L'Heure des Pros du 16/02/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Appelons ça une usine à gaz, un truc entre Kafka et Alphonse Allais.
00:00:08 L'imagination du gouvernement est sans borne.
00:00:10 Il a créé ces dernières heures une quatrième catégorie pour les carrières longues.
00:00:15 C'est une trouvaille.
00:00:16 Vous avez commencé à travailler à 14 ans, vous cotiserez 44 années.
00:00:22 Vous avez commencé à 15 ans, ce sera 43 années.
00:00:27 Vous commencez plus tard mais vous cotisez moins que celui qui a commencé plus tôt.
00:00:31 C'est logique.
00:00:32 Vous avez commencé à 16 ans, c'est 44 ans de cotisation.
00:00:36 Pourquoi, mystère et boule de gomme ? Mais si vous avez commencé à 17 ans, ce ne sera
00:00:41 que 43 ans.
00:00:43 Donc toujours moins que celui qui a commencé à 16.
00:00:46 Tout ce que je dis est exact et vérifiable.
00:00:49 Cette réforme est incompréhensible, évidemment injuste et c'est nouveau, elle est devenue
00:00:54 inutile.
00:00:55 A force de triturer le texte, la réforme censée combler le déficit ne comble plus
00:01:00 rien du tout.
00:01:01 Les dépenses excèdent les recettes.
00:01:03 En 2030, le système sera toujours déficitaire.
00:01:06 A ce niveau d'impréparation, d'incompétence, de lâcheté et de confusion, cette réforme
00:01:13 est une œuvre d'art.
00:01:14 Il est 9h01.
00:01:16 Audrey Berthoud.
00:01:19 Pierre Palmade a été placé en garde à vue hier après-midi et on vient d'apprendre
00:01:25 que Pierre Palmade s'est rendu à la boulangerie juste avant l'accident pendant que l'un
00:01:29 des deux hommes qui était présent dans la voiture lors de l'accident est allé à la
00:01:32 pharmacie acheter des seringues.
00:01:35 Les deux hommes qui l'accompagnaient ont été également placés en garde à vue hier.
00:01:39 Tous les magasins San Marina fermeront définitivement samedi.
00:01:43 L'enseigne de chaussures qui emploie plus de 600 salariés en France est en redressement
00:01:47 judiciaire et en attente d'une probable liquidation.
00:01:50 L'espoir d'une reprise du groupe s'éloigne.
00:01:52 Deux actionnaires ont abandonné leur offre la semaine dernière.
00:01:55 Enfin, Noël Legrès est toujours dans la tourmente.
00:01:57 Il ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football
00:02:02 français.
00:02:03 C'est ce qu'a dit la ministre des Sports.
00:02:04 L'inspection générale a remis hier son rapport définitif sur la FFF.
00:02:08 Ce rapport pointe ses dérives de comportement et ses prises de position publiques déplacées.
00:02:12 Vous connaissez la casquette la plus célèbre de France désormais, Fabien Vildieu, représentant
00:02:17 Sudrail.
00:02:18 Merci d'être avec nous.
00:02:19 C'est le cas de Gilbert, Olivier Dardigolle, Gérard Carreyrou, Gautier Lebret et Marie-Estelle
00:02:23 Dupont, psychologue qui nous parlera notamment de l'addiction et pourquoi pas du rôle des
00:02:29 familles, comment elles sont parfois démunies lorsqu'elles ont dans leur propre famille
00:02:33 un garçon, une fille qui est droguée et qui ne peut pas se départir de cette drogue.
00:02:42 Mais, monsieur Vildieu, avant de commencer le débat, une chose m'a interpellé.
00:02:47 L'intersyndicale.
00:02:48 Bonjour.
00:02:49 L'intersyndicale a appelé solennellement tous les députés à rejeter la réforme.
00:02:53 Tous, sauf le Rassemblement national.
00:02:55 Dans un courrier adressé aux députés, l'intersyndicale demande solennellement de voter contre la
00:02:59 réforme des retraites et particulièrement contre l'article 7.
00:03:02 Ce qui m'a étonné, c'est qu'il y a un million de gens qui défilent chaque semaine.
00:03:07 J'imagine qu'il y a des électeurs du Rassemblement national et l'intersyndicale, forcément,
00:03:11 vous en faites partie, demande de rejeter la réforme, mais n'écrit pas au Rassemblement
00:03:17 national, ce qui a fait 42% au deuxième tour de la présidentielle.
00:03:21 Et je voulais savoir pourquoi.
00:03:22 D'abord parce que l'intersyndicale, c'est un consensus.
00:03:26 Parce que ça va de la CFTC à la CGT en passant par Solidaire.
00:03:29 Donc toutes les positions qu'ils prennent, elles doivent être consensuelles et acceptées
00:03:33 par tout le monde.
00:03:34 Donc je suppose que dans l'intersyndicale, il y a des gens qui ne voulaient pas s'adresser.
00:03:37 Mais le Rassemblement national, il n'est pas dans la République.
00:03:39 Vraiment, ça m'intéresse beaucoup parce qu'il y a 89 députés.
00:03:42 Quelle est la position des syndicats sur le Rassemblement national ?
00:03:47 Je ne suis pas sûr qu'il y ait une position des syndicats sur le Rassemblement national.
00:03:52 Je parlerais pour Solidaire.
00:03:54 Je pense que ce qui ne plaît pas par rapport au Rassemblement national, c'est le fait de
00:03:59 diviser les travailleurs entre eux, qu'ils soient de nationalité française ou pas.
00:04:02 Et d'ailleurs, ça se voit bien sur la question des retraites.
00:04:05 Parce qu'aujourd'hui, que vous soyez français ou que vous ne soyez pas français, vous soyez
00:04:10 français, vous avez le droit à une retraite.
00:04:12 Parce que c'est un rapport entre votre cotisation, le fait que vous cotisiez ou que vous ne cotisiez pas.
00:04:16 Ce qui n'est pas le cas d'un certain nombre de droits que vous pouvez avoir en France.
00:04:19 Et c'est vrai que cette division-là, ça dérange un certain nombre d'organisations syndicales.
00:04:24 Donc c'est pour ça, par exemple, que vous vous validez.
00:04:26 Vous êtes plutôt d'accord de ne pas demander au Rassemblement national de se joindre à cela.
00:04:30 Oui, je valide.
00:04:32 Écoutez, c'est intéressant en tout cas d'entendre votre position.
00:04:35 On rappelle effectivement un sondage puisque 6 Français sur 10 sont contre cette réforme.
00:04:41 Aujourd'hui, j'ai envie de dire, c'est une journée un peu faible en termes de mobilisation.
00:04:46 Vous-même, Sud Rail, n'appelez pas forcément à faire grève.
00:04:52 Ou au contraire, vous avez appelé aujourd'hui à des mouvements de grève parmi les cheminots.
00:04:58 Alors, aujourd'hui, ça sera de mon point de vue.
00:05:02 Encore faut-il voir comment ça va se passer à la fin de la journée et ne pas tirer de conclusion trop vite.
00:05:07 Après, ce qui est vrai et ce qui est une particularité à la SNCF, c'est que dans la mesure où nous,
00:05:11 on pense que là où ça va se jouer, c'est à partir du 7 mars.
00:05:15 Et qu'on va demander aux collègues à la SNCF, mais pas qu'à la SNCF, dans un certain nombre de secteurs,
00:05:19 de partir en grève reconnuissante, c'est-à-dire de perdre beaucoup d'argent tous les jours.
00:05:23 Donc aujourd'hui, vous ne leur demandez pas.
00:05:25 Vous imaginez bien que le 16, ça avait moins une réalité, c'était moins pertinent.
00:05:30 Êtes-vous pour ou contre la réforme des retraites ?
00:05:32 C'est un sondage qui a été fait le 14 et 15 février.
00:05:34 67% des Français sont quand même contre.
00:05:37 Êtes-vous pour ou contre la réforme des retraites ?
00:05:41 Comment peut-on imposer ?
00:05:43 C'est difficile, j'imagine, pour le gouvernement d'imposer, difficile ou pas d'ailleurs, d'imposer contre la volonté.
00:05:51 Emmanuel Macron s'est exprimé, je crois, hier.
00:05:55 C'est vrai qu'il a dit à ses ministres qu'il était fâché contre les oppositions qui ont voté contre son index senior.
00:06:04 Reprochant à la gauche de voter contre une mesure qui contraint les entreprises
00:06:09 et puis reprochant à LR ses variations sur les 65 ans.
00:06:13 Parce que Pierre-Henri Pécresse avait proposé 65 ans pendant la campagne présidentielle
00:06:16 et maintenant LR a trouvé ça criminal.
00:06:18 Je crois qu'on va voir ce qu'avait dit Emmanuel Macron et ça c'était assez intéressant.
00:06:23 Il dit que les oppositions sont perdues, qu'elles n'ont plus de boussole.
00:06:27 Oui, voilà, et il dit que seules les élections finalement comptent.
00:06:30 Les importent.
00:06:31 Au fond ce qu'il veut dire c'est qu'il y a qu'une chose qui compte, c'est son élection à lui.
00:06:35 Et au député aussi.
00:06:37 Et que le reste n'a pas d'importance.
00:06:39 Mais on le voit ou pas ? Je demande à Marine Lenson.
00:06:42 Le verbatim.
00:06:44 Si ce n'est distribuer des bons et des mauvais points et être particulièrement, il paraît, furieux vis-à-vis de son exécutif,
00:06:50 pourquoi est-ce que lui et ce qu'il dit ne défendent pas la réforme ?
00:06:53 Parce qu'il y a un président qui préside et un gouvernement qui gouverne.
00:06:56 Le dépassement crée des effets de trouble, les oppositions sont perdues.
00:07:00 Je ne sais pas qui est le plus perdu.
00:07:02 La vie des Français et leur décor, leur seul boussole, ce sont les élections.
00:07:06 C'est intéressant cette phrase.
00:07:08 La vie des Français et leur décor, leur seul boussole, ce sont les élections.
00:07:11 Il est super défensif là.
00:07:13 Quand on lit cette phrase, on se dit que c'est une déclaration extrêmement défensive de quelqu'un qui sent effectivement...
00:07:21 Je crois qu'il n'est pas content de ce qu'a dit Elisabeth Warren.
00:07:23 Il n'est pas content des Français à mon avis.
00:07:26 Il trouve qu'elle a parlé trop vite sur les carrières longues.
00:07:29 Il trouve qu'elle a parlé trop vite sur les carrières longues.
00:07:32 Il trouve que c'était arrivé trop rapidement, que c'était impréparé.
00:07:34 En fait, il dit un peu ce que je dis.
00:07:36 Il est content.
00:07:38 Il est content.
00:07:40 Mais non, c'est vrai.
00:07:42 Les élections, les députés LR vous le disent aussi,
00:07:44 ils expliquent que Marine Le Pen a fait souvent un très bon score dans leurs circonscriptions.
00:07:47 Donc oui, ils changent d'avis parce qu'il y a des électeurs de Marine Le Pen qui les ont fait élire députés.
00:07:51 Albi se prépare. Voyons le sujet de Sarah Fanzari.
00:07:54 Les tracts sont prêts.
00:07:58 Les tenues déjà sur le dos.
00:08:00 Philippe Martinez ou encore Laurent Berger.
00:08:02 Des invités de marque attendus dans cette petite ville d'Occitanie.
00:08:06 J'ai été ravie, enchantée, parce qu'enfin on est reconnus, on est entendus.
00:08:10 Et voilà, le cœur de la France va pouvoir crier haut et fort sa colère.
00:08:17 Et c'est toute une ville qui est mobilisée pour cette manifestation qu'ils espèrent mémorable.
00:08:22 Samedi dernier, les syndicats avaient recensé plus de 20 000 personnes dans les rues d'Albi.
00:08:27 Cette fois, plus que jamais, ils seront au rendez-vous.
00:08:31 On a affaire à un mouvement qui touche toutes les catégories de la population.
00:08:34 C'est-à-dire que les mobilisations ne sont pas seulement des mobilisations des grandes villes,
00:08:38 mais ce sont des mobilisations des villes moyennes, des petites villes, du milieu rural.
00:08:43 Et les affluences aux manifestations à Albi sont tout à fait considérables.
00:08:47 Les leaders syndicaux, eux, n'ont pas choisi Albi par hasard.
00:08:50 Symbole pour toute la gauche, c'est la ville de Jean Jaurès, fervent défenseur des travailleurs.
00:08:55 Albi, c'est le pays de Jaurès. C'est aussi le pays des millions de Carmaux, où il y a eu d'énormes bravolutes.
00:09:02 Et les vacances scolaires n'ont pas encore commencé à Albi.
00:09:05 Un facteur non négligeable qui devrait garantir une mobilisation conséquente.
00:09:10 Au moins 30 000 personnes sont attendues aujourd'hui.
00:09:13 Ce qui est intéressant lorsqu'on vous reçoit, Fabien Villedieu, c'est d'avoir une remontée du terrain.
00:09:19 Dans quel état d'esprit sont aujourd'hui ceux qui sont sur le terrain ?
00:09:22 Ils sont un peu lassés, fatigués ?
00:09:24 Ou au contraire, ils sont dans une démarche de vouloir le blocage qui arrivera peut-être le 7 mars ?
00:09:31 C'est sûr que moi, par exemple, aujourd'hui, je suis à ma cinquième journée de grève.
00:09:36 A chaque fois, je mets 100 balles sur la table.
00:09:39 Ça me fait 500 balles.
00:09:40 Effectivement, ça ne fait jamais plaisir de perdre de l'argent.
00:09:43 Mais je pense qu'il y a quand même vachement de ressources, de volonté et de détermination dans la population,
00:09:50 chez les travailleurs, y compris dans les préfectures et les sous-préfectures.
00:09:53 Parce qu'il peut y avoir un effet d'effort et de difficulté de perdre cet argent-là.
00:09:58 Mais il y a une véritable volonté.
00:10:01 Vous la sentez cette détermination ? Il n'y a pas de lassitude de gens qui disent qu'il arrive, qu'il va passer ?
00:10:06 Le phénomène contradictoire qu'il va y avoir, c'est que sans faire un pronostic sur ce qui va se passer ce soir,
00:10:12 je pense qu'il y aura un petit phénomène où ça va un petit peu baisser par rapport à ce qu'on a connu.
00:10:16 Ça va rebondir très fortement à partir du 7 mars.
00:10:20 Et moi, je vois ce que me disent les collègues, en tout cas à la SNCF, et je sais que ça pèse un petit peu,
00:10:24 et les retours que j'ai d'autres entreprises, c'est qu'à partir de 7 mars, on va partir à fond.
00:10:29 Et ce qui est très important, c'est que je sens que les gens,
00:10:32 parce que moi je dis toujours la victoire c'est dans la tête,
00:10:34 vous pensez que vous allez perdre, vous n'êtes pas prêts à vous battre,
00:10:37 je sens que les gens se disent, là-haut, ça commence à partir à volo.
00:10:41 Oui, alors là il y a une discussion.
00:10:43 Moi je trouve au contraire qu'il y a une sorte de non-écoute, comme vous dites, là-haut.
00:10:49 Et d'ailleurs, il y a ce petit off qu'on prête à Emmanuel Macron,
00:10:52 ce sont toujours les mêmes qui manifestent.
