Laurent Jacobelli, député RN de la Moselle et porte-parole du RN tend la main aux députés Les Républicains : "Que les députés LR votent les motions de censure, peu importe laquelle. Je crois qu’il reste quelques députés LR sincères. Tous ceux qui se sentent patriotes sont les bienvenus avec nous."
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00:00 – Et notre invité politique ce matin c'est Laurent Jacobelli.
00:02 – Bonjour.
00:02 – Bonjour.
00:03 – Merci beaucoup d'être avec nous député de Moselle, porte-parole du Rassemblement National.
00:06 On est ensemble pendant 20 minutes pour une interview en partenariat avec la presse régionale
00:09 représentée par Fabrice Vesser-Redon du groupe Ébrat Les Journaux de l'Est de la France.
00:14 – Dont la Moselle.
00:15 – Dont la Moselle.
00:15 – Bonjour Aurélien.
00:16 – Bonjour Fabrice.
00:16 – Bonjour Laurent Jacobelli.
00:18 – Laurent Jacobelli, deux motions de censure seront donc débattues et mises au vote cet après-midi
00:24 à l'Assemblée Nationale, dont une du Rassemblement National.
00:27 On va en parler, est-ce que vous pensez réussir à faire tomber le gouvernement ?
00:30 – Il le faut, c'est une urgence, c'est impératif.
00:33 Les Français ne veulent pas de cette réforme des retraites,
00:35 l'Assemblée Nationale ne veut pas de cette réforme des retraites,
00:37 c'est d'ailleurs parce qu'il n'y avait pas de majorité pour voter ce texte
00:40 que la Première Ministre a dégainé le 49-3.
00:42 Et donc il faut maintenant aller au bout de la logique,
00:44 il faut dire non, non à Mme Borne qui a porté ce projet,
00:47 d'une manière j'allais dire radicale, autoritaire, fermée, presque sectaire,
00:52 et non au projet lui-même, parce qu'on ne peut pas expliquer aux Français
00:55 qu'ils vont devoir travailler deux ans de plus pour au final gagner moins
00:58 lorsqu'ils seront à la retraite.
00:59 – Mais vous pensez y arriver ?
01:00 Vous pensez que suffisamment de députés vont voter cette censure, il en faut 287 ?
01:02 – Écoutez, moi ce que j'espère c'est que les députés seront courageux et non sectaires.
01:07 On a vu ce que ça donnait le sectarisme de la NUPES, par exemple,
01:10 lorsqu'ils refusaient de voter une motion référendaire,
01:12 tout simplement parce que c'était la nôtre.
01:14 Aujourd'hui les Français auraient pu avoir à décider par leur vote
01:17 pour ou contre cette réforme, ils ne le peuvent pas à cause de la NUPES.
01:20 Il faut voir aussi si le sectarisme du gouvernement n'a pas d'éteint
01:24 sur les Républicains parce que c'est là l'enjeu.
01:26 Il y a beaucoup de députés Républicains qui ne veulent pas de cette réforme,
01:29 qui ne veulent plus de ce gouvernement.
01:31 Iront-ils jusqu'au bout de la logique ?
01:33 Nous l'espérons et c'est pour un peu libérer les esprits,
01:35 créer un peu de sérénité que Jordan Bardella a été très clair.
01:39 Si un député, les Républicains, votent pour la motion de censure
01:42 et qu'il y a des solutions, il ne trouvera pas face à lui
01:45 de candidat du Rassemblement National.
01:46 – C'est pour libérer les esprits ou tenter d'acheter leur voix ?
01:48 – Ah non, non, non, nous n'allons pas essayer de les acheter,
01:50 simplement comme la règle du jeu a été un peu faussée,
01:53 comme le Président de la République a d'abord essayé de les acheter
01:56 puis les a menacés avec la dissolution pour faire en sorte de rééquilibrer
02:00 la règle du jeu, qu'ils puissent se décider en leur âme et conscience.
02:03 Nous avons décidé de leur ôter un poids.
02:05 – Donc vous faites un peu pareil ?
02:06 – Non, non, non, non.
02:07 – Vous reprochez à Emmanuel Macron de faire quelque chose que vous faites ?
02:10 – Nous sommes conscients de la pression qu'il y a sur eux,
02:11 nous sommes conscients des manœuvres qu'il y a autour d'eux,
02:14 nous sommes conscients que leur État-major les a lâchés,
02:16 que M. Ciotti, que M. Marleix sont plus promptes à aller à la soupe
02:20 que de défendre l'intérêt général,
02:22 et bien puisqu'ils sont dans cette situation,
02:24 les quelques députés qui veulent voter la motion de censure,
02:26 il faut les aider à passer à l'acte.
