Le Mag Pol du 26 février 2023

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Regardez Le Mag Pol avec Vincent Parizot du 26 février 2023

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL dimanche soir. Grand jury Le Mag avec Vincent Parizeau.
00:07 Oui c'est désormais votre rendez-vous du dimanche soir Grand jury Le Mag. Pour tout savoir du Grand jury de la mi-journée, le rendez-vous politique incontournable
00:15 sur RTL avec le Figaro et le CIS. C'est aussi un magazine ouvert sur votre vie, votre quotidien.
00:20 On va donc revenir sur le Grand jury de Marc Fesneau, le ministre de l'agriculture, à l'occasion du salon où Emmanuel Macron a passé plus de 12 heures hier.
00:27 On ira à Pessac près de Bordeaux où Aurélien Pradié, destitué de son poste de numéro 2 des Républicains,
00:32 s'est refait un moral avant hier soir devant ses partisans.
00:36 Et puisque votre quotidien c'est avant tout votre pouvoir d'achat en cette période d'inflation,
00:40 nous serons avec la représentante de l'association Famille Rurale, car une étude de l'OFCE
00:46 montre clairement que les Français âgés et éloignés des villes ont été les plus touchés par l'inflation en 2022.
00:53 Grand jury Le Mag, Vincent Parizeau.
00:57 - Bonsoir William Gallibert. - Bonsoir Vincent.
00:59 - Alors ce dimanche c'est repos, on l'imagine pour Emmanuel Macron, parce qu'hier le président a passé quand même 13 heures presque au salon de l'agriculture.
01:06 On va dire que ça n'a pas été une promenade de santé, donc ça mérite d'y revenir avec vous ce soir.
01:11 Et on a finalement l'impression William que ce sont les premiers intéressés, les agriculteurs,
01:16 qui à l'arrivée ont été les plus tendres hier avec le président.
01:19 - Oui, je vous le confirme. Beaucoup plus détendu que la foule des visiteurs et que les activistes écologistes qu'on va entendre dans une minute
01:25 et qui eux étaient venus uniquement là pour en découdre avec le président.
01:28 Pourquoi ça s'est bien passé avec le monde agricole ?
01:31 C'est parce qu'Emmanuel Macron avait pris toute la semaine pour déminer toutes les bombes potentielles.
01:36 Il est allé au marché de Rungis, il a reçu en personne à l'Elysée l'industrie alimentaire avec des engagements sur les normes,
01:43 sur les pesticides, sur les marges de la grande distribution. Là aussi vous allez y revenir Vincent tout à l'heure.
01:48 Donc quand il est arrivé hier à Porte de Versailles, Emmanuel Macron il a assez vite compris qu'il allait pouvoir boire un petit peu de lait,
01:54 goûter la viande de Salers sans avaler de travers.
01:56 - Donc la kalinothérapie ça a fonctionné avec les agriculteurs. En revanche avec le grand public, avec les visiteurs, ça a été plus agité.
02:04 - Et on l'entend, allez, un tiers d'hostilité, un tiers de soutien d'applaudissements et un tiers d'indifférence.
02:11 Mais bon quand vous avez 80 ou 100 000 personnes sur place, quand ça tourne pas juste à l'eau pétillante si vous voyez ce que je veux dire,
02:17 ça peut vite devenir assez rock'n'roll. Les retraites, forcément, peut-être un peu moins que prévu,
02:23 peut-être été un peu moins abordé sur ce sujet, mais quand même, Emmanuel Macron, lui, il a fait ce qu'il pouvait, il a répété qu'il assumait le côté difficile de cette réforme,
02:31 le fait de demander de travailler plus et il a essayé de relativiser les critiques.
02:36 - J'ai pas trouvé de la colère chez nos compatriotes. Non mais je vous le dis très sincèrement, je vois de l'inquiétude.
02:41 Quand en fait vous creusez, c'est pas la retraite, le sujet c'est le travail et les conditions de travail.
02:45 - Et il a ajouté qu'il fallait que cette réforme soit encore enrichie, je vous rappelle qu'elle débarque mardi en commission au Sénat.
02:51 - Et puis bien sûr, il y a eu ces jeunes du collectif "Dernière Rénovation" qu'on a beaucoup vu et entendu.
02:57 - Il y a eu ce jeune homme qui portait un t-shirt où on pouvait lire ce message pour le chef de l'État "A quoi tu sers ?"
