• il y a 2 ans

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00:00 Et puis maintenant c'est l'heure de la pépite du jour puisque chaque année Europe 1 remet les trophées de l'avenir.
00:04 Présentation aujourd'hui d'une jeune entreprise qui met l'intelligence artificielle au service de la cybersécurité.
00:10 Bonjour Yannick Beumann.
00:16 Bonjour.
00:17 Merci à vous d'être là, vous êtes le directeur général de Neomia.
00:20 Alors Neomia, c'est vous évidemment qui allez présenter cette entreprise.
00:25 Vous avez une minute pour le pitch, allez-y.
00:27 Merci Aurélien. Donc nous sommes une start-up spécialisée en intelligence artificielle.
00:32 Nous sommes basés à Mulhou et dans le Grand Est.
00:34 Deux ans d'existence et une petite dizaine de salariés.
00:36 Deux branches se composent de la société.
00:38 Une branche cybersécurité-cyberdéfense, nous leur mettons la présence,
00:42 et une branche dédiée aux entreprises parce qu'on les aide aussi à implémenter de l'IA dans leur processus métier.
00:48 Donc côté cyber, nous avons développé une plateforme qui s'appelle Neomia Pulse
00:52 qui permet de certifier la légitimité d'un utilisateur en analysant sa dynamique de frappe clavier
00:58 quand ce dernier s'authentifie au niveau d'une application ou travaille dans son application ou des applications.
01:03 Ceci d'une manière totalement transparente et sans friction pour ce dernier.
01:07 Pour cela, on s'appuie sur deux choses, la biométrie comportementale,
01:10 donc qui est liée à l'utilisateur, et l'analyse contextuelle de son environnement de travail.
01:15 Les deux supervisées par notre moteur d'IA, donc qui est vraiment le fruit d'autres R&D.
01:19 Donc Pulse permet de détecter et de bloquer toute activité suspecte autour d'un utilisateur
01:26 et donc d'empêcher que ces dernières impactent l'écosystème logiciel de l'organisation en question.
01:31 Très bien, donc quand vous dites IA, évidemment c'est intelligence artificielle,
01:34 comme vous baignez dedans, c'est une évidence, je le rappelle malgré tout, intelligence artificielle.
01:39 Et en plus, on l'a compris, c'est très concret justement là,
01:41 donc vous sécurisez un ordinateur avec justement la biométrie
01:48 qui permet de voir si c'est la bonne personne qui tape son nom, son mot de passe, etc.
01:52 C'est de manière aussi concrète que cela.
01:55 Alors, on ne sait pas ce que la personne tape.
01:57 Non, c'est la manière.
01:58 C'est la manière.
01:59 Donc pour cela, on s'appuie sur la biométrie comportementale,
02:01 qui elle s'appuie sur deux choses, l'inné et le vécu.
02:04 Donc des choses qui sont très difficilement piratables,
02:07 parce que j'ai beau vous observer, vous regarder taper,
02:09 je ne suis pas dans la capacité de vous reproduire, parce que c'est de l'inconscient.
02:13 Donc si quelqu'un arrive à usurper le compte d'une autre personne,
02:16 même s'il a ces informations et qu'il pourrait se connecter,
02:19 si Pulse est actif, Pulse va détecter que l'empreinte biométrique
02:23 de la personne qui se connecte n'est pas la même que celle de référence,
02:27 de l'utilisateur légitime, donc il va empêcher l'accès.
02:30 Ça, c'est dans le cas de l'authentification.
02:32 Sinon, en mode continu, prenons le cas, vous êtes connecté,
02:35 vous allez prendre un café et un de vos collègues se dit
02:38 "Tiens, je vais regarder sur quoi vous travaillez,
02:40 il nous faut moins de 10 caractères, moins de 10 frappes claviers
02:43 pour détecter que ce n'est plus la personne légitime."
02:46 Et donc on va envoyer une information, soit à l'application,
02:49 soit à l'ordinateur, et lui dire...
02:50 - Donc ça peut bloquer...