02:29 – C'est une façon d'anticiper une éventuelle dissolution ?
02:31 – Non mais on doit la préparer,
02:33 toutes les éventualités doivent être étudiées,
02:35 que la motion de censure passe ou ne passe pas,
02:37 qu'il y ait dissolution ou pas dissolution.
02:39 Moi je suis étonné du détournement des outils institutionnels
02:43 par le Président de la République et son gouvernement.
02:45 D'abord le détournement du 49.3 pour faire passer en force cette réforme,
02:49 et puis cette menace de la dissolution.
02:51 – En quoi il y a eu le détournement du 49.3 ?
02:53 – Tout simplement, vous aurez remarqué que l'Assemblée nationale
02:55 n'a jamais voté pour ou contre ce texte,
02:57 c'est quand même terrible dans une démocratie parlementaire.
02:59 – Parce que le débat n'est pas arrivé au bout ?
03:01 – Parce que le débat n'est pas arrivé au bout,
03:03 non seulement par l'irresponsabilité et la violence de la NUPES,
03:05 mais parce que ça a rangé bien le gouvernement
03:07 qui a trouvé là un allié objectif,
03:09 et puis là on nous sort le 49.3.
03:12 Le 49.3 normalement c'est quand le Premier ministre n'a pas de majorité
03:16 dans son propre camp.
03:17 – C'est le cas.
03:18 – Oui mais ils ne sont pas majoritaires, c'est vrai,
03:20 mais là Mme la Première Ministre a dégainé le 49.3
03:23 parce qu'elle a fait le décompte et qu'elle a vu que le projet ne passerait pas.
03:25 C'est donc finalement un moyen de contourner l'Assemblée nationale.
03:29 – Sur un texte issu du compromis entre députés et sénateurs, le 49.3.
03:33 – Excusez-moi, il y avait une majorité de LR dans la boucle,
03:37 de LR officiels j'allais dire, qui sont aujourd'hui finalement fusionnés,
03:42 absorbés par la Macronie.
03:43 Si c'est ça l'opposition, alors moi je suis dans ce rétoile.
03:46 – Pourquoi vous avez déposé une motion de censure
03:49 qui n'a a priori aucune chance de passer,
03:51 alors qu'il y a une motion de censure transpartisane ?
03:53 – D'abord on n'était pas sûr que la motion de censure du groupe Lyott
03:56 de l'Assemblée nationale, qui est cette motion de censure
03:58 que vous appelez transpartisane, puisse avoir le nombre de députés requis
04:02 pour être présenté, donc il fallait une motion de censure.
04:04 Et puis nous avons compris que les Français avaient vu en Marine Le Pen
04:08 et en les députés du groupe Rassemblement national,
04:11 les premiers opposants à la réforme de la retraite.
04:13 C'est ce que disent tous les sondages d'opinion.
04:15 Pourquoi est-ce que nous sommes les premiers opposants ?
04:17 Parce que nous faisons une opposition ferme, déterminée, mais raisonnable.
04:21 Nous jouons le jeu des institutions, contrairement aux excités de la NUPES.
04:25 Et donc comme nous étions vus par les Français comme un recours à cette réforme,
04:29 il était logique que nous nous présentions nous-mêmes une motion de censure.
04:32 Est-ce que vous appelez les députés Les Républicains à voter votre motion de censure
04:35 et pas celle de Lyott et de la NUPE ?
04:38 Qu'ils votent toutes les motions de censure s'ils le peuvent,
04:40 mais qu'ils en votent au moins une, et je vais être honnête avec vous.
04:43 Même si ce n'est pas la vôtre ?
04:44 Mais oui, mais peu importe laquelle.
04:45 L'objectif, c'est d'en finir avec cette réforme,
04:47 c'est de demander à Madame Borne de rentrer chez elle
04:50 et d'envoyer un signal très fort au Président de la République,
04:52 ce Président de la République qui n'écoute que lui-même,
04:55 qui ne voit que lui-même, qui ne pense qu'à lui-même.
04:57 Il est temps qu'il pense aux 67 autres millions de Français.
05:00 Juste sur ces motions de censure,
05:01 certains députés Les Républicains n'excluent pas de voter la vôtre.
05:04 Vous avez eu des discussions ces derniers jours avec les députés, à l'air ?
05:07 Alors, pas de tractation si c'est le sens de votre question,
05:09 mais vous savez, on parle à l'Assemblée Nationale de collègues à collègues,
05:13 on a parfois des divergences et parfois des communautés de pensée.
