Midi News du 14/03/2023

  • l’année dernière
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous pour Midi News.
00:00:04 On est ravis de vous accompagner.
00:00:06 Paris devient une décharge à ciel ouvert.
00:00:08 Paris, la poubelle ville du monde.
00:00:11 Oui, je sais, c'est facile.
00:00:12 Ou alors poubelle la vie.
00:00:13 Mais je vais arrêter là parce que pour madame Hidalgo,
00:00:16 pas de problème sanitaire, pas de risque pour l'insalubrité.
00:00:21 Pas de rat qui pointe le bout de son petit nez.
00:00:23 Si mignon, non, non.
00:00:25 Le droit de grève plus fort que le devoir de protéger
00:00:28 les citoyens, les parisiennes et les parisiens.
00:00:31 On va en parler bien sûr.
00:00:32 Et maintenant, que va-t-il se passer à l'Assemblée nationale ?
00:00:35 Le gouvernement joue très gros.
00:00:36 49-3 ou pas ?
00:00:38 Et surtout, va-t-on vers une radicalité de la CGT encore plus grande ?
00:00:43 Vous entendrez un discours incroyable d'un responsable de la centrale syndicale.
00:00:48 Et puis, des images tout aussi impressionnantes.
00:00:50 Autre chose, un braquage en Haute-Marne.
00:00:52 Quinze individus cagoulés qui s'en sont pris à des camions
00:00:56 sous le regard ébahi de certains automobilistes
00:00:59 qui ont filmé la scène.
00:01:01 Voilà pour le programme.
00:01:02 Je vous présente nos invités en quelques instants.
00:01:04 Mais tout d'abord, le journal.
00:01:05 Bonjour à vous, cher Simon Guélin.
00:01:07 Bonjour Sonia et bonjour à tous.
00:01:09 La justice a confirmé ce matin la remise en liberté
00:01:11 de Pierre Palmats au contrôle judiciaire.
00:01:13 Le mauriste a interdiction de quitter l'hôpital où il se trouve.
00:01:17 La décision a été prise par la chambre de l'instruction
00:01:19 de la Cour d'appel de Paris.
00:01:22 Direction Marseille, dans ce journal,
00:01:24 où un immeuble squatté par des trafics en drogue
00:01:26 a dû être évacué ce matin pour des raisons sanitaires.
00:01:29 L'immeuble est situé dans le quartier de la Belle de Mai.
00:01:31 Ça se situe au nord de la ville.
00:01:33 L'immeuble est complètement délabré et insalubre.
00:01:35 Stéphanie Rouquet s'est rendue sur place ce matin.
00:01:38 Je vous propose de regarder son reportage.
00:01:41 8 heures du matin à Marseille,
00:01:43 les forces de l'ordre encadrent le quartier de la Belle de Mai.
00:01:46 Ce bâtiment de 10 étages, squatté en partie
00:01:50 par des personnes en situation irrégulière et des dealers,
00:01:53 est évacué pour des raisons sanitaires.
00:01:56 Un soulagement pour les locataires.
00:01:58 Si on voit ce qui se passe au bâtiment,
00:02:00 c'est plus un bâtiment, c'est l'enfer en fait.
00:02:02 Les rats, ils ont bien fait de le fermer.
00:02:06 Mais en plus de l'insalubrité, les voisins et les résidents
00:02:10 parlent d'une insécurité permanente.
00:02:12 Pour les familles, pour les enfants, pour tout.
00:02:14 C'est vraiment insupportable.
00:02:16 Des cris, des bagarres, des crimes,
00:02:18 des gens qui sautent par la fenêtre, du feu.
00:02:21 Quand on passait, ils parlaient très très mal.
00:02:24 Honnêtement, franchement, je suis contente.
00:02:26 C'est un soulagement.
00:02:28 Les occupants sont pris en charge par des travailleurs sociaux
00:02:31 et emmenés vers des gymnases.
00:02:33 Tous les accès de l'immeuble seront mûrés.
00:02:36 Mais pour les propriétaires, victimes de squatteurs
00:02:39 depuis des années, le calvaire n'est pas terminé.
00:02:42 Ils ignorent s'ils seront indemnisés.
00:02:46 Et puis ce midi, on voulait aussi vous parler
00:02:48 de ce braquage impressionnant en Haute-Marne.
00:02:50 Ça s'est passé la semaine dernière sur la National 4,
00:02:53 entre les villes de Saint-Dizier et Vitry-le-François.
00:02:55 Une vingtaine d'individus cagoulés ont créé
00:02:57 un barrage filtrant sur la route.
00:02:59 Afin de piller, vous le voyez à l'antenne, plusieurs camions.
00:03:01 Les automobilistes ont assisté à cette scène impuissante.
00:03:05 On va écouter le maire de Vitry-le-François.
00:03:07 Il était ce matin sur notre antenne.
00:03:09 Ce n'est pas un endroit où il y a de la gendarmerie, évidemment.
00:03:13 On est en race campagne.
00:03:14 C'est un peu le retour des chauffeurs du Moyen-Âge.
00:03:16 Ils ont attaqué la diligence.
00:03:18 La diligence est aujourd'hui des poids lourds.
00:03:21 On a des individus cagoulés qui rentrent dans la circulation,
00:03:25 qui font un feu sur la route pour arrêter,
00:03:27 stopper les véhicules et qui pillent un camion.
00:03:32 Face à ça, il faut qu'il y ait des forces,
00:03:35 naturellement de gendarmerie, un peu musclées.
00:03:39 Au minimum, un PSIG, un peloton de surveillance
00:03:41 et d'intervention, avec du nombre,
00:03:44 pour faire face à ce qui constitue des actes de fordons.
00:03:49 Et puis, nous sommes à 500 jours de la cérémonie d'ouverture
00:03:53 des Jeux olympiques 2024 à Paris.
00:03:55 Une cérémonie hors norme est prévue sur la Seine le 26 juillet 2024.
00:04:00 Et le chef de l'État l'a promis, la Seine et la Marne
00:04:02 seront baignables à cette date.
00:04:04 Alors, comment vous préparez-vous à l'arrivée des Jeux olympiques en France ?
00:04:07 Écoutez ces quelques témoignages.
00:04:09 On n'est pas du tout concernés.
00:04:11 On voit ça comme "Ah, c'est les Jeux olympiques,
00:04:13 mais bon, la préoccupation du quotidien fait que,
00:04:17 vous savez, avec la conjoncture, on y pense sans y penser".
00:04:20 Les lignes de métro qui sont faites ou qui sont réagencées,
00:04:23 je pense surtout aux personnes à mobilité réduite, ça va servir.
00:04:26 On en a besoin en plus, en dehors des Jeux olympiques.
00:04:28 Mais sinon, pour le reste, je pense que c'est vraiment que pour les Jeux
00:04:31 et après, ce sera oublié.
00:04:33 Et on termine ce journal de midi avec cette information.
00:04:36 Après trois ans de restrictions liées à la pandémie de Covid,
00:04:38 la Chine va reprendre de main la délivrance de tous types de visas,
00:04:41 y compris ceux à des fins touristiques.
00:04:44 Une annonce faite par l'ambassade de Chine à Washington.
00:04:46 La Chine, premier pays touché par le virus,
00:04:48 avait brutalement fermé ses frontières en mars 2020.
00:04:53 Voilà pour ce tour de l'actualité à midi sur CNews.
00:04:55 Tout de suite, c'est l'heure de vos débats.
00:04:56 Midi News est avec vous. Sonia Mabrouk et vos invités.
00:04:58 Merci Simon. Et les touristes chinois qui vont venir à Paris vont être contents.
00:05:02 Ça va être sympa.
00:05:04 Ah, les photos, les carolines pilastres. Bonjour.
00:05:06 Bonjour Sonia.
00:05:07 Merci d'être là Naïma M. Fadel, également présente.
00:05:11 Bonjour Sonia.
00:05:11 Philippe, Hubert, Miquel, Sadoun, c'est la fine équipe.
00:05:14 Alors, je vous ai préparé quand même,
00:05:16 mais je me suis limitée à poubelle la vie et la poubelle ville du monde.
00:05:20 C'est mignon.
00:05:21 Avec qui c'est mignon ?
00:05:22 Avec qui la poubelle est la bête ?
00:05:23 Oh, joli !
00:05:26 Ne me faites pas de problèmes, puisque j'en ai s'il vous plaît.
00:05:30 Bon, tout d'abord, avant de parler de ce sujet, quelques mots,
00:05:32 mais vraiment quelques mots, parce qu'on va...
00:05:34 Il n'y a pas...
00:05:35 Je veux dire, ce n'est pas une situation qui a évolué,
00:05:37 c'est ce qu'il en est pour Pierre Palmade, qui reste sous contrôle judiciaire.
00:05:42 Est-ce que rien ne change ?
00:05:43 Nous sommes avec notre journaliste,
00:05:45 poli-justice Noémie Schultz en duplex de la Cour d'appel de Paris.
00:05:49 Est-ce que c'est un statu quo, cette décision, Noémie ?
00:05:52 Alors, pas tout à fait.
00:05:54 Ce matin, la Chambre de l'Instruction a effectivement confirmé la décision
00:05:57 qui avait été prise lundi dernier par la juge d'instruction
00:06:00 de placer Pierre Palmade sous contrôle judiciaire,
00:06:04 mais elle a apporté un durcissement.
00:06:06 La Chambre de l'Instruction, puisque Pierre Palmade est placé sous contrôle judiciaire,
00:06:10 avec interdiction de quitter l'hôpital où il se trouve.
00:06:14 Dans sa motivation, la Cour d'appel a précisé que l'état de santé de Pierre Palmade
00:06:18 n'était pas incompatible avec le maintien en détention.
00:06:20 Donc, on aurait pu imaginer qu'il soit à nouveau envoyé en détention provisoire,
00:06:24 mais l'évolution de cet état de santé amoindrit les risques
00:06:28 qui avaient fondé la décision de placement en détention provisoire.
00:06:31 Si je traduis, la Chambre de l'Instruction a estimé
00:06:34 qu'il y avait peu de risques de réitération des faits de la part de Pierre Palmade
00:06:38 en raison de son état de santé.
00:06:39 On rappelle qu'il a fait un AVC assez sérieux il y a plus de deux semaines maintenant.
00:06:45 Et donc, la Chambre de l'Instruction a accepté de maintenir le contrôle judiciaire
00:06:51 avec interdiction de quitter l'hôpital.
00:06:54 Ça veut dire que si dans quelques jours ou quelques semaines,
00:06:57 Pierre Palmade était amené à devoir changer d'établissement pour changer de traitement,
00:07:01 il faudra une modification de son contrôle judiciaire.
00:07:04 Il faudra qu'il en fasse la demande à la Juge d'Instruction.
00:07:07 Mais on imagine le soulagement de Pierre Palmade et de son entourage,
00:07:10 puisqu'il redoutait plus que tout la détention provisoire.
00:07:14 Merci beaucoup Noémie.
00:07:15 Noémie Schultz en direct et en duplex de la Cour d'appel de Paris.
00:07:19 L'actualité, Paris justement, ses monuments, son atmosphère, son odeur si singulière.
00:07:27 Je me sens moqueuse aujourd'hui.
00:07:28 Ah non, à peu près c'est un vrai sujet.
00:07:31 Vous allez voir les risques sanitaires.
00:07:33 J'ai appris énormément de choses.
00:07:34 Par exemple, j'ai appris qu'un surmuleau peut sauter jusqu'à 1m50.
00:07:38 Ça arrive quand même.
00:07:39 1m50 ?
00:07:40 Si vous l'enduvez.
00:07:41 Oui, si vous voulez dire que vous l'agacez.
00:07:43 Ah ouais, je suis à 1m50.
00:07:45 Vous voulez dire que si il rentre à la maison et que je risque de l'agacer,
00:07:48 il faut que je sorte, que je lui laisse la maison ?
00:07:50 Je pense.
00:07:51 C'est très risqué.
00:07:52 Non, mais c'est un vrai, vrai sujet.
00:07:54 La maire de Paris soutient les grévistes.
00:07:58 Très bien, Philippe Guibert.
00:08:00 Mais entre le droit de grève et le devoir de protéger les citoyens,
00:08:04 parce qu'on va parler des risques, ils sont réels,
00:08:06 il y a quand même un sujet.
00:08:10 Oui, bien sûr qu'il y a un sujet.
00:08:11 Mais il me semble que la sécurité sanitaire, un sauf erreur de ma part,
00:08:15 elle est quand même de la responsabilité de l'État.
00:08:18 Et donc si l'État, ses services, constatent qu'il y a un état d'insalubrité,
00:08:23 que ça devient dangereux,
00:08:25 les services de l'État et l'État peuvent demander à la mairie de Paris
00:08:31 de prendre les mesures nécessaires.
00:08:33 Le préfet peut saisir la mairie de Paris.
00:08:35 Mais pourquoi la mairie de Paris ne saisit pas le préfet ?
00:08:36 Mais ce n'est pas une grève contre la mairie de Paris,
00:08:38 c'est une grève contre le projet de réforme des retraites.
00:08:41 Moi, ce que je veux savoir, est-ce que c'est Annie Dalgot...
00:08:43 C'est pas la mairie de Paris qui est responsable de cette grève.
00:08:44 Annie Dalgot est à la fois une responsable politique nationale,
00:08:47 malgré le score à la présidence...
00:08:49 Et puis elle est maire socialiste, donc qui parle ?
00:08:52 Est-ce que c'est la responsable politique qui a le droit de signer le mouvement de grève ?
00:08:55 Ou est-ce que c'est la maire de Paris ?
00:08:57 Je pense que c'est plutôt la femme politique qui parle.
00:09:01 La grève n'est pas contre elle.
00:09:04 Elle est mairesse de Paris, Philippe.
00:09:08 C'est pour ça que je pense que l'État devrait prendre ses responsabilités
00:09:11 plutôt que de demander à Annie Dalgot de jouer les briseuses de grève.
00:09:14 Je trouve qu'il y a plein de critiques à faire sur Annie Dalgot.
00:09:17 Je peux en faire tous les jours.
00:09:19 Mais je trouve que là, l'État joue vraiment avec la grève.
00:09:23 Mais en quoi assurer un service minimum, c'est briser la grève ?
00:09:26 On devrait réquisitionner des entreprises privées.
00:09:28 Moi j'ai défendu les éboueurs dans cette grève,
00:09:30 parce que c'est un droit constitutionnel.
00:09:32 Mais il y a un moment donné, quand ça devient pestilentiel,
00:09:34 quand il y a une question d'insalubrité, de manque d'hygiène qui est criant,
00:09:38 on fait quelque chose. Il y a un service minimum.
00:09:41 Et puis dans ces cas-là, on essaye de débloquer aussi les usines...
00:09:45 - Elles sont bloquées, les usines d'incinération.
00:09:49 - D'incinération, pardon.
00:09:50 - Les arrondissements ne sont pas tous touchés de la même manière.
00:09:53 Il y a certains arrondissements qui ont déjà des services privés
00:09:56 qui s'occupent de la célébrité publique.
00:09:58 Quels sont ces arrondissements ?
00:09:59 Comme par hasard, c'est ceux qui votent à gauche.
00:10:01 - Attention, ça n'est pas complotiste.
00:10:02 - Ah bon ? En plus ?
00:10:03 - Non, je ne suis pas complotiste.
00:10:05 C'est simplement la définition du bobo,
00:10:07 c'est-à-dire qu'ils votent socialiste, mais ils ne le subissent jamais.
00:10:10 - Ah oui, ça c'est intéressant.
00:10:12 - Oui, étant dit, quand même, l'État...
00:10:14 - Les grévistes peuvent se retourner...
00:10:16 - Attention, je vais rêver en socialiste.
00:10:18 - Les grévistes peuvent se retourner contre leurs élus
00:10:21 qui sont parfaitement hypocrites.
00:10:23 - Moi je dis...
00:10:24 - C'est eux qui ont assumé les conséquences politiques.
