervision médicale.
02:13 Ces deux termes sont considérés comme des déclinaisons
02:15 de ce que l'on appelle l'aide active à mourir.
02:17 Selon un sondage IFOP,
02:18 78% des Français souhaitent voir la loi changer
02:21 et l'euthanasie ou le suicide assisté
02:23 être légalisé.
02:24 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:26 ...