05:18 Sur cette question-là, il y a beaucoup de députés Les Républicains
05:21 qui soit sont contre la réforme parce qu'ils sont gaullistes sociaux
05:24 et qu'elle est contraire au modèle social voulu par le général de Gaulle,
05:27 soit parce qu'ils sont choqués par la forme
05:29 et qu'ils tiennent beaucoup à la démocratie parlementaire
05:32 et qu'ils ont l'impression qu'on leur a volé leur rôle,
05:34 qu'on a vidé leur rôle de député.
05:37 Et ils veulent protester contre cela.
05:38 Donc oui, je crois sincèrement qu'il reste quelques députés LR sincères.
05:43 Et vous voulez appeler à vous rejoindre ces députés LR qui voteraient la motion de censure ?
05:47 Vous savez, nous on est très clair, tous ceux qui se sentent patriotes,
05:51 tous ceux qui veulent sortir le pays de l'ordinaire
05:53 dans lequel il a été plongé par l'extrême centre de M. Macron,
05:56 tous ceux qui veulent travailler à ce que la France soit à nouveau debout,
06:00 sont les bienvenus avec nous.
06:01 Donc oui, vous les appelez à vous rejoindre ?
06:02 Notamment aux LR, bien sûr.
06:03 Vous appelez ceux qui votent la motion de censure à vous rejoindre ?
06:05 Oui, bien sûr, s'ils se sentent partager des valeurs communes,
06:08 ne nous divisons pas, la France mérite mieux que ça.
06:11 Si la motion de censure est rejetée cet après-midi,
06:13 si les motions de censure sont rejetées,
06:15 est-ce que vous admettrez que le Parlement a parlé,
06:17 que cette réforme est adoptée et que la contestation doit cesser ?
06:20 Non, je n'admettrai pas que le Parlement a parlé,
06:22 je n'admettrai que le gouvernement a imposé sa réforme
06:25 par des moyens institutionnels, il n'a pas violé la Constitution,
06:28 même s'il en a détourné l'esprit.
06:29 Mais vous avez entendu Elisabeth Borne,
06:30 elle a fait du vote des motions de censure un vote aussi,
06:33 pour ou contre la réforme des retraites.
06:34 Elle a dit que c'est le vote de l'Assemblée nationale
06:36 sur cette réforme des retraites.
06:37 Prenez-en la haut-groupe, prenez-en la haut-groupe,
06:38 et que tous les députés qui sont contre la réforme
06:40 votent la motion de censure.
06:41 Mais vous savez, ce n'est pas la dernière bretelle de sortie
06:44 avant l'autoroute, on n'est pas embringué dans cette réforme.
06:47 Il y aura un recours peut-être au Conseil constitutionnel,
06:50 il y aura d'autres élections,
06:51 il y aura peut-être la volonté d'Emmanuel Macron
06:53 de retirer lui-même son projet.
06:55 Nous ne céderons à rien, nous utiliserons tous les moyens
06:59 en notre possession pour faire en sorte que les Français
07:01 ne se voient pas matraqués par cette réforme injuste et inhumaine.
07:04 Donc pour en revenir à la question initiale,
07:06 vous admettrez que la contestation se poursuive ?
07:10 Mais bien sûr, tant que les gens veulent s'exprimer,
07:14 qu'ils le fassent dans le cadre de la loi
07:16 et sans aucune violence, et j'insiste bien là-dessus,
07:18 tant que M. Darmanin joue son rôle à la fois d'autoriser
07:22 les manifestations légales et pacifiques
07:25 et en même temps d'arrêter les Black Blocs,
07:27 eh bien oui, évidemment, cette réforme ne peut pas passer,
07:30 elle ne doit pas passer, les Français n'en veulent pas,
07:32 9 actifs sur 10 n'en veulent pas, l'Assemblée nationale n'en veut pas.
07:36 Et à un moment, il faut écouter la démocratie,
07:38 ce pays ne peut pas être gouverné contre le peuple.
07:40 Et pourtant hier soir, Emmanuel Macron a dit souhaiter
07:42 que la réforme puisse aller au bout de son cheminement démocratique
07:44 dans le respect de tous. Que dites-vous ?
07:46 – On a tous eu, je crois, lors des repas de famille,
07:48 ce petit gamin de 5 ans qui avait cassé son jouet
07:50 et qui voulait absolument, qui s'y agrippait,
07:52 qui hurlait, qui n'entendait pas raison.
07:54 C'est un peu la définition d'Emmanuel Macron.
07:56 – C'est comme ça que vous voyez le chef de l'État, comme un gamin de 5 ans ?
07:58 – Oui, il a pondu une réforme immature, illogique, malfagotée et injuste,
08:03 alors que tout le monde lui dit que cette réforme n'est pas bonne,
08:06 même ceux d'ailleurs qui voudraient un durcissement des règles.
