Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin en France, le salaire des patrons du CAC 40 est un sujet de polémique.
00:00:08 En France, les dividendes versés aux actionnaires indisposent éditorialistes, observateurs, commentateurs,
00:00:14 tous ceux qui font profession de morale, le cœur sur la main et la faucille en bandoulière.
00:00:19 En France, l'argent est tabou.
00:00:21 En France, les riches sont des braqueurs de pauvres, même s'il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête.
00:00:26 En revanche, une catégorie échappe à l'acrimonie générale.
00:00:30 Les footballeurs ont le totem d'immunité.
00:00:33 Et pour tout dire, j'en suis très heureux.
00:00:35 Kylian Mbappé gagne 6 millions d'euros par mois.
00:00:39 Ce qui doit faire de lui le salarié le mieux payé de France.
00:00:42 Il a 24 ans et personne ne tique.
00:00:44 Mieux encore, des smicards crient son nom dans le stade, achètent des maillots à son effigie
00:00:49 et prient le ciel pour qu'il ne quitte pas le PSG.
00:00:52 C'est un miracle.
00:00:53 La religion était l'opium du peuple, le foot est la morphine des stades.
00:00:57 Le journal L'Equipe publie ce jour les salaires des footballeurs.
00:01:02 Entraîneur de Ligue 1, attention à des coiffes.
00:01:07 C'est formidable, mais tant mieux d'ailleurs.
00:01:19 Moi je trouve ça formidable, c'est la ligne de l'équipe.
00:01:21 C'est ce qu'on appelle quasiment un marronnier dans notre métier.
00:01:24 C'est le salaire des footballeurs.
00:01:27 C'est une enquête toujours très sérieuse, c'est pas facile d'ailleurs à précisément savoir
00:01:32 ce que gagnent les uns et les autres.
00:01:34 6 millions d'euros par mois ?
00:01:36 Par moooois ?
00:01:37 Audrey Berthaud qui tourne un peu à ce niveau-là.
00:01:44 J'aimerais bien.
00:01:48 On débute avec ce déplacement d'Emmanuel Macron.
00:01:51 Il présente le plan eau.
00:01:52 Aujourd'hui à Savines, le lac dans les Hautes-Alpes.
00:01:55 Un plan destiné à améliorer la gestion de l'eau.
00:01:58 Le chef de l'État doit dérouler une cinquantaine de mesures
00:02:00 pour réduire les gaspillages et mieux utiliser l'eau.
00:02:03 Des syndicats ont prévu de faire le déplacement.
00:02:06 Une semaine après les dégradations survenues sur le pont de Saint-Nazaire,
00:02:09 la facture s'annonce lourde.
00:02:11 La remise en état du pont va coûter environ 800 000 euros.
00:02:14 Des portiques, des barrières, des caméras ou encore des parties de la route
00:02:18 ont été détruites par des opposants à la réforme des retraites
00:02:21 lors de la manifestation du 22 mars.
00:02:23 Et puis Elon Musk et des centaines d'experts ont signé une pétition
00:02:27 pour réclamer un moratoire sur l'intelligence artificielle.
00:02:30 Il demande une pause dans les recherches
00:02:32 jusqu'à la mise en place de systèmes de sécurité.
00:02:34 Le cofondateur de ChadGPT,
00:02:36 d'Apple, des experts en intelligence artificielle,
00:02:38 sont signateurs.
00:02:40 Elon Musk y devient d'ailleurs ce matin
00:02:42 la personne la plus suivie sur Twitter devant Barack Obama.
00:02:45 - On en parle fortement avec Marie-Estelle Dupont
00:02:47 de cet intérêt de l'intelligence artificielle
00:02:49 parce que ça nous passionne.
00:02:51 Mbappé, il peut réparer le pont de Saint-Nazaire.
00:02:53 800 000 euros, c'est une paille.
00:02:56 - Sur les 6 millions mensuels, il doit avoir 3 millions d'impôts à peu près.
00:03:00 - Alors là, je ne sais pas si les PSG payent ou pas ces impôts,
00:03:02 c'est dans son contrat.
00:03:03 Mais on détaillera tout à l'heure la feuille de salaire d'Mbappé,
00:03:06 virtuellement bien sûr, j'ai demandé à ce qu'on le fasse.
00:03:08 Par exemple, en cotisation retraite,
00:03:10 j'aimerais savoir combien il paye en impôts sur revenu, etc.
00:03:13 6 millions d'euros.
00:03:14 Marie-Estelle Dupont, que vous connaissez,
00:03:16 Caroline Piccotti, écrivain,
00:03:18 Philippe Guybert, Gérard Carreyrou,
00:03:20 Olivier Dardigolle et notre ami Gautier Lebret,
00:03:23 parce que c'est la première fois qu'Emmanuel Macron va sur le terrain.
00:03:25 Depuis combien de temps ?
00:03:26 - Depuis Rungis.
00:03:27 La dernière fois, c'était à Rungis, vous savez, au contact des travailleurs.
00:03:30 Donc c'était entre le Sénat et l'Assemblée nationale.
00:03:32 - Donc ce n'était pas non plus il y a trop longtemps.
00:03:34 - Il y a eu un gros mois.
00:03:35 - Bain de foule ?
00:03:36 - Non, pas de déambulation prévue.
00:03:38 - Pas de déambulation prévue ?
00:03:40 - Il va faire son discours et puis ça va s'arrêter là.
00:03:43 Il va les rencontrer, j'imagine, les élus sur place.
00:03:45 Mais je vous rappelle qu'il a été conseillé au ministre
00:03:47 de limiter le nombre de déplacements,
00:03:49 qu'Emmanuel Macron voulait aller au Stade de France vendredi dernier
00:03:51 pour voir France-Pays-Bas, qu'il n'y ait pas allé,
00:03:54 de peur de se faire huer par tout un stade.
00:03:56 Donc non, l'heure n'est pas...
00:03:57 - Il est bunkerisé, le président.
00:03:59 - Quelque part, l'heure n'est pas au bain de foule et aux déambulations.
00:04:02 - Caroline Piccotti est avec nous.
00:04:03 Le pape François a passé la nuit dans l'hôpital de Rome
00:04:06 où il a été admis mercredi pour traiter une infection respiratoire
00:04:08 durant quelques jours.
00:04:09 Merci d'être avec nous.
00:04:10 On s'inquiète évidemment pour le pape François.
00:04:12 Vous avez d'ailleurs écrit un livre,
00:04:14 votre dernier livre qui vient de sortir et qui s'appelle...
00:04:17 - Pourquoi eux ?
00:04:18 - Pourquoi eux ?
00:04:19 - Il y a deux gros chapitres sur le pape François.
00:04:21 - Exactement.
00:04:22 Et je vous propose de voir le sujet de Maureen Vidal
00:04:24 et vous allez me dire s'il faut s'inquiéter ou pas
00:04:27 pour le pape François.
00:04:31 - Lors de sa dernière apparition ce mercredi matin,
00:04:34 le pape François apparaît souriant et en bonne santé.
00:04:37 Pourtant, dans la journée, il a été admis à l'hôpital de Rome.
00:04:41 Le Vatican a déclaré que le souverain pontife
00:04:44 souffre d'une insuffisance respiratoire.
00:04:47 - Ces derniers jours, le pape François a éprouvé
00:04:49 des difficultés à respirer.
00:04:51 Il devra suivre un traitement à l'hôpital pendant quelques jours.
00:04:54 - A l'âge de 21 ans, le pape François avait subi
00:04:57 une ablation partielle du poumon à cause d'une plurésie
00:05:00 placée sous haute surveillance médicale.
00:05:02 Aucune précision n'a été donnée concernant sa présidence
00:05:05 à la messe des Rameaux ce dimanche.
00:05:07 - C'est un homme qui est né le 17 décembre 1936.
00:05:14 - Oui, il a 86 ans.
00:05:16 - Il a 86 ans.
00:05:18 - Oui.
00:05:19 - Est-ce que l'hospitalisation hier est une hospitalisation
00:05:24 en urgence ou est-ce qu'elle était prévue?
00:05:26 - Non, elle est en urgence parce que comment pouvez-vous
00:05:29 prévoir une insuffisance respiratoire?
00:05:33 Il y a une contradiction, un vrai mensonge.
00:05:37 Après ça, le Vatican a essayé de dire une chose,
00:05:40 puis une autre, c'est toujours un très mauvais signe.
00:05:42 Ensuite, ils ont fait intervenir une journaliste
00:05:44 qui a lâché un message, qui est Elisabeth Apik,
00:05:46 qui est une grande amie du pape, pour essayer d'authentifier.
00:05:49 Tout ça a beaucoup cafouillé.
00:05:51 S'il prouve que ça ne va pas bien...
00:05:53 La chance, c'est que ces gens-là se réveillent très tôt.
00:05:56 J'ai eu beaucoup de monde au téléphone.
00:05:58 Il y a eu cinq personnes importantes qui m'ont toutes dit
00:06:00 qu'elles étaient faites très inquiètes.
00:06:02 Par ailleurs, il y a la conférence des évêques à Lourdes.
00:06:05 Ce n'est pas le sujet.
00:06:07 Ils doivent parler des propositions d'abus sexuels,
00:06:09 mais ils vont quand même parler de la santé du pape.
00:06:11 Ça tombe très mal.
00:06:13 Le pape doit partir en plus.
00:06:15 On doit aller avec lui en Hongrie à la fin du mois d'avril.
00:06:19 Tout ça n'est pas génial.
00:06:21 - On me dit qu'il y a des téléphones qui vibrent.
00:06:24 Vous n'êtes pas sérieux ?
00:06:28 - Non, je ne suis pas professeur.
00:06:32 - Il ne vibre pas.
00:06:34 - Comment ?
00:06:36 - Victime d'une injustice de plateau.
00:06:38 - Vous êtes en train d'écrire des SMS.
00:06:40 Qu'est-ce que vous faites ?
00:06:42 - Je m'informe.
00:06:44 - Vous vous informez.
00:06:46 Écoutez, Caroline Piccotti, qui parlait du pape.
00:06:48 C'est quand même plus important que de savoir
00:06:50 ce que vous avez déjà dit à l'heure du midi.
00:06:52 - Ça tombe très mal.
00:06:54 En plus des cafouillages, on a dit qu'il était parti
00:06:56 dans une ambulance.
00:06:58 Après ça, c'était une voiture banalisée.
00:07:00 Quand il y a plusieurs versions, il n'y en a aucune qui est bonne.
00:07:02 Vous savez ce qu'on dit à Rome ?
00:07:04 On dit que tant que le pape est en vie,
00:07:06 c'est qu'il n'est pas mort.
00:07:08 C'est d'une banalité atroce.
00:07:10 - Vous êtes inquiète ?
00:07:12 - Oui, pour la première fois, je suis vraiment inquiète.
00:07:14 - Vous l'avez vu quand la dernière fois ?
00:07:16 - Je l'ai vu lors du dernier voyage.
00:07:18 Quand on a voyagé avec lui.
00:07:20 C'est-à-dire avant Noël.
00:07:22 Je suis inquiète parce que les mensonges au Vatican...
00:07:24 On dit en italien "Les mensonges anore gambe bellunga".
00:07:26 On est jamblon.
00:07:28 Mais là, quand même, ça fait beaucoup de contradictions.
00:07:30 Et puis que j'ai pu voir tout le monde ce matin au téléphone.
00:07:32 Des gens vraiment importants.
00:07:34 Ça prouve qu'ils veulent savoir ce que pensent les journalistes.
00:07:36 Vous savez ce qu'on va dire.
00:07:38 Donc oui, il y a 86 ans,
00:07:40 il y a un jour où on a parlé de la mort de Jean Blanc.
00:07:42 - C'est un jour où on a parlé de la mort de Jean Blanc.
00:07:44 - Oui.
00:07:46 Donc oui, il y a 86 ans, il est fatigué.
00:07:48 Et s'ils avaient pu mettre la poussière sous le tapis,
00:07:50 ils n'auraient pas communiqué.
00:07:52 Maintenant, c'est impossible de ne pas dire les choses.
00:07:54 Il y a toujours des fuites.
00:07:56 - On entre dans la période la plus importante pour l'Église de Rome.
00:07:58 C'est-à-dire Pâques.
00:08:00 Qui est le dimanche 7 avril, je crois.
00:08:02 Ou dimanche 8 avril.
00:08:04 - Qui précède donc le voyage en Hongrie.
00:08:06 - Bien sûr.
00:08:08 Je le rappelle à chaque fois.
00:08:10 Mais c'est la période la plus importante
00:08:12 pour les Québécois.
00:08:14 Mais la période la plus importante pour les catholiques,
00:08:16 c'est bien sûr Pâques.
00:08:18 Plus encore que la naissance du Christ.
00:08:20 Puisque on touche au mythe, si j'ose dire,
00:08:22 de la résurrection.
00:08:24 Est-ce que vous pensez...
00:08:26 - Quoi?
00:08:28 - Personne ne sait s'il sera présent pour la messe.
00:08:30 - On ne sait pas, Pascal.
00:08:32 On navigue au jour le jour.
00:08:34 Mais ce qui m'a impressionné,
00:08:36 en regardant la télévision, comme tout le monde,
00:08:38 en regardant les photos,
00:08:40 c'est qu'il avait le visage très gonflé, très bouffi.
00:08:42 Il doit prendre plein de médicaments, évidemment.
00:08:44 Et surtout, il fait très attention,
00:08:46 généralement, comme il a une grande force intérieure,
00:08:48 à ce qu'on ne voit pas qu'il souffre.
00:08:50 Là, il y avait le rictus de la souffrance sur son visage.
00:08:52 Ça veut dire qu'il ne peut pas le maîtriser.
00:08:54 Et ça, j'ai trouvé ça impressionnant
00:08:56 pour un homme qui a un caractère si fort
00:08:58 et qui veut toujours tout dominer.
00:09:00 - Il se trouve par le plus grand hasard
00:09:02 que notre ami Jacques Vendreau
00:09:04 était à Rome ces derniers jours
00:09:06 et qu'il a posté d'ailleurs une image
00:09:08 qu'on va peut-être voir avec Marine Lençon.
00:09:10 En séquence, d'ailleurs,
00:09:12 on va voir cela en séquence.
00:09:14 (Brouhaha)
00:09:17 (Propos inaudibles)
00:09:20 (...)
00:09:22 (...)
00:09:25 (...)
00:09:27 (Propos inaudibles)
00:09:33 (...)
00:09:37 (...)
00:09:41 (...)
00:09:45 (...)
00:09:49 (...)
00:09:54 (...)
00:09:56 - C'est toujours difficile de décrypter ces images.
00:10:03 Elles ont 72 heures.
00:10:05 C'est difficile de savoir à travers ces images
00:10:07 si le pape est très fatigué ou pas.
00:10:09 - Non, mais de toute façon, il ne s'écoute pas beaucoup.
00:10:11 Son métier, c'est quand même de se montrer,
00:10:13 surtout quand il y a l'audience générale,
00:10:15 de ne pas s'écouter, d'avancer,
00:10:17 d'être une figure pour le monde,
00:10:19 d'occuper le terrain.
00:10:21 Mais là, c'est qu'il n'a pas pu faire autrement.
00:10:23 - Et s'il était très fatigué,
00:10:25 alors on sait que Jean-Paul II était allé...
00:10:27 Comment ?
00:10:29 - Il a déjà dit que si ses capacités physiques
00:10:31 ne lui permettaient plus d'assurer sa charge,
00:10:33 il mettrait fin.
00:10:35 - Il n'est pas dans le même état d'esprit que Jean-Paul II,
00:10:37 parce que Jean-Paul II, j'ai envie de dire,
00:10:39 incarnait presque le message du Christ,
00:10:41 puisqu'il incarnait la passion, au sens de la souffrance.
00:10:43 Et il était allé jusqu'au bout.
00:10:45 Et c'était une image absolument incroyable
00:10:47 pour les catholiques, pour les catholiques,
00:10:49 de garder cette image de Jean-Paul II.
00:10:51 Est-ce que vous pensez que s'il était très malade,
00:10:53 il se retirerait ?
00:10:55 - Je ne suis pas sûr.
