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Le député Les Républicains, Pierre Cordier, était l'invité de BFMTV ce lundi soir pour parler de la réforme des retraites et du mouvement social national prévu ce mardi 7 mars.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous validez la phrase de Philippe Martinez qui veut mettre la France à genoux ?
00:03 Vous député LR, vous pouvez soutenir ça ?
00:05 Pas du tout. Vous savez, moi je suis un gaulliste social et j'ai à l'esprit cette fameuse phrase du général de Gaulle,
00:12 "La réforme, oui, la chien en ligne, non."
00:14 Donc à partir du moment où on tient des propos, où on prétend qu'il faut mettre à genoux le pays,
00:19 je ne peux pas adhérer, vous l'imaginez bien, à cette démarche.
00:22 Par contre, ce que je dis, c'est que nous, il y a une grande partie des députés,
00:26 les Républicains, qui sommes opposés à cette réforme de la manière dont elle est présentée.
00:31 Il a été évoqué la procédure législative choisie par le gouvernement,
00:35 mais on pourrait évoquer aussi les sujets de fond, les questions liées au travail des femmes,
00:39 les questions liées à la pénibilité.
00:41 Et moi, je fais partie des députés, les Républicains, qui sont clairement opposés à cette réforme
00:47 parce qu'elle ne prend pas en compte un certain nombre de considérations aujourd'hui sociales
00:51 et toutes les pistes n'ont pas été examinées.
00:53 Des gens me disaient sur le terrain, vous savez, monsieur le député,
00:55 moi, je vais m'autant travailler un petit peu plus toutes les semaines,
00:58 ça veut dire revenir peut-être aussi aux 35 heures et garder mon âge de la retraite à 62 ans.
01:03 Donc, à un moment ou à un autre, quand on fait une réforme de cette importance,
01:07 dans le contexte dans lequel on est, avec cette guerre en Ukraine, avec cette inflation galopante,
01:11 eh bien, écoutez, il faut écouter les gens et je crois que c'est l'occasion aussi de mettre à plat
01:16 un certain nombre de sujets sur le temps de travail, sur aussi une forme de fin de carrière en douceur
01:23 qui pourrait être proposée aux gens à partir d'un certain âge et vous savez, dans le département...
01:26 – Oui, monsieur le député, du coup, d'accord monsieur le député,
01:28 mais quand la réforme va arriver à l'Assemblée nationale,
01:30 vous êtes prêt à ne pas la voter, finalement ?
01:33 – Non, mais c'est très clair, s'il y a un vote à l'Assemblée nationale,
01:36 je ne voterai pas ce texte, comme beaucoup de députés, les Républicains.
01:39 – Donc, il ne passera pas, selon vous, ce texte ?
01:41 – Bah, écoutez, moi, je ne suis pas, madame...
01:44 – Vous êtes à l'Assemblée, j'imagine que vous voyez les rapports de force.
01:48 – Oui, effectivement, il suffit de compter le nombre de députés de la majorité
01:52 et ceux de l'opposition, mais vous savez, j'évoquais tout de suite
01:54 le contexte lié à l'inflation et à la guerre en Ukraine,
01:57 déposer un texte aussi important avec une majorité relative,
02:01 comme là Emmanuel Macron aujourd'hui à l'Assemblée,
02:03 ce n'est pas non plus quelque chose de très prudent.
02:05 Il y a 240 députés de la majorité Renaissance, Horizons, Moderne,
02:10 alors que la majorité nécessaire est de 290 députés.
02:13 Donc, il faut me dire où la majorité va aller trouver ces députés,
02:16 ou alors si, bien entendu, il n'y a pas de majorité,
02:18 eh bien, madame Borne passera en force avec le 49-3,
02:21 auquel cas il n'y aura pas de vote à l'Assemblée, mais je prendrai aussi
02:24 mes responsabilités concernant une motion de censure, c'est clair.

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