Ce vendredi 8 mars, a eu lieu la cérémonie de scellement de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française, organisée place Vendôme devant le ministère de la Justice.
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00:00 (...)
00:12 Portée.
00:18 Sauf.
00:19 Présentez.
00:22 Sauf.
00:23 (...)
00:40 (Applaudissements)
00:41 (...)
00:53 Mesdames.
00:54 -Merci, monsieur le président.
00:56 Merci.
00:58 (...)
01:04 (...)
01:10 (...)
01:16 (...)
01:25 (...)
01:33 (...)
01:39 (...)
01:48 -Une femme, aujourd'hui, en France, n'a pas le droit
01:50 de choisir ses matérialités, ce qui, pour nous, les femmes,
01:54 est la liberté des libertés. Personne ne nous obligera
01:56 à mettre au monde des enfants par force.
01:58 La preuve, les femmes, quand elles ont décidé d'avorter,
02:01 elles vont jusqu'à en mourir, elles vont jusqu'à devenir stériles,
02:04 mais elles le font.
02:05 -Nous sommes toutes désavortées !
02:08 -Nous sommes toutes désavortées.
02:09 Ces femmes osent rompre le silence, osent parler de l'indicible,
02:14 de l'interdit, l'avortement, illégal, réprouvé par la morale
02:18 et par l'église.
02:19 Rien ne pouvait faire taire ces femmes descendues dans la rue
02:22 pour ne pas disposer de leur ventre leur droit à l'avortement.
02:25 -Il y a presque plus d'un siècle que les femmes manifestent
02:29 pour le droit à la contraception et à l'avortement.
02:31 Il n'y a pas si longtemps, c'était au milieu du XXe siècle,
02:33 la sanction pour les avorteuses, c'était la guillotine.
02:35 -En 1971, un manifeste circule.
02:37 343 femmes s'accusent du délit d'avortement,
02:40 de nombreuses personnalités parmi elles.
02:42 -Le manifeste des 343, on nous a appelées quelques fois
02:45 les 343 salopes, le manifeste où nous disions
02:47 que dans notre vie, nous étions toutes faites avorter.
02:50 -C'était un manifeste qui a été fait pour avoir beaucoup d'argent.
02:53 Ou bien il fallait le faire en douce,
02:55 puis c'était tellement condamnable et condamné,
02:58 c'était épouvantable.
02:59 -Non seulement ça a été un réconfort immense
03:01 pour les autres femmes, immense,
03:03 ça a été pour moi un des grands moments,
03:05 à mon sens, de l'histoire du féminisme français.
03:09 -Le procès de Bobigny,
03:11 l'un des moments clés du combat pour l'avortement.
03:14 Marie-Claire risque la prison pour avoir avorté après un viol.
03:17 A l'issue du procès, la jeune fille est acquittée.
03:20 -Celle à la limite obtient l'acquittement, un pas est franchi.
03:23 -Je suis très heureuse pour moi, mais tout le monde en profitera,
03:25 nous continuerons, pour toutes les femmes.
03:27 -C'est un pas parce que le procès lui-même,
03:29 quel qu'ait été le jugement,
03:31 le procès lui-même a marqué un pas irréversible.
03:34 -L'avortement à l'Assemblée nationale,
03:36 un problème politique, un problème de conscience
03:38 qui passionne et divise les Français.
03:40 -Je voudrais tout d'abord vous faire partager
03:42 une conviction de femme. Je m'excuse de le faire
03:45 devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes.
03:48 -C'est le recours de gaieté de coeur à l'avortement.
03:50 Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame.
03:53 Cela restera toujours un drame.
03:56 -L'Assemblée nationale a adopté...
04:00 -Le 29 novembre, 74 à 3h du matin,
04:02 la loi légalisant l'avortement est votée.
04:04 -C'est une gigantesque victoire pour les femmes.
04:06 Elles viennent d'obtenir le droit d'interrompre volontairement leur grossesse.
