Bercoff dans tous ses états - Émission du 15 mars

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-03-15##

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News
Transcript
00:00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
00:00:04 Quatre journalistes travaillant pour France 24, la chaîne française d'information internationale,
00:00:09 ont été suspendus après la révélation de messages antisémites qu'ils ont diffusés sur des réseaux sociaux.
00:00:15 Sur son site, la chaîne a publiqué et a communiqué dimanche indiquant que la direction a immédiatement ouvert un audit sur ces faits présumés,
00:00:22 comme elle l'avait savoie en interne dès le 10 mars.
00:00:25 Alors on va en parler de ce sujet de l'antisémitisme, nous sommes en compagnie d'Emmanuel Abramovitch, secrétaire général du bureau national de vigilance contre l'antisémitisme.
00:00:33 Bonjour.
00:00:34 Bonjour.
00:00:35 Comment faire face à des propos pareils ?
00:00:38 Alors je vais donner deux citations parmi les citations des journalistes.
00:00:41 La première, ils ont demandé à Hitler "qu'avez-vous fait des juifs ?"
00:00:45 Il a répondu "rien d'extraordinaire, j'ai fait un barbecue avec les gars"
00:00:49 ou encore "il incombe à chaque palestinien de tuer un juif" et l'affaire éclose.
00:00:54 C'est affreux, c'est horrible, parce que ce n'est ni plus ni moins qu'une incitation à la haine,
00:01:00 mais ce n'est pas une incitation à la haine de plus d'un civil du public,
00:01:05 c'est une incitation à la haine qui est proférée par des journalistes,
00:01:10 permettez-moi de dire, des pseudo-journalistes, qui portent atteinte à ce merveilleux métier qu'est celui de journaliste.
00:01:17 Nous, le BNVCA, aujourd'hui, nous luttons beaucoup contre la haine antisémite, antisioniste sur les réseaux sociaux,
00:01:25 et là nous nous rendons compte que finalement, une des sources, c'est un service de France 24
00:01:31 qui n'est ni plus ni moins membre du groupe d'État public France Télévisions,
00:01:37 et là nous nous inquiétons beaucoup.
00:01:39 - Comment expliquer que ces messages, parce que je ne sais pas, des personnes, je ne citerai personne,
00:01:45 pour ne pas qu'on m'accuse de procès d'intention,
00:01:47 auraient posté un message qui faisait le dixième de ça, ça aurait fait un tollé,
00:01:51 comment expliquez-vous le peu d'échos qu'il y a eu depuis ce week-end ?
00:01:55 - C'est l'impunité dont bénéficient l'antisionisme et les antisionistes sur le service public en général,
00:02:03 depuis des années, et qui est en réalité criminel, parce qu'il participe à motiver
00:02:09 ceux qui vont devenir des criminels du quotidien, et générer des mérats.
00:02:14 Mérats assassinent des enfants dans une école à Toulouse, en disant qu'ils vengent les enfants palestiniens.
00:02:21 Voici les effets d'une délégitimation d'Israël.
00:02:25 Que mes propos soient clairs, je n'interdis quiconque de critiquer Israël comme État, son gouvernement,
00:02:32 mais pas de délégitimer un État démocratique.
00:02:36 - Est-ce que le BNVCA que vous représentez ici a pris contact avec France 24 ?
00:02:41 Est-ce que vous avez eu des infos de leur part, ou êtes-vous en contact ?
00:02:45 - Alors nous sommes en train effectivement de préparer notre communication avec eux,
00:02:50 parce que nous ne savons pas si nous devons nous atteler à communiquer avec la présidence de France 24,
00:02:56 ou directement avec la présidence de France Télévisions, et pourquoi pas aussi avec le CSA,
00:03:03 dont le silence est assourdissant dans cette affaire.
00:03:08 Permettez-moi de vous dire, sans passion quelconque pour ce présentateur qui fait parfaitement son travail,
00:03:14 les indices d'écoute le prouvent, mais dès qu'Hanouna dit un mot de travers, l'Arkom lui tombe dessus,
00:03:20 et là nous avons plusieurs journalistes qui prêchent la haine antisémite sur les réseaux,
00:03:24 et l'Arkom est absente, pourquoi ?
00:03:26 - Alors les journalistes sont suspendus à titre conservatoire,
00:03:31 alors on ne peut pas parler de droit du travail entre licenciement en faute grave ou en faute lourde,
00:03:37 là ils sont suspendus à titre conservatoire, c'est-à-dire que c'est nettement moins grave qu'un licenciement direct en faute grave ou lourde,
00:03:43 est-ce que c'est surprenant selon vous ?
00:03:45 - Oui, c'est quand même surprenant, parce que ça veut dire qu'il y a au sein de la direction de l'ADRH,
00:03:51 et des services juridiques, une complaisance évidente,
00:03:55 ces gens ne sont que suspendus, et ils ne sont condamnés à rien d'autre,
00:03:59 ils vont donc réintégrer leur équipe, leur bureau, dans 15 jours, 3 semaines,
00:04:04 comme si de rien ne s'était passé, et je vais peut-être dire même, comme des héros.
00:04:08 Alors je considère, nous considérons que c'est anormal,
00:04:12 et qu'au contraire, compte tenu de l'époque que nous traversons,
00:04:15 avec cette haine antisémite, antisioniste sur les réseaux sociaux,
00:04:18 nous avons besoin d'un exemple fort, pour que s'arrête cette haine criminelle.
00:04:24 - Est-ce que cette affaire montre un certain laxisme concernant les propos antisémites pour vous ?
00:04:31 - Définitivement, il participe à la banalisation,
00:04:34 est-ce que ce n'est pas un exemple pour tous les autres journalistes,
00:04:39 que de se dire, mais finalement, si France 24 peut s'autoriser ça,
00:04:43 alors nous, Petite Radio, Régional ou Local, nous pouvons le faire aussi,
00:04:47 et là, nous franchissons effectivement le palier de la banalisation définitive.
00:04:51 - A cette heure, vous avez parlé de l'ArkHomme,
00:04:54 on n'a pas vu de réaction avec Lucien Gasparra, avec qui on prépare l'émission,
00:04:58 est-ce que, on a cherché également des réactions de Rima Abdoulmalak,
00:05:03 la ministre de la Culture, sachant que c'est une chaîne de télévision publique, faut-il le rappeler,
00:05:07 aucune réaction de sa part, est-ce que vous auriez un message à lui envoyer ?
00:05:12 Déjà, êtes-vous surpris de cette absence de réaction ?
00:05:14 On a vu Rima Abdoulmalak plus réactive pour d'autres médias,
00:05:18 et déjà, un, êtes-vous surpris, et deux, quel message voudriez-vous lui passer ?
00:05:22 - Nous sommes très surpris et très inquiets,
00:05:25 et le message que nous voudrions passer à tous les représentants du droit et de la France,
00:05:33 - De l'État ?
00:05:34 - De l'État, c'est de se saisir de cette faute grave,
00:05:39 pour en faire un exemple, afin de montrer la bonne volonté du gouvernement,
00:05:45 qui a déjà échoué à faire interdire des collectifs et des associations qui prêchent la haine,
00:05:53 s'il vous plaît, aidez-nous !
00:05:56 - Mais, comment expliquez-vous ce deux poids deux mesures pour les indignations ?
00:06:00 On sait que, de toute façon, les indignations sont toujours à géométrie strictement variable.
00:06:04 - Il y a une partie de clientélisme, évident,
00:06:07 il ne faut pas se leurrer peu ou prou,
00:06:10 il y a toujours des politiques à un endroit,
00:06:12 ou à qui on veut rendre des comptes,
00:06:14 ou auprès de qui on veut se faire remarquer positivement.
00:06:17 Il y a donc ce clientélisme qui commence à devenir nauséabond, visible,
00:06:21 et puis il y a cette espèce de possibilité d'attaquer, d'insulter les Juifs et les Chinois.
00:06:30 Si un Juif avait dit, écrit sur Internet, la moitié de ce qui a été écrit par les journalistes de France 24,
00:06:36 mais il aurait été déjà...
00:06:39 - Traîné devant les tribunaux.
00:06:41 - Traîné devant les tribunaux, renvoyé de son entreprise, avec perte et fracas,
00:06:45 et l'entreprise se serait fait un devoir d'honneur de montrer à l'opinion nationale
00:06:50 comment on traite les antisémites chez soi.
00:06:52 Donc nous sommes effondrés, effarés,
00:06:55 et je pense que nous allons avoir, ce n'est pas possible autrement,
00:06:59 une réaction forte, peut-être, à l'initiative du gouvernement.
00:07:03 - À ce propos, vous organisez demain un colloque à l'Assemblée nationale
00:07:07 sur l'évolution de l'antisémitisme.
00:07:09 Comment est-ce qu'il évolue, premièrement,
00:07:11 et quel est l'objectif de ce colloque que vous organisez demain ?
00:07:13 - Alors c'est un colloque tout à fait passionnant,
00:07:16 dans lequel nous allons raconter, lors de la table numéro 1,
00:07:19 l'évolution de l'antisémitisme vers l'antisionisme,
00:07:23 et il y a, parmi les marches qui permettent de passer de l'antisémitisme à l'antisionisme,
00:07:28 le genre de messages sur internet que nous critiquons et qui émanent de France 24.
00:07:33 Et puis il y a, dans la deuxième partie du colloque,
00:07:36 une table ronde consacrée à l'antisémitisme et la justice,
00:07:41 où nous rencontrons, effectivement, un certain nombre de difficultés,
00:07:45 eu égard le fait que, aujourd'hui, l'accusation d'antisémitisme
00:07:49 dépend du droit de la presse.
00:07:51 Or, une insulte antisémite, ce n'est pas un délit d'opinion,
00:07:56 c'est un délit pénal.
00:07:57 Et donc, nous allons lancer, au cours de ce colloque,
00:08:01 un appel aux députés de bonne volonté, pour que change la loi,
00:08:05 et que l'antisémitisme soit considéré comme un délit,
00:08:10 donc répréhensible par le Code pénal.
00:08:13 – Et vous pensez que ça pourrait donner lieu à une proposition de loi,
00:08:16 ou à un projet de loi ?
