"Il faut moins en parler" : Julien Lepers s'exprime sur l'affaire Pierre Palmade

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00:00 J'aime pas qu'on tire sur les gens à terre. Il est déjà pas bien, Pierre, entre-mentres.
00:04 Je n'oublie pas les victimes, évidemment.
00:06 - Bien sûr, bien sûr.
00:07 - Un petit bébé de 40... Oui, il avait 40 minutes, en fait.
00:11 - C'est vrai, bien sûr, exactement.
00:12 - Tous ceux qui souffrent en ce moment à l'hôpital, évidemment qu'on n'oublie pas ça.
00:15 C'est indéfendable. Donc je défends pas ça du tout.
00:18 Je dis que j'aime pas la lie, j'aime pas la curée, j'aime pas le lâchage.
00:22 Tu connais la règle des trois L dans le métier ?
00:24 Tu lèches, tu lâches et tu lâches.
00:27 Et aujourd'hui, on est en plein lâchage médiatique.
00:30 Alors moi, je trouve que... Tu connais le dossier ? Moi, je le connais pas.
00:32 Est-ce que vous connaissez le dossier entièrement ? Je ne le connais pas.
00:35 Myriam le connaît peut-être plus que moi, mais je suis certain qu'on nous dit pas tout.
00:40 Bon, alors, donc c'est pas à nous à juger. Moi, je suis pas juge.
00:43 Il y a des magistrats pour ça, il y a des policiers.
00:45 - T'as même dit que t'avais limite envie de l'aider, quoi, de le sortir de là.
00:48 - J'ai pas compris.
00:49 - T'as même dit que t'avais limite envie de l'aider, de le sortir de là.
00:51 - Mais tellement il est mal, tellement on le linge, que bon, c'est vrai qu'au bout d'un moment, bon, ça suffit, ça va.
00:56 Si on pouvait peut-être moins en parler, ça serait peut-être un petit peu mieux.
00:59 Bon, voilà ce que je pense.
01:01 Est-ce que ce que je dis, c'est exorbitant, c'est pas bien ou c'est bien ?
01:03 - Bah, moi, ça me choque.
01:04 - Ça te choque ?
01:05 - Ça me choque parce que, quand vous dites "il est mort", je suis désolé, mais il y a un côté...
01:11 Quel dommage que les médias parlent de l'affaire.
01:15 Quel dommage que Pierre Palman ne soit pas soutenu.
01:19 Il a pris une voiture en ayant consommé de la cocaïne.
01:22 - On sait tout ça.
01:23 - Il a tapé dans une...
01:24 Bah oui, mais il est mort.
01:26 Non, il est pas mort.
01:27 Son avocate fait des démarches, etc.
01:29 Il aura le droit à un procès.
01:30 - Non, mais il est mort médiatiquement.
01:31 - Oui, mais il a l'air de regretter qu'il soit mort médiatiquement.
01:34 Je suis désolé.
01:35 Je suis désolé.
01:36 - Non, mais je regrette pas ça du tout.
01:37 L'homme est à terre.
01:38 - Ah oui.
01:39 - Est-ce que tu veux l'enfoncer encore plus ?
01:40 C'est ça que tu veux ?
01:41 Moi, je dis non.
01:42 C'est tout.
01:43 Moi, j'ai pas envie de ça.
01:44 J'ai pas envie de voir ça.
01:45 Il est déjà complètement...
01:46 Tu vois, je vais dire...
01:47 - Mais de sa faute, Julien.
01:48 - Il est pas bien en ce moment.
01:49 - Il le sait, mais c'est ce qu'il a dit.
01:50 - On le sait très bien.
01:51 - Bah oui.
01:52 - Mais ça va.
01:53 Bon, je crois qu'il a compris.
01:54 On lui a donné le compte.
01:55 On va pas aller plus loin que ça.
01:56 On va pas faire ça tous les jours.
01:57 Tous les jours, tous les jours, tu vois.
01:58 Moi, j'ai envie de...
01:59 Ouais, c'est...
02:00 J'aime pas ça, voilà.
02:01 J'aime pas le lâchage médiatique.
02:02 - Julien, je t'explique.
02:03 - C'est pas...
02:04 - Julien, c'est un gentil.
02:06 - Les gens qui cèdent à l'émotion, j'aime pas ça.
02:07 - Oui.
02:08 - Moi, ce qui me gêne,
02:09 c'est que vous le positionnez en victime.