03:02 - Je me suis mis là pour vous dire qu'on n'arrêtera pas parce que là on ne peut plus demander gentiment, c'est nos vies qui sont en jeu, on ne peut plus demander gentiment,
03:09 mais entendez ça, sinon ça va être terrible ce qui se passe, tous les rapports scientifiques vous le disent, pourquoi vous ne les écoutez pas ? Pourquoi ? Pourquoi ?
03:16 - Et on a vu aussi un autre militant se faire là violemment plaquer au sol, lui n'avait rien fait si ce n'est crier qu'il attendait un plan de rénovation thermique des bâtiments.
03:24 - Ça a illustré l'incompréhension totale entre ces deux mondes, entre le président et ses militants, c'était totalement imprévu.
03:31 - Et autour du président maintenant, on a peur que ces happenings écologistes qui viseront Emmanuel Macron se multiplient dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
03:40 - En tout cas ça restera comme une image très forte de cette visite présidentielle.
03:43 - Merci William Galibert, et d'ailleurs dans le prolongement de cette journée présidentielle au salon, le ministre de l'agriculture Marc Faino est à la mi-journée du grand jury RTL de Figaro LCI,
03:54 et il a bien sûr beaucoup pété question de l'eau et du pouvoir d'achat.
03:57 - C'est historique mais ce n'est pas unique, il est déjà arrivé qu'au mois de février nous soyons dans cette situation de faible pluviométrie.
04:03 La difficulté c'est qu'on arrive sur une faible pluviométrie après une année qui a été elle-même très sèche.
04:07 Vous avez un certain nombre de départements, on a cité les Pyrénées-Orientales, il y en a un aussi en Vallée du Rhône, je crois que c'est dans l'Isère,
04:13 qu'il y a des sujets de restrictions qui sont en train d'être posés. L'idée c'est d'anticiper suffisamment tôt dans l'hypothèse où nous n'aurions pas de pluie,
04:20 parce que nous ne savons ni vous ni moi. Si il pleut comme il pleut d'habitude régulièrement au printemps, nous n'aurons pas de difficulté,
04:26 puisqu'on n'en aura pas besoin de prélever dans les nappes ou dans les cours d'eau. La difficulté c'est si nous continuons à avoir une météorologie comme celle-là.
04:33 C'est ça qu'il faut anticiper au cas où, et je pense que l'anticipation c'est la meilleure chose qu'on peut faire.
04:37 Est-ce que vous dites aux Français qu'il va falloir accepter de payer le prix si on veut sauver l'agriculture française ?
04:43 Je pense qu'il faut que collectivement... Je parle à des Français dont je sais que pour un certain nombre d'entre eux, le sujet du pouvoir d'achat et de l'inflation,
04:50 dire qu'on n'est pas à 1 euro, ce n'est pas vrai pour un certain nombre de Français. S'alimenter bien, c'est bon pour sa santé, c'est bon tout court.
04:57 S'alimenter avec des produits français c'est assurer notre part de souveraineté, parce que vous voyez bien à quel point M. Poutine, depuis 25 ans ou 20 ans, avait construit une stratégie basée sur l'énergie et l'alimentation.
05:07 L'alimentation c'est une arme. Si vous ne pouvez pas alimenter votre population, vous êtes en situation de dépendance mortelle aux autres.
05:14 On voit d'ailleurs ça, et c'est dans cette situation qu'elle nous... Donc, non, je dis juste qu'à chaque fois qu'on a un acte de consommateur...
05:21 Je ne suis pas là pour donner la leçon, je ne l'ai jamais fait de ma vie aux Français, mais l'acte de consommation n'est pas anodin, il est une part de notre souveraineté.
05:27 Après, il faut qu'on essaye de travailler sur des dispositifs pour les Français qui n'ont pas accès aux fruits et légumes parce que les coûts sont trop élevés,
05:34 ou la viande parce que les coûts sont trop élevés, les mécanismes qu'on peut avoir pour soulager pour qui c'est le plus dur.
05:39 Voilà donc pour l'essentiel de ce grand jury de Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, et on y revient avec ses interviewers, évidemment Marie Mollet pour RTL, qui a mené les débats de ce grand jury.
05:49 Bonsoir Marie, Damien Fleureau pour TF1-LCI, bonsoir, Jim Jarassé pour Le Figaro, bonsoir, et bien sûr Marie-Pierre Haddad pour RTL.fr, bonsoir.