00:08:17 – Nous l'espérons fortement, et nous sommes très curieux
00:08:20 de savoir quels sont les groupes politiques,
00:08:23 et/ou les députés qui nous contacteront au BNVCA,
00:08:28 pour justement se proposer comme porteurs de ce projet de loi.
00:08:32 Je ne vous cache pas que mon rêve serait que ce soit une coalition
00:08:37 de groupes qui portent en commun ce projet de loi.
00:08:41 – C'est-à-dire l'ensemble des groupes parlementaires ?
00:08:42 – Et pourquoi pas.
00:08:43 – Un dernier mot, il y a encore beaucoup de boulot
00:08:46 pour la lutte contre l'antisémitisme, en France et ailleurs, bien évidemment.
00:08:49 – C'est terrible parce que nous avons l'impression qu'il ne fait que croître,
00:08:53 et nos moyens sont de plus en plus réduits,
00:08:57 alors que nos opposants ne se satisfassent pas trop vite,
00:09:01 nous n'avons pas perdu la guerre, mais en ce moment,
00:09:03 nous sommes dans un creux de vague, et nous avons besoin de l'aide
00:09:07 de tous les serviteurs de l'État dignes de ce nom.
00:09:10 – Merci beaucoup Emmanuel Abramovitch, secrétaire général
00:09:12 du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme,
00:09:15 et alors je préviens tout de suite qu'il n'y a plus de place
00:09:17 pour le colloque demain qui aura lieu à l'Assemblée nationale,
00:09:19 le problème est réglé si vous vouliez y assister, merci à vous.
00:09:23 [Générique]
00:09:31 – Nous sommes en compagnie du Dr Marc Arazi,
00:09:33 président et co-fondateur de l'association "Alerte Foeingate",
00:09:36 Marc Arazi, bonjour.
00:09:38 – Oui, bonjour Philippe, merci pour votre invitation.
00:09:41 – Je lis un communiqué que vous avez fait,
00:09:43 la conférence organisée par l'ANSES et l'OMS à Paris en novembre dernier
00:09:47 sur les liens entre cancer et exposition aux radiofréquences
00:09:50 nous est apparue comme un parti pris scientifique,
00:09:53 au lieu et place d'un état des lieux objectifs des connaissances,
00:09:55 c'est à une conférence orientée que nous avons assisté,
00:10:00 en effet le choix des études présentées, ainsi que les experts invités
00:10:04 dont les liens d'intérêt avec les industriels de la téléphonie mobile sont connus,
00:10:07 en étaient, le reflet sans équivoque,
00:10:10 vous vous désolidarisez donc de l'ANSES et de l'OMS ?
00:10:14 – Absolument, et ce qui s'est passé au mois de novembre dernier,
00:10:17 lors de cette conférence, est particulièrement grave,
00:10:20 et je pense que vos auditeurs doivent le comprendre,
00:10:24 ce qui est en jeu, c'est dans quelques mois,
00:10:27 la reclassification par le Centre international de recherche contre le cancer,
00:10:32 qui est basé à Lyon, du niveau de cancérogénicité des ondes de la téléphonie mobile,
00:10:38 et à ce titre, pour rappel, en 2011,
00:10:41 donc les ondes ont été classées comme possibles cancérogènes par l'OMS,
00:10:46 et donc la plupart des experts indépendants seraient plutôt favorables
00:10:52 à une augmentation du niveau de preuve de cancérogénicité,
00:10:57 ce à quoi on a assisté lors de cette conférence,
00:11:00 c'est finalement une position commune de l'ANSES et de l'OMS,
00:11:06 pouvant amener à déclassifier les ondes.
00:11:10 – Comment expliquez-vous cette prise de position commune de l'ANSES et de l'OMS ?
00:11:16 – Ecoutez, elle a été possible justement,
00:11:19 parce qu'aujourd'hui l'industrie de la téléphonie mobile,
00:11:22 je pense, a été extrêmement traumatisée par le classement,
00:11:27 en 2011, de la cancérogénicité des ondes,
00:11:31 et à ce titre, je pense qu'ils ne veulent pas,
00:11:34 on le comprend très bien, vu les enjeux économiques et financiers,
00:11:39 ils ne veulent pas que ça se reproduise lors de la prochaine reclassification.
00:11:43 Et qu'est-ce qu'ils ont fait ?
00:11:45 Ils ont financé tout un tas d'études,
00:11:50 et en particulier au travers d'études même financées par l'ANSES,
00:11:55 je pense qu'on y reviendra,
00:11:57 et d'une certaine façon, ils sont en train d'essayer
00:12:01 de nuire à la qualité des études scientifiques,
00:12:05 pour arriver finalement au résultat qu'ils souhaitent,
00:12:08 c'est-à-dire pouvoir continuer à exposer tout le monde,
00:12:11 tout le temps, et de plus en plus.
00:12:13 – À ce jour, quelle est la situation des téléphones nocifs en France, Marc Arasi ?
00:12:19 – Écoutez, là, plutôt des bonnes nouvelles,
00:12:21 puisque j'avais eu l'occasion de venir à plusieurs reprises sur votre antenne,
00:12:25 pour parler de ce qu'on appelle le "fault gate",
00:12:28 eh bien, à ce jour, nous sommes à une quarantaine,
00:12:31 à 40 téléphones portables qui ont été soit retirés du marché,
00:12:35 soit mis à jour, ça c'est le côté positif.
00:12:39 Par exemple, tout dernièrement, ça touche les portables,
00:12:43 les fabricants les plus connus, comme Xiaomi, comme Samsung,
00:12:48 et ceux-ci ont eu des sanctions financières administratives,
00:12:52 alors certes symboliques, de 7500 euros,
00:12:55 mais aujourd'hui, il y a des sanctions, et à ce titre,
00:12:59 on va dire, on pourrait voir le verre plutôt à moitié plein,
00:13:03 mais sauf que ce qu'on fait en France aujourd'hui,
00:13:06 alors qu'on est un pays européen,
00:13:08 on aimerait que ce soit fait dans toute l'Europe,
00:13:10 et aujourd'hui, ça n'est toujours pas le cas.
00:13:12 – Comment protéger, notamment les jeunes,
00:13:14 des impacts du téléphone et des ondes sur leur santé,
00:13:17 puisque maintenant, les jeunes ont des téléphones de plus en plus jeunes ?
00:13:20 – C'est vraiment très simple,
00:13:22 parce que dans la plupart des situations,
00:13:25 sur les pesticides par exemple, dont on parlait l'ancestre,
00:13:29 c'est compliqué de trouver des solutions.
00:13:32 Là, on a des solutions extrêmement simples,
00:13:34 et en particulier pour les plus jeunes,
00:13:36 c'est de ne plus garder les téléphones portables au contact du corps.
00:13:39 Alors, on ne met pas son téléphone à l'oreille pour parler,
00:13:42 on peut utiliser le haut-parleur, on peut utiliser éventuellement
00:13:45 des kits, ma livre s'appelle…
00:13:47 – Des oreillers, AirTube ?
00:13:48 – Oui, AirTube, non, non, des kits filaires,
00:13:50 AirTube, c'est les plus sécuritaires,
00:13:52 et puis surtout, ça c'est le cas de tout le monde,
00:13:55 hommes, femmes, on ne met pas son téléphone dans la poche,
00:13:58 pour les femmes, on met encore moins son téléphone dans un soutien-gorge,
00:14:01 on voit aux États-Unis une augmentation des cancers du sein
00:14:04 sur les endroits où on pose le téléphone portable,
00:14:07 on sera amené à évoquer ces sujets plus largement dans les prochains temps,
00:14:11 donc on ne colle pas, on ne colle plus son téléphone portable au contact du corps.
00:14:16 – Est-ce qu'on peut réinstaurer le dialogue entre PhoneGate,
00:14:19 donc votre association, Alert PhoneGate, et les différents organes ?
00:14:23 – Écoutez, je l'espère, parce que vous l'avez compris,
00:14:27 aujourd'hui c'est un vrai enjeu sanitaire,
00:14:29 donc on est aujourd'hui bloqué, on a une situation de blocage,
00:14:35 nous avons suspendu notre participation au comité de dialogue,
00:14:40 mais on a eu cette chance extraordinaire,
00:14:44 c'est que le comité scientifique hier de lancer son propre comité
00:14:48 a sorti un rapport, un rapport extrêmement critique
00:14:52 sur les modalités d'expertise de l'ANSES,
00:14:56 qui rejoignait globalement et sérieusement l'ensemble de nos critiques.
00:15:01 Donc je pense que l'ANSES aujourd'hui doit revoir sa copie intégralement,
00:15:07 et d'une certaine façon, j'espère que les ministères de tutelle,
00:15:10 qui ont dû être particulièrement sensibilisés par ces différents communiqués,
00:15:14 insisteront auprès de l'ANSES pour que là aussi,
00:15:18 on n'ait plus de conflits d'intérêts.
00:15:20 – Dernière question Marc Arazi, vous avez dit un mot fort,
00:15:22 conflits d'intérêts, est-ce que quand on connaît le poids financier
00:15:24 des fabricants de téléphones, je vais prendre les deux plus gros,
00:15:27 Apple et Samsung, c'est pas un peu la bataille du pot de terre
00:15:30 contre le pot de fer ?
00:15:31 – Pas du tout, en l'occurrence, prenons par exemple l'étude sur les enfants,
00:15:36 l'étude Mobikids, financée pour partie par l'ANSES,
00:15:40 c'est-à-dire incroyable, c'est une étude faite pour mesurer
00:15:44 l'évolution des cancers du cerveau chez les jeunes et chez les enfants
00:15:50 utilisant leur téléphone portable.
00:15:52 Et bien, sachez que les 14 des 18 experts qui ont été bandattés
00:15:58 pour faire la mesure de l'exposition de ces jeunes malades,
00:16:03 et bien 14 de ces 18 travaillaient, soit 5 étaient directement salariés d'Orange,
00:16:09 et les 9 autres avaient des intérêts financiers cachés avec l'industrie.
00:16:12 Autant vous dire que tous ces sujets-là, il faut qu'ils soient connus
00:16:16 du grand public pour qu'on ne laisse pas dénaturer la recherche scientifique.