00:10:55 Oui, c'est toujours les mêmes, c'est ceux qui sont le plus en difficulté.
00:10:59 En tout cas, sûrement, il y a un noyau dur.
00:11:01 Mais j'ai interprété cette phrase comme une forme de mépris,
00:11:04 oui, c'est toujours les mêmes.
00:11:06 Je trouve que ce n'est pas...
00:11:08 Une nouvelle fois, ça nourrit l'idée d'incompréhension d'un président de la République
00:11:13 avec une déconnexion avec une certaine partie de la population.
00:11:18 Non seulement c'est méprisant, mais c'est profondément faux.
00:11:20 C'est profondément faux.
00:11:22 J'invite les gens à les voir en manifestation.
00:11:24 Moi je vois des gens qu'on ne voit jamais.
00:11:26 C'est ce qu'on appelle les primo-manifestants.
00:11:29 Il y a énormément de primo-manifestants.
00:11:31 Non seulement c'est méprisant, mais en plus c'est faux.
00:11:34 Je suis d'accord avec vous.
00:11:35 Mais vous avez raison, parce que moi-même j'entends des gens qui disent
00:11:37 "je n'ai jamais manifesté", je l'entends.
00:11:39 Donc on a un président qui, comme toujours, est déconnecté
00:11:43 ou semble déconnecté d'une réalité du terrain.
00:11:45 Mais les gens, je pense qu'ils le voient de loin, Emmanuel Macron,
00:11:48 c'est un acteur de cinéma, parfois pour eux c'est quelqu'un qui est très loin,
00:11:52 qui ne comprend pas manifestement, qui n'est pas en phase directe.
00:11:56 Moi je l'invite souvent à écouter nos émissions,
00:11:58 ou d'écouter, je parle souvent des auditeurs en la parole.
00:12:01 Ils devraient écouter les auditeurs en la parole.
00:12:03 Oui, une question.
00:12:05 Est-ce que l'intersyndicale va vraiment être fini jusqu'au bout
00:12:08 quand il va falloir entrer dans le dur ?
00:12:10 Parce que là vous avez attendu visiblement qu'on passe les vacances scolaires
00:12:13 pour entrer dans des stratégies plus difficiles, plus bloquantes.
00:12:17 Parce qu'il faut que vous vous bloquiez,
00:12:19 parce que sinon la réforme va passer à l'Assemblée, au Parlement.
00:12:23 Est-ce que tout le monde va suivre vos troupes syndicales dans tous les syndicats ?
00:12:27 La division syndicale, certains la cherchent depuis un mois et demi,
00:12:31 et pour l'instant elle n'arrive pas.
00:12:33 Pour l'instant elle n'arrive pas.
00:12:35 Pour l'instant elle n'arrive pas, et moi le pari que je fais c'est qu'elle va se maintenir,
00:12:38 y compris quand vous voyez les communiqués aujourd'hui
00:12:41 par rapport aux communiqués il y a un mois, il y a un durcissement.
00:12:44 On m'aurait dit, on peut penser ce qu'on veut de tous les syndicats,
00:12:48 mais la CFTC allait signer un communiqué en disant "maintenant il faut durcir".
00:12:53 On m'aurait dit ça il y a un mois, je me disais "non mais ce n'est pas vrai".
00:12:57 Parce qu'il y a des compréhensions collectives,
00:13:00 où face justement à un gouvernement qui reste borné,
00:13:03 il y a la nécessité, désolé c'était facile, il fallait que je la fasse,
00:13:06 il y a la nécessité justement de durcir la mobilisation.
00:13:10 Et je crois également aux mobilisations complémentaires.
00:13:13 C'est-à-dire que j'ai bien conscience que dans un certain endroit,
00:13:16 partir en grève reconductible ça va être compliqué.
00:13:19 Mais c'est pour ça qu'il y aura à la fois des journées de 24h,
00:13:22 et à la fois dans les secteurs qui peuvent, des grèves reconductibles.
00:13:25 Ce qui me semble, et effectivement les manifestations,
00:13:28 peut-être qu'aujourd'hui ça sera, vous l'avez vous-même dit,
00:13:31 donc vous devez penser un peu que c'est le cas, ça sera peut-être un peu faiblard.
00:13:35 Mais moi ce qui me semble, en discutant avec des tas de gens,
00:13:39 notamment des gens de la vieille génération,
00:13:41 puisque âge aidant, on en connaît plus, je connais plus de gens de 75 ans ou de 60 ans
00:13:47 que de gens qui ont 10-12 ans.
00:13:49 Les gens ont, pendant ces semaines-là, commencé à faire tous leurs petits comptes.
00:13:55 Et il y a une chose qui est massive, je ne sais pas si vous l'avez mesurée,
00:13:59 ce sont les gens qui ont l'impression qu'on leur a raconté une énorme arnaque
00:14:04 sur l'histoire des 1200 euros.
00:14:07 Parce que moi je l'avais pensé, quand j'ai entendu Mme Borne présenter le plan,
00:14:12 je me suis dit "Ah quand même, ça, ça va faire réfléchir".
00:14:15 Beaucoup de gens vont se dire "C'est une très bonne chose, 1200 euros de..."
00:14:19 Quand on fait les comptes, après les promesses de M. Véran,
00:14:23 qui parlait de 1 800 000, on est à 40 000,
00:14:28 les gens ont vraiment l'impression qu'on les a bluffés, du début à la fin,
00:14:33 et croyez-moi, ça, ça va laisser des traces,
00:14:35 peut-être plus que le fait de savoir qu'il y a une manifestant en moins.
00:14:38 Marine Le Pen qui veut déposer une motion de censure, elle était ce matin sur RTL,
00:14:42 pourquoi dépose-t-elle une motion de censure alors qu'il n'y a aucune chance qu'elle ne soit votée ?
00:14:47 Écoutons-la.
00:14:48 Personne n'a envie d'aller au vote, d'accord ?
00:14:54 La NUPES n'a pas envie d'aller au vote parce qu'ils veulent pouvoir accuser le gouvernement
00:14:57 d'être autoritaire et maintenir la pression dans la rue.
00:15:00 Le Renaissance ne veut pas aller au vote parce qu'ils ont peur que cette réforme soit rejetée.
00:15:04 Quant au LR, ils ne veulent pas aller au vote parce qu'en réalité,
00:15:07 ils sont très contents de rester dans une ambiguïté absolument totale,
00:15:11 puisqu'il n'y a aucune cohésion.
00:15:12 Donc vous reconnaissez ces tactiques ?
00:15:13 Non, je les mets devant leur responsabilité.
00:15:15 Quand on fait de la politique, qu'on se dit représentant du peuple français et qu'on l'est,
00:15:20 eh bien on assume ces positions.
00:15:22 J'en ai assez des postures, j'en ai assez des discours, il faut maintenant passer aux actes.
00:15:27 Cette motion de censure, elle permet de passer aux actes.
00:15:31 Est-ce que vous êtes pour la réforme ou est-ce que vous êtes contre la réforme ?
00:15:35 Ça mérite de poser le débat, même si son attitude est très critique au sein de l'Assemblée
00:15:41 parce qu'on dit qu'elle ne fait rien et que le Rassemblement national ne fait rien.
00:15:44 Oui, on dit depuis le début effectivement que le Rassemblement national est plutôt discret
00:15:47 sur cette réforme des retraites.
00:15:49 Il faut dire qu'avant le début des débats à l'Assemblée,
00:15:53 la France Insoumise et la NUPES menaient le leadership sur la contestation à la réforme des retraites.
00:15:57 Depuis ce qui s'est passé au milieu de l'hémicycle du côté notamment de la France Insoumise,
00:16:01 c'est plus contrasté.
00:16:02 Monsieur Ruffin ce matin à Sud Radio a évoqué la motion de censure.
00:16:07 Le Rassemblement national n'existe pas dehors, il n'est pas dans les manifs,
00:16:16 et il n'existe pas dedans, il n'est pas dans les débats,
00:16:19 il ne propose pas d'autres sources de financement de la retraite.
00:16:21 La seule chose qu'il vient dire c'est que les femmes doivent faire plus d'enfants, c'est tout.
00:16:25 Donc à un moment, pour exister, il pose une motion de censure,
00:16:27 pour exister dans ce débat-là, mais on sait d'avance qu'elle va faire pchit.
00:16:30 Et même encore...
00:16:31 Mais vous pourriez la voter avec le Rassemblement national, non ?
00:16:34 Elle va venir nous priver d'une demi-journée de débats supplémentaires,
00:16:37 et on en a déjà eu, je ne sais pas, un gros paquet, 7, 8, 9 motions de censure,
00:16:41 dont on a vu que c'était de l'échec permanent.
00:16:43 Tandis que sur, par exemple, le financement de la première partie du projet de loi,
00:16:46 le vote, là, peut-être qu'il y a plus de suspense et on n'y aura pas droit.
00:16:51 C'est nul, c'est nul, c'est pas notre boussole.
00:16:53 Alors d'une certaine manière, Marine Le Pen répond à M. Ruffin
00:16:56 en lui disant que c'est le gouvernement qui doit être censuré.
00:16:58 Le gouvernement a décidé un temps contraint, il a eu tort de le faire.
00:17:03 La NUPES a déposé 13 000 ou 17 000, je ne sais plus, amendements
00:17:09 qui fait que nous ne pourrons pas voter ce texte.
00:17:12 Même aujourd'hui, où ils envisagent de les retirer,
00:17:14 ce qui prouve qu'ils ont eu tort d'ailleurs de les déposer,
00:17:16 eh bien ça ne permettra pas de voter le texte.
00:17:18 Comme nous ne pourrons pas le faire, eh bien moi j'offre la possibilité
00:17:21 à l'ensemble des députés qui y sont opposés,
00:17:23 dans le cadre d'un véritable référendum parlementaire,
00:17:26 de dire oui ou non à la réforme des retraites.
00:17:29 Et de surcroît, je pense que ça nécessite la censure du gouvernement.
00:17:32 Parce que les mensonges qui ont été proférés par le gouvernement
00:17:36 dans le cadre de la présentation de cette réforme,
00:17:38 que ce soit sur les carrières longues, que ce soit sur la retraite à 1200 euros,
00:17:44 nécessitent, je le crois, que ce gouvernement soit censuré.
00:17:47 Bon, alors parole au gouvernement, on lui donne.
00:17:49 M. Dussopt était ce matin présent,
00:17:51 qui n'est pas, paradoxalement, le plus mauvais là-dedans.
00:17:54 Parce que lui, il faut qu'il sorte les rames.
00:17:56 C'est-à-dire que Mme Borne dit un truc,
00:17:58 il est obligé de sortir les rames derrière,
00:18:00 parce qu'elle dit quelque chose qui va trop vite.
00:18:03 Donc lui, il rame.
00:18:05 Bon, et puis, c'est vrai qu'il en prend tellement dans la figure
00:18:08 qu'on a envie de le défendre un peu, forcément,
00:18:11 parce qu'il se fait même insulter personnellement.
00:18:14 Mais il avait dit hier quelque chose qui était incompréhensible.
00:18:16 Alors là, il reconnaît que c'est incompréhensible,
00:18:18 il était avec Laurence Ferrari ce matin,
00:18:20 mais ça ne peut pas être autrement, dit-il.
00:18:22 Ce qui est étrange, mais bon, écoutons-le.
00:18:25 - Expliquez-moi si je me trompe.
00:18:27 Si vous avez commencé à 15 ans, 17 ans et 20 ans,
00:18:29 vous cotiserez un an de non.
00:18:31 Mais si vous avez commencé à 14 ans, 16 ans, 18 ans,
00:18:34 rien ne change.
00:18:35 M. le ministre, on n'y comprend plus rien.
00:18:37 - Alors, je vais vous dire, c'est normal.
00:18:39 - Non, mais ce n'est pas normal.
00:18:41 - Non, mais je veux dire, c'est normal,
00:18:43 parce que ce que vous décrivez là,
00:18:45 et la difficulté de ce que vous décrivez,
00:18:47 c'est que le système qu'il a inventé,
00:18:49 c'est le système carrément tel qu'il existe.
00:18:51 - Mais les Français sont intelligents.
00:18:53 Il suffit qu'on leur dise les choses de façon intelligente.
00:18:55 - Mais est-ce que j'ai dit l'inverse ?
00:18:57 - Non.
00:18:58 - Je dis simplement que nous sommes dans un système de retraite
00:19:00 qui a une complexité sans nom, qui l'a toujours été.
00:19:02 - Alors, expliquez-moi.
00:19:03 - Deux points, pour essayer d'être aussi direct que possible.
00:19:05 D'abord, la question de la durée de cotisation.
00:19:07 Tout le monde réagit depuis maintenant 15 jours
00:19:09 en faisant comme si la durée de cotisation,
00:19:11 c'était un plafond.
00:19:12 Ça n'a jamais été un plafond.
00:19:14 Quand vous parlez aux Français, justement,
00:19:16 ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:18 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:20 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:22 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:24 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:26 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:28 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:30 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:32 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:34 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:36 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:38 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:40 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:42 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:44 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:46 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:48 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:50 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:52 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:54 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:56 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:19:58 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:20:00 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:20:02 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:20:04 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:20:06 Ils disent qu'ils ont une retraite à taux plein.
00:20:08 C'est d'ailleurs une demande du groupe républicain.
00:20:10 Nous faisons une quatrième marche pour dire que dans un moment de notre histoire,
00:20:14 où l'âge légal va être un peu plus élevé,
00:20:16 ceux qui ont cotisé 5 trimestres avant 21 ans,
00:20:19 doivent pouvoir partir à 63 ans s'ils ont leurs 43 années de cotisation.
00:20:23 C'est une vraie protection que nous mettons en œuvre.
00:20:25 Je vous assure, j'ai rien contre personne.
00:20:28 On dirait un sketch de Coluche.
00:20:30 C'est un sketch.
00:20:31 Une souffrance.
00:20:32 C'est l'histoire d'un mec.
00:20:34 C'est un drame de la politique.
00:20:36 C'est un drame de la politique.
00:20:38 La politique, c'est parler aux gens.
00:20:40 C'est arriver et dire quelque chose de très clair.
00:20:43 C'est incarner.
00:20:44 C'est porter à l'imaginaire.
00:20:46 Si vous êtes ministre du travail demain, sur les carrières longues...
00:20:49 Non mais...
00:20:50 Parce que moi, je veux la solution alternative.
00:20:53 Moi, j'ai l'impression qu'on pourrait dire tout simplement
00:20:55 que tous ceux qui ont commencé avant 20 ans,
00:20:59 tous ceux qui ont commencé,
00:21:00 ils n'auront que 40 ans ou 41 ans de cotisation.
00:21:05 Et puis basta !
00:21:06 Tout le monde comprend de ce que je dis.
00:21:08 C'est clair.
00:21:09 Pourquoi on ne le fait pas ?
00:21:10 Pourquoi ce n'est pas possible ?
00:21:11 Je n'ai pas la réponse.
00:21:12 Pour un coût financier.
00:21:13 Exactement.
00:21:14 Pour l'équilibre financier.
00:21:15 Qui n'existe plus d'ailleurs.
00:21:16 C'est le tableur Excel qui existe.
00:21:17 Les dernières concessions.
00:21:18 Ils ne veulent pas...
00:21:19 Après, c'est tout.