08:08 Il s'y agrippe, c'est son totem, c'est son doudou,
08:11 il veut aller jusqu'au bout, bouffi d'orgueil probablement,
08:14 et avec l'absence dans son esprit du sens de l'intérêt général.
08:18 Ce président de la République s'est emmuré lui-même
08:21 dans la forteresse qu'il a construite, il est isolé, seul,
08:25 avec un gouvernement à la botte, avec d'ailleurs des personnalités assez faibles
08:29 qui supportent les dictates quotidiens du président
08:32 et puis avec un reniement du Parlement.
08:34 Tout ça ne peut pas durer bien longtemps.
08:36 – Il y a quand même eu un vote au Sénat, deux votes au Sénat.
08:38 Un vote sur le texte, un vote sur le texte
08:40 issu des conclusions de la commission de l'experteur.
08:42 – Oui, au Sénat avec des sénateurs LR qui sont plus macronistes
08:46 que Macron lui-même, qui ont fait du fait d'aller à la soupe
08:50 une espèce de doctrine.
08:52 Je crois qu'ils sont très décalés de leur électorat
08:54 et que si aujourd'hui la candidate à la présidentielle des LR a fait 4%,
08:57 c'est parce qu'ils ont trahi à peu près toute leur doctrine
09:01 et tout ce en quoi ils croyaient.
09:03 – Il doit s'adresser aux Français Emmanuel Macron ?
09:05 – En tout cas il les évite pour l'instant, ça c'est sûr.
09:07 C'est-à-dire qu'il y a une réforme qui est quand même majeure,
09:09 ce système social qu'il tenait, qui était un ciment en France
09:13 et une fraternité en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
09:16 Il a voulu le casser sans parler aux Français.
09:18 On a l'impression qu'il est plus prompt à faire des voyages internationaux,
09:22 à se retrancher derrière des discours parfois insipides
09:26 que de parler du fond.
09:27 On verra bien s'il a le courage.
09:28 – Donc vous lui demandez de parler, cette semaine ?
09:30 – S'il a un brin de courage, qu'il regarde les Français dans les yeux
09:33 et qu'il leur explique pourquoi il veut cette réforme.
09:35 Cette réforme qui aujourd'hui n'a plus aucun sens, même budgétaire,
09:38 qui n'a aucun sens social, qui n'a aucun sens…
09:40 – Pourquoi elle n'a plus aucun sens budgétaire ?
09:42 – Il y a eu tellement de concessions de fêtes qu'elle ne fera même pas d'économie.
09:45 Et puis vous savez depuis le début… – Trop de concessions ?
09:47 – Non, non, parce que cette réforme ne devrait même pas avoir lieu.
09:49 Mais depuis le début, c'est un non-sens.
09:51 Vous savez quand un Français sur deux arrive à la retraite soit malade, soit chômeur,
09:54 les économies faites dans les caisses de retraite demain
09:57 seront des surcoûts dans les caisses chômage.
09:59 Un enfant de 5 ans, là pour le coup, pourrait le comprendre.
10:01 Donc il est entêté, il n'écoute personne,
10:03 il serait temps qu'il parle au Français, oui peut-être.
10:05 – Vous trouvez qu'il n'a pas fait justement de concessions ?
10:08 Il est passé de 65 à 64 ?
10:09 – Mais c'était le cas depuis le début.
10:11 Ça c'est ses fausses concessions, vous savez, c'est des négociations de marchands de tapis.
10:15 On sait qu'on veut vendre le tapis 100, on commence à 500
10:18 pour faire croire au client qu'on lui a donné quelque chose.
10:20 Là il est parti de 65 ans pour faire plaisir au LR, il a abandonné à 64,
10:25 mais ça reste deux ans de trop, deux ans inutiles,
10:27 deux ans où beaucoup de gens ne seront pas à la retraite mais seront chômeurs.
10:31 Tout cela n'a aucun sens.
10:32 – Bruno Le Maire dit qu'il y a 7 milliards de mesures sociales,
10:35 c'est 40% de ce que rapporte la réforme.
10:38 – Bruno Le Maire, l'homme qui a amené la France à 3 000 milliards de dettes,
10:42 l'homme qui a laissé faire un déficit commercial de 170 milliards…
10:45 – Pas de cela, la France a 3 milliards de dettes.
10:47 – Non mais ils ont bien augmenté puisqu'ils ont pris la France,
10:49 elle était à 2 milliards de dettes, vous voyez, non ?
10:51 – 2 000.
10:52 – 2 000 milliards, pardon, merci de me corriger.
10:56 Non, M. Bruno Le Maire n'est plus un interlocuteur crédible,
10:59 je veux dire, on le voit bien, il est presque autant que M. Véran maintenant,
11:02 c'est vous dire.
