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Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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Transcription
00:00 -Oui, quelques chiffres, parce qu'on parle souvent
00:02 du cancer du poumon, du cancer du pancréas,
00:03 mais assez peu de ce cancer colorectal,
00:07 qui est, je vous le rappelle en chiffres,
00:09 un cancer très fréquent.
00:11 C'est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes,
00:14 après la prostate et après les poumons.
00:17 Donc, troisième cancer le plus fréquent chez les hommes,
00:20 deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes,
00:24 après le cancer du sein.
00:25 Il y a 43 000 cancers chaque année,
00:28 23 000 hommes, c'est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes,
00:31 23 000 chez les hommes, 20 000 chez les femmes,
00:34 et c'est surtout le deuxième cancer le plus meurtrier.
00:38 C'est-à-dire qu'on a d'ici 17 000 décès chaque année,
00:41 alors que ça pourrait être évité.
00:43 C'est pour ça que je vous parle de ces chiffres.
00:45 Il y a deux manières de limiter ces chiffres.
00:48 Il y a évidemment la prévention, comme toujours,
00:51 parce qu'il y a des facteurs de risque,
00:53 et il y a aussi le dépistage.
00:54 Alors, concernant la prévention,
00:57 on va voir quels sont les principaux facteurs de risque.
00:59 Il y a évidemment l'âge, là, on n'y peut rien, c'est l'âge.
01:01 C'est un cancer qui est très fréquent à partir de 50 ans,
01:05 mais là, on ne peut pas grand-chose.
01:06 En revanche, où on peut agir, c'est sur les facteurs de risque,
01:09 comme on sait qu'une alimentation trop riche
01:12 en graisse saturée, en graisse animale,
01:14 ou alors trop riche en viande rouge,
01:16 ça fait partie vraiment des facteurs de risque
01:18 connus et reconnus du cancer colorectal,
01:22 une inactivité physique, un surpoids,
01:24 la consommation d'alcool et de tabac.
01:27 Donc, tout ça, ce sont des choses quand même évitables
01:30 que l'on pourrait limiter.
01:31 Après, il y a des antécédents familiaux.
01:33 Si dans votre famille, il y a des cancers, déjà, du colon,
01:37 là, il faut aller consulter.
01:39 Mais là, je voulais vous parler des choses
01:41 sur lesquelles on pourrait agir.
01:43 Après, il y a le dépistage.
01:45 Ce dépistage, je ne sais pas pourquoi,
01:48 dans d'autres pays, il a "pris",
01:51 c'est-à-dire que les gens le font régulièrement.
01:53 -Pas en France. -Et en France, ben non.
01:54 Alors que c'est tellement simple.
01:57 Comme je vous le disais, 90 % de ces cancers,
02:00 c'est à partir de 50 ans.
02:02 Donc, on va vous proposer,
02:04 l'assurance va vous envoyer tous les deux ans,
02:06 de 50 à 74 ans,
02:09 une invitation à vous faire dépister.
02:12 Ce dépistage, il est très simple.
02:14 Vous allez recevoir une pochette bleue.
02:16 Vous allez recevoir, ou vous pouvez maintenant,
02:18 et ça, c'est nouveau, et c'est une très bonne idée,
02:21 vous pouvez aussi vous le procurer, évidemment, chez votre médecin,
02:23 mais ça, ça existait, mais maintenant, chez votre pharmacien.
02:26 Donc ça, c'est tout simple, votre pharmacien, vous le connaissez.
02:28 Je vous conseille quand même d'appeler avant
02:29 pour savoir s'ils en ont, des pochettes, on ne sait jamais.
02:32 Donc, dans cette pochette, il y a trois volets.
02:34 Il y a une fiche à remplir, ou de renseignement,
02:36 vous mettez tous vos renseignements.
02:38 Après, il y a une feuille de recueillement,
02:40 parce qu'il va falloir, évidemment, recueillir des selles.
02:43 Vous faites ce que vous avez à faire dans la feuille de recueillement.
02:47 Après, vous avez un petit écouvillon,
02:49 et vous allez juste gratter un petit peu.
02:51 Et après, vous mettez tout ça dans un tube à essai,
02:53 enfin, dans une petite éprouvette,
02:56 enfin, pas éprouvette du tout, un tube à essai.
02:58 Et ensuite, vous envoyez ça, vous fermez tout ça, vous collez,
03:01 vous mettez la fiche de renseignement, une enveloppe, hop, à la poste,
03:06 et vous recevez les résultats dix jours après.
03:08 Ça ne fait pas mal, c'est simple, vous le faites à la maison,
03:11 c'est gratuit, c'est pris en charge complètement par la Sécurité sociale,
03:15 vous le faites quand vous voulez.
03:16 C'est quand même fou que ça existe et que ce ne soit pas...
03:20 Ce n'est pas autant de succès, alors que c'est rien du tout.
03:23 Et ça peut sauver des vies.
03:25 Donc, il faut absolument le faire.
03:27 Alors, j'ai juste... Pas un bémol, mais je voudrais juste rassurer les gens,
03:31 parce qu'après, vous recevez le résultat à la maison.
03:34 Et quand vous voyez que c'est positif, vous pouvez vous dire,
03:37 "Tiens, j'ai un cancer du côlon."
03:39 Pas du tout. Être positif,
03:41 ça ne veut pas dire que vous avez un cancer du côlon.
03:44 Ça veut simplement dire que le test immunologique
03:47 a dépisté quelques petites choses, quelques petits saignements, etc.
03:50 Mais c'est tout.
03:51 Et dans 95, même 97 % des cas, ce sera négatif.
03:56 Mais c'est simplement qu'il faudra aller, après,
03:58 pousser les examens un peu plus loin, faire une coloscopie,
04:01 mais surtout, ne vous angoissez pas si vous recevez un test positif.
04:05 Après, il faut aller plus loin.
04:07 Et d'ailleurs, même dans les coloscopies que l'on fait en deuxième temps,
04:11 là, bien souvent, c'est aussi négatif.
04:14 Pourquoi c'est important de le faire ?
04:16 Parce qu'en fait, ce cancer, il est ou dans le côlon ou dans le rectum,
04:19 et il a de la place.
04:20 Donc, en fait, il peut évoluer sans faire de bruit, sans signe.
04:24 Quand il y a des signes, c'est bien entendu qu'il est déjà évolué.
04:28 Alors, les principaux symptômes, mais c'est quand il est évolué,
04:31 c'est des troubles du transit, diarrhée, constipation,
04:34 alternance des deux, des saignements dans l'aisselle,
04:36 l'impression d'avoir une masse,
04:38 ou alors déjà une altération de l'état général.
04:40 Donc, pourquoi attendre tout ça,
04:42 alors que l'on sait que ce cancer,
04:45 quand il est dépisté tôt,
04:47 c'est guérison 9 fois sur 10 ?
04:50 J'ai dit guérison, je n'ai pas dit rémission.
04:52 Donc, juste un simple test
04:55 qui pourrait permettre d'éviter toutes ces complications,
04:58 voilà, il faut absolument en parler autour de vous,
05:02 ne pas avoir peur, c'est rien du tout.
05:04 Croyez-moi, vous le faites, c'est rien du tout.
05:06 Un petit gratouillis, hop, hop, hop, on met ça à la poste, et voilà.
05:09 Donc, quand il est dépisté tôt, il est guéri 9 fois sur 10.
05:13 Je crois que c'est vraiment la chose à retenir.
05:15 Merci beaucoup, Dr Mio.
05:17 Sous-titrage ST' 501
05:20 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]