00:10:57 Il est jésuite, il a le sens du pouvoir,
00:10:59 il veut tout contrôler.
00:11:01 Il y a ce qu'on dit à certains moments,
00:11:03 et puis il y a des vérités évolutives
00:11:05 selon l'état de santé et selon l'entourage.
00:11:07 Et puis l'entourage, finalement, existe
00:11:09 tant que le pape est là.
00:11:11 Donc je ne suis pas absolument certaine
00:11:13 qu'il se retirerait.
00:11:15 - Dernière chose, c'est que je crois
00:11:17 que c'est un projet, beaucoup de catholiques
00:11:19 ont été choqués, disons-le,
00:11:21 par l'hommage rendu à Benoît XVI
00:11:23 qu'ils avaient trouvé au minimum.
00:11:25 Geoffroy Lejeune nous l'avait dit
00:11:27 sur ce plateau, Charlotte Dornelas également,
00:11:29 comme s'il y avait une différence
00:11:31 entre ces deux papes
00:11:33 et qu'il avait fait le minimum
00:11:35 lors des obsèques de Benoît XVI
00:11:37 il y a quelques semaines.
00:11:39 Quel est votre sentiment ?
00:11:41 - Je pense que c'est toujours...
00:11:43 C'est une première dans l'histoire
00:11:45 à l'époque de la mondialisation
00:11:47 de la télévision à chaque instant,
00:11:49 des chaînes en direct, en continu,
00:11:51 et que ce qu'on a vraiment envie
00:11:53 de faire, entre guillemets,
00:11:55 une immense publicité pour son prédécesseur,
00:11:57 ce n'est pas absolument certain.
00:11:59 Il est enterré, on fait les choses
00:12:01 dignement, mais on n'en fait pas plus.
00:12:03 Je ne suis pas certaine que c'était
00:12:05 essentiel pour lui. Il a fait ce qu'il fallait.
00:12:07 Mais bon...
00:12:09 - Ce n'est même pas lui qui a parlé.
00:12:11 - Comment ?
00:12:13 - Il n'a pas parlé, ou très peu parlé
00:12:15 durant ces mois-ci.
00:12:17 - Oui, mais parce qu'en même temps...
00:12:19 - Est-ce que ça montre une différence
00:12:21 simplement de ligne éditoriale ?
00:12:23 - Oui.
00:12:25 - Que les voix du Seigneur...
00:12:27 - Les voix du Seigneur sont impénétrables
00:12:29 et quand on n'a pas envie de tout dire,
00:12:31 on se tait au Vatican.
00:12:33 Le silence est une chose importante.
00:12:35 Le silence est galantomme, on dit au Vatican.
00:12:37 D'ailleurs, on le voit ces jours-ci
00:12:39 parce qu'il y a un vrai cafouillage
00:12:41 et on se prépare peut-être à la succession
00:12:43 même s'il n'était pas à l'hôpital.
00:12:45 J'imagine que la succession est en place.
00:12:47 Un homme qui a 87 ans...
00:12:49 - 86, il va dans sa 87e année.
00:12:51 Les cardinaux,
00:12:53 évidemment, ils pensent,
00:12:55 chacun pense qu'il est le meilleur
00:12:57 et il y en a qui sont plus en pointe.
00:12:59 - Quel est aujourd'hui celui qui est
00:13:01 le papa-billet numéro un, même si on rentre...
00:13:03 C'est quoi la formule ? On rentre papa-billet...
00:13:05 - Et on sort cardinal.
00:13:07 - Et on sort cardinal.
00:13:09 - C'est très difficile à dire.
00:13:11 - Vous l'avez dit ?
00:13:13 - Oui.
00:13:15 - J'aurais plutôt tendance à croire à un italien
00:13:17 parce que les italiens se disent
00:13:19 "on a raté les trois".
00:13:21 On a eu un pape polonais, un allemand,
00:13:23 un latino-américain...
00:13:25 - Le dernier, c'était le cardinal Luciani.
00:13:27 C'est pas le premier.
00:13:29 - Oui.
00:13:31 - Le dernier italien.
00:13:33 - Si cette fois-ci, ça nous échappe,
00:13:35 le Vatican est quand même en Italie,
00:13:37 je pense que les italiens, je sais pas s'ils tiennent la corde,
00:13:39 comme on dit...
00:13:41 - Il était resté 33 jours sur le trône de Saint-Pierre
00:13:43 en 1978, je pense.
00:13:45 - Oui.
00:13:47 Tandis qu'il a été empoisonné,
00:13:49 moi je suis pas sûre du tout.
00:13:51 C'est parce que c'est une bonne sœur
00:13:53 qu'il a trouvé, donc c'était pas convenable.
00:13:55 Mais moi je crois pas du tout qu'il ait été empoisonné.
00:13:57 Il avait de gros problèmes circulatoires.
00:13:59 - Il est resté 33 jours.
00:14:01 - Oui, mais bon...
00:14:03 - 33, c'est un...
00:14:05 - 34, ça aurait pu être 34 aussi.
00:14:07 - Cardinal de Venise, je crois.
00:14:09 - Oui, Patriarche de Venise.
00:14:11 - Bon, bah écoutez, les princes de l'Église
00:14:13 se préparent évidemment, sans doute,
00:14:15 à ce qui sera la succession.
00:14:17 Elle n'est pas encore à l'ordre du jour.
00:14:19 - Non, elle n'est pas encore à l'ordre du jour.
00:14:21 - Mais effectivement, c'était intéressant d'en parler.
00:14:23 Est-ce que les princes de la politique se préparent
00:14:25 à la succession d'Emmanuel Macron ?
00:14:27 - D'Elisabeth Borne, peut-être déjà.
00:14:29 - Ah, vous avez des noms ?
00:14:31 - Bah oui, il y a toute une liste qui circule, effectivement.
00:14:33 - Vous avez parlé d'Eric Werth hier,
00:14:35 mais Gérald Darmanin qui est en train de changer de dimension.
00:14:37 - Il est en pôle.
00:14:39 - Il est en pôle, exactement.
00:14:41 Il y a aussi Sébastien Lecornu,
00:14:43 Richard Ferrand qui connaît bien l'Assemblée nationale
00:14:45 puisqu'il a été président de l'Assemblée.
00:14:47 - Aujourd'hui, le président sera en déplacement
00:14:49 dans les Hautes-Alpes.
00:14:51 Il va parler de l'eau.
00:14:53 - Exactement, il va présenter son plan sur l'eau.
00:14:55 Et vous savez que l'État veut baisser sa consommation d'eau
00:14:57 comme elle a baissé sa consommation d'électricité,
00:14:59 pour montrer l'exemple.
00:15:01 - Que d'eau, que d'eau.
00:15:03 Quand vous parlez de l'État, qu'est-ce que vous appelez l'État ?
00:15:05 Nous tous ? - La France.
00:15:07 - L'administration.
00:15:09 - Comme vous avez baissé la lumière,
00:15:11 fut un temps le chauffage dans les ministères.
00:15:13 - 10%.
00:15:15 - Discours prévu à quelle heure ?
00:15:17 - Là, vous me posez une colle.
00:15:19 - En même temps, après les super bassines de Saint-Saël.
00:15:21 - Oui, exactement.
00:15:23 - Ça fait beaucoup d'eau, oui.
00:15:25 - Il ne parlera que d'eau.
00:15:27 - Et je vous rappelle que quand il a fait sa grande interview
00:15:29 la semaine dernière au journal Le 13h,
00:15:31 il a consacré toute une partie, justement, sur l'eau.
00:15:33 Ça ressemblait plus à un discours de politique générale
00:15:35 qu'à un discours sur les retraites.
00:15:37 - En tout cas, que ce soit PIF ou la déplacement sur l'eau,
00:15:41 c'est quand même le message le plus qu'on retient,
00:15:45 c'est de dire, moi j'ai d'autres choses à faire.
00:15:47 C'est une forme de dégagement systématique
00:15:51 concernant le sujet qui préoccupe le pays.
00:15:53 - L'eau, c'est un message en même temps.
00:15:55 - Disons que la vie continue pour lui.
00:15:57 - Oui.
00:15:59 - Comme si de rien n'était.
00:16:01 - C'est-à-dire que c'est son Premier ministre qui va...
00:16:03 - Moi, je ne m'entends pas comme ça.
00:16:05 - Je vous en prie.
00:16:07 - Je l'entends comme une fuite en avant
00:16:09 de "il y a toujours plus de problèmes
00:16:11 donc on n'a pas le temps de penser".
00:16:13 - Aussi.
00:16:15 - En tout cas, ce qui est intéressant,
00:16:17 c'est la sortie de crise qu'on imagine.
00:16:19 Moi, j'observe que les trains roulent.
00:16:23 Les éboueurs ont repris le boulot.
00:16:25 Les profs n'ont jamais été quasiment en grève.
00:16:27 Les collégiens, les lycéens...
00:16:29 C'est-à-dire que c'est très paradoxal, cette situation.
00:16:31 - On l'a dit, la crise n'a jamais été vraiment à l'arrêt
00:16:33 durant cette mobilisation.
00:16:35 - Je le dis tous les jours. Il y a une rancœur,
00:16:37 une colère, pourquoi pas, une acrimonie dans le pays,
00:16:39 tout ce que vous voulez.
00:16:41 Les gens ne sont pas d'accord.
00:16:43 Il y a 70 % qui sont contre cette réforme.
00:16:45 Il y a 93 % des actifs qui sont contre cette réforme.
00:16:47 Ils ont le sentiment de ne pas être entendus,
00:16:49 d'avoir été brutalisés, méprisés, tout ce que vous voulez.
00:16:51 Mais ça ne se traduit pas par un arrêt général.
00:16:53 Ce que je dis est factuel.
00:16:55 Tous les trains roulent aujourd'hui.
00:16:57 Il n'y a même plus de grève.
00:16:59 À l'aise des Éboueurs, il y avait simplement 6 %
00:17:01 qui étaient en grève dans Paris.
00:17:03 Donc ça reste complètement marginal.
00:17:05 Alors, effectivement, l'argent joue un rôle important là-dedans.
00:17:07 Tout le monde ne peut pas faire de la grève.
00:17:09 Et puis il y a la violence peut-être sur les manifs
00:17:11 qui incite chacun à rester peut-être chez soi.
00:17:13 Voyez le sujet de Sofia Dolle sur les retraites.
00:17:15 Et puis on en parle ensemble
00:17:17 pour imaginer cette sortie de crise.
00:17:19 - C'est un sujet qui est très important.
00:17:21 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:23 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:25 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:27 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:29 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:31 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:33 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:35 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:37 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:39 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:41 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:43 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:45 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:47 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:49 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:51 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:53 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:55 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:57 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:17:59 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:01 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:03 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:05 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:07 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:09 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:11 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:13 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:15 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:17 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:19 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:21 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:23 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:25 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:27 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:29 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:31 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:33 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:35 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:37 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:39 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:41 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:43 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:45 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:47 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:49 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:51 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:53 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:55 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:57 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:18:59 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:01 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:03 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:05 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:07 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:09 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:11 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:13 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:15 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:17 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:19 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:21 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:23 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:25 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:27 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:29 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:31 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:33 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:35 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:37 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:39 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:41 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:43 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:45 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:47 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:49 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:51 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:53 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:55 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:19:57 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:20:01 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:03 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:05 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:07 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:20:11 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:13 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:20:17 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:19 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:21 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:23 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:20:31 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:33 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:35 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:37 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:20:41 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:20:45 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:47 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:49 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:20:51 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:21:03 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:21:31 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:21:35 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:37 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:39 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:41 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:43 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:45 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:47 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:49 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:51 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:53 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:55 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:57 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:21:59 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:01 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:03 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:05 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:07 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:09 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:11 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:13 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:22:17 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:19 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:21 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:23 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:25 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:27 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:22:31 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:33 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:35 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:37 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:39 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:41 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:43 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:22:47 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:49 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:51 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:22:57 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:22:59 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:23:01 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:23:03 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:23:07 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
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00:23:21 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:23:23 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:23:25 - Oui, c'est un sujet qui est très important.
00:23:27 - Pourquoi très méfiant?
00:23:29 - Parce qu'ils pensent que les choses importantes
00:23:31 ne doivent pas circuler et qu'il faut les contrôler.
00:23:33 - Oui.
00:23:35 - Et donc, chacun connaît la moitié de l'histoire.
00:23:37 - D'accord.
00:23:39 - Les Jésuites, c'est formidable.
00:23:41 C'est la grande école du pouvoir.
00:23:43 - Le général de Gaulle est un ancien fd Jésuite
00:23:45 et Emmanuel Macron aussi.
00:23:47 - Oui.
00:23:49 - Et il prête toujours des leçons de théâtre.
00:23:51 Il y a des cours de théâtre formidables
00:23:53 et en plus, on sait occuper la scène.
00:23:55 - Bien sûr.
00:23:57 Monsieur de Loyola.
00:23:59 - Oui, Ignace de Loyola.
00:24:01 - Il avait créé cette compagnie.
00:24:03 Mais effectivement, il faut toujours se méfier des Jésuites.
00:24:05 Je les connais tellement depuis toujours.
00:24:07 C'est-à-dire qu'ils t'embourbent complètement
00:24:09 et à la fin, ils te disent souvent ce que tu veux entendre.
00:24:11 - Et par ailleurs, le pape,
00:24:13 qui est quand même très Jésuite,
00:24:15 il a un cardinal qu'il aimait beaucoup,
00:24:17 il l'aime moins maintenant,
00:24:19 qui s'appelle le cardinal Tagli,
00:24:21 qui dit que le rêve de Jésuite, c'est d'aller en Chine.
00:24:23 Ma théorie.
00:24:25 Alors un jour, j'ai demandé au pape,
00:24:27 j'ai dit très saint père,
00:24:29 pourquoi vous aimez tellement le cardinal Tagli ?
00:24:31 Il me dit qu'il est chinois.
00:24:33 Je dis comment il est chinois ?
00:24:35 Il est pas chinois, il est philippin.
00:24:37 Il me dit qu'il a une mère chinoise.
00:24:39 Je dis oui, mais enfin, le père est philippin.
00:24:41 Il me dit qu'on est sûr que de la mère.
00:24:43 - Tout ça, c'est pour vous dire que c'est un homme très méfiant.
00:24:45 - C'est plutôt normal d'ailleurs que les catholiques disent ça.
00:24:47 Merci en tout cas.
00:24:49 - Merci.
00:24:51 Le livre de Caroline Piccotti.
00:24:53 Merci.
00:24:55 Pourquoi eux ?
00:24:57 On va marquer une pause et nous revenons pour parler de sortie de crise.
00:24:59 Pour reparler, parce que la semaine dernière,
00:25:01 on l'a effleuré, réussir son divorce.
00:25:03 On pourra dire deux, trois mots de votre livre
00:25:05 qui est en librairie,
00:25:07 chez La Rousse.
00:25:09 On parlera de, et ça c'est passionnant, l'intelligence artificielle,
00:25:11 je vous assure que c'est passionnant.
00:25:13 Elon Musk a dit aujourd'hui qu'il ne faut pas aller trop vite.
00:25:15 - Une pauvre.
00:25:17 - Et tout à l'heure, des gens qui expliquent
00:25:19 que sur le plan littéraire,
00:25:21 sur le plan cinématographique,
00:25:23 on va pouvoir faire un film en dix secondes.
00:25:25 En dix secondes !
00:25:27 - Vous avez vu, il y a eu un suicide.
00:25:29 - Je vous assure, c'est absolument ce qu'il se passe aujourd'hui.
00:25:31 La plus grande révolution.
00:25:33 - On commence déjà à voir ce que je disais.
00:25:35 Là, il y a eu un suicide quand même.
00:25:37 - C'est absolument sidérant.
00:25:39 - Il y a eu une personne qui est tombée amoureuse.
00:25:41 - Il y a eu un élisateur qui est tombé amoureux d'Elisa,
00:25:43 l'androïde avec qui il discutait.
00:25:45 - Peut-être que dans cinq ans, la pause,
00:25:47 peut-être que dans cinq ans, vous ne serez plus là.
00:25:49 Ce seront des avatars.
00:25:51 Ça coûtera moins cher à la chaîne.