05:58 Il a beaucoup pété question de l'eau, notamment dans la première demi-heure de ce grand jury. Il vous a donné l'impression d'avoir déjà son plan en tête ? Damien Fleureau, oui.
06:08 Oui, moi j'ai quand même eu le sentiment que Marc Fesneau, il ouvrait le parapluie. Il ne pleut pas sur la France, mais il a ouvert le parapluie dans cette émission, en préparant en quelque sorte les esprits.
06:17 On veut donner le sentiment qu'on a un gouvernement qui anticipe, parce qu'il ne faudra pas revivre ce que l'on a vécu l'été dernier avec, eh bien, une canicule, des feux de forêt.
06:28 Quand il dit "on doit être opérationnel dès l'été prochain sur la question des eaux usées", etc., ça prouve bien quand même qu'il y a une mobilisation aujourd'hui sur ce point.
06:38 Oui, alors moi je suis un peu mesuré quand même, parce que mobilisation certes, mais on a du mal à voir concrètement ce qu'on va demander aux Français, quelles seront les mesures de sobriété qui seront demandées.
06:48 Et puis, moi j'ai retenu aussi des phrases assez relativistes de Marc Fesneau sur le climat.
06:54 C'est un peu la danse de la pluie qu'il a fait dans ce grand jury.
06:57 C'est pas rien, et là on a un ministre qui nous dit "bon, ben finalement c'est des choses qui arrivent, on s'en sortira".
07:02 Un point également important lors de ce grand jury sur la question du pouvoir d'achat, de l'inflation et notamment sur les produits alimentaires.
07:10 Il s'est mis dans la roue d'Emmanuel Macron hier et il a dit "s'il y en a un aujourd'hui, enfin s'il y en a qui peuvent aujourd'hui et qui doivent faire des efforts, c'est la grande distribution".
07:21 C'est exactement ça, la grande distribution doit faire des efforts sur ses marges.
07:24 En fait, quand on entend Marc Fesneau, on a quand même l'impression que tout le monde doit faire des efforts, sauf le gouvernement.
07:28 Quand on lui pose la question de savoir ce que le gouvernement propose pour les plus modestes, on ne sait pas très bien vers quelle piste on va aboutir.
07:37 Est-ce qu'il y aura un panier alimentaire ? Bruno Le Maire avait semblé l'enterrer, on a l'impression que ça patine et il ne nous a pas donné l'impression que ça avait vraiment avancé.
07:44 Le chèque alimentaire, il a quand même balayé ça d'un verre de main alors que c'est une demande, notamment de la FNSEA.
07:49 Donc on se demande bien en fait ce que le gouvernement va faire pour les plus modestes dans ce pic alimentaire qui nous menace en mars.
07:55 On va en parler immédiatement, je vous remercie évidemment mais on vous retrouve dans un instant Marie Mollet, Damien Fleureau, Jim Jarassé et Marie-Pierre Haddad.
08:02 On vous retrouvera pour parler retraite mais puisqu'on évoquait cette question du pouvoir d'achat, j'accueille l'invité d'Airtel, Nadia Zian de l'association Familles Rurales.
08:11 Grand jury, le mag Vincent Parizeau.
08:14 Bonsoir Nadia Zian.
08:15 Bonsoir.
08:16 Vous êtes la directrice du secteur consommation à Familles Rurales. Familles Rurales je rappelle c'est l'association qui soutient les familles de la campagne.
08:25 Des familles qui sont directement impactées par la hausse des prix. Deux études publiées cette semaine par l'OFCE et par France Stratégie montrent que les personnes âgées qui vivent éloignées des centres-villes sont les plus exposées à cette hausse des prix, notamment dans l'alimentaire.
08:43 Est-ce que vous le constatez vous sur le terrain ?
08:46 Ce qu'on constate et d'ailleurs nous ne sommes pas les seuls à le dire, c'est que les dépenses liées au logement, notamment parce que les familles vivent dans de véritables passoires thermiques,
08:54 mais aussi les dépenses liées à la mobilité en l'absence de transports publics, grèvent le budget des ménages ruraux beaucoup plus que ceux des ménages urbains.
09:04 Et finalement la variable d'ajustement quand on est face à des dépenses contraintes c'est très souvent l'alimentation.
09:10 Et par la force des choses, les ménages ruraux font avec ce qu'il leur reste et c'est cela qui explique qu'y compris en matière d'alimentation, le reste à vivre est moins important en rural qu'en urbain.
