Retraites: l'intersyndicale invitée par Élisabeth Borne en début de semaine prochaine

  • l’année dernière
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a annoncé mardi soir que les syndicats seront reçu à Matignon en début de semaine prochaine. Cette invitation s'inscrit après trois mois de conflit et dix journées de mobilisation contre la réforme des retraites.

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00:00 On l'a appris hier soir dans la bouche du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, c'est dans l'émission "Quotidien".
00:06 Les syndicats vont être reçus à Matignon au début de semaine prochaine.
00:09 La question est de savoir de quoi on va discuter avec Elisabeth Borre.
00:12 C'est toute la question parce qu'hier soir, Laurent Berger a annoncé qu'une invitation avait été lancée par Matignon
00:16 et que l'intersyndical s'y rendrait.
00:18 Mais pour l'instant, on ne sait pas grand-chose de plus.
00:20 On ne connaît pas encore le jour.
00:21 Est-ce que ce sera lundi, mercredi ?
00:23 Donc avant en tout cas la prochaine mobilisation qui est annoncée pour le 6 avril.
00:27 On ne sait pas si tout le monde sera bien autour de la table parce que hier soir, les leaders de SudSolidaire, de la CFE-CGC
00:33 ont un peu tempéré l'enthousiasme de Laurent Berger en disant qu'il fallait encore qu'il discute.
00:37 Quid de la CGT ? On en parlait tout à l'heure, qui désignera son nouveau ou sa nouvelle numéro 1 à la fin de la semaine.
00:42 Est-ce qu'elle sera autour de la table ? On ne le sait pas encore.
00:44 Et puis surtout, on ne sait pas ce qui sera au menu des discussions.
00:47 Les syndicats entendent évidemment parler de la réforme des retraites, de la demande de suspension et de médiation
00:51 proposée hier par Laurent Berger.
00:53 Mais en face, rien ne filtre. Jusqu'à présent, l'exécutif a toujours dit qu'il était prêt à discuter de tout, de tout, sauf de la réforme.
00:59 Mais du coup, à quoi ça va servir ?
01:01 C'est quand même bien que tout ce monde-là se reparle.
01:03 On est quand même à trois mois de conflit sur cette réforme.
01:06 Dix journées de mobilisation, des grèves, des blocages.
01:09 Il était temps, il serait temps de trouver une porte de sortie qui permette peut-être à chacun de ne pas trop perdre la face.
01:14 Mais pour l'instant, c'est qu'une porte entre-ouverte, car jusqu'à présent, c'est l'inflexibilité, je le disais, qui le domine.
01:19 Pas question de remettre en cause la réforme pour l'exécutif.
01:21 Pas question d'appuyer sur pause. Pas question d'une médiation, tiens, ou d'un compromis.
01:25 Quelques heures avant que Matignon ne lance ses invitations, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
01:30 s'était chargé de répondre à la proposition de Laurent Berger et plutôt sèchement. On l'écoute.
01:35 On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler.
01:38 On peut se parler directement.
01:40 Le président de la République l'a dit. Il est prêt à recevoir l'intersyndical.
01:43 Dès lors, parce que nous respectons nos institutions, que le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la conformité
01:50 de notre texte de loi.
01:52 – Cette énième fin de non-recevoir a fait tousser, y compris au sein du gouvernement et de la majorité,
01:57 qui trouvaient que la proposition de Laurent Berger aurait mérité davantage de considération.
02:02 Oui, mais voilà, entre la main tendue et la poigne de fer, le gouvernement hésite encore,
02:06 encore plus quand la mobilisation, comme hier, montre quelques signes.
02:09 – Il va falloir pourtant choisir.
02:10 – Oui, alors le scénario initial que rappelait Olivier Véran,
02:12 faire le gros dos jusqu'à la décision du Conseil constitutionnel,
02:15 ça, ça peut tenir toujours, mais ça a pris quand même un peu de temps dans l'aile,
02:17 parce que si on reçoit les syndicats à Matignon, il faut quand même qu'il se passe quelque chose.
02:22 Si c'est pour rien, ça sera vécu comme une ultime provocation.
02:25 Reste à savoir quelle carte le gouvernement possède encore dans sa manche.
02:28 Une grande conférence sociale avec des milliards sur la table, c'est quelque chose qu'on entend en ce moment.
02:31 Oui, mais ça serait peu compatible avec la fin du "quoi qu'il en coûte" et à l'Élysée,
02:35 on considère que ça ne servirait à rien.
02:37 Un geste politique sur la réforme des retraites, oui, mais lequel ?
02:39 Passer de 64 à 63 ans, par exemple ?
02:42 Réclamer une seconde lecture, comme le permet l'article 10 de la Constitution ?
02:46 Pas sûr que tout cela suffise, pas sûr que l'exécutif en veuille.
02:49 En fait, à trop avoir voulu laisser traîner, laisser pourrir la situation,
02:53 l'exécutif se retrouve en manque de solutions.

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