Les LR au coeur de toutes les attentions
Ça fait du clic sur les réseaux, la chronique de Félix Mathieu tous les jours dans les Vraies Voix. Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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Transcript
00:00 Les vrais voici de radio, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:03 Allez, ça fait du clic sur les réseaux sociaux, pas facile à dire.
00:08 Félix Mathieu de retour, les LR au cœur de toutes les attentions sur Twitter,
00:11 à la veille de la commission mixte paritaire entre députés et sénateurs.
00:14 Et à l'avant-veille du vote de jeudi a priori dans les deux assemblées,
00:17 les Républicains, dont le choix va être crucial pour faire passer ou non la réforme des retraites.
00:22 En tout cas, les sénateurs LR l'ont adoptée.
00:26 Alors de part et d'autre, la pression monte.
00:28 « Message aux sympathisants de ces girouettes vendues à la Macronie », écrit Noël Hervé par exemple.
00:33 « Retailleau et son groupe au Sénat ont choisi le déshonneur en faisant la courte échelle à Macron.
00:38 Ils sont au service de l'oligarchie. »
00:41 Beaucoup de commentaires dans cette veine-là,
00:42 même si tous les députés LR ne voteront pas forcément le texte.
00:45 À en croire Pierre Cordier, député apparenté LR des Ardennes.
00:48 Il était ce matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio.
00:51 Et selon lui, une vingtaine de députés LR devraient voter contre.
00:55 « Je pense que vous pouvez monter effectivement ce nombre. »
00:59 « Plus d'une vingtaine de députés LR qui ne voteront pas. »
01:03 « Au moins 20. »
01:04 « Au moins 20. »
01:04 « Oui, peut-être davantage. »
01:06 « Au moins 20 selon Pierre Cordier. »
01:08 Pierre Cordier, peu sensible d'ailleurs aux appels à la cohérence formulés hier par le ministre de l'économie Bruno Le Maire.
01:13 « Ça serait lunaire d'avoir un parti qui vote le texte au Sénat et qui ne le vote pas à l'Assemblée »,
01:17 avait lancé le ministre de l'économie hier.
01:19 Réponse de Pierre Cordier.
01:20 « J'ai toujours assez dubitatif de prendre des leçons de Bruno Le Maire qui a trahi sa famille politique il y a quelques années,
01:26 qui était avant à l'UMP, après chez les Républicains,
01:29 et qui a décidé d'aller manger dans la gamelle pour devenir ministre des Finances.
01:34 Donc moi, je n'ai aucune leçon à recevoir des gens qui ont trahi leur famille politique.
01:37 Bien sûr, le général De Gaulle a voulu créer deux chambres.
01:40 Mais il ne faut quand même pas oublier que les sénateurs sont élus par des grands électeurs,
01:43 les maires, les conseillers municipaux, les conseillers généraux régionaux, enfin départementaux,
01:48 et que les députés sont élus directement par le peuple.
01:51 Moi, je prends ma légitimité directement par le peuple. »
01:55 Il en a donné l'impression.
01:56 Des légitimités des sénateurs contre légitimité des députés,
02:00 ça promet demain. En tout cas, il y en a sept de chaque Assemblée qui vont devoir s'entendre pour la commission mixte paritaire.
02:05 Bien sûr, une réaction François Sarkozy.
02:06 Objection.
02:07 Non, non, pas objection. Il est un peu ambigu Pierre Cordier parce qu'il y en a vingt qui ne voteront pas.
02:14 Ça fait une grande différence de s'abstenir ou de voter contre.
02:17 Vous voyez que là, on est sur quatre ou cinq voix ou six voix en tout cas qui sont en balance.
02:25 Véritablement, c'est un suspense comme je n'en ai jamais vu.
02:29 On compare ça à la loi Macron avec Valls, mais il était beaucoup plus confortable Emmanuel Macron à l'époque
02:36 avec le décompte de l'Assemblée que ce qui va se passer jeudi.
02:39 Je ne sais pas si le président de la République prendra le risque ou Elisabeth Borne de se faire retoquer cette réforme.
02:46 Mais c'est intéressant de voir les LR parce qu'il y a une part de bluff évidemment, mais quand même il y a un vrai malaise.
02:52 Sur la commission paritaire, ça ne va rien changer de toute façon.
02:56 Je vais parler du côté du point de vue de l'opinion publique.
02:59 C'est triste à dire, mais la scène parlementaire est une scène très peu visible.
03:03 Les Français ne connaissent pas beaucoup le fonctionnement du PSL et cette commission mixte paritaire.
03:08 Un petit point, je reviens sur le baromètre.
03:10 On a fait l'enquête au lendemain des bras d'honneur du garde des Sceaux.
03:14 Il ne perd que trois points alors qu'on avait l'impression que ça allait beaucoup impacter sa popularité.
03:20 Ça monte à quel point ?
03:21 Cette scène parlementaire, il y a quand même de la distance même si les Français s'y intéressent.
03:25 Un petit mot Philippe Bilger.
03:26 Non mais je suis d'accord, le garde des Sceaux perd trois points.
03:31 Mais j'ai lu un excellent article dans Le Monde au sujet de ces bras d'honneur
03:35 qui montrent qu'une analyse juridique aurait pu le conduire devant la Cour de justice pour des actes qui peuvent apparaître dérisoires
03:43 Mais qui tout même de la part d'un gardesseau pose des problèmes.