00:16:21 – Merci beaucoup Dr Marc Arazi, président et co-fondateur
00:16:24 de l'association "Alerte PhoneGate".
00:16:27 Et justement, on en arrive à la perle du jour qui revient à ICYDiamondXX,
00:16:33 alors vous ne connaissez peut-être pas, c'est une escorte et actrice
00:16:36 porno trans qui a publié des photos d'elle ou lui,
00:16:39 je ne sais pas comment il faut dire, dans l'hôtel de ville de Paris
00:16:42 avec ce commentaire, ça c'est sur Instagram,
00:16:45 "Comment j'ai réussi à transformer l'hôtel de ville de Paris
00:16:48 en strip club et bordel géant, la liberté guidant le peuple
00:16:52 au milieu des ors de la République, merci qui ?".
00:16:54 Merci Annie Dalgo pour l'invitation à la nuit des fiertés.
00:16:57 Alors en plus du statut Insta, il y avait un statut Twitter,
00:17:01 alors son compte a été suspendu depuis, peu équivoque, je cite,
00:17:05 "J'ai bien pompé dans les toilettes de l'hôtel de ville,
00:17:08 désolé, c'en est drôle, en tout cas, j'ai même filmé un film
00:17:12 que l'intéressé va publier si on en croit un nouveau statut Instagram
00:17:16 où il ou elle écrit, je ne sais toujours pas,
00:17:19 je vais bientôt balancer la vidéo de ce que j'ai fait dans les toilettes
00:17:22 de l'hôtel de ville sur ma plateforme privée, bref, pour résumer
00:17:25 cette histoire, le Bois de Boulogne a déménagé à l'hôtel de ville,
00:17:28 une bonne nouvelle pour les écologistes, reste plus qu'à rebaptiser
00:17:32 la place de l'hôtel de ville, place Jackie et Michel".
00:17:34 Dix derniers, le bureau du groupe Renaissance avait décidé
00:17:38 d'exclure de leur groupe les députés qui ne voteraient pas
00:17:41 la réforme des retraites. En réunion de groupe, Pierre à l'Assemblée,
00:17:44 une semaine plus tard donc, le patron des députés LR, Olivier Marlex
00:17:48 a prévenu que tout député LR qui consignerait une motion de censure
00:17:52 serait exclu du groupe Les Républicains, en ligne de mire,
00:17:55 c'était une motion de censure déposée avec les églus du groupe Lyo,
00:17:59 Liberté, Indépendance, Outre-mer et Territoires, alors un message
00:18:02 soutenu par Éric Ciotti, le président des Républicains.
00:18:05 Alors rappelons simplement qu'on est à Paris et pas à Pyongyang-sur-Seine
00:18:09 et que chaque député ou sénateur est libre de ses votes,
00:18:12 indépendamment de tout parti ou groupe parlementaire,
00:18:15 cette dérive nous prouve qu'on a bien reculé sur la liberté des parlementaires,
00:18:19 lors de la loi sur l'IVG, des députés de droite avaient voté contre,
00:18:23 d'autres avaient voté pour, même chose pour la loi sur l'abolition
00:18:26 de la peine de mort, alors députés, sénateurs, si vous êtes des hommes
00:18:30 et des femmes libres, n'obéissez pas aux oucas et votez selon deux choses,
00:18:34 votre âme et votre conscience.
00:18:36 (Générique)
00:18:41 Et après une huée qui concernait quand même la mairie de Paris,
00:18:44 je vais faire un bravo à Annie Dalgo, oui, puisque Valérie Giscard d'Estaing
00:18:48 va avoir un endroit à son nom dans la capitale, un vote à l'unanimité
00:18:52 au conseil de Paris, bon malgré quelques récriminations d'Alice Coffin.
00:18:56 Une partie du quai Anatole France et de la place Henri de Monterlant
00:18:59 vont être rebaptisées quai Valérie Giscard d'Estaing, devant le musée d'Orsay,
00:19:04 le musée d'Orsay, le temple de l'impressionnisme dont l'ancien président
00:19:08 avait lancé le projet, alors c'est une bonne idée car Valérie Giscard d'Estaing
00:19:12 aura été, c'est mon avis, un président injustement jeté aux orties,
00:19:16 on se souvient pour ceux qui étaient nés de son départ à pied de l'Elysée
00:19:21 sous les huées, les colibets et les crachats, alors que son bilan était quand même bon,
00:19:25 surtout avec deux chocs pétroliers à gérer.
00:19:28 Alors, il a en effet fait nombre de réformes, on n'est pas obligé de les apprécier,
00:19:33 mais des réformes qui ont changé la France, la majorité à 18 ans,
00:19:36 le droit à l'interruption volontaire de grossesse ou encore le divorce
00:19:39 par consentement mutuel, sans oublier qu'à son départ, et malgré deux chocs pétroliers,
00:19:44 je le rappelle, la France n'avait pas de dettes et avait des services
00:19:47 publics régaliens de très haut niveau, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui,
00:19:51 il méritait bien ça et donc bravo au conseil de Paris qui a voté cette mesure à l'unanimité.
00:19:57 Face à face.
00:19:59 Et l'invité de ce face à face, c'est Dimitri Casali, historien,
00:20:03 pour la sortie aujourd'hui du CD Histo-Rock, l'histoire de France, l'opéra rock,
00:20:08 et également sur toutes les plateformes de streaming, vous pouvez le montrer,
00:20:11 vous êtes filmé, c'est parfait, c'est un bel emballage également,
00:20:16 et c'est important, c'est ce qu'il y a dans les CD et c'est vraiment très bien.
00:20:19 Comment est né ce projet ? Bonjour déjà Dimitri Casali.
00:20:21 - Bonjour Philippe. - Comment est né ce projet ?
00:20:23 - Eh bien c'était à l'époque où j'étais encore professeur d'histoire dans les banlieues nord,
00:20:28 non loin de Sergie, Saint-Christophe très exactement,
00:20:32 et déjà, il y a quand même 12-14 ans, c'était extrêmement difficile
00:20:38 de transmettre notre propre, notre histoire, l'histoire de France à tous ces jeunes
00:20:43 qui venaient juste d'arriver souvent du Mali, du Cameroun,
00:20:48 des pays en difficulté et qui ne parlaient même pas le français,
00:20:51 comment voulez-vous leur transmettre notre histoire en cours d'histoire ?
00:20:54 Je me souviens toujours du programme de l'époque en quatrième,
00:20:58 on commençait par l'Empire des Habsbourg, c'était complètement...
00:21:01 Alors vous voyez, il y a déjà ces nouveaux arrivants, c'est difficile,
00:21:04 il faut faire preuve de pédagogie, et ensuite il y a des programmes absolument lunaires
00:21:08 de l'éducation nationale qui ne sont pas du tout adaptés à ces jeunes
00:21:12 qui viennent, qui veulent apprendre à être français.
00:21:15 - Alors vous, vous êtes vraiment multi-cartes, historien, ancien prof d'histoire,
00:21:19 chanteur, auteur, compositeur, interprète, est-ce que c'est la suite de Napoléon,
00:21:23 l'opéra rock ? - Tout à fait, tout à fait, on voulait un opéra rock
00:21:28 composé avec le groupe Histo-Rock, enfin l'association Histo-Rock,
00:21:31 parce qu'il y a aussi sept profs d'histoire qui sont dans cette association,
00:21:34 qui nous soutiennent, qui nous font parvenir les rapports chaque jour
00:21:37 sur ce qui se passe dans l'éducation nationale, et on va en parler tout à l'heure,
00:21:41 c'est pas... c'est terrifiant. Et donc effectivement, c'est la suite
00:21:47 de Napoléon, l'opéra rock, là c'est toute l'histoire de France,
00:21:51 des cathédrales au Général de Gaulle, c'est beaucoup plus rassembleur,
00:21:55 on voulait vraiment un opéra rock fédérateur et surtout équilibré,
00:22:00 et c'est pour ça qu'on a aussi des chansons.
00:22:03 - Et on va écouter des extraits dans quelques instants, mais il y a une citation de vous
00:22:06 qui me plaît beaucoup, je vous la cite, "Pour vous, l'histoire de France
00:22:09 ne s'apprend pas par cœur, elle s'apprend par le cœur."
00:22:12 - Fondamentale, c'est ça aussi, c'est faire preuve aussi de pédagogie,
00:22:16 vous voyez les programmes, les instructions officielles,
00:22:18 comme on disait à l'époque, aujourd'hui c'est vraiment le moyen,
00:22:23 l'école française, c'est le meilleur moyen de vous faire haïr votre pays,
00:22:28 et surtout ne pas respecter votre histoire de France.
00:22:32 - On écoute le premier son, c'est une chanson qui s'appelle "Les cathédrales".
00:22:36 (musique)
00:22:56 - Le spectacle, donc, la première chanson après l'intro, c'est "Les cathédrales",
00:23:00 et on l'entend, "Les cathédrales" pour vous, c'est ça qui a fait naître la France ?
00:23:03 - Exactement, donc ça c'est ma conviction d'historien,
00:23:07 pour moi, c'est un long débat comme vous le savez,
00:23:10 la France naît au XIIe siècle avec les cathédrales.
00:23:16 Les cathédrales qu'on appelait "cathédrales françaises",
00:23:20 c'était l'art français, on ne parlait pas d'art gothique,
00:23:23 il y a un terme qui a été inventé durant la Renaissance,
00:23:27 à l'époque, à Séville, à Vilnius en Lituanie,
00:23:30 quand l'évêque demandait qu'on lui bâtisse une cathédrale,
00:23:34 il demandait une cathédrale d'art français, d'art frankigenum, à l'époque.
00:23:39 Vous vous rendez compte, c'est vraiment la consécration du titre du mot "France".
00:23:43 - Alors, je vous pose une question, je suis assez amateur d'histoire...
00:23:46 - On sent 44 !
00:23:47 - Oui, mais pourquoi faire l'impasse sur des personnages historiques,
00:23:50 comme, je ne sais pas moi, Vercingétorix ou Charlemagne ?
00:23:53 - Alors, Charlemagne, parce que l'Empire Carolingien
00:23:57 est autant revendiqué par l'Allemagne que par la France.