11:03 – Si la motion de censure est votée, qu'est-ce qui se passe ?
11:06 Parce que le but d'une motion de censure, c'est quand même de créer
11:08 une majorité alternative, vous n'arrêtez pas de fustiger…
11:11 – Alors, pas du tout.
11:12 – Vous n'arrêtez pas de fustiger la nupèce, vous allez gouverner avec eux ?
11:15 – Non mais si je peux me permettre, ça c'est le storytelling
11:17 pour employer un terme anglais du gouvernement.
11:19 – Ben c'est cool.
11:20 – S'il y a motion de censure, il faut une majorité de repli, pas du tout.
11:23 L'Assemblée nationale, a priori, reste la même, il faut un nouveau gouvernement,
11:27 mais ça ne veut pas dire un nouveau gouvernement pris dans l'opposition.
11:30 – D'accord, mais ça veut dire que la motion de censure propose une alternative.
11:32 – Pas du tout, ce n'est pas le rôle d'une motion de censure.
11:34 La motion de censure, elle dit deux choses, le projet de loi, on n'en veut pas,
11:37 Elisabeth Borne, c'est fini, c'est tout, mais ce n'est pas une alliance
11:41 entre les partis de l'opposition pour faire un projet de gouvernement.
11:44 – Mais qu'est-ce que vous souhaitez du coup ?
11:45 Qu'est-ce que vous souhaitez comme majorité derrière si la motion de censure passe ?
11:48 – Mais ça, je ne suis pas président de la République,
11:50 donc ce sera à lui de choisir, peut-être choisir des ministres plus compétents,
11:54 moins doctrinaires, moins sectaires et un peu plus ouverts au dialogue.
11:58 – Est-ce que vous souhaitez une dissolution ?
12:00 Ça, ce n'est pas automatique, est-ce que vous souhaitez une dissolution
12:02 si la motion de censure passe ?
12:03 – Mais alors, on ne la craint pas une seconde.
12:05 – Non, vous ne la craignez pas, on a compris, mais est-ce que vous la souhaitez ?
12:07 – Écoutez, moi, tout ce qui peut faire en sorte que le Rassemblement national
12:10 soit majoritaire dans le pays me fera plaisir, mais une fois encore,
12:12 ce n'est pas à nous.
12:13 – Pour vous, c'est la dissolution, le Rassemblement national sera majoritaire ?
12:15 – Mais ce n'est pas à nous de décider ça, simplement que M. le Président de la République
12:18 sache que pour nous, ce n'est pas une menace, que pour nous, ce n'est pas une crainte.
12:21 Nous sommes prêts, nos candidats sont prêts, leurs suppléants sont prêts,
12:24 les mandataires financiers et directeurs de campagne sont prêts.
12:27 Donc si demain, il y a dissolution, on sera sur le terrain
12:29 et croyez-moi, on arrivera beaucoup plus nombreux à l'Assemblée nationale.
12:31 – Avec le danger d'une faible participation ?
12:34 – Oui, oui, il y a ce danger, vous avez raison de le dire,
12:37 d'abord parce que ça changerait le cadencement des élections
12:40 et puis parce que beaucoup de partis politiques ont montré un visage
12:44 qui peut faire peur aux électeurs.
12:46 Les électeurs de gauche, demain, voudront-ils aller voter pour des clowns
12:50 qui mettent le bazar à l'Assemblée nationale
12:52 et qui sont incapables de proposer des amendements à peu près rédigés ?
12:56 Je pense à la NUPES…
12:57 – Mais pourquoi vous votez avec eux cet après-midi, Laurent Gervais ?
13:00 – Mais je ne vote pas, nous ne votons pas avec eux,
13:03 nous votons contre le gouvernement.
13:05 Je vais vous dire, un bulletin de vote…
13:06 – Mais de facto avec eux.
13:07 – Mais non, oui d'accord, mais et alors ? Et alors ?
13:10 Je veux dire, quand on va voter pour ou contre la motion de censure cet après-midi,
13:14 il n'y aura pas marqué sur le bulletin "Attention, ils votent avec la NUPES",
13:17 il n'y a pas une once de NUPES en moins.
13:19 – Mais les motions de censure sont signées par la NUPES, que vous avez votées.
13:21 – Et alors ? Et alors ? Le but, ce n'est pas d'être sectaire,
13:24 ce n'est pas de défendre son petit précaré,
13:26 de ne croire que les adhérents du Rassemblement national ont raison sur tout.
13:30 L'idée est de dire non à Mme Borne, non au gouvernement.
13:34 Il y a un moyen, il y a un outil qui est la motion de censure,
13:37 et bien nous la voterons, vous savez, il m'est déjà arrivé
13:40 de voter des amendements proposés par la NUPES.