00:25:53 Et il y aura un avatar en chef.
00:25:55 - L'avatar de vous,
00:25:57 je dis que l'avatar de Pascal Praud, il n'est pas prêt à être né.
00:25:59 - Il y aura un avatar en chef.
00:26:01 - Ils seront bien meilleurs que vous.
00:26:03 - Ils seront très faciles.
00:26:05 - Ils seront beaucoup plus disciplinés.
00:26:07 - La pause est à tout de suite.
00:26:09 - Audrey Berthoud nous rappelle les titres.
00:26:13 - Un an et demi après la publication de la loi
00:26:17 contre le séparatisme,
00:26:19 la secrétaire d'Etat chargée d'Etat à la Citoyenneté,
00:26:23 Sonia Bakhès, dévoile un premier bilan.
00:26:25 Plus de 3000 opérations de contrôle ont été menées en 2022.
00:26:27 187 fermetures d'établissements ont été opérées.
00:26:31 La loi a permis de désinhiber l'administration
00:26:34 et de lui donner des outils pour s'attaquer
00:26:36 à tout ce qui fait le lit du séparatisme,
00:26:38 a précisé la ministre.
00:26:40 Pim qui annonce la fermeture de 64 magasins
00:26:42 et la suppression de 257 postes d'ici 4 ans.
00:26:45 Ce plan d'économie s'explique par une baisse
00:26:47 de la fréquentation et des ventes.
00:26:49 Le secteur du prêt à porter en France
00:26:51 est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise.
00:26:54 Enfin, le pape François a passé une bonne nuit.
00:26:57 Ce sont les dernières informations
00:26:59 concernant l'état de santé du pape.
00:27:01 A 86 ans, il a été hospitalisé hier
00:27:03 pour une infection respiratoire.
00:27:05 Il a passé la nuit à l'hôpital Gemelli à Rome.
00:27:07 Ses rendez-vous ont été annulés.
00:27:09 - Il a passé une bonne nuit, bien sûr.
00:27:11 C'est la version officielle, mais on en parle
00:27:13 avec Caroline Piccozzi.
00:27:15 Il faut prendre ça avec, bien sûr,
00:27:17 la communication du Vatican
00:27:19 est toujours sujette à caution.
00:27:21 La sortie de crise,
00:27:23 ce qui m'intéresse, on disait tout à l'heure
00:27:25 que les ministres n'ont pas le droit de parler.
00:27:27 Et pour cause, parce que quand ils parlent,
00:27:29 je crois que Franck Riester a dit hier
00:27:31 qu'on n'allait pas parler de la retraite.
00:27:33 - Pas des 64 ans.
00:27:35 - Du coup, Elisabeth Borne a fait tout de suite
00:27:37 après un communiqué pour dire que tout était possible.
00:27:39 Et puis vous avez Eric Dupond-Moretti
00:27:41 qui a pris la parole ce matin dans Le Parisien
00:27:43 pour dire que ce n'est pas les syndicats qui font la loi.
00:27:45 - Absolument. A quelques heures, à quelques jours...
00:27:47 - C'est du bel ouvrage.
00:27:49 - Il paraît aussi quelque chose qui s'imposait.
00:27:51 Je pense qu'il fallait le dire.
00:27:53 - C'était le moment.
00:27:55 Surtout quand on veut les convoquer à Matignon.
00:27:57 - Il a eu raison. Simplement, hier,
00:27:59 j'étais avec Gérald Darmanin et je lui ai demandé
00:28:01 mais qu'est-ce qui va se dire dans cette réunion
00:28:03 sur RTL ? Écoutez la réponse du ministre.
00:28:05 - Le premier ministre a dit qu'il n'y a pas de sujet tabou.
00:28:07 - Ça veut dire quoi ?
00:28:09 La loi est votée ?
00:28:11 - Je ne suis pas dans la réunion entre le premier ministre et ses bergers.
00:28:13 - Ça veut dire quoi parler de la loi est votée ?
00:28:15 - Ils vont discuter ensemble.
00:28:17 - Est-ce qu'on peut remettre en cause ?
00:28:19 - Moi, je ne pense pas que ce soit une bonne chose...
00:28:21 - La loi qui a été votée ?
00:28:23 - Mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose
00:28:25 parce qu'imaginons un seul instant que le président de la République
00:28:27 fasse ce que vous dites. Qu'il le suspende
00:28:29 ou qu'il retire la réforme. Ce qui revient à peu près
00:28:31 à la même chose, à quelques subtilités près.
00:28:33 Qu'est-ce qu'on dira ? On dira qu'on est incapables
00:28:35 et les mêmes qui aujourd'hui disent que le président de la République
00:28:37 a trop d'autorité diront qu'il est trop beau.
00:28:39 - Sauf si on la projette dans 6 mois.
00:28:41 - Je le dis parce que les électeurs de droite peuvent se poser des questions aussi.
00:28:44 Les électeurs de droite sont les premiers à dire qu'il ne faut pas augmenter les impôts.
00:28:46 Ils sont les premiers à dire qu'il faut faire des réformes.
00:28:48 C'est les premiers de parler en communion
00:28:50 puisque vous êtes à droite au LR
00:28:52 à dire qu'il faut faire une réforme des retraites.
00:28:54 Et si nous ne le faisons pas,
00:28:56 qu'est-ce qu'il se passe ?
00:28:58 - Il se passe qu'on dira que le quinquennat du président de la République est fini.
00:29:02 - Je l'ai dit hier soir déjà
00:29:04 mais quand il dit "pardon de parler en communion, vous êtes au LR"
00:29:06 il ne s'adressait pas à moi,
00:29:08 il s'adressait à une auditrice qui ne lui avait pas posé la question.
00:29:10 Bien évidemment.
00:29:12 Je ne vais pas poser la question "tu es sûr comment on va sortir de crise"
00:29:14 - Non mais il y a une réalité,
00:29:16 c'est que tout le monde attend le 14.
00:29:18 Il faut qu'il tienne jusqu'au 14.
00:29:20 Donc il faut qu'ils mettent quelques éléments dans les tuyaux,
00:29:22 un peu de mousse.
00:29:24 C'est en plus la fin du calendrier donné à Elisabeth Borne
00:29:26 pour trouver l'équation parlementaire.
00:29:28 Donc ils attendent le 14.
00:29:30 - La vérité c'est qu'ils pensent que ça va s'éteindre tout seul.
00:29:32 - Vous avez raison.
00:29:34 - Ça ne résout rien.
00:29:36 - C'est ça le pari.
00:29:38 - Ça ne résout rien.
00:29:40 - Ça résout le pari momentanément.
00:29:42 - Ça ne résout rien parce que
00:29:44 leur problème de majorité
00:29:46 que Elisabeth Borne est censée trouver,
00:29:48 qu'on change de Premier ministre ou qu'on n'en change pas,
00:29:50 ils ne vont pas trouver maintenant un accord à Eckeler
00:29:52 qu'ils n'ont pas trouvé pendant la réforme des retraites.
00:29:54 Donc ça ne marche pas.
00:29:56 Quand bien même, comme vous dites,
00:29:58 on passe à autre chose, c'est ce qui est leur pari évidemment,
00:30:00 on ne sait pas quelle va être l'autre chose
00:30:02 puisqu'il n'y a pas d'autre chose possible,
00:30:04 puisqu'il n'y a pas de majorité.
00:30:06 - La réunion avec la Première ministre,
00:30:08 c'est une réunion où les deux parties jouent gros
00:30:10 parce qu'il s'agit de gagner du temps.
00:30:12 Tout le monde maintenant est suspendu.
00:30:14 C'est dans deux semaines le Conseil constitutionnel.
00:30:16 C'est long.
00:30:18 Dans une crise majeure comme celle-ci,
00:30:20 deux semaines c'est très long.
00:30:22 Alors, qu'est-ce qui peut se passer à la réunion à Matignon ?
00:30:24 Effectivement, les indisants,
00:30:26 nous, si on ne parle pas des 64 ans,
00:30:28 c'est caduque, ça ne sert à rien,
00:30:30 donc on s'en va.
00:30:32 L'adresse de Mme Borne,
00:30:34 c'est d'arriver à faire durer cette réunion
00:30:36 quelques temps pour dire
00:30:38 "nous avons commencé à aborder".
00:30:40 Bon, ça ne prendra pas.
00:30:42 Par contre, les syndicats
00:30:44 peuvent très bien sortir au bout d'une demi-heure,
00:30:46 faire une déclaration sur le perron
00:30:48 devant toutes les caméras de télévision
00:30:50 en disant "nous avons essayé
00:30:52 de poser ce problème, etc.
00:30:54 Nous avons obtenu un non-recevoir
00:30:56 de la Première Ministre.
00:30:58 Donc, ça donne
00:31:00 du carburant
00:31:02 pour la manifestation
00:31:04 du lendemain où les syndicats
00:31:06 vont essayer de récupérer
00:31:08 ce qu'ils ont perdu la dernière fois.
00:31:10 Ils étaient en baisse de régime,
00:31:12 là il s'agit de remobiliser.
00:31:14 La meilleure chose pour remobiliser,
00:31:16 c'est de sortir en disant "voyez, on a tout essayé,
00:31:18 on est même allés voir Mme Borne et rien".
00:31:20 On a l'impression
00:31:22 qu'ils sont dans une logique,
00:31:24 je ne suis pas spécialiste de ces conflits-là,
00:31:26 mais dans une logique, ça passe ou ça casse.
00:31:28 Mais on se demande, que prévoit-il
00:31:30 le gouvernement si ça casse, c'est-à-dire
00:31:32 jusqu'où tolère-t-il que ça casse
00:31:34 comme si de rien n'était ?
00:31:36 - Rien ne casse, Marie-Esthède, je l'avais dit pendant le Covid,
00:31:38 rien ne casse plus jamais en France.
00:31:40 C'est-à-dire que tout le monde est résigné,
00:31:42 tout le monde attend, jusqu'au jour où.
00:31:44 - Mais tu peux avoir des fractures souterraines
00:31:46 que tu ne vois pas quand même.
00:31:48 - Il y a des fragmentations,
00:31:50 mais ce n'est pas vrai.
00:31:52 La démocratie devient un archipel.
00:31:54 Il y a une fragmentation sociale
00:31:56 de plus en plus grande, il y a des sursauts insurrectionnels
00:31:58 un peu partout,
00:32:00 les institutions sont vidées de substance,
00:32:02 jusqu'où ? Est-ce qu'ils font
00:32:04 une fuite en avant, ne prévoyant jamais l'après ?
00:32:06 Ou est-ce qu'ils se disent "ça peut casser"
00:32:08 et comment est-ce qu'on restaure une unité ?
00:32:10 - Mais ça, ça s'appelle une révolution rampante.
00:32:12 Ce que vous décrivez, à plus de titre,
00:32:14 c'est-à-dire qu'à un moment ou à un autre...
00:32:16 - Les trois insurrectionnels de l'attente.
00:32:18 - À Gérald Darmanin,
00:32:20 je lui ai demandé, parce qu'on reproche
00:32:22 beaucoup au président de la République de ne pas écouter ça,
00:32:24 donc je lui ai dit "est-ce que vous lui parlez ?"
00:32:26 Est-ce que tu comprends Gérald Darmanin
00:32:28 qui n'était pas d'accord avec le 49.3 quand même ?
00:32:30 - Oui, ça on l'assure.
00:32:32 - Il ne le dit pas parce qu'il veut être solidaire,
00:32:34 mais il voulait aller au vote.
00:32:36 Donc la question est toujours la même quand tu diriges,
00:32:38 c'est "est-ce qu'on peut parler au chef ?"
00:32:40 Voilà. Est-ce qu'on peut lui parler ?
00:32:42 Je vais poser la question.
00:32:44 - Ce qu'il fait souvent,
00:32:46 le président de la République, c'est que le dimanche soir
00:32:48 le lundi matin, il a la gentillesse de m'appeler
00:32:50 pour me demander ce qu'il s'est dit chez moi dans le Nord.
00:32:52 Parce que je reviens dans le Nord,
00:32:54 le week-end, je rencontre
00:32:56 les gens que je connais, je vais au marché,
00:32:58 je fais mes courses, je vis dans les associations,
00:33:00 bref, je fais mon travail d'élu local.
00:33:02 - Donc vous lui dites que les gens
00:33:04 ont le sentiment d'être brutalisés ?
00:33:06 Vous lui dites que les gens ont le sentiment de ne pas être écoutés ?
00:33:08 - Écoutez-moi ce que je lui ai dit.
00:33:10 Je vais vous dire ce que je lui ai dit.
00:33:12 Il n'y a pas de problème sur ce point-là, puisque je le dis publiquement.
00:33:14 Je lui ai dit que les Français, en tout cas chez moi,
00:33:16 qui ont une circonscription ouvrière populaire,
00:33:18 sont plutôt contre la réforme des retraites,
00:33:20 il n'y a pas de doute à avoir, mais soutiennent les forces de l'ordre.
00:33:22 Moi j'ai été très marqué, je vous l'ai dit encore tout à l'heure,
00:33:24 on est en off, mais je vais vous le dire en on,
00:33:26 pour que tous les Français l'entendent.
00:33:28 Un ancien militant, un militant socialiste
00:33:30 important de ma circonscription,
00:33:32 qui m'a toujours combattu, qui a soutenu
00:33:34 le candidat de la France Insoumise dans la NUPES
00:33:36 contre moi aux législatives, est venu me voir
00:33:38 pour me dire qu'il avait honte du comportement de la gauche
00:33:40 envers les policiers. Ce qui m'a poussé à penser
00:33:42 qu'une partie de gens, importantes en France,
00:33:44 est à la fois contre les retraites,
00:33:46 mais pour les forces de l'ordre.
00:33:48 Voilà ce que je lui ai dit au Président de la République.
00:33:50 - Oui, mais que les Français
00:33:52 soient derrière les forces de l'ordre,
00:33:54 nous le savons...
00:33:56 - Quand on regarde les médias, on peut se poser des questions.
00:33:58 - Pardonnez-moi, mais il n'y a pas de sujet là-dessus.
00:34:00 Le sujet, c'est la sortie de crise.
00:34:02 - C'est mon travail de les défendre, les forces de l'ordre.
00:34:04 - La sortie de crise, effectivement,
00:34:06 je lui ai posé plusieurs fois la question,
00:34:08 mais il répondait assez peu. Hier, on a parlé
00:34:10 de l'interview d'Empif, je ne sais pas
00:34:12 à quoi en penser, est-ce une bonne chose ou pas.
00:34:14 Le Président parle d'Empif, c'est vrai
00:34:16 que c'est curieux dans un moment un peu dramatique.
00:34:18 - C'est déjà oublié, franchement, ça a tenu...
00:34:20 - C'est déjà oublié, mais...
00:34:22 - Ça ne va pas marquer. - C'est vrai, c'est comme l'entretien
00:34:24 de la télé. - Mais parce que...
00:34:26 - Ça n'imprime pas.
00:34:28 - Mais quand les gens ne veulent pas t'écouter,
00:34:30 tu peux aller jouer
00:34:32 en bas de chez eux
00:34:34 avec un Stradivarius,
00:34:36 ils n'écoutent pas.
00:34:38 Donc aujourd'hui, personne n'a envie
00:34:40 d'écouter le Président, il pourrait dire n'importe quoi.
00:34:42 Si tu dois conseiller
00:34:44 Emmanuel Macron, tu lui dis "vous taisez".
00:34:46 Sauf, si il vient
00:34:48 pour dire "j'enlève ma retraite".
00:34:50 - Ce qui était le cas, c'était sa déclaration sur la démission,
00:34:52 où il disait "en période de crise, on peut retourner
00:34:54 devant les électeurs, alors qu'on est en période de crise".
00:34:56 - Là, il va parler...
00:34:58 - Et à ce moment-là, cette interview sera effectivement intéressante.
00:35:00 - Il va parler de l'eau. Bon. - Oui.
00:35:02 - Il va nous bassiner, peut-être, là-dessus.
00:35:04 Mais si vous voulez, tout le monde...
00:35:06 Voilà, il ne sera pas écouté, parce que
00:35:08 tout le monde s'en fiche, en fait.