04:09 -C'est la fin d'un système qui a opprimé les femmes
04:12 depuis 1920 d'une façon scandaleuse.
04:15 -Parce que le droit des femmes est toujours une conquête fragile.
04:17 -Je veux aujourd'hui que la force de ce message
04:20 nous aide à changer notre Constitution
04:22 afin d'y graver la liberté des femmes
04:25 à recourir à l'interruption volontaire de grossesse
04:28 pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver
04:31 ou défaire ce qui sera ainsi irréversible.
04:34 -Pour l'adoption, 780.
04:37 (Applaudissements)
04:38 Pour contre, 72.
04:41 Le Congrès a adopté le projet de loi constitutionnel
04:44 relatif à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse.
04:47 -En la transmis pour un moment historique.
04:49 -En devenant le premier pays au monde à inscrire l'avortement
04:52 dans sa Constitution.
04:54 -C'est une belle victoire.
04:55 -Alors que ce droit est menacé par Pinole.
04:57 -France, 1e payse au monde à fixer...
04:59 -Ce moment historique.
05:00 ...
05:07 -Une vie ingénieuse.
05:09 (...)
05:27 (...)
05:32 (...)
05:37 (...)
05:42 (...)
05:48 (Propos inaudibles)
05:49 -Comment allez-vous ?
05:50 (Propos inaudibles)
05:51 -Bonjour.
05:52 (Propos inaudibles)
05:54 ...
06:00 (Propos inaudibles)
06:01 (...)
06:13 (Propos inaudibles)
06:15 ...
06:38 -Monsieur le président de la République,
06:41 monsieur le Premier ministre,
06:44 madame la présidente de l'Assemblée nationale,
06:48 madame la vice-présidente du Sénat,
06:52 mesdames et messieurs les parlementaires,
06:55 mesdames et messieurs,
06:59 monsieur le garde des Sceaux,
07:02 en ma qualité de directeur des Affaires civiles et du Sceau,
07:06 j'ai l'honneur de requérir
07:08 qu'il vous plaise de bien vouloir apposer
07:11 le grand saut de la République française
07:14 sur la loi constitutionnelle du 8 mars 2024
07:19 relative à la liberté
07:21 de recourir à l'interruption volontaire de grossesse.
07:25 Je vous présente l'original de cette loi.
07:30 ...
07:45 (Propos inaudibles)
07:47 ...
08:07 ...
08:33 ...
08:43 ...
08:54 ...
09:23 (Applaudissements)
09:24 ...
09:53 ...
09:54 ...
09:55 ...
10:23 ...
10:52 ...
11:21 ...
11:46 ...
12:02 (Applaudissements)
12:23 ...
12:47 -Je vous en prie.
12:48 ...
12:54 -Aujourd'hui est un très grand jour pour notre République.
13:00 Le saut de la République, c'est en ce jour
13:04 un long combat pour la liberté,
13:08 un combat fait de larmes, de drames,
13:13 de destins brisés.
13:18 Destins des faiseuses d'anges comme Marie-Louise Giraud,
13:21 qui pratiquaient l'avortement dans le Cherbourg de l'occupation
13:24 et fut pour cela même guillotinée par le régime de Vichy.
13:28 Destins de générations de femmes privées du plus intime
13:31 de leur choix, celui d'avoir ou non un enfant.
13:36 Destins de ces femmes, au visage de souffrance,
13:40 souffrance de l'effroi, des adresses échangées
13:43 sous le manteau des opérations clandestines,
13:46 des cris ravalés, des convalescences impossibles,
13:49 du secret, des soupçons, des sermons,
13:53 du risque de tout perdre, son bonheur et sa vie.
13:59 Destins de jeunes filles rangées et de femmes
14:01 dans la force de l'âge racontées par Simone de Beauvoir.
14:06 Destins aux amoirs vides et à la mémoire trop pleine
14:09 narrée par Annie Ernaud, se souvenant de l'avortement,
14:12 ses instruments, leur brûlure, sa douleur.