00:10:26 - Sanctuariser le droit de grève, mais Mme Hidalgo, maire de Paris,
00:10:29 a aussi une responsabilité par rapport aux Parisiens et aux Parisiens.
00:10:32 - C'est la santé publique, la santé de l'installation.
00:10:34 - Elle n'est pas responsable de la grève, mais elle est responsable des Parisiens.
00:10:37 - Elle est responsable de la santé des Parisiens.
00:10:40 - Dans ce cas-là, elle doit faire quelque chose, elle ne peut pas laisser en l'État.
00:10:44 - Mais la sécurité sanitaire est de la compétence de l'État.
00:10:47 - Alors moi je te rejoins, Philippe, effectivement.
00:10:49 Là, l'État, il est où ?
00:10:52 Parce que, notamment, via le préfet, il a des pouvoirs,
00:10:56 dans le cadre de ces pouvoirs, de réquisitionner et d'intervenir.
00:11:00 - Voilà.
00:11:01 - Alors est-ce que, pour rejoindre ce que...
00:11:03 - On est d'accord.
00:11:04 - Voilà, Philippe, est-ce que ce n'est pas aussi une stratégie...
00:11:07 - Attendez, il y a quand même entre temps des prestataires privés
00:11:09 qui ont été appelés par certains maires d'arrondissement,
00:11:13 contrairement à Mme Hidalgo,
00:11:15 donc il y a des maires qui prennent leurs responsabilités.
00:11:17 - Mais ils ont tout à fait leurs droits, ils prennent leurs responsabilités politiques.
00:11:21 - Mais ils ne risquent pas pour autant une grève.
00:11:23 - Ah si, tu sais, appelons les choses par leurs noms.
00:11:26 - Pardonnez-nous en ramassage, si ça perd du temps.
00:11:28 - Sonia, je ne suis pas convaincue que ce moyen de faire grève
00:11:33 soit le meilleur moyen de bloquer le pays et de rendre populaire le mouvement.
00:11:39 Je ne suis vraiment pas convaincu, sur le fond, que ce soit la bonne grève, pour tout vous dire.
00:11:43 Mais après, chacun prend ses responsabilités.
00:11:46 - Regardez, Emmanuel Grégoire de la mairie de Paris,
00:11:50 il renvoie justement la patate chaude, ou plutôt la poubelle, sur le gouvernement.
00:11:54 Voici ce qu'il écrit sur les réseaux sociaux, regardez sa réaction.
00:11:59 Alors il est proche de Mme Hidalgo.
00:12:02 - La voici.
00:12:04 "Pour les ministres qui s'étonnent, les éboueurs manifestent contre votre réforme des retraites.
00:12:08 Ils travaillent dur, ce sont des métiers pénibles et risqués.
00:12:10 Ils ont une espérance de vie plus faible que celle des..."
00:12:13 Mais ça c'est d'accord ?
00:12:15 - C'est vrai.
00:12:17 - Attendez, oui. Non, non, c'est vrai, c'est la vraie question de la pénibilité.
00:12:20 Je vais juste préciser, et ça n'enlève en rien le fait que ce soit un métier pénible,
00:12:24 c'est-à-dire qu'ils ne vont plus partir à 57 ans, mais à 59 ans.
00:12:28 Non, mais qu'on sache, ce n'est pas 64, mais il y a la pénibilité.
00:12:32 - Moi j'ai 59, enfin je vais avoir 59 ans, je n'aimerais pas faire...
00:12:35 - Ne les faites pas chéreux.
00:12:37 - Merci Sonia. Je n'aimerais pas faire ce métier à mon âge.
00:12:39 - Mais on est d'accord, on est d'accord.
00:12:41 - On est tous d'accord.
00:12:43 - Tu vois, Philippe, c'est vraiment la grève des invisibles.
00:12:46 Moi j'avais fait une tribune dans le cadre du confinement,
00:12:49 où vous avez tous ceux qui avaient un travail extrêmement pénible,
00:12:52 qui étaient justement, eux, ils n'étaient pas confinés.
00:12:55 - Les invisibles, on voit quand même bien les poubelles.
00:12:57 - Merci Sonia, j'allais le dire, j'avais préparé une punchline.
00:13:00 C'est qu'effectivement, là, ils se rendent visibles.
00:13:03 Et effectivement, on ne les regarde plus autrement.
00:13:05 Et je pense que même, il y aura un avant et un après.
00:13:07 Et effectivement, au niveau de la pénibilité...
00:13:09 - On dit toujours ça en général, il n'y a pas trop d'après.
00:13:11 - Oui, mais tu vois, là c'est la question aussi de la santé publique.
00:13:17 - Alors j'y viens, j'y viens.
00:13:20 Alors quel risque sanitaire ?
00:13:22 On aura tout à l'heure d'ailleurs avec nous en direct une experte.
00:13:26 D'ailleurs, je pense à tous ceux qui sont les dératiseurs.
00:13:29 C'est le moment, là, eux, ils n'ont pas de problème.
00:13:31 - Ils vont faire fortune.
00:13:32 - À mon avis, ils vont avoir du travail.
00:13:33 - Mais Dalgo ne veut pas, parce que c'est quand même s'attaquer au surmulot.
00:13:37 - Il ne faut pas s'en sortir.
00:13:39 - Il est bien connu que les rats peuvent être porteurs de maladies,
00:13:42 les transmettre à l'homme.
00:13:43 En plus, ils peuvent être à l'origine de nombreux dégâts
00:13:45 s'ils arrivent jusqu'à la maison ou les entreprises.
00:13:47 Il ne faut pas oublier les dégâts dans les entreprises
00:13:49 à force de tout ronger.
00:13:51 Alors, il y a aussi le risque pour les animaux.
00:13:53 On l'oublie, mais vous promenez votre animal,
00:13:55 évidemment, votre chien, il y a un risque d'attaque.
00:13:59 - De morsure.
00:14:01 - Non, mais de morsure, c'est très sérieux comme sujet.
00:14:04 - Non, mais c'est...
00:14:05 - Ça l'était déjà avant la grève.
00:14:06 - L'attaque des rats contre les animaux.
00:14:08 - Les animaux de mystique, vous voulez dire.
00:14:10 - On va l'écouter.
00:14:11 - Je ne sais plus quoi.
00:14:12 - Un monsieur qui est expert en faune invasive.
00:14:15 C'est du sérieux.
00:14:16 - Ça, c'est un métier.
00:14:17 - Ah ben, je vous...
00:14:18 - C'est un...
00:14:19 - Pénible ? Non ?
00:14:20 - Je ne sais pas si c'est pénible.
00:14:21 - On l'écoute.
00:14:22 - On va avoir une multiplication des rongeurs qui viennent en surface.
00:14:25 Et c'est sans rappeler également que ces rongeurs qui vont fréquenter ces poubelles,
00:14:30 à un moment, ils vont laisser de l'urine,
00:14:32 ils vont laisser un certain nombre d'éjections qui portent les pathogènes,
00:14:36 en tout cas, les maladies que les rongeurs sont capables de transmettre à l'homme.
00:14:38 Donc, la première question qui me vient en tête, c'est quid de la situation sanitaire
00:14:44 que ça va provoquer dans les différents quartiers.
00:14:46 Et les quid également des agents de la mairie de Paris
00:14:49 qui vont ensuite ramasser ces ordures.
00:14:51 On a une vraie situation sanitaire alarmante qui est en train de s'installer.
00:14:55 - Mais je ne comprends pas pourquoi on n'entend pas ceux qui s'y connaissent.
00:14:58 Là, c'est vraiment, je ne pense pas que matin, midi, soir,
00:15:00 ils tirent de la salade d'alarme, Michael Sadoun.
00:15:02 - Oui, je suis d'accord.
00:15:03 Non mais en plus, je voudrais quand même revenir sur la responsabilité d'Anne Hidalgo.
00:15:06 Les maires d'arrondissement lui demandent de leur déléguer
00:15:09 la responsabilité de la propreté de la voie publique,
00:15:12 ce qu'elle ne fait pas, malgré ses promesses aux dernières élections.
00:15:16 Donc au bout d'un moment, elle est responsable de ce qu'elle n'autorise pas aux maires d'arrondissement
00:15:20 et qu'elle a autorisé en plus pour d'autres maires d'arrondissement.
00:15:22 - Mais non, cher Michael, juste pour comprendre,
00:15:24 certains maires d'arrondissement, eux, ont fait appel...
00:15:26 - À des privés.
00:15:27 - À des privés. Comment ils ont fait s'ils n'ont pas la responsabilité ?
00:15:29 - Oui, oui, c'est vrai.
00:15:30 - Je crois qu'ils peuvent pas tout le faire.
00:15:31 - Et pourquoi les autres ne le font pas alors à ce moment-là ?
00:15:33 - Non mais attendez.
00:15:34 - Par exemple, Geoffroy Moulard a déjà fait appel à des privés.
00:15:36 - Quand vous êtes maire, vous pouvez assurer un service minimum,
00:15:38 j'allais dire, sur l'entièreté de la capitale.
00:15:40 Bon, on a compris, le sujet devient, en fait, éminemment politique.
00:15:43 C'est ça, peut-être, ce qui nous intéresse, c'est que chacun se renvoie la balle.
00:15:46 Mais nous, au milieu, j'allais dire nous, parce que nous vivons dans cette ville,
00:15:49 nous y travaillons, nous nous y promenons,
00:15:52 nous, on reste avec les déchets, les rats et les odeurs.
00:15:55 Je voudrais qu'on écoute la maire du 8e arrondissement de Paris.
00:15:59 Voici ce qu'elle en dit.
00:16:03 - Les entreprises privées qui ont été réglicionnées par la direction de la propreté du 8e arrondissement sont passées,
00:16:11 ont collecté à peu près 200 tonnes, sur les 600 tonnes qui sont encore aujourd'hui dans les rues.
00:16:20 Vous êtes ici, dans la rue de la Boétie, là où se trouvent énormément de sièges sociaux,
00:16:26 des habitants aussi, mais des sièges sociaux, beaucoup de passages,
00:16:30 donc beaucoup de restaurants, notamment des sandwicheries.
00:16:35 C'est la raison pour laquelle il y a autant d'ordures et de déchets qui jonchent cette rue de la Boétie.
00:16:42 - On pourrait réquisitionner ou pas ? C'est quelque chose que vous souhaitez ?
00:16:46 - Bien sûr, on peut réquisitionner.
00:16:49 Vous le savez, Mme Hidalgo et ses adjoints ne souhaitent pas qu'on casse le mouvement de grève,
00:17:00 mais aujourd'hui, on a compris le message, le droit de grève existe.
00:17:06 Maintenant, il faut impérativement que les commerçants puissent travailler et surtout que la vie reprenne.
00:17:13 - Pourquoi dans notre pays, on n'arrive pas à se mettre d'accord sur un service minimum
00:17:19 et à l'appréhender, à l'imaginer comme n'étant pas un coup porté au droit de grève ?
00:17:24 Pourquoi on n'est pas comme les autres pays, certains pays où ça existe ?
00:17:28 En Italie, j'avais découvert à l'aune de la grève qu'il y a eu dans les transports
00:17:32 qu'il y avait des moments qui étaient sanctuarisés, les vacances, certaines fêtes.
00:17:36 Pourquoi sur ce sujet, nous, on n'y arrive pas ?
00:17:38 - Parce que la grève en France, c'est une tradition de rapport de force.
00:17:42 On est un pays de conflits et de rapports de force.
00:17:44 - Oui, mais on peut sortir comme en Angleterre, comme dans d'autres pays dans ces cas-là.
00:17:47 - Où il n'y a pas de démocratie sociale et donc la grève est un rapport de force.
00:17:51 - Et donc on n'évolue pas, on se dit "c'est un fait, c'est comme ça".
00:17:54 - Alors moi, je veux bien un service minimum, mais je voudrais plus de démocratie sociale.
00:17:58 - Mais l'Italie, il y a moins de poubelles sur vos fêtes.
00:18:01 - Je vous assure, j'en ai eu une.
00:18:03 - Philippe, en démocratie.
00:18:04 - Et devant ma boulangerie, il y en a cinq poubelles.
00:18:06 - Et vous pensez à votre boulanger, alors ?
00:18:08 - Elle est furieuse, ma boulangerie.
00:18:10 - Et elle qui a des factures astronomiques, ce n'est pas plus important ?
00:18:13 - J'allais bien revenir sur ça avec toi, mon cher Philippe.
00:18:17 L'Italie, c'est un pays qui n'est pas démocratique ?
00:18:22 C'est un pays où il n'y a pas de démocratie sociale ?
00:18:24 - Non, mais il y a des traditions politiques et sociales qui sont différentes entre les pays.
00:18:28 Ce qu'on vit là est inimaginable en Allemagne.
00:18:31 Les réformes des retraites en Allemagne...
00:18:33 - Mais c'est sur une question d'intérêt politique.
00:18:35 - L'organisation est différente.
00:18:37 Ils ne vont pas jusqu'au grève parce qu'il y a tellement de syndicats qui sont forts.
00:18:41 Ils sont vraiment dans une discussion de partenaire à partenaire.
00:18:44 Et c'est vrai, ils ne vont pas jusque-là.
00:18:46 C'est vraiment l'outil.
00:18:47 - On est en train d'imaginer un service minimum.
00:18:49 On n'est pas en train de reconstruire la démocratie sociale.
00:18:51 C'est juste pour prendre quelques poubelles pour commander.
00:18:53 - Oui, mais quand vous en laissez 100, vous en laissez 20.
00:18:55 - On peut parler des artisans et des commerçants, surtout, qui sont dans la panade, sur notre antenne récemment.
00:18:59 - On va en parler.
00:19:00 - Pardon.
00:19:01 - Non, mais vous avez raison.
00:19:02 - On va parler de 60 % de son chiffre d'affaires.
00:19:03 - En fait, j'ai l'impression qu'on ne peut rien faire dans ce pays.
00:19:05 - C'est grave.
00:19:06 - Moi, je sais ça.
00:19:07 Ça ne veut pas dire qu'on va être en crise.
00:19:08 - Mais non, mais non, on ne peut rien faire.
00:19:09 - On va tous en même temps.
00:19:10 - Parce que même le fameux minimum qui a été mis en place par Nicolas Sarkozy,
00:19:14 apparemment, il y avait une dérogation qui fait qu'aujourd'hui, il n'est pas mis en place, le minimum qui a été garanti, le service minimum.
00:19:21 - Mais il faut dire l'exemple.
00:19:22 Tout gouvernement a peur.
00:19:23 Et là, en particulier, le prochain débat devrait être l'instauration de la carte.
00:19:26 - Mais chaque fois, on vous dit...
00:19:27 Ce qui m'étonne, je vais vous dire franchement, c'est que...
00:19:29 D'ailleurs, c'était, je crois, sur votre plateau où j'avais abordé la question de ce qui se passe en Italie,
00:19:33 de sacraliser les moments de fête, les vacances scolaires, etc.
00:19:38 C'est simple pour que les gens puissent avoir des temps à eux, quand même, familiaux, etc.
00:19:44 On m'a dit, ah non, anticonstitutionnel.
00:19:47 J'ai l'impression que dans ce pays-là, il y a des choses où on se dit, c'est pas possible, la Constitution ne peut pas accepter cela.
00:19:54 Et puis, d'autre part, quand on veut améliorer la vie des gens, la vie des Français,
00:19:58 on vous dit, ah non, c'est même pas la peine, c'est pas constitutionnel.
00:20:01 - Juridiquement, je ne sais pas, mais politiquement, il faut quand même être tout à fait honnête.
00:20:05 S'il n'y a pas de...
00:20:06 Enfin, s'il y a un service minimum et qu'il n'y a plus de possibilité de blocage,
00:20:09 est-ce que le politique écoutera les syndicats ?
00:20:11 - Attendez, moi, je veux rester à la fois sur les désagréments et surtout sur l'aspect politique, puisque juridique.
00:20:15 Parce que là, vous allez voir, si ça continue, ça va être...