02:10 C'est-à-dire qu'on vous dit
02:11 s'il est mort médiatiquement, j'ai envie de l'aider.
02:12 Ça veut dire pas ça.
02:13 - Non, mais...
02:14 - Vous faites troyer
02:15 qu'il revienne peut-être médiatiquement, c'est ça ?
02:16 - Non, mais non.
02:17 - Il a pas dit ça.
02:18 Il dit pas ça.
02:19 - Il dit pas ça.
02:20 Il dit pas ça.
02:21 - C'est confiance en la charme.
02:22 - Non, mais en fait, le problème de Julien,
02:23 je comprends très bien ce qu'il veut dire,
02:24 c'est que voilà, ce qu'il a fait, on l'a tous dit,
02:35 c'est impardonnable.
02:36 C'est voilà...
02:37 - Bien sûr, c'est impardonnable.
02:38 - On ne peut pas faire ça.
02:39 Les gens ont été blessés, c'est une horreur.
02:40 - D'accord.
02:41 - N'est-ce pas que, au bout d'un moment,
02:42 fracasser un mec qui déjà, voilà, est mort,
02:43 est déjà mort, voilà, c'est un peu too much.
02:44 Après, je comprends que ça révolte beaucoup de gens
02:45 parce qu'effectivement,
02:46 ils comprennent pas le sens de ton positionnement.
02:47 - C'est tellement touchy.
02:48 - Dès que tu dis un mot...
02:49 - Bien sûr, c'est ça.
02:50 En revanche, là où je te...
02:51 - Je comprends pas.
02:52 Il y a une notion d'amis.
02:53 À quoi servent les amis
02:54 si dans ces moments qui sont terribles,
02:55 il y a pas au moins...
02:56 T'as toute la France contre toi,
02:57 il y a au moins 4, 5 amis
02:58 qui, sans te dire que t'as rien fait de mal,
02:59 mais ils sont au moins là pour t'aider,
03:00 peut-être à te relever une fois que...
03:01 - Mais je suis tout à fait d'accord.
03:02 - Ce que veut dire Jean-Michel,
03:03 ce que veut dire Julien,
03:04 ce qu'il a fait, on l'a dit, voilà.
03:05 On parle d'abord, en premier, bien sûr,
03:06 aux victimes et à cette famille.
03:07 - Bien sûr.
03:08 - Mais il l'a pas voulu.
03:09 C'est une conséquence de son état
03:10 et de sa maladie.
03:21 - Exactement.
03:22 - Tout le monde n'est pas ami de Pierre Palmade.
03:23 C'est-à-dire que les journalistes
03:24 ont le droit d'en parler.
03:25 Ça soulève quand même
03:26 des problèmes de société
03:27 qui dépassent l'affaire Pierre Palmade
03:28 qui sont importants pour la société.
03:29 Et moi, pardon,
03:30 je trouve pas qu'on en fasse trop.
03:31 On est très factuel.
03:32 Il y a un débat en plus judiciaire
03:33 sur le traitement de l'affaire.
03:34 Tout le monde n'est pas l'ami de Pierre Palmade.
03:35 Moi, que ses amis le défendent,
03:36 ça me choque pas.
03:37 En revanche, qu'on en parle à la télé,
03:38 c'est normal, pardon.
03:39 - Bien sûr.
03:40 - Oui, Béatrice.
03:41 - Non, mais il n'y a pas une intention
03:42 de s'acharner sur Pierre Palmade, l'homme.
03:45 C'est que la société se saisit d'un sujet
03:47 qui a besoin d'être sur la place publique,
03:49 qui a besoin d'être mise en lumière
03:51 pour que ce soit débattu,
03:52 pour que peut-être
03:53 il y ait une jurisprudence
03:54 sur les gens qui consomment de l'alcool
03:56 ou de la drogue
03:57 et prennent leur voiture.
03:58 Ça n'est pas fait contre Pierre Palmade.
04:00 Il n'y a pas un complot contre lui
04:02 pour être méchant avec lui.
04:03 C'est juste un sujet grave
04:04 qui a mené à la mort d'un bébé.
04:06 Il a décimé une famille.
04:08 Et voilà, parce que c'est une célébrité,
04:11 que ce soit Pierre Palmade, Madonna,
04:13 ou peu importe,
04:14 on en parle parce que c'est une célébrité,
04:16 mais ça concerne toute la société.