14:18 Destins de Marie-Claire Chevalier, violée à 16 ans
14:22 et qui, défendue par Gisèle Halimi,
14:24 dut affronter les procès de Bobigny, le sien,
14:27 puis celui de sa mère et de ses amis.
14:31 Son nom jeté en pâture, son insouciance envolée,
14:36 son avenir confisqué.
14:40 Destins de Catherine, Marceline, Bernadette,
14:43 de ces 343 qui osèrent, à la une du nouvel observateur,
14:47 donner un peu de leur lumière à toutes celles
14:49 qui avaient trop longtemps vécu dans l'ombre de la honte.
14:54 Oui, durant de trop longues années,
14:59 le destin des femmes était scellé par d'autres,
15:03 leur vie capturée, leur liberté bafouée.
15:08 Alors, face à ces souffrances et cette injustice,
15:12 il y eut des femmes pionnières,
15:13 pionnières de la lutte pour le droit à l'avortement
15:15 et l'émancipation.
15:17 Madeleine Pelletier, Séverine, Nelly Roussel, tant d'autres.
15:22 Femmes qui, après guerre, arrachèrent leur droit
15:24 à l'armure étouffante du patriarcat,
15:26 avec le suffrage en fin universelle
15:29 établi par le général de Gaulle en 1944,
15:32 puis l'autorisation de la pilule contraceptive
15:34 permise par Lucien Neuvirt en 1967.
15:39 Hommes de science et de lettre éclairés
15:40 par leur expérience aussi, humanistes de tous bords,
15:44 qui savaient ce que l'avortement emportait
15:47 de tragédies intimes, de violences,
15:49 d'insoutenables solitudes.
15:53 Militantes du mouvement de libération des femmes,
15:56 du mouvement pour la liberté de l'avortement
15:58 et de la contraception, du planning familial.
16:02 Militantes de choisir la cause des femmes,
16:04 créées en 1972 par Gisèle Halimi,
16:07 avec Simone de Beauvoir et Christiane Rochefort.
16:11 Femmes d'engagement et de courage,
16:14 comme Simone Veil, qui, soutenue par le Premier ministre
16:17 Jacques Chirac et le président Valéry Giscard d'Estaing,
16:21 fit voter par le Parlement la loi autorisant
16:23 l'interruption volontaire de grossesse en janvier 1975.
16:28 Combien d'existences furent-elles changées
16:33 grâce à cette loi historique ?
16:36 Combien de femmes françaises,
16:39 dont bon nombre sont certainement sur cette place,
16:42 ont pu choisir leur vie, être libres ?
16:47 Combien de vies furent-elles changées
16:49 par les lois Roudy et Touraine
16:50 remboursant l'interruption volontaire de grossesse,
16:54 la loi créant le délit d'entrave,
16:55 la loi supprimant la notion de détresse
16:57 portée par Najat Vallaud-Belkacem,
16:59 les lois étendant les délais de recours
17:01 portés par Martine Aubry, Elisabeth Guigou,
17:04 puis Albane Gayot ?
17:07 Aujourd'hui, c'est dans les pas de ces combattantes
17:11 que nous nous engageons avec humilité.
17:14 Inscrire dans notre Constitution
17:19 la liberté garantie du recours à l'avortement
17:23 pouvait sembler moins nécessaire
17:25 voilà encore quelques années.
17:27 Mais les reculs de notre époque
17:31 en ont fait une nécessité et une urgence.
17:36 Car partout dans le monde,
17:37 y compris dans les plus grandes démocraties,
17:40 y compris chez nos voisins en Europe,
17:42 nous assistons au recul du droit à l'avortement,
17:45 du droit des femmes,
17:46 à la montée de ceux qui refusent aux femmes la liberté d'aimer,
17:49 de choisir, de vivre libre.
17:52 Alors, puisque l'impensable survient,
17:57 il nous fallait graver l'irréversible.