00:21:20 Les gens qui ont travaillé à 15 ans,
00:21:21 ils vont avoir 44 ans de cotisation.
00:21:23 43, 15 ans.
00:21:24 Ah oui.
00:21:25 Et ces 16 ans, 44 ans.
00:21:27 Absolument.
00:21:28 Et 14 ans, 44 ans.
00:21:29 Mais à partir du moment...
00:21:30 Des gens qui ont commencé à 14 ans,
00:21:31 il n'y en a pas beaucoup.
00:21:32 Pascal Pro, à partir du moment où ils ne veulent jouer
00:21:34 que sur les limites d'âge pour le financement,
00:21:38 qu'ils excluent toute autre réflexion,
00:21:41 on l'a vu hier à l'Assemblée,
00:21:42 sur d'autres sources de financement,
00:21:44 ils se sont mis dans ce piège.
00:21:45 Mais je ne sais pas.
00:21:46 C'est vrai que c'est assez pénible.
00:21:49 Parce que...
00:21:50 Il y a une pénibilité.
00:21:51 Tu as envie en plus de l'aider, monsieur Dussopt.
00:21:54 Il a l'air sympathique.
00:21:55 Comme disent les enfants,
00:21:56 il est au bout de sa vie.
00:21:57 Tu as l'impression qu'il est...
00:21:59 En fait, il y avait quand même deux arguments
00:22:01 qui mettent en...
00:22:02 Le sucré, là.
00:22:03 Qui mettent en avant sur la réforme.
00:22:05 C'était les 1 200 euros, ça fait pchit.
00:22:07 Et puis là, le deuxième, c'est la carrière longue.
00:22:10 Et franchement, la carrière longue,
00:22:11 moi j'ai beau...
00:22:12 Pourtant, je bosse le sujet.
00:22:14 Pour suivre, c'est très compliqué.
00:22:16 Donc finalement, les deux arguments,
00:22:17 le sucré, j'ai peur que personne n'y comprenne rien.
00:22:20 C'est vrai que c'était le sucré.
00:22:21 Le sucré.
00:22:22 Voilà, le sucré.
00:22:23 Par contre, le salé, ça, tout le monde a compris.
00:22:25 Oui.
00:22:26 C'était les mesures qui allaient dans le bon sens.
00:22:28 Le sucré et le salé, c'était les 1 80.
00:22:31 Vous restez encore quelques secondes avec nous ?
00:22:33 Il n'est pas lâché.
00:22:34 Il n'est pas lâché.
00:22:35 Il a 11 ans.
00:22:36 Ah, lâché.
00:22:37 Bon.
00:22:38 Alors, on recevra tout à l'heure
00:22:39 pourquoi les hommes tombent toujours sur des emmerdeuses.
00:22:41 Ouh là.
00:22:42 Ça, ça part bien.
00:22:43 C'est Fabien Delêtre qui a écrit ça.
00:22:45 Et pourquoi les femmes tombent toujours sur des connards.
00:22:50 Ah.
00:22:51 Donc, c'est une femme délibre.
00:22:53 Donnez-moi ça tout de suite.
00:22:54 Ça, dans tes perspectives, c'est intéressant.
00:22:56 Alors, c'est un petit livre.
00:22:58 Je pourrais vous le dire.
00:22:59 Alors, effectivement, il y a…
00:23:01 « Si tu perds ta chérie dans un centre commercial pas de panique,
00:23:04 il te suffit d'aborder une jolie femme
00:23:06 et dans les 10 secondes qui suivent, la tienne débarquera. »
00:23:08 Bon, ben, c'est vrai dans l'autre sens.
00:23:10 Ah bon ?
00:23:11 Bon, alors, dans l'autre sens, je retourne.
00:23:12 « Quand un homme te dit que tu peux l'appeler quand tu veux,
00:23:14 c'est sûrement vrai.
00:23:15 En revanche, il ne te dit pas qu'il allait répondre. »
00:23:17 Bon.
00:23:18 Voilà.
00:23:19 C'est des petites choses comme ça.
00:23:20 On marque une pause.
00:23:22 On va parler évidemment de Pierre Palmade.
00:23:24 On parlera également aujourd'hui de la Fédération française de football,
00:23:29 forcément, avec le président Noël Legret,
00:23:31 qui est mis en difficulté.
00:23:32 À tout de suite.
00:23:33 Il est 9h30 au Dreberthau.
00:23:38 Gérald Darmanin était aux côtés des policiers
00:23:43 pour lutter contre le trafic de drogue.
00:23:45 Le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Nanterre,
00:23:47 dans les Hauts-de-Seine.
00:23:48 Cette visite survient quelques jours après la découverte
00:23:51 d'un règlement intérieur pour des habitants du quartier Pablo Picasso.
00:23:55 Le ministre a organisé une opération spéciale hier soir à ce sujet.
00:23:59 Des promesses pas toujours tenues dans le lait infantile.
00:24:02 Une étude montre que les arguments vantés par les laits artificiels
00:24:05 ne sont fondés sur aucune recherche scientifique solide.
00:24:08 Certains industriels mettent en avant les bienfaits
00:24:10 pour le développement du cerveau, du bébé ou encore sa croissance.
00:24:13 Mais selon les autorités sanitaires,
00:24:15 pour les bébés, il n'y a rien de mieux que l'allaitement maternel.
00:24:19 Enfin, l'actrice Raquel Welch, icône hollywoodienne des années 60, est décédée.
00:24:23 Hier, à l'âge de 82 ans, elle était connue notamment pour son rôle
00:24:27 dans "Un million d'années avant Jésus-Christ".
00:24:29 Elle était apparue dans plus d'une trentaine de films au cours de sa carrière.
00:24:33 Elle avait notamment tourné avec Jean-Paul Belmondo ou encore Frank Sinatra.
00:24:37 Ce que souligne le moment qu'on vit, c'est l'incapacité de ceux qui nous gouvernent
00:24:43 à produire des textes simples et compréhensibles.
00:24:47 Par exemple, si tu fais une démarche des retraites, une réforme des retraites,
00:24:51 on va leur soumettre des idées puisqu'ils ont du mal.
00:24:54 Tu peux dire "les cadres, vous bossez jusqu'à 64 ans,
00:24:59 et les autres, on ne touche à rien".
00:25:01 Ça, c'est clair. Je ne sais pas si c'est bien ou pas, mais au moins, c'est clair.
00:25:06 Donc, on considère que quand tu es cadre, c'est plus facile.
00:25:10 Vous, vous êtes cadre ?
00:25:11 Non.
00:25:12 Dans ma retraite, vous échappez.
00:25:14 Non, non.
00:25:15 Vous avez le droit de partir plus tôt.
00:25:17 Mais vous voyez ça, par exemple, ce que je dis là, c'est simple.
00:25:21 Je ne sais pas, je n'ai jamais travaillé dans l'État,
00:25:23 je ne sais pas si on peut mettre ça en musique avec les petits hommes gris.
00:25:26 Tu dis ça à un petit homme gris, cadre, non cadre, il est trop simple, lui.
00:25:30 Non, mais Pascal...
00:25:31 Vous qui avez travaillé dans l'État, ce que je dis, c'est possible ou pas ?
00:25:34 Oui, c'est possible, mais ils vous répondront que ça ne rapporte pas assez d'argent
00:25:38 pour équilibrer le...
00:25:39 C'est ça que vous répondront les petits hommes gris.
00:25:41 Ce sur quoi ils ont pas...
00:25:43 Vous êtes sûr parce que les cadres y cotisent plus.
00:25:45 Eh bien, vous mettez les cadres aux 65 ans.
00:25:47 Vous les faites bosser les cadres.
00:25:49 Mais oui.
00:25:50 Mais ça ne change rien pour les cadres, que ce soit 64 ou 65 ans.
00:25:54 Vous les faites bosser, puisque eux, ils ne sont pas...
00:25:57 La pénibilité d'un...
00:25:59 Non, non, bien sûr.
00:26:00 Un comptable et cadre, par exemple, toutes ces professions-là,
00:26:03 ils peuvent bosser peut-être plus que des gens qui font des métiers plus pénibles.
00:26:08 Bien sûr, bien sûr.
00:26:09 Mais vous qui avez travaillé dans les sphères de l'État, dans les rouages de l'État,
00:26:12 qui avez connu ces hommes dont on parle parfois, les petits hommes gris.
00:26:17 Mais non, mais c'est...
00:26:19 Cette réforme a une ambition financière.
00:26:21 Donc ils veulent faire rentrer de l'argent.
00:26:23 Et puis maintenant...
00:26:24 Mais elle est inutile maintenant en plus.
00:26:25 Tu l'as tellement triturée.
00:26:26 On cause le débat parlementaire pour faire passer la réforme.
00:26:28 Désolé, grâce aux Républicains.
00:26:29 Grâce aux Républicains.
00:26:30 Un homme de gauche qui le dise.
00:26:31 Et dans les enquêtes d'opinion, on montre aussi que beaucoup de personnels
00:26:34 de l'encadrement, comme on dit, du management,
00:26:37 ont perdu le sens de leur travail, sont soumis à une pénibilité concernant...
00:26:43 Parce qu'on leur demande de faire...
00:26:44 Non, mais ça existe.
00:26:45 Non, mais tout le monde se plaint.
00:26:46 Non, ça existe aussi.
00:26:47 Oui, bien sûr, mais tout le monde a une...
00:26:49 J'ai posé la question à un médecin de traitant.
00:26:50 Je lui ai dit "quels sont les gens qui craquent le plus aujourd'hui ?"
00:26:52 C'est les managers.
00:26:53 Oui.
00:26:54 Et ça a explosé pendant la crise sanitaire.
00:26:55 Non, non, mais je le dis, Pascal.
00:26:56 Certains doivent nous écouter et se dire...
00:26:58 Ça a explosé pendant la crise sanitaire.
00:26:59 Mais moi, vu ma situation, là, j'en peux plus.
00:27:00 Mais là où j'ai introduit une nuance, c'est que si tu veux,
00:27:02 quand on analyse les causes des burn-out, et on en a énormément,
00:27:04 notamment depuis la crise sanitaire, en fait, c'est pas la charge du travail.
00:27:07 C'est-à-dire que ce serait probablement pas la durée du travail,
00:27:10 c'est la perte de sens qui cause le burn-out.
00:27:12 D'accord.
00:27:13 Bon, on termine avec vous et après on vous libère.
00:27:15 La dernière chose, c'est sur les femmes et cette réforme,
00:27:19 les femmes, visiblement, qui sont les grandes perdantes,
00:27:21 si c'est bien que vous priez de cette réforme.
00:27:22 Et il y a eu un échange hier entre Laure Lavalette,
00:27:25 qui est du Rassemblement National, et Sandrine Rousseau, sur ce thème.
00:27:28 Écoutons.
00:27:30 La natalité est la grande absente, avec la productivité d'ailleurs
00:27:33 de votre réforme des retraites, qui est quand même aberrant,
00:27:35 parce qu'on le sait, aucune ambition sociale de ce pays
00:27:39 n'aurait pu être faite si nous n'avions pas eu une natalité florissante.
00:27:43 Je remercie la gauche d'arrêter de culpabiliser les femmes qui veulent,
00:27:47 figurez-vous, de leur plein gré, avoir des enfants.
00:27:50 Un conseil, lâchez nos utérus.
00:27:55 Si vous souhaitez aider les femmes, faites l'égalité salariale.
00:28:01 Le congé paternité, équivalent au congé maternité.
00:28:05 Laissez partir les femmes avant 64 ans.
00:28:09 Nos ventres ne sont pas la variable d'ajustement de votre réforme des retraites.
00:28:14 Pourquoi ça vous fait sourire, Marie-Estelle Dupont ?
00:28:20 Je ne peux pas le dire. Ce n'est pas de ma faute.
00:28:23 Ah, parce que vous êtes dissipée en plus.
00:28:26 La classe s'est agitée.
00:28:28 Rien à dire sur cette séquence ? On a terminé ?
00:28:33 On a élevé le débat.
00:28:35 Non, merci, mais on a d'autres idées.
00:28:38 Il est évident que la pyramide des âges, c'est quand même un sujet important.
00:28:43 Les idées, je vous l'ai dit aussi, capitalisation pour ceux qui peuvent, ou qui veulent.
00:28:46 C'est déjà le cas.
00:28:48 Un vrai petit homme vous aurait dit que sur votre distinction cas de non-cas,
00:28:53 ça avait créé une inégalité juridique qui n'était pas forcément défendable devant le Conseil constitutionnel.
00:28:58 Elle est défendable sur mes yeux.
00:29:00 Je ne vous dis pas le contraire.
00:29:02 C'est quand même dommage que quand on aborde la question de la pyramide des âges,
00:29:05 de la natalité et de la désincitation des Françaises,
00:29:08 parce qu'il y a quand même 30% des jeunes femmes qui n'ont pas du tout envie d'avoir d'enfant,
00:29:11 ça soit immédiatement catégorisé extrême droite.
00:29:14 C'est une réalité factuelle et mathématique.
00:29:17 À un moment donné, il va falloir parler des modes de garde et de comment on combine une carrière et des enfants.
00:29:21 Dernier mot. Et on parle de Pierre Palma d'ensuite.
00:29:24 Il y a quand même un problème en termes d'égalité salariale.
00:29:27 C'est vrai. C'est une véritable problématique qu'on a du mal à résoudre.
00:29:31 Et par ailleurs, au niveau d'un certain nombre de postes de travail,
00:29:34 il y a des aménagements de postes qu'on doit faire, y compris pour les femmes.
00:29:37 Moi, j'ai un métier conducteur de train. Il y a 1% de femmes.
00:29:40 Donc 99% d'hommes.
00:29:42 Pourquoi ?
00:29:44 Parce qu'on ne dort pas tous les soirs à la maison, parce que c'est les horaires décalés,
00:29:47 parce qu'il y a une image aussi du cheminot, la bête humaine.
00:29:51 Mais ça, c'est peut-être à la SNCF de recruter des femmes.
00:29:54 Mais ça, évidemment, c'est à la SNCF.
00:29:56 Ce sont des aménagements qui doivent être mis en place,
00:29:59 justement pour que tout le monde puisse s'y retrouver.
00:30:02 Donc là, il y a quand même une responsabilité des employeurs.
00:30:05 Et ça, c'est quand même des choses qu'on doit pointer.
00:30:07 On n'est plus dans les années 30 ou 40.
00:30:09 Il faut des aménagements qui soient faits pour que tout le monde puisse s'y retrouver,
00:30:12 y compris dans les horaires décalés,
00:30:14 y compris avec des métiers qui sont dans l'image qu'on peut avoir, une image masculine.
00:30:20 Il y a beaucoup de femmes qui sont conductrices de bus.
00:30:23 Moi, j'en vois beaucoup.
00:30:24 Il y en a plus de conductrices de bus que de...
00:30:27 Il y a des efforts qui sont faits, mais il faut aller encore plus loin.
00:30:29 Bon, Assemblée Générale ce matin, Gare de Lyon, toujours ?
00:30:32 Oui, là, à 11h.
00:30:33 À Sud-Rhile.
00:30:34 Tout le monde, il y aura tous les syndicats.
00:30:36 On est passé à la mer.
00:30:37 J'aimerais une petite souris pour savoir ce que vous dites.