13:42 Ce qui est grave, c'est que eux refusent de voter quoi que ce soit
13:46 à partir du moment où il y a le non-Rassemblement national.
13:49 Ça c'est du sectarisme, ça c'est, j'allais dire, une espèce de frein à la démocratie,
13:54 et c'est pour ça que ces gens qui s'estiment de gauche,
13:57 qui se déclarent de gauche, n'ont pas voté la motion référendaire,
14:00 ont fait en sorte qu'on n'a pas pu débattre de la réforme des retraites.
14:03 Ils sont finalement les complices d'Emmanuel Macron par leur sectarisme.
14:07 – Est-ce que vous souhaitez que Marine Le Pen soit Première Ministre ?
14:10 – Alors écoutez, moi je me bats depuis que je suis au Rassemblement national
14:14 pour que Marine Le Pen soit Présidente de la République.
14:16 Je pense que c'est son rôle, je pense que c'est ce que les Français attendent,
14:20 ils l'ont identifiée comme première opposante,
14:22 elle est une des personnalités politiques préférées des Français.
14:25 Je crois qu'elle sort de cette crise de la réforme des retraites renforcée
14:28 puisqu'elle est la seule dont l'image s'est améliorée
14:31 et dont les Français se disent "bah elle, elle peut nous défendre".
14:33 Alors je pense que, si je peux me permettre, c'est à elle de décider,
14:36 mais qu'elle se concentre au rôle de Présidente de la République.
14:39 Si jamais nous gagnons les législatives, si jamais il y a des solutions,
14:42 vous savez il y a plein de talents chez nous et il y aura d'autres Premiers Ministres possibles.
14:46 – Derrière cette… – Oh mon Dieu ! C'est gentil mais…
14:50 – Derrière cette réponse, on croit comprendre
14:53 que vous ne voulez gouverner avec personne d'autre que le Rassemblement national.
14:56 – Alors vous m'avez mal compris, ou je me suis mal exprimé.
14:59 Si nous nous appelons Rassemblement, c'est que nous voulons rassembler
15:02 tous ceux qui partagent cet amour de la France,
15:05 tous ceux qui croient que produire en France c'est mieux que d'importer de Chine,
15:08 tous ceux qui croient que la priorité nationale, c'est-à-dire aider nos compatriotes français,
15:13 c'est mieux que la préférence étrangère qui accueille, héberge,
15:17 donne des allocations en priorité aux étrangers,
15:20 tous ceux qui croient que la sécurité est la première des libertés,
15:23 tous ceux qui croient que la libre entreprise ne va pas,
15:26 ne se conjuque pas avec le matraquage fiscal,
15:29 tous ceux-là, nous avons vocation à gouverner ensemble.
15:32 Donc non, ce serait un gouvernement plus large que nous envisageons.
15:35 – Un mot, puisque Aurélien Pradi annonce qu'il votera la motion de censure transpartisane
15:39 cet après-midi à l'Assemblée nationale, quelle est votre réaction ?
15:42 – Je suis très heureux, chaque voix est une bonne nouvelle,
15:45 et j'espère qu'il y en aura plein d'autres, certains se sont prononcés,
15:48 d'autres ne se prononcent pas, nous ce que nous voulons,
15:51 c'est que cette motion de censure passe, et que tous les courageux,
15:54 tous les gens de conviction puissent se retrouver au-dehors des clivages politiques,
15:58 parce qu'une fois encore, on n'est pas là pour dire,
16:01 on va faire un gouvernement MUPES, LR FRONDEUR, Rassemblement national,
16:04 c'est pas du tout l'idée, on est juste là pour dire,
16:07 Madame Borne, faites vos valises, et dans vos valises, mettez cette réforme des retraites.
16:10 – Les parlementaires de gauche ont lancé la procédure pour un RIP,
16:15 est-ce que vous soutenez cette procédure ? Est-ce que vous appelez les Français à signer ?
16:18 – Si l'hypocrisie avait un nom politique, elle s'appellerait NUPES.
16:22 Je crois que ces NUPES qui ont refusé de voter la motion référendaire
16:26 que Marine Le Pen a proposée juste parce qu'elle venait de notre camp,
16:29 sont des tartuffes, c'est-à-dire qu'alors que l'Assemblée nationale
16:33 pouvait avoir une majorité pour dire, oui, les Français doivent voter par référendum,
16:37 pour ou contre la réforme des retraites, ils se sont défilés, ils sont allés à la buvette.
16:41 Eh bien, aujourd'hui, ils nous disent qu'il va falloir que 4,8 millions de Français
16:45 signent un papier pour faire un référendum, moi j'espère que ça arrivera au bout,
16:49 mais honnêtement, c'est quand même pas la voie la plus simple.