18:02 C'est pour cela que le 8 mars dernier,
18:05 lors de l'hommage de la nation à Gisèle Halimi,
18:08 j'ai fait la promesse d'inscrire dans notre Constitution
18:12 la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse.
18:17 Ce serment est aujourd'hui tenu
18:20 parce que des responsables politiques de tous bords
18:23 ont oeuvré dans la Concorde.
18:26 Travail bâti par des parlementaires,
18:29 Eliane Assasi, Aurore Berger, Laurence Cohen,
18:33 Mathilde Panot, Laurence Rossignol, Mélanie Vogel notamment,
18:37 qui ont appelé de leur vœu une telle initiative.
18:41 Travail mené avec une détermination constante
18:44 par Elisabeth Borne, puis Gabriel Attal, Premier ministre,
18:49 par Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux,
18:52 par Bérangère Couillard, puis Aurore Berger,
18:54 ministre chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes,
18:57 et dont l'aboutissement a été rendu possible
19:00 à l'issue d'un dialogue engagé par ce gouvernement
19:03 avec l'Assemblée nationale et le Sénat.
19:07 Ce jour est devenu possible grâce à vous.
19:11 Il est devenu possible aussi grâce à la mobilisation
19:14 de générations de militantes,
19:16 des associations de défense du droit des femmes,
19:20 qui, dans toute la société, ont porté cette espérance.
19:25 Peut-être aussi grâce à ces jeunes Françaises
19:28 qui ont parfois converti le regard d'un père, d'un oncle,
19:32 changé un vote et insufflé un peu de leur jeunesse
19:36 dans la Constitution la plus ancienne
19:38 de l'histoire de la République.
19:41 Et Français, celui qui se montre intranquille
19:47 tant que la promesse d'égalité n'est pas tenue,
19:51 pour l'humanité, pour l'universel.
19:56 Aujourd'hui n'est pas la fin d'une histoire.
19:59 C'est le début d'un combat.
20:02 La France est devenue aujourd'hui le seul pays au monde
20:07 dont la Constitution protège explicitement
20:10 le droit à l'interruption volontaire de grossesse
20:13 en toute circonstance.
20:15 Et nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse
20:19 sera tenue partout dans le monde.
20:23 Nous mènerons ce combat sur notre continent,
20:26 dans notre Europe, où les forces réactionnaires
20:29 s'en prennent d'abord et toujours aux droits des femmes
20:31 avant de s'attaquer ensuite aux droits des minorités,
20:34 de tous les opprimés, à toutes les libertés.
20:37 Voilà pourquoi je souhaite l'inscription
20:40 de cette liberté garantie de recourir
20:42 à l'interruption volontaire de grossesse
20:45 dans la Charte des droits fondamentaux
20:47 de l'Union européenne.
20:49 (Applaudissements)
20:51 (...)
21:10 Car aujourd'hui, dans notre Europe, plus rien n'est acquis
21:13 et tout est à défendre.
21:15 Au-delà de l'Europe, nous nous battrons
21:18 pour que ce droit devienne universel et effectif.
21:22 Et nous mènerons ce combat pour toutes les femmes.
21:25 Plusieurs combattantes sont ici, à nos côtés,
21:28 qui ont risqué et risquent encore leur vie dans leur pays.
21:31 Femmes des pays où ce droit n'existe pas,
21:34 femmes encore soumises au bon plaisir des hommes
21:36 pour étudier, s'habiller, choisir leur vie,
21:39 leurs amours, leurs destins.
21:41 Femmes des pays où ce droit n'existe plus
21:44 et où sont revenus les baillons, les soupçons, les procès.
21:48 Nous lutterons contre les obscurantismes
21:51 qui se répandent et cherchent leur revanche.
21:53 Nous lutterons contre la désinformation,
21:55 les entraves du quotidien et les difficultés d'accès.
21:58 Citoyennes et citoyens.
22:01 Car c'est un combat universel.