00:30:42 Il y en a plein à Gare de Lyon.
00:30:43 Là, on va beaucoup parler de la grève reconductible du Salamarzouk.
00:30:47 Merci en tout cas.
00:30:48 Merci beaucoup.
00:30:49 Nous ouvrons le dossier Pierre Palmade.
00:30:52 Sandra Buisson va entrer dans une seconde et va prendre la place de M. Villieu.
00:30:57 Mais on voit le sujet de Vincent Farandez qui nous donne les dernières informations.
00:31:02 Et Sandra est là dans une seconde.
00:31:05 Transféré à l'hôpital de Melun en Seine-et-Marne,
00:31:07 Pierre Palmade a également été placé en garde à vue à 13h55 hier.
00:31:12 Son audition devrait éclairer plusieurs zones d'ombre.
00:31:15 Pourquoi a-t-il pris le volant alors qu'il avait consommé une forte quantité de cocaïne ?
00:31:20 Pourquoi sa voiture a-t-elle dévié sur la voie de gauche ?
00:31:23 Ou encore, quel rôle ont joué ces deux passagers ?
00:31:26 Mais mardi, la sœur du comédien a déclaré que Pierre Palmade ne se souvenait plus des circonstances de l'accident.
00:31:32 L'une des deux personnes soupçonnées de s'être enfuie de la voiture de l'humoriste
00:31:36 a été interpellée hier à Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine, ainsi que la femme qui l'hébergeait.
00:31:41 Il s'agit d'un Marocain, âgé de 33 ans.
00:31:44 Le deuxième homme a été placé en garde à vue à la fin de la journée.
00:31:47 A 34 ans, il est connu de la police pour des affaires liées aux stupéfiants.
00:31:51 Ils devront s'expliquer notamment sur les heures précédant l'accident, celles d'après et les raisons de leur fuite.
00:31:58 Pour Sandra Buisson, qu'est-ce qu'on sait de plus ?
00:32:02 La dernière information, c'est que la garde à vue du premier homme interpellé est suspectée d'être le passager
00:32:09 qui a été interpellé à Clichy hier matin a été prolongée.
00:32:13 Visiblement, il y a besoin d'approfondir un petit peu ces déclarations sur ce qui s'est passé.
00:32:18 On sait que son témoignage et celui de l'autre passager seront essentiels pour savoir ce qui s'est passé au moment de l'accident
00:32:24 puisque selon les dernières infos que nous avions de l'entourage de Pierre Palmade, il ne se souvenait pas du moment de l'accident.
00:32:31 Les autres informations qu'on a, c'est qu'on a un petit peu plus de renseignements sur ce qui s'est passé avant l'accident,
00:32:37 c'est-à-dire ce qu'était parti faire Pierre Palmade avec ses deux passagers
00:32:41 quand ils ont décidé de prendre cette voiture et d'aller dans la ville d'à côté.
00:32:46 Selon les journalistes de terrain qui ont pu investiguer, il est passé à la boulangerie et de son côté,
00:32:55 un des deux passagers est allé à la pharmacie chercher des seringues.
00:33:00 Ça c'était quand ?
00:33:01 Ça c'était juste avant l'accident, c'était la course qu'ils allaient faire.
00:33:05 C'est-à-dire qu'on a beaucoup parlé de cocaïne et la cocaïne a priori, ce n'est pas en intraveineuse,
00:33:11 donc les seringues c'est pour d'autres produits de drogue.
00:33:15 On sait que d'autres produits de toute façon, drogue ou médicaments de substitution qui auraient été dilués,
00:33:21 en fait lui était positif à la cocaïne, on sait qu'il en avait pris une importante quantité peu avant de prendre la voiture.
00:33:29 En revanche, il avait aussi dans son examen toxicologique des dérivés de cocaïne dans l'organisme
00:33:35 et par ailleurs au domicile, pas de drogue de cocaïne pure retrouvée,
00:33:39 mais d'autres substances qui sont encore en cours d'analyse.
00:33:42 Et on sait aussi que dans la voiture, il n'y a pas de drogue.
00:33:44 La garde à vue est allée à l'hôpital pour Pierre Palmade,
00:33:47 d'ailleurs il a été transféré sans doute parce que c'est à Melun que l'enquête est menée.
00:33:53 Je pense que c'est plus simple pour les enquêteurs que d'aller tous les jours au Créme-Lyme-Bicêtre,
00:33:57 ce sera plus pratique et puis il n'a peut-être plus besoin de soins très poussés comme au démarrage.
00:34:03 Mais il a été entendu à l'hôpital, sans doute dans sa chambre d'hôtel, et sans doute a pu se reposer cette nuit.
00:34:10 C'est comme toute garde à vue, normalement il y a forcément un temps de repos.
00:34:13 Et là la garde à vue doit être en ce moment même ?
00:34:16 Oui, normalement elle reprend en début de matinée et on saura en fin de matinée si elle est prolongée,
00:34:21 puisque la garde à vue a été enclenchée à 14h hier à peu près, à moins 5.
00:34:27 Il est assisté de son avocat ?
00:34:28 Alors normalement oui.
00:34:30 Peu de personnes ont parlé dans l'entourage de Pierre Palmade, il y a eu ce communiqué qui a été donné.
00:34:37 Ses amis ne se sont pas exprimés, à ma connaissance, sont-ils passés ou pas ?
00:34:42 On a parfois des informations contradictoires, sont-ils passés ou pas, lorsque Pierre Palmade était à Paris.
00:34:48 En tout cas pour le moment, peu de gens s'expriment dans l'entourage, hormis ce communiqué qui avait été...
00:34:54 Oui, ce communiqué de sa soeur, qui n'était pas obligatoire, mais qui avait le mérite effectivement de donner son premier sentiment.
00:35:02 Et puis ce qu'on a appris dans son entourage, son premier positionnement sur les faits.
00:35:07 Je voulais qu'on écoute l'avocat des familles qui étaient hier à RTL,
00:35:13 et qui donnait des informations sur l'état des blessés.
00:35:20 Mais avant cela, peut-être, je vous propose d'écouter le procureur de Melun ?
00:35:26 Alors lui, tu n'as pas pris la parole ?
00:35:28 Le procureur de Paris.
00:35:29 Sur RTL, c'était la procureure de Paris.
00:35:31 Qui a pris la parole, parce qu'effectivement, certains disent "comment sera jugé M. Palmade, est-ce qu'il aura des avantages ou pas ?"
00:35:38 Et elle a voulu préciser les choses.
00:35:40 Certains s'inquiètent d'une sorte de traitement de faveur du comédien dû à sa notoriété.
00:35:45 Pouvez-vous nous dire clairement, ce matin, sur RTL, que Pierre Palmade sera jugé comme n'importe quel Français ?
00:35:50 Alors, bien sûr qu'il sera jugé comme n'importe quel Français.
00:35:54 Il n'y a absolument aucun traitement de faveur au regard du produit utilisé,
00:35:59 ou de la personnalité qui pourrait être concernée par cet usage de produits stupéfiants.
00:36:05 Les choses de ce point de vue sont claires.
00:36:09 Alors, écoutez, l'avocat, on l'a écouté hier déjà, mais il donnait des informations, et c'est vrai que ces informations sont saisissantes.
00:36:17 D'abord, qu'est-ce que vous pouvez nous dire de leur état de santé à l'heure où l'on se parle ?
00:36:23 Alors, des trois et peut-être même des quatre, parce qu'il y a un bébé qui est décédé, qui est mort à l'heure où je vous parle.
00:36:30 Leur état de santé, il est catastrophique.
00:36:33 On a une passagère qui était à l'avant, qui a perdu son bébé, qui a des séquelles physiques et psychologiques extrêmement importantes.
00:36:40 Et on a toujours deux, c'est le conducteur et le passage arrière, le petit garçon, qui sont aujourd'hui encore en service de réanimation.
00:36:49 Toujours dans le coma, tous les deux ?
00:36:51 Alors, on ne sait pas s'ils sont dans le coma, mais ils sont encore en service de réanimation aujourd'hui.
00:36:55 Mais est-ce que le pronostic vital de ces deux blessés est toujours engagé ?
00:36:59 Alors, les informations nous viennent de façon extrêmement parcellaire.
00:37:03 Les informations que j'ai aujourd'hui à l'heure où je vous parle, c'est que le petit est intubé, il se nourrit par voie de sonde,
00:37:11 il ne peut pas prendre de la nourriture comme tout un chacun.
00:37:15 Le père, le conducteur, a de multiples fractures, il a le corps complètement déchiqueté.
00:37:23 En tout cas, il a les os brisés, il a subi entre 5 et 7 opérations en 3-4 jours, donc ils sont très mal en point.
00:37:31 Et dans les informations que vous avez données hier, il y a ce que vous avez dit de cet enfant qui est défiguré, avez-vous dit.
00:37:39 Et cette information, vous la tenez de sa mère ?
00:37:42 Exactement, j'ai eu la maman de cet enfant de 6 ans, qui est par ailleurs la femme du conducteur,
00:37:47 qui aujourd'hui a un mari en service de réanimation, qui a un fils en service de réanimation.
00:37:51 Et cette maman m'expliquait qu'il avait la mâchoire complètement détruite, ce qui l'empêche de manger, de se nourrir, de boire.
00:38:01 Et effectivement, elle m'a parlé d'un visage qui était défiguré.
00:38:04 Il est inconscient de toute façon ?
00:38:06 Pour l'instant, il est inconscient, oui.
00:38:08 Marie-Estelle Dupont, vous êtes psychologue et vous recevez dans votre cabinet des gens qui souffrent de la cocaïne,
00:38:16 soit qu'ils en prennent, soit, et c'est ce qui m'intéresse ce matin, qu'ils soient proches d'un drogué.
00:38:22 Et dans ces cas-là, pour les familles, c'est quasiment mission impossible.
00:38:28 Est-ce que vous ne pouvez pas faire interner votre fils, votre sœur, votre père ou votre mari ?
00:38:32 Ça dépend. Il y a trois types d'hospitalisation.
00:38:36 Il y a l'hospitalisation volontaire, l'hospitalisation à la demande d'un tiers et l'hospitalisation d'un fils.
00:38:41 On peut éventuellement, dans le cas de mise en danger, notamment chez des personnes qui, par ailleurs, ont des conduites auto-agressives,
00:38:48 faire une hospitalisation à la demande d'un tiers.
00:38:50 Mais vous devenez le mauvais objet, c'est-à-dire que vous êtes celui qui a persécuté en faisant hospitaliser.
00:38:55 C'est une des difficultés pour les familles puisque la prise de drogue aggrave la paranoïa.
00:38:59 Mais Noémie Schultz faisait un parallèle entre l'affaire Palmade et l'affaire Erlanger, qu'elle suit,
00:39:04 où cette jeune femme qui a mis le feu, sa famille raconte à la barre que depuis 30 ans, elle est démunie,
00:39:10 elle ne sait pas quoi faire. Parce que vous venez de parler de paranoïa et vous avez raison.
00:39:15 Hier, moi, j'avais un témoignage d'une femme qui dit "dans notre famille, il y a un garçon qui prend de la cocaïne de manière XXL depuis des années".
00:39:24 Son cerveau, évidemment, est entamé. Sa paranoïa est extrêmement grande.
00:39:29 Sa violence est inouïe et on ne sait pas quoi faire. On ne peut rien faire.
00:39:33 Et en plus, il n'y a pas de solution parce qu'il ne s'en sortira jamais, parce qu'on ne peut pas s'en sortir à un certain niveau de cocaïne.
00:39:39 Vrai ou faux ?
00:39:40 En fait, si vous voulez, l'addiction, vous savez que c'est un terme qui vient du droit.
00:39:44 C'est une contrainte par corps entre un fièvre vassal et un fièvre dominant.
00:39:47 C'est-à-dire que l'addiction, c'est vraiment quelque chose qui vous contraint avec des éléments d'habituation.
00:39:51 C'est-à-dire qu'il faut augmenter la dose pour arriver au même résultat avec le temps.
00:39:55 Et il y a évidemment une dimension de déni et de mensonge.
00:39:58 C'est-à-dire que la grande difficulté pour la famille, ça va être d'abord de faire accepter à l'individu qu'il a besoin d'aide, qu'il va mal,
00:40:04 puisque la drogue vient masquer son mal-être et lui donner une illusion de toute puissance, et notamment la cocaïne.
00:40:09 La cocaïne, contrairement à l'héroïne ou à d'autres drogues, ce n'est pas tellement une accroche biologique.
00:40:13 Vous n'êtes pas dépendant biologiquement, comme avec l'alcool, très vite, mais vous êtes dépendant psychologiquement,
00:40:17 parce que vous vous sentez rapide et intelligent. Et c'est évidemment très déprimant quand les effets diminuent.
00:40:22 Donc la première étape, c'est de lui faire admettre qu'il a besoin d'aide.
00:40:24 Ensuite, c'est d'avoir un diagnostic psychiatrique pour voir s'il y a des comorbidités.
00:40:29 Est-ce que la prise de drogue vient masquer un état psychotique ? Est-ce qu'il y a d'autres conduites à risque ?
00:40:34 Et puis, un diagnostic psychologique sur le type de personnalité.
00:40:37 Encore une fois, est-ce qu'on est sur quelqu'un de borderline, sur quelqu'un qui est en dépression et qui masque sa dépression de cette manière,
00:40:42 ou sur quelqu'un qui cache une psychose ?
00:40:44 Les jeunes qui prennent beaucoup de cannabis, parfois, ils vont avoir une bouffée délirante et on s'aperçoit que c'est une porte d'entrée dans la psychose.
00:40:50 Donc ça, c'est la première chose.
00:40:52 Après, il faut un soutien social pour la famille, parce que la fratrie, il y a l'enfant symptôme, il y a l'enfant qui est malade d'addiction,
00:40:58 mais il y a les autres enfants, et en fait, les autres enfants, ils n'en peuvent plus.
00:41:00 Et moi, souvent, en consultation en libéral, je n'ai pas le drogué.
00:41:03 J'ai ses frères et soeurs qui n'en peuvent plus, parce que les parents sont au bout du rouleau, ils s'engueulent, voire ils se séparent,
00:41:10 que les grands-parents prennent la fuite parce qu'ils sont démunis.
00:41:12 Et puis, tout le problème de la psychiatrie en France, c'est que les hospitalisations sont parfois très, très bien, mais il y a l'après.
00:41:18 Quand le jeune est lâché dans la nature, quelle que soit l'addiction, y compris la boulimie, en fait, il est exposé à un monde où tout est accessible.
00:41:25 Et donc là, je pense qu'il y a une vraie réflexion à mener, notamment sur pourquoi est-ce qu'on veut tellement dépénaliser ?
00:41:31 Il faut peut-être leur laisser des zones ou transgresser ces punis par la loi pour venir en aide aux familles.
00:41:36 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:37 Je vois, surtout, et je suis inquiet, et j'aimerais que ce discours passe le plus souvent dans les médias,
00:41:43 parce que les familles, d'abord, ça pourrait les aider, et surtout, lorsqu'on a un enfant qui commence à avoir ce type d'addiction,
00:41:50 de pouvoir réagir immédiatement, parce que j'ai peur qu'après, ce soit trop tard.