00:35:10 Tout le monde s'en fiche. Il n'y a qu'une chose
00:35:12 qu'on va guetter aujourd'hui, c'est s'il y a un mouvement.
00:35:14 - Exactement.
00:35:16 - Donc, il ferait mieux de rester chez lui.
00:35:18 Il ferait mieux de rester chez lui, parce que tout le monde s'en fiche.
00:35:20 C'est peut-être dommage, parce que ce sera
00:35:22 un discours important, bien sûr,
00:35:24 mais il est inaudible. - Mais la seule déclaration
00:35:26 qui a marqué depuis 48 heures,
00:35:28 c'est la déclaration d'Armanin à l'Assemblée nationale.
00:35:30 - Bien sûr, c'est la seule. - Parce qu'il a touché...
00:35:32 Vous savez, les déclarations,
00:35:34 elles gardent... Ou on touche juste
00:35:36 ce qu'a fait Armanin à l'Assemblée.
00:35:38 Il avait touché, effectivement, le point sensible.
00:35:40 Et je suis d'accord. L'idée selon
00:35:42 laquelle il y a une majorité de gens qui rejettent
00:35:44 les retraites, c'est
00:35:46 en même temps une majorité de gens
00:35:48 qui rejettent la violence à l'égard des forces de l'ordre.
00:35:50 - Eh bien, justement. - Ce pays, c'est ça,
00:35:52 aujourd'hui. - Oui. - Je suis d'accord
00:35:54 avec vous, mais c'est pas... - Mais Pascal a raison sur l'idée,
00:35:56 on le sait, ça. - On le sait, je veux dire, c'est pas...
00:35:58 - Sauf que c'est pas évident, parce qu'on
00:36:00 peut penser que ceux qui
00:36:02 sont pour contrôler les retraites
00:36:04 sont aussi contre... - 90% des gens, c'est le pari
00:36:06 aussi d'Emmanuel Macron de l'ordre, mais c'est pas
00:36:08 forcément une bonne chose non plus. - Voilà. - Ce qui veut dire...
00:36:10 - On va voir un mot très court là-dessus. - Oui, très court. - Juste sur le pari de l'ordre.
00:36:12 On l'a dit, effectivement, Gérald Darmanin qui vise l'extrême-gauche,
00:36:14 Jean-Luc Mélenchon, depuis une semaine. Très intéressante
00:36:16 l'interview d'Olivia Grégoire ce matin.
00:36:18 Elle rend responsable, quelque part, les manifestants
00:36:20 et les casseurs, évidemment, de ce qui arrive
00:36:22 aux commerçants. Donc on voit bien la stratégie du gouvernement.
00:36:24 Vous continuez à manifester, il y a des commerçants
00:36:26 qui vont fermer à cause de vous. Et, quelque part,
00:36:28 vous êtes en lien avec les casseurs.
00:36:30 - Solide, maintenant. Parce que, moi, je trouve que c'est
00:36:32 l'inversion des valeurs solide. C'est-à-dire que
00:36:34 quand les coupables deviennent
00:36:36 des victimes,
00:36:38 quand les coupables deviennent des procureurs,
00:36:40 en fait, c'est l'inversion des valeurs. C'est-à-dire que
00:36:42 il aura fallu huit jours pour
00:36:44 transformer la réforme des retraites
00:36:46 en procès contre les flics. Ça suffit, quoi.
00:36:48 L'inversion des valeurs. Tu peux multiplier
00:36:50 les exemples dans ce pays. L'inversion
00:36:52 des valeurs. La manière dont se conduit la France
00:36:54 insoumise depuis des mois, c'est invraisemblable.
00:36:56 Invraisemblable. Bon.
00:36:58 Voyez le sujet de
00:37:00 Malthilde Ibanez. Et puis, on va essayer
00:37:02 d'expertiser, de savoir précisément ce qui
00:37:04 s'est passé à
00:37:06 Sainte-Solide. Mais, manifestement,
00:37:08 ce sont les manifestants qui sont
00:37:10 responsables, hélas,
00:37:12 de ce qui leur est arrivé. C'est ça, la réalité.
00:37:14 - Ces affrontements ont fait
00:37:18 de nombreux blessés dans les deux camps.
00:37:22 Côté police,
00:37:24 près de 46 blessés, dont six
00:37:26 ont fait l'objet d'une évacuation médicale.
00:37:28 - Les gendarmes ont vécu
00:37:30 des moments très difficiles.
00:37:32 On voit des usages
00:37:34 d'armes,
00:37:36 d'explosifs,
00:37:38 dirigés vers les forces de l'ordre,
00:37:40 des jets de pierre d'énorme taille.
00:37:42 On voit des cocktails
00:37:44 molotovs qui sont jetés
00:37:46 sur les forces de l'ordre.
00:37:48 On voit bien l'extrême violence
00:37:50 et le bilan est lourd.
00:37:52 - Côté manifestants,
00:37:54 les représentants des collectifs
00:37:56 annoncent 200 blessés, dont 40 graves.
00:37:58 Mais, selon les autorités,
00:38:00 il serait seulement 17.
00:38:02 Parmi ces blessés,
00:38:04 l'un des deux hommes plongés
00:38:06 dans le coma s'est réveillé.
00:38:08 L'autre a toujours son pronostic vital
00:38:10 engagé. Pour montrer
00:38:12 leur soutien aux blessés, un appel
00:38:14 à se réunir ce soir,
00:38:16 devant toutes les préfectures de France,
00:38:18 a été lancé.
00:38:20 - Ce qui est invraisemblable,
00:38:24 c'est que la presse est idéologisée
00:38:26 sur ces sujets-là.
00:38:28 Libération explique ce matin
00:38:30 qu'il y a 120 minutes
00:38:32 et que ce sont les policiers
00:38:34 qui n'ont pas accepté que le SAMU arrive.
00:38:36 Pas du tout.
00:38:38 - Le général Rodriguez, directeur général
00:38:40 de la gendarmerie, s'est exprimé ce matin
00:38:42 en montrant et en expliquant
00:38:44 que la préfète avait pris contact
00:38:46 en amont, bien que ce soit
00:38:48 une manifestation illégale,
00:38:50 avec les organisateurs
00:38:52 pour organiser l'arrivée des secours.
00:38:54 Il était outré,
00:38:56 le général Rodriguez, qui est un homme
00:38:58 calme et pondéré,
00:39:00 de cette accusation.
00:39:02 - Mais que les militants, je veux bien,
00:39:04 mais que la presse elle-même
00:39:06 se fasse complice de ça.
00:39:08 Par exemple, les organisateurs sont tenus
00:39:10 de prévoir
00:39:12 une sorte de soutien médical.
00:39:14 - Mais oui, absolument.
00:39:16 - La préfète est entrée en contact avec eux.
00:39:18 - Absolument.
00:39:20 - Ils n'ont jamais répondu avant,
00:39:22 en amont, à cela.
00:39:24 Et quand,
00:39:26 M. Dermanin va le dire,
00:39:28 mais c'est un médecin de la gendarmerie
00:39:30 qui est arrivé pour secourir,
00:39:32 il a été...
00:39:34 - Quasiment mal accueilli.
00:39:36 - Non, puisque il était sous les projectiles.
00:39:38 Donc il n'a pas pu faire son travail.
00:39:40 Donc c'est une manipulation absolument
00:39:42 inévitable des manifestants.
00:39:44 Bien sûr, c'est terrible ce qui est arrivé à ce pauvre jeune homme.
00:39:46 Et on ne peut être qu'en compréhension avec lui.
00:39:48 Mais c'est un militant professionnel, un activiste professionnel
00:39:50 qui était sur des terrains depuis
00:39:52 des années. Et ces manifestants
00:39:54 savent ce qui peut se passer,
00:39:56 bien évidemment.
00:39:58 Alors que les activistes manipulent,
00:40:00 pourquoi pas, mais la presse.
00:40:02 Mais la presse.
00:40:04 Et la presse, pourquoi ? Parce qu'il y a une presse
00:40:06 qui est aujourd'hui, alors on ne va pas citer ses officines,
00:40:08 mais qui veut être...
00:40:10 qui veut détruire la République, tout simplement,
00:40:12 disons-le comme ça.
00:40:14 - Qui veut détruire la police.
00:40:16 - Qui veut détruire la police.
00:40:18 Et qui a pignon sur riz, qui est invité partout
00:40:20 sur les plateaux de télévision.
00:40:22 - La police tue !
00:40:24 - Le fait qu'il pose
00:40:26 des questions en dé...
00:40:28 Le fait qu'il pose des questions, c'est le travail
00:40:30 journalistique, mais là aujourd'hui, nous avons des réponses.
00:40:32 Donc il faut faire écho à la presse.
00:40:34 - Mais là, franchement, cette séquence-là ne va pas les servir.
00:40:36 - Ah non, moi je pense que...
00:40:38 - Ça va être un tournant, et même pour ces journaux-là.
00:40:40 - Je pense que ça a été un tournant, ça a inséminé, en fait.
00:40:42 - Écoutez, exactement. - Non seulement dans l'opinion,
00:40:44 mais je pense aussi que la gauche, une partie de la gauche
00:40:46 est définitivement discréditée.
00:40:48 Je le pense vraiment. C'est-à-dire que ce que racontait
00:40:50 Darmanin sur son électeur de gauche
00:40:52 qui n'avait pas suivi,
00:40:54 moi je l'ai ressenti et je pense
00:40:56 que là, il y a quelque chose qui n'est pas passé.
00:40:58 C'est-à-dire que là, on se moque du monde.
00:41:00 - Écoutez ce que dit Gérald Darmanin au Sénat hier
00:41:02 sur précisément les conditions d'intervention.
00:41:06 "Je regrette par ailleurs que vous relayiez
00:41:08 ici de nouveau des fake news."
00:41:10 Non, monsieur le Sénateur.
00:41:12 Les secours n'ont pas été
00:41:14 empêchés par les forces de l'ordre.
00:41:16 Oui, mais écoutez le Samu,
00:41:18 regardez le Samu des Decev qui le dit lui-même.
00:41:20 Je sais que ça vous ferait plaisir de penser
00:41:22 que les gendarmes souhaitent la mort des gens,
00:41:24 mais ce n'est pas le cas.
00:41:26 C'est le médecin du GIGN, monsieur le Sénateur,
00:41:28 qui a fendu la foule alors qu'il a été harcelé
00:41:30 par manifestement vos camarades
00:41:32 d'un jour, mais vous pouvez hocher la tête,
00:41:34 c'est extrêmement scandaleux ce qui se passe.
00:41:36 Et les gendarmes eux-mêmes ont dû faire
00:41:38 demi-tour parce qu'alors qu'ils allaient
00:41:40 secourir un manifestant,
00:41:42 ils se faisaient harceler par des puits
00:41:44 de pavés et de cocktails Molotov.
00:41:46 Voilà la vérité, monsieur le Sénateur.
00:41:48 - Il a raison et même
00:41:52 le chef des urgences de New York
00:41:54 a précisé
00:41:56 que le Samu
00:41:58 était allé chercher des blessés graves.
00:42:00 Donc t'as mensonge total.
00:42:02 - Oui, il y a tentative de montage
00:42:04 d'une histoire qui n'existe pas.
00:42:06 - Mais bien sûr. - Absolument.
00:42:08 Et c'est scandaleux.
00:42:10 - Mais c'est scandaleux avec des journalistes complices.
00:42:12 - Pascal, la vérité est vraie.
00:42:14 Je vais mettre les pieds dans le plat.
00:42:16 Je crois que certains
00:42:18 organisateurs de cette manifeste,
00:42:20 sachant la façon
00:42:22 dont les forces de police
00:42:24 allaient se placer,
00:42:26 c'est-à-dire en défense,
00:42:28 en sorte de mur pour protéger les bassins,
00:42:30 parce que le but de l'opération,
00:42:32 c'était de démolir le chantier complètement.
00:42:34 Le mettre à ras.
00:42:36 Donc ils savaient que les gendarmes
00:42:38 ne pourraient pas céder. Ils avaient l'ordre de ne pas céder.
00:42:40 Ça veut dire qu'ils ont
00:42:42 sciemment provoqué la violence.
00:42:44 Je pense que la recherche
00:42:46 c'était de dire, s'il y a un mort,
00:42:48 ça sera la fin des bassines.
00:42:50 Comme il y a eu la fin de l'aéroport.
00:42:52 - Ce sera la fin des retraites en même temps.
00:42:54 - Comme il y a eu la fin de l'aéroport à partir du mort
00:42:56 qu'il y avait eu il y a quelques années.
00:42:58 Et ça c'est terrible. Parce qu'en faisant
00:43:00 ce qu'ils ont fait, ils ont amené des gens
00:43:02 dont certains étaient des gens,
00:43:04 certainement des gens animés simplement
00:43:06 de bon sentiment,
00:43:08 ils les ont amenés dans un piège mortel.
00:43:10 - Les gens animés de bon sentiment
00:43:12 ils sont plus sur la partie.
00:43:14 - Jean-Luc Mélenchon n'a pas dit un mot
00:43:16 depuis 48 heures. Il a bien compris
00:43:18 le danger.
00:43:20 - Il a compris, on en a déjà parlé,
00:43:22 mais de la législative partielle en Ariège.
00:43:24 C'est-à-dire qu'en pleine crise des retraites,
00:43:26 LFI, c'est une sortante LFI,
00:43:28 qui baisse de 2 points
00:43:30 alors que le candidat PS dissident
00:43:32 il prend 10 points.
00:43:34 Donc ça veut dire qu'il se passe
00:43:36 quelque chose quand même au sein de l'électorat gauche.
00:43:38 - Même si c'est une élection particulière,
00:43:40 parce qu'à quelques voix près,
00:43:42 le Rassemblement National aurait dû être au deuxième tour.
00:43:44 - Oui, vous avez raison.
00:43:46 - Mais le Rassemblement National...
00:43:48 - Il y a un candidat reconquête qui fait 2 points
00:43:50 et qui empêche la qualité de la réponse.
00:43:52 - Ça aurait pu être une triangulaire.
00:43:54 - Mais il est au calme, comme vous le disiez.
00:43:56 Il sent bien le vent qu'on est.
00:43:58 - Je crois qu'il a senti...
00:44:00 - Et voilà aussi ce que fait Gérald Darmanin
00:44:02 depuis une semaine en le ciblant très personnellement.
00:44:04 - On va marquer une pause.
00:44:06 L'intelligence artificielle, c'est un sujet qui vous passionne.
00:44:08 - Tout à fait.
00:44:12 Je vous laissais finir.
00:44:16 - J'avais fini.
00:44:18 - Je vous dis depuis des mois qu'il faut parler
00:44:20 des dangers de l'intelligence artificielle.
00:44:22 - Oui, alors...
00:44:24 C'est difficile d'arrêter un progrès.
00:44:26 En fait, ça n'arrive jamais.
00:44:28 Ça n'arrive jamais.
00:44:30 Et là, Elon Musk, pour la première fois,
00:44:32 c'est pour ça que ça m'intéresse grandement.
00:44:34 Qu'est-ce qu'il a dit ce matin ?
00:44:36 - C'est vous qui appelez ça un progrès.
00:44:38 Il faut appeler un chat un chat, c'est une avancée technologique.
00:44:40 - Oui, vous avez raison.
00:44:42 Le mot "progrès" est subjectif.
00:44:44 Vous avez raison de me reprendre.
00:44:46 - C'est une avancée technologique qui participe de la régression
00:44:48 de l'esprit humain.
00:44:50 - Ça n'est pas un progrès.
00:44:52 - Oui, mais on peut dire ça de tout.
00:44:54 On peut dire que la voiture est une avancée technologique
00:44:56 qui empêche d'écouter les petits réseaux.
00:44:58 - Oui, le lave-vaisselle est une avancée technologique
00:45:00 qui participe plutôt au bien-être.
00:45:02 - Ça dépend. C'était peut-être bien dans le temps
00:45:04 de faire la vaisselle ensemble et d'avoir une convivialité.
00:45:06 On peut tout dire.
00:45:08 - Dans les places salles.
00:45:10 - Bien sûr.
00:45:12 On faisait quelque chose ensemble.