04:18 Et c'est bien,
04:19 parce que ça va nous faire avancer
04:20 en tant que société.
04:21 - Alors, je peux comprendre
04:22 ce que vous dites très bien,
04:23 mais moi, je ne pense pas à la même chose.
04:25 Je dis qu'on en parle trop, c'est tout.
04:27 Ça fait combien de temps qu'on est dessus,
04:28 depuis le premier jour, Cyril ?
04:29 - Vraiment.
04:30 - Depuis le premier jour.
04:31 - Le 10 février.
04:32 - Parce que ça fait beaucoup d'audience,
04:33 j'imagine, depuis le...
04:34 - Le 10 février.
04:35 - Le 10 février.
04:36 Bon, oui, juste, tu dis que c'est factuel.
04:40 Je ne suis pas d'accord avec toi.
04:41 Ce qu'il a fait, encore une fois,
04:42 c'est atroce.
04:43 Quand on parle de sa sexualité,
04:44 de ce qu'il fait de ses nuits,
04:45 de qui avec qui il couche,
04:46 on va au-delà.
04:47 - Non, non, non.
04:48 - Je vous déçois.
04:49 - Pas du tout.
04:50 - Le chemsex, c'est le point de départ.
04:51 - Non, je ne parle pas du chemsex.
04:52 - Laisse-le finir.
04:53 - Quand on décrit ce qu'il fait
04:54 dans sa vie sexuelle,
04:55 à lui, qu'il tape un mec, deux mecs, trois mecs,
04:56 excuse-moi, c'est son problème.
04:57 Donc, effectivement, je suis assez d'accord.
05:00 Il y a aussi une espèce de...
05:01 Voilà, ça a aussi un petit peu débordé
05:02 de, voilà, l'homosexualité, de, voilà...
05:04 Mais oui, bien sûr, mais arrête.
05:05 Bien sûr que oui.
05:06 Je ne dis pas, encore une fois,
05:07 on n'est pas là pour le défendre.
05:08 Mais ce que dit Julien,
05:09 il faut aussi l'entendre.
05:10 - Tu le comprends.
05:11 - Il y a les côtés factuels.
05:12 Et ça, on l'a tous dit.
05:13 On ne pourra pas faire machine à rire, c'est terminé.
05:15 Mais maintenant, aujourd'hui, effectivement,
05:17 peut-être on peut lui lâcher les basques.
05:19 Et encore une fois,
05:20 il y a un juge qui va le condamner.
05:21 Et ça ne réparera rien, évidemment,
05:23 ni ce qu'il a fait.
05:24 Et ça, voilà.
05:25 - On ne les touche pas à nos matières.
05:27 - Je ne suis pas d'accord.
05:28 - Ça devait être ce matin.
05:29 Delphine, après Guillaume.
05:30 - Effectivement, à partir du moment
05:31 où on a fait un exemple,
05:32 ou justement un contre-exemple,
05:33 maintenant, c'est bon, on le sait.
05:34 Et c'est en ça que, moi, je vous comprends.
05:36 Dans cette société-là, c'est un peu...
05:38 Quand il y a des choses qui se passent mal,
05:40 on a nouveau un peu l'instinct animal.
05:42 C'est-à-dire que quand on voit une goutte de sang,
05:44 eh bien, il y a tout le monde qui va aller dessus.
05:46 Effectivement, cet homme-là est déjà à terre.
05:48 Et ce qu'il faut comprendre, c'est que, bien sûr,
05:51 c'est un accident à la conséquence
05:53 de son mauvais comportement et de ses addictions,
05:55 mais ça reste un accident.
05:57 Parce que volontairement, s'il l'avait à choisir,
06:00 il ne serait pas...
06:01 - Non, mais arrêtez d'en avoir une victime.
06:03 - Arrêtez d'en avoir une victime.
06:04 - Non, non.
06:05 - S'il te plaît.
06:06 - Tu crois qu'il ne va pas gâcher sa vie
06:07 à cause de ce qu'on va faire?
06:08 - Arrêtez de faire une victime.
06:09 Je ne suis pas d'accord.
06:10 Tous les détails de sa vie...
06:11 - Tu ne dis pas que c'est une victime.
06:12 - Tous les détails de sa vie qui sortent servent le propos.
06:14 La drogue, ça sert le propos.
06:16 Le chemsex et le point de départ de l'accident.