00:41:53 C'est extrêmement coûteux financièrement, c'est beaucoup de mensonges, c'est des fugues, c'est des nuits dehors, aller chercher, appeler la police.
00:41:58 C'est vraiment un carnage pour les familles.
00:42:01 Et cet angle-là, depuis 3-4 jours, c'est pour ça que je voulais que vous l'interveniez, parce qu'il a peu été développé.
00:42:07 On parle évidemment, on a beaucoup parlé.
00:42:09 Il y a quelque chose dont on n'est pas conscient, c'est que depuis une vingtaine d'années, chez les jeunes, de plus en plus jeunes,
00:42:13 on a des phénomènes de polytoxicomanie.
00:42:14 C'est-à-dire qu'ils ne prennent pas juste de la coke en boîte, c'est associé à du MDMA, pour faire des partouzes, à de l'alcool.
00:42:22 Et ces polytoxicomanies sont très compliquées à prendre en charge.
00:42:25 Mais me remonte des informations.
00:42:27 Au retour, on n'a pas que des échecs thérapeutiques.
00:42:29 Me remonte des informations que c'est devenu monnaie courante de se droguer.
00:42:34 Alors moi, je ne suis pas au contact de jeunes.
00:42:36 Vous dites bien sûr, j'entends des jeunes qui disent dans toutes les soirées, mais c'est à Pontivy, comme à Paris, dans tous les milieux.
00:42:45 Parce qu'on est dans une société qui a, je vous l'ai dit, il y a de moins en moins de personnalités bien structurées névrotiques
00:42:50 et de plus en plus de personnalités borderline qui ne tolèrent pas la frustration.
00:42:53 Donc les conduits à risque et les passages à l'acte, parce qu'on nous observe épidémiologiquement, bien sûr.
00:42:59 Mais on ne faisait pas de statistiques à 70 ans sur les personnalités névrotiques.
00:43:03 Moi, j'ai toujours le sentiment qu'au fond, l'humanité...
00:43:06 Pascal, on a des statistiques sur les maladies, sur la pathologie, sur les conduits à risque.
00:43:09 Mais parce qu'on ne les faisait pas avant.
00:43:10 Mais depuis 50 ans, on a des chiffres.
00:43:12 Il y a 100 ans, vous savez, l'état mental de la société.
00:43:15 Vous voulez que je vous apporte des chiffres la prochaine fois ? La semaine prochaine, je ne serai pas là.
00:43:18 Je vous répète, moi, j'ai toujours le sentiment au fond que rien ne change.
00:43:25 Mais c'est faux.
00:43:26 La société est la même, les névroses sont les mêmes.
00:43:28 Mais quand on va dans l'écologue de psychiatrie de l'adolescent, Pascal, on voit bien que les conduits à risque ne sont pas les mêmes qu'il y a 25 ans chez des jeunes de 14 ans.
00:43:34 Ce ne sont pas les mêmes adolescents.
00:43:36 Les niveaux de frustration ne sont pas les mêmes.
00:43:37 Ce ne sont pas les mêmes adolescents.
00:43:38 Et je ne vous parle pas de l'emprise des réseaux sociaux sur les troubles de l'attention et sur la cognition.
00:43:43 Donc ça favorise aussi le passage à l'acte.
00:43:45 Compte tenu de ce que dit Marie-Estelle, moi, je suis frappé que l'État ne lance pas, enfin, et de l'information, ce que tu dis, par exemple,
00:43:54 ce qu'on découvre, et de la communication pour prévenir les parents, les proches de jeunes ou de moins jeunes, d'ailleurs, qui sont drogués.
00:44:03 Ce que tu dis sur la cocaïne, mais on pourrait en parler sur le cannabis, l'État n'a pas fait dans ce domaine, alors que le marché est en explosion en France,
00:44:11 n'a pas fait dans ce domaine ce qu'il a fait sur la cigarette et sur l'alcool.
00:44:15 Et ça, je trouve que c'est un manque.
00:44:17 Mais vous savez pourquoi ?
00:44:20 Parce qu'il n'y a pas de mort, du haut-sieu de l'État.
00:44:23 C'est ce que dit Marie-Estelle, c'est nouveau.
00:44:25 C'est-à-dire que c'est comme... ça nous arrive aujourd'hui, d'une certaine manière.
00:44:29 Comme ça n'existait pas, si j'entends Marie-Estelle, ça n'existait pas il y a 50 ans.
00:44:33 Pas 50 ans, mais il y a 10 ans, ça a commencé à exister.
00:44:36 Oui, mais tu prends sans doute un peu de retard, c'est ce que vous venez de dire.
00:44:39 Je dis que ce sont des phénomènes de plus en plus importants, effectivement.
00:44:43 Avec un accès de plus en plus facile.
00:44:45 La cocaïne touchait un certain nombre...
00:44:47 Pendant le confinement, s'est développé le Uber de la drogue.
00:44:50 On se serait amené très facilement du shit, ceci, cela.
00:44:53 Donc effectivement, ça flambe.
00:44:55 Donc ça est nouveau peut-être ?
00:44:56 J'ai le sentiment que la cocaïne touchait, ou certains milieux, ou l'héroïne...
00:45:00 Dans les années 80, 80, c'était là.
00:45:02 Et qu'aujourd'hui, manifestement, c'est répandu partout.
00:45:04 Donc ça doit être un grand sentier national.
00:45:06 Oui, on a trop le train de retard, parce qu'on est plutôt dans l'idéologie, dans les pays occidentaux, de dépénaliser la drogue.
00:45:10 Manifestement, vous ne trouvez pas que c'est une bonne solution ?
00:45:12 Non, parce que si vous voulez, il y a un paramètre dont on ne tient pas compte dans la connaissance du psychisme humain,
00:45:17 c'est l'élément de la transgression.
00:45:18 La transgression est un élément extrêmement important pour la construction d'un adolescent.
00:45:22 Donc si vous lui permettez de transgresser en fumant une clope, parce que c'est interdit par ses parents,
00:45:26 ou en fumant du cannabis, parce que c'est interdit, il a le plaisir d'avoir transgressé.
00:45:29 Il s'est opposé, et c'est important pour lui.
00:45:31 Si toutes les drogues sont autorisées, comment il va transgresser ?
00:45:33 Il va transgresser en conduisant à 180 à l'heure et en soutenant l'air.
00:45:38 On va marquer une pause.
00:45:39 Donc moi, je pense que les zones de transgression sont très importantes.
00:45:41 Non, on va marquer une pause, c'est fini.
00:45:43 Les femmes, pourquoi les femmes tombent toujours sur des connards ?
00:45:46 On ne s'en pas vu dire, il y a quelques garçons.
00:45:48 C'est faux.
00:45:49 Et pourquoi les hommes tombent toujours sur des emmerdeuses ?
00:45:52 Mais non, pas toujours.
00:45:53 Moi, jamais j'ai rencontré une femme comme ça de ma vie.
00:45:58 Je ne savais même pas qu'elles existaient.
00:46:00 Une emmerdeuse ?
00:46:01 Oui, là, vous…
00:46:02 Non, non, les connards et les emmerdeuses, ça existe.
00:46:04 Non, moi, je n'en connais pas.
00:46:06 Moi, j'aime bien le mot "emmerderesse".
00:46:08 Je trouve que c'est mieux qu'emmerdeuse.
00:46:10 Merci, Sandra.
00:46:12 Merci beaucoup.
00:46:13 On va parler également de l'ArkHomme, de Mme Rima Abdoul-Malak,
00:46:18 qui s'est fait interroger hier par M. Carucci.
00:46:21 Très belle séquence.
00:46:22 On disait hier, Roger Carucci, un homme politique un peu à l'ancienne,
00:46:26 de la classe, de la culture, de l'intelligence, de l'humour.
00:46:31 Autant de choses qui ont disparu dans notre société ces derniers temps.
00:46:35 Et puis, on parlera de la Fédération française de football.
00:46:37 À tout de suite.
00:46:41 Vous pouvez écouter "Tous les matins", Fabien Delêtre, sur Europe 2,
00:46:46 dans le morning.
00:46:47 C'est ça, 6h-9h30.
00:46:49 Vous parlez de nous de temps en temps, paraît-il, d'ailleurs.
00:46:51 Oui, le matin.
00:46:52 Alors, on ne peut pas vous écouter, par définition.
00:46:54 Là, on ne peut pas s'écouter mutuellement.
00:46:56 Et vous avez donc écrit "Pourquoi les femmes tombent toujours sur des connards".
00:47:00 Alors, par exemple, si tu rencontres un homme qui te prépare un dîner de folie,
00:47:03 qu'il prend une douche, qu'il te fait l'amour pendant une heure,
00:47:06 te demande même si tu as eu un orgasme,
00:47:08 et si ce n'est pas le cas, te refait l'amour pendant une heure,
00:47:10 c'est que ton réveil n'a pas encore fait.
00:47:12 C'est rigolo.
00:47:14 C'est un peu léger.
00:47:15 Oui, mais ce n'est pas vrai.
00:47:16 Ce n'est pas vrai ?
00:47:17 Encore non.
00:47:18 Non, mais on joue.
00:47:20 On joue aux hommes et on joue aux femmes.
00:47:22 C'est un esprit un peu potache.
00:47:24 Ça s'appelle du second degré.
00:47:26 Un truc qui a disparu.
00:47:27 Tout à fait.
00:47:28 Mais c'est important.
00:47:29 Évidemment, vous dites "Ce n'est pas vrai".
00:47:30 Les hommes ne sont pas des connards.
00:47:31 Non, mais je trouve que c'est important de dire que les hommes ne sont pas tous des connards.
00:47:33 Oui, mais vous êtes au...
00:47:34 Mais c'est très drôle.
00:47:35 Voilà, mais ça peut arriver de temps en temps.
00:47:37 C'est normal de temps en temps d'être au second degré, Marie-Estelle.
00:47:39 Qu'est-ce qui vous prend ?
00:47:40 Je n'arrête pas de prendre des fourrures depuis tout à l'heure.
00:47:43 Eh bien, on va écouter...
00:47:44 À propos de l'utérus de Sandrine Rousseau.
00:47:46 On va écouter...
00:47:47 C'est quoi la blague ?
00:47:48 On va écouter Audrey Berto.
00:47:50 Je ne voulais pas l'assumer.
00:47:51 Et Audrey Berto.
00:47:52 La NUPES a retiré de nombreux amendements à la réforme des retraites.
00:47:57 Hier soir, la France Assoumise a retiré plus d'un millier d'amendements en fin de soirée.
00:48:01 Les socialistes, 90 % dès l'heure.
00:48:04 Et on vient d'apprendre que les députés communistes ont retiré les 350 amendements qu'ils avaient déposés.
00:48:09 L'objectif est d'arriver à l'article 7 sur le report de l'âge de départ à 64 ans avant la fin des débats.
00:48:16 Et presque 7 Français sur 10 sont opposés au projet de réforme des retraites du gouvernement.
00:48:20 C'est ce que révèle notre sondage CSA pour CNews.
00:48:23 Un rejet en hausse de 6 points en un mois.
00:48:26 Dans le détail, les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les personnes mécontentes.
00:48:30 71 % contre 62 %.
00:48:33 Enfin, Elisabeth Borne, élue personnalité politique de l'année 2022,
00:48:37 le trombinoscope annuaire professionnel a décerné ses récompenses ce matin.
00:48:41 Elle succède à la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse,
00:48:44 qui avait reçu ce prix en 2021, et à la maire de Paris, Anne Hidalgo, lauréate en 2020.
00:48:50 Fabien Roussel, Gabrielle Attal et Aurore Berger ont également été sacrées.
00:48:54 Fabien Delêtre, bonjour.
00:48:56 J'ai cité une phrase des "les femmes tombent toujours sur des connards".
00:49:00 Par souci d'égalité, je vais citer une femme, une phrase,
00:49:03 "les hommes tombent toujours sur des emmerdeuses".
00:49:06 Si un jour, ta femme se fait piquer sa carte bancaire, un conseil,
00:49:10 ne fais pas opposition, le voleur dépensera toujours moins que ta femme.
00:49:15 Bon, c'est mignon, mais évidemment, c'est faux aussi.
00:49:19 Mais ça, c'est vous qui avez tout écrit ou vous avez piqué,
00:49:23 faire une sorte de rassemblage ?
00:49:25 Alors, comme je le dis, moi je ne suis pas sociologue,
00:49:27 donc c'est plus une blague que j'ai toujours entendue.
00:49:30 Des propos que j'ai entendus en soirée, notamment de pas mal de copines féminines,
00:49:34 qui disaient notamment "je suis toujours tombé sur un connard".
00:49:36 Et je me suis dit "il y a quand même un problème, pourquoi elles tombent toujours sur des connards ?"
00:49:39 Et c'est là-dessus que je me suis dit que ça pouvait être rigolo de commencer à compiler
00:49:42 toutes les bonnes phrases et les anecdotes.
00:49:44 Alors maintenant, le connard a été remplacé par "pervers narcissique".
00:49:47 Vous ne pouvez pas entendre une femme qui dise qu'elle n'est pas sortie avec un pervers
00:49:51 ou qu'elle sort avec un pervers narcissique.
00:49:53 T'as envie de leur dire "non, c'est simplement un mec,
00:49:55 c'est-à-dire qu'il est égoïste, il pense qu'à lui, il est lâche, etc."
00:50:00 "Pervers narcissique", c'est autre chose encore !
00:50:03 C'est un petit peu négatif que "connard", je trouve.
00:50:05 "Connard" reste un petit peu encore fun.
00:50:07 "Pervers narcissique", je trouve qu'il est un peu triste.
00:50:09 Comme dit Blanche Gardin, c'est le pervers narcissique quand tu t'es fait larguer.
00:50:11 Exactement, oui, je suis d'accord.
00:50:14 Mais bon, vous alliez dire quelque chose ?
00:50:18 Non, non, j'allais mettre un bémol, mais vous allez m'accuser d'être sérieuse.
00:50:20 Non, mais vous êtes là pour ça. C'est quoi le bémol ?
00:50:23 Je voudrais savoir. Alors je disais...
00:50:26 1-0. Pascal, 1. Pascal, 0.
00:50:29 Il a raison.
00:50:30 Il y a de plus en plus de structures narcissiques et perverses.
00:50:34 Pour autant, effectivement, c'est pas parce qu'un mec est juste con
00:50:37 qu'il faut l'appeler pervers narcissique.
00:50:39 Et souvent, on ne fait pas la différence.
00:50:41 Non, mais c'est de plus en plus sur lequel il y a discussion.
00:50:45 Parce que j'entendais, par exemple...
00:50:47 Mais c'est ce que j'explique dans un de mes livres.
00:50:49 C'est que je dis que très souvent, on accuse l'autre d'être toxique dans un couple,
00:50:52 alors que c'est la relation qui est devenue toxique.
00:50:54 Oui, mais ce que je veux vous dire, j'entendais un témoignage dans le théâtre
00:51:00 du père de Sacha Guittiri, Lucien Guittri.
00:51:03 Toutes les jeunes femmes qui arrivaient au théâtre, pour jouer,
00:51:07 elles étaient obligées de passer dans son lit.
00:51:10 Donc, vous dites, il y en a de plus en plus.
00:51:14 Je pense simplement qu'aujourd'hui, on dit les choses alors qu'avant, on ne les disait pas.