02:51 D'accord, donc ça peut éviter les collègues qui font une blague
02:54 quand on laisse notre ordinateur ouvert.
02:57 Ça peut être l'exemple ludique, et puis après, évidemment...
02:59 - C'est l'exemple ludique.
03:01 - Un peu plus sensible, c'est ça.
03:03 - Mais dans le monde de la cyber, on est à un autre niveau,
03:04 et l'objectif c'est vraiment d'éviter qu'une personne malveillante,
03:08 non légitime, puisse se connecter, et donc avoir accès à des informations
03:11 qui peuvent être sensibles, ou détruire des éléments.
03:14 On travaille par exemple avec des acteurs de l'agro,
03:17 eux ils ont besoin de sécuriser leur chaîne de production.
03:19 - Bien sûr, bien sûr.
03:21 Je me tourne maintenant vers Nathalie Carré.
03:23 Bonjour Nathalie.
03:24 - Bonjour Aurélien, bonjour tout le monde.
03:25 - De la Chambre de commerce et d'industrie, avec vous pour justement...
03:30 Puisque Pulse, ce que vous venez d'évoquer, Yannick Beumann,
03:33 va être commercialisé cette année, vous avez besoin de vous faire connaître,
03:36 et c'est Nathalie qui est la meilleure pour vous trouver les bonnes idées,
03:40 les bons conseils, Nathalie, qu'est-ce que vous avez en tête aujourd'hui ?
03:43 - J'aime pas quand vous démarrez comme ça, ça me met la pression Aurélien.
03:45 - Oui, mais vous allez assurer la pression, aucun sens dans aucun problème.
03:49 - Bon alors clairement vous n'avez pas besoin de moi pour savoir
03:52 qui peut être intéressant d'embarquer votre solution dans les logiciels de compta,
03:54 d'antivirus, de gestion de la paie et autres, voire dans Microsoft.
03:57 Alors voyons, du côté des entreprises, parce que les chiffres sont tenaces,
04:02 plus d'une entreprise sur deux a été victime de cybercriminalité
04:05 au cours de l'année 2021,
04:07 générant quand même une perte moyenne de chiffre d'affaires d'environ 27%.
04:10 69% des entreprises victimes sont des TPE-PME,
04:14 mais seulement 40% des entreprises ont décidé d'investir dans la sécurité numérique
04:18 et histoire d'embourser le clou,
04:20 seuls 1% des TPE-PME-ETI ont souscrit une cyberassurance.
04:24 Donc, il y a du boulot.
04:26 Mais admettons-le, tout ça n'est pas si simple.
04:30 Et rappelons que 96% des entreprises françaises ont moins de 10 salariés,
04:34 donc pas de spécialistes en interne.
04:36 4% des entreprises françaises ont entre 10 et 250 salariés,
04:39 et là encore, toutes ces TPE-PME-ETI n'ont pas les moyens
04:42 d'avoir un spécialiste de la cybersécurité,
04:44 et parfois même pas un directeur des systèmes d'information.
04:47 Alors vous allez me dire, toutes ne traitent pas de données sensibles,
04:50 mais pour toutes, perdre près de 30% de leur chiffre d'affaires après une attaque,
04:54 c'est énorme, et pour certaines, c'est peut-être la fin d'entreprise.
04:56 Alors, vu que vous avez développé un système accessible,
04:59 pourquoi ne pas accompagner ces 4 millions de TPE-PME-ETI
05:02 en mettant le pied à l'étrier de la cybersécurité de façon simple ?
05:05 Vous proposez votre solution,
05:07 plus une visio sur les 10 points qu'est la cybersécurité,
05:10 histoire quand même d'avoir des points de repère sur le sujet
05:12 parce qu'on y comprend pas grand-chose,
05:14 plus un accompagnement à distance pour installer votre solution,
05:16 égal des graines plantées pour un comportement plus sécurisé demain,
05:21 et une sécurisation immédiate de l'entreprise.
05:23 Le tout financé tout ou partie grâce aux aides de France NUM.