00:45:14 On partageait.
00:45:16 On partageait, cher ami.
00:45:18 C'était un moment fort.
00:45:20 Un moment d'échange et un moment de partage.
00:45:22 - Si vous y croyez.
00:45:24 - Ce qu'on appelle l'intelligence artificielle
00:45:26 et que je ne veux pas appeler comme cela,
00:45:28 mais comme système cognitif artificiel,
00:45:30 parce que l'intelligence est une propriété du vivant,
00:45:32 va participer à aggraver les dégâts
00:45:34 de la santé mentale des jeunes, bien évidemment.
00:45:36 Là, on a eu un suicide.
00:45:38 - Oui, mais c'est ce qu'on nous dit.
00:45:40 On va en parler tout à l'heure.
00:45:42 On entendra un expert que nous avons consulté.
00:45:44 Mais ce qu'il nous dit est juste effrayant.
00:45:46 C'est la deuxième ou troisième fois qu'on en parle ici.
00:45:48 On en a parlé avec Laurent et Alexandre.
00:45:50 C'est peut-être la plus grande révolution de tous les temps.
00:45:52 - Bien sûr.
00:45:54 Mais ça peut être un suicide pour l'être humain.
00:45:56 - Oui, mais bon.
00:45:58 On en parle dans une seconde.
00:46:00 - On est un petit peu en avance.
00:46:04 Il est 9h58.
00:46:06 C'est peut-être l'occasion de saluer notre ami
00:46:08 Philippe Guibert avant d'écouter Audrey Bertheau
00:46:10 et de rappeler que vous étiez à Matignon
00:46:12 au moment où le premier ministre
00:46:14 était au plus bas
00:46:16 dans les sondages.
00:46:18 - Record de la Ve République.
00:46:20 - C'est l'expert en communication.
00:46:22 - Absolument.
00:46:24 - Jamais un premier ministre n'a été aussi bas
00:46:26 sous la Ve République
00:46:28 que lorsque vous travailliez vous-même à Matignon.
00:46:30 C'est pour ça qu'on vous a récupéré.
00:46:32 - Oui, parce qu'il nous fait plus de moi.
00:46:34 - Les audiences augmentent.
00:46:36 - Jean-Marc Ayrault
00:46:38 était à 21% d'opinion favorable.
00:46:40 - Non, il est descendu.
00:46:42 - Il est descendu jusqu'à 18%.
00:46:44 - L'Alice Ebanborn vient d'arriver à 21%.
00:46:46 Je pense qu'elle est sur le chemin.
00:46:48 - Vous savez quoi ?
00:46:50 - Il faudrait que j'aille travailler avec elle.
00:46:52 - Pour l'accompagner.
00:46:54 - Je pense qu'il faut...
00:46:56 - Elle date le record.
00:46:58 - Je ne sais pas si Matignon nous écoute.
00:47:00 Si vous pouvez appeler Philippe Guibert
00:47:02 si vous voulez vraiment qu'on s'en creuse.
00:47:04 - Il peut l'amener de 21% à 16%.
00:47:06 - Je pense que vous pouvez le faire.
00:47:08 - Je sais le faire.
00:47:10 - Je sais comment tenir à 16%.
00:47:12 - Bien sûr.
00:47:14 - Personne d'autre ne le sait.
00:47:16 - C'est intéressant.
00:47:18 On parlait de ça parce que la cote de Mme Borne
00:47:20 est basse et l'accord du président Macron
00:47:22 est également...
00:47:24 - Elle vient de tomber à 26% dans le Figaro.
00:47:26 - Oui.
00:47:28 - Je pense qu'on se rapproche de son record.
00:47:30 - Du maximum.
00:47:32 - Vu que c'est de l'époque des Gilets jaunes.
00:47:34 - Comme il s'en manque.
00:47:36 - Bon, Audrey Bertheau, il est 10h.
00:47:38 ...
00:47:40 - Un an après le scandale des pizzas contaminées,
00:47:42 Nestlé pourrait annoncer la fermeture définitive
00:47:44 de l'usine Buttony.
00:47:46 Une centaine de salariés se sont réunis
00:47:48 ce matin devant l'usine.
00:47:50 Le sort du site dont l'activité est déjà suspendue
00:47:52 depuis début mars en raison d'une chute des ventes
00:47:54 va être dévoilé au syndicat
00:47:56 puis aux employés ce matin.
00:47:58 Les interventions pour les impayés
00:48:00 de factures d'énergie ont augmenté de 10% en 2022
00:48:02 malgré le bouclier tarifaire qui avait été mis en place.
00:48:04 Selon EDF, les salariés ont été éliminés
00:48:06 par la loi de la santé.
00:48:08 Selon EDF, l'essentiel des interventions
00:48:10 pour impayés concerne des réductions de puissance
00:48:12 qui sont moins pénalisantes pour les consommateurs.
00:48:14 Leur nombre a bondi en 2022
00:48:16 610 000 soins et hausses de 36%
00:48:18 par rapport à 2021.
00:48:20 Enfin, l'incendiaire de la cathédrale de Nantes
00:48:22 en 2020 a été condamné
00:48:24 à 4 ans de prison ferme.
00:48:26 L'homme s'est également vu interdire
00:48:28 de porter une arme et de séjourner
00:48:30 dans le département de l'Eure Atlantique
00:48:32 pour une durée de 5 ans.
00:48:34 Il a été pris en prison pendant 6 ans
00:48:36 si l'altération du discernement était retenue
00:48:38 et 8 ans dans le cas inverse.
00:48:40 - C'est un comité d'accueil pour le président de la République ?
00:48:42 - Oui absolument, je vois des images postées
00:48:44 par les reporters qui sont sur place
00:48:46 à Savines-le-Lac.
00:48:48 Vive, effectivement, vive comité d'accueil
00:48:50 avec des drapeaux de la CGT et des différents
00:48:52 syndicats, évidemment, mobilisés
00:48:54 contre la réforme des retraites. Vous voyez les images.
00:48:56 Pour Emmanuel Macron, voilà.
00:48:58 - On va parler de l'intelligence artificielle,
00:49:00 je le disais, on va parler également du pont de Sazer.
00:49:02 Je voudrais qu'on parle aussi des CRD Footballers.
00:49:04 Dans les petites infos qui passent,
00:49:06 qui parfois m'amusent, j'ai découvert
00:49:08 sur Twitter,
00:49:10 précisément un tweet du parquet national
00:49:12 financier. Et ça m'a un peu
00:49:14 amusé parce que le
00:49:16 parquet national financier invite
00:49:18 les personnes qui souhaiteraient apporter des informations
00:49:20 utiles à l'enquête relative aux
00:49:22 mécanismes des KumKums à se
00:49:24 rapprocher du parquet national financier
00:49:26 à l'adresse courriel suivante.
00:49:28 On va le voir, on le voit à l'antenne ?
00:49:30 Voilà. Donc ça c'est le parquet
00:49:32 national financier qui demande au fond
00:49:34 aux uns et aux autres de témoigner.
00:49:36 Certains diront de faire de la délation.
00:49:38 L'affaire KumKum,
00:49:40 on en a assez peu parlé,
00:49:42 mais l'affaire KumKum,
00:49:44 c'est une affaire, je crois
00:49:46 qu'il y a cinq ans, elle était sortie.
00:49:48 C'est le nom donné
00:49:50 dans le monde de la finance
00:49:52 à un type de montage
00:49:54 bien particulier qui est destiné
00:49:56 aux investisseurs étrangers qui possèdent
00:49:58 des parts dans des entreprises cotées en bourse en France.
00:50:00 Vous me suivez. Il y a eu
00:50:02 une perquisition géante il y a deux jours
00:50:04 dans cinq banques françaises. C'est pas rien.
00:50:06 Cinq banques parmi les plus grandes banques.
00:50:08 Vous aviez les 16 personnes
00:50:10 du PNF, tout le PNF était là,
00:50:12 plus 180 personnes de Bercy.
00:50:14 On est sur une fraude possible
00:50:16 de 1 milliard.
00:50:18 Ce qui est énorme.
00:50:20 La fraude c'est quoi ?
00:50:22 C'est des actionnaires étrangers
00:50:24 qui achetaient des actions
00:50:26 en bourse française, mais qui n'auraient pas
00:50:28 payé des impôts sur les dividendes.
00:50:30 Les dividendes en France c'est 30%.
00:50:32 Quand vous faites
00:50:34 un résultat positif,
00:50:36 vous achetez une action,
00:50:38 vous avez un dividende, ou vous gagnez
00:50:40 un peu d'argent, vous devez payer 30%
00:50:42 d'impôts. Et ces actionnaires étrangers
00:50:44 par un montage que je ne connais pas
00:50:46 auraient échappé avec
00:50:48 la complicité des banques françaises.
00:50:50 Avec la complicité des banques françaises à l'impôt.
00:50:52 Je pense que le Parquet
00:50:54 national financier, je ne suis pas sûr qu'il
00:50:56 comprenne tout à fait ça, manifestement,
00:50:58 et il demande ce matin, c'est ça que je trouve
00:51:00 extraordinaire, pour tout vous dire,
00:51:02 il demande, on peut le revoir d'ailleurs,
00:51:04 ils sont allés perquisitionner,
00:51:06 ils sont allés voir ce qui se passe
00:51:08 dans les banques, et il demande, on va le revoir
00:51:10 peut-être aux uns et aux autres,
00:51:12 aux uns et aux autres,
00:51:14 de pouvoir témoigner.
00:51:16 Florian Tardif,
00:51:18 qui suit la politique avec vous,
00:51:20 cher Gauthier Lebret, vous êtes un peu
00:51:22 les starskiatchs
00:51:24 de la politique.
00:51:26 On a pas encore une voiture rouge.
00:51:28 Il y a des bureaux vides à Matignon
00:51:30 puisque plusieurs membres du cabinet d'Elisabeth Borne
00:51:32 sont partis ou sont sur le départ.
00:51:34 On parle notamment de son directeur de cabinet,
00:51:36 Aurélien Rousseau, bien sûr.
00:51:38 Quand le directeur de cabinet est sur le départ...
00:51:40 Vous connaissiez cette information
00:51:42 que Florian Tardif nous donne.
00:51:44 Je vous dis que le directeur de cabinet,
00:51:46 il essaie de créer une concurrence entre nous deux.
00:51:48 C'est mauvais.
00:51:50 Je résisterai.
00:51:52 Je n'y serai pas.
00:51:54 Heureusement que Florian Tardif
00:51:56 ne refuse cette émission.
00:51:58 Je suis vissé à mon siège, ne vous inquiétez pas.
00:52:00 En tout cas, s'il y a des bureaux vides,
00:52:02 il y a des bureaux à prendre.
00:52:04 Il crée une célébration entre vous deux.
00:52:06 Sur le départ du directeur,
00:52:08 du premier collaborateur d'Elisabeth Borne.
00:52:10 Qui a alimenté.
00:52:12 Juste un petit mot sur le pont de Saint-Nazaire.
00:52:14 On sourit comme ça.
00:52:16 C'est très grave.
00:52:18 Il y en a pour 800 000 euros.
00:52:20 800 000 euros, le pont de Saint-Nazaire.
00:52:22 Vous allez voir le sujet de Sofia Doley.
00:52:24 Les manifestants,
00:52:26 c'est nous qui payons.
00:52:28 Voyez ce sujet.
00:52:30 Sur ces images datant du 22 mars dernier,
00:52:36 l'on peut constater l'ampleur des dégradations volontaires
00:52:38 survenues sur le pont de Saint-Nazaire
00:52:40 lors d'une manifestation
00:52:42 contre la réforme des retraites.
00:52:44 Deux déportiques, ainsi que leurs armoires électriques
00:52:46 ont notamment été incendiées.
00:52:48 Les rendant totalement hors d'usage.
00:52:50 Des dégradations chiffrées par le conseil départemental.
00:52:52 A hauteur de 800 000 euros.
00:52:54 Plusieurs équipements ont été détruits
00:52:56 ou sont hors service.
00:52:58 Notamment deux portiques diffusant des informations
00:53:00 aux usagers des équipements techniques.
00:53:02 Le système dynamique régulant la circulation
00:53:04 sur les trois voies a également subi des dégradations.
00:53:06 Après cet incident,
00:53:08 des vérifications portant sur la sûreté de l'ouvrage
00:53:10 ont été nécessaires pour assurer la sécurité
00:53:12 des automobilistes.
00:53:14 Chaque jour, en moyenne,
00:53:16 plus de 33 000 voitures franchissent ce pont
00:53:18 de plus de 3 km,
00:53:20 faisant du pont de Saint-Nazaire
00:53:22 le plus long de France.
00:53:24 Si des réparations ont pu être effectuées dès les heures
00:53:26 qui ont suivi les dégradations,
00:53:28 des travaux doivent encore être faits.
00:53:30 La remise en service du système permettant
00:53:32 de réguler la circulation sur les trois voies
00:53:34 pourrait prendre plusieurs mois.
00:53:36 - Vous vous rendez compte ?
00:53:38 Je le répète, d'abord, ça paralyse
00:53:40 beaucoup de gens. Ce pont de Saint-Nazaire,
00:53:42 il a combien de temps, Philippe ?
00:53:44 - C'est le début des années 80.
00:53:46 - Avant on passait le bac.
00:53:48 - Avant les années 90, je crois.
00:53:50 - Parce que vous avez la Côte d'Amour, la Côte de Jeanne.
00:53:52 Vous passez de Saint-Nazaire jusqu'à...
00:53:54 - Saint-Brévent.
00:53:56 - On prenait le bac. Il y avait une petite plaisanterie célèbre
00:53:58 dans la région d'Antèze. T'as eu le bac ?
00:54:00 Oui, à Mindre.
00:54:02 - C'était très drôle.
00:54:04 - C'était la poêle.
00:54:06 - C'était la poêle.
00:54:08 - C'est un rigolet.
00:54:10 - C'est con, ça.
00:54:12 - On savait rire.
00:54:14 Plusieurs équipements, je rappelle le communiqué
00:54:16 de la Portique, ont été détruits ou sont hors service.
00:54:18 Notamment deux portiques diffusant des informations
00:54:20 aux usagers des équipements techniques.
00:54:22 Le système dynamique régulant la circulation
00:54:24 sur les trois voies a également subi des dégradations.
00:54:26 Bon.
00:54:28 Je voulais qu'on parle également
00:54:30 d'Éric Dupond-Moretti qui est revenu ce matin
00:54:32 dans Le Parisien.
00:54:34 Et, pour le coup, il a raison.
00:54:36 Il fait un monde honorable et c'est plutôt bien.
00:54:38 Il a parlé de son bras d'honneur.
00:54:40 - Il dit toujours que ça ne visait pas Olivier Marlex.
00:54:42 - Il dit que c'est une connerie.
00:54:44 - Il dit qu'il a été élu pour la révolution d'innocence.
00:54:46 - Pour le dire plus franchement, c'était une connerie.
00:54:48 Je veux voir M. Marlex pour m'expliquer avec lui.
00:54:50 - C'était surtout une connerie parce qu'après,
00:54:52 il devait aller chercher le vote des Républicains
00:54:54 quelques jours plus tard pour voter la réforme des retraites.
00:54:56 - C'est pas à cause de ça, mais...
00:54:58 - Il doit me faire une autre en la foulée sur les syndicats.
00:55:00 - Oui, c'est ça. Dans la même interview,
00:55:02 il dit que ce ne sont pas les syndicats qui font la loi.
00:55:04 Donc, le type de communication...
00:55:06 - C'est bien ajusté.
00:55:08 - Bien sûr.
00:55:10 On va parler de l'intelligence artificielle.
00:55:12 La première chose, avant ça, c'est le salaire des footballeurs.
00:55:14 - Ah oui.
00:55:16 - Parce que c'est vrai qu'ils ont le totem d'immunité.
00:55:18 Alors, on a interrogé,
00:55:20 on a posé la question dans la rue,
00:55:22 est-ce que vous trouvez que les footballeurs sont trop payés ?
00:55:24 On se doute un peu de la réponse.
00:55:26 J'imagine ce que les gens ont pu dire.
00:55:28 Mais bon, ils sont payés
00:55:30 parce que c'est la loi du marché, bien sûr.