00:51:18 L'exemple que je cite, qui était vrai dans le monde professionnel,
00:51:21 qui était répandu, c'est-à-dire que les filles n'avaient pas le choix.
00:51:25 Elles vivaient sous le joug, l'autorité, la domination, parfois, des hommes,
00:51:30 d'une manière incroyablement abusive. C'est ça que je veux dire.
00:51:34 Non, la différence, c'est que...
00:51:35 Et ces hommes-là étaient des pervers narcissiques et on ne le disait pas.
00:51:38 Non, ce que je veux simplement dire, Pascal, c'est que la nature humaine ne change pas.
00:51:42 En revanche, il y avait un certain nombre de cadres internes et moraux et externes
00:51:46 qui permettaient qu'un certain nombre de personnes s'empêchent.
00:51:49 Et qu'aujourd'hui, le phénomène de toute puissance, c'était une organisation sociale complètement différente.
00:51:57 Oui, je vous le confirme, c'était complètement différent.
00:52:00 Les témoignages, là encore, quand tu lis, comment ça se passait ?
00:52:05 Alors, il y a aussi une libération de la parole.
00:52:06 Le juge et l'assassin, rappelez-vous.
00:52:07 Bien sûr, je suis...
00:52:08 Il y a aussi une libération de la parole, bien sûr.
00:52:12 Bon, évidemment, vous allez nous accompagner jusqu'à...
00:52:15 Avec plaisir, vous avez dit.
00:52:17 Moi, je ne connais pas les petites bonnes, mais je vous fais confiance.
00:52:19 Non, mais vous voyez ce que je veux dire.
00:52:20 On a ces témoignages où les hommes se conduisaient n'importe comment.
00:52:24 N'importe comment, et notamment dans le rapport social, avec de domination sociale.
00:52:30 Ça se passait à l'usine, ça se passait en famille, ça se passait partout.
00:52:33 Je ne vous parle même pas de l'inceste, qui était très présent dans toutes les familles dans ces années-là.
00:52:38 Pas dans toutes les familles, Pascal. Pas dans toutes les familles. Non.
00:52:42 Vous avez raison, pas dans toutes, mais dans beaucoup de familles.
00:52:46 D'ailleurs, on vient d'offrir une maison d'accueil pour les victimes d'inceste garçons.
00:52:50 Parce qu'on avait une pour les filles, et pas pour les garçons.
00:52:52 Oui, il y a eu un inceste célèbre, d'ailleurs, avec un homme aujourd'hui qui est en dehors de la société.
00:52:57 L'Arcomm.
00:52:59 Et l'échange entre Rima Abdulmalak, ministre de la Culture, qui a été interrogé par Roger Carucci.
00:53:04 C'était au Sénat.
00:53:05 Alors, d'abord, quand on voit le Sénat, ce n'est pas l'Assemblée nationale.
00:53:08 Quand quelqu'un parle, on l'écoute.
00:53:10 Il y a un certain niveau de... Voilà, des débats.
00:53:13 Voyez cet échange, et après, on pourra en parler ensemble.
00:53:16 La France dispose d'une autorité de régulation des médias, l'Arcomm.
00:53:21 L'Arcomm, sur son site, affirme qu'elle travaille naturellement avec le Parlement,
00:53:26 puisque le Parlement désigne 6 de ses 9 membres,
00:53:29 mais qu'elle est totalement indépendante du gouvernement.
00:53:33 Alors, madame la ministre, j'aimerais, devant la représentation nationale,
00:53:37 que vous nous rappeliez votre définition personnelle de l'expression
00:53:42 "totalement indépendante du gouvernement".
00:53:44 Monsieur le vice-président Carucci, vous êtes un grand spécialiste de l'audiovisuel.
00:53:47 Nous avons eu plusieurs réunions à ce sujet.
00:53:50 Et je pense que si vous reprenez toutes mes interviews,
00:53:54 toutes mes déclarations publiques depuis mai dernier, où j'ai été nommée ministre,
00:53:58 vous pourrez voir qu'à aucun moment,
00:54:01 à aucun moment, je n'ai commenté une décision de l'Arcomm.
00:54:05 À aucun moment, je n'ai fait d'appréciation sur le travail de l'Arcomm,
00:54:09 autorité bien évidemment, strictement, absolument indépendante.
00:54:13 Je me borne à rappeler le cadre de la loi,
00:54:16 les obligations, les droits et les devoirs que la loi de 86 prévoit
00:54:20 pour les chaînes qui ont des fréquences gratuites, les chaînes de la TNT.
00:54:24 Je ne fais rien d'autre que rappeler le cadre de la loi.
00:54:27 Est-ce qu'une ministre n'a pas le droit de rappeler la loi ?
00:54:30 Est-ce qu'une ministre n'a pas le droit de faire état de décisions
00:54:33 qui sont publiques de l'Arcomm ? J'en fais juste état.
00:54:36 Je ne les commente pas, j'en fais état. Je n'ai pas le droit ?
00:54:39 Qu'est-ce qui vous choque ? Et qu'est-ce qui fait peur ?
00:54:42 Où sont les menaces ? Est-ce que si rappeler le cadre de la loi fait peur ?
00:54:46 J'ai envie de poser la question à ceux qui se sentent menacés.
00:54:49 Qu'est-ce qui vous fait peur ?
00:54:51 Je vous rassure, madame la ministre, il n'y a pas grand-chose qui me fait peur.
00:54:54 Mais moi, je ne vous reproche absolument pas
00:54:57 de faire des constats ou des commentaires sur les chaînes.
00:55:01 C'est parfaitement votre droit, comme c'est le mien.
00:55:05 Et j'en fais peu. Dommage.
00:55:08 Mais en revanche, quand vous dites, madame la ministre,
00:55:13 éventuellement, je ne dis pas que vous affirmez,
00:55:17 en 2025, l'Arcomm pourrait retirer l'agrément...
00:55:23 Non, je suis désolé de vous dire, retirer...
00:55:26 Quand vous dites que l'Arcomm pourrait retirer, si cela continue,
00:55:30 l'agrément aux chaînes en question,
00:55:33 vous interférez avec les décisions de l'Arcomm.
00:55:39 Vous n'avez pas... Je suis désolé, madame la ministre.
00:55:44 Vous pouvez commenter autant que vous voulez, tout ce que vous voulez.
00:55:49 Vous n'avez pas à dire ce que l'Arcomm pourrait faire en 2025,
00:55:53 parce qu'à partir de là, c'est interférer sur l'indépendance de l'Arcomm.
00:55:57 Et moi, madame la ministre, je serai beaucoup plus intéressé
00:56:01 par vous entendre sur cette fameuse réforme de l'audiovisuel public
00:56:05 que nous attendons depuis 5 ans.
00:56:07 Je serai beaucoup plus intéressé de vous entendre
00:56:10 sur la manière dont on va financer l'audiovisuel public,
00:56:13 puisque depuis que vous avez supprimé la redevance audiovisuelle,
00:56:17 nous sommes dans le non-dit et l'intérimaire.
00:56:20 Bon. La réponse de Ray...
00:56:22 Il a parfaitement mouché, madame la ministre, si j'ose dire.
00:56:26 C'est un ancien... C'est quelqu'un d'estimable, monsieur Carucci.
00:56:30 Ça a été un ancien ami et collaborateur de Sarkozy.
00:56:34 – Séguin, surtout. – Pardon ?
00:56:36 – Séguin, Philippe Séguin.
00:56:37 – Oui, et de Séguin, en tout cas de cette mouvance.
00:56:40 Mais là, il a touché très juste.
00:56:42 Et la ministre, elle a commencé de toute façon...
00:56:45 J'ai écouté les 3 rectificatifs qu'elle a faits depuis sa première intervention.
00:56:49 Elle rame. Alors vous disiez tout à l'heure que Dussopt rame.
00:56:52 Elle, elle a pris les doubles rameurs.
00:56:55 Elle essaye de revenir en arrière, mais elle ne peut pas maintenant...
00:56:58 Elle ne pourra plus se départir de ce péché originel pour un ministre,
00:57:02 qui est effectivement de revenir sur tout ce qui a été le rôle des autorités.
00:57:07 Depuis la première autorité, présidée par Michel Cotta,
00:57:10 on remonte à 1981 ou 1982.
00:57:12 – La haute autorité.
00:57:13 – En tout cas, la haute autorité.
00:57:15 Toutes les autorités ont été créées pour empêcher justement
00:57:20 des ministres de gouvernements divers et variés
00:57:23 d'intervenir en permanence sur les chaînes de télévision.
00:57:26 Eh bien là, c'est la première fois qu'il y a une brèche qui est ouverte.
00:57:29 Et à mon avis, ça doit lui coller à la peau jusqu'à la fin de son ministère.
00:57:33 – C'est un beau moment de parlementarisme pour deux raisons.
00:57:36 D'abord parce qu'à la fin de l'envoi, il touche sur l'art oratoire.
00:57:39 Il y a quelque chose d'efficace.
00:57:41 Et il rappelle les deux dimensions du législateur, du parlementaire.
00:57:44 D'abord, le fait d'élaborer la loi, qui est une grande loi d'audiovisuel.
00:57:50 Et sur le contrôle de l'exécutif, il rappelle la faute de départ de la ministre
00:57:55 dont elle peut ne pas se remettre parce que tout simplement,
00:57:57 plus elle s'en explique et plus ça fait reparler de sa faute
00:58:03 concernant l'autorité indépendante.
00:58:04 – Elle écrase la tête.
00:58:05 – Non mais il y a quelque chose qui est intéressant d'ailleurs
00:58:07 et on va écouter tout à l'heure Mme Amélie Oudéa Castera
00:58:10 qui a parlé de Noël Legret.
00:58:12 Il y a un parallèle et moi je ne veux surtout pas défendre Noël Legret,
00:58:14 bien évidemment mais…
00:58:16 – Qui en aurait besoin.
00:58:18 – Non mais je veux dire, ce qu'il a fait n'est pas acceptable,
00:58:21 c'est bien évident et le témoignage de Sonia Souhid
00:58:24 est très clair de ce point de vue-là.
00:58:26 Mais il n'empêche que c'est une ministre qui entre dans une fédération
00:58:30 et qui dit quoi faire.
00:58:31 Et vous avez d'un côté, ministre de la Culture qui entre
00:58:36 alors que la fédération française, elle est indépendante
00:58:38 et la FIFA est très vigilante à ce que précisément,
00:58:42 le politique n'entre jamais dans les fédérations.
00:58:44 Donc je ne sais pas comment ça va se faire.
00:58:46 – Et on va l'écouter tout à l'heure,
00:58:48 elle dit qu'il est alcoolisé M. Legret.
00:58:50 C'est peut-être et sans doute vrai d'ailleurs,
00:58:54 mais est-ce à elle de le dire ou pas,
00:58:56 forcément il y a un début de discussion.
00:58:58 Bon en tout cas, je rappelle également que l'Arkom,
00:59:00 et c'est Christine Kelly qui est une ancienne membre du CSA
00:59:05 et à juste titre, Christine que je salue,
00:59:07 qui me dit l'Arkom fait deux poids deux mesures avec le service public
00:59:10 puisque l'Arkom désigne les patrons de Radio France et de France Télévisions.
00:59:16 Ce qui est aussi convenonsant, là aussi une indépendance,
00:59:20 c'est étrange de nommer et quand tu vois le service public aujourd'hui
00:59:24 tel qu'il fonctionne, j'aimerais vraiment qu'on regarde de très près
00:59:31 qui est invité et quels sont les sujets traités
00:59:33 ou plus exactement qui n'est pas invité
00:59:36 et quels sont les sujets qui ne sont pas traités.
00:59:38 - Je peux introduire une toute petite nuance ?
00:59:40 - Oui.
00:59:41 - Quand vous dites "ce n'est peut-être pas à elle de dire qu'il était alcoolisé",
00:59:44 moi je me pose une autre question.
00:59:46 Pourquoi est-ce que dans nos mentalités,
00:59:48 le fait d'être alcoolisé serait une excuse
00:59:50 comme le fait d'avoir du cannabis serait une atténuation du fait que je ne bois pas de la fnèbre ?
00:59:53 - Non mais là ce n'est pas du tout une excuse, c'est une circonstance aggravante.
00:59:56 Mais on parlera tout à l'heure de la...
00:59:58 - Oui, j'aimerais bien qu'on en parle parce que c'est un vrai sujet sur...
01:00:01 Non mais je fais le lien avec le sujet d'avant.
01:00:03 - Je suis d'accord avec vous, mais pour le moment si vous voulez,
01:00:05 on est sur...
01:00:07 C'est dur de...
01:00:08 - Mais je lance une...
01:00:09 - Mais vous avez raison.
01:00:10 - Je vous attrape si vous voulez.
01:00:11 - J'attrape comme vous dites.
01:00:13 Et donc j'ai perdu le fil de ce que je disais.
01:00:17 - Sur l'ArkHom.
01:00:18 - Voilà, sur l'ArkHom.
01:00:19 - L'animation de précédent.
01:00:21 - Bon non, ce que je voudrais dire c'est que
01:00:23 voilà, il y a des sujets qui ne sont pas traités.
01:00:25 Il y a des invités qui ne sont pas reçus.
01:00:28 Je cite tous les jours depuis deux semaines,
01:00:31 "Vaincre ou mourir", on pense ce qu'on veut de ce film.
01:00:33 Mais il n'a pas le droit d'être traité sur le service public.
01:00:36 - Même de façon critique.
01:00:38 - Ces comédiens n'ont pas été invités.
01:00:39 Pourquoi ? Parce que c'est Philippe de Villiers ou la famille de Villiers qui produit,
01:00:43 parce que c'est des catholiques vendéens qui se font tuer
01:00:47 sous la convention de la République
01:00:49 et que ce n'est pas dans le logiciel de la DOXA du moment.
01:00:52 Donc moi j'aimerais que l'ArkHom réagisse là-dessus.
01:00:55 Alors évidemment c'est plus difficile de réagir sur des gens qu'on n'invite pas.
01:00:59 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:01:00 C'est de dire pourquoi vous ne l'avez pas invité ?
01:01:02 En fait il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
01:01:05 Le service public a une ligne éditoriale très puissante, très forte.
01:01:10 - Mais l'ArkHom dont vous parlez est imparfaite.
01:01:13 Toutes les autorités ont été imparfaites.
01:01:15 L'ArkHom est imparfaite.
01:01:16 Elle a d'ailleurs le même président qu'avait l'autorité précédente.
01:01:21 Mais là c'est pire que tout parce que même si l'autorité en question est imparfaite,
01:01:26 ce qu'a fait la ministre c'est donner l'impression qu'elle va dicter le comportement
01:01:32 à cette autorité imparfaite qui est déjà en charge.
01:01:35 - La Fédération française de football...
01:01:36 - Ce qui est génial c'est que l'ArkHom est parfaitement silencieux.
01:01:39 - Oui bah oui...
01:01:40 - Ce qu'on aurait pu attendre.
01:01:41 - Mais c'est vrai que l'ArkHom aurait pu dire "écoutez, je rappelle que l'ArkHom prend ses décisions en toute indépendance".
01:01:47 - Mais on pourrait même interpréter le silence de l'ArkHom comme une soumission au ministère de la Culture.
01:01:53 - Exactement.
01:01:54 - On pourrait.