05:27 Et si les dirigeants de ce sont vraiment pas capables,
05:29 vous pouvez imaginer un partenariat avec des écoles d'informatique
05:31 pour que des étudiants viennent dans l'entreprise
05:33 expliquer et installer la solution.
05:35 Si cette voie vous intéresse, vous pouvez vous faire connaître auprès de France NUM
05:37 qui référence toutes les solutions existantes autour du sujet du numérique.
05:41 Il me semble Nathalie que vous avez aussi d'autres idées
05:43 parce que c'est pas si simple d'arriver à toucher,
05:46 contacter les entreprises et les convaincre.
05:49 Oui, la technologie a déjà une bonne dizaine d'années d'existence.
05:51 La CNI, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés,
05:54 a autorisé des essais en 2011.
05:55 Plusieurs grandes banques l'utilisent déjà,
05:57 mais pas sûr qu'un dirigeant de PME française ou un DSI
06:00 cherche sécurité par biométrie comportementale sur son moteur de recherche.
06:04 Donc, oui, il faut y penser quand même.
06:06 C'est ça.
06:07 C'est ça, voilà.
06:08 Pour que vous arriviez aux yeux des décideurs,
06:10 que ce soit un directeur d'hôpital ou le directeur d'un hôtel,
06:12 vous pourriez, un, décrypter.
06:14 Alors moi, j'ai essayé.
06:15 J'ai tapé "sécuriser mon informatique" sur mon moteur de recherche.
06:19 Je suis arrivée sur une page du site de la CNIL et j'ai rien compris.
06:23 En fait, on a du mal à faire le lien entre une intrusion sur notre boîte mail,
06:28 par exemple, et la perte d'une partie de notre chiffre d'affaires.
06:30 Alors vous pourriez décrypter avec vidéo et schéma à la clé
06:33 comment agissent les cybercriminels et à quelle fin.
06:36 Parce que honnêtement, je suis patron d'un camping.
06:38 Je me dis que j'ai rien à craindre.
06:39 Si, alors évidemment, le but, c'est d'être visible sur les moteurs de recherche,
06:43 parce qu'il y a plein d'articles qui disent "protégez-vous en faisant ceci, cela",
06:46 mais aucun n'explique comment la malversation opère, en fait.
06:50 Deux, décrypter aussi votre solution en montrant à quel moment
06:52 du cycle du cybercriminel elle intervient.
06:54 Vous l'avez expliqué à l'oral, là, histoire qu'on comprenne bien l'impact.
06:58 N'oubliez pas qu'on n'achète pas une technologie, mais un résultat, un bénéfice.
07:02 Vous convaincrez non pas parce que vous faites de la biométrie comportementale,
07:05 mais parce que vous allez protéger les entreprises d'un pillage en règle
07:08 sans demander à l'homme ou à la femme de faire attention.
07:11 Parce que ça, c'est compliqué.
07:12 On sait que l'homme est le maillon faible.
07:14 Trois, être référencé auprès de l'UGAP.
07:16 C'est une centrale d'achat public auprès de laquelle les acheteurs publics
07:18 font une partie de leurs achats,
07:20 parce que les acheteurs publics sont aussi démunis face à ce risque.
07:23 Quatre, faire des présentations et des séances d'information
07:25 par le biais des collectivités locales
07:27 qui ont besoin d'entreprises fortes sur leur territoire
07:28 et qui veulent les soutenir dans leur développement.
07:30 Et cinq, innover en proposant un pack complet.
07:33 Votre solution, pour peut-être une autre solution partenaire
07:35 qui prélimine d'autres risques, je ne sais pas,
07:37 plus une assurance adaptée.
07:38 Parce que pour l'heure,
07:39 les compagnies d'assurance traditionnelles se cherchent un peu sur le sujet.
07:42 Peut-être qu'un néo-assureur comme Achille, qu'on a reçu à la France Bouche,
07:45 pourrait aller sur ce genre de risque et innover avec vous
07:47 pour rendre la cybersécurité accessible à toutes les entreprises
07:50 et pas uniquement aux grandes entreprises.