06:18 Pardon, mais je crois qu'on a un peu éclipsé
06:20 la pédopornographie pour laquelle il a été certes innocenté.
06:23 - Il n'y a rien.
06:24 - Il n'y a rien, pardon.
06:25 - Arrêtez de jouer.
06:26 - Il n'y a pas été innocenté.
06:28 - Il y a une enquête en cours.
06:29 - Il n'y a rien, il n'y a rien.
06:30 - On a dit...
06:31 - Il n'a pas été innocenté.
06:32 Pour l'instant, l'enquête dit qu'ils n'ont rien retrouvé
06:34 sur les disques durs de Pierre Palmade.
06:37 - À part l'existence...
06:38 - Il n'a pas encore été entendu par les policiers sur cette histoire.
06:41 - D'accord, je voulais juste dire qu'on a parlé de l'existence
06:43 d'une vidéo où il regarde une vidéo pédopornographique
06:45 en disant "ça va, c'est OK".
06:46 - C'est vrai ou c'est pas vrai ?
06:47 - Non, c'est pas OK.
06:48 - Qui regarde des vidéos pédopornographiques ?
06:49 - C'est pas OK.
06:50 - Donc voilà, tous ces détails qui sont révélés par la presse,
06:52 je suis désolé, ils servent l'affaire,
06:54 ils posent des questions de société
06:55 et on ne s'acharne pas sur Pierre Palmade.
06:57 Encore une fois, vous dites "il est mort médiatiquement",
06:59 mais ça va durer quoi ?
07:00 - Il est mort pendant deux ans. Le bébé, il est mort tout court.
07:02 - Voilà.
07:03 - Alexandre, qu'est-ce que tu penses de toute cette histoire ?
07:05 Toi qui as un regard extérieur, je voudrais savoir.
07:07 - Moi, je suis peiné. Je rejoins Julien.
07:12 C'est un homme, il a fait une connerie, c'est grave.
07:16 Maintenant, il y a un procès, il est terminé, quoi.
07:20 Après, ce qui est un peu...
07:22 - C'est comme dans le film, il n'a pas fait ça,
07:24 lui, s'il avait pu le choisir entre faire cet accident ou pas le faire,
07:27 il n'aurait pas fait ça.
07:28 - Après, je trouve qu'il y a quand même une hypocrisie un petit peu globale,
07:34 pas forcément médiatique, mais Pierre Palmade,
07:38 on sait très bien qu'il y a fait longtemps qu'il est pris dans des...
07:41 - Toi qui n'es pas dans le milieu, tu savais aussi que c'était...
07:44 Non, mais c'est vrai.
07:46 Tu savais que... Oui, Jura dit.
07:49 - Moi, je comprends que la justice médiatique vous choque
07:51 et qu'il y a une espèce de voyeurisme,
07:53 mais malgré tout, vous ne trouvez pas qu'il a été quand même le cobaye utile
07:56 d'une sorte de fait divers comme ça, un peu extraordinaire,
07:59 un peu exceptionnel, avec des vrais sujets de société ?
08:02 La récidive, comment sait-il qu'il a un permis de conduire
08:05 alors qu'on savait que c'était quelqu'un qui était sous emprise
08:07 et qui consommait de la drogue ?
08:08 Moi, ça me pose des problèmes, par exemple,
08:10 de fonctionnement de la société.
08:12 Vous comprenez ce que je veux dire ?
08:13 - Oui, je comprends bien.
08:14 - De comsexe, par exemple, moi, je ne savais pas ce que c'était.
08:16 J'ai trouvé que c'était très important qu'on en parle,
08:18 qu'on fasse de la prévention,
08:19 qu'on est écouté par les jeunes,
08:20 qu'on dise pourquoi c'est grave, pourquoi c'est dangereux,
08:23 les phénomènes d'emprise, tous ces sujets de société,
08:26 certes, ok, ça tombe sur lui,
08:28 eh bien c'est devenu un cobaye médiatique,
08:30 et oui, évidemment qu'on le pire,
08:32 mais malgré tout, voilà, c'est le revers de cette médaille tragique, en fait.
08:35 - En fait, c'est double peine et c'est triple peine.
08:37 - Monsieur Omari, je crois qu'il y a un pote de Pierre,
08:40 en plus, quand tu entends le livre, tu te rends compte qu'il est...
08:42 - Bien sûr, on est en train tous de dire, toi, tu viens pour dire
08:45 qu'il ne faut plus en parler, mais en fait, on n'en parle que ça.