00:24:01 - C'est vrai, et son palais était à Aix-la-Chapelle, qui est aujourd'hui en Allemagne.
00:24:04 - Faire remonter la France à Vercingétorix, non !
00:24:09 Je trouve que ça n'a pas de sens, au niveau historique,
00:24:13 parce que je n'ai pas terminé ma phrase pour moi,
00:24:15 donc la France est le pays des arts et des lettres,
00:24:18 et quand, grâce à cet art gothique qui naît avec la consécration du cœur de la basilique de Saint-Denis,
00:24:24 le 11 juin 1144, c'est vraiment l'expression, la naissance même de l'art français,
00:24:30 qui se concrétise aussi avec le roman de La Rose, le roman de Renard,
00:24:34 en littérature avec Abélard, Héloïse, la Sorbonne,
00:24:38 vous voyez, c'est vraiment Paris qui devient la capitale de la France,
00:24:42 avec Philippe-Auguste, Saint-Louis, ça devient...
00:24:45 la France prend vraiment naissance au XIIe siècle.
00:24:48 - Au XIIe siècle, alors justement, vous continuez avec une bataille du début du XIIIe siècle,
00:24:52 Bouvines, quand on voit l'étendue du royaume de France en 1880,
00:24:57 quand Philippe-Auguste succède à son père Louis VII, et en 1223 à sa mort,
00:25:01 est-ce qu'on peut dire qu'il a été un des plus grands rois de France ?
00:25:04 - Ah oui, il faut le dire, mais c'est ça que j'essaie aussi d'enseigner à tous ces enfants,
00:25:08 tous ces personnages qui sont souvent, mais fascinants,
00:25:12 Philippe-Auguste, Saint-Louis, c'est des rois totalement, mais totalement oubliés aujourd'hui,
00:25:17 d'ailleurs ils ne font plus partie des programmes scolaires,
00:25:19 parce qu'ils sont trop royaux, trop monarchiques, on parlera de...
00:25:23 - On va parler de Louis XIV aussi !
00:25:25 - Des programmes scolaires, cette idée aussi d'éradiquer les racines chrétiennes
00:25:28 et les racines monarchiques de la France, alors que ce sont les rois de France
00:25:33 qui ont créé notre pays, je le rappelle, j'ai même écrit un livre là-dessus,
00:25:37 et c'est vrai que Philippe-Auguste, à la bataille de Bouvines,
00:25:40 c'est vraiment un prince incroyable, il charge à la tête de son hoste royal,
00:25:45 au cri de "Mon joie Saint-Denis" qui est dans la chanson "Bouvines" d'ailleurs,
00:25:50 c'est un gros succès sur scène, les gamins adorent cette chanson !
00:25:53 - Et je rappelle que vous êtes en tenue d'époque,
00:25:56 en grognard pour Napoléon, en sang-culotte pour la Révolution,
00:25:59 en étant bien habillé, il faut dit en passant évidemment !
00:26:02 - Et c'est vrai que ce cri de guerre des Capétiens "Mon joie Saint-Denis"
00:26:06 c'était remarquable, et c'est comme ça qu'on en parle,
00:26:09 que l'armée française va, j'ai écrit aussi un livre sur l'armée française,
00:26:12 va devenir une des meilleures au monde à l'époque !
00:26:14 - Et qui même sera à certaines époques de l'histoire la plus puissante du monde !
00:26:17 On continue donc dans votre spectacle avec Saint-Louis, un grand roi également,
00:26:21 on parlait d'antisémitisme il y a quelques minutes,
00:26:24 mais à qui on peut reprocher, comme à Philippe Auguste,
00:26:26 une politique foncièrement contre les Juifs du Royaume de France,
00:26:29 est-ce que vous évoquez ces aspects dans le spectacle,
00:26:32 ou est-ce que ce n'est pas la preuve que tout homme d'État a des faces claires et des faces sombres ?
00:26:37 - Oui, alors là, vous savez, il faut faire vite,
00:26:40 il faut faire des chansons en trois minutes pour capter l'attention des élèves,
00:26:45 des jeunes, parce que la plupart du temps, c'est quand même le cœur de cible d'Historoque,
00:26:50 c'est des jeunes élèves de 8 à 14 ans, voilà, 15 ans,
00:26:54 et il faut synthétiser en trois minutes.
00:26:56 Donc pour Saint-Louis, c'est vraiment Saint-Louis, soldat du Christ,
00:27:01 roi très chrétien, dit mon refrain,
00:27:04 donc vous voyez, il est effectivement dans cette...
00:27:07 c'est un saint, c'est lui qui va donner les lettres de noblesse de la sainteté
00:27:11 à la dynastie capétienne, et effectivement, il est pétri de christianisme,
00:27:15 et son idée, c'est d'étendre, d'évangéliser la terre.
00:27:20 Donc il n'est pas... surtout après les croisades,
00:27:23 parce que les croisades vont beaucoup lui apprendre,
00:27:25 il n'est pas fondamentalement antisémite, justement,
00:27:28 ce terme n'existe pas à l'époque,
00:27:30 les grands historiens le disent, on parle d'anti-judaïsme.
00:27:35 Vous voyez la différence ?
00:27:37 Voilà, il a des médecins juifs,
00:27:39 il n'est absolument pas antisémite, ça c'est sûr.
00:27:43 En revanche, il a cette volonté d'étendre la religion chrétienne
00:27:47 et d'en faire la première du monde, ça c'est sûr.
00:27:49 - On va faire un saut 150 ans, un peu plus de 150 ans plus tard,
00:27:53 on écoute Jeanne d'Arc.
00:27:55 - Ah oui.
00:27:56 * Extrait de Jeanne d'Arc *
00:28:10 - On continue donc avec Jeanne d'Arc,
00:28:12 est-ce que ce n'est pas un paradoxe, Dimitri Casali,
00:28:15 que le personnage féminin le plus important de l'histoire de France
00:28:18 soit une sainte dans notre république laïque ?
00:28:21 - Oui, voilà, c'est ce que je voulais dire tout à l'heure,
00:28:24 cette opéra rock m'a donné beaucoup de mal à écrire,
00:28:28 parce qu'il fallait trouver le juste équilibre.
00:28:30 Le juste équilibre entre nos deux héritages fondamentaux, nous Français.
00:28:34 C'est-à-dire le premier héritage dont il faut être fier aussi,
00:28:38 l'héritage chrétien et monarchique.
00:28:42 Je vous rappelle que Jacques Chirac a interdit que l'on parle d'héritage chrétien
00:28:47 dans la constitution européenne, vous voyez les esprits de l'époque.
00:28:51 Et bien sûr, notre second héritage, qui est fondamental aussi,
00:28:55 laïc et républicain, parce que la laïcité, c'est presque unique au monde,
00:28:59 avec très peu de pays, il y a l'Inde aussi qui est un pays laïc,
00:29:03 la Turquie l'était à l'époque.
00:29:05 - Quand on voit comment les lutteurs hétérolégieux sont traités en Inde,
00:29:07 ce n'est pas le meilleur exemple.
00:29:09 - Voilà, exactement, il n'y a qu'en France, la France est peut-être le dernier
00:29:13 vrai pays laïc au monde, c'est pour ça qu'il faut être ferme
00:29:16 sur nos fondamentaux, nos valeurs fondamentales,
00:29:18 c'est pour ça que dans cette opéra rock, je les rappelle et je les inculque
00:29:22 à nos enfants, et surtout ne pas en avoir honte, et surtout les adopter,
00:29:27 et surtout se les approprier.
00:29:29 - Justement, moi je suis assez surpris quand je parle avec des jeunes,
00:29:33 on parle de la guerre de Cent Ans, qui est quand même la guerre la plus longue
00:29:36 qu'ait vécue la France, vous parlez de la bataille de Crécy,
00:29:39 ou de la bataille d'Azyncourt, alors je sais, c'est des mauvais souvenirs,
00:29:41 on a perdu les deux, personne ne les connaît, ou presque,
00:29:44 ce n'est pas surprenant.
00:29:45 - Oui, la guerre de Cent Ans.
00:29:46 - Je vais mieux redire que les victoires, vous me direz, mais...
00:29:48 - Non, non, mais c'est simple, ça fait une dizaine d'années,
00:29:51 les élèves pensent que Jeanne d'Arc a vécu à l'époque de Louis XIV,
00:29:55 vous voyez, pourquoi ? Pourquoi ? Je le rappelle.
00:29:58 - Là, il y a quand même un gros delta.
00:30:00 - Dans le spectacle, on met le paquet sur les dates et la chronologie.
00:30:04 Depuis 20 ans, les pédagogistes qui squattent l'éducation nationale,
00:30:09 depuis 20 ans, ont complètement détruit l'enseignement de la chronologie.
00:30:13 Vous savez, aujourd'hui, c'est pour ça que l'enseignement de l'histoire est dans cet état.
00:30:16 Il a fallu tout déconstruire, inculquer surtout la haine de la France,
00:30:20 comme je vous disais, à partir de l'esclavagisme, du colonialisme, de la collaboration.
00:30:26 Donc, quand vous sortez de 12 années de cursus scolaire français,
00:30:30 vous n'avez qu'une seule chose, c'est la haine de votre pays d'adoption.
00:30:34 - Et ça, c'est quand même fou qu'on n'enseigne plus chronologiquement,
00:30:37 puisque l'histoire, c'est une succession d'événements.
00:30:39 Il y a la guerre de 14, parce que la France, en partie, perd la guerre de 70,
00:30:43 c'est l'Alsace-Lorraine qu'elle veut récupérer.
00:30:45 La guerre de 39, c'est l'Allemagne qui veut sa revanche du traité de Versailles.
00:30:48 Si on n'enseigne pas chronologiquement, vous me passerez l'expression, c'est de la poudre de Perlin-Pinpin.
00:30:52 - Tout à fait. Donc, c'est Fernand Bredal qui disait que la chronologie est la grammaire de l'histoire.
00:30:59 - Oh, c'est beau !