01:01:55 - On ne le ferait pas.
01:01:56 - On ne le ferait pas.
01:01:57 - Mais on pourrait.
01:01:58 - Un mauvais esprit pour le comprendre.
01:01:59 - On pourrait le faire.
01:02:00 - On pourrait le faire, effectivement.
01:02:01 Et une volonté de ne pas entrer en conflit avec le gouvernement.
01:02:04 Bon, la Fédération française de football, après 4 mois et demi de travail,
01:02:07 l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche a donc mis le point final
01:02:10 à ce rapport dedit définitif sur la FFF.
01:02:13 Sans surprise, ce rapport pointe du doigt le comportement du président de la Fédération française de football,
01:02:18 les dérives de comportement de monsieur Legret et madame Amélie Oudéa Castera.
01:02:23 C'est exprimé d'abord sur Noëlle Legret et je vous propose de l'écouter.
01:02:28 - Concernant le président Noëlle Legret, compte tenu des manquements analysés en matière de gouvernance,
01:02:35 compte tenu de ses déclarations publiques, compte tenu de son comportement gravement inapproprié avec les femmes,
01:02:42 de défaillances accentuées par une consommation excessive d'alcool,
01:02:47 je ne peux que faire mienne la conclusion du rapport.
01:02:50 Il ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français.
01:02:58 Dans ces circonstances, le statu quo est impossible.
01:03:03 Mais je sais que Noëlle Legret est un homme de décision
01:03:06 et j'espère donc qu'il prendra les bonnes dans les jours à venir pour la Fédération, mais aussi pour lui-même.
01:03:15 S'il ne le fait pas, bien sûr, d'autres voies existent pour la Fédération française de foot,
01:03:21 d'autres cordes de rappel sont là et pourront être activées.
01:03:26 - Alors c'est vrai qu'il faut expliquer aux uns et aux autres que la Fédération, c'est un pouvoir de délégation
01:03:31 et que tu pourrais d'une manière ou d'une autre reprendre ce pouvoir de délégation,
01:03:35 ce qui est rarement arrivé, je crois, dans l'histoire du sport français.
01:03:39 Mais c'est une possibilité et sans doute Mme Oudéa Castera fait telle référence à cela.
01:03:44 Deuxième passage sur la mission, cette fois-ci sur la gouvernance qui est remise en cause
01:03:48 et c'est là qu'elle parle de "l'alcoolisme" de Noëlle Legret.
01:03:53 - La mission a également établi le caractère parfois déplacé,
01:03:59 parfois injurieux des propos de M. Legret et en soulignant que ces propos
01:04:04 pouvaient être accentués, aggravés par une consommation excessive d'alcool.
01:04:11 Ces dérives, bien évidemment, sont préjudiciables à l'image de la Fédération française de foot
01:04:17 et ne répondent pas aux exigences d'une fonction de président d'une telle fédération,
01:04:22 y compris en termes d'image, de confiance donnée aux pratiquants, aux familles
01:04:28 et de rayonnement à l'international.
01:04:31 - Je vous propose d'écouter l'avocate de Noëlle Legret parce qu'elle était assez remontée ce matin,
01:04:37 vous l'avez peut-être entendu sur RTL et elle conteste de manière très forte
01:04:43 puisqu'elle défend M. Legret. Écoutons son avocate.
01:04:48 - Pour le moment, écoutez, il prendra sa décision tranquillement
01:04:52 et ce n'est certainement pas sous la pression de la ministre
01:04:58 puisqu'il y a quand même une enquête sous grosse influence politique.
01:05:02 Il prendra sa décision tranquillement, il n'y a pas le feu à la Fédération française de foot
01:05:07 donc il prendra son temps, il prendra la décision tranquillement qui s'impose.
01:05:12 Il est complètement avec un sentiment d'injustice totale.
01:05:18 Et à juste titre parce que, objectivement, ce rapport et cette enquête
01:05:23 sont intervenus de manière complètement scandaleuse.
01:05:26 C'est-à-dire qu'il n'y a eu aucun respect de l'indépendance ou de l'impartialité
01:05:32 ou même du contradictoire qui doit être respecté dans ce type d'enquête administrative.
01:05:39 - Bon, le témoignage seul de Sonia Souhit justifierait que M. Legret se tienne à l'écart de la Fédération.
01:05:47 - Oui. - Elle dit des choses très graves.
01:05:50 Je ne connais pas tout le rapport mais ce seul témoignage,
01:05:56 elle a témoigné dans le journal L'Équipe d'ailleurs,
01:05:58 justifie que M. Legret prenne pour le moins de la distance.
01:06:02 Mais le dernier passage que je voulais vous faire écouter,
01:06:05 c'est Mme Moudea Castera qui a parlé du rapport de Noël Legret précisément...
01:06:11 Ah, elle n'a pas, Marine Nanson...
01:06:14 - Mais dans ces deux rapports il y a la même dérive, si vous permettez.
01:06:18 Dans ces deux interventions ministérielles, c'est très différent, ces deux cas très différents,
01:06:23 mais on sent la même pression qui est, je dirais le mot simplement, totalitaire.
01:06:29 C'est-à-dire de s'arranger des pouvoirs au-delà des pouvoirs qui vous sont confiés.
01:06:35 - Il y a une dimension personnelle, c'est-à-dire la détestation entre les deux est connue.
01:06:39 - Oui. - Mais la détestation est connue.
01:06:42 Mais normalement le responsable politique devrait pas humilier une personne,
01:06:46 comme elle le fait là, pour obtenir de lui la décision qui s'impose.
01:06:50 - Alors là, je sais pas... - C'est vrai que là, on ne lui permet pas d'avoir une porte de sortie,
01:06:54 c'est ce qu'on disait hier soir, honorable.
01:06:56 Écoutons, je vous donne la parole, mais écoutons le dernier passage de Mme Moudea Castera
01:07:00 sur le comportement reproché à Noël Legret avec les femmes.
01:07:04 - La mission rend également compte d'une attitude problématique vis-à-vis des femmes
01:07:11 avec des confortements gravement inappropriés,
01:07:16 qui ne peuvent pas être considérés comme respectueux de la dignité des personnes,
01:07:21 avec des paroles, et oui, avec des SMS, des SMS même réguliers.
01:07:28 La mission évoque ainsi des propos ou des écrits de M. Legret ambigus pour certains
01:07:35 et à caractère clairement sexuel pour d'autres,
01:07:37 caractérisé aussi par des horaires d'envoi, un caractère répétitif
01:07:42 et la nature des destinataires, à chaque fois des femmes placées sous son autorité
01:07:47 ou dans une relation de dépendance, d'influence,
01:07:50 et ce même après le déclenchement des travaux de la mission.
01:07:54 - Bon, je rappelle que pour le moment, sur le plan judiciaire, rien n'a été...
01:07:58 - Elle n'a qu'à déposer plainte, puisque apparemment, elle fait référence à des actes,
01:08:04 qui... moi je serais le monsieur... moi j'ai rien, je ne le connais même pas,
01:08:07 Legret, je ne l'ai jamais rencontré, je n'ai pas un fou de valeur,
01:08:09 mais ça ne m'intéresse pas tellement, mais vraiment, là, je serais à sa place,
01:08:13 je trouve que j'ai été gravement diffamé, gravement diffamé, je porte plainte contre...
01:08:18 - Évidemment qu'il est gravement diffamé par...
01:08:21 - C'est vrai que ce sont des témoignages qui...
01:08:24 alors tout est parti d'une enquête dans un magazine de foot,
01:08:28 mais je vous dis, je vous répète, le seul témoignage de Sonia Souhid,
01:08:33 justifierait que monsieur Legret prenne le large.
01:08:37 - Même si cette femme n'a pas déposé plainte non plus, jusqu'à présent.
01:08:42 - Mais oui, c'est pour ça que j'ai des précautions oratoires,
01:08:46 je dis, ce témoignage justifierait, c'est un comportement, manifestement,
01:08:50 qui est inadapté pour un président de l'opération...
01:08:52 - Il ne relève pas du pénal, mais qui est inadapté.
01:08:54 - Qui est inadapté, c'est-à-dire que quand il envoie un SMS en disant
01:08:59 "la quatrième bouteille de champagne, je la boirai sans vous", etc.
01:09:04 avec quelqu'un qui est un agent de joueurs,
01:09:08 donc avec lequel tu as un lien, sinon de subordination,
01:09:13 mais en tout cas un lien dans ce même univers,
01:09:16 et que toi-même tu es président de la Fédération française,
01:09:18 c'est un comportement inadapté.
01:09:20 Je ne sais pas s'il relève du pénal, mais c'est un comportement inadapté.
01:09:23 - Pas qu'il relève du pénal, mais c'est vrai qu'on a tendu un président de la Fédé,
01:09:26 qui se comporte peut-être autrement.
01:09:28 - C'est bon.
01:09:29 - Vous vouliez dire un mot là-dessus tout à l'heure.
01:09:31 - Je finis.
01:09:32 - Oui, bien sûr, vous vouliez dire un mot tout à l'heure, je vous donne la parole.
01:09:34 - Non, non, je trouve que c'est très délicat d'avoir...
01:09:37 Il faut prendre des pincettes, parce que d'un autre côté,
01:09:40 c'est un gouvernement qui dit vouloir défendre les femmes dans ce genre de situation,
01:09:45 et quand vous êtes sous l'autorité de quelqu'un,
01:09:47 et qu'il vous dit discrètement, comme le dit M. Legret,
01:09:49 "mon médecin estime que ça irait mieux si je me tapais une grande blonde",
01:09:52 on est content aussi quand on a une femme d'être défendue,
01:09:55 et quand un homme vous traite de milf dans les couloirs,
01:09:57 il n'a pas toujours la circonstance atteignante ou aggravante, c'est selon lui, de l'alcool.
01:10:02 Donc je trouve que c'est très difficile, en fait.
01:10:04 Vraiment, on ne peut pas être manichéen dans cette histoire sur la position de la ministre,
01:10:08 qui essaye aussi d'être cohérente avec la ligne de défense des femmes,
01:10:11 et à un moment donné, il va falloir que ça cesse.
01:10:13 - Non, moi je soulignais simplement que la FIFA,
01:10:16 parce que pour que vous connaîtiez bien le foot,
01:10:18 la FIFA est très vigilante,
01:10:20 les politiques n'entrent pas dans la gestion des fédérations.
01:10:24 - Alors il faut qu'ils s'en gèrent.
01:10:26 - Et c'est pour ça, c'est ce que vous avez dit très justement, d'ailleurs.
01:10:28 Tout ça est délicat, parce que...
01:10:30 - Il n'est pas novice en la matière, ce monsieur.
01:10:32 - Madame Oudéa Castellar a des intentions qui sont louables, sans doute,
01:10:36 de vouloir protéger...
01:10:38 - On en sait rien. Moi je crois...
01:10:39 - Si, ses intentions sont louables, de vouloir protéger la gouvernance de la fédération.
01:10:42 - Quand le politique fait quelque chose, on voit 1% des intentions,
01:10:45 et 99%, on ne sait pas, mais à la limite, peu importe,
01:10:48 parce que ce qui se passe là avec M. Legrède, ça se passe dans plein d'autres milieux.
01:10:52 - Oui, mais elle a envie de donner...
01:10:54 - Dans plein de milieux sportifs, dans plein de milieux du show-biz,
01:10:56 dans plein plein de milieux.
01:10:57 Moi j'ai des patients qui me rapportent des trucs mais abyssaux.
01:10:59 - Oui, mais restons sur ce domaine.
01:11:01 La ministre veut donner, dans son domaine...
01:11:03 - Tout à fait, c'est ce que je dis.
01:11:04 - C'est la première fédération de France.
01:11:06 C'est la première vitrine de France.
01:11:08 Si moi je suis ministre de sport, je pense comme elle.
01:11:11 Je veux des gens qui incarnent le sport et le football,
01:11:15 qui soient irréprochables.
01:11:17 Bon, en même temps, je redis ce que je dis tout à l'heure...
01:11:20 - Et ça fera peut-être du réspondance sur d'autres fédérations.
01:11:22 - C'est difficile d'entrer, parce que M. Legret, il a été élu,
01:11:26 il a sa légitimité.
01:11:28 S'il ne veut pas démissionner, personne ne le fera démissionner.
01:11:32 Et il n'y a aucune action judiciaire qui est en place.
01:11:35 - Ça c'est question.
01:11:36 - Donc moi je vous donne les deux...
01:11:39 - Ce que je crois comprendre, c'est que de toute façon,
01:11:41 Legret a perdu beaucoup de légitimité, y compris au sein de la base du football,
01:11:45 dans les clubs de foot de base,
01:11:47 notamment après ses déclarations sur Zidane.
01:11:50 Donc il va sortir à un moment ou à un autre,
01:11:52 parce qu'à partir du moment où la base du football,
01:11:54 qui est sa base électorale, ne le soutient pas,
01:11:56 il va sortir à un moment ou à un autre.
01:11:58 En revanche, ce qu'on aimerait, peut-être,
01:12:00 pour vraiment clarifier l'action de la ministre,
01:12:02 et aller dans le sens de la transparence qu'on peut attendre,
01:12:05 c'est que ce rapport soit complètement publié.
01:12:08 - Oui, bien sûr, moi je suis d'accord.
01:12:09 - Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
01:12:11 - Il faut qu'il soit...
01:12:12 - On a eu des bouts.
01:12:13 - Vous avez raison, il faut qu'il soit absolument publié.
01:12:15 Bon, à suivre.
01:12:17 À suivre, parce qu'il y a un Comex demain.
01:12:19 Le Comex va demander...
01:12:21 Parce qu'aujourd'hui, tout ça est un peu compliqué,
01:12:23 mais le Comex, si M. Legret ne démissionne pas,
01:12:27 le Comex va faire une procédure disciplinaire contre M. Legret.
01:12:32 Ce qui serait quand même très humiliant.
01:12:34 Celui-ci, qu'il passerait devant une commission de discipline de la Fédération,
01:12:37 et c'est là qu'il pourrait être viré.
01:12:39 Donc tout ça est effectivement du billard à trois bornes.
01:12:42 Bon, les femmes.
01:12:44 Les femmes tombent toujours sur des...
01:12:46 - Des emmerdeuses.
01:12:47 - Comment ?
01:12:48 - Des emmerdeuses.
01:12:49 - Mais non, mais bon...
01:12:50 - J'ai très envie de le lire, son livre.
01:12:52 - Alors, pourquoi les femmes tombent toujours sur des connards ?
01:12:55 Vous, par exemple, vous n'êtes pas toujours tombé sur des connards ?
01:12:58 - Moi, j'ai passé 15 ans avec un homme,
01:13:00 donc je ne dirai jamais que c'est un connard, même si on s'est séparés.
01:13:02 - Et à votre avis, les hommes qui ont été avec vous,
01:13:04 personne ne dira qu'il est tombé sur une emmerdeuse ?
01:13:08 - Ça, je leur laisse le...
01:13:10 - Non, mais je vous pose...
01:13:11 - Il y a des bains.
01:13:12 - Non, je vous pose la question.
01:13:15 - Bon, et puis c'est quoi une emmerdeuse ?
01:13:18 - C'est ce que dit un connard quand on le met face à ses responsabilités.
01:13:22 - C'est quoi une emmerdeuse ?