08:47 - Bien sûr, je suis d'accord.
08:48 - Et que c'est vrai que...
08:50 - Il y a des rebondissements tous les jours.
08:52 - Oui, le temps. Je pense qu'il y a un truc très important,
08:54 c'est qu'est-ce qui va se passer, qu'est-ce qui peut se passer
08:57 pour Pierre Palmaud, qui a été mon ami,
08:59 s'il consacre sa vie toute entière à essayer de réparer ce qu'il a fait,
09:04 c'est-à-dire, s'il consacre son énergie, son argent pour essayer,
09:08 si Dieu veut que ces personnes récupèrent de la validité,
09:12 il y a encore un petit trou de souris, mais peut encore peut-être s'en sortir,
09:17 s'il les monte, s'il est d'une exemplarité formidable,
09:21 c'est-à-dire de stopper net toute consommation de quoi que ce soit
09:25 et de consacrer toute son énergie du matin jusqu'au soir
09:28 à essayer de faire que les dommages collatéraux soient les moindres.
09:34 Il n'y a que comme ça qu'il pourrait récupérer un petit peu de...
09:38 - Moi, je suis désolé, mais je voulais répondre à Jean-Michel et à Julien.
09:41 On peut être amis de Pierre Palmaud, mais on a un devoir de silence.
09:44 Je suis désolé. Je trouve choquant qu'on s'exprime publiquement
09:47 en tant qu'amis de Pierre Palmaud à cause de ce qu'il a fait.
09:49 - Tous ses profs n'ont pas parlé ? - Non, pour moi, non.
09:51 On ne peut pas parler publiquement. - Ils ont été exemplaires.
09:55 - Tu dis n'importe quoi. - Je vous le dis.
09:58 - Tous ses profs que je connais très bien. - Arrête.
10:00 - Ils ont tous dit la décence et le silence. - Absolument.
10:03 - Je parle de Julien, oh ! - Julien, c'est pas un ami, Pierre Palmaud.
10:07 - Il donne ses avis comme nous tous ici. Il est comme nous.
10:10 - Je ne suis pas du tout sur la pointe. - Tu es à côté de la plaque.
10:13 - Excuse-moi. - Je veux dire, ce n'est pas un ami de Pierre Palmaud.
10:16 - Justement, sa garde approchée a été excellente.
10:19 - Ça n'a rien à voir. - Tu penses que j'aurais dû rien dire du tout ?
10:22 - En tout cas, ne pas le défendre. Et Jean-Michel disait les amis.
10:25 - Je ne vais pas le défendre. - Je suis désolé.
10:28 - Je ne vais pas le défendre. - Je suis désolé.
10:30 - Il faut que tu vois absolument le Torino qui surveille tes oreilles.
10:34 - Ce n'est pas la même chose.
10:36 - Jean-Marie a été un des plus durs. - Bien sûr.
10:39 - Pour le coup, il n'y a pas d'ambiguïsme.
10:41 - Excuse-moi de te réveiller.
10:43 - Je pense qu'on en fait beaucoup. - Dans ta sieste.
10:46 - Il y a quand même eu une petite musique où on a dit qu'il va peut-être se suicider,
10:50 qu'il va falloir vraiment le protéger.
10:52 S'il est en prison, il va falloir le protéger pour qu'il ne se suicide pas.
10:55 Mais est-ce qu'on a pensé une seule seconde ici dans cette salle
10:58 à la dame à qui on a rendu un enfant défiguré qui va avoir des opérations ?
11:02 - C'est ce qu'on a dit au début. - Oui, bien sûr.
11:05 - Est-ce qu'on a pensé qu'elle pouvait se suicider ?
11:07 Est-ce que quelqu'un va la protéger ? Je ne crois pas.
11:10 - En tout cas, on n'en a pas parlé dans les médias.
11:12 Je trouve que quand même, c'est quelqu'un de connu et on y fait un peu plus attention.
11:18 Et quant à l'accident, je ne pense pas que ce soit le terme,
11:21 parce que quand on ne dort pas pendant 3 nuits, qu'on se drogue,
11:24 qu'on prend 2 fois sa voiture dans la même journée pour aller à la boulangerie,
11:27 pour moi, ça n'est pas un accident.
11:29 - Le mot "accident", c'est quand même quelque chose que tu ne choisis pas.
