JO 2024 : la sécurité en question à 500 jours de l’évènement

Sud Radio

l’année dernière

Avec Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité privée (GES)

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2023-03-14##

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00:00 Il est 7h46, Jio 2024. Nous sommes à J-500 très précisément, avant ces Jeux à Paris.

00:08 Et la sécurité est en question, parce que outre les questions d'équilibre économique,

00:12 évidemment pour assurer le succès de ces Jeux, il y a cet aspect sécuritaire avec la cérémonie sur la Seine.

00:18 On parle de risque d'attentat, d'attaque, il faut évidemment tout anticiper.

00:22 C'est pour ça qu'il y aura 45 000 policiers et gendarmes lors des journées les plus denses en compétition.

00:27 Nous sommes avec Cédric Paulin, qui est secrétaire général du groupement des entreprises de sécurité privée.

00:33 Bonjour Cédric Paulin.

00:34 Bonjour.

00:35 Où en est-on de cette organisation des Jio en termes de sécurité ?

00:41 Parce qu'il y a un enjeu très très fort évidemment.

00:44 Effectivement, c'est un événement inédit, du jamais vu en France et notamment à Paris.

00:49 Donc ça fait déjà maintenant plusieurs mois, voire plusieurs années qu'on est en plein travail avec Pôle emploi,

00:55 le ministère du Travail, les autorités, le ministère de l'Intérieur et évidemment la sécurité privée,

01:00 puisque nous on est concerné par la partie privée de la sécurisation, soit effectivement au rendez-vous.

01:05 La sécurisation privée, alors ça correspond effectivement à quoi sur un tel événement Cédric Paulin ?

01:11 En termes d'effectifs, pour Paris 2024, c'est environ 25 000 agents qui seront nécessaires lors des Jeux Olympiques.

01:18 Il ne faut pas oublier les événements qui seront organisés par d'autres entreprises ou d'autres municipalités aux alentours.

01:25 Donc ça, ça rajoutera entre 5 et 6 000 agents de sécurité.

01:28 Donc le défi, l'enjeu, c'est la capacité à réunir autant d'effectifs de sécurité privée sur un temps très court et dans un lieu extrêmement concentré.

01:38 Et qu'est-ce que l'on peut craindre si on met des agents de sécurité ?

01:43 C'est qu'il peut y avoir potentiellement des menaces.

01:46 Qu'est-ce qui est le plus difficile à anticiper Cédric Paulin ?

01:50 C'est précisément les menaces et les risques qui sont difficiles à anticiper.

01:55 Après, dans un événement qui réunit autant de spectateurs, on est entre 7 et 10 millions de spectateurs attendus,

02:04 c'est un événement qui va créer la nécessité de gérer la foule.

02:09 On peut avoir quelques vols d'appropriation, des conflits entre individus.

02:15 Évidemment, on peut penser aux risques terroristes par rapport à un événement aussi médiatisé.

02:21 Beaucoup se sont interrogés quand on a parlé d'une cérémonie sur la Seine.

02:25 Vous, en tant que spécialiste, qu'est-ce que vous en pensez ?

02:28 Nous, on est spécialistes de la sécurité privée.

02:31 Ce n'est pas la sécurité privée de faire l'analyse de la menace ou l'analyse des risques sur un événement.

02:38 L'enjeu est de répondre aux besoins des organisateurs, que ce soit la préfecture de police, si elle a besoin,

02:45 ou Paris 2024, pour notamment la cérémonie sur les kébaps.

02:50 Ce n'est pas à nous de le définir, ce n'est pas à la sécurité privée de le définir.

02:56 Mais c'est un enjeu effectivement énorme.

02:59 Cédric, vous avez dit 25 000 agents à peu près, au moment sans doute le plus fort.

03:05 Là, vous êtes en train de les recruter, les former ?

03:08 Non, le recrutement ne commencera pas avant les premiers sites, avant les premiers jeux, c'est-à-dire les premières disciplines.

03:17 Là, l'enjeu, il est pour le moment à la fois de commencer les formations pour une partie des agents et de créer le vivier,

03:25 c'est-à-dire de prendre contact avec des agents de sécurité privée qui, par exemple, ont une carte professionnelle mais ne travaillent plus dans le secteur,

03:31 de prendre contact avec des étudiants, de prendre contact avec des demandeurs d'emploi, d'autres qui ne sont pas encore dans le secteur.

03:38 Donc, on est dans une phase de préparation pour les amener à la formation. La phase de recrutement aura lieu plus tard.

03:46 Il y a des nouvelles techniques qui apparaissent, comme la détection par exemple à travers des radars, les drones, etc., qui seront utilisées lors de ces jeux ?

03:57 Oui, notamment ce qui est radar ou scanner plutôt à ondes millimétriques.

04:04 Ça, ça vise à permettre une fluidification dans le contrôle d'accès, puisque évidemment, l'enjeu va être la palpation et le contrôle visuel des sacs.

04:13 C'est ça qui nécessite énormément d'agents. Donc, s'il peut y avoir l'aide d'outils technologiques, de scanners, un peu comme vous avez dans les aéroports,

04:21 ça permettra de faire passer de manière plus fluide le nombre de personnes nécessaires selon les disciplines.

04:28 Merci beaucoup Cédric Paulin, secrétaire général du groupement des entreprises de sécurité privée J-500, donc avant CGO de Paris 2024.

04:37 4.