16:52 Une fois encore, leur sectarisme les stérilise complètement et les décrédibilise.
16:57 – Vous pensez que le Conseil constitutionnel va censurer ce texte ?
17:00 – Je ne sais pas, il y a des choses étranges dans ce texte, le CDI senior par exemple,
17:05 qu'est-ce qu'il vient faire dans une loi de finances rectificatives sociales ?
17:09 Tout ça est étrange, ça a été rafistolé, et puis est-ce qu'une réforme des retraites
17:13 qui va engager notre France pour des dizaines d'années peut-être,
17:16 qui change profondément notre modèle social, est simplement un impendice
17:19 à la loi sur la sécurité sociale, voter en urgence avant l'été ?
17:24 Je ne suis pas sûr, donc on verra bien, mais c'est en tout cas,
17:26 probablement une piste qu'il faut tenter aussi.
17:29 – Nous évoquions la rue tout à l'heure, ce week-end,
17:31 la permanence parlementaire d'Éric Ciotti, président des Républicains,
17:34 que vous appelez à Bourges-Rendre, a été vandalisée dans sa circonscription.
17:39 Vous cautionnez ?
17:40 – Bien sûr que non, c'est un scandale, il faut que chaque parlementaire,
17:45 et j'allais dire chaque personne engagée en politique,
17:47 puisse le faire librement, sans violence, sans attaque,
17:51 ce sont des faits condamnables, ils doivent être condamnés,
17:53 il faut retrouver les responsables et les arrêter,
17:56 je crois que le débat doit être un débat d'idées,
17:59 il doit se faire à l'Assemblée Nationale ou au Sénat,
18:02 il doit se faire sur les plateaux de télévision,
18:04 dans les débats, dans les réunions publiques,
18:06 mais sûrement pas à coup de caillassage contre des députés, c'est une évidence.
18:10 – À l'aune de ces événements, contre des élus,
18:12 la présidente de l'Assemblée Nationale dit trouver la démocratie malade,
18:17 en tout cas la démocratie ne va pas bien, dit-elle, vous partagez cette analyse ?
18:20 – Oui, c'est étonnant que ceux qui l'ont rendue malade s'en étonnent,
18:24 oui c'est vrai, elle ne va pas bien quand je vois à l'Assemblée Nationale
18:27 des députés devenus des députés racailles, menacés, invectivés,
18:32 comme ceux de la Nupes qui appellent en permanence à la surrection.
18:35 – Vous êtes menacé vous-même, ça vous arrive ?
18:37 – Vous savez, quand on est député ou militant du Rassemblement National,
18:41 malheureusement on reçoit souvent sur les réseaux sociaux,
18:45 des messages peu chaleureux, mais vous savez, qui ne font que l'écho d'ailleurs,
18:49 à certains hommes politiques et certains même journalistes,
18:51 et je ne vous vise pas du tout, qui nous identifient à l'extrême droite,
18:55 qui disent que nous sommes porteurs de tous les maux de la société,
18:58 alors forcément, chez des esprits un peu fragiles, ça crée des idées,
19:01 de même que la violence de la Nupes, chez les plus radicaux,
19:04 crée une espèce de légitimité, ils se sentent adoubés par ces députés violents et hurleurs,
19:11 mais une fois encore, la violence elle est très partagée,
19:14 il y a aussi la violence du gouvernement qui fait passer de force un certain nombre de lois,
19:19 qui méprise, qui ignore, qui détourne la tête de la misère de certains Français,
19:23 ce gouvernement qui est autosatisfait de voir les Français lutter contre une inflation galopante,
19:29 des Français qui doivent subir un plein d'essence avec le litre à 2€,
19:33 qui ont du mal parfois à se loger, à se chauffer, à se nourrir,
19:37 et qui dit "nous on fait tout bien, on est parfait, on est les meilleurs élèves de l'Europe",
19:41 de quoi vous plaignez-vous ?
19:42 Cette violence elle est permanente, elle attaque notre régime parlementaire,
19:46 c'est clair, oui, elle le rend plus faible, il faut le renforcer par les convictions,
19:50 par la foi des convictions, l'honnêteté et le respect de la parole donnée.
19:53 – Mais il y a des manifestations qu'on a vues un peu tout le week-end dans plusieurs villes de France,
19:58 est-ce que vous encouragez ces manifestations spontanées ?