00:55:32 Il y a beaucoup de droits.
00:55:34 - Donc, ils payent leurs impôts en France.
00:55:36 - Oui, les impôts sont payés.
00:55:38 - Je trouve que c'est important.
00:55:40 - Je vais demander à quelques Français
00:55:42 qu'on réagit. Marine ?
00:55:44 Que me dit Marine ? Parce que je ne l'entends pas.
00:55:46 Ah, pas tout de suite.
00:55:48 Alors, Marine me dit de mettre...
00:55:50 De mettre quoi ?
00:55:52 Qu'est-ce que vous voulez que je fasse alors, Marine ?
00:55:54 J'entends, Marine.
00:55:56 Donnez-moi les informations
00:55:58 et mettez-les à l'antenne et je les lirai.
00:56:00 Voilà. Merci beaucoup, Marine.
00:56:02 Donc, Mbappé,
00:56:04 ça, c'est le top salaire mensuel.
00:56:06 - Bien sûr.
00:56:08 - Le Premier non-parisien,
00:56:10 c'est un joueur de Monaco,
00:56:12 Ben Yedder,
00:56:14 qui gagne 650 000 euros.
00:56:16 Il gagne 10 fois moins.
00:56:18 - Donc, avec le PSG ?
00:56:20 - 10 fois moins.
00:56:22 - Que Mbappé ?
00:56:24 - Est-ce que Mbappé,
00:56:26 c'est un joueur de Monaco ?
00:56:28 - Non, c'est un joueur de Paris.
00:56:30 - Ah, c'est un joueur de Paris.
00:56:32 - C'est un joueur de Paris.
00:56:34 - C'est un joueur de Paris.
00:56:36 - 10 fois moins.
00:56:38 - Est-ce que vous avez, Pascal,
00:56:40 j'avais vu passer ce chiffre,
00:56:42 je ne l'ai plus en tête,
00:56:44 le salaire moyen en Ligue 1 ?
00:56:46 - Aujourd'hui, il doit être
00:56:48 de 150 000 ou 120 000 euros,
00:56:50 à peu près, le salaire moyen.
00:56:52 Ce qui est tout à fait exceptionnel.
00:56:54 - Parce qu'il y a aussi
00:56:56 les fauteuils de valeur professionnels
00:56:58 dans d'autres ligues,
00:57:00 qui sont dans des situations
00:57:02 qui peuvent être...
00:57:04 - Vous parlez de la réduction
00:57:06 de la réduction du salaire moyen
00:57:08 par rapport au salaire moyen des Français ?
00:57:10 - Oui, mais en fait, j'avais lu
00:57:12 un article sur des footballeurs
00:57:14 professionnels, mais d'un niveau moyen,
00:57:16 dont le revenu ne me paraissait pas
00:57:18 très important.
00:57:20 - À la louche, en Ligue 2,
00:57:22 tu dois être à 30 000, 40 000 euros
00:57:24 déjà de moyenne.
00:57:26 - Je vais pas parler
00:57:28 de la réduction du salaire moyen.
00:57:30 - Est-ce qu'il y a une précarité
00:57:32 dans la réduction du salaire moyen ?
00:57:34 - Bien sûr, la retraite, c'est pas 64 ans
00:57:36 pour un footballeur, bien sûr.
00:57:38 Mais c'est un domaine très particulier.
00:57:40 Le sport du niveau, c'est plus sélectif
00:57:42 que les nards. Les gens ne se rendent pas
00:57:44 compte de ça. Les gens ne se rendent pas
00:57:46 compte de ce qu'est un footballeur
00:57:48 professionnel. C'est-à-dire qu'à 11 ans,
00:57:50 t'es dans un vestiaire, t'as environ 5 ans.
00:57:52 - C'est pas qu'un footballeur,
00:57:54 t'as une danseuse aussi.
00:57:56 - C'est vrai, parfois, pareil.
00:57:58 Ce qui est extraordinaire, c'est qu'il y ait
00:58:00 sur le nombre de gens qui jouent au football,
00:58:02 tu pourrais imaginer qu'il y en ait plein,
00:58:04 des petits Mbappés dans le monde.
00:58:06 - Moi, je pense qu'il y en a plein.
00:58:08 - Il y en a plein.
00:58:10 - Il y en a plein. Il y en a d'autres.
00:58:12 - Mais non. - On les a pas trouvés.
00:58:14 - Mais...
00:58:16 - Je suis obligée d'avoir cette posture.
00:58:18 - Si un gosse, aujourd'hui,
00:58:20 dans le monde entier, qui a 8 ans,
00:58:22 sait bien jouer au football,
00:58:24 le monde entier le sait.
00:58:26 Vous entendez bien ? Le monde entier
00:58:28 le sait, les recruteurs.
00:58:30 C'était pas vrai il y a 50 ans.
00:58:32 Il y a 50 ans, tu pouvais tomber sur un stade
00:58:34 et tu disais, lui, si il avait été vu
00:58:36 par un club pro, il aurait été bon.
00:58:38 Aujourd'hui, c'est plus possible.
00:58:40 Il y a peut-être des gens qui jouent pas au football
00:58:42 qui auraient été bons.
00:58:44 Mais si un gosse de 8, 9, 10 ans est bon
00:58:46 de quelque club qu'il ait,
00:58:48 le monde entier est au courant.
00:58:50 - Je pense que c'est l'obsession de les trouver,
00:58:52 mais on sait pas si on les trouve tous.
00:58:54 - Juste une question.
00:58:56 - C'est le sportif le mieux payé au monde ?
00:58:58 - Non, je pense que les basketeurs professionnels
00:59:00 de NBA, peut-être les pilotes de
00:59:02 Formule 1, il est possible qu'ils soient
00:59:04 plus payés.
00:59:06 J'avais demandé d'ailleurs,
00:59:08 alors nous pouvons écouter
00:59:10 ce que pensent les uns et les autres dessus.
00:59:12 - Il y a une certaine
00:59:14 logique dans leur salaire.
00:59:16 Notamment en retour
00:59:18 sur investissement, mais après,
00:59:20 c'est vrai qu'ils pourraient gagner moins, ça c'est sûr.
00:59:22 - 6 millions pour un joueur de foot,
00:59:24 après le foot c'est...
00:59:26 Je sais pas, c'est un talent, c'est comme être chanteur,
00:59:28 je pense que c'est bien mérité en vrai.
00:59:30 Pour un bapé c'est mérité.
00:59:32 - Tout dépend de ce qu'ils font de leur argent,
00:59:34 mais c'est vrai que là surtout en ce moment,
00:59:36 c'est vrai que c'est un petit peu insolent quand même.
00:59:38 - Et Guillaume Lomig
00:59:40 s'est amusé à
00:59:42 détailler, alors c'est à la louche
00:59:44 bien sûr, c'est pas très précis,
00:59:46 bon, salaire brut, 6 millions.
00:59:48 Donc cotisation salariale,
00:59:50 720 000 euros.
00:59:52 Impôts à la source, 2 millions 5.
00:59:54 Ça, bon,
00:59:56 vraiment tout ça est à la louche, mais il y a quand même
00:59:58 des cotisations salariales,
01:00:00 ils payent 720 000 euros, donc ça rentre aussi dans
01:00:02 l'État français. Et les impôts prélevés
01:00:04 à la source, il est à 49%
01:00:06 en l'espèce, donc il lui reste quand même 2 millions 6.
01:00:08 - Et c'est...
01:00:10 Non mais c'est important, parce que ça veut dire que ça fait rentrer
01:00:12 de l'argent dans les caisses de l'État.
01:00:14 - Lomig-Guillaume, qui est
01:00:16 avec nous le matin, et c'est lui qui a fait
01:00:18 Lomig, qui a fait
01:00:20 cela. Bon.
01:00:22 Pas de commentaire sur...
01:00:24 - Non mais je trouve...
01:00:26 - Sur le totem d'immunité, parce que les grands patrons,
01:00:28 en fait, ils gagnent beaucoup plus que M. Pouyanné.
01:00:30 - Beaucoup plus. Beaucoup plus.
01:00:32 Le marché du football est
01:00:34 beaucoup plus rentable que celui
01:00:36 des grands patrons, en réalité.
01:00:38 Mais je trouve que ce qu'on doit demander
01:00:40 à ceux qui ont des très gros revenus,
01:00:42 est-ce que vous payez vos impôts dans votre
01:00:44 pays ? C'est le cas des Mbappés. - Ils ne peuvent pas faire autrement.
01:00:46 - Et je trouve qu'ils contribuent comme ça à l'effort collectif.
01:00:48 Enfin, je veux dire, si on a un système
01:00:50 d'impôts, que par ailleurs on critique, qu'on trouve trop élevé
01:00:52 en France, au moins ceux qui ont des
01:00:54 gros revenus participent beaucoup
01:00:56 à l'effort collectif. Je trouve que c'est
01:00:58 un système qui se défend.
01:01:00 Moi, ça me choque pas. - Bah oui.
01:01:02 Mais ils le font. - Mais ils le font.
01:01:04 - Sauf que les uns sont considérés
01:01:06 comme des exploiteurs du peuple,
01:01:08 ce sont les patrons, les grands patrons,
01:01:10 et un footballeur, c'est un amuseur du
01:01:12 peuple, et à ce titre, personne n'est choqué.
01:01:14 C'est tout. - C'est un peu le sens de mon
01:01:16 sujet, qu'a bien compris Gérard Carrero,
01:01:18 et que d'autres, peut-être, ont moins...
01:01:20 - Oui, mais parce que c'est pas la même position.
01:01:22 - On est plus là. - On est pas patron. - Sur ce côté à la table,
01:01:24 on est plus là, on est plus laborieux. - Non mais c'est ça qui...
01:01:26 - A gauche, on est un peu lent. - On est là, on est... - Non mais c'est rigolo.
01:01:28 Convenez que c'est rigolo, ces patrons
01:01:30 qui sont montrés du doigt comme des
01:01:32 braqueurs de pauvres, et...
01:01:34 - Il y a des gens... - Il me semble qu'il y a une présentatrice
01:01:36 qui avait dit "C'est des millionnaires qui courent derrière un ballon".
01:01:38 - Hum. - C'est très différent.
01:01:40 - Mais globalement, les... - Mais parce qu'on imagine un collectif...
01:01:42 - Ils sont pas hués dans un stade. - Vis-à-vis des patrons,
01:01:44 la revendication, elle est sur le fait qu'ils détiennent le capital.
01:01:46 - Exactement. - Hum.
01:01:48 - Voilà. - Ils détiennent le capital,
01:01:50 ils ont des salariés... - C'est pas du tout pareil que la projection sur quelqu'un qui fait rêver.
01:01:52 - Mais un patron
01:01:54 pourrait faire rêver, pardonnez-moi. - Oui, mais
01:01:56 ce qu'on lui reproche, c'est de détenir
01:01:58 le capital, c'est pas son salaire qu'on lui reproche. - Une successorie...
01:02:00 - C'est le fait de posséder l'outil de production.
01:02:02 - Oui. - Et de faire travailler les autres.
01:02:04 - Pardonnez-moi, mais je suis pas d'accord avec vous.
01:02:06 - Dans la logique marxiste, c'est ça qu'on lui reproche.
01:02:08 - Oui, on lui reproche des triches.
01:02:10 - Et un footballeur, c'est aussi...
01:02:12 - Vous faites travailler les autres,
01:02:14 donc vous avez la force de travail
01:02:16 des autres. - Non mais Bill Gates,
01:02:18 Elon Musk, un certain nombre de patrons
01:02:20 américains font rêver, y compris d'ailleurs,
01:02:22 font rêver à l'extérieur des Etats-Unis.
01:02:24 - Alors, Elon Musk, puisque vous en parlez...
01:02:26 - C'est l'introduction, Gérard. - Elon Musk...
01:02:28 Bon, Elon Musk...
01:02:30 L'Orient Tardif,
01:02:32 d'ailleurs, me dit, effectivement...
01:02:34 - Est-ce qu'on peut suivre ce qu'il dit ?
01:02:36 - C'est honnête. - C'est comme si c'était pas un plateau.
01:02:38 - L'Orient Tardif me dit, c'était pour Philippe Guibert
01:02:40 les bureaux vides à Matignon, comme ça, il a une place
01:02:42 qui est toute prête.
01:02:44 C'était ça, le sens de son message.
01:02:46 C'était pas une information particulièrement très intéressante,
01:02:48 c'était une place pour Philippe Guibert.
01:02:50 - L'Orient Tardif
01:02:52 me précise, bien évidemment, que
01:02:54 ce que vous disiez tout à l'heure
01:02:56 était tout à fait juste.
01:02:58 Je le salue. Donc, Elon Musk...
01:03:00 Elon Musk
01:03:02 et des centaines... Alors, ça, c'est passionnant.
01:03:04 Elon Musk et des centaines
01:03:06 d'experts du monde entier ont signé hier un appel
01:03:08 à faire une pause
01:03:10 de six mois dans la recherche
01:03:12 des intelligences artificielles
01:03:14 plus puissantes que JAT,
01:03:16 JAT-JPT4, le modèle
01:03:18 d'Open...
01:03:20 - Eye. - Eye, lancé
01:03:22 mi-mars en évoquant des risques
01:03:24 majeurs pour l'humanité. Ça, c'est passionnant.
01:03:26 En fait, si on était sérieux, et parfois
01:03:28 on ne l'est pas toujours, ça aurait dû être la une
01:03:30 de notre... - Ça fait quatre mois, Pascal,
01:03:32 que je vous dis qu'il faut en parler. - Oui, mais là...
01:03:34 Mais on en parle à chaque fois.
01:03:36 - Voilà. Donc, c'est très bien de faire une pause
01:03:38 de six mois, mais je pense qu'il faut faire une pause plus longuement.
01:03:40 - Oui, mais je suis d'accord avec vous.
01:03:42 Mais vous aviez... D'abord, vous l'avez dit
01:03:44 la semaine dernière, vous avez mis en perspective
01:03:46 les dangers de
01:03:48 cela, et
01:03:50 effectivement, c'est pas la une des journaux ce matin.
01:03:52 Parce qu'on ne... Sans doute,
01:03:54 on ne comprend pas encore l'enjeu
01:03:56 de ce qui se passe avec ça. - Bien sûr.
01:03:58 Mais l'enjeu, ça va être un enjeu de santé
01:04:00 mentale, ça va être un enjeu... En fait,
01:04:02 c'est... Les produits
01:04:04 de l'intelligence artificielle, et je mets de
01:04:06 grosses guillemets, parce qu'encore une fois, pour moi, c'est inapproprié
01:04:08 comme terme, c'est vraiment
01:04:10 le cheval de Troie de l'anthropologie
01:04:12 transhumaniste qui
01:04:14 est à l'œuvre en ce moment. C'est-à-dire que c'est vraiment l'aboutissement
01:04:16 de la virtualisation de l'existence,
01:04:18 de la désincarnation de l'être humain, et du
01:04:20 fait qu'il se départit de son intelligence,
01:04:22 qui est remise entre les mains d'une
01:04:24 machine, laquelle machine est
01:04:26 toujours créée par un homme, et possédée par un
01:04:28 homme. Donc, il n'y a évidemment aucune neutralité
01:04:30 ni idéologique, ni d'utilisation
01:04:32 de l'outil derrière ça. Donc, c'est extrêmement
01:04:34 dangereux. Dangereux pour la santé mentale, parce que si on fait
01:04:36 croire aux jeunes qu'ils n'ont pas besoin de leur mémoire,
01:04:38 qu'ils n'ont pas besoin d'apprendre, on va créer des syndromes dépressifs
01:04:40 majeurs. On va créer une
01:04:42 espèce de contenu de savoir identique
01:04:44 pour tout le monde. Donc, l'uniformisation de la
01:04:46 pensée va aller à
01:04:48 un point extrêmement grave. Donc,
01:04:50 la désubjectivation va être extrêmement grave.
01:04:52 Et on voit bien les syndromes dépressifs que ça engendre.
