Aurore Bergé, au bord des larmes, a défendu sa sincérité devant une Assemblée nationale houleuse, alors qu'elle est accusée "d'instrumentalisation" avec sa proposition de loi Renaissance sur la peine d'inéligibilité contre les auteurs de violences conjugales. Extrait.
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00:00 Oui, je sais exactement de quoi je parle quand je parle des violences conjugales.
00:04 Oui.
00:05 Je vais essayer de conclure.
00:19 Et en vérité, vous m'obligez à conclure de cette manière là.
00:24 Et ce que vous faites, c'est indigne.
00:28 Vous ne savez pas.
00:31 Je n'accepte pas.
00:33 Et je n'ai pas à accepter.
00:35 Je n'ai pas à accepter.
00:37 Aucune femme dans cet hémicycle n'a à accepter les procès en opportunisme politique sur la question des violences.
00:43 Aucune femme.
00:45 Aucune femme.
00:47 Entendre des interpellations à l'extrême gauche comme à l'extrême droite sur la mise en doute de la sincérité du combat que nous devrions tous porter sur la question...
01:01 Non, Madame Obono, je ne l'instrumentalise pas.
01:05 Je ne l'instrumentalise pas.
01:12 Parce que Madame Obono, je t'interpelle.
01:15 S'il vous plaît, vous arrêtez d'interpeller Madame la rapporteure.
01:19 Si vous voulez prendre la parole, vous prenez la parole.
01:21 Madame Obono, attention.
01:23 Parce que Madame Obono...
01:24 Ça suffit.
01:25 Alors, s'il vous plaît, Madame la rapporteure, ne répondez pas non plus de façon personnelle.
01:30 Je vous demande de répondre à l'Assemblée nationale dans son ensemble.
01:34 S'il vous plaît.
01:35 Ça suffit.
01:36 Oh, mais qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
01:38 Ça va, hein ?
01:41 Ça suffit.
01:42 Vous arrêtez.
01:43 Je vais conclure en une phrase.
01:44 On laisse Madame la rapporteure finir.
01:46 Merci.
01:47 Je conclue.
01:49 Parce que, Madame la Présidente, personne ne sait ici l'intimité de ce que nous pouvons vivre, de ce que nous avons vécu.
01:58 Mais oui, oui, je sais exactement de quoi je parle quand je parle des violences conjugales.
02:03 Oui, je sais de quoi je parle.
02:06 Je sais de quoi je parle.
02:08 Et peut-être que beaucoup ici savent de quoi je parle.
02:12 Et qu'elles n'en ont pas forcément fait l'étalage avant, ou qu'elles n'avaient pas forcément envie de le dire.
02:16 Mais entendre intervention après intervention, remettre en cause la sincérité qui est la mienne sur ce combat comme vous l'avez fait,
02:27 je ne peux pas continuer à le laisser passer.
02:30 Je n'entendrai pas une minute de plus que je ne suis pas sincère dans ce combat.
02:37 Mais pourquoi vous n'acceptez pas un moment de vous taire ?
02:41 Pourquoi vous n'acceptez pas un moment d'entendre ce que nous avons à dire ?
02:47 Alors je le dis, je le dis ici avec le calme que j'espère pouvoir reprendre.
02:53 Je le dis ici avec le calme que j'espère pouvoir reprendre.
02:55 [SILENCE]