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Transcription
00:00 toujours Ursula von der Leyen et Charles Michel ont réitéré sans surprise le soutien de l'Union européenne à Kiev.
00:05 Lieu que l'Ukraine veut rejoindre, nous sommes avec vous aussi longtemps qu'il le faudra.
00:10 Voilà pour les mots de la présidente de la Commission européenne.
00:13 Bonjour Caroline de Camaret, vous êtes bien sûr la spécialiste de l'Europe ici à France 24.
00:17 Nouveau train également, il faut dire, un Européen de sanction contre la Russie,
00:21 lieu qui soutient Kiev et qui lui ouvre la porte pour une adhésion, ce n'est pas négligeable.
00:25 Oui, alors on a souvent mis en avant peut-être un possible retard de l'Union européenne,
00:31 mais si on regarde de plus près ce qu'il en a été, c'est vrai que l'Europe de l'Est,
00:36 toute cette Europe de l'Est a plus mis en garde contre Vladimir Poutine que celle de l'Ouest.
00:42 Mais les sanctions ont néanmoins été déclenchées assez vite en fait.
00:47 Dès le 21 février, reconnaissance de l'indépendance de territoire séparatiste de Donetsk et Lugansk par la Russie,
00:54 c'est le premier rang de sanctions tout de même qui était préparé.
00:57 Ce sont des sanctions qui ont été un peu millimétrées par le spin-docteur de Ursula von der Leyen à la Commission européenne,
01:03 l'école américaine un peu, qui disait "on va essayer de trouver des sanctions qui à la fois
01:08 n'heurtent pas directement très très vite notre économie, mais très fortement, le plus fortement possible celle de la Russie,
01:14 et soient acceptables à chaque moment par effectivement les Européens".
01:20 Donc ce train de sanctions a été adopté très systématiquement.
01:26 Après le 24 février, première grande salve de sanctions.
01:30 Le 25 février avec effectivement les secteurs financiers de l'énergie, des transports.
01:36 Il y a eu effectivement aussi le 16 mars, exclusion de la Russie du Conseil de l'Europe,
01:40 qui est une autre institution mais qui était quand même un geste très fort aussi.
01:45 Et puis il y a eu, à la suite de la découverte en avril du massacre de Butcha, l'idée qu'il fallait aller au-delà.
01:52 Et avec le 23 juin, vous l'avez dit, cette candidature de l'Ukraine et du voisin Volodav aussi par la même occasion,
01:59 ouverte, donc candidature reconnue à l'Union européenne.
02:03 Et ça c'était quelque chose de fort bien sûr.
02:05 Et puis il y a eu des explosions en Pologne, on s'est demandé s'il y avait en Guisou-Roche.
02:11 Il y a eu le lancement d'une mission européenne militaire, de formation de 30 000 militaires aujourd'hui sur le sol européen,
02:18 30 000 militaires ukrainiens.
02:20 Et l'Allemagne qui décide de livrer, dernier épisode en date, le 25 janvier, des chars lourds à l'Ukraine.
02:26 Alors si on regarde l'ensemble de cette aide européenne, on se rend compte qu'on est autour de 50 milliards d'euros,
02:32 dont 10 milliards pour l'aide seulement militaire, c'est bien sûr beaucoup moins que les Etats-Unis, un quart moins.
02:37 Mais du côté de l'aide économique en tant que telle, c'est très puissant, 18 milliards d'euros.
02:43 En effet, on essaye aujourd'hui de boucler le dixième rang de sanctions, mais ça n'est pas encore fait.
02:49 Alors Vladimir Poutine, on le sait, avait prédit la mort de l'Union européenne, la mort de l'OTAN.
02:54 Un an plus tard, ces deux institutions ne se sont pas effondrées, bien au contraire.
02:58 Oui, et puis surtout, vous l'avez dit, l'Union européenne, elle a fait envie aux Ukrainiens.
03:02 C'est ce qu'il faut retenir quand même, envie au point que finalement, ils demandent une candidature expresse et ils l'obtiennent.
03:08 D'un certain point de vue, c'est du jamais vu de l'obtenir aussi vite.
03:11 Ils veulent maintenant l'ouverture des négociations d'adhésion à la fin de cette année.
03:16 Ça veut dire un rapport positif. Ils font des efforts de lutte contre la corruption.
03:20 Le président Zelensky a fait un peu le ménage, notamment au ministère de la Défense, qui avait un certain nombre d'affaires.
03:27 Et donc, ils essayent de prendre ce chemin.
03:30 L'OTAN a été évidemment renforcée par la candidature de la Suède et de la Finlande,
03:35 qui bloquent toujours pour un certain nombre de pays,
03:38 notamment hors de l'Union européenne, mais pays candidats à la Turquie, et de façon plus importante,
03:43 la Hongrie, de Viktor Orban, est en train de faire un petit chantage aussi par rapport à l'entrée de ces deux pays dans l'OTAN.
03:49 Mais on voit bien que cette OTAN est renforcée.
03:52 Peut-être c'est au détriment aussi de l'indépendance stratégique de la défense européenne,
03:57 tellement voulue par un Emmanuel Macron, qui commençait à se construire entre la France et l'Allemagne.
04:02 Qui aujourd'hui est supplémentée par celle de l'OTAN.
04:04 Qui aujourd'hui, en tout cas, paraît moins efficace dans l'immédiateté de cette guerre
04:10 que le bouclier de l'OTAN que les pays de l'Est ont toujours, en quelque sorte, révéré.
04:16 Revenons quand même juste sur un pays qui bloque ce dixième rang de sanctions aujourd'hui.
04:23 Ça n'est pas celui qu'on attendait. La Hongrie bloque régulièrement et le bloqueur en chef.
04:28 Aujourd'hui, au jour d'aujourd'hui, c'est Varsovie qui bloque un dixième rang de sanctions
04:33 parce qu'il considère qu'on ne va pas assez loin dans les sanctions sur le caoutchouc,
04:36 les exportations russes de caoutchouc, notamment parce que l'Italie a besoin de pneus pour ses voitures.
04:41 Et que donc on serait dans mi-figue, mi-raisin.
04:44 Donc ce dixième rang n'est pas encore finalisé aujourd'hui.
04:47 Ça c'est un peu dommage parce que dedans il y avait des choses assez novatrices
04:50 et notamment des sanctions contre les propagandistes russes.
04:54 Et ça c'était une première aussi.
04:56 Donc on attend aussi aujourd'hui une bonne nouvelle du côté du dixième rang de sanctions.

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