00:20:18 Madame Hidalgo et le gouvernement, évidemment, avec tout ce qu'il y a derrière comme ambition pour Paris.
00:20:23 Mais et les citoyens au milieu ?
00:20:26 - Non, bien sûr.
00:20:27 - C'est eux qui paient le bureau, il n'y a pas que Paris.
00:20:29 - Les citoyens font les frais de la situation.
00:20:31 - Toujours.
00:20:32 - Mais dans le jeu de la patate chaude, le gouvernement peut demander aux préfets de police de Paris
00:20:37 de constater qu'il y a un problème d'ordre public sanitaire.
00:20:40 Et quand il y a un problème d'ordre public, il y a une grève, vous pouvez réquisitionner.
00:20:44 Donc, on est dans un jeu complètement politique, vous avez parfaitement raison,
00:20:48 où chacun se renvoie...
00:20:49 - À qui profite le crime.
00:20:50 - Le problème, qui effectivement, on est tous d'accord, ne peut pas durer.
00:20:54 Enfin, on ne va pas rester avec des poubelles comme ça.
00:20:56 - Oui, mais ça, vous ne savez pas.
00:20:57 On verra demain.
00:20:58 - Je pense que le gouvernement, mais je suis peut-être mauvaise langue.
00:21:01 - Vous n'allez pas annoncer demain quelque chose ?
00:21:02 - Je pense que le gouvernement attend que la réforme soit votée jeudi.
00:21:06 Et pense que le mouvement de grève, celui-là et les autres vont se tarir.
00:21:11 - Philippe, si vous, en descendant de chez vous, vous avez les moyens de contourner, etc.
00:21:15 Le commerçant ou le restaurateur qui a les poubelles devant...
00:21:18 - Ah oui, mais bien sûr.
00:21:19 - Vous pouvez installer un bistrot, là, tout à l'heure, en sortant de Midi News, tranquillement.
00:21:22 - C'est une bonne idée.
00:21:23 - Vous voie-poter, là.
00:21:24 Vous n'avez pas envie d'avoir une vue sur les poubelles ?
00:21:26 - Ah non, tout à fait.
00:21:27 Mais comme je vous disais, la boulangerie est jonchée.
00:21:30 - Mais oui, Francis Pallombi, il représente les commerçants de France.
00:21:33 Il lance un véritable SOS.
00:21:35 - Je lance un appel vibrant, notamment à la mairie de Paris.
00:21:40 Et je vais leur adresser d'ailleurs un courriel.
00:21:44 Je vais les appeler.
00:21:46 Vous connaissez Emmanuel Grégoire, parce que je travaille sur d'autres secteurs du commerce avec lui.
00:21:52 Je vais me saisir de l'appeler dès ce matin.
00:21:55 Et nous allons faire un communiqué de presse, que vous aurez la presse, pour dire au secours, il faut réagir, il faut faire quelque chose.
00:22:04 Le commerce se régresse de jour en jour avec de telles situations.
00:22:10 - Oui, et j'ai parlé des restaurateurs à l'intérieur.
00:22:13 Et imaginez dans les terrasses.
00:22:15 On a eu le témoignage d'un restaurateur qui a perdu 50% de son chiffre d'affaires dehors.
00:22:24 Sur la terrasse.
00:22:26 Vous savez, les boulangers nous envoient parfois leurs factures.
00:22:31 Et nous disent, la question est de savoir, est-ce qu'on peut continuer à travailler ou pas, ou arrêter tout, ou tout fermer.
00:22:36 Il y a un moment où chacun, c'est le même bateau.
00:22:39 - Pour rejoindre ce que disiez tout à l'heure.
00:22:41 - Vous nous direz.
00:22:42 - Oui, avec plaisir.
00:22:43 - Elle était d'accord avec moi, il faut la laisser.
00:22:45 - C'est la première fois qu'elle est bien d'accord avec nous.
00:22:47 Non mais on va revenir, parce que vous allez voir des témoignages.
00:22:49 Il y a un restaurateur, il faut l'écouter, il interpelle directement la maire de Paris.
00:22:53 Il dit, moi je ne peux plus.
00:22:55 Les hôteliers sont en train d'enlever eux-mêmes les poubelles.
00:22:58 C'est des centaines et des centaines de sacs parfois.
00:23:00 Pause, on se retrouve.
00:23:02 Merci d'être avec nous.
00:23:07 On va continuer de parler de la poubelle ville du monde avec Rachida Dati.
00:23:11 Alors, vent debout contre Anne Hidalgo.
00:23:14 Rachida Dati qui précise que ce n'est pas une atteinte au droit de grève
00:23:17 que de ramasser des déchets et des ordures pour éviter incendie et épidémie.
00:23:22 Ben oui, il y a une responsabilité que je vous le dis, protection des citoyens.
00:23:25 Mais tout d'abord, les titres, c'est News Info. Audrey Bertheau.
00:23:30 À Marseille, un homme a été retrouvé mort lors de l'évacuation d'un immeuble ce matin.
00:23:38 Cette résidence du quartier de la Belle de Mai a été squattée par des trafiquants de drogue.
00:23:42 L'immeuble délabré a été évacué pour des raisons sanitaires.
00:23:45 Tous les occupants ont été accueillis dans des gymnases en attendant une solution de relogement.
00:23:50 C'est le jour J pour les franciliens qui possèdent un pass Navigo.
00:23:53 À partir d'aujourd'hui, vous pouvez faire une demande de remboursement de votre forfait.
00:23:57 Une promesse de la présidente de la région Valérie Pécresse
00:24:00 à cause de la dégradation du service dans les transports.
00:24:03 Pour faire cette demande, il suffit de se connecter sur votre espace personnel.
00:24:06 Île-de-France, Mobilité.
00:24:09 Enfin, la Chine condamne le partenariat conclu entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie
00:24:14 pour un programme de sous-marins nucléaires destiné à tenir tête à Pékin dans le Pacifique.
00:24:19 L'Agence internationale de l'énergie atomique a alerté sur les risques de ce programme.
00:24:23 Il a en effet pour ambition de remodeler la présence militaire occidentale dans le Pacifique.
00:24:28 Merci chère Audrey.
00:24:31 Vous aviez précisé tout à l'heure que les éboueurs ne partiront pas plus à 57 ans mais à 59 ans.
00:24:37 C'est un consensus général d'un métier pénible qui n'est pas valorisé, qui n'est pas malheureusement valorisant.
00:24:47 Je précise aussi, c'est vous qui me l'avez dit, chère Mickaëlle,
00:24:50 ça ne donne qu'en fin de carrière, en fin de carrière, imaginez-vous, le salaire médian, moyen, c'est ça ?
00:24:56 Il est autour de 2 000 euros brut.
00:24:59 Et j'ajoute, parce que là j'ai plusieurs réactions à ce sujet,
00:25:03 que les éboueurs du secteur privé, eux, partiront à 64 ans en faisant le même métier.
00:25:10 Mais c'est une réforme de justice.
00:25:13 Ce qui m'intéresse, Rachida Dati nous regarde, elle me dit "mais c'est incroyable qu'on arrête de dire que c'est briser la grève,
00:25:21 que d'éviter des risques sanitaires et de sécurité car il y a aussi un enjeu de responsabilité pénale".
00:25:26 Elle n'a pas tort.
00:25:29 Comment elle a raison ?
00:25:30 Que fait le préfet ?
00:25:32 Mais que fait la maire ?
00:25:34 Philippe, je pense que le gouvernement, pour rejoindre ce que vous avez dit tout à l'heure, n'a pas intérêt à intervenir.
00:25:44 Pourquoi ? Parce que stratégiquement, il va être lui le casseur de grève.
00:25:49 Et puis c'est pareil pour les maires d'arrondissement.
00:25:51 C'est-à-dire que s'ils interviennent, ils vont être considérés comme les casseurs de grève.
00:25:54 Donc quelque part, il voudrait bien que Hidalgo prenne ses responsabilités.
00:25:58 Et comme l'a dit aujourd'hui Rachida Dati, et je la rejoins complètement, c'est qu'aujourd'hui, effectivement, pénalement,
00:26:04 elle peut être poursuivie par les habitants.
00:26:06 Et j'invite les habitants à faire quelque chose à ce niveau-là.
00:26:08 On peut demander aussi à des entreprises privées de réquisitionner.
00:26:12 Parce qu'il y a aussi une injustice.
00:26:14 Mais la réquisition, c'est pas comme ça. C'est tout un acte, toute une procédure.
00:26:17 Là, comment on va attendre combien de temps ?
00:26:19 Ah oui, mais tu as raison, ce n'est pas de la responsabilité.
00:26:21 Mais M. le Préfet, moi je lance un appel à M. le Préfet.
00:26:24 Mais oui, mais nommez-le M. le Préfet, il a un nom.
00:26:27 Euh... Nunez.
00:26:28 Alors Nunez.
00:26:29 Mais il n'a pas intérêt, M. le Préfet.
00:26:30 Vous savez, il y a une injustice qui est en train de se mettre en place aussi.
00:26:32 C'est qu'en fonction des arrondissements où vous vivez, vous avez le droit au ramassage de vos poubelles,
00:26:36 dans d'autres noms et même en petite couronne.
00:26:38 Moi, j'habite en petite couronne et je n'ai aucun souci.
00:26:40 Et d'ailleurs, je remercie le ciel à chaque fois que je vais jeter ma poubelle en ce moment.
00:26:43 Je vais aller habiter juste à côté, la porte en face de Nidalgo.
00:26:46 Je suis sûre que mes poubelles sont ramassées.
00:26:48 Ah oui, ça serait intéressant.
00:26:49 Mais non, taquine. Rachida Tati, on l'écoute.
00:26:52 Vous ne savez pas ce qu'elle habite.
00:26:54 Mais non, je pense qu'elle n'a pas de problème.
00:26:55 On l'écoute.
00:26:56 On l'écoute.
00:26:57 On l'écoute.
00:26:58 Rachida Tati.
00:26:59 Quand vous êtes maire, vous avez une responsabilité vis-à-vis de vos habitants,
00:27:02 une responsabilité liée à la sécurité, une responsabilité liée à la santé publique,
00:27:07 puisqu'aujourd'hui, il ne s'agit pas de grévistes ou pas grévistes.
00:27:10 Les éboueurs souhaitent faire grève.
00:27:13 Le droit de grève est tout à fait légitime, mais c'est dans la limite, évidemment,
00:27:18 de la santé publique, mais aussi de la sécurité.
00:27:21 Est-ce que ce n'est pas du bon sens ?
00:27:24 C'est une limite de la sécurité.
00:27:27 C'est pourquoi on a compris, M. le Préfet, si vous regardez cette émission, Philippe Guibert.
00:27:32 Mais non, parce que comme tout le monde tape sur Nidalgo, à la fois au cycle des...
00:27:35 Ce serait passé à Nantes, avec une mairie de gauche, j'aurais dit la même chose.
00:27:41 Ce serait passé à Rennes, avec une mairie de gauche, j'aurais dit la même chose.
00:27:44 Est-ce que c'est un hasard ?
00:27:45 Non, mais pour les habitants, Philippe, c'est transpartisan, ce qui est en train de se passer.
00:27:48 C'est pour le bien de la collectivité.
00:27:50 C'est éminemment politique.
00:27:52 Dans une réforme des retraites qui est éminemment politique.
00:27:55 Philippe, pardonnez-moi, il n'y a que vous qui, là, vous faites une obsession, je peux dire, sur Anne Hidalgo.
00:28:01 Bon, c'est à Paris, et c'est quand même de la responsabilité de la maire.
00:28:04 Elle est maire de Paris, ou pas ?
00:28:06 Elle se tient pas seule, vous avez raison.
00:28:08 Mais oui, pourquoi pas seule ?
00:28:09 Comme pour beaucoup de sujets.
00:28:10 Allez, s'il vous plaît, les hôteliers, parce qu'il y a les commerçants, les restaurateurs, même problématique pour les hôteliers.
00:28:17 Regardez, parce qu'ils essaient de s'organiser.
00:28:20 Parce qu'à attendre que quelqu'un bouge, ils pourraient attendre longtemps, et en attendant, les touristes fuient leur chambre d'hôtel.
00:28:28 Regardez le sujet de Vincent Frandèche.
00:28:30 Voici ce que trouvent les clients de cet hôtel en sortant dans la rue.
00:28:35 Voilà, comme vous constatez, il y a des poubelles qui se sont accumulées un petit peu partout, à droite, à gauche, sur le trottoir d'en face, c'est catastrophique.
00:28:44 Moi, j'ai honte, moi j'ai honte.
00:28:46 C'est pas une image que je veux renvoyer ni de Paris, ni de l'hôtel dans le flèche travail.
00:28:51 Pour le gérant de l'établissement, la grève des éboueurs vient aggraver une situation déjà fragile à cause des autres perturbations, notamment dans les transports.
00:28:59 Nous, on a à peu près deux tiers de nos clients qui ont annulé, soit parce que les trains n'arrivaient pas jusqu'à Paris, soit parce que les salons professionnels étaient annulés.
00:29:11 C'est très, très pénalisant, vraiment, vraiment, au niveau de l'activité économique, c'est très, très dur.
00:29:15 Pour ce client, ces poubelles qui débordent ternissent l'image de Paris.
00:29:19 Cette image de la ville un petit peu idéale, romantique, belle ville, etc.
00:29:23 Plus belle ville du monde, du coup, avec tous les déchets, c'est sûr que c'est pas, c'est pas, c'est pas la meilleure, les meilleures conditions, on va dire.
00:29:30 Pour faire face aux annulations en cascade, le gérant de l'hôtel, qui a déjà baissé ses prix de 20 %, envisage de les brader encore plus.
00:29:38 Voilà la réalité de la situation. Je vois quand même un seul avantage à l'amoncellement des poubelles.
00:29:45 - Lequel ? - Oh là, je crains le pire. - Qu'est-ce qu'elles nous disent ?
00:29:49 - Ça empêche les trottinettes de circuler. - Ah !
00:29:52 - Là, on nous sera tous d'accord. - Je suis allée chercher quand même. Merci, madame Hidalgo, je peux le dire.
00:29:57 - Voilà, enfin, un moyen de lutter efficace, montre. - Génial.
00:30:00 - Et le pire, c'est que les commerçants, les boulangers, les hôteliers, etc.
00:30:04 Mais nous-mêmes, parce que le prix, les prix des logements, etc., bah oui, vous allez voir.
00:30:09 Qui a envie aujourd'hui d'habiter à Paris ? Qui va vous acheter votre grand appartement, Philippe Guibert, quand vous allez le vendre ?
00:30:16 - Paris est déjà une des seules grandes métropoles qui se vit habitant. - Elle se vit 12 000 par an, c'est ça ?
00:30:22 - Oui, oui. - Environ, non, mais on n'a plus...
00:30:26 - Alors, on continue le tour, si je puis dire, à la fois restaurateur, commerçant et hôtelier.
00:30:31 On va écouter justement un propriétaire, je crois, d'un bistrot, dans le premier arrondissement de Paris.
00:30:37 Alors lui, il est vraiment énervé et il le dit avec ses mots.
00:30:41 - Beaucoup de poubelles et surtout saleté, insalubrité. Et le matin, quand on arrive, des rats.
00:30:48 On en voit le matin, quand on arrive vers 7h, 7h30, il y a des rats qui passent de poubelle en poubelle.
00:30:55 Et c'est pas gérable, cette situation. Mais à un moment donné, il faut que la mairie, il faut que le gouvernement fasse quelque chose.
00:31:00 Parce qu'on ne peut pas laisser, comme vous pouvez le voir, on ne peut pas laisser les rues comme ça.
00:31:03 Réveillez-vous, madame Hidalgo, s'il vous plaît. Réveillez-vous. Vivez un peu dans votre ville.
00:31:07 Venez marcher. Vous prenez les vélos, on vous voit, vous êtes toujours en voiture.