09:26 C'est-à-dire qu'à la base, ce qui coûte cher c'est le logement, le transport et finalement les effets à terme se produisent sur l'alimentation ?
09:36 Absolument, dans la mesure où la seule variable d'ajustement qu'on ait c'est ce qui va rester pour remplir le chariot.
09:43 Nous ce qui nous a intéressé c'est de savoir à partir de combien on pouvait suivre les recommandations des pouvoirs publics qui consistent à promouvoir une alimentation saine pour notre santé,
09:56 lesquelles sont contenues dans un programme national nutrition santé.
10:01 Il s'avère qu'au minimum, quand on prend les 5 fruits et légumes les moins chers pendant l'année, une famille de 4 personnes a besoin au minimum de 477 euros par mois pour s'alimenter en respectant ce programme national nutrition santé.
10:17 Donc une mesure à prendre en urgence. Mais quelle mesure ? C'est la question aujourd'hui Nadia Zianne parce qu'on parle beaucoup de ce panier anti-inflation. Vous y êtes favorable ? Vous discutez d'ailleurs actuellement toujours avec Olivier Grégoire ?
10:29 Effectivement, on a des échanges avec Olivier Grégoire et son cabinet. Nous on y est favorable en pointant deux nécessités.
10:38 La première c'est que ce panier doit contenir des produits qui sont conformes au PNNS, au programme national nutrition santé.
10:46 Et la deuxième c'est qu'il faut que les distributeurs jouent le jeu.
10:49 Vous savez en 2011, Frédéric Lefebvre qui était secrétaire d'Etat à la consommation avait également, avec le soutien de la grande distribution, mis en place ce qu'il avait appelé le panier des essentiels.
11:02 Le problème c'est que les produits qui étaient contenus dans ce panier n'étaient pas visibles. C'était une chasse au trésor pour les trouver dans les magasins.
11:09 Donc il faut aussi que la grande distribution joue le jeu de les mettre dans un rayonnage qui soit dédié.
11:15 Et encore une fois, qu'on parle de produits qui sont recommandés par le programme national nutrition santé, dont on sait qu'ils sont bons pour la santé.
11:24 Il faut aussi prendre en considération ceux qui, avec les meilleurs efforts du monde, n'ont pas le budget pour accéder à cette alimentation saine.
11:32 Et cela, il faut les aider par l'attribution d'une allocation mensuelle.
11:36 Donc un chèque alimentaire ?
11:37 Donc oui, nous on parle d'allocation parce que ça doit être récurrent, c'est-à-dire que c'est tous les mois qu'on remplit notre panier.
11:43 Et ensuite, effectivement, ça pourrait prendre le format d'un ticket à restaurant.
11:48 Nous on a chiffré cette allocation à 65 euros par mois en moyenne pour une famille de 4 personnes.
11:54 Et ça pourrait se faire sous forme de tickets, la même forme que prennent les tickets à restaurant.
12:00 C'est-à-dire qu'on achèterait avec cette somme que les produits qui sont contenus dans le programme national nutrition santé.
12:06 On ne pourrait pas acheter autre chose que des fruits, des légumes, des légumineuses, de la viande, du poisson.
12:12 Enfin, tout ce dont on sait que c'est bon pour notre santé, des produits laitiers, etc.
12:17 Merci beaucoup d'être intervenu ce soir sur RTL, Nadia Ziyan.
12:22 Je rappelle que vous êtes la directrice du secteur consommation à l'association Famille Rurale. Merci encore.
12:27 Et dans un instant, retour sur le grand jury de Marc Fenault, où il a aussi été question des retraites.
12:32 Et puis on prendra des nouvelles d'Aurélien Pradié, vous savez récemment destitué de son poste de numéro 2 chez les Républicains.
12:38 A tout de suite.
12:40 Et donc Marc Fenault, le ministre de l'Agriculture, était l'invité du grand jury à la mi-journée sur RTL.
12:55 On l'a entendu sur la sécheresse, sur l'eau, ainsi que sur le pouvoir d'achat.
12:59 Mais forcément, il a aussi été question de la réforme des retraites.
13:02 Faisons cette réforme parce que nous voulons d'abord sauver le système par répartition.
13:06 Et que le plus injuste serait que le système par répartition disparaisse, parce que ce créerait un système par capitalisation.
13:11 Vous n'avez pas besoin d'aller de l'autre côté de l'Atlantique.
