Le président de la République a rendu ce mercredi les hommages nationaux à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Il a profité de la journée symbolique du 8 mars pour ouvrir la voie à la constitutionnalisation du droit à l’IVG « dans les prochains mois ».
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00:00 Aujourd'hui, dans notre pays, il n'y a plus de procès pour avoir avorté, ni à
00:10 Bobigny ni ailleurs. Il y a pourtant les mêmes chefs d'accusation, les mêmes pleurs,
00:17 la même honte dans des tribunaux d'autres pays du monde, revenus sur la marche des droits
00:24 des femmes, parce que des idéologies réactionnaires espèrent tenir leur revanche sans doute
00:30 sur les avocates, les activistes, les engagés qui les ont jadis fait plier, parce que le
00:37 droit des femmes est toujours une conquête fragile. Gisèle Halimi, par ses mots, avait
00:44 fait changer la loi. Et je veux aujourd'hui que la force de ce message nous aide à changer
00:52 notre Constitution, afin d'y graver la liberté des femmes à recourir à l'interruption volontaire
00:59 de grossesse, pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce
01:06 qui sera ainsi irréversible, pour adresser aussi un message universel de solidarité
01:12 à toutes les femmes qui voient aujourd'hui cette liberté bafouée, aussi les avancées
01:20 issues des débats parlementaires, à l'initiative de l'Assemblée nationale, puis éclairées
01:28 par le Sénat, permettront, je le souhaite, d'inscrire dans notre texte fondamental
01:34 cette liberté, dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution
01:39 qui sera préparée dans les prochains mois. Non, nous ne voulons plus jamais de procès
01:48 de bobine.