00:31:11 On vous voit marcher dans la rue. Allez parler à vos citoyens. Allez parler aux Parisiens.
00:31:17 Ils vont vous expliquer leur ras-le-bol, qu'on est fatigué de plein de choses.
00:31:20 On aime notre ville. Vous la rendez détestable.
00:31:25 - Il a tout dit. Il a tout résumé.
00:31:29 - Moi, je pense que quand même, Anne Hidalgo est en train d'offrir la plus belle campagne de publicité jamais réalisée à très peu de frais
00:31:35 en faveur de la privatisation des services municipaux. Là, vous vous dites privatisons.
00:31:40 Privatisons tout. Non mais pardon.
00:31:42 - Ça dépend de l'orientation politique. Il y en a qui vont dire ça montre que les éboueurs sont essentiels, donc revalorisons-les.
00:31:48 Et d'autres vont dire ça montre qu'on dépend trop des éboueurs du service public, donc privatisons-les.
00:31:52 - On peut faire les deux. - Ça dépend des orientations politiques.
00:31:54 - On peut les revaloriser parce que c'est important. Par rapport au montant que vous avez cité tout à l'heure en fin de carrière, 2000 euros, c'est vraiment très peu.
00:32:03 Tout en gardant quand même le service public. Parce que le service public, il est important.
00:32:07 Mais aujourd'hui, on voit bien que le service public souffre aussi de cette peu de considération.
00:32:12 - Pardonnez-moi. - Les élus ont payé des impôts locaux.
00:32:15 - Oui, mais... - Je pense qu'ils sont assez élevés.
00:32:17 - Ils ont été en ligne. - Il y a un moment...
00:32:20 - C'est vrai. - Vous pouvez exiger un minimum.
00:32:23 - Un minimum. - Je suis d'accord. J'allais dans votre sens, ma chère Solia.
00:32:27 C'est que moi, quand on est maire d'une ville, quand on est en responsabilité, on doit faire tout ce qu'il faut pour empêcher que les habitants puissent subir ces conditions-là.
00:32:39 - D'autant que j'ai de la mémoire parce que je crois... - Donc je suis d'accord qu'il y ait un service minimum.
00:32:41 - Je crois qu'en 2016, Anne Hidalgo, il y avait eu une grève des éboueurs et elle l'avait pas laissé faire.
00:32:47 Elle avait fait soit des réquisitions, soit des ramassages par les sociétés privées.
00:32:50 Alors pourquoi ce qui vaut en 2016 ne vaut plus aujourd'hui ? Parce que c'est très politique, c'est tout.
00:32:54 - C'est l'amérie de Paris versus Renaissance. C'est un rapport de force aussi.
00:32:59 Elle a le droit de soutenir les grévistes politiquement, idéologiquement, dogmatiquement.
00:33:03 Mais on sait très bien que la ville est insécure et sale bien avant ce blocage des éboueurs.
00:33:10 Donc on a l'habitude de voir Paris depuis très longtemps, voire plus d'une décennie dans cet état, ce qui est totalement scandaleux.
00:33:17 Une fois de plus, on n'oppose personne. Et je ne comprends pas le mépris que certains pourraient avoir vis-à-vis de ce secteur d'activité.
00:33:24 On est tous une chaîne, on a besoin des éboueurs. Heureusement et merci qu'ils sont là.
00:33:28 Mais il y a un moment donné, je vais vous dire, on peut entendre en fonction de l'angle où on se trouve.
00:33:32 Moi j'entends aussi les commerçants, j'entends ce restaurateur, j'entends cet hôtelier qui sont exaspérés.
00:33:37 Ils ont vécu les Gilets jaunes, ils ont vécu les 47 jours de grève. Ils essayent de s'en sortir.
00:33:42 Il y a eu la Covid, on n'en est pas remis. Donc il y a un moment donné, il faut essayer de faire au mieux pour le bien de la collectivité.
00:33:49 Il faut qu'on dise, ceux qui posent problème, ce ne sont pas les éboueurs qui font grève.
00:33:54 Bien sûr que non. C'est la réaction. Voilà, c'est ça.
00:33:57 C'est l'absence de réaction.
00:33:59 Exactement. On a entendu le micro CNews et on a posé la question aux passants. Que disent-ils ?
00:34:03 Non, les ordures, ça concerne tout le monde. Ça doit rester dans le domaine public.
00:34:07 Ici, c'est privatisé et il n'y a pas une poubelle qui traîne alors que dans les autres arrondissements, c'est effrayant. Il y a des montagnes d'ordures.
00:34:16 Oui, je dirais oui pour une question sanitaire et de santé publique. Parce que ça, c'est important.
00:34:23 Et en même temps, je suis quand même pour que les travailleurs défendent leurs droits.
00:34:31 Ça reste du bien-être public et je pense que c'est quelque chose qui doit rester à l'État.
00:34:37 J'ajoute quand même, parce que j'ai parlé des adultes, j'ai parlé des animaux, je ne fais pas le classement, mais et les enfants ?
00:34:43 C'est un vrai risque ? Mais que répond la mairie sur ça ? Si un enfant, évidemment on fait attention, mais est mordu par un rat ?
00:34:51 Un bébé qui circule à...
00:34:53 Qui est responsable ? Moi j'aimerais bien savoir si vous êtes une maman et que votre enfant est mordu par un rat, parce qu'il y en a et on les voit tous,
00:35:00 et là ça va multiplier leur présence, qui est responsable ? Est-ce qu'il faut s'adresser à l'État, au préfet, à la mairie, à l'arrondissement ou à la maire de Paris ?
00:35:10 Non, mais c'est effectivement dans cette incertitude-là qu'on est.
00:35:16 Mais encore une fois, si il y a un problème sanitaire des risques tels que vous les décrivez, les services de l'État sont quand même en première ligne.
00:35:26 Et c'est à eux de tirer la sonnette d'alarme.
00:35:30 Vous êtes en train de dire, Philippe Guibert, que le gouvernement fait semblant de laisser pourrir, parce que là c'est vraiment le cas, la situation ?
00:35:38 Oui, parce que si vous voulez faire une réquisition pour des motifs...
00:35:42 On peut pas dire qu'il y a une provocation de Clément Beaune contre la mairie de Paris. Bon, Clément Beaune qui en plus a peut-être des ambitions...
00:35:48 On peut pas l'exclure.
00:35:51 Non, après c'est sûr qu'il y a un glissement du sujet progressif à mesure que le temps passe.
00:35:55 On est passé d'un sujet de propreté, qui pour le coup concerne la mairie de Paris, à un sujet de santé publique, qui concerne peut-être plus les services de l'État.
00:36:02 Donc à mesure que le temps passe, c'est vrai que les acteurs responsables ne sont pas forcément les mêmes.
00:36:06 Franchement, imaginez que ce soit quelqu'un d'autre qui soit à la tête de la mairie de Paris, que ce ne soit pas Anne Hidalgo, puisque quand même elle concentre beaucoup de crispations.
00:36:14 Moi je pense que c'est de la responsabilité d'un maire, c'est vraiment dans les prérogatives d'un maire, que de s'occuper de ce genre de désagrément pour ceux qui habitent la ville.
00:36:25 Parce que attention, si vous excluez ça, si vous sortez ça du champ de ces prérogatives, à quoi sert un maire ?
00:36:31 Je suis d'accord. Je trouve que si elle était plus habile, elle ne nous a pas toujours habitué à l'habileté, Anne Hidalgo.
00:36:38 Mais si elle était plus habile, elle pourrait ne serait-ce que prendre la parole en disant "cette situation ne peut pas durer, je vais en parler avec le préfet", par exemple, pour partager le fardeau du sujet.
00:36:49 Et reconnaître qu'il y a un risque sanitaire.
00:36:52 Et demander par exemple au service de l'Etat de mesurer le risque sanitaire, et s'il y a un risque sanitaire, il faudra faire des réquisitions.
00:37:01 Ce serait plus habile que de laisser la situation.
00:37:04 Les syndicats avaient annoncé un pays bloqué, il faut le dire, ça n'a pas été le cas.
00:37:08 Il y a eu de fortes mobilisations, mais le mouvement a faibli. Par contre, ce qui est en train de devenir très symbolique, symptomatique, c'est une grève des éboueurs.
00:37:16 Qui n'a pas été prévue d'ailleurs. Pas tellement par les syndicats, ni par le gouvernement, ni par les maires.
00:37:22 Ce qui écrase tout le reste du mouvement social dont on ne parle plus.
00:37:25 Il est beaucoup plus impactant que les autres manifestations, parce qu'elles n'ont pas bloqué le pays, on a pu vivre comme d'habitude, etc.
00:37:34 Mais là, cette visibilité, je reprends, des invisibles, de ceux qui sont au quotidien.
00:37:40 Parce que tous les travaux qu'ils font au quotidien, ça nous permet aussi de vivre la ville.
00:37:46 Et là, c'est intéressant, parce que j'ai l'impression qu'ils sont en train de complètement rendre invisibles les syndicats.
00:37:55 Regardez, avec ces images, souvenez-vous d'un slogan, d'une promesse.
00:38:02 Et là, c'était Emmanuel Macron qui a dit "vous pourrez vous baigner dans la Seine".
00:38:06 Là, vous imaginez, tranquillement, comme ça.
00:38:10 Une promesse depuis Chirac.
00:38:12 Depuis Jacques Chirac ?
00:38:14 Qui avait dit quasiment la même chose.
00:38:16 Il promettait qu'il se baignerait dans la Seine à la fin de son mandat de maire de Paris.
00:38:19 Eh bien, on l'a. On va l'écouter, Jacques Chirac, qui avait promis cela.
00:38:24 Mais vous pensez qu'Emmanuel Macron, avant la fin de son mandat, va pouvoir se baigner dans la Seine ?
00:38:28 Vous êtes un peu sceptiques, je ne sais pas pourquoi.
00:38:31 Avec quelques rats.
00:38:33 Ça va être un peu court.
00:38:35 Bon, est-ce qu'on peut écouter Jacques Chirac ? Allons-y.
00:38:37 Aujourd'hui, les poissons de Seine sont parfaitement consommables.
00:38:42 Et il dit enfin, le nombre, la variété des espèces représentées est en constante augmentation.
00:38:47 Au dernier recensement, plus de 25 poissons différents trouvaient des conditions de vie adéquates dans la Seine.
00:38:53 Voilà pourquoi j'affirme que l'on peut rendre un fleuve propre.
00:38:57 Et j'ai d'ailleurs indiqué que dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine, devant témoins,
00:39:02 pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre.
00:39:05 Quelle force.
00:39:07 Et on va se demander, quelle force, oui, mais enfin pas jusqu'à plonger.
00:39:11 Non mais c'était un vrai sujet, parce qu'on nous parlera tout à l'heure des gios.
00:39:15 Pardonnez-moi, mais imaginez, vous venez à Paris, vous vous dites,
00:39:20 voilà, j'ai préparé depuis longtemps un hôtel sympathique avec ma femme, un restaurant, un bon restaurant,
00:39:25 et vous tombez sur cela.
00:39:26 Un voyage romantique avec sa dulcimer.
00:39:28 C'est la plus belle capitale du monde, ça se fête.
00:39:32 Mais est-ce que vraiment un jour on pourra mesurer les conséquences sur notre image de tel désagrément ?
00:39:38 C'est dévastateur, je vous assure.
00:39:40 En même temps, les touristes viennent toujours.
00:39:42 Ah oui, mais il y a le syndrome.
00:39:43 Ils résistent à tous les mauvais signes qu'on leur envoie.
00:39:47 C'est des japonais, je crois qu'il y a un syndrome justement,
00:39:50 parce que quand ils viennent, ils pensent que c'est la plus belle ville au monde,
00:39:53 et qu'il y a un côté aussi très romancé et tout,
00:39:56 vous regardez je crois le film là, "Emeline Paris".
00:39:59 On en est loin.
00:40:01 Effectivement, il y a un syndrome, en fait, ils dépriment.
00:40:04 Non mais sérieusement.
00:40:05 Ils ont un syndrome d'angoisse quand ils retournent chez eux.
00:40:07 Non mais là, on en rigole, mais moi j'aimerais savoir,
00:40:09 qu'est-ce que vous répondez à ces hôteliers, à ces commerçants, à ces boulangers,
00:40:12 qu'est-ce que vous leur dites ?
00:40:13 Ça fait encore quelques semaines, d'ailleurs c'est un sujet qui passe sous les radars,
00:40:16 on parlait de l'inflation, de leur facture astronomique,
00:40:19 c'est la double peine, la triple, la quadriple pour ces gens-là.
00:40:21 Je comprends qu'ils soient totalement désespérés,
00:40:23 je ne réponds rien personnellement, je ne suis pas élue,
00:40:25 mais c'est à la mairie de Paris, c'est à l'État de leur réparation.
00:40:29 Et en fait, ce qui est terrible, c'est ça, c'est que tout le monde se renvoie la balle
00:40:32 et personne n'est responsable de rien.
00:40:33 C'est un mouvement sur le temps long quand même.
00:40:35 Parce que c'est un mouvement sur le temps long, je veux dire,
00:40:38 ce n'est pas particulièrement cette grève qui concerne 10 arrondissements dans Paris
00:40:42 sur une période d'une semaine à tout casser,
00:40:44 qui va fracasser l'activité touristique de ce pays.
00:40:46 C'est en effet une accumulation du Covid, plus les grèves, plus les gilets jaunes,
00:40:51 plus etc. et en effet...
00:40:53 Plus le saccage Paris.
00:40:54 On va quand même écouter les éboueurs.
00:40:58 C'est Ludovic qui était chez Pascal Praud, oui vous le connaissez.
00:41:01 Il est top.
00:41:02 Il est top.
00:41:03 Mais oui il est top.
00:41:04 Oui mais vous voyez, juste pour ajouter quelque chose Sonia, c'est intéressant.
00:41:09 Parce que...
00:41:10 Non, mais attendez qu'on l'écoute.
00:41:12 Non, attendez, il faut me dire ce que tu dis ou ce que je vais dire.
00:41:14 Oui, ce que je vais dire.
00:41:16 Non, c'est que il était intervenu déjà la semaine dernière,
00:41:19 c'est là où on voit combien cette réforme est vraiment mal comprise.
00:41:23 Et on se rend compte combien il a préparé.
00:41:25 D'accord.
00:41:26 Parce qu'il a parlé de départ à 70 ans.
00:41:28 Permettez qu'on l'écoute ?
00:41:29 Oui bien sûr.
00:41:30 Ah merci.
00:41:31 On lâchera pas.
00:41:33 Ça veut dire quoi on lâchera pas ?
00:41:36 On sera là.
00:41:37 Donc là apparemment il y a des réunions qui vont se faire.
00:41:40 Et contre qui sont les flèches les plus rudes, l'hostilité la plus grande ?
00:41:45 Elle est contre qui aujourd'hui ?
00:41:46 Le gouvernement.
00:41:48 Vraiment.
00:41:49 On espère que ça va changer.
00:41:52 Pour l'avenir.
00:41:54 Alors il pose la vraie question, parce qu'à la fin,
00:41:57 quand on va compter les poubelles, si je puis dire,
00:41:59 qui sera responsable ?
00:42:00 Est-ce qu'on imputera la responsabilité au gouvernement ou aux grévistes ?
00:42:05 Parce que ça c'est une vraie question.
00:42:07 Est-ce que jusqu'à quand on va soutenir ?
00:42:09 On l'avait posé pour les autres journées de mobilisation,
00:42:12 ça n'a rien changé, les Français sont majoritairement contre ce texte,
00:42:15 mais quand ça commence à aller toucher de près...
00:42:17 C'est le gouvernement, Sonia.
00:42:19 Pour vous c'est le gouvernement ?
00:42:20 Mais vous posez même la question, les gens y voient le gouvernement.
00:42:23 Donc en fait pour résoudre ça, il faut retirer la réforme.
00:42:26 Retirer la réforme...
00:42:28 Si c'était vraiment le gouvernement, il y aurait des grèves, des boueurs partout.