07:52 L'idée, c'est que Néomia devienne le bouclier numérique invisible
07:55 qui protège l'entreprise et ses collaborateurs sans prise de tête.
07:58 - Merci Nathalie, Néomia, bouclier invisible.
08:02 Voilà, c'est vraiment l'idée d'arriver à accompagner,
08:05 proposer quelque chose de quasiment clé aux mains aux entreprises.
08:08 Parce qu'on l'a bien compris, Nathalie l'a bien expliqué,
08:10 c'est complexe forcément comme sujet.
08:12 - C'est vraiment l'objectif.
08:14 Et d'ailleurs, on a déjà commencé à nous aider par tonariat,
08:17 par exemple avec un éditeur d'ERP qui va embarquer la solution.
08:21 Donc lui, il veut proposer une solution qui est sécurisée par nature,
08:26 à l'authentification, quand la personne se connecte,
08:30 mais aussi par exemple pour sécuriser des actions,
08:32 des transactions qui peuvent être sensibles.
08:34 Donc ça, c'est un premier partenariat.
08:38 Et je rejoins ce qui a été dit,
08:40 donc entre autres, on est soutenu par la région Grand Est,
08:43 donc à travers Grantinov,
08:45 donc un peu le bras armé à ce niveau-là,
08:48 et aussi par la CCI, donc Alsace,
08:51 qui nous a aussi sourcé.
08:52 - Pour ensuite, notamment, être via des collectivités,
08:56 via les entreprises de la région qui auraient ces besoins-là bien fléchés,
09:01 vous mettre en contact, c'est l'objectif pour vous là en 2023 ?
09:04 - C'est très clairement l'objectif.
09:06 C'est de trouver aussi des partenaires,
09:08 aussi pouvoir faire par exemple ce qu'on appelle des "proof of concept",
09:11 de pouvoir tester le produit.
09:12 Là, on va lancer une opération avec une université,
09:15 donc on va tester le produit par rapport à 20 000 utilisateurs.
09:18 - Très bien.
09:19 - Donc ça fait déjà une grosse masse,
09:20 donc ça va permettre vraiment de challenger le produit.
09:23 - Effectivement.
09:23 Christophe Salomon, directeur général adjoint
09:25 système terrestre et aérien du groupe Thalès,
09:28 votre regard sur Néomia ?
09:30 - C'est passionnant.
09:31 Le sujet de l'identité,
09:33 le sujet effectivement, parce que l'humain
09:35 est souvent un des points d'entrée pour un hacker,
09:38 et d'ailleurs l'imagination des hackers est sans limite,
09:41 mais donc le sujet de la biométrie comportementale,
09:43 je trouve qu'il est passionnant.
09:44 Alors chez Thalès, nous, c'est un sujet dans lequel,
09:47 alors pas la biométrie comportementale,
09:48 mais de manière générale, l'identité,
09:50 avec notamment l'acquisition de Gemalto en 2019,
09:53 est devenue absolument fondamentale,
09:56 identité et protection des données.
09:57 Donc je trouve que ce que propose Néomia
10:00 est très complémentaire de ce que nous-mêmes on offre.
10:03 Donc je pense qu'il y a matière probablement
10:05 à collaborer ensemble et on suivra ça de près.
10:08 - C'est tout le mal que l'on vous souhaite.
10:10 Je vais remercier évidemment Nathalie Carré.
10:13 Merci à vous.
10:14 Et donc on va le rappeler,
10:16 si vous aussi vous êtes une pépite,
10:17 vous avez envie de venir pitcher ici votre projet,
10:20 à La France Bouge, il n'y a qu'une seule adresse.
10:23 - Eh oui, c'est e1-lafrancebouge@europa.fr.
10:27 Promis juré, Solène Godin, Charlotte Barrican et moi,
10:29 on lit toutes les candidatures reçues.
10:30 - Merci à vous Nathalie.
10:32 A demain avec Élisabeth Assayag en direct d'Épinal,
10:36 dans les Vosges, partenariat évidemment avec la CCI.

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