00:31:00 - Et tous les grands historiens de l'école des Annales, parce que c'est là aussi,
00:31:03 on ne va pas rentrer dans des débats fumeux,
00:31:05 mais j'ai eu la chance d'interviewer le roi Ladurie, qui m'a apporté son soutien,
00:31:09 et qui a dit, alors que c'est le pape de l'école des Annales,
00:31:12 c'est-à-dire, en son temps, une école pseudo-marxiste économique,
00:31:17 dans les années 50, qui a fait quand même beaucoup de mal aussi,
00:31:20 et bien là, il a changé d'avis, c'était il y a 5 ans,
00:31:23 et il m'a apporté son soutien en disant que la chronologie des rois de France,
00:31:28 pour lui, est le meilleur marqueur chronologique pour enseigner l'histoire de France à nos enfants.
00:31:36 - On était en 1431, la mort de Jeanne d'Arc, on va sauter quelques années plus tard,
00:31:40 1515, la Renaissance et Marignan, il y a une chanson où vous vantez la Renaissance à l'italienne,
00:31:46 est-ce que c'est un des principaux moments de l'histoire de France, la Renaissance ?
00:31:49 - Eh oui, tout à fait, parce que grâce à François Ier, c'est lui qui va introduire,
00:31:55 et cette date, 1515, Marignan, c'est la venue d'une autre chanson,
00:31:59 là on va écouter... - On va écouter Henri IV après.
00:32:02 - Bon, dans le spectacle, il y a une chanson sur la Renaissance, une chanson sur 1515, Marignan,
00:32:08 et pourquoi cette date est fondamentale dans l'histoire de France,
00:32:11 comme l'avait proposé Ernest Lavis, c'est que pour lui,
00:32:16 elle marquait l'introduction de la Renaissance italienne en France,
00:32:19 et les enfants de l'époque savaient que la Renaissance commençait en 1515.
00:32:23 Aujourd'hui, demandez à un jeune, à quelle époque commence la Renaissance,
00:32:27 avec la redécouverte des grands textes de l'Antiquité, les arts et les lettres,
00:32:31 l'arrivée de Léonard de Vinci en France ?
00:32:33 Il n'y en a pas un seul qui saura vous répondre.
00:32:36 - On écoute un autre extrait, la chanson Henri IV.
00:32:39 - Jusqu'à la dix-neuneante, elle est de tolérance,
00:32:43 les guerres de religion ont ruiné la France,
00:32:47 catholiques et protestants se sont retués.
00:32:51 Henri IV de Navarre est un roi contesté.
00:32:56 Avant la bataille, ses soldats hésitaient,
00:32:58 le roi, coiffé d'un casque, décoré d'un empannage de plumes blanches,
00:33:02 le montre à ses hommes et soudain leur lance.
00:33:05 Mes amis, si vous perdez vos étendards,
00:33:08 ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez au chemin de la gloire.
00:33:12 - Dans cette chanson, là, c'est plus du rock, c'est du rap,
00:33:15 vous ralliez Henri IV et la laïcité,
00:33:18 alors que le bon roi Henri est mort 295 ans avant la loi de 1905.
00:33:22 Est-ce que vous n'avez pas peur qu'on vous accuse de faire un raccourci historique, Dimitri Casali ?
00:33:26 - Non, non, non, il y a deux grands spécialistes d'Henri IV
00:33:30 qui disent effectivement que le bon roi,
00:33:33 en rédigeant l'édit de Nantes en 1598,
00:33:38 a donné naissance aux prémices,
00:33:40 il parle bien des prémices de la laïcité,
00:33:43 c'est-à-dire cet édit de tolérance,
00:33:46 où chaque sujet, chaque serviteur,
00:33:49 chaque sujet du roi est avant tout un serviteur du roi
00:33:54 avant ses convictions religieuses.
00:33:57 Vous voyez, c'est là où la France déjà se différencie
00:34:00 des autres pays protestants en Allemagne,
00:34:03 c'était chaque prince, chaque peuple à la religion de son prince.
00:34:06 Et bien là, non, en France, c'est l'édit de tolérance
00:34:09 où l'édit de serviteur de l'État, de l'État royal,
00:34:13 doit obéissance à son roi.
00:34:16 - Dimitri Casali, est-ce que les guerres de religion
00:34:18 n'ont pas laissé une trace indélébile
00:34:20 dans l'inconscient collectif français ?
00:34:22 Je crois que la dernière, c'est la guerre des Camisards
00:34:24 qui se termine en 1702,
00:34:25 et que ça explique l'attachement viscéral des Français
00:34:28 à la laïcité et à la séparation des églises,
00:34:31 je dis bien des églises et de l'État.
00:34:33 - Oui, les Français, le peuple français
00:34:36 a toujours été un peuple de rebelles, de contestataires,
00:34:40 c'est un des grands peuples qui s'émancipent
00:34:43 de l'emprise de la religion,
00:34:45 qui est quand même une emprise,
00:34:47 même s'il faut être fier de ses racines chrétiennes,
00:34:49 il faut avouer que la religion catholique en particulier
00:34:52 avait des emprises absolument, parfois, terrifiantes,
00:34:56 ça c'est sûr, c'était beaucoup,
00:34:58 Voltaire l'a bien décrit.
00:35:00 Et effectivement, les Français ont été le premier peuple
00:35:03 à se libérer de l'emprise de la religion,
00:35:05 et c'est un exemple pour les autres peuples du monde
00:35:09 qui doivent aussi se libérer de l'emprise de leur religion.
00:35:11 - Les chansons suivantes, c'est sur Richelieu et Louis XIV,
00:35:14 Louis XIV c'est l'apogée de l'histoire de France.
00:35:17 - Oui, de Louis XIV à Napoléon,
00:35:19 donc de 1643 à 1815,
00:35:23 je dis bien la France est la première puissance du monde.
00:35:26 Je n'ai pas peur de le dire.
00:35:29 - On écoute une chanson, Révolution.
00:35:32 (musique)
00:35:44 - Là c'est plus du hard rock, c'est plus du rock, c'est plus du rap.
00:35:47 - Ah c'est la Révolution !
00:35:49 - Dans la Révolution, il y a cette chanson
00:35:51 dans laquelle on entend la Marseillaise à un moment.
00:35:54 Est-ce que votre spectacle n'est pas la démonstration
00:35:56 que la phrase de Marc Bloch,
00:35:58 il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France,
00:36:01 ceux qui refusent de vibrer au souvenir du Sacre de Reims,
00:36:04 ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération
00:36:07 et d'une immense justesse ?
00:36:09 - Exactement, c'est Marc Bloch, Brodel, le roi Ladurie,
00:36:12 c'est quand même des Georges Duby, bien sûr, pour les cathédrales.
00:36:16 C'est des historiens qui savaient raconter notre histoire
00:36:19 et qui savaient la faire aimer et respecter.
00:36:22 Parce que je regardais les hommes politiques aujourd'hui,
00:36:25 et quand on voit le niveau des hommes politiques en histoire de France,
00:36:28 c'est lamentable et on comprend bien leur quiproquo,
00:36:31 leur manque de conviction.
00:36:32 Nos élites politiques ont honte de l'histoire de France, ça c'est sûr.
00:36:36 Et donc il faut cet équilibre difficilement réalisable
00:36:40 entre l'héritage chrétien et monarchique
00:36:42 et l'héritage laïque et républicain,
00:36:44 dont il faut être fier aussi.
00:36:46 La Révolution française a bouleversé l'histoire du monde.
00:36:49 - Pour finir sur la Révolution française, avant de faire une pause,
00:36:51 vous rendez hommage dans une chanson émouvante à Marie-Antoinette.
00:36:54 N'est-elle pas comme Louis XVI et Louis XVII,
00:36:57 leur enfant, leur fils, un des destins tragiques de notre histoire ?
00:37:01 - Exactement, on voit très bien, vous parlez de le problème des français,
00:37:05 peuple rebelle, peuple aussi cartésien, je pense.
00:37:09 J'ai toute une partie sur Descartes, bien sûr.
00:37:13 Je pense donc que je suis avec le doute cartésien,
00:37:16 c'est les français aussi qui inventent ça.
00:37:18 Et donc pour Marie-Antoinette, on sent bien le dérapage de la Révolution,
00:37:22 qu'a démontré François Furet à un moment.
00:37:25 La Révolution s'emballe et on ne sait plus l'arrêter.
00:37:28 Et c'est vrai que ça finit par l'exécution de Louis XVI.
00:37:32 Notre roi meurt dans un courage extraordinaire.
00:37:36 Et plus encore, son épouse Marie-Antoinette,
00:37:38 qu'on avait traité de d'autrichienne,
00:37:42 pendant tout son règne, elle a su mourir avec un courage
00:37:47 que bien des hommes politiques d'aujourd'hui devraient imiter.
00:37:51 - Bercov dans tous ses états avec Dimitri Casali pour la sortie de ce magnifique CD
00:37:57 "Historoque, l'histoire de France, l'opéra rock".
00:37:59 On continue, la Révolution est terminée, on va recommencer avec Napoléon,
00:38:03 un personnage cher à Dimitri Casali.
00:38:05 Vous voulez réagir ? Est-ce que pour vous, on est devenu nul en histoire ?
00:38:08 Est-ce qu'on ne sait plus l'enseigner ?
00:38:09 On attend vos appels au 0826 300 300.
00:38:12 On se retrouve dans quelques instants.
00:38:14 - Parle ton français.
00:38:16 Les carottes sont cuites.
00:38:18 Les carottes sont cuites.
00:38:20 - Les carottes sont cuites.
00:38:21 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:38:24 - Et notre invité du face à face, c'est Dimitri Casali pour la sortie de son multicd.
00:38:30 Il y en a deux dedans.
00:38:31 "Historoque, l'histoire de France, l'opéra rock".
00:38:34 Alors pour les jeunes, c'est parfait.
00:38:35 Il y a du rock, il y a du rap, il y a même du hard rock.
00:38:38 Vous maîtrisez bien les riffs de guitare de hard rock.
00:38:41 Vous auriez pu jouer avec AC/DC ou Motorhead ?
00:38:44 - Ah oui, on aime bien dans le groupe AC/DC, ça c'est sûr.
00:38:46 Et d'ailleurs, c'est des morceaux qui ont beaucoup de succès dans nos concerts,
00:38:49 puisqu'il faut dire que depuis un an, depuis la première, le 2 février à la Lambra à Paris,
00:38:54 où vous étiez d'ailleurs, cher Philippe ?