11:34 - Il a choisi de se droguer pendant 3 jours et de ne pas dormir pendant 3 jours.
11:38 - Il aurait très bien pu ne pas faire d'accident, comme les gens qui boivent un coup de trop.
11:43 - Mais non, mais comme les gens qui boivent un coup de trop...
11:45 - Un revolver, c'est ça ?
11:48 - Et que je tire sur cette dame et que je la rate, donc je n'ai rien fait, ce n'est pas grave.
11:51 - Non, non. - Parce que je l'ai ratée.
11:52 - Ce n'est pas ce qu'elle veut dire. Pardon, Delphine.
11:54 - C'est comme les gens qui boivent un coup de trop et qui rentrent de leur soirée en voiture
11:57 et ils espèrent qu'il ne se passe rien.
11:59 Et s'il se passe quelque chose, ils ne le voulaient pas.
12:01 Et bien sûr qu'ils ne le voulaient pas, mais ils avaient quand même bu.
12:03 - Oui, c'est ça. - Bien sûr, c'est ce qu'il y a dans l'accident.
12:06 - Delphine, pardon, mais on peut parler d'accident qu'à moitié.
12:08 Ce drame, il était quand même en partie prévisible.
12:10 Et moi, ce qui me choque, ce n'est pas le traitement médiatique de maintenant,
12:12 c'est le traitement médiatique d'avant.
12:14 - Ce n'était pas prévisible puisqu'il l'a fait pendant des années.
12:15 - En fait, on avait ce mec qui se baladait sur des plateaux,
12:16 encore une fois, on a revu une archive il y a quelques années,
12:18 où il disait au calme, voilà, moi, je me défonce, je fais des soirées, je fais du chemsex.
12:21 Il ne s'en cachait pas sur les réseaux sociaux, sur les sites de rencontres.
12:24 Il écrivait, le premier message qu'il écrivait, chemsex, voilà.
12:26 Donc ça, c'était normal, c'était cool, parce que c'est une célébrité,
12:29 parce que c'est une star, on ne dit rien.
12:30 - Mais la télé a été compliquée de ça pour beaucoup de gens.
12:32 - Bien sûr. - Donc, au contraire,
12:33 le traitement médiatique de maintenant, il rectifie et il dit aux gens
12:37 que la drogue, non, ce n'est pas cool, ce n'est pas parce qu'on est une star
12:39 qu'on a le droit de se défoncer et de faire n'importe quoi.
12:41 La drogue, c'est de la merde, ça tue ceux qui en prennent
12:43 et ça tue ceux qui croisent le chemin de ceux qui en prennent.
12:45 - D'accord, mais lui, pendant des années.
12:46 - Justement, on va parler des proches de Pierre Palmade, après, Jean-Michel,
12:48 tu vas me parler avec Myriam. Myriam, tu voulais déjà donner ton avis là-dessus,
12:50 après, tu vas nous donner les dernières infos.
12:52 - Non, juste, moi, j'aimerais qu'on me définisse que c'est que lynchage médiatique.
12:56 Parce qu'en réalité, on ne fait que retranscrire les faits
12:59 qui sont déjà extrêmement difficiles et accablant pour Pierre Palmade,
13:02 ce n'est pas du lynchage, ce n'est qu'on ne fait que relater des faits
13:06 qui sont terribles et qui, malheureusement, sont à charge pour lui.
13:09 - Non, mais parlez du feuilletonnage, c'est-à-dire jour après jour.
13:11 - Oui, mais chaque jour, il faut passer que l'autre.
13:13 - Justement, aujourd'hui, il ne devait pas passer devant le juge de Nevers.
13:16 - Aujourd'hui, il devait passer devant, enfin, il ne devait plaider.
13:19 Le parquet a fait un référé détention pour que sa levée de liberté,
13:25 que la liberté provisoire ne soit pas levée.
13:28 Il devait donc se rendre à la cour d'appel de Paris, donc il n'y a pas été.
13:34 Son avocate a débattu avec le juge d'instruction qui était là.
13:40 Pour l'instant, il n'y a pas de décision qui a été prise.
13:43 Elle sera rendue publique mardi prochain pour savoir si, oui ou non,
13:47 il va rester sous contrôle judiciaire en liberté, soit à l'hôpital, soit chez lui,
13:52 ou s'il va aller à la prison de Fred.
13:54 de Fred.
13:55 [Musique]

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