01:13:24 - Une emmerdeuse, c'est beaucoup de choses.
01:13:25 Par exemple, si tous les jours, tu entends une petite voix lancinante
01:13:28 te répéter sans cesse tout ce que tu dois faire,
01:13:30 pas la peine d'aller chez un prêtre, te faire exorciser,
01:13:32 c'est juste que tu habites avec une emmerdeuse.
01:13:34 C'est ce genre de petite voix qui est toujours...
01:13:36 C'est ce genre de petite chose qu'on raconte dans le livre,
01:13:38 mais qui derrière, entraîne effectivement,
01:13:40 c'est parce que peut-être qu'elle est aussi un connard.
01:13:42 - Vous n'avez qu'à descendre les poubelles.
01:13:44 - Non, mais je rappelle que c'est un livre...
01:13:46 Attention, parce que là, on était sur un sujet très lourd avant.
01:13:48 - Oui, bien sûr. - C'est pas rigolade.
01:13:50 Je ne suis pas psychologue, je ne suis pas sociologue,
01:13:52 je suis juste un rigolo.
01:13:54 - Bon, si tu vis avec un connard
01:13:58 et que tu cherches à te souvenir des bons moments,
01:14:00 rappelle-toi ta vie avant votre rencontre.
01:14:02 - Voilà, c'est le genre de choses qu'on peut se dire.
01:14:05 - Bon.
01:14:06 - Mais moi, je pense qu'il y a des gens surtout qui aiment bien parfois être...
01:14:09 - Se faire emmerder ?
01:14:10 - Oui, j'ai l'impression, non ?
01:14:12 - Un peu de socisme masculin, on pourrait faire une émission là-dessus.
01:14:14 - Je pense qu'il y a des gens qui aiment bien,
01:14:16 qui ont quitté leur mère
01:14:18 et puis qui retrouvent une femme qui ressemble à leur mère.
01:14:22 Ils sont très contents d'être comme ça, pilotés.
01:14:25 Il y a plein d'hommes. Non, mais pourquoi vous riez ?
01:14:27 - Un continent de questions. - Comment ?
01:14:29 - Oui, oui. - Non, mais il y en a.
01:14:30 Et puis il y en a d'autres qui sont différents. Comment ?
01:14:32 - On n'a pas du tout envie d'être votre mère.
01:14:34 - Ouh là ! - On est en couple.
01:14:35 - Ça règle le séconde.
01:14:36 - Oui, mais alors, oui, mais est-ce que vous avez le sentiment
01:14:38 que certains hommes ont envie de trouver...
01:14:40 - Oui, bien sûr, mais comme certaines femmes ont envie d'une relation
01:14:42 qui n'est pas forcément une relation d'adulte à adulte.
01:14:44 - Ce n'est pas simple, la vie de couple.
01:14:46 - Ah ben non, c'est le domaine le plus difficile.
01:14:48 C'est beaucoup plus difficile que le boulot ou même les enfants.
01:14:50 - Ah bon ?
01:14:51 - Bien sûr, parce que ça demande d'avoir tellement bossé sur soi.
01:14:53 On n'a jamais fini de régler des trucs.
01:14:55 - Ah bon ?
01:14:56 (Rires)
01:14:58 - Vous me le prêtez ?
01:15:00 - Comment ? Ah bah tiens, je le donne à Marie-Estelle.
01:15:02 C'est elle qui va vous poser des questions et qui va lire.
01:15:07 - Avec plaisir, parce que ça l'a assez...
01:15:09 Depuis tout à l'heure, je sens que ça l'intéresse, ça fait très plaisir.
01:15:11 - Ah bah non mais...
01:15:12 - C'est un sujet que...
01:15:13 - Non mais en fait, vous avez le même domaine.
01:15:15 Marie-Estelle, c'est votre domaine.
01:15:17 Vous recevez des gens qui viennent parler dans votre...
01:15:20 - Elle est très mignonne, celle-là.
01:15:22 - Ah, lisez, lisez.
01:15:23 - Ton chéri était-il à tes côtés quand tu étais malade ?
01:15:26 Ton chéri était-il à tes côtés quand tu as perdu ton job ?
01:15:29 Ton chéri était-il à tes côtés quand tu as eu un accident ?
01:15:31 S'il a réponcé oui, demande-toi si ton mec ne te porte pas la poisse.
01:15:35 (Rires)
01:15:37 - Non mais... En fait, ce qui est amusant, c'est que...
01:15:42 C'est des grands traits de personnalité, hommes et femmes,
01:15:46 tels qu'ils sont véhiculés dans les clichés.
01:15:48 - Exactement.
01:15:49 - Mais est-ce que c'est vrai ?
01:15:50 Par exemple, est-ce que c'est vrai qu'un homme ne s'intéresse pas à la vie de sa femme ?
01:15:53 Est-ce que c'est vrai qu'un homme ne pose pas des questions ?
01:15:56 Qu'est-ce que tu as fait chéri aujourd'hui ?
01:15:58 Comment ça s'est passé ton job ? Etc.
01:16:00 Est-ce que c'est vrai qu'un homme ne fait rien le dimanche
01:16:02 et qu'il est devant sa télé à jouer à la place des chaleaux ?
01:16:05 - Non, mais je pense que ce serait...
01:16:06 C'est moins drôle d'avoir fait un livre
01:16:08 "Pourquoi les hommes s'intéressent quand même un petit peu à ce que font leurs femmes"
01:16:11 et "Pourquoi les hommes sont sympas avec leurs femmes et font toutes les tâches ménagères".
01:16:15 Ce serait moins drôle à raconter.
01:16:16 Mais évidemment, heureusement que c'est la réalité en 2023.
01:16:18 Et c'est pour ça que ce livre est drôle
01:16:20 et parce que je parle de choses, effectivement, un peu dans les clichés,
01:16:22 mais qui sont des fois, quand même, inspirées de faits réels,
01:16:25 de choses qu'on a vécues.
01:16:26 Et je pense qu'on a tous un peu vu que...
01:16:27 Ben regardez, je ne sais pas ce qu'elle lit.
01:16:29 - Mais ce qu'on a commencé à lire, ces emmerdeurs, ça se vérifie plus tôt.
01:16:32 - Ah je ne sais pas, qu'est-ce que vous lisiez, je ne sais pas.
01:16:34 - Mais il y a eu deux ou trois...
01:16:35 - Qu'est-ce que vous disiez ?
01:16:36 Marie-Estelle, faites-nous part de votre hilarité.
01:16:41 - Si ta chérie tend petit à petit vers l'obésité,
01:16:44 sache que quoi qu'il arrive, elle vivra plus longtemps que toi,
01:16:47 notamment si tu lui fais la remarque.
01:16:49 - Vous voyez, c'est une petite blague !
01:16:53 - C'est une petite blague !
01:16:54 - C'est du quotidien, voilà !
01:16:56 - Mais évidemment, bien sûr, bien sûr.
01:16:58 - Mais là, pour se détendre, c'est important de rire des relations hommes-femmes.
01:17:00 - Oui, ça je suis d'accord avec vous parce que...
01:17:01 - Parce que normalement, c'est trop dur, trop compliqué.
01:17:03 - Mais parce que le second degré a disparu.
01:17:05 C'est-à-dire que le second degré est pris pour du premier.
01:17:09 Je cite toujours l'exemple de Bedos.
01:17:11 Quand Bedos est en train de regarder comme ça lui et qu'il dit
01:17:14 "Quelle salope !" etc.
01:17:17 C'est un sketch qui est drôle.
01:17:18 Il joue au beauf.
01:17:19 - Ça fait.
01:17:20 - Il joue au beauf.
01:17:21 Eh bien aujourd'hui, tu ne pourrais pas faire ce sketch, je pense,
01:17:26 puisque tu es pris au premier degré.
01:17:28 Il s'amusait du beauf.
01:17:30 Il s'amusait.
01:17:31 Et nous, ici, souvent, c'est ce qu'on fait d'ailleurs.
01:17:33 - Peut-être que je prends le même problème.
01:17:34 Si quelqu'un se livre au premier degré, je vais peut-être avoir beaucoup de problèmes.
01:17:37 - Ah mais je pense, honnêtement, bien sûr.
01:17:38 - Mais je pense que les gens qui l'achètent ne cherchent pas.
01:17:40 Ça cherche justement à rire et ont compris, en tout cas j'espère,
01:17:43 ont compris qu'on est là pour se détendre et prendre du bon temps.
01:17:45 - Mais vous savez ce qui me gêne le plus, moi, souvent, chez Sandrine Rousseau
01:17:49 et chez... c'est le manque d'humour.
01:17:51 - Ah oui.
01:17:52 - Il n'y a absolument aucune place pour la dérision.
01:17:54 Moi, si j'interrogeais Mme Rousseau, je ferais très attention
01:17:58 parce que j'ai l'impression qu'elle ne saisirait pas...
01:18:01 - Ah mais l'humour et le totalitarisme font mauvais ménage.
01:18:04 - J'irais pas...
01:18:05 - Alors ça, c'est pas extrait du livre.
01:18:06 - J'irais pas jusqu'à dire qu'elle est totalitariste parce que...
01:18:09 - Non, non.
01:18:10 - Mais... et en fait, la frontière, c'est souvent l'humour.
01:18:14 Qu'est-ce qui permet dans un couple de s'amuser ?
01:18:17 C'est de rire ensemble.
01:18:19 - Oui.
01:18:20 - Chez Yasmina Reza, dans la pièce "Art", il y avait ça.
01:18:23 "Est-ce que t'as ri avec lui ? Est-ce que t'as ri avec lui ?"
01:18:26 Il y a des gens avec qui tu peux pas rire.
01:18:28 - Et le fait qu'il y ait du second degré de l'humour dans un couple est quelque chose de...
01:18:31 - Bien sûr.
01:18:32 J'avais un présentateur célèbre de TF1.
01:18:35 J'entraînais, parfois je faisais des bêtises.
01:18:37 "Ah, je te préviens, Pascal, je n'ai aucun humour."
01:18:39 - Ah oui ?
01:18:40 - J'ai dit "Ah merde."
01:18:41 - Comment on va pouvoir communiquer alors ? Parce que c'est pas mal de parler.
01:18:44 Mais il était inaccessible au second degré.
01:18:48 Vous vous souvenez de ce présentateur que je ne citerai pas, Gérard Carreiro ?
01:18:52 Mais vous pensez peut-être pas au même que moi.
01:18:54 Audrey Haberto, qui a beaucoup d'humour et beaucoup d'esprit.
01:18:57 Et qui va donner...
01:18:59 - Pierre Palmat sera de nouveau entendu ce matin.
01:19:03 Sa garde à vue a duré plusieurs heures hier.
01:19:05 Elle va donc reprendre ce matin.
01:19:08 Concernant la garde à vue de l'un des deux hommes présents dans la voiture lors de l'accident,
01:19:12 on vient d'apprendre qu'elle a été prolongée.
01:19:15 Philippe Martinez et Laurent Berger sont à Albi aujourd'hui,
01:19:18 en choisissant la capitale du Tarn pour manifester.
01:19:21 Les leaders syndicaux ont voulu mettre en lumière la contestation qui grandit dans les villes moyennes.
01:19:26 Ils veulent également montrer que tout ne se joue pas à Paris.
01:19:29 Et puis une étape cruciale pour le plus vieux président jamais élu aux Etats-Unis.
01:19:34 À 80 ans, Joe Biden boucle aujourd'hui son bilan médical de routine.
01:19:38 La Maison-Blanche a promis de diffuser le rapport du médecin du président Joe Biden,
01:19:42 qui a l'intention de se représenter en 2024.
01:19:46 Il y a beaucoup de témoignages de gens qui nous appellent, évidemment,
01:19:49 sur ce qu'a dit Mme Rima Abdul-Malak, et qui lui disent
01:19:53 "c'est dommage que Mme la ministre de la Culture n'évoque pas la perte de millions d'euros
01:20:00 d'argent public de Delphine Ernotte dans l'aventure hasardeuse de Salto et France Télévisions".
01:20:07 C'est nous qui payons ! C'est nous qui payons Salto.
01:20:10 Et manifestement, Mme Ernotte, Delphine Ernotte,
01:20:13 qui a investi dans Salto et qui perd des...
01:20:16 On peut dire beaucoup de choses...
01:20:18 Excusez-nous, mais...
01:20:20 Elle s'en fiche. Bon, j'en parlerai demain.
01:20:23 On peut en avoir une dernière.
01:20:25 Non, non, non, non, non, pardon.
01:20:27 Non, mais Mme Abdul-Malak a attaqué Canal, mais Canal est une maison qui gagne de l'argent.
01:20:33 Et ça, c'est plutôt bien d'avoir une société qui gagne de l'argent.
01:20:36 Alors qu'effectivement, le service public a investi beaucoup d'argent dans Salto.
01:20:41 Salto, c'est vous qui payez, c'est moi, etc.
01:20:43 C'est beaucoup d'argent perdu par le service public.
01:20:47 On peut se tromper, ça peut arriver.
01:20:49 Et je ne doute pas que Mme Ernotte soit interrogée très bientôt par Léa Salamé,
01:20:55 qui la recevra et qui lui demandera dans son émission
01:20:58 "Pourquoi vous avez perdu autant d'argent dans Salto ?"
01:21:01 Ça sera à suivre peut-être samedi soir dans l'émission "Aux Quelles Époques ?"
01:21:04 de Léa Salamé. Je la salue.
01:21:06 Ou sur France Inter, si elle souhaite inviter Mme Ernotte.
01:21:10 Je suis sûr que Léa saura poser les questions adéquates.
01:21:14 Merci.
01:21:15 Merci à vous, merci beaucoup de m'avoir reçu.
01:21:17 C'était un plaisir.
01:21:18 C'est gentil. Je vois que je t'ai trouvé d'électricité, alors je suis très heureux.
01:21:21 Je vais le mettre dans ma salle d'attente, ça va faire du bien aux morales des patients.
01:21:24 Ah oui, en plus vous avez gagné un livre gratos.
01:21:27 Michael Thomas était à la réalisation.
01:21:30 Non mais vous êtes de mon côté.
01:21:31 Rodrigue.
01:21:32 Non mais c'est génial.
01:21:33 Attendez, montrons-le à l'antenne.
01:21:35 Montrons-le à l'antenne.
01:21:37 Voilà, si nous on peut faire… On peut vous écouter sur Europe 2, le matin.
01:21:40 Tous les matins, entre 6h et 9h.
01:21:41 Vous levez à quelle heure ?
01:21:42 Je me lève à 4h30.
01:21:44 Ah, vous êtes dans la pénibilité, vous.
01:21:46 Vous allez partir tôt.
01:21:48 Michael Thomas, vous avez quel âge ?
01:21:50 Non, vous n'avez pas…
01:21:51 J'ai 37 ans.
01:21:52 Ça va, vous faites plus jeune.
01:21:53 Michael Thomas était à la réalisation, Rodrigue Leprado était au son,
01:21:56 Dominique Rémond était à la vision.
01:21:57 Merci à Marine Lanson, bien sûr, à Justine Cerquera.
01:22:00 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:22:03 Et rendez-vous ce soir.
01:22:05 Merci, bonne journée à tous.
01:22:07 *Bruit de démarrage*
01:22:09 [SILENCE]