00:38:56 - J'ai vu que la fin parce que j'étais en direct avant.
00:38:58 - Eh bien nous avons joué devant 4000 enfants à travers la France,
00:39:02 et qui nous ont fait un triomphe.
00:39:04 - Justement, comment réagissent ces 4000 jeunes devant qui vous avez joué ?
00:39:07 - Ils adorent, ils adorent.
00:39:09 On a des témoignages enregistrés, il faudra que je vous fasse écouter.
00:39:13 C'est vraiment pour eux.
00:39:15 Ils comprennent en plus que c'est le meilleur moyen pour éveiller en eux la curiosité,
00:39:21 le goût d'en savoir plus.
00:39:23 Voilà, j'ai pas prétention à remplacer les cours magistraux.
00:39:27 Moi, histo-rock, c'est une nouvelle façon de donner l'envie et le goût de l'histoire
00:39:33 à tous ces jeunes qui sont complètement paumés.
00:39:36 - On va passer au personnage suivant.
00:39:38 On écoute déjà une chanson.
00:39:40 Ça vous concerne, puisque c'est la suite de Napoléon, l'opéra rock quelque part.
00:39:44 Napoléon.
00:39:46 * Extrait de Napoléon *
00:40:08 - Napoléon, est-ce que pour vous c'est un personnage ?
00:40:11 Vous avez dit que l'apogée de la France pour vous, c'est Louis XIV.
00:40:14 - De Louis XIV à Napoléon.
00:40:16 - Est-ce que pour vous, c'est le personnage le plus important de l'histoire de France ?
00:40:19 Et je vais même aller plus loin.
00:40:21 Un des personnages les plus importants de l'histoire du monde,
00:40:24 puisqu'il a agi jusqu'aux Amériques avec la Louisiane vendue aux États-Unis.
00:40:28 Et la Louisiane, c'était pas l'État de Louisiane.
00:40:30 Ça allait jusqu'au Montana, Nord Dakota, etc.
00:40:33 La frontière avec le Canada.
00:40:34 Ça représentait 13 ou 14 États aujourd'hui.
00:40:37 Qu'il est allé en Égypte et qu'il a profondément marqué l'histoire du monde.
00:40:40 - Bien sûr. Aujourd'hui, ça ne fait aucun doute.
00:40:43 Napoléon est le personnage le plus populaire de l'histoire de France à travers le monde.
00:40:49 Et on a écrit plus de 79 000, 80 000, si vous préférez,
00:40:55 ouvrages sur sa vie de autant de jours depuis sa mort en 1821.
00:40:59 Et que ce soit surtout les peuples de l'Est, comme les Polonais, la Tchéquie, la Hongrie,
00:41:06 les Russes aussi sont fous de Napoléon Ier.
00:41:10 Et bien sûr, dans l'Encyclopédie Britannica,
00:41:13 vous trouverez Napoléon Ier le plus grand héros de tous les temps.
00:41:18 Donc les Anglais osent écrire ça, alors que nous en France,
00:41:22 il y a une culpabilisation, une lecture culpabilisante,
00:41:25 un reniement de notre histoire, comme je vous le disais tout à l'heure.
00:41:28 Et regardez comment on a célébré le double, le bicentenaire de la mort de Napoléon en 2021.
00:41:34 Ça a été minable !
00:41:36 Imaginez que Napoléon soit britannique, comme des fêtes n'ont plus fini, soit chinois.
00:41:42 Alors là, ça aurait été une fête.
00:41:44 Mais nous, on n'a rien fait !
00:41:46 - Dimitri Casali, vous parlez de la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon.
00:41:51 Ça a été vraiment à la portion congrue.
00:41:53 Alors on vous dira que c'est parce que c'était la période Covid, etc.
00:41:57 Mais quand vous avez vu les commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale,
00:42:00 est-ce que vous ne trouvez pas qu'on a été 13 ans de ça ?
00:42:03 On m'a dit que c'était pour ne pas choquer l'Allemagne,
00:42:06 qui nous avait quand même déclaré la guerre, faut-il le rappeler,
00:42:08 qui nous en a fait une autre 20 ans plus tard.
00:42:11 Et quand je vois que pour les commémorations, on avait mis l'Allemagne à la tribune d'honneur,
00:42:16 et qu'on avait mis la Serbie, qui avait perdu 27% de sa population, à la tribune éloignée,
00:42:21 est-ce que quelque part, vous dites qu'on est devenu nul en histoire,
00:42:24 mais qu'on n'est pas aussi devenu nul en commémoration ?
00:42:27 - C'est un fait. Les Français ne savent pas s'appuyer sur leur histoire.
00:42:31 Ils ne savent pas célébrer leur propre histoire.
00:42:34 On parlait des Britanniques, déjà, ils sont beaucoup plus riens que pour la bataille de Trafalgar.
00:42:39 Ils avaient réuni 500 000 personnes au port de Plymouth,
00:42:42 la Reine était venue en personne,
00:42:44 et nous, à l'époque, avec Jacques Chirac, piteux, on avait envoyé le Charles de Gaulle.
00:42:49 Alors que vraiment, c'est une défaite française, je le rappelle, Trafalgar.
00:42:52 Alors que, voilà, là, il y avait moyen de célébrer,
00:42:55 de rassembler tout le peuple français qui est tellement désuni,
00:42:59 parce qu'on parlait des guerres civiles, des guerres de la religion, de la révolution,
00:43:02 la France est avant tout un pays qui ne s'aime pas,
00:43:05 et qui est près, les Français sont divisés,
00:43:09 et ne sont pas prêts d'être rassemblés à nouveau.
00:43:13 Parce que quand ils sont rassemblés, c'est vraiment un des peuples les plus forts du monde.
00:43:17 Malheureusement, on est devenu le peuple le plus divisé au monde.
00:43:21 - Parlons révolution, il y a une autre chanson, 1848, encore une révolution,
00:43:25 c'est la fin du dernier monarque, qui n'était pas roi de France, mais roi des Français, Louis-Philippe.
00:43:29 - Oui, 1848, c'est important aussi, surtout,
00:43:33 son sous-titre à cette chanson, c'est "Le tricolore",
00:43:36 parce que c'est vraiment l'adoption définitive de notre drapeau tricolore,
00:43:41 des trois couleurs, grâce à Lamartine, devant la place de l'hôtel de ville,
00:43:46 qui a ce discours magnifique, on lui proposait l'adoption du drapeau rouge,
00:43:51 bien sûr, il a refusé le drapeau rouge, le drapeau des communistes et des révolutionnaires,
00:43:58 parce que pour lui, le drapeau tricolore avait fait le tour du monde,
00:44:03 avec les trois couleurs de la révolution et de l'empire.
00:44:07 - Vous faites une chanson sur Napoléon III,
00:44:10 en préparant l'émission, je me suis fait ce rapprochement,
00:44:14 est-ce que ce n'est pas un personnage qui a eu, comme tous les grands personnages monarchiques ou impériaux du XIXe siècle,
00:44:20 le malheur de terminer en exil ?
00:44:22 Napoléon Ier a fini en exil, Charles X a fini en exil, Louis-Philippe a fini en exil,
00:44:27 et Napoléon III a fini en exil.
00:44:30 - Le grand malheur de Napoléon III, qui est vraiment le personnage le plus mal aimé
00:44:34 de toute l'histoire de France, et je baisse mes mots,
00:44:37 alors que c'est un des plus grands monarques,
00:44:39 en 20 ans, il a bouleversé la France, et lui qui lui a mis sur les rails du développement économique,
00:44:44 si la France est devenue un pays si riche, c'est grâce à lui !
00:44:48 - Il a fait l'urbanisation des villes...
00:44:50 - Le développement du chemin de fer, nos entreprises, l'industrialisation de la France,
00:44:55 voilà, à l'époque la France avait une réelle économie, une réelle industrie,
00:44:59 aujourd'hui on n'a plus que 9% !
00:45:01 - On est au niveau de la Grèce !
00:45:03 - Voilà, on a la même industrie que la Grèce, vous vous rendez compte ?
00:45:06 Et donc, c'était un visionnaire.
00:45:08 Ce qui manque à nos hommes politiques, et à notre président en particulier,
00:45:12 c'est une vision, une vraie vision à long terme, comme avait Napoléon III à 20 ans,
00:45:17 et tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a réalisé,
00:45:19 ont fait que la France est restée une grande puissance,
00:45:22 et malheureusement, il a été vaincu en 1870 par les Prussiens,
00:45:26 et donc l'histoire n'aime pas les vaincus.
00:45:29 - C'est la France qui a créé dans le monde le clivage droite-gauche avec la Révolution,
00:45:34 - Tout à fait !
00:45:35 - A droite c'était les monarchistes, à gauche c'était les révolutionnaires,
00:45:39 est-ce que quelque part, Napoléon III, il n'a pas créé en fait la social-démocratie,
00:45:44 puisque c'était, alors c'était pas un démocrate,
00:45:46 mais c'était un homme profondément pour l'industrie, mais profondément social,
00:45:51 les premières vraies lois sociales, enfin, je peux me tromper, je ne suis pas historien,
00:45:54 - Non, non, non, c'est vrai !
00:45:55 - De la France, date de Napoléon III.
00:45:57 - On peut en parler en ce jour, 1864, le droit de grève déjà,
00:46:01 mais surtout, comme vous venez de le soulever, toutes les mutuelles,
00:46:04 les caisses d'assurance, la protection des ouvriers,
00:46:07 c'est lui, parce qu'il était habité par le paupierisme,
00:46:11 l'extinction du paupierisme, il a écrit un livre, on parle même de l'empereur socialiste,
00:46:15 et il était très proche du petit peuple, et ça, c'est un fait complètement oublié,
00:46:21 il a tout fait pour améliorer la vie quotidienne des ouvriers,
00:46:24 qui vont le regretter après sa disparition en 1870,
00:46:27 parce que les salaires des ouvriers n'avaient jamais été aussi hauts depuis très longtemps,
00:46:31 en France, à cette époque.