20:00 – Oui, pourquoi pas, du moment qu'elles se fassent, une fois encore,
20:04 dans la paix civile, dans le respect des règles,
20:06 mais comprenez un Français qui veut s'exprimer aujourd'hui,
20:10 quand il voit que son vote est bafoué,
20:12 quand il voit parfois qu'il a voté pour un député d'opposition
20:15 qui se retrouve à soutenir la majorité,
20:17 quand il voit qu'il a voté pour un député dit de gauche
20:20 qui passe son temps à faire le cirque à l'Assemblée nationale,
20:23 quand il voit que sa parole n'est plus entendue,
20:26 eh bien il cherche un autre moyen d'expression,
20:28 vous savez la démocratie c'est comme une rivière,
20:30 vous mettez un barrage, elle contourne, elle passe par là où elle peut,
20:32 en revanche il y a des limites à cela,
20:35 la première c'est le respect de la loi, le deuxième c'est la violence,
20:38 il faut absolument éviter et condamner toute violence,
20:41 si ça se fait pacifiquement, pourquoi pas.
20:44 – Est-ce que vous demandez aux enseignants de ne pas perturber
20:47 le début des épreuves du Bac ?
20:48 – Oui, ça fait partie des limites, je pense qu'il y a beaucoup de Français
20:51 qui vont subir de plein fouet tous les maux qu'on a déjà décrits,
20:53 qui vont subir cette réforme des retraites,
20:55 il ne faut pas leur infliger la double peine,
20:57 il faut laisser le Bac se faire tranquillement,
20:59 ces pauvres jeunes à qui on annonce déjà qu'ils n'auront pas de retraite,
21:02 si en plus ils ne peuvent pas passer leur Bac,
21:04 il faut penser à leur avenir, pour les hôpitaux,
21:06 pour un certain nombre de transports, d'urgences,
21:09 il faut maintenir un minimum de service public,
21:12 naturellement, spontanément, je pense que tous ceux qui font grève
21:15 s'honoreraient à avoir ça en tête.
21:17 – Dernière question Fabrice ?
21:18 – Oui, après la réforme des retraites, Emmanuel Macron semble déterminé
21:21 à s'attaquer à la question de l'immigration,
21:23 sujet qui vous intéresse pleinement,
21:25 est-ce que vous y voyez un signe à destination de votre électorat ?
21:28 – Oh non, je ne crois pas, vu les premiers indices que nous avons
21:31 sur cette réforme, une nouvelle filière de migration ouverte,
21:35 celle des travailleurs en tension, des travaux en tension,
21:39 où on dit à la terre entière, vous savez,
21:41 nous on pense que les Français sont feignants,
21:43 alors venez travailler à leur place, c'est complètement aberrant.
21:45 – C'est ce que dit le gouvernement.
21:46 – C'est un peu ce que dit le gouvernement, c'est complètement aberrant,
21:48 quand il y a 5,4 millions de chômeurs,
21:50 toute catégorie confondue en France, le problème,
21:53 pourquoi on ne trouve pas de monde dans la restauration, dans le bâtiment ?
21:55 Parce que ce sont des métiers durs,
21:57 et que les salaires ne correspondent pas à la dureté du métier.
22:00 Ce que veut faire cette réforme sur l'immigration,
22:02 c'est de dire, nous on accepte qu'il y ait des esclaves modernes
22:05 qui viennent du bout du monde parce qu'ils n'ont pas le choix,
22:07 ils viennent même illégalement, c'est pas grave, on les régularisera,
22:10 mais ils auront le salaire minimum,
22:12 c'est en fait un moyen de tirer le salaire vers le bas.
22:15 En Angleterre, au Royaume-Uni,
22:16 il y avait une tension dans les métiers de la restauration,
22:19 les gouvernements qui sont succédés depuis quelques années
22:23 ont durci les règles d'immigration et d'immigration de travail,
22:26 qu'est-ce qui s'est passé ?
22:27 La restauration a eu besoin de main-d'œuvre, elle a augmenté les salaires,
22:30 et ce sont des britanniques qui occupent les postes.
22:32 Voilà un modèle à suivre,
22:33 plutôt que celui de l'immigrationnisme échevelé,
22:36 qui amène au chaos sécuritaire, au chaos culturel, au chaos social.
22:40 – Merci, mais du coup vous lui demandez de le retirer, cette réforme ?
22:43 Vous lui demandez à Emmanuel Macron de la retirer ?
22:45 – Je vais vous dire, je lui demande de lire le programme de Marine Le Pen
22:47 et le projet d'immigration que nous avions,
22:49 que nous voulons porter en référendum aux Français,
22:51 il y a tout dedans, refonte du droit du sol,
22:53 refonte du regroupement familial, fin des allocations pour les étrangers,
22:56 il y a beaucoup de choses très intéressantes, qu'il s'en inspire.
22:59 – Merci Laurent Jacobelli, merci beaucoup d'avoir été notre invité,
23:01 merci Fabrice, à la semaine prochaine, on passe au Club des Territoires.