00:42:33 Or pour le moment ça ne concerne que certaines zones dans Paris.
00:42:35 Ce n'est pas tellement un sujet national.
00:42:38 Ma question, vous posez la question,
00:42:41 vous qui nous regardez,
00:42:43 est-ce que selon vous c'est le gouvernement qui est responsable de cette situation,
00:42:47 son intransigeance, son aveuglement ?
00:42:50 Ou alors c'est au contraire les syndicats, les grévistes ?
00:42:53 Non, je crois que la réforme des retraites est nécessaire.
00:42:56 Je ne suis pas sûr qu'elle aurait dû être faite dans ces termes-là.
00:42:58 Après le ton du gouvernement, je m'excuse,
00:43:01 il a quand même été pas mal dans le dialogue sur les premières semaines.
00:43:04 Maintenant s'il lâche encore aujourd'hui, il rendra...
00:43:07 Avec les Républicains ?
00:43:09 Non mais il a cédé des pouces de terrain quand même.
00:43:12 Si bien que la réforme devient de plus en plus inefficiente du point de vue des finances publiques.
00:43:17 Je redis que cette réforme...
00:43:19 On va marquer une courte pause parce que là même,
00:43:22 on peut parler en même temps, déjà qu'on ne la comprenait pas la réforme,
00:43:24 on la comprend encore moins.
00:43:26 Il faut dire, et ce qui m'intéresse maintenant,
00:43:28 ça passe ou ça casse ?
00:43:29 Oui, bien sûr.
00:43:30 Et si ça passe par le 49-3, qu'est-ce qui va se passer ensuite ?
00:43:33 Parce que le match n'est pas terminé, préviennent les syndicalistes.
00:43:36 Non, il ne sera pas terminé, mais...
00:43:38 Ah, mais une partie sera...
00:43:39 Le Conseil constitutionnel, surtout, derrière.
00:43:41 Le Conseil constitutionnel.
00:43:43 Mais il y aura plus de colère.
00:43:44 Parce que quand même, on peut avoir une surprise.
00:43:45 C'est la colère.
00:43:46 Mais bien sûr, c'est le mécontentement.
00:43:47 Ah oui, et tout ce qui va se passer, vous allez...
00:43:49 Vraiment, restez avec nous, parce que vous allez écouter un discours d'un responsable de la CGT.
00:43:54 Monsieur Martinez, par rapport à lui, c'est...
00:43:57 C'est le congrès.
00:43:58 C'est la tendresse, Monsieur Martinez.
00:44:00 C'est rien du tout.
00:44:01 Il a été assez modéré, Monsieur Martinez, pendant ce mouvement.
00:44:03 De votre point de vue, oui, il est modéré.
00:44:05 Économie à genoux, c'était moyen.
00:44:07 Une pause.
00:44:08 Je suis d'accord.
00:44:09 Ce n'était pas lui, ce n'était pas lui.
00:44:10 C'était une phrase.
00:44:11 Je crois, mais je ne crois pas qu'il l'ait reprise.
00:44:14 Il a un moustache et une pose.
00:44:18 Le problème, c'est qu'il a suranché à l'intérieur de la CGT.
00:44:20 Merci d'être avec nous.
00:44:27 Bon appétit, si vous êtes à table.
00:44:29 On va parler des rats, des surmoules.
00:44:31 Le transition.
00:44:32 Mais oui, mais oui, c'est la vie, c'est l'actualité.
00:44:36 Si vous êtes dans une brasserie avec l'écran CNews,
00:44:39 et vous avez soit CNews, soit vous regardez de l'autre côté de la vie,
00:44:42 vous avez des poubelles, on va en parler.
00:44:44 Nous allons vous montrer des images incroyables d'un braquage digne d'un western.
00:44:48 Nous parlerons du 49.3.
00:44:50 That is the question.
00:44:51 49.3 ou pas, mais d'abord, rebonjour Simon pour le journal.
00:44:54 Rebonjour Sonia et bonjour à tous ceux qui nous ont rejoints à 13h sur CNews.
00:44:58 On commence ce journal avec l'affaire Pierre Palma de la justice,
00:45:01 à confirmer ce matin sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.
00:45:04 L'humoriste a interdiction de quitter l'hôpital,
00:45:06 où il se trouve actuellement une décision prise par la chambre de l'instruction
00:45:09 de la cour d'appel de Paris, ce matin donc.
00:45:12 À la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne,
00:45:15 un détenu a agressé un surveillant avec une paire de ciseaux.
00:45:18 Ça s'est passé hier après-midi.
00:45:20 Le surveillant a été touché à l'homoplate et il a été immédiatement évacué par les secours.
00:45:24 Deux autres surveillants de l'établissement pénitentiaire ont également été blessés.
00:45:27 Lors de l'intervention, les trois surveillants ont été transportés à l'hôpital.
00:45:32 Et puis adieu aux vieilles chaudières.
00:45:35 1 000 projets ont été sélectionnés afin de réduire rapidement
00:45:38 la consommation d'énergie fossile des bâtiments publics,
00:45:41 pour un coût total de 130 millions d'euros,
00:45:44 une annonce qui a été faite aujourd'hui par le gouvernement.
00:45:47 Et puis en France, les réserves d'eau sont au plus bas,
00:45:50 partout sur le territoire, notamment dans le département des Bouches-du-Rhône,
00:45:53 où des pluies conséquentes sont d'ailleurs toujours attendues.
00:45:56 En ce moment, les températures sont très douces.
00:45:58 Il a fait jusqu'à 27 degrés hier après-midi par endroit.
00:46:01 Et cette situation inquiète les administrés.
00:46:04 Reportage au bord d'un lac à Vitrolles, signé Stéphanie Rouquet.
00:46:07 Avec des températures printanières, ce lac, aux portes de Vitrolles, s'anime.
00:46:14 Il fait très beau, c'est la température idéale.
00:46:17 Pour la meilleure pêche, c'est la pluie, mais bon.
00:46:20 Avec la sécheresse, tous ces habitués du site ne cachent pas leurs inquiétudes.
00:46:25 On sent que c'est de plus en plus sec, mais il faut que tout le monde se sente concerné.
00:46:30 Les eaux sont basses, ça fait peur. Il faut qu'il pleuve.
00:46:33 C'est le climat.
00:46:35 Quand l'eau passera à 2 euros du litre de carburant, il sera à 50 centimes.
00:46:40 Quoi faire ? Il y a la mer à côté.
00:46:44 Ils seront obligés de faire comme dans les pays... comme les Arabes et Saoudites.
00:46:49 On paiera l'eau plus chère, mais ils seront obligés.
00:46:53 Les pêcheurs qui démarrent la saison de la truite pensent à l'avenir.
00:46:57 Leur activité pourrait être menacée.
00:47:00 Le poisson, il y a plus de pression sur lui. Il y a moins d'eau, il vit moins bien.
00:47:05 Les quelques pluies de ces derniers jours n'ont pas permis de recharger les cours d'eau et les nappes phréatiques.
00:47:11 Tout le département des Bouches-du-Rhône est en vigilance sécheresse.
00:47:15 Dans le reste de l'actualité, la Corée du Nord a tiré deux nouveaux missiles balistiques cette nuit.
00:47:22 C'est ce qu'a annoncé Séoul.
00:47:24 Les balistiques de courte portée ont été tirés en direction de la mer de l'Est.
00:47:28 La Corée du Nord a déclaré que ce lancement visait à vérifier ces moyens de dissuasion nucléaire dans différents espaces.
00:47:34 Et puis enfin, cette information en Californie.
00:47:39 Plus de 10 000 personnes ont été évacuées à cause des inondations.
00:47:42 Des habitations ont été inondées et des véhicules submergés après la crue de la rivière Palajo, qui se situe au sud de San Francisco.
00:47:49 C'est une première tempête qui s'est abattue sur cet état américain ce lundi.
00:47:53 Une autre est attendue dans les prochains jours.
00:47:55 La Californie, l'état le plus peuplé des Etats-Unis.
00:47:58 Juste avant la reprise des débats dans Midi News, c'est l'heure de votre chronique sport.
00:48:03 Elle est consacrée aujourd'hui à de la MotoGP.
00:48:06 Alors que la saison n'a pas encore démarré, Johan Zarco semble déjà prêt.
00:48:18 Deuxième du dernier week-end d'essai de présaison à Portimao, le Français est à l'aise sur sa Ducati.
00:48:25 Pas de quoi s'enflammer pour autant.
00:48:27 A l'aube de sa septième saison en MotoGP, Zarco le sait, tout reste à faire.
00:48:32 C'est un début de processus. Il faut réussir à rester là-dessus pour continuer de grandir parce que la saison est longue.
00:48:41 Une victoire. Voilà peut-être l'objectif principal de Johan Zarco cette saison.
00:48:46 104 départs en catégorie Rennes, 15 podiums, mais jamais sur la plus haute marche.
00:48:51 Midi News la suite. Merci d'être avec nous.
00:49:00 Autour de la table, Naïma M. Fadel, Caroline Pilastre, Philippe Guibert, Michael Sadou.
00:49:05 Nous serons tout à l'heure avec une vétérinaire. Je vais lui poser des questions sur les rats.
00:49:10 À combien de mètres ils peuvent sauter ? C'est bien d'être grand dans ces situations.
00:49:18 On parlera très sérieusement. J'ai entendu certains qui disent qu'il faut se vacciner avec le risque maintenant des rats à cause des déchets.
00:49:26 Plus sérieusement, même si c'est un sujet sérieux aussi, nous parlons de ce qui vient de se passer au Conseil de Paris.
00:49:34 Je l'apprends au moment où je vous parle, puisque Anne Hidalgo a suspendu encore elle, pardonnez-moi Philippe,
00:49:41 les travaux de l'Assemblée de ce Conseil de Paris pour cause de manif.
00:49:47 Cette annonce intervient dans un contexte de grave tension au sein de la majorité d'Anne Hidalgo.
00:49:52 Elle traduit une grande fébrilité de la part de l'exécutif parisien.
00:49:56 On va voir ce qui s'est passé. Encore, cette annonce illustre le mépris marqué par la maire de Paris à l'égard du Conseil de Paris,
00:50:04 qui confine désormais au déni de démocratie. Les élus du groupe Changez Paris sont choqués par la décision.
00:50:11 Alors que les poubelles débordent, que les rats prolifèrent, que le trafic est engorgé, que les familles fuient Paris,
00:50:19 les élus de la majorité municipale préfèrent donc suspendre le débat du Conseil de Paris.
00:50:24 Vous avez l'air étonné. On va en parler dans quelques instants.
00:50:28 Il doit y avoir du réfifi au sein de la majorité d'Anne.
00:50:31 Ah oui, du réfifi, mais bien il y a plus que du réfifi là. C'est mignon le réfifi.
00:50:35 C'est pas une intervention de...
00:50:36 Le réfifi, là ça tourne là. Oh là là. S'il vous plaît. Là, c'est autre chose que le réfifi, ce qui s'est passé.
00:50:42 Je voudrais qu'on en parle quand même parce que ça ne s'est pas passé dans une grande ville, dans une zone extrêmement fréquentée.
00:50:50 Vous allez voir, c'est une quinzaine de personnes. Ils ont monté une sorte de barrage.
00:50:55 Ils ont braqué des camions en haute marne. Les conducteurs des voitures qui étaient derrière dans la file, ils ont assisté impuissants.
00:51:01 Certains ont filmé. Et ce sont quand même 15 individus cagoulés qui ont déboulé.
00:51:06 Vous imaginez l'inquiétude évidemment des conducteurs de ces camions. Regardez.
00:51:15 Alors qu'il est à bord de son véhicule, ce conducteur assiste impuissants au braquage de ce camion.
00:51:21 Il est entre 20h et 21h le 6 mars dernier, lorsqu'un barrage est dressé sur la National 4 entre les villes de Saint-Dizier et Vitry-le-François en haute marne.
00:51:30 Une fois les véhicules à l'arrêt, près de 15 individus cagoulés surgissent du bas-côté.
00:51:36 En quelques instants, ils braquent une vingtaine de camions pris dans leur piège.
00:51:40 C'est un peu le retour des chauffeurs du Moyen-Âge. Ils ont attaqué la diligence. La diligence étant aujourd'hui des poids lourds.
00:51:47 On a des individus cagoulés qui rentrent dans la circulation, qui font un feu sur la route pour arrêter, stopper les véhicules et qui pillent un camion.
00:51:57 Pour le maire de Vitry-le-François, il faut plus de forces de l'ordre dans cette zone.
00:52:02 Il faut qu'il y ait des forces, naturellement de gendarmerie, un peu musclée. Au minimum un PSIG, un peloton de surveillance et d'intervention, avec du nombre pour faire face à ce qui constitue des actes de forbans.
00:52:18 Selon le parquet de Chaumont, un chauffeur routier a été légèrement blessé. Le montant du préjudice n'est pas encore connu.
00:52:25 C'est assez impressionnant. Les images parlent d'elles-mêmes. La solution paraît évidente, plus de forces de l'ordre dans ces zones-là qui sont souvent oubliées.
00:52:36 Il faut aussi en mettre sur le réseau routier.
00:52:39 Mais oui, il n'y a plus d'endroits où il n'y a pas d'insécurité.
00:52:42 À l'époque, on parlait de bandits de grand chemin.
00:52:44 C'est exactement ça. Mais là, comment deviner qu'ils vont être là à ce moment-là ? Parce qu'apparemment, ça a été bien préparé.
00:52:52 De ce qu'on voit, on voit bien qu'ils sont très sûrs d'eux, qu'ils marchent tranquillement.
00:52:59 Donc ça veut dire que tout est fait pour que ça se passe bien pour eux.
00:53:03 Et c'est terrible. Et ça veut dire aussi qu'ils savaient parfaitement que des camions passaient par.
00:53:11 Ce sont des gens qui ont tout repéré, qui ont organisé.
00:53:13 C'est du grand banditisme très organisé.
00:53:16 Pour quel but ? Ça dépend de ce qu'il y avait dans les camions.
00:53:20 On le verra. Mais c'est une vraie inquiétude.
00:53:23 Vous imaginez, en pleine nuit, le soir, ces conducteurs de camions.
00:53:27 Mais je voudrais aussi rappeler qu'il y a des cars de touristes qui ont été attaqués comme ça dans Paris.
00:53:33 C'est-à-dire qu'au moment où ils étaient à l'arrêt, ils ouvraient.
00:53:38 C'est un peu autre chose.
00:53:40 Oui, mais c'était beaucoup plus des petites frappes.
00:53:45 C'était intéressant parce qu'ils n'avaient absolument pas peur.
00:53:47 Ils ouvraient et ils prenaient après les valises.
00:53:51 C'est ça, parce qu'on parle souvent de ces sujets.
00:53:53 Il n'y a pas de zones qui sont protégées.
00:53:56 On se dit que ce n'est pas la délinquance des grandes villes, des zones à forte densité.
00:54:01 C'est partout.
00:54:02 Mais il devait y avoir de bonnes informations quand même.
00:54:04 Oui, vous pouvez le souligner.
00:54:07 Dans quelques instants, nous serons avec notre journaliste Jeanne Cancart
00:54:10 pour savoir ce qui s'est passé au Conseil de Paris.
00:54:12 Parce qu'il y a du rififi, comme l'a dit Philippe Guibert.
00:54:15 Mais tout d'abord, la réforme des retraites et ce qui va se passer.
00:54:19 Pourquoi c'est très important, évidemment ?
00:54:22 Il y a une grosse tension, pression.
00:54:24 Est-ce que le gouvernement va utiliser le 49-3 ?
00:54:26 Est-ce que cet outil au demeurant constitutionnel va provoquer une plus grande crispation dans la rue ?
00:54:32 Est-ce que les opposants, les syndicats vont y voir un coup de canif antidémocratique ?
00:54:39 Regardez quand même d'abord cette séquence.
00:54:41 On va écouter, c'est un responsable de la CGT, il s'appelle Olivier Matheux.