00:46:33 - Et n'oublions pas qu'Adolphe Thiers, qui lui succède au pouvoir,
00:46:35 n'était pas le plus pro-ouvrier qui existait !
00:46:37 - Exactement !
00:46:38 - C'est le moins qu'on puisse dire !
00:46:39 Une chanson, ensuite, évidemment, 14-18,
00:46:42 la plus grande victoire, mais la plus grande boucherie de notre histoire.
00:46:45 - Oui, c'est le moment tragique dans notre opéra rock,
00:46:49 on sent, parce que, pardon, 1500 ans d'histoire,
00:46:53 on sent un souffle épique et lyrique, je vous dis pas,
00:46:56 c'est "Venez voir le spectacle, le 30 mai, à Châlons-sur-Saône,
00:47:00 chez notre ami Gilles Platré, qui nous engage pour deux concerts, le mardi 30 mai,
00:47:06 et d'un seul coup, on arrive à la guerre de 14,
00:47:09 et là, ça plombe l'ambiance, parce qu'effectivement,
00:47:12 je ne pouvais pas écrire une chanson avec le groupe Histo-Rock,
00:47:15 je n'ai pas fait tout ça tout seul, bien sûr.
00:47:17 Une chanson triste, une chanson désespérée, même,
00:47:22 puisque c'est l'enfer, c'est la boue,
00:47:25 je parle de l'enfer de Verdun, en particulier,
00:47:28 et c'est vraiment une chanson qui donne les larmes aux yeux.
00:47:32 - Est-ce que c'est la dernière grande victoire de l'histoire de France ?
00:47:34 - Oui, voilà, mais alors, oui, on peut dire que c'est une des grandes...
00:47:40 Alors après, il y a Garigliano en Italie, non, il y en a encore d'autres,
00:47:44 mais c'est vrai qu'en 1944.
00:47:46 - Ah oui, en 1944, oui.
00:47:47 - Voilà.
00:47:48 - Monte Cassino, où on a participé.
00:47:50 - Alors, Garigliano fait partie de Monte Cassino.
00:47:53 - Non, mais je parlais de guerre gagnée, pas de bataille.
00:47:56 - Oui, de guerre gagnée, de guerre vraiment gagnée,
00:47:58 vous avez raison, Philippe, c'est effectivement la Première Guerre mondiale,
00:48:02 mais à quel prix ? 1 400 000 morts soldats et 300 000 civils.
00:48:07 On écoute le son suivant.
00:48:09 (Musique)
00:48:24 - Vous rendez hommage au Front populaire,
00:48:26 c'est un des grands moments de notre histoire, le Front Pop.
00:48:28 - Eh oui, tout le monde est étonné,
00:48:32 parce qu'effectivement, c'est peut-être ma meilleure chanson,
00:48:36 la meilleure chanson que j'ai écrite aussi avec le groupe Histo-Rock.
00:48:39 C'est une chanson sur la gauche prolétarienne,
00:48:42 donc venant quand tout le monde connaît ma carrière,
00:48:45 effectivement, je suis quand même un historien de droite
00:48:47 et je suis fier de le revendiquer,
00:48:49 mais effectivement, parfois, il y a des bizarreries de l'existence comme ça.
00:48:55 Le Front populaire est peut-être la meilleure chanson de l'album
00:48:58 et elle est importante, bien sûr, je voulais avoir cette opéra rock équilibrée
00:49:04 et c'est vrai que le Front populaire de 1936, avec ses acquis sociaux,
00:49:09 permet aux ouvriers, encore une fois, d'avoir les congés payés
00:49:13 qui vont leur permettre, pour certains, de voir la mer pour la première fois,
00:49:18 comme je dis dans la chanson.
00:49:20 - Et vous avez la parole sur Sud Radio,
00:49:22 vous nous appelez au 0826 300 300 pour interpeller Dimitri Casali, historien,
00:49:27 pour la sortie du CD de Histo-Rock, l'histoire de France, l'opéra rock.
00:49:31 A tout de suite sur Sud Radio.
00:49:32 - Sympa la blanquer de vent.
00:49:35 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:49:37 - Vous êtes bien dans le face-à-face avec Philippe David
00:49:40 qui reçoit Dimitri Casali, historien, pour la sortie du CD de Histo-Rock,
00:49:44 l'histoire de France, l'opéra rock.
00:49:46 Vous nous appelez au 0826 300 300 pour participer à l'émission
00:49:49 et on accueille tout de suite François Dajun.
00:49:51 Bonjour François.
00:49:52 - Oui, bonjour.
00:49:54 - On vous écoute.
00:49:55 - Oui, donc c'est pour mettre un peu de controverse dans ce débat,
00:50:01 parce que je ne veux pas laisser entendre que l'histoire telle qu'elle est enseignée
00:50:08 par l'école républicaine puisse entraîner la haine auprès des immigrés.
00:50:16 Je suis désolé, si on veut bien apprendre ce qu'est un pays,
00:50:22 si on vient d'un seul pays, on a envie de revenir d'un seul pays.
00:50:25 - Dimitri Casali a dit que ça incitait à la haine de la France pour son histoire.
00:50:29 Je vous redonne la parole.
00:50:31 - Pour les périodes sombres.
00:50:33 - Mais je ne suis pas d'accord, pas d'accord du tout.
00:50:35 L'histoire française est importante de Jules César jusqu'à l'histoire contemporaine actuellement.
00:50:42 C'est comme si nous, Français, on avait la haine des Allemands après la guerre en 1945.
00:50:48 Et Dieu sait qu'on pourrait l'avoir.
00:50:50 Donc nous c'est passé ça.
00:50:52 Maintenant il faut savoir, si des personnes immigrées arrivent en France,
00:50:57 il faut qu'ils connaissent notre pays.
00:50:59 Et pour connaître notre pays, il faut connaître notre histoire.
00:51:02 - Bien sûr, c'est exactement ce que je dis cher monsieur.
00:51:05 Mais justement j'attire votre attention sur ouvrez les manuels scolaires d'aujourd'hui,
00:51:09 même depuis une quinzaine d'années,
00:51:11 et vous ne verrez que des périodes sombres dans notre histoire.
00:51:14 C'est ce que j'explique.
00:51:16 Il n'y a pas une page objective sur les rois de France, sur les racines chrétiennes.
00:51:21 Il y a même en cinquième, depuis le programme Najat Valle ou Belkacem,
00:51:24 les cathédrales ont disparu officiellement.
00:51:26 Il n'y a que le manuel Attier V qui en parle.
00:51:29 Les six autres, Nathan et Magnard, n'en parlent absolument pas.
00:51:32 Vous voyez donc qu'il y a une volonté sous-jacente d'éradiquer l'héritage chrétien en France.
00:51:37 Et comment voulez-vous faire aimer la France à tous ses nouveaux arrivants ?
00:51:41 Moi je m'adresse principalement aux immigrés.
00:51:43 Quand j'étais prof, j'avais 100% d'immigrés dans ma classe.
00:51:46 Et c'est pour ça que dans mon opéra rock, il y a de nombreux immigrés,
00:51:49 comme Jacob Offenbach qui a inventé le French cancan,
00:51:53 Marie Curie qui va faire l'industrie nucléaire française,
00:51:56 grâce à sa fille aussi, Irène, et Julio Curie qui vont créer le CEA,
00:52:01 et enfin des personnages pour le Front Populaire comme Joséphine Baker.
00:52:06 Donc j'en suis extrêmement conscient, mais j'attire votre attention sur les cours actuels.
00:52:10 Ouvrez les livres de vos enfants, de vos petits-enfants, de vos neveux,
00:52:14 vous verrez, il n'y a que des pages.
00:52:16 Reprenez l'exemple de Napoléon.
00:52:18 Napoléon aujourd'hui en quatrième, il n'a fait qu'une seule chose,
00:52:21 il a rétabli l'esclavage en 1802.
00:52:23 Il n'y a pas un seul mot sur les victoires d'Austerlitz, de Jena,
00:52:27 tout l'aspect militaire est soigneusement gommé.
00:52:30 Bon, il y a un petit paragraphe sur le code civil, je vous l'accorde,
00:52:33 mais surtout il y a une page entière sur l'esclavage.
00:52:36 Voilà ce que je dis.
00:52:38 – Un mot très court François, parce qu'il y a beaucoup d'appels.
00:52:42 – Oui, un mot très court, mais c'était surtout pour dire que la haine,
00:52:48 c'est la personne elle-même qui l'a,
00:52:51 et donc ce n'est pas l'histoire française qui amène la haine, au contraire.
00:52:57 On apprend à aimer un pays quand on connaît son histoire.
00:53:00 Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
00:53:03 – Parlons vrai François, vous avez eu la parole sur Sud Radio.
00:53:06 – Merci beaucoup François.
00:53:08 – Et surtout bonne continuation.
00:53:10 – Merci et bonne journée à votre ami.
00:53:12 – C'est le but.
00:53:14 – Bonne journée.
00:53:16 – Bonne journée à vous aussi.
00:53:18 – Et on accueille Olivier du Val-de-Marne, bonjour Olivier.
00:53:20 – Bonsoir Olivier.
00:53:22 – Bonjour M. Philippe David, bonjour M. Casally.
00:53:25 Moi je suis d'accord avec ce que dit votre invité,
00:53:28 mais je mettrais deux bémols.
00:53:30 – Comme c'est un spectacle musical, mettre des bémols c'est assez cohérent.
00:53:34 – Non, non, mais sur l'histoire, et c'est vrai qu'on fait du négationnisme,
00:53:39 comme disait par exemple Faurisson,
00:53:41 "ça n'existe pas les chambres à glace, les camps de concentration",
00:53:43 mais on est en train de faire la même chose avec l'histoire de France,
00:53:45 l'histoire des racines chrétiennes,
00:53:47 maintenant il faut, c'est vrai, peut-être dans un prochain gouvernement,
00:53:50 une autre présidence, parce qu'on a un président de la République
00:53:53 qui est Melting Pot et qui ne sait pas ce que c'est la France,
00:53:57 il déteste la France, il nous critique.
00:53:59 – Alors ça c'est des points de vue.
00:54:01 – Non mais il nous dit qu'on a déjà…
00:54:03 – Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:54:05 – Attendez, il faut rétablir un peu le contexte.
