Karima Brikh : «Les professeurs, quand ils arrivent le matin en classe, ils doivent se poser la question de l’état mental des jeunes de la classe»

  • l’année dernière
Karima Brikh s’interroge sur les réflexions que peuvent se faire des professeurs en arrivant en classe le matin et se demande s’ils sont inquiets tous les jours face à la montée en puissance de la violence : «Les professeurs, quand ils arrivent le matin en classe, ils doivent se poser la question de l’état mental des jeunes de la classe»

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00:00 donc d'éviter cette stigmatisation en plus.
00:03 - Mais pour autant, tous les jours, et vous êtes bien placée pour le savoir,
00:06 puisqu'on est tous les jours ensemble à traiter l'actualité,
00:09 tous les jours, nous sommes confrontés à des scènes qu'on ne voyait pas
00:12 il y a 10, 15, 20, 30 ans. - Oui, tout à fait.
00:14 - Donc c'est en cela que je me pose la question d'une mise à jour de la sécurité dans notre pays.
00:17 - Non, mais c'est intéressant et votre question est pertinente,
00:19 parce que c'est vrai qu'on peut se poser la question, pour les professeurs,
00:22 quand ils arrivent le matin en classe, ils doivent se poser la question,
00:25 quel est finalement l'état mental, la santé mentale de mes jeunes dans ma classe aujourd'hui.
00:29 - Si on en est à ce que nos profs aillent en cours à la peur aux ventes,
00:32 comme certains policiers vont sur le terrain à la peur aux ventes.
00:35 - C'est ça. - C'est terrible.
00:37 Alors je laisse poursuivre carrément et Jean-Sébastien, vous continuez.
00:39 - Il y a donc cette réflexion sur la société, est-ce qu'elle est effectivement plus angoissante,
00:43 est-ce que cette virtualisation de l'existence fait en sorte que les jeunes sont plus isolés,
00:48 on parlait des personnes autour, des personnes de référence, qui peuvent être rassurantes,
00:53 est-ce que ce filet social est de moins en moins présent.
00:56 Donc je pense effectivement à la question de la santé mentale dans les écoles,
00:59 le parent pauvre dans les écoles souvent, c'est la question de la présence de psychologues
01:04 et il va falloir se dire que malheureusement, ou en fait malheureusement on a un peu laissé aller
01:09 cet aspect-là, il va falloir revivre, un beau lapsus, revivre effectivement,
01:14 donc avoir ces ressources pour ces jeunes, donc la disponibilité de ces psychologues.
01:18 Mais c'est très inquiétant pour les professeurs aussi, on a parlé du traumatisme des jeunes,
01:22 mais le traumatisme aussi des professeurs qui ont cette boule au ventre
01:26 et qui est de plus en plus difficile pour eux d'enseigner parce que les menaces viennent de partout.
01:30 Et cela dit, je n'ai pas vraiment envie, je pense, de voir ce qu'on voit aux États-Unis,
01:34 donc d'être fouillé à tous les jours, d'avoir ce sentiment perpétuel qui peut avoir une attaque non plus,
01:39 je ne pense pas que c'est la direction dans laquelle il faut aller et on ne peut pas effectivement éviter…
01:44 - Le climat dans lequel l'enfant va à l'école serait terrible.
01:47 - C'est vrai.
01:48 ♪ ♪ ♪
01:51 [SILENCE]

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