«Mon oncle de Brooklyn» de Paula Jacques et l'exposition «Alexandre Dumas à l'écran»

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00:00 - Le repas matin. - Le livre du jour, Nicolas Carreau ce matin.
00:04 Donc vous nous parlez du nouveau roman de Paula Jacques.
00:07 - C'est plein Marion, ça s'appelle "Mon oncle de Brooklyn".
00:09 Nous voilà à la fin des années 80 à New York, en 89 exactement.
00:13 Eva est française, journaliste, elle vient de débarquer.
00:16 Son intention c'est d'interviewer des personnalités américaines
00:19 comme celle qui n'est pas encore prix Nobel de littérature
00:22 mais qui le deviendra, nous on le sait, Toni Morrison.
00:25 Elle vient en revanche de recevoir le Pulitzer, immense star des lettres américaines.
00:29 - Alors l'oncle du titre, il où est-il ?
00:32 - Il arrive, il est là, c'est un personnage incroyable, un juif égyptien ultra orthodoxe.
00:35 Il est arrivé aux Etats-Unis dans les années 60, il a un petit commerce qui marchotte
00:39 mais ce jour-là, au début du roman, il rentre chez lui le vendredi soir.
00:42 Il a pris de la marge, il doit rentrer avant 19h puisque c'est Shabbat
00:45 mais il est retardé en chemin, il y a des manifestations monstres et des émeutes.
00:49 Un gamin noir de 16 ans a été tué, New York est en effervescence,
00:53 affrontement avec la police etc.
00:55 Bref, ça le met sacrément en retard l'oncle Marko.
00:57 Enfin, il arrive, mais il est 19h12 et il remarque deux choses dans son petit garage.
01:01 La moto de son fils n'est pas là, ça c'est bizarre déjà,
01:04 et les bruits que font sa chaudière sont aussi très étranges.
01:07 Mais bon, elle a trois ans à peine cette chaudière, ça ira, il peut y aller.
01:11 Et de toute façon, il ne peut pas y toucher, à cette chaudière.
01:13 Or, quelques minutes plus tard, elle explose et sa maison aussi.
01:16 Lui s'en sort, mais pas sa femme Leila.
01:18 - Bon, c'est une tragédie ce roman là.
01:20 - Ça commence comme une tragédie terrible, mais ça se transforme souvent en tragique comédie
01:24 avec un humour juif irrésistible.
01:26 Et surtout, on suit les aventures d'Eva, la française,
01:28 confrontée à sa propre communauté flamboyante, généreuse, pas toujours facile,
01:33 et confrontée aussi à la réalité du Brooklyn de l'époque.
01:36 Quand on lui demande si elle est mariée, elle répond de temps en temps,
01:38 elle tombe amoureuse de Barry, un militant de la cause de David Dinkins,
01:42 qui deviendra le premier maire de New York, afro-américain, en 1990.
01:46 C'est écrit avec une forme de légèreté, une écriture enlevée,
01:49 mais un regard précis et aiguisé sur des faits historiques graves.
01:52 Ça s'appelle "Mon oncle de Brooklyn", mais il n'y a pas que lui,
01:55 c'est toute une galerie de personnages très bien dessinés,
01:57 et à côté, Woody Allen, si vous voulez.
01:59 - "Mon oncle de Brooklyn", donc Paul Hachac. Merci Nicolas Carreau.
02:04 - Un pour tous, et tous pour un !
02:07 - Faut-il vous les présenter Marie Gickel ?
02:10 Ça, ça va être l'événement au cinéma du mois d'avril,
02:12 la sortie en salle des trois mousquetaires d'Artagnan,
02:15 avec un casting 5 étoiles.
02:17 Vincent Kessek, Asel, Eva Green, Pio Marma, Romain Duris, François Civil.
02:21 On va évidemment vous en reparler sur Europe 1,
02:23 mais alors, ce n'est pas la première adaptation à l'écran
02:26 d'une œuvre d'Alexandre Dumas, et en guise d'apéritif,
02:30 en hommage aussi au grand écrivain du 19e siècle, Marie,
02:33 la Fondation Pathé à Paris vient d'inaugurer une expo
02:36 "Alexandre Dumas à l'écran, de l'aventure à la démesure".
02:40 - Oui, une exposition courte, mais qui embrasse
02:42 toutes les adaptations cinématographiques d'Alexandre Dumas.
02:46 Depuis 110 ans, il en existe plus de 150,
02:49 des plus connus comme "La Reine Margot" de Patrice Chéreau,
02:52 aux plus insolites comme ces trois mousquetaires indiens
02:55 des studios TAMUL, film sorti en 1960,
02:58 ces mangas japonais du Comte de Monte-Cristo,
03:01 renommés "Gankutsu", alors je ne suis pas très sûre
03:03 de leur prononciation, ou ce dessin-nimé russe
03:06 opposant le Cardinal Chat et les mousquetaires-chiens,
03:09 sortis en 1981.
03:10 - Savez-vous qu'hier, son émément, c'était du nimer de chiens ?
03:14 Et il y a de quoi !
03:16 - Puisque les mâteaux du Cardinal font piètre figure
03:19 à la cour du roi !
03:21 Permettre à ces cordiaux du chenil royal
03:24 de vous tâter à rebrousse-foile !
03:27 Si donc, que non !
03:29 - Les voix sont géniales !
03:30 - Je vous le conseille sur Youtube !
03:32 On va écouter Stéphanie Salmon, la commissaire de l'exposition.
03:36 - Très vite, le cinéma a capté un imaginaire
03:39 et une iconographie aussi qui existait déjà
03:42 pour la retranscrire à l'écran.
03:44 - Du mas, c'est quand même un art du suspense,
03:47 de l'énigme, du mouvement.
03:49 Ça correspondait très bien au cinéma
03:51 et on n'a pas du mal à imaginer
03:53 que les premiers metteurs en scène s'en soient emparés.
03:55 - L'exposition présente aussi de nombreux costumes.
03:58 La robe blanche, tachée de sang,
04:00 que portait Isabelle Adjani en Reine Margot,
04:02 ou les fameuses bottes de Jen Kelly d'Artagnan
04:05 dans la version américaine des mousquetaires
04:07 réalisées par Georges Tinet en 1948,
04:09 première adaptation en couleur.
04:11 - Ce que propose Du mas, c'est du cap et d'épée
04:13 et de l'aventure.
04:15 Et ça se prête très bien.
04:17 On a du cap et d'épée Du mas au moment
04:19 où on a aussi des westerns et des péplums sur les écrans.
04:21 C'est un genre qui se défend parmi les autres
04:23 et qui fait de très bons résultats au box-office.
04:26 - Enfin, on réalise à quel point le cinéma a usé,
04:29 tiré l'œuvre de Du mas
04:31 avec la réalisation de ce qu'on appelle des digressions.
04:34 Dans la famille de D'Artagnan, je demande la fille,
04:36 la femme, et c'est idem pour Monte Cristo.
04:39 - Voilà, Alexandre Du mas à l'écran,
04:41 tu auras la Démesure Expo à la Fondation Pathé.
04:44 C'est jusqu'au 15 juillet et c'est une excellente mise en bouche
04:47 avant la sortie du film Les Trois Mousquetaires.
04:49 Qu'on a vu, Marie Gickel, on ne va pas le cacher.
04:51 - Ensemble.
04:52 - Et on a beaucoup aimé, on va vous en reparler.
04:54 - On ne peut pas tout vous raconter de notre vie privée
04:56 avec Dimitri Pavlenko.

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