00:54:46 Il tient ce discours, je vais vous laisser juger.
00:54:48 Écoutez-le.
00:54:49 On va l'écouter.
00:54:50 Je veux dire très clairement que si le gouvernement venait à passer par le 49-3,
00:54:55 à ce moment-là, il n'y aura plus de règles pour personne.
00:54:59 Qu'on soit clair, ça fait quelques jours maintenant qu'on entend
00:55:04 que le gouvernement magouille pour se construire une majorité, quitte à l'acheter.
00:55:08 Je vous renvoie les uns et les autres au propos du député Cordier, des Ardennes,
00:55:13 qui s'est vu proposer quelques dizaines de millions, 35, pour sa circonscription, pas pour lui.
00:55:20 Qu'on soit clair, je ne parle pas là de corruption, mais de tentative de ralliement monéaire.
00:55:27 Si malgré ces tentatives-là, le gouvernement n'arrivait pas à se construire une majorité
00:55:36 et qu'il venait à passer par le 49-3, je le dis, les modalités à l'œuvre jusqu'à aujourd'hui
00:55:44 ne seulement seront reconduites, mais nous entrerions dans une phase de blocage un peu plus concrète,
00:55:54 qui très certainement créera des difficultés nouvelles, mais qu'il faudra pour le gouvernement assumer.
00:56:00 Bien. Tout est dit et en même temps pas grand-chose.
00:56:05 On se demande à quoi on pourrait assister, mais c'est important.
00:56:08 Attention, parce que M. Martinez part bientôt, il peut être remplacé par ce monsieur.
00:56:13 Déjà, quand on disait que parfois, Philippe Martinez, c'était un peu la radicalité,
00:56:17 on va voir les 50 nuances.
00:56:19 Il y a un jeu de surenchère à l'intérieur de la CGT.
00:56:22 Je pense que ce n'est même pas l'intérêt du gouvernement d'utiliser le 49-3.
00:56:28 C'est une défaite.
00:56:30 Mais, Maïma, moi, la question, c'est pas… Mais s'il l'utilise, qu'est-ce qui se passe en ce moment-là ?
00:56:37 Non, mais justement…
00:56:39 Moi, concrètement, pour ceux qui nous regardent, les blocages…
00:56:41 Parce que là, c'est des menaces qui sont assez sérieuses.
00:56:44 Oui, mais c'est des menaces.
00:56:45 Mais moi, je pense vraiment sincèrement… On va voir comment ça va se passer.
00:56:48 C'est un aveu d'échec pour le gouvernement.
00:56:51 Attendez, s'il vous plaît, avant de me faire l'analyse politique…
00:56:55 Il n'y aura pas.
00:56:56 Ah bon ?
00:56:57 Non, je pense que vraiment, les Français vont dire… L'opinion va se dire que c'est plié.
00:57:02 Ah d'accord, vous pensez que 49-3, le match, il va se dire qu'il est plié.
00:57:06 Je pense que les Français, en général, respectent la démocratie.
00:57:12 Et à partir du moment où le Parlement a voté cette réforme, je pense qu'ils vont se dire que c'est plié.
00:57:18 Mais pardonnez-moi, la démocratie, c'est aussi une forme de légitimité.
00:57:21 Attendez, De La Rue, quand un président a été élu contre une autre personne,
00:57:26 et là, on peut remettre en cause non pas la légalité, mais un peu la légitimité.
00:57:30 Pas du vote des Français, mais de se dire, Emmanuel Macron n'a pas été élu sur la réforme des retraites, je pense.
00:57:35 Oui, mais ça pose la question, Sonia, ma chère Sonia, ça pose la question aussi,
00:57:40 à un moment où on est en responsabilité quand on vote.
00:57:42 Alors, Caroline Pillas, vous, vous pensez l'inverse, c'est-à-dire que 49-3, ça ne va pas faire du tout arrêter le match ?
00:57:47 Je le pense.
00:57:48 C'est-à-dire qu'il y aura une moitié de la population qui pensera comme l'analyse que tu viens de faire,
00:57:53 mais il y aura une autre partie qui, depuis des années, ne se sont pas soutenues, représentées,
00:57:59 et qui voudra continuer ce rapport de force, ce brattelaire avec le gouvernement,
00:58:04 parce qu'il y a aussi une question de mépris, de déconsidération,
00:58:07 en dehors de la réforme des retraites à proprement parler, et de la question inflationniste.
00:58:12 Navré, mais quand vous entendez des membres du gouvernement, que ce soit celui-là ou les précédents,
00:58:18 ce que vous voulez, moi vraiment j'en parle de manière transpartisane au niveau de mon analyse politique,
00:58:23 ne pas répondre à ce que vivent beaucoup de Français depuis des années au niveau...
00:58:28 Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:58:29 Que la réforme, si elle est votée avec un 49-3, tout ça va déborder sur le...
00:58:34 Je le pense sincèrement auprès de certains.
00:58:36 Je le déplore, parce que je ne suis pas pour la violence.
00:58:39 Mais j'entends les gens qui souffrent aussi dans ce pays,
00:58:42 et qui ne sont pas entendus de manière pérenne depuis très longtemps.
00:58:47 Moi, je pense que la conséquence immédiate du 49-3, ce serait que l'opinion publique lâcherait un peu,
00:58:53 entre guillemets, l'affaire, et se dirait que la réforme va passer.
00:58:57 Or, sans le soutien de l'opinion publique, les syndicats ne sont pas grand-chose.
00:59:02 Il y a aussi la question des syndicats plus modérés, notamment de la CFZT.
00:59:05 Est-ce qu'elle poursuivrait le mouvement avec la CGT ?
00:59:08 Vous avez entendu ce qu'a dit Laurent Berger.
00:59:09 Ah non, il a dit...
00:59:10 Ce serait sur la démocratie un grave péril de l'utiliser le 49-3.
00:59:13 Bien sûr, mais il faudrait voir ensuite à quel point ils veulent se coordonner avec des syndicalistes qui s'extrémisent,
00:59:18 et notamment avec ce monsieur qui, par exemple, je l'ai vu soutenir l'URSS soviétique.
00:59:23 Donc, je ne sais pas à quel point Laurent Berger voudrait continuer le mouvement de grève avec une CGT qui s'extrémise,
00:59:29 et qui va dans des actions coup de poing beaucoup moins acceptables pour la population.
00:59:32 Même question, M. Philippe Bidart.
00:59:33 On peut avoir plusieurs phénomènes contre-imitants, une certaine résignation de l'opinion,
00:59:37 qui se dit, comme tu viens de le dire, c'est plié, on n'y peut plus grand-chose.
00:59:41 Et puis en même temps, des minorités qui se radicalisent.
00:59:44 Tout ça dans la division syndicale, parce que je suis d'accord.
00:59:47 Eh bien, bonne chance.
00:59:48 La CFDT, oui, mais là, ça veut dire vraiment que c'est le pourrissement.
00:59:50 Ah, bonne chance, là, vous nous décrivez un morcellement, un émiettement de l'opinion.
00:59:52 Absolument. C'est le risque, à mon avis.
00:59:54 C'est une sorte de pourrissement, avec du ressentiment majoritaire dans l'opinion qui se dira,
01:00:00 bon, ben voilà, ils ont réussi à nous l'imposer.
01:00:02 Des minorités radicales, parce que congrès de la CGT, qui vont mener des actions coup de poing qui peuvent être plus dures.
01:00:10 Et puis une partie des syndicats qui dit, non, là, on ne suit pas sur ce débat.
01:00:14 Mais est-ce que vous êtes d'accord pour dire que c'est au gouvernement ensuite d'assumer les conséquences ?
01:00:17 D'accord.
01:00:18 C'est-à-dire, si on passe par un 49-3, eh bien, vous assumez les conséquences.
01:00:21 Mais qu'est-ce qui va se passer ensuite ?
01:00:23 Il va y avoir des motions de censure dans ce cas-là.
01:00:25 Et une motion de censure possiblement transpartisane.
01:00:29 Alors, j'ai posé la question ce matin à une socialiste, Valérie Rabault, qui est vice-présidente socialiste de l'Assemblée.
01:00:34 Je lui dis, si Marine Le Pen, s'il y a 49-3 qui est utilisé, dépose une motion de censure, vous signez ?
01:00:41 Parce que le texte sera un peu ouprouvé.
01:00:43 Vous serez d'accord sur le texte ?
01:00:44 Écoutons sa réponse.
01:00:46 Et Olivier Dussopt, juste après.
01:00:47 Elles ont toutes été rejetées, les motions de censure.
01:00:49 Parce que les voix n'ont pas été unies.
01:00:50 Et parce que les voix n'ont pas été unies.
01:00:52 Je souhaite bien du courage à ceux qui font des grandes leçons, pour aller qui mêler ses voix avec le Front National,
01:00:57 qui avec la France insoumise, alors que les positions sont aussi radicalement différentes entre les différentes oppositions.
01:01:01 Je suis très claire, je ne signe pas et je ne vote pas de texte de Rassemblement National.
01:01:06 Ça fait partie de mes convictions.
01:01:09 Je pense que l'arc républicain est précieux et doit être défendu à tout instant.
01:01:16 Alors ça, ça m'intéresse.
01:01:18 C'est-à-dire que vous êtes d'accord sur le texte, vous voulez faire tomber le gouvernement, après le 49-3,
01:01:23 mais vous ne signez pas parce que c'est Marine Le Pen.
01:01:25 Mais c'est une posture qu'il garde.
01:01:28 Mais enfin, mais qui ?
01:01:29 C'est une grande bêtise.
01:01:30 Franchement, moi je trouve que ce niveau d'immaturité politique et de crispation,
01:01:35 alors que le PS ne représente plus rien dans ce pays.
01:01:38 Il ne représente plus rien.
01:01:40 Donc d'exclure, je dirais, 30% de l'électorat, de l'arc républicain, du haut de ces 2%,
01:01:46 je trouve ça non seulement ridicule, et en plus je trouve ça bête pour eux,
01:01:49 parce qu'ils se condamnent à être une opposition totalement atone.
01:01:52 Et puis, il va se passer, ce qu'ils craignent le plus,
01:01:55 c'est qu'ils sont en train de faire un boulevard, comme on en parlait précédemment, à Marine Le Pen dans quatre ans.
01:01:59 Et ça, moi j'en suis persuadée.
01:02:01 En ayant des postures, en ayant une idéologie aussi stupide de mon point de vue,
01:02:06 à ne pas penser à l'intérêt général, mais uniquement à leur groupe et à leur poste,
01:02:11 qu'est-ce qu'ils vont répondre aussi à l'électorat ?
01:02:15 Mais il y a une personne qui...
01:02:17 Qu'est-ce qui se passe en fait par rapport à ça ?
01:02:19 Une défiance politique un peu plus grande ?
01:02:21 Une abstention supplémentaire dans quatre ans ?
01:02:23 Ils vont avoir ce qu'ils sont en train de mettre en place là, avec leur attitude.
01:02:27 Il y aura un monsieur qui s'appelle Charles de Courson, qui va leur arranger l'affaire.
01:02:31 Députée centriste ?
01:02:32 Députée centriste de la Liège, qui a un groupe charnière, centriste,
01:02:36 qui a dit qu'il allait déposer une motion de censure et que tout le monde pourrait la signer.
01:02:41 Et donc, ça évitera un Madame...
01:02:43 Oui, mais au final, ils auront signé un même texte, ils auront posé leur signature sur un même texte.
01:02:47 Il faut faire Rennes sous le monde.
01:02:48 C'est là aussi où il faut faire de la responsabilité politique.
01:02:51 C'est que si vous voulez renverser le gouvernement,
01:02:54 il faudra bien voter avec des gens qui ne sont pas d'accord avec vous et avec lesquels vous n'êtes pas d'accord.
01:02:57 Elle ne dit même pas pas d'accord, elle dit qu'elle ne partage pas les mêmes valeurs républicaines.
01:03:01 Donc, elle l'exclut de l'arc...
01:03:03 Mais ça, à la limite, elle peut le concevoir.
01:03:05 Mais si on veut être responsable politiquement,
01:03:07 si on veut renverser ce gouvernement et ne pas se payer de mots,
01:03:10 on sait très bien qu'on a besoin des voix du député du Rassemblement national.
01:03:14 Vous n'y croyez pas à renverser le gouvernement quand même ?
01:03:16 Ah, moi, je commence à me poser des questions.
01:03:18 Non, ça ne passera pas.
01:03:19 Je commence à me poser des questions.
01:03:20 Il faudrait que ce soit l'ANU, plus le Rassemblement national,
01:03:22 plus, il me semble, 40 députés des Républicains.
01:03:24 Mais c'est ça, là, le compte, pour l'instant, n'y est pas.
01:03:26 Ça va beaucoup à l'Aliott ou aux Présidents.
01:03:28 Neyma, en fait, que dit cette élue socialiste ?
01:03:30 C'est-à-dire qu'elle place avant son combat, selon elle, de valeurs,
01:03:33 contre le Rassemblement national,
01:03:35 devant la réforme des retraites et une cohérence à voter avec Marine Le Pen.
01:03:39 Oui, donc du coup, elle est plus crédible.
01:03:41 C'est-à-dire qu'on n'a plus envie de...
01:03:43 C'est ça le problème.
01:03:44 Mais si elle...
01:03:45 Philippe, je suis désolée, mais quand elle tient à cette...
01:03:47 Oui, parce qu'elle a dit qu'elle ne signerait pas un texte du Rassemblement national...
01:03:50 Oui, donc c'est une hypocrisie.
01:03:51 Mais si Marine Le Pen signe le texte que...
01:03:53 La motion censure que eux déposent, ça passe.
01:03:55 Exactement.
01:03:56 Moi, je pense que, quand même, pour rejoindre ce que disait tout à l'heure Caroline,
01:04:02 il y aura toujours la colère, il y aura toujours la grogne,
01:04:05 parce qu'on sait très bien que, vis-à-vis de cette réforme,
01:04:09 ils ont agrégé toute cette colère autour de l'inflation,
01:04:12 de la baisse du pouvoir d'achat, etc.
01:04:14 Et je pense que le gouvernement aurait intérêt,
01:04:20 et le président va reprendre les choses quand ce sera voté...
01:04:22 Non, mais non, c'est fini là, c'est fini.
01:04:23 Non, mais...
01:04:24 Il ne va pas venir maintenant parler, Emmanuel Macron.
01:04:26 Pas par rapport à la réforme, c'est-à-dire à faire un discours fort
01:04:29 et à donner des signes forts, notamment à la classe moyenne,
01:04:32 autour de l'augmentation des salaires, de la baisse des taxes du carburant,
01:04:38 et de la baisse des charges au niveau des entreprises.
01:04:40 Je serais même perçue comme un signe de faiblesse, à mon avis.
01:04:42 Non, mais tu reprends la main, Michael, tu reprends la main,
01:04:45 mais sur autre chose, en disant, bon, voilà, on a fait la réforme des retraites,
01:04:48 ça a été signé, et bien maintenant, concernant le pouvoir d'achat...
01:04:51 Non, mais attendez, je reprends la main.
01:04:53 Là, vous passez trop vite.
01:04:54 On y est encore quand même, et ce n'est pas gagné encore,
01:04:56 vous avez raison, pour le gouvernement.
01:04:57 Regardez, puisque je vous parlais tout à l'heure de la radicalité de certains syndicats,
01:05:01 regardez ce sujet qui est préparé par Michael Dos Santos,
01:05:04 avec les actions ponctuelles, mais qui peuvent vraiment générer des désagréments,
01:05:09 à venir peut-être s'il y a utilisation du 49.3.
01:05:12 Céline Verzeletti est la préférée des radicaux de la CGT pour succéder à Philippe Martinez.
01:05:19 Parmi les membres de la ligne dure qui la soutiennent figure Emmanuel Lépine,
01:05:23 l'un des leaders du syndicat, à l'origine jeudi, de propos très controversés.