00:54:07 Maintenant sur l'histoire de France, je vais dire deux bémols.
00:54:10 Louis XV, alors Louis XV a été un roi qui a dû rétablir les finances de l'État,
00:54:17 parce que Louis XIV avait dit à son successeur
00:54:19 "ne faites pas comme moi, c'est désastreux",
00:54:22 mais malheureusement on a perdu le Québec.
00:54:25 – Oui. – C'est quand même Louis XV qui l'a vendu,
00:54:27 si je ne me trompe pas.
00:54:28 – Et les Indes, 1763 de mémoire.
00:54:31 – Le Canada et les Indes, voilà.
00:54:33 – Voilà, et si on n'avait pas perdu le Québec,
00:54:35 on aurait un pied en Amérique du Nord,
00:54:37 en plus évidemment de la connerie de Napoléon,
00:54:39 parce que moi je préfère Napoléon III à Napoléon Ier,
00:54:42 je veux dire clairement Napoléon Ier a fait le code pénal,
00:54:44 a fait le code civil, c'est vrai, c'est excellent,
00:54:47 mais ça a été un égoïste et ça a été un boucher,
00:54:50 malheureusement sur les campagnes militaires qu'il a fait,
00:54:53 il a commis beaucoup, c'est son égoïsme,
00:54:56 c'est son autocentrisme qui l'a conduit à sa perte, malheureusement,
00:55:00 et il a vendu la Louisiane,
00:55:03 et comme vous disiez, ça n'allait pas que la Louisiane,
00:55:05 ça allait beaucoup plus loin,
00:55:06 donc on aurait eu un second pied aux États-Unis
00:55:08 pour faire un pied de nez aux Américains,
00:55:10 et stratégiquement ça aurait été utile aujourd'hui.
00:55:13 Malheureusement on a eu des mauvaises décisions en l'occurrence,
00:55:17 tout comme les Russes ont fait une connerie avec l'Alaska,
00:55:19 il faut être clairement honnête,
00:55:21 mais c'est vrai qu'il faut avoir une autocritique
00:55:24 sur certains dirigeants historiques,
00:55:27 maintenant ils ont été des grands dirigeants,
00:55:30 il n'y en a à ne pas en douter,
00:55:32 tout comme Charlemagne,
00:55:34 puisque si on prend Charlemagne, il n'est pas enterré en France,
00:55:37 il est enterré en Allemagne, si je ne me trompe pas.
00:55:39 - Oui, je l'ai dit tout à l'heure,
00:55:40 il était autant revendiqué par l'Allemagne que la France,
00:55:43 c'est pour ça que je ne l'inclus pas dans mon spectacle.
00:55:45 - Dans Charlemagne, il y a comme le mot "Allemagne" dans la consonance,
00:55:49 nous on vient à la fois des celtes, des gaulois et des germains,
00:55:55 puisque les francs sont des germains,
00:55:57 donc nos racines sont chrétiennes,
00:56:03 mais elles sont aussi celtiques, bien entendu.
00:56:06 Maintenant, l'histoire de France est très mal enseignée aujourd'hui,
00:56:09 moi je n'ai pas d'enfant, mais je vois le constat désastreux,
00:56:13 on a des esprits qui sont incultes, pour être honnête,
00:56:16 si on ne sait pas d'où l'on vient, on ne sait pas d'où l'on va,
00:56:18 et puis surtout, il y a dans d'autres pays,
00:56:22 où on enseigne mal l'histoire,
00:56:24 où on communique à l'extérieur une image qui est fausse,
00:56:26 par exemple dans le pays de ma femme aussi.
00:56:28 - Alors Olivier, on va faire réagir Dimitri Casali,
00:56:31 c'est vrai que l'histoire est mal enseignée aujourd'hui,
00:56:33 et qu'aujourd'hui, on va le redire,
00:56:35 il y a une vraie méconnaissance des grands personnages.
00:56:37 - Déjà, ça c'était depuis Sarkozy,
00:56:41 les programmes de 2008 avaient fait entrer les empires africains,
00:56:48 du Monomotapa et de l'Empire Songhaï,
00:56:51 à la place de François 1er et Louis XIV.
00:56:53 Donc, que ce soit un gouvernement de gauche ou de droite,
00:56:56 on a toujours des incapables, et des irresponsables,
00:56:59 parce que le mal aujourd'hui est fait presque 20 ans après.
00:57:02 Et bien sûr, on sent cette montée de l'ignorance,
00:57:06 qui est terrible parmi la jeunesse, mais même parmi les adultes,
00:57:09 et l'histoire est avant tout forme à la citoyenneté.
00:57:14 L'histoire est l'institutrice de la vie, disait Cicéron déjà.
00:57:19 C'est par l'histoire qu'on forme à la citoyenneté.
00:57:21 Regardez si aux élections régionales,
00:57:24 les dernières avant-dernières élections,
00:57:26 82% des 18-24 ans ne se sont pas déplacés pour aller voter,
00:57:30 on sent bien qu'ils ne sont pas investis par aucun sens civique.
00:57:35 Aujourd'hui, il y a un vide intersidéral dans leur esprit,
00:57:38 il n'y a plus aucune spiritualité,
00:57:40 et l'histoire de France, qu'avait compris,
00:57:42 avec nos grands personnages, mais nos grands immigrés aussi,
00:57:46 comme je l'ai dit tout à l'heure, j'en suis conscient,
00:57:48 nous donnait de la hauteur et de la spiritualité.
00:57:51 - Vous allez faire d'autres concerts, Dimitri,
00:57:54 vous vouliez rajouter un mot, pardon Olivier ?
00:57:56 - Oui, oui, j'ai 46 ans, à mon époque,
00:58:00 quand j'étais à l'école primaire,
00:58:02 il y avait l'histoire, la géographie, mais il y avait aussi l'instruction civique.
00:58:05 C'est déjà une chose qu'on n'enseigne plus tellement,
00:58:07 comment on avait constitué l'État, l'Assemblée Nationale, le Sénat,
00:58:10 et la durée des mandats, et le Parlement pour le président de la République, en l'occurrence.
00:58:14 Ça, je pense que ce n'est plus enseigné réellement dans les écoles,
00:58:17 si je ne me trompe pas.
00:58:19 Et je disais, je préfère d'appeler Antoine,
00:58:21 parce que c'est grâce à lui qu'on a le Paris d'aujourd'hui,
00:58:24 et aussi, il a fait quand même aborter beaucoup d'innovations...
00:58:27 - Parlons-en du Paris que Anne Hidalgo est en train de détruire,
00:58:32 et je casse mes boucles.
00:58:33 - Je suis opposé à Hidalgo,
00:58:35 mais je dis clairement que d'un point de vue informateur,
00:58:39 au niveau de la salubrité publique, des égouts, etc.
00:58:43 - C'est lui qui a fait les égouts dans les grandes villes,
00:58:47 mais c'était suite à l'épidémie de choléra de 1832,
00:58:51 je crois qu'il y avait fait des dizaines de milliers de morts,
00:58:53 et il a compris qu'il fallait absolument...
00:58:55 - Absolument, c'est lui qui a donné l'image de Paris à travers le monde,
00:58:59 en aérant, il voulait donner à la fois de l'air aéré,
00:59:03 et puis surtout de la santé aux Parisiens,
00:59:06 et là, regardez ce qui est en train de se passer avec Hidalgo,
00:59:10 c'est tout l'inverse !
00:59:11 - Merci beaucoup Olivier, il nous reste à peine une minute,
00:59:13 vous allez faire d'autres concerts ?
00:59:15 - Oui, bien sûr !
00:59:16 - D'autres chalons sur Sône, alors dites-nous un peu les concerts !
00:59:18 - Le 30 mai, chalons sur Sône, grâce au maire Gilles Platré,
00:59:22 je salue son courage,
00:59:24 la semaine dernière, il y a 15 jours,
00:59:26 nous avons joué pour deux concerts monumentaux à Cannes,
00:59:29 grâce à David Lissnard, qu'il faut remercier aussi,
00:59:32 parce qu'il y a très peu de maires qui sont capables de nous engager,
00:59:35 parce que souvent, quand on chante Jeanne d'Arc, les cathédrales,
00:59:38 c'est mal vu par le conseil municipal,
00:59:40 voyez-vous, on en est là aujourd'hui !
00:59:42 Ensuite, le 12 août, nous serons justement,
00:59:46 pour Napoléon l'Opéra Rock, à Chatillon-sur-Seine,
00:59:49 et enfin, à la rentrée, on joue grâce à Philippe Juvin,
00:59:53 ex-maire de la Garenne-Colombe,
00:59:55 donc à la Garenne-Colombe, le 3 octobre,
00:59:58 et pour trois concerts, et c'est vraiment bien organisé,
01:00:02 c'est un maire remarquable.
01:00:04 Donc heureusement, il y a certains élus qui sont très investis
01:00:06 dans la transmission de notre histoire et de notre culture générale.
01:00:09 - Et il y a un site web pour voir si des dates s'ajoutent ?
01:00:11 - Alors voilà, ça c'est le plus important,
01:00:13 tous les auditeurs, j'invite tous les auditeurs
01:00:16 à s'abonner à la chaîne YouTube
01:00:19 "Histo-Rock, l'histoire en musique".
01:00:22 Là, vous verrez 17 vidéos,
01:00:25 incarnées par des vrais comédiens,
01:00:27 et vous apprendrez l'histoire,
01:00:29 le but c'est de les faire regarder à vos enfants,
01:00:32 pour apprendre l'histoire d'une manière drôle et humoristique.
01:00:36 - Merci beaucoup Dimitri Casali pour "Histo-Rock",
01:00:39 et tout le bon vent pour ce magnifique spectacle.
01:00:45 - Merci.
01:00:46 - C'était le face-à-face de Philippe David
01:00:48 avec Dimitri Casali, historien,
01:00:50 pour la sortie du CD de "Histo-Rock, l'histoire de France, l'opéra rock".
01:00:53 Tout de suite, l'émission de Brigitte Lahaie,
01:00:55 Merci des toujours aussi nombreux à nous écouter.
01:00:57 A tout de suite sur Sud Radio.

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