22:05 Et ce combat est le nôtre,
22:07 celui des femmes et celui des hommes.
22:10 Et parce que ce combat pour la liberté du corps des femmes
22:13 emporte tous les autres, nous n'aurons de cesse d'agir.
22:17 Agir pour en finir avec les coups, les violences, les féminicides,
22:21 la peur qui empoigne quand on rentre chez soi.
22:24 Agir pour en finir avec ces préjugés qui empêchent,
22:28 ces agressions qui traumatisent, ces insultes qui empoisonnent.
22:31 Agir pour ces femmes qui travaillent plus et gagnent moins,
22:35 l'esprit révolté par l'injustice.
22:38 Agir pour ces femmes à qui les quotidiens surchargés,
22:41 les pensions alimentaires impayées,
22:44 les vies de familles compliquées assignent à des chemins
22:46 qu'elles n'ont pas choisis.
22:48 Agir parce que le progrès des droits des femmes
22:51 est le progrès des droits de l'homme.
22:55 (Applaudissements)
22:58 (...)
23:10 Et de cette histoire faite de drames et de larmes
23:13 restent les larmes de joie.
23:16 Celles des militantes que la République salue
23:18 avec respect et reconnaissance
23:21 et qui voient aujourd'hui leur combat parachevé,
23:24 victoire indéracinable.
23:28 Aujourd'hui, ces militantes des droits des femmes
23:31 se souviennent peut-être du 1er jour
23:37 de leur engagement pour le droit à l'avortement.
23:40 C'était un drame qu'elles ont lu, la violence qu'elles ont vécue,
23:45 une vie meurtrie dont elles ont entendu l'écho,
23:48 une conversation devenue conversion.
23:52 Et pour toujours, elles se souviennent.
23:55 Tout a commencé ce jour-là.
23:57 Certaines furent contemporaines des faiseuses d'anges.
24:03 Elles sont aujourd'hui devenues des faiseuses de possibles,
24:06 de liberté, d'espérance.
24:10 Oui, notre Marianne
24:15 est cette femme libre
24:17 qui tous nous représente et nous oblige.
24:20 En mémoire pour nos mères et leur bataille,
24:27 en viatique pour nos filles et leur liberté.
24:32 Et tous, lorsque le droit à l'avortement
24:35 sera devenu enfin universel,
24:38 nous nous souviendrons tout a commencé ce jour-là.
24:44 Ce 8 mars 2024,
24:47 où la France a été grande
24:50 parce qu'elle a voulu l'être pour toutes les femmes,
24:55 universellement.
24:58 Alors merci.
25:00 Vive la République et vive la France.
25:04 (Applaudissements)
25:07 (...)
25:10 (...)
25:13 (...)
25:16 (...)
25:19 (...)
25:22 (...)
25:26 (...)
25:29 (...)
25:32 (...)
25:35 (...)
25:39 (...)
25:42 (...)
25:45 (...)
25:48 -Allons, enfants de la patrie
25:53 Le jour de gloire est arrivé
25:59 Contre nous de la tyrannie
26:04 Les tendres sanglants est levé
26:09 Les tendres sanglants est levé
26:14 Entendez-vous dans nos campagnes
26:19 Rugir ces féroces soldats
26:26 Ils viennent jusque dans nos bras
26:30 Egorger les fils, les compagnes
26:36 Aux armes, citoyens, citoyennes
26:41 Formons nos bataillons
26:46 Marchons et chantons
26:51 Cette loi pure
26:56 Dans la Constitution
27:01 (Applaudissements)
27:04 (...)
27:08 (...)
27:11 (...)
27:14 (...)
27:17 (...)
27:20 (...)
27:24 (...)
27:27 (...)
27:30 (...)
27:33 (...)
27:36 (...)
27:40 (...)
27:43 (...)
27:46 (...)
27:49 (...)
27:53 (...)
27:56 (...)
27:59 (...)
28:02 (...)
28:05 (...)
28:08 (...)
28:12 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
28:15 Merci.