01:05:27 Le but, par tous, c'est de désorganiser au maximum la production,
01:05:31 et si la question, c'est de savoir si on veut mettre à genoux l'économie française,
01:05:34 la réponse, elle est oui.
01:05:35 Tout comme Emmanuel Lépine, Olivier Matheu a défendu le blocage des raffineries en octobre dernier.
01:05:40 A l'époque, le secrétaire général des Bouches-du-Rhône avait reconnu exercer des pressions pour éviter des réquisitions.
01:05:46 On est allé voir le préfet, il nous dit "vous, la première réquisition, c'est la guerre.
01:05:50 Jusqu'au dernier CGT, vous devrez vous crever.
01:05:53 On vous met le feu au département, mais pas le feu au sénégalais, on vous met le feu, on efflemme".
01:05:57 Un vocabulaire guerrier révolutionnaire identique à celui de la FSM,
01:06:01 l'ancienne intersyndicale mondiale communiste.
01:06:04 Les deux hommes en partagent les idées, mais ils sont loin d'être les premiers.
01:06:08 En 1946-1947, la CGT se radicalise énormément, s'allie ouvertement avec le Parti communiste français
01:06:20 et contribue à l'organisation de manifestations violentes, de sabotages.
01:06:27 Pour le moment, Marie Buisson, pro-Martinez, jugée trop tendre, n'aurait pas les faveurs des plus de 600 000 adhérents de la CGT.
01:06:34 Voilà ce qui est promis.
01:06:37 Et eux, ils sont républicains.
01:06:40 Avec un discours comme ça, ils sont républicains.
01:06:43 C'est ça le scandale dans ce pays, cette espèce de pression idéologique qui est mise sur les gens.
01:06:49 C'est scandaleux le discours qu'il tient.
01:06:51 C'est un discours qui impacte sur la sûreté de l'État, sur la sûreté de la nation, mais on laisse faire.
01:06:57 Non, les mots ne sont pas trop durs, mon cher Philippe.
01:07:00 C'est pas normal.
01:07:01 Il y a beaucoup de bluffs aussi.
01:07:03 Oui, il y a peut-être du bluff, mais c'est extrêmement grave.
01:07:05 Et quand vous voyez ce qu'il se passe avec le trago,
01:07:08 extra-légal, illégal,
01:07:09 les manifestations, vous vous dites, voilà ce qui se passe dans le pays.
01:07:14 Ce qui est dommage, c'est que pour l'instant, le front syndical s'est vraiment bien tenu.
01:07:19 Qu'il ressorte de ce mouvement, ils ont peut-être perdu à l'arrivée sur la réforme des retraites,
01:07:23 mais ils ont regagné en crédibilité.
01:07:26 Et là, ce qu'on peut redouter, c'est qu'avec des actions très minoritaires, mais très violentes,
01:07:31 le front syndical en souffre énormément et reperd de la crédibilité.
01:07:35 Oui, mais tout cela sera, on verra, assumé.
01:07:38 Et comment le gouvernement, parce que vraiment, sur le 49.3, on ne sait pas.
01:07:41 On ne sait pas.
01:07:42 Emmanuel Macron a dit qu'il était confiant.
01:07:44 Elisabeth Borne va jouer le rôle du fusible.
01:07:46 Parce que bonne chance pour partir s'il manque une ou deux voix, y compris dans la majorité.
01:07:50 Parce que le risque d'exclusion, pour mon avis, la menace nucléaire, elle ne fait pas peur à grand monde.
01:07:55 La dissolution, là, ne fait pas peur à grand monde.
01:07:57 Ah bon, d'accord.
01:07:58 Honnêtement, les députés macronistes qui reviennent devant leurs électeurs pour dire...
01:08:04 Ce serait très favorable au renseignement.
01:08:06 Oui, ils ont peur.
01:08:07 La pause.
01:08:08 On va se retrouver, on va voir ce qu'il s'est passé du réfifi au Conseil de Paris.
01:08:10 Ouh là là, entre Anne Hidalgo et sa majorité.
01:08:13 La majorité, apparemment, que s'est-il passé ?
01:08:16 Jeanne Cancard nous le dira dans quelques instants.
01:08:18 Nous reparlerons des éboueurs et par rapport aussi aux Jeux Olympiques.
01:08:23 Vous savez, c'est dans combien de jours ?
01:08:25 500.
01:08:26 500.
01:08:27 Vous comptez ?
01:08:28 Vous avez envie que ça vienne ou c'est l'inverse ?
01:08:31 Vous cochez les...
01:08:32 On compte parce qu'on craint.
01:08:33 À tout de suite.
01:08:34 Justement.
01:08:35 Les titres, c'est NEWS INFO de Roberto.
01:08:41 La réforme des retraites.
01:08:44 Laurent Berger a annoncé ce matin sur RTL un rassemblement jeudi devant l'Assemblée nationale.
01:08:50 Jour où la réforme devrait être votée par les parlementaires.
01:08:53 "Nous irons devant l'Assemblée pour s'exprimer", a indiqué le leader syndical.
01:08:57 Alors qu'hier, Emmanuel Macron a appelé à la responsabilité des oppositions.
01:09:02 Le marché musical français a progressé de 6,4% en 2022, soit une sixième année consécutive de hausse.
01:09:08 C'est ce qu'a indiqué le syndicat national de l'édition phonographique.
01:09:12 Les ventes reposent aux trois quarts sur les exploitations numériques.
01:09:16 Enfin, après trois ans de restrictions face au Covid, la Chine va reprendre demain la délivrance de tout type de visas, y compris ceux à des fins touristiques.
01:09:24 La Chine, premier pays touché par ce virus, avait brutalement fermé en mars 2020 ses frontières à tous les détendeurs de visas.
01:09:31 Les échanges entre la Chine et l'étranger étaient fortement limités.
01:09:34 Conseil de Paris.
01:09:41 Alors les travaux du conseil de Paris ont été interrompus. Qu'en est-il ? On va écouter Anne Hidalgo.
01:09:53 Mes chers collègues, je voulais vous informer que compte tenu de la nouvelle journée de mobilisation demain,
01:10:02 contre bien sûr cette réforme des retraites sur laquelle notre exécutif est solidaire, du mouvement social pardon,
01:10:11 il m'apparaît souhaitable de modifier l'organisation de la séance du conseil de Paris pour convenir des modalités d'organisation
01:10:19 permettant à bon nombre des élus de pouvoir participer à la manifestation qui a eu lieu demain.
01:10:31 Donc la séance a suspendu demain, mercredi, pour cause de manifestation et de mobilisation.
01:10:37 Nous sommes avec notre journaliste Jeanne Cancart. Jeanne, il y a eu beaucoup de réactions après cette annonce ?
01:10:43 Oui, énormément Sonia. Pour l'opposition, c'est un déni, un scandale démocratique qui est en train de se jouer ici au conseil de Paris.
01:10:53 Anne Hidalgo a donc en fin de matinée aux alentours de 11h30 annoncé suspendre les travaux demain après-midi.
01:10:59 Ce qui veut dire que tout ce qui était prévu au programme demain après-midi est finalement repoussé à jeudi,
01:11:06 pour permettre justement aux groupes qui l'ont demandé de pouvoir assister à la manifestation contre la réforme des retraites ce mercredi après-midi.
01:11:13 Au programme, à l'origine, demain, c'était les questions d'actualité, avec évidemment au cœur des discussions la question de la grève des éboueurs
01:11:21 et les tonnes de déchets qui s'entassent ici dans les rues de la capitale.
01:11:25 Questions d'actualité qui sont donc reportées à jeudi après-midi.
01:11:29 Il faut savoir qu'il n'y a pas eu de conseil de Paris depuis décembre dernier et pas de séance de questions d'actualité depuis 4 mois.
01:11:37 On est donc mis devant le fait accompli. C'est ce que dénonce la présidence du groupe Modem, l'opposition,
01:11:43 qui dénonce aussi l'instrumentalisation et le mépris d'Anne Hidalgo à l'égard du conseil de Paris et plus largement des Parisiens.
01:11:49 Merci beaucoup Jeanne Cancart, en direct et en duplex depuis l'hôtel de ville de Paris.
01:11:54 On a tout compris. Vous me faites comme ça. Donc suspension des travaux.
01:12:00 Et en plus, demain, on devait parler de la grève des éboueurs.
01:12:03 Si c'est remis à jeudi, le déni de démocratie est rapide.
01:12:06 Écoutez les oppositions justement dans ce conseil de Paris.
01:12:09 Il est pas...
01:12:10 On va les écouter tout à l'heure. Écoutez, on va revenir au sujet des éboueurs.
01:12:13 Finalement, c'est plus concernant comme on dit.
01:12:16 Alors, qui est avec nous ? Avec nous, je vous le dis dans quelques instants, c'est Jeanne Brugère-Picou, qui est vétérinaire.
01:12:24 Bonjour à vous, madame. Et merci d'être en direct pour Midi News.
01:12:29 Alors, on se pose beaucoup de questions. On est très inquiets avec l'éventuelle prolifération, la probable prolifération des rats.
01:12:37 D'abord, est-ce que vous dites "rat" ou "surmuleau" ?
01:12:40 Nous disons "rat des gousses".
01:12:42 "Rat des gousses".
01:12:43 Oui, elle a raison.
01:12:45 Le décor est planté.
01:12:46 Alors, très sérieusement, madame Brugère-Picou, quels sont les risques pour ceux qui nous écoutent, là ?
01:12:51 À la fois, j'allais dire les parents, ceux qui ont aussi des animaux, des chiens à promener.
01:12:57 Quels sont les risques par rapport à ces rats aujourd'hui, compte tenu de l'amoncellement de déchets dans la capitale, notamment, mais pas seulement ?
01:13:05 Alors déjà, il faut savoir qu'il y avait déjà trop de rats à Paris,
01:13:08 dans la mesure où l'Académie nationale de médecine avait émis un communiqué pour prévenir qu'il fallait limiter les rats.
01:13:15 Quand on les voit dehors, c'est qu'il y en a trop.
01:13:17 Là, avec les poubelles dehors, on va avoir une multiplication des rats,
01:13:22 puisque plus on leur donne à manger, plus on en aura.
01:13:24 Et le risque est surtout celui de la leptospirose.
01:13:27 On vaccine les égoutiers contre la leptospirose, parce que c'est une maladie qui peut être très grave.
01:13:33 Alors n'oublions pas que c'est une maladie qui est transmise, c'est une bactérie transmise par l'urine de rat.
01:13:38 Il suffit d'une petite lésion muqueuse pour être contaminé.
01:13:41 Alors si on est dans une région où il pleut, c'est comme souvent dans les pays d'outre-mer,
01:13:47 eh bien on peut être contaminé très facilement avec un marchand pieds nus.
01:13:51 Alors vous imaginez que des poubelles avec des rats et en plus la pluie,
01:13:56 eh bien non seulement ce sont les enfants, les chiens et les personnes,
01:14:00 vous avez un risque de leptospirose non négligeable.
01:14:03 Bon, ça veut dire que comme l'a rappelé l'Académie nationale de médecine,
01:14:07 les rats, c'est dangereux, vous le montrez, ce ne sont pas des petits rats tatouilles,
01:14:13 ce n'est pas des petits personnages, c'est important de voir le Disney comme certains nous les présentent ainsi,
01:14:19 nous les décrivent ainsi.
01:14:21 En plus, dans une cuisine, mettre des rats dans une cuisine, c'est une aberration totale.
01:14:25 Il n'y a que Walt Disney pour faire des bêtises pareilles.
01:14:28 Et ce qu'il faut se rendre compte, c'est que pour les gens qui ont des cuisines ou des restaurants
01:14:34 à côté de ces poubelles, il y a un problème de salubrité évident.
01:14:38 Donc je ne comprends pas que la maire de Paris ne fasse pas le nécessaire pour éviter ce genre d'insalubrité.
01:14:45 Parce que là, nous avons posé la question du risque sanitaire, il est présent,
01:14:51 ce n'est pas tenter de faire peur ou en tout cas d'alerter, là en l'occurrence, les Parisiennes et les Parisiens.
01:14:58 C'est un risque qui est réel pour vous.
01:15:01 Le risque est présent parce que vous avez aussi les salmonelloses.
01:15:04 N'oublions pas que vous verrez aussi des pigeons.
01:15:07 Alors les pigeons sont moins dangereux, mais n'oublions pas qu'on surnomme quelques fois les pigeons des rats volants.
01:15:12 Oui, mais j'ai entendu une responsable de la mairie de Paris répondre à cette question.
01:15:18 Elle lui a dit "mais si nos enfants se retrouvent nés avec un rat, est-ce que c'est dangereux ? Est-ce qu'il y a un risque ?"
01:15:24 Elle dit honnêtement non.
01:15:26 Honnêtement, je n'en suis pas si sûre que ça, parce qu'un rat s'il est effrayé peut mordre.
01:15:31 Et il y a ce qu'on appelle la fièvre de la morsure du rat, qui d'ailleurs peut être en fait une bactérie,
01:15:37 la bactérie responsable peut être transmise sans qu'il y ait morsure obligatoirement.
01:15:42 Et ça peut être une maladie extrêmement dangereuse si on ne fait pas d'antibiothérapie.
01:15:47 C'est des enfants qui sont morts de la fièvre de morsure du rat parce qu'ils avaient des rats de compagnie.
01:15:52 C'est un hôte habituel de la cavité buccale du rat.
01:15:55 Mais Jeanne Brugère, le risque c'est parce qu'il y a de plus en plus de rats, la pullulation des rats, comme on dit,
01:16:02 ou c'est de toute façon s'il y en a un ou deux c'est pareil, ou est-ce que c'est la multiplication avec les déchets qui en fait véritablement un problème ?
01:16:11 Les déchets augmentent le risque, mais déjà il y avait un risque pour qu'il y ait eu cette vie de l'Académie de médecine.
01:16:16 On a déjà trop de rats. Quand on les voit dans la rue, quand on les voit dans les parcs,
01:16:21 et qu'on les voit en plus entrer dans les habitations, c'est qu'il y a trop de rats. Les rats doivent rester dans les égouts.
01:16:27 Mais pardonnez-moi, mais il y a un vrai débat de santé publique, parce que je vais retrouver le nom de cette adjointe à la mairie de Paris qui dit que ce n'est pas un risque.
01:16:35 Là, avec ce que vous nous avez présenté, ça pose de réels problèmes.
01:16:40 Et donc la question, qu'est-ce qu'on peut faire ? Parce que j'imagine qu'on peut aussi se vacciner contre ce risque-là aussi, vous le conseillez ?
01:16:47 Non, moi je conseille surtout qu'on ait affaire aux dératiseurs qui font très bien leur travail,
01:16:52 à condition qu'on leur donne ce travail et qu'on n'ait pas des conseillères de Paris plutôt naïves qui aillent dire qu'il ne faut rien faire.
01:16:59 Donc en fait, les premiers habitants de Paris, ce sont les rats aujourd'hui ?
01:17:03 Il y en a trop dans certains endroits. Quand ils rentrent dans les maisons,
01:17:07 n'oublions pas qu'il y a aussi le risque qu'ils mangent un peu de tout, ils peuvent dégrader beaucoup de choses.
01:17:13 Donc il faut se dire que le risque, c'est d'abord un problème d'insalubrité et de santé publique,
01:17:18 mais aussi ils sont nuisibles parce qu'ils peuvent être capables de manger n'importe quoi.
01:17:26 Mais est-ce qu'on peut vraiment s'en débarrasser dans la capitale ?
01:17:30 Parce qu'on dirait qu'il suffirait peut-être d'une grande opération, mais est-ce qu'on peut vraiment limiter leur nombre ?
01:17:36 Est-ce que si on veut, on peut dans ce domaine-là ?
01:17:39 Moi, je pense quand même que les dératiseurs sauront mieux vous répondre que moi.
01:17:43 Il y a quand même des sociétés faites pour justement éliminer les rats.
01:17:47 Il faut faire confiance à ces sociétés, mais surtout les appeler.