13:14 Vous voyez des gens qui ont 70 ou 75 ans et qui, parce qu'ils n'ont pas de retraite, sont obligés de travailler.
13:18 Donc le système par répartition, il faut le sauver. C'est une question de justice.
13:21 A l'intérieur du système, ce que nous avons, c'est aujourd'hui, il y a plein d'injustices.
13:26 Mais on a besoin sans doute de mieux expliciter ce en quoi on sauve le système par répartition.
13:31 Et ça vient protéger les plus modestes d'entre nous.
13:33 Deux, on demande un effort à tout le monde. Et trois, à l'intérieur de cela, qu'est-ce qu'on essaye de mettre comme mesure de justice ?
13:38 Le président de la République, hier, dans les contacts qu'il a eu avec les Français, avait aussi explicité que
13:43 il y avait sans doute le sujet autour des femmes et puis le sujet autour des familles sur lesquelles il fallait chambouler.
13:47 C'est le cheval de bataille notamment du Modem, la question des femmes.
13:50 Il avait fait des propositions sur le sujet qui n'ont pas été retenues.
13:53 Est-ce que finalement le gouvernement écoute plus par exemple les Républicains que le Modem ?
13:58 On a plutôt été suivi, on était plutôt sur un certain nombre d'améliorations qui ont été proposées dans le débat à l'Assemblée Nationale.
14:04 Donc chacun prend sa part.
14:05 Si on pouvait trouver des voies d'équilibre, ce n'est pas une affaire que de la majorité contre le reste du monde.
14:09 Donc on a besoin de travailler avec tout le monde.
14:11 Voilà donc pour les propos de Marc Fesneau sur les retraites lors de ce grand jury.
14:15 On retrouve ses interviewers Marie Mollet, Damien Fleureau pour TF1SI, Jim Jarassé du Figaro, ainsi que Marie-Pierre Haddad.
14:22 Alors on rappelle quand même que Marc Fesneau est numéro 2 du Modem.
14:27 Et j'ai envie de dire que ça s'est un peu entendu parce qu'on l'a senti gêné aux entournures sur ce dossier.
14:32 Qu'est-ce que vous en avez pensé Jim Jarassé ?
14:34 Oui tout à fait, je pense que c'est la bonne expression.
14:36 On a un ministre qui doit par définition défendre la position du gouvernement et d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites.
14:44 Donc il nous a expliqué que c'était une réforme de justice, notamment après la première phase de débat à l'Assemblée, les amendements qui ont été tirés.
14:54 Mais quand on regarde de près ce qui a été fait à l'Assemblée, il y a eu un certain nombre d'amendements qui ont été déposés par les élus Modem.
15:02 Des élus Modem qui sont du groupe de Marc Fesneau et qui n'ont pas forcément été entendus.
15:07 On a senti d'ailleurs une pointe de colère chez certains élus, Richard Ramos notamment de tête, qui disait qu'il n'était pas totalement convaincu par la retraite, par la réforme.
15:16 Et là donc on a Marc Fesneau qui a une position finalement un peu pas très claire, comme vous le disiez.
15:24 Sur l'accélération par exemple de la suppression des régimes spéciaux, on sent qu'il est plutôt dans la roue de ELR sur cette affaire.
15:30 Oui c'est vrai qu'on cherche aussi au sein du gouvernement à faire des économies avec cette réforme.
15:35 À fur et à mesure que le débat parlementaire s'est installé à l'Assemblée et puis là au Sénat, on accorde quelques exceptions à certaines catégories de français.
15:44 Donc il faut chercher des économies sur la fin des régimes spéciaux et l'accélération du calendrier pour supprimer ces régimes spéciaux, c'est une option proposée de longue date par ELR.
15:54 Marc Fesneau s'est dit ouvert à ce sujet parce qu'il sait qu'il y aura sans doute, effectivement, des mesures qui vont coûter cher.
16:02 Encore une fois, notamment pendant les examens au Sénat.
16:06 Marie-Pierre Haddad.
16:07 Et en même temps, pourquoi prendre position tout de suite de la part de Marc Fesneau ?
16:10 Parce qu'il y a le match au Sénat qui va se jouer et Marc Fesneau est un fin connaisseur quand même des dynamiques parlementaires, comme il a été ministre en charge des relations avec le Parlement.
16:19 Et là, il est plus dans une position de "on attend, on observe, on a vu ce que ça a donné à l'Assemblée, on a pu un peu jauger les jeux de pouvoir et les dynamiques".