01:04:54 Là, il y a un homme qui s'est suicidé parce qu'il est tombé amoureux
01:04:56 d'Elisa. Elisa, c'était l'androïde
01:04:58 avec qui il dialoguait. Donc, on
01:05:00 voit bien comment chez les personnes fragiles,
01:05:02 pour qui la frontière entre
01:05:04 l'imaginaire et le réel est un peu poreuse,
01:05:06 ces outils qui virtualisent à l'extrême
01:05:08 la vie sont
01:05:10 extrêmement dangereux. Parce qu'ils ne peuvent que...
01:05:12 Si vous voulez, quand l'humain n'a plus de limite et qu'il
01:05:14 a tué Dieu, il faut bien prendre la place
01:05:16 de Dieu. Donc, une fois
01:05:18 qu'on se prend pour Dieu, on fait n'importe quoi.
01:05:20 Parce qu'on n'a plus de limite. Donc, on a
01:05:22 un vertige d'auto-engendrement
01:05:24 qui est forcément extrêmement mortifère.
01:05:26 Par rapport aux ados que j'ai autour de moi, si on prend
01:05:28 la séquence un peu longue, début de confinement,
01:05:30 on leur dit "tu restes dans ta chambre,
01:05:32 tu ne vas plus taper le ballon sur le pré
01:05:34 avec tes copains parce que sinon
01:05:36 tu peux te contaminer et tu vas tuer papi et mamie".
01:05:38 C'est quand même un peu ça qu'on leur a dit. Et aujourd'hui,
01:05:40 on leur dit "tu peux continuer à rester dans ta chambre
01:05:42 parce qu'avec ces nouveaux outils,
01:05:44 tu n'as pas besoin de t'évader ailleurs".
01:05:46 Donc, ça peut provoquer
01:05:48 un effondrement.
01:05:50 - Psychique et corporel. C'est-à-dire que la dépression,
01:05:52 c'est une baisse du tonus corporel.
01:05:54 Donc, ils vont être isolés, n'auront plus de liens sociaux,
01:05:56 plus de matière pour penser. - C'est pour ça, d'ailleurs,
01:05:58 faites du sport.
01:06:02 Si vous êtes parent, dites aux enfants
01:06:04 "faites du sport, faites du sport".
01:06:06 C'est une école merveilleuse, je le dis à chaque fois.
01:06:08 Je n'ai pas de conseil à donner à personne.
01:06:10 - Et ça va de pair avec la surmédication.
01:06:12 - Faites qu'ils fassent du sport. C'est quoi l'intelligence
01:06:14 artificielle ? Pour ceux, peut-être, qui ne savent
01:06:16 pas précisément. Pour le Parlement européen,
01:06:18 l'intelligence artificielle représente tout
01:06:20 outil utilisé par une machine
01:06:22 afin de reproduire des comportements liés
01:06:24 aux humains, tels que le raisonnement,
01:06:26 la planification
01:06:28 et la créativité.
01:06:30 C'est quoi "ChatGPT" ?
01:06:32 - Tonelle massive. - Elaborée à partir
01:06:34 d'une intelligence artificielle, cet outil
01:06:36 conversationnel est capable d'échanger,
01:06:38 de suivre un véritable dialogue avec son interlocuteur
01:06:40 sous forme de messages écrits.
01:06:42 C'est-à-dire que je peux avoir un ami "ChatGPT". - Ça maintient le contexte,
01:06:44 ça vous résume quelque chose.
01:06:46 Si vous lui demandez...
01:06:48 - Si vous n'avez pas d'ami,
01:06:50 je te présente mon ami "ChatGPT".
01:06:52 Tu parles avec lui, tu t'inventes une vie, etc.
01:06:54 Bon, je voudrais qu'on écoute
01:06:56 Olivier Zetler. Il a été interrogé
01:06:58 par Jean-Charles Baget,
01:07:00 par les équipes de CNew, par Charles
01:07:02 Baget, pardonnez-moi. Et
01:07:04 ce qu'il nous dit là sur la production
01:07:06 littéraire et visuelle, je vous assure
01:07:08 ce qu'il dit est
01:07:10 sidérant.
01:07:12 (toc, toc, toc)
01:07:14 - Là où
01:07:16 créer une oeuvre,
01:07:18 qu'elle soit visuelle ou littéraire,
01:07:20 prenait
01:07:22 des heures,
01:07:24 des jours, parfois des mois,
01:07:26 cette technologie va
01:07:28 permettre de générer des oeuvres du même
01:07:30 niveau artistique
01:07:32 en quelques minutes, voire quelques secondes.
01:07:34 Donc il y a un
01:07:36 changement de paradigme
01:07:38 total dans la manière
01:07:40 de produire des oeuvres
01:07:42 visuelles ou littéraires.
01:07:44 - Là je suis quand même sidéré
01:07:46 parce qu'il est en train de nous dire que
01:07:48 Michel-Ange et Proust, ça peut être
01:07:50 créé par J.P.T. et ça je suis pas d'accord.
01:07:52 - Mais on n'en sait rien, je suis pas d'accord, ça veut rien dire.
01:07:54 - On peut pas
01:07:56 se substituer au génie humain
01:07:58 en matière artistique. - Mais vous n'en savez rien et moi non plus.
01:08:00 - C'est ça qui est... Pourquoi vous...
01:08:02 - La manière dont Philippe prononce
01:08:04 "J.P.T."
01:08:06 - Non mais il est à l'ancienne, lui.
01:08:08 Il est resté...
01:08:10 Il a grandi.
01:08:12 - Petit scarabée en train de se moquer de moi.
01:08:14 - Petit scarabée.
01:08:16 Vous parlez à des gens qui faisaient du Lego
01:08:18 et du mécano quand ils étaient enfants.
01:08:20 - Mais c'est très bien. - Ils vont mourir dans un monde
01:08:22 où il y a J.P.T. - Olivier aussi.
01:08:24 - Et Gérard il avait des jouets en bois
01:08:26 et une orange à Noël.
01:08:28 Une orange qu'il avait. Et encore les bonnes années.
01:08:30 - C'est vrai en plus. - Mais bien sûr que c'est vrai.
01:08:32 Donc vous leur parlez.
01:08:34 - Si vous voulez qu'on voit les différences dans les tests
01:08:36 psychométriques, on voit la différence
01:08:38 de développement et de QI entre un enfant
01:08:40 qui justement joue au Lego,
01:08:42 joue au Playmobil, fait des constructions,
01:08:44 fait des dessins, et un enfant qui est déjà exposé à un écran
01:08:46 à 3 ans. La différence
01:08:48 de quotient intellectuel et de développement psychomoteur
01:08:50 elle est sidérante.
01:08:52 - Oui mais... - Donc on va faire
01:08:54 des ectoplasmes. - Mais vous n'en savez rien
01:08:56 non plus. - Bien sûr que je le sais, je le vois tous les jours.
01:08:58 C'est mon boulot de les récupérer à la petite cuillère.
01:09:00 - Mais pardonnez-moi. Comment dire...
01:09:02 Le monde a toujours sans doute
01:09:04 eu des révolutions. - Non, mais Pascal, c'est une révolution
01:09:06 anthropologique, c'est extrêmement grave. Il y a deux visions
01:09:08 de l'homme qui s'opposent. - Donnez une chance
01:09:10 à ma démonstration. Ayez confiance en l'homme.
01:09:12 Peut-être... - J'en donne aucune.
01:09:14 - Peut-être que vous-même ne pouvez pas
01:09:16 imaginer les conséquences
01:09:18 positives
01:09:20 que va impliquer cette génération
01:09:22 et moi non plus d'ailleurs par définition. - Ça n'est pas le problème.
01:09:24 Moi je vois les conséquences négatives et notamment
01:09:26 le rapport au temps. - Mais vous les voyez à court terme peut-être.
01:09:28 - Le psychisme repose sur des rythmes, d'accord ?
01:09:30 Des rythmes veille-sommeil, des rythmes de pensée
01:09:32 qui sont accompagnés par le mouvement.
01:09:34 Mais parce qu'on a une anthropologie, on sait ce que l'homme...
01:09:36 - Qui m'ennuie, c'est la certitude en tout. - On connaît le développement de neuro-biologique.
01:09:38 - Peut-être que... - Mais écoutez Antonio Damasio.
01:09:40 Antonio Damasio, qui est un immense neuroscientifique,
01:09:42 connaît les risques de l'intelligence artificielle
01:09:44 parce que... - Mais avec sa grille de lecture de 2023...
01:09:46 - Avec sa connaissance du cerveau humain.
01:09:48 Avec sa connaissance du cerveau humain.
01:09:50 On ne peut pas trafiquer
01:09:52 ad nauseum l'être humain, d'accord ?
01:09:54 On le conduit à sa perte.
01:09:56 - Alors d'abord c'est possible. - Donc la décision...
01:09:58 Elon Musk, il a essayé de pucer tout un tas de cochons
01:10:00 et c'est lui-même, ou de singes,
01:10:02 je ne sais pas, pour arriver à Neuralink
01:10:04 et à soigner Alzheimer.
01:10:06 Mais c'est vrai !
01:10:08 - Je ne sais pas ce qui se passe.
01:10:10 Non mais j'ai des enfants, je ne sais pas plus.
01:10:12 - Et c'est lui-même, c'est Elon Musk lui-même,
01:10:14 on ne peut quand même pas l'accuser de ne pas être pour le progrès technologique.
01:10:16 C'est lui-même qui nous demande une pause.
01:10:18 - Alors, Nathalie...
01:10:20 Comment dire ? Cricorian,
01:10:22 me dit "Chère Marie-Estelle Dupont,
01:10:24 tout est question d'éducation. Oui, nous vivons
01:10:26 les commencements d'une révolution anthropologique
01:10:28 au niveau individuel et collectif,
01:10:30 mais la machine ne remplace pas l'homme, c'est un outil inventé,
01:10:32 créé par l'homme. - Absolument !
01:10:34 Sauf que certains nient le principe fondamental
01:10:36 qu'on est incarné et qu'on a une âme.
01:10:38 Et donc l'esprit serait subsitiable
01:10:40 par un ordinateur. - Je me demande s'ils ont une âme
01:10:42 de temps en temps. Mais bon, en revanche,
01:10:44 je voudrais qu'on voit des...
01:10:46 Mais pourquoi vous riez ?
01:10:48 - Je n'ai pas dit !
01:10:50 - Vous mettez les téléspectateurs en dehors de vous
01:10:52 fourrir et pourquoi pas d'ailleurs ?
01:10:54 - Parce que dans Pinocchio, il y avait un personnage...
01:10:56 - J'ai dit "J'ai dit Péto" !
01:10:58 - J'ai dit Péto !
01:11:00 - T'as fait un mix des tchadji.
01:11:02 - Le tchadji...
01:11:04 - J'ai dit Péto, c'était le père !
01:11:06 C'était le père de Pinocchio !
01:11:08 - J'ai dit Péto, c'était le père de Pinocchio !
01:11:10 - Il a créé un personnage...
01:11:12 - J'avoue que c'est hybride.
01:11:14 - Il a créé un personnage un peu hybride.
01:11:16 - Boucher des cochons, c'est quand même une opération particulière.
01:11:18 - Pardon ? - Boucher des cochons.
01:11:20 J'ai écouté Marie-Estelle avec attention.
01:11:22 - Je ne sais plus si c'est des petits sages ou des cochons,
01:11:24 mais c'est clinique, il en a tué plein.
01:11:26 - Pensez aux téléspectateurs, ils n'aiment pas être en dehors de vos fourrilles.
01:11:28 - Absolument.
01:11:30 - Non mais ils aiment bien voir aussi qu'on peut...
01:11:32 en sourire.
01:11:34 Tout est grave.
01:11:36 - Vous avez besoin d'un tchadjipiti.
01:11:38 - Vous l'avez bien dit.
01:11:40 J'y suis allé, j'ai posé une question.
01:11:42 - Vous y êtes allé où ?
01:11:44 - Sur tchadjipiti.
01:11:46 J'ai posé plein de questions.
01:11:48 - Est-ce que Spaline était un démocrate ?
01:11:50 - Sur la dernière version.
01:11:52 - C'est payant ?
01:11:54 - Oui, mais vous avez un abonnement,
01:11:56 vous pouvez faire ça pendant 15 jours, je crois,
01:11:58 et après quand il y a un essai.
01:12:00 - Voyons aujourd'hui ces images.
01:12:02 Redevenons sérieux.
01:12:04 Voyons la possibilité de manipulation des images.
01:12:06 Par exemple, ça, c'est le pape en doudoune.
01:12:08 C'est vrai qu'on a l'impression que cette image
01:12:10 est une image authentique,
01:12:12 alors qu'elle ne l'est pas.
01:12:14 - Il y a eu l'arrestation de Trump.
01:12:16 - Vous imaginez les conséquences pour l'histoire.
01:12:18 On va pouvoir recréer artificiellement des faux discours.
01:12:20 - Je dois avouer que celle-là,
01:12:22 je me suis laissé prendre quelques secondes.
01:12:24 - Est-ce que vous imaginez la dimension de manipulation ?
01:12:26 - Je suis d'accord.
01:12:28 - On va pouvoir imiter la voix d'un personnage historique
01:12:30 et raconter qu'il a dit quelque chose
01:12:32 qu'il n'a jamais dit.
01:12:34 - Je suis d'accord avec vous.
01:12:36 - Là, on rompt avec le réel.
01:12:38 - Ça fait effectivement...
01:12:40 Bien sûr qu'il y a possibilité de manipulation,
01:12:42 c'est tout à fait étonnant.
01:12:44 Écoutons notre expert
01:12:46 une deuxième fois, Olivier Zettler.
01:12:48 Franchement, j'ai envie de l'inviter,
01:12:50 cet homme, parce que Charles Baget l'a interrogé.
01:12:52 J'écoutais toute son interview ce matin
01:12:54 avec Marine Lanson
01:12:56 et on aurait pu quasiment vous passer
01:12:58 ses 20 minutes d'interview.
01:13:00 Écoutons-le.
01:13:02 - 2023 est clairement un tournant
01:13:04 dans le rapport des citoyens
01:13:06 et des personnes
01:13:08 avec les contenus visuels.
01:13:10 C'est peut-être une des...
01:13:12 Une des choses qui est très importante
01:13:14 pour nous, c'est que,
01:13:16 c'est peut-être un des rares moments
01:13:18 dans l'histoire
01:13:20 où on peut vraiment dire que la science
01:13:22 avance peut-être un peu trop vite
01:13:24 pour l'humain.
01:13:26 Et donc,
01:13:28 plus que jamais,
01:13:30 clairement, le politique
01:13:32 va avoir une responsabilité de voir
01:13:34 comment il va encadrer ces évolutions.
01:13:36 - Oui.
01:13:38 - Oui, mais c'est le rêve de l'homme.
01:13:40 Depuis le début de la science-fiction,
01:13:42 c'est les robots
01:13:44 et puis la machine,
01:13:46 l'inventeur génial qui invente le robot
01:13:48 qui, à un moment donné...
01:13:50 Or, ça, c'est très...
01:13:52 Ça, c'était dans la littérature
01:13:54 d'anticipation.
01:13:56 Mais si on mélange ça avec Orwell
01:13:58 et avec la société totalitaire,
01:14:00 on est en train d'arriver
01:14:02 au confluent de ces deux choses.
01:14:04 Et c'est ça qui provoque une peur.
01:14:06 Moi, j'ai peur de cette société
01:14:08 où l'intelligence artificielle
01:14:10 va essayer effectivement de tout remplacer.
01:14:12 Déjà, on apprend aux enfants, on dit
01:14:14 "C'est pas la peine d'étapes de multiplication
01:14:16 puisque de toute façon, maintenant,
01:14:18 grâce à Internet, déjà,
01:14:20 il y a plein de choses qu'on apprenait
01:14:22 avant, par cœur ou autre,
01:14:24 on ne le fait plus."
01:14:26 Avec ça, on dira "C'est pas la peine
01:14:28 de faire ça puisque l'intelligence artificielle
01:14:30 en deux clics te permet de le faire."
01:14:32 - Absolument. - Quelle société...
01:14:34 Oui, non, mais quelle société...