01:17:50 Il y a des endroits où on laisse les rats se bulluler et c'est ça qui est embêtant.
01:17:55 Je vous remercie, Jeanne Bruger-Picou.
01:17:57 Peut-être une dernière question pour ceux qui ont des animaux de compagnie,
01:18:00 parce que là, évidemment, quand vous les sortez le soir,
01:18:03 avec cet amoncèlement de déchets et les risques justement de présence de rats,
01:18:07 et puis les chiens qui peuvent aller fouiller autour des poubelles,
01:18:11 là, c'est un risque aussi réel pour ces animaux ?
01:18:14 C'est un risque non négligeable dans la mesure où il y a d'urines de rats.
01:18:17 Et n'oublions pas que dès qu'il y a de l'urine et de l'humidité,
01:18:21 il peut y avoir une contamination par juste une petite plaie au niveau d'une patte.
01:18:26 Donc c'est quand même non négligeable, même si c'est exceptionnel.
01:18:30 Bon, écoutez, je vous remercie.
01:18:32 Merci pour nous avoir éclairés sur ce sujet,
01:18:35 avec les précautions qui doivent être prises, vous l'avez rappelé.
01:18:38 Je vous dis à bientôt, parce que tant que ça va durer,
01:18:41 peut-être qu'on vous rappellera pour votre éclairage.
01:18:43 Merci beaucoup, Jeanne Bruger-Picou.
01:18:46 Il faut que je retrouve son nom, parce que je l'ai vu.
01:18:50 Oui, il y avait une conseillère municipale.
01:18:52 C'est une conseillère, voilà, adjointe.
01:18:54 C'est Anne Souris qui est adjointe Europe écologique de l'Aiver à la santé.
01:18:58 C'est elle qui...
01:19:00 Oui, c'est elle.
01:19:02 Non, c'est vrai que là, vous avez raison.
01:19:04 Est-ce qu'il y a un débat contradictoire sur ce sujet ?
01:19:09 Ou il y a un vrai risque sanitaire pour les rats, comme le dit Madame le vétérinaire ?
01:19:12 Si on écoute Madame, entre les rats d'ego et les rats volants, on n'est pas bien.
01:19:16 Ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure, Philippe,
01:19:18 c'est que là, pour le compte, à la lumière de ce qui vient d'être dit,
01:19:21 le gouvernement, via le préfet, doit effectivement intervenir.
01:19:26 Intervenir, oui, je suis d'accord avec vous.
01:19:28 Et si la mairie de Paris était intelligente et habile,
01:19:31 elle saisirait elle-même le préfet pour lui dire...
01:19:34 Oui, sauf qu'elle n'a pas intérêt, parce que sinon, regardez,
01:19:37 elle supprime le conseil municipal pour aller manifester.
01:19:40 Mais vous imaginez que même sur les rats, il y a de l'idéologie.
01:19:42 Même sur les rats, il y a de l'idéologie.
01:19:45 Madame dit à juste raison que ce sont des rats d'égout.
01:19:49 Quand vous entendez certains écologistes parler...
01:19:52 C'est des surmelos.
01:19:53 Il ne faut pas dire "ratugés".
01:19:54 En général, moi, je pense surtout à la population.
01:19:56 Je n'en ai strictement rien à faire de l'idéologie politique.
01:19:59 Je pense au bien-être des riverains, au bien-être aussi des touristes,
01:20:02 parce que quelle image, quel message aussi renvoyer à ces touristes
01:20:06 qu'on a vus récemment se prendre en selfie avec les poubelles derrière.
01:20:09 Alors, je vous l'accorde, ça n'est pas très intelligent comme attitude.
01:20:12 Mais vraiment, c'est pathétique.
01:20:14 On entend la grève, mais moi, je ne comprends pas ces postures
01:20:18 qui ne mènent à rien.
01:20:19 Bien. Alors, les travaux, on l'a dit, du Conseil de Paris
01:20:23 vont être suspendus demain, alors qu'à l'ordre du jour,
01:20:25 il était question justement de cette grève et des conséquences.
01:20:28 Écoutons quelqu'un de l'opposition au Conseil de Paris,
01:20:31 Rudolf Gragnié, sur ce sujet.
01:20:33 On assiste une nouvelle fois à un déni de démocratie,
01:20:35 mais d'une façon qui est complètement irrévérencieuse,
01:20:37 puisqu'Anne Hidalgo décide, certes avec la maîtrise de l'agenda,
01:20:40 mais elle décide d'elle-même, contre l'avis de trois groupes d'opposition,
01:20:43 de suspendre les travaux pour que certains élus puissent aller soutenir la manifestation.
01:20:46 Donc, non content de faire grève sur les ordures,
01:20:48 non content d'avoir un agenda sur les Jeux Olympiques complètement erratique,
01:20:52 aujourd'hui, on se rend compte que Mme Hidalgo ne souhaite plus présider le Conseil de Paris,
01:20:55 soutient tous les grévistes de France et de Navarre et de Paris,
01:20:59 et on se retrouve avec 6 000 tonnes d'ordures
01:21:01 qui sont disséminées absolument dans tout Paris.
01:21:03 Bon, c'est un peu interne, là, au Conseil de Paris.
01:21:07 Allez, on va... Allez.
01:21:08 500 jours avant les Jeux Olympiques.
01:21:11 Imaginez Paris au centre du monde,
01:21:14 toutes les lumières sur la ville...
01:21:16 Lumière.
01:21:17 On ne veut pas qu'il y ait une réforme des retraites, à ce moment-là.
01:21:19 Ah non.
01:21:20 Non, attendez, il ne va pas y avoir une réforme des retraites dans 500 jours, quand même.
01:21:23 Ne me dites pas ça. Je sais que ce n'est pas la dernière, mais pas si vite.
01:21:26 Je voudrais qu'on parle, parce que ça va être le gros sujet.
01:21:30 Vous le savez, c'est la sécurité.
01:21:32 Sécurisation, évidemment, avec tout ce qui va se passer.
01:21:36 Alors, tout cela est résumé par notre sujet.
01:21:39 Regardez, on en parle juste après.
01:21:44 Jusqu'à 8 000 ouvriers, 5 jours par semaine,
01:21:47 des grues à perte de vue, chantiers au pluriel,
01:21:50 du village olympique au centre aquatique,
01:21:52 en passant par l'aréna, porte de la chapelle.
01:21:54 Sur les 64 projets, 46 sont en cours.
01:21:57 Aucun souci de manque de matériaux
01:22:00 et un timing, pour le moment, maîtrisé, malgré la conjoncture.
01:22:03 C'est une prouesse avec le Covid, c'est une prouesse avec l'Ukraine.
01:22:07 La force du projet, c'est qu'on a posé un planning en 2017
01:22:11 et ce planning n'a pas bougé depuis.
01:22:14 500 jours des Jeux, nous, on est à 9 mois et 17 jours
01:22:18 de la livraison des ouvrages olympiques au comité olympique.
01:22:21 On est parfaitement dans les temps.
01:22:23 Une fois livrés, il restera alors le temps au comité olympique
01:22:27 pour tester, roder et aménager les équipements,
01:22:30 une logistique multiple et variée.
01:22:33 Je pense par exemple au village des athlètes.
01:22:35 Il va falloir installer 14 250 lits dans l'ensemble des bâtiments
01:22:40 et ça, c'est le comité olympique qui le fait.
01:22:42 Et puis, ce sera le temps de l'après-jeu pour faire de ces équipements
01:22:45 un héritage durable pour la population et la phase d'un an
01:22:48 dite de réversibilité.
01:22:50 Les premiers habitants du futur ex-village olympique
01:22:54 sont attendus été 2025.
01:22:56 Bien, voilà, on vous a planté le décor.
01:22:58 Et maintenant, on va voir justement l'enjeu de la sécurité.
01:23:01 Il est résumé par Clémence Barbier.
01:23:03 Elle fera l'objet d'une sécurité particulière.
01:23:07 35 000 membres des forces de l'ordre seront sur le pied de guerre
01:23:10 pour encadrer la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.
01:23:14 Et lors des journées les plus denses en compétition,
01:23:16 ce seront 45 000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés.
01:23:20 L'exécutif compte aussi sur les effectifs d'agents de sécurité privés.
01:23:25 Mais cette filière souffre d'un manque de main-d'oeuvre.
01:23:28 Les organisateurs estiment les besoins de 17 000 à 22 000 agents
01:23:32 lors de la plus forte affluence.
01:23:34 Les agents de sécurité vont faire du contrôle d'accès,
01:23:37 du filtrage, de la palpation,
01:23:39 vont faire aussi des rondes comme dans tout événement.
01:23:42 Sauf que là, il y a une concentration de spectateurs
01:23:45 à un instant donné et à un moment donné.
01:23:48 C'est ça la particularité.
01:23:49 Pour dynamiser le recrutement, le cadre réglementaire
01:23:52 a été adapté pour proposer des formations express.
01:23:55 Un million d'enquêtes de sécurité seront également menées
01:23:58 auprès de tous les employés des Jeux.
01:24:00 Tous les agents en France, et avant même d'entrer en formation,
01:24:03 c'est important de le dire,
01:24:04 il faut déjà passer la barrière de la moralité.
01:24:07 C'est-à-dire que si vous avez eu des affaires avec la police,
01:24:10 ou la gendarmerie, ou avec la justice,
01:24:13 si vous avez été condamné,
01:24:14 vous ne pouvez pas devenir agent de sécurité privé.
01:24:17 Pour pallier un manque d'agents de sécurité,
01:24:20 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:24:22 n'a pas exclu le recours à l'armée.
01:24:25 Oui, quand même.
01:24:27 Mais c'est une vraie formation, agent de sécurité.
01:24:30 Parce que palpation, vous croyez que...
01:24:32 Non, mais il faut suivre.
01:24:34 Je crois que c'est 160...
01:24:35 Alors, de mémoire, je crois que c'est 175 heures de formation
01:24:38 pour obtenir un titre professionnel d'agent de prévention et de sécurité.
01:24:42 Évidemment, il vaut mieux ne pas avoir de casserole à soi, quand même.
01:24:45 Donc c'est ce que monsieur a appelé la moralité.
01:24:48 Mais enfin, je ne sais pas si on est prêt à 500 jours.
01:24:51 Et c'est quand même une petite armée d'agents de sécurité qu'il va falloir.
01:24:54 Je ne sais pas si on est prêt.
01:24:56 On verra bien.
01:24:57 Ce qui est sûr, si vous me le permettez,
01:24:58 c'est que les JO ont toujours été un révélateur de l'état de santé du pays
01:25:04 et de son positionnement dans le monde.
01:25:05 Les JO de 1964 à Tokyo ont montré l'éveil économique,
01:25:10 le miracle économique japonais d'après-guerre.
01:25:12 Les JO de 1980 à Moscou ont montré l'isolement de l'URSS soviétique
01:25:16 à un moment d'attaque de l'Afghanistan.
01:25:18 Les JO de 1988 à Séoul ont montré l'éveil économique des dragons asiatiques.
01:25:22 Et moi, ce dont j'ai peur, c'est que les JO de 2024 à Paris
01:25:26 soient le révélateur d'un déclin économique et sécuritaire de la France.
01:25:30 Maintenant, j'espère que le gouvernement mettra tous les moyens à disposition
01:25:33 pour que ce ne soit pas le cas.
01:25:34 C'est vrai que c'est une vitrine incroyable.
01:25:36 Non, non, mais Mika, elle a raison sur l'enjeu.
01:25:40 Je me dis finalement que Gérald Darmanin joue un peu son avenir politique là-dessus.
01:25:44 C'est-à-dire que, j'en suis bien, il était venu chez Pascal Praud,
01:25:47 il avait dit "2024, c'est mon horizon".
01:25:51 C'est-à-dire qu'il n'a pas le droit de se planter, d'échouer sur l'aspect sécuritaire des JO.
01:25:58 Alors, il y a eu le précédent du Stade de France dont on se souvient tous.
01:26:02 Mais là, on n'a pas le droit à l'erreur.
01:26:04 Je me dis qu'il y a au moins une implication...
01:26:06 Mais vous parlez, et je me dis qu'elles sont belles, ces petites peluches.
01:26:09 Oui, elles sont déjà salissantes.
01:26:11 Pardon.
01:26:12 Non, je vous en prie.
01:26:13 Non, mais je me dis que son implication personnelle est au moins un élément
01:26:16 qui peut peut-être nous, sinon nous rassurer, en tout cas nous dire
01:26:20 que les choses sont prises au plus haut niveau, très au sérieux.
01:26:23 Je rigolais pas, c'est-à-dire que les petites mascottes, c'est les bonnets,
01:26:26 les bonnets phrygiens, c'est bien ça.
01:26:29 C'est la mascotte.
01:26:31 Qui ont fait scandale.
01:26:32 Qui ont fait scandale.
01:26:33 Pour quelle raison, rappelez-nous ?
01:26:34 Elles n'ont pas été fabriquées.
01:26:35 Je crois qu'elles ressemblaient à une partie anatomique.
01:26:37 Voilà.
01:26:38 Lequel ?
01:26:39 Elles ont été fabriquées en France.
01:26:40 Allez-y, répondez-moi.
01:26:41 Je n'ai pas de bonne mémoire.
01:26:42 Oui, elles ont pas été fabriquées en France.
01:26:44 Elles ressemblaient à une partie...
01:26:46 Exactement.
01:26:48 Vous êtes très prude sur ce plateau.
01:26:50 C'était le clitoris.
01:26:51 Merci Philippe Libert.
01:26:53 Je vous en prie.
01:26:54 Mais c'est jeune.
01:26:56 C'est quoi cette jeunesse ?
01:26:57 C'est plus possible, on ne peut plus rien dire.
01:26:59 C'est vrai que le monde entier aura les yeux rivés sur nous
01:27:02 et on souhaite tous que ça se passe bien.
01:27:04 Moi, je suis assez dubitatif parce que quand on voit l'état du pays,
01:27:07 l'état de la capitale au niveau de l'insécurité quotidienne,
01:27:10 je pense aussi au transport, je me dis qu'à 500 jours,
01:27:13 il y a encore vraiment du boulot à effectuer.
01:27:16 La chose positive, c'est que ça va sans doute donner du travail
01:27:20 à des gens qui se demandent d'emploi.
01:27:22 C'est vrai.
01:27:23 C'est positif.
01:27:24 Et n'oublions pas, parce que je représente quand même le handicap
01:27:26 dans les médias, qu'on espère tous, en tant qu'acteurs associatifs,
01:27:31 nous, les 12 millions de personnes en situation de handicap,
01:27:33 à mobilité réduite, que les JO vont justement mettre un focus
01:27:37 sur la question de l'accessibilité.
01:27:39 Bien sûr.
01:27:40 Essentiel.
01:27:41 Mais ce sera le cas, non ?
01:27:42 On le souhaite vraiment.
01:27:43 On en est encore loin malheureusement à ce jour.
01:27:45 Et l'idée aussi, c'est de tabler sur la jeunesse,
01:27:47 notamment sur l'île de France, pour pouvoir aussi accéder
01:27:50 à des emplois dans le cadre de ces JO 2024.
01:27:53 Vous êtes content finalement d'équilibrer les JO ?
01:27:56 Vous y voyez que des bonnes choses.
01:27:58 Ça peut être une formidable opportunité.
01:28:00 On va finir sur une belle conclusion.
01:28:02 Ça fait du bien en ce jour.
01:28:03 Merci.
01:28:04 C'était un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:28:05 Merci.
01:28:06 A bientôt.
01:28:07 Merci.
01:28:08 Avant les 500, évidemment.
01:28:09 Avant, on se retrouve dans quelques jours.
01:28:11 Et quant à vous, restez avec nous, c'est dans quelques minutes,
01:28:14 évidemment, la suite de vos émissions.
01:28:16 La parole aux Français.
01:28:17 Et à demain, à MediNews.
01:28:19 Pour MediNews, à midi.
01:28:20 - Merci.
01:28:23 - Merci.

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