Dévissage du Crédit Suisse : pourquoi est-ce inquiétant ?

  • l’année dernière
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Le Crédit Suisse va devoir emprunter près de 51 milliards de francs suisses à la banque centrale après s'être effondré en bourse. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.

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Transcript
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:03 Alors après la Silicon Valley Bank aux États-Unis ce week-end,
00:06 voilà que c'est le Crédit Suisse qui dévisse.
00:09 Le titre a perdu presque 25% hier à la Bourse de Genève.
00:13 Qu'est-ce qui se passe avec le Crédit Suisse Nicolas ?
00:16 Alors il y a deux choses.
00:17 D'une part, il y a un effet de contagion.
00:18 La faillite de la Silicon Valley Bank a rappelé qu'une banque
00:21 pouvait devoir cesser son activité quand elle avait du mal
00:24 à faire face à ses engagements et ça, ça inquiète les marchés.
00:27 Il y a une deuxième chose.
00:28 Le Crédit Suisse a des problèmes qui lui sont propres évidemment.
00:31 La banque a été mêlée à des scandales.
00:33 Elle a perdu beaucoup d'argent en 2022 et surtout son principal actionnaire,
00:37 qui est la Banque Centrale Saoudienne, a déclaré ne pas vouloir l'aider
00:41 en reflouant son capital et ça, ça a considérablement inquiété les marchés.
00:45 Bon, heureusement, la Banque Centrale Suisse a pris acte de ces difficultés
00:49 et elle a accédé à une demande de soutien de Crédit Suisse
00:52 de l'ordre de 50 milliards d'euros pour que la banque puisse
00:54 continuer son activité normalement.
00:56 - Alors, il faut dire que Crédit Suisse, c'est quand même plus gros
00:59 que la Silicon Valley Bank.
01:00 On est là quand même dans l'une des 30 banques dites systémiques
01:03 à l'échelle de la planète.
01:05 Est-ce que vous redoutez, vous avez parlé des faits de contagion,
01:07 une contagion plus vaste maintenant au niveau européen, en France notamment ?
01:11 - Bon, elle existe parce que les valeurs bancaires ont perdu beaucoup hier,
01:16 y compris les françaises, BNP Paribas, Société Générale.
01:19 Bon, mais les autorités suisses comme les autorités américaines
01:23 ont réagi assez vite.
01:24 Mais il est clair que le climat des marchés financiers
01:26 reste incroyablement fébrile.
01:28 La circulation des infos sur Internet accélère les paniques bancaires.
01:32 Je lisais hier la lettre de Larry Fink, c'est le patron de BlackRock,
01:35 qui est le premier gestionnaire d'actifs au monde.
01:38 Bon, il explique que la montée des taux d'intérêt qui est due à l'inflation
01:40 met les banques sous pression et révèle les fragilités du secteur financier.
01:44 On ne peut donc pas exclure que les autorités doivent aider
01:46 d'autres banques fragiles.
01:48 - Alors justement, la suite, ça pourrait ressembler à quoi, Nicolas ?
01:51 - Écoutez, je cite le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz,
01:54 qui déclarait hier à la FP que les banques sont plus solides qu'en 2008,
01:58 mais qu'il y a encore des progrès à faire.
02:01 Très concrètement, ça veut dire qu'on n'est pas sortis de cette mauvaise vague.
02:04 Alors, les dépôts des épargnants sont évidemment pas en danger,
02:07 c'est pas le sujet, mais les banques sont sous pression,
02:09 elles vont prêter moins et ça, ça aura malheureusement un impact sur nos économies.
02:12 - Merci beaucoup, Nicolas Bouzouf. À lundi.
02:15 - À lundi.
02:16 Jusqu'où peut-on aller ?

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