01:14:36 - Si j'étais provocateur, je dirais que vu
01:14:38 ce que les hommes sont capables de faire
01:14:40 depuis qu'ils sont sur la Terre,
01:14:42 si l'intelligence artificielle
01:14:44 peut les aider à être moins cruels
01:14:46 ou à ne pas ravager...
01:14:48 - Ou accélérer à aller au précipice.
01:14:50 - Ça va pas être une idée de sage-fou.
01:14:52 - Elle ira plus bien. - Non, mais vous voyez...
01:14:54 - C'est-à-dire qu'il y aura le sentiment
01:14:56 de toute puissance de quelques-uns
01:14:58 qui s'accompagnera du sentiment
01:15:00 de toute impuissance des autres.
01:15:02 - Christian Olivier, que je salue,
01:15:04 dit une réflexion assez fine.
01:15:06 Pourquoi y a-t-il des rires en plateau ?
01:15:08 - C'est dérenant, mais il est effrayant.
01:15:10 Et voilà pourquoi nos amis...
01:15:12 - Mais j'arrête pas de vous dire que c'est effrayant.
01:15:14 - Oui, mais c'est pour ça qu'il riait.
01:15:16 Il masquait, il ne voulait pas entendre.
01:15:18 - Oui, alors je répondrais à votre ami
01:15:20 que ma déontologie m'interdit de faire
01:15:22 des interprétations sauvages,
01:15:24 donc je suis pas ici pour faire de la clinique.
01:15:26 - Merci. - Et que parfois, le rire
01:15:28 est l'expression nerveuse d'une petite tension
01:15:30 sur le plateau, Pascal.
01:15:32 - Exactement, une grande tension, même,
01:15:34 sur le plateau. Bon, notre ami...
01:15:36 - La désincarnation de l'être humain,
01:15:38 c'est une anthropologie mortifère.
01:15:40 - Là où je peux être plus prudent que vous,
01:15:42 c'est que...
01:15:44 - Relisez Bernanos, si vous me croyez pas.
01:15:46 C'est pas moi qui le dis, il l'avait vu en 46.
01:15:48 - En fait, on peut... - Oui, là, je vous coupe,
01:15:50 parce que relisez Bernanos, il l'avait compris.
01:15:52 - Oui, mais je veux bien relire Bernanos,
01:15:54 mais dans l'histoire de l'humanité,
01:15:56 j'ai dans l'oreille
01:15:58 beaucoup de cassandres
01:16:00 qui ont annoncé la fin du monde
01:16:02 lorsqu'est arrivée une révolution technologique.
01:16:04 - Mais j'annonce pas la fin du monde, Pascal.
01:16:06 C'est Elon Musk lui-même qui dit
01:16:08 il va falloir faire une pause pour que l'éthique...
01:16:10 - Donc je me dis, il y a un autre monde qui arrive,
01:16:12 je n'ai pas la certitude.
01:16:14 - En rien, pour tout vous dire, en rien.
01:16:16 - Mais personne ne l'a.
01:16:18 Mais là, on joue les apprentis sorciers
01:16:20 avec la GPT.
01:16:22 - Vous êtes... - Un minima qu'on puisse le questionner.
01:16:24 - Vous êtes sur les dangers.
01:16:26 - On a reçu une personne ici en plateau
01:16:28 qui nous a dit un matin,
01:16:30 mais de toute manière, vous n'y pouvez rien.
01:16:32 - Mais bien sûr. - Il n'y aura plus besoin d'avocats.
01:16:34 - Mais nous présentant, oui,
01:16:36 nous présentant les choses comme
01:16:38 inéluctables, très certainement.
01:16:40 - Oui, mais elles le sont toujours.
01:16:42 - Mais avec l'idée que ça n'était pas questionné,
01:16:44 qu'il fallait s'y adapter.
01:16:46 - Oui. - Et ce discours me fait peur, moi.
01:16:48 Pour le coup.
01:16:50 - Les révolutions technologiques, vous ne pouvez pas
01:16:52 aller contre, il me semble-t-il.
01:16:54 - C'est autre chose. - C'est autre chose.
01:16:56 C'est pour ça qu'on en parle d'ailleurs ce matin.
01:16:58 Quel courage, Pascal,
01:17:00 me dit quelqu'un. Je ne sais pas pourquoi.
01:17:02 - La pénibilité au travail.
01:17:04 - Je le sais. - Vous le supportez, sans doute.
01:17:06 - Non, mais c'est notre ami Jean Dalryc.
01:17:08 Jean Dalryc, pensionnaire
01:17:10 de la comédie française,
01:17:12 on attend très prochainement de retour sur scène
01:17:14 pour une nouvelle version
01:17:16 chap J.P.T. 4 du misanthrope.
01:17:18 Quelque chose
01:17:20 qu'il inventera. On écoute une dernière fois
01:17:22 Olivier Zettler, je le dis à Marine Lanson ?
01:17:24 - Non. - Me dit-elle.
01:17:26 Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin
01:17:28 sur ce sujet.
01:17:30 Que voulez-vous ajouter ?
01:17:32 - Ce qui me fait le plus peur,
01:17:34 puisque votre interlocuteur disait qu'on avait peur,
01:17:36 ce qui me fait le plus peur, en gros, la technologie
01:17:38 a permis de limiter les efforts physiques
01:17:40 des êtres humains jusqu'à présent.
01:17:42 Là, maintenant, ça va permettre de fortement limiter
01:17:44 les efforts intellectuels. - Et les interactions.
01:17:46 - On va devenir des sortes de... - C'est un isolement.
01:17:48 - D'ectoplasme. - Exactement.
01:17:50 - Sans lien. - C'est-à-dire que
01:17:52 Finkielkraut avait dit que c'était la défaite de la pensée.
01:17:54 - Finkielkraut. - Finkielkraut
01:17:56 qui faisait...
01:17:58 - J'ai pas le temps. - J'ai dit Finkielkraut.
01:18:00 - Là, je m'en occupe.
01:18:02 Je me désolidarise.
01:18:04 Je m'en occupe plus.
01:18:06 - Peut-être suis-je un peu fatigué.
01:18:08 Finkielkraut. Alain Finkielkraut
01:18:10 avait écrit un bouquin qui...
01:18:12 J'essaye de revenir sérieux.
01:18:14 - Non, non. - Elle écrit un bouquin
01:18:16 qui s'appelait "La défaite de la pensée".
01:18:18 - Bien sûr. - Et la fin du lien.
01:18:20 - Philippe Gabert était avec nous ce matin.
01:18:22 - Qu'est-ce que...
01:18:24 - Tremendement...
01:18:26 - Audrey.
01:18:28 Un peu de sérieux.
01:18:30 Audrey Berthoud est là.
01:18:32 Et elle, heureusement, va nous remettre
01:18:34 dans le droit chemin avec les 3 infos du jour.
01:18:36 - À Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes,
01:18:42 Emmanuel Macron doit arriver pour dévoiler
01:18:44 son plan O.
01:18:46 Une cinquantaine de manifestants,
01:18:48 au banc de droite de la CGTFO ou encore FSU,
01:18:50 sont rassemblés pour l'attente
01:18:52 de la réforme des retraites.
01:18:54 La situation est légèrement tendue.
01:18:56 Vous voyez ce face-à-face
01:18:58 entre manifestants et forces de l'ordre.
01:19:00 Emmanuel Macron doit annoncer
01:19:02 une cinquantaine de mesures.
01:19:04 À Marseille, depuis 9h, ce matin,
01:19:06 la gare Saint-Charles est occupée
01:19:08 par des manifestants qui s'opposent
01:19:10 à la réforme des retraites.
01:19:12 Les manifestants bloquent les voies.
01:19:14 Plus aucun train n'entre ni ne sort de la gare.
01:19:16 La SNCF prévoit au plus tôt un retour
01:19:18 de circulation aux alentours de 10h45.
01:19:20 Limité pour début 2024.
01:19:22 Cette zone vise à interdire
01:19:24 la circulation dans l'hyper-centre
01:19:26 de Paris aux véhicules sans motif d'arrêt.
01:19:28 Les premiers, deuxièmes, troisième
01:19:30 et quatrième arrondissements sont donc concernés.
01:19:32 Les automobilistes non autorisés
01:19:34 devront donc contourner cette zone.
01:19:36 La semaine dernière, vous étiez venu
01:19:40 pour évoquer votre livre.
01:19:42 C'est vrai que l'actualité était très forte.
01:19:44 C'est bien de reparler de ce livre.
01:19:46 Qui est sorti quand, Marie-Estelle ?
01:19:48 15 mars, La Rousse.
01:19:50 Avec un titre très paradoxal.
01:19:52 Ça n'est jamais vécu autrement
01:19:54 que comme un échec.
01:19:56 Pourquoi ce titre ?
01:19:58 Réussir son divorce ?
01:20:00 Parce que devant le constat
01:20:02 que 46% des mariages se terminent en divorce,
01:20:04 on s'est fait la remarque avec mon éditeur
01:20:06 qu'il fallait donner des clés aux gens
01:20:08 pour que ce qui est forcément un traumatisme
01:20:10 et une épreuve ne le reste pas
01:20:12 et puisse être vécu avec le moins de dégâts possibles
01:20:14 et notamment en préservant l'intérêt supérieur de l'enfant.
01:20:16 Donc, dedans, j'explique
01:20:18 certaines causes profondes de l'augmentation des divorces.
01:20:20 Il y a les motifs conscients
01:20:22 puis il y a les causes plus profondes.
01:20:24 Et surtout, j'essaye d'accompagner les personnes
01:20:26 dans un travail de réflexion sur elles-mêmes
01:20:28 pour ne pas être dans une posture de victime
01:20:30 où tout est de la faute de l'autre
01:20:32 parce que ça ne les aidera pas à recommencer,
01:20:34 à faire couple plus tard,
01:20:36 ni à bien s'entendre avec leur ex dans l'intérêt des enfants.
01:20:38 Et puis, il y a toute une partie qui est consacrée aux enfants.
01:20:40 Comment est-ce qu'on fait avec un bébé ?
01:20:42 Parce que ce n'est pas pareil de se séparer
01:20:44 etc.
01:20:46 Il y a des âges plus critiques, par exemple.
01:20:48 C'est-à-dire qu'il y a des spécificités propres à chaque âge.
01:20:50 Le développement du tout petit nécessite des aménagements.
01:20:52 On ne peut pas voir son père
01:20:54 tous les 15 jours quand on a un tout petit bébé,
01:20:56 le lien d'attachement.
01:20:58 Est-ce qu'à 15 ans, par exemple,
01:21:00 c'est plus qu'à 8 ans ?
01:21:02 C'est-à-dire que l'adolescent,
01:21:04 il est déjà en train de remettre en cause
01:21:06 tout un tas de repères.
01:21:08 Donc, si en plus, les repères du foyer éclatent,
01:21:10 il n'y a jamais de bon moment, mais il n'y a jamais de mauvais moment non plus.
01:21:12 On va négocier au mieux les choses,
01:21:14 mais à la puberté, très souvent,
01:21:16 ils ont déjà une perte des repères.
01:21:18 Donc, il faut que les parents arrivent à se séparer comme amants,
01:21:20 mais à rester très soudés comme parents
01:21:22 pour que les repères éducatifs demeurent.
01:21:24 Sinon, le divorce va être une occasion de remettre
01:21:26 encore plus en question l'autorité parentale.
01:21:28 Donc, c'est plus facile à 8 ans pour un enfant qu'à 15, par exemple.
01:21:30 Alors, pour un enfant,
01:21:32 c'est toujours difficile parce que, pour un enfant,
01:21:34 il est normal que ces deux sources s'aiment.
01:21:36 Donc, il est important de le rassurer
01:21:38 qu'il n'ait aucun doute sur deux choses.
01:21:40 Sur le fait que ses parents l'aimeront toujours,
01:21:42 qu'on ne divorce pas de son enfant.
01:21:44 On peut changer d'amour, on ne peut pas changer d'enfant.
01:21:46 Et sur le fait que, pour rien au monde,
01:21:48 il n'est responsable de cette séparation.
01:21:50 Parce que, face à une épreuve, un enfant se dit toujours
01:21:52 "c'est peut-être de ma faute".
01:21:54 Ça l'aide à surmonter de se raconter de ses fautes.
01:21:56 - Et qu'est-ce que vous observez dans votre...
01:21:58 - Qu'est-ce que j'observe ?
01:22:00 - Dans les témoignages, justement, de ces enfants de divorcés.
01:22:02 Est-ce qu'il y a des divorces réussis, précisément ?
01:22:04 - Oui, il y a des divorces réussis.
01:22:06 Il y a des divorces quand les parents arrivent, justement,
01:22:08 à faire la part entre leur couple d'amants
01:22:10 et leur équipe parentale, et à continuer
01:22:12 à mettre un petit peu l'égo de côté, dans l'intérêt, justement,
01:22:14 de préserver la cohérence dans l'éducation de l'enfant.
01:22:16 - Il faut de l'intelligence.
01:22:18 - Il ne faut pas remettre sa vie privée à un juge.
01:22:20 Je crois qu'il faut arriver à se parler, à se mettre autour d'une table
01:22:22 et à dire de quoi notre enfant a besoin.
01:22:24 Il a 5 ans, donc on va devoir de toute façon se parler pendant encore 20 ans.
01:22:26 Faisons les choses en bonne intelligence,
01:22:28 même si on a des griefs l'un envers l'autre.
01:22:30 - Il y a des souffrances, parfois.
01:22:32 - Par exemple, quelqu'un qui est quitté, j'imagine.
01:22:34 Il y a des blessures.
01:22:36 - Ce sont des moments où ça réactive toutes nos blessures anciennes,
01:22:38 la cicatriser, l'injustice, la trahison, etc.
01:22:40 Et parfois, un médiateur est utile,
01:22:42 parfois un thérapeute est utile,
01:22:44 pour aller élaborer sa colère
01:22:46 et que cette colère soit transformatrice,
01:22:48 mais pas destructrice.
01:22:50 - 46% vous avez dit
01:22:52 des mariages se terminent par un divorce.
01:22:54 - Oui, aujourd'hui.
01:22:56 Mais il y a des causes anthropologiques à ça.
01:22:58 - Vous ferez partie des 54%, je le savais.
01:23:00 - Bien sûr.
01:23:02 - Je l'espère.
01:23:04 - Vous allez convoler bientôt, au mois de septembre.
01:23:06 - Absolument.
01:23:08 - Et que...
01:23:10 - Le grand saut.
01:23:12 - C'est intéressant.
01:23:14 Quand on se marie, j'imagine qu'on connaît cette statistique.
01:23:16 - On n'y pense pas, j'espère.
01:23:18 - Oui.
01:23:20 - On ne la prend pas comme une possibilité.
01:23:22 - C'est vrai que de se dire
01:23:24 que le couple n'est jamais acquis,
01:23:26 ça permet de rester vigilant
01:23:28 à certains écueils.
01:23:30 - Merci en tout cas.
01:23:32 C'est toujours passionnant
01:23:34 d'essayer de comprendre
01:23:36 les uns et les autres.
01:23:38 - Je donne aussi l'exemple
01:23:40 de patients qui se sont permis
01:23:42 de faire le pas de côté,
01:23:44 de dire qu'il faut peut-être qu'on fasse un break
01:23:46 et qu'on travaille chacun sur nous-mêmes.
01:23:48 Et qui sont retombés amoureux l'un de l'autre.
01:23:50 Mais ça existe.
01:23:52 J'ai un patient qui est retombé amoureux de sa femme
01:23:54 avec sa psychothérapie.
01:23:56 - C'est jamais une bonne nouvelle.
01:23:58 - Il a besoin de faire le break.
01:24:00 - Oui, c'est pas bon.
01:24:02 - Ça sent pas bon.
01:24:04 - Bon, non dit Marine Lanson.
01:24:06 Audrey Maissyrac a été à la réalisation.
01:24:08 Grégory Possidalo était au son.
01:24:10 Merci à David Tonnelier.
01:24:12 Justine Cerchiara était de nouveau avec nous ce matin.
01:24:14 Marine Lanson, bien sûr.
01:24:16 Et Jean-Marc Morandini
01:24:18 dans une seconde.
01:24:20 Rendez-vous ce soir.
01:24:22 Merci d'avoir regardé cette vidéo !