16:28 Là, maintenant, au Sénat, ils connaissent déjà à peu près les positions des sénateurs LR et de la majorité.
16:33 Donc, pourquoi avancer ? Il suffit de rester et regarder le match.
16:36 Merci à vous, Marie Mollet pour RTL, Marie-Pierre Haddad, RTL.fr, Damien Fleureau pour TF1-LCI et Jim Jarassé du FIRA.
16:44 Grand jury, le mag sur RTL.
16:47 Cette réforme des retraites, vous le savez, elle a fait une victime collatérale chez les républicains.
16:51 Aurélien Pradié qui faisait entendre sa différence, à contre-courant de son parti, qui ne cachait pas ses réticences sur ce texte.
16:57 Il a été vincé de son poste de numéro 2 par le patron des républicains, Éric Ciotti.
17:02 Alors, avant hier soir, le député du Lot était à Pessac, près de Bordeaux, devant ses partisans avec un message clé.
17:07 "Républicains, j'étais. Républicains, je reste". Reportage Mac Paul, Clara Echari.
17:13 Depuis mes 18 ans, j'ai toujours été fidèle à notre famille politique.
17:17 Aurélien Pradié donne le ton. Après être entré sous les applaudissements de 90 personnes environ à Pessac, il martèle son attachement à sa famille politique.
17:25 Il ne s'est pas passé une seule année sans que j'adhère à la famille qui est la nôtre.
17:30 Et j'ai bien l'intention de continuer jusqu'au bout à appartenir à cette famille politique qui n'est pas ma famille politique,
17:38 qui n'est pas la famille politique de qui que ce soit, qui est notre famille politique.
17:42 Quoi qu'il se passe, quelles que soient les turbulences, personne ne me fera oublier une valeur que j'ai toujours proclamée, c'est la fidélité.
17:50 Et même si d'autres sujets vont être abordés pendant la réunion, c'est cette notion de fidélité que retiennent la plupart des militants présents, à l'image de Cyril, Thibault et Camille.
17:59 Moi je trouvais qu'il était fidèle, fidèle à lui-même, fidèle à ses idées, ses valeurs.
18:03 Je pense que justement, le fait qu'il soit resté chez LR après s'être fait évincer de son poste de vice-président est à l'heure actuelle la plus grande preuve de fidélité dont il a pu nous faire part.
18:14 Il n'y avait pas de raison qu'il soit infidèle à sa famille politique, il nous l'a dit nous en tant que militants dans la semaine.
18:21 Il ne peut pas changer de bord, comme beaucoup de gens l'ont dit, c'est impossible, ça ne colle pas.
18:26 Jean-Michel, lui, est beaucoup plus sceptique.
18:28 Plus on parle de fidélité, moins on est fidèle. Donc je résumerais ma parole à ça.
18:32 Il porte un regard plus sévère sur l'attitude d'Aurélien Bradier.
18:35 Cette façon de s'accaparer à lui un débat beaucoup plus large m'embête beaucoup.
18:40 Par exemple, cette réunion, pour moi, j'allais demander à ce qu'elle soit annulée. Parce qu'il faut laisser un peu, comment on va dire, retomber le soufflet.
18:47 Mais les personnes rassemblées à PESAQ veulent croire à l'union prônée par le député.
18:51 Il y a toujours eu des divergences chez les républicains. On a toujours su se rassembler au moment voulu pendant les élections.
18:56 Les idées, même différentes, peuvent cohabiter. Et c'est ce qui fait notre richesse, à mon sens.
19:01 Aurélien Bradier, lui, a promis qu'il continuerait à aller à la rencontre des militants.
19:05 Reportage, grand jury de Magues, signé Clara Echari. Alors, pas d'agenda ce soir, mais évidemment, l'événement politique.
19:11 C'est l'arrivée du texte de réforme des retraites au Sénat à partir de mardi.
19:15 Et d'ailleurs, deux jours avant l'examen du texte par les sénateurs, Olivier Dussopt, le ministre du Travail,
19:20 assure aujourd'hui que le gouvernement est ouvert aux propositions des républicains sur des amendements et notamment sur la situation des femmes.
19:27 Il est 18h51, alors on marque une courte pause et puis dans un instant, Alain Bougrain-Dubourg va refaire la planète.
19:33 Justement, en plein salon, on va parler agriculture et environnement. A tout de suite.
19:38 [Musique]

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