• il y a 2 ans

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00:00 poursuivre on reste dans les lunettes, on va aller du côté de l'audition avec vous Franck Chastan et le cofondateur de Son Up.
00:06 La France bouge,
00:09 la pépite du jour. Un projet qui a été fondé à Montpellier en 2019, début de commercialisation en
00:15 2021.
00:17 Franck, vous vous avez 45 ans, on va revenir un petit peu sur votre parcours, vous avez été pendant sept ans directeur
00:23 commercial d'Aramis Auto, donc rien à voir avec
00:26 l'audition. Comment vous êtes allé petit à petit, après vous êtes allé travailler chez Bio C'est Bon, vous avez été aussi le directeur commercial.
00:32 Pourquoi être allé vers l'audition en 2021 ?
00:37 En fait c'est avant tout une affaire de
00:40 rencontre,
00:42 dans le sens où effectivement j'ai été pendant sept ans le directeur commercial d'Aramis Auto, après
00:48 de Bio C'est Bon pendant quatre ans,
00:50 et lors d'une rencontre
00:54 avec un ami audioprothésiste sur Montpellier, qui avait des magasins, des laboratoires d'audioprothèses,
01:01 on est parti dans le constat qui était de se dire que finalement il y a beaucoup quand même de personnes qui ne se font pas dépister.
01:09 Parce que c'est souvent perçu comme une perte d'autonomie, un signe de vieillesse, de perte d'audition, donc c'est resté tabou ?
01:17 Oui en fait ça va mieux, mais ça reste toujours un frein, parce qu'effectivement
01:24 on imagine toujours qu'on va se retrouver avec un appareil
01:28 qui va caricaturer, qui va être un signe de vieillissement,
01:32 et du coup on ne va pas se faire dépister. Et nous avons l'ambition justement de démocratiser cet accès au dépistage auditif
01:40 et faire en sorte de faciliter cet accès-là, en évitant que la personne aille
01:45 se faire dépister, mais plutôt apporter le dépistage vers la personne. C'est pour ça qu'on est présent dans les...
01:51 Vous avez créé Sonob, justement vous allez nous dire ce que c'est, concrètement c'est quoi cette appli, ces applis ?
01:56 Vous aussi vous avez une minute, on vous écoute.
01:58 Ok, déjà Sonob c'est une start Montpellier-Arène comme vous l'avez dit, qui est fondée par six associés dont cinq professionnels de santé.
02:04 Je suis le sixième. Notre objectif c'est de démocratiser le dépistage auditif et plus globalement d'accélérer la transformation digitale du secteur de l'audiologie.
02:12 Notre ambition est de rendre accessible au plus grand nombre des tests auditifs fiables, mais aussi de permettre leur interprétation par des spécialistes.
02:20 En fait on développe des solutions de dépistage et de diagnostic des troubles auditifs nécessitant simplement une tablette et un casque en bluetooth
02:27 calibrés, et certains tests se réalisent en moins de trois minutes.
02:31 On intervient dans plusieurs secteurs, l'optique et la pharmacie, avec une particularité qui est l'accompagnement post-test des patients,
02:38 mais aussi dans des secteurs plus classiques de l'audiologie, et nos solutions sont en effet utilisées par des audioprothésistes et le seront à terme par des médecins ORL,
02:47 généralistes scolaires et du travail. Et dans notre objectif de démocratiser le dépistage auditif,
02:53 on intervient en entreprise à l'occasion de journées de sensibilisation et de dépistage, qui s'inscrivent dans les démarches RSE
02:59 et d'inclusion des collaborateurs.
03:01 Merci pour votre pitch, Franck Chastanet, cofondateur de Sonop. Si je comprends bien, il y a un casque dans ce dépistage,
03:07 et comment ça se passe ? Si par exemple j'ai envie de me faire dépister, je le fais comment avec votre solution ?
03:13 En fait, elle n'est pas accessible à tout le monde, c'est-à-dire que vous pouvez aller dans une pharmacie ou chez un opticien.
03:19 OK, vos clients c'est les pharmacies, c'est les opticiens ou les entreprises ?
03:22 Voilà, une partie de nos clients, voilà. Et on va dire qu'il y a une partie de notre offre, c'est pour les pharmaciens et les opticiens,
03:27 à qui on propose notre solution afin de pouvoir se faire dépister.
03:30 En fait, c'est quoi ? C'est une tablette, comme j'ai là, et un casque qui est calibré directement par nos équipes.
03:35 Calibré, ça veut dire qu'on va maîtriser le niveau de sortie du casque pour s'assurer de la fiabilité du résultat.
03:42 Et en trois minutes, on fait ce test pour pouvoir dire "OK, on a un trouble auditif ou pas ?"
03:47 Et derrière, s'il y a un trouble auditif, on va accompagner le patient vers un audioprothésiste.
03:52 Depuis 2021, comment ça évolue, votre business, comment ça marche ?
03:59 En fait, le premier marché que nous avons adressé, c'est le marché justement des opticiens et des pharmaciens.
04:04 Et ça représente aujourd'hui 70% de notre activité.
04:09 Et on est en train d'ouvrir de nouveaux marchés par opportunité ou par opportunisme.
04:16 Notamment le marché des entreprises, qui sont sous-hiscités en ce temps.
04:21 Pour des journées de sensibilisation, on va aller tester nos salariés.
04:24 Quel regard portez-vous là-dessus, Benoît Jobert ?
04:26 Pour Optique 2000, il y a aussi une partie auditive ?
04:30 C'est intéressant ce qu'on raconte, Franck, parce que nous on est Audio 2000, on a 230 centres partout en France.
04:35 Et on est partenaire de grandes concerts.
04:37 On a fait les vieilles charrues cette année, et on met à disposition du public des tests d'épistage.
04:42 Avant d'aller au concert, sympa, on va voir si on...
04:45 Détrompez-vous, ce sont les jeunes qui viennent, et on en fait plus d'un millier à chaque fois qu'on va sur un événement.
04:51 C'est-à-dire qu'avant d'aller à un concert, comment vous pourriez me tester ?
04:54 Venez vous tester. Après, on distribue aussi d'ailleurs des matériels de protection de l'oreille.
04:59 J'étais à un concert la semaine dernière, j'ai vu plein de personnes avec des choses dans les oreilles, c'est quoi ?
05:03 Ce sont des bouchons pour ne pas avoir à subir trop... à trop faire mal au tympan en fait.
05:09 Et ça c'est très utile. Mais on fait la double démarche.
05:11 Et on s'aperçoit que le tabou dont parlait Franck commence à baisser.
05:15 Et il y a un joli film, Pascal Elbé, Sandrine Kéberlin, on est fait pour s'entendre,
05:19 que j'invite tout le monde à aller voir parce que c'est une belle histoire bien racontée.
05:22 Si vous êtes parmi nous aujourd'hui, Franck, c'est parce que vous avez des besoins.
05:26 Et pour cela, nous on a Nathalie Carré qui va répondre à vos questions. Bonjour Nathalie.
05:30 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
05:32 En charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
05:35 Alors que Franck recherche de nouveaux partenaires pour développer les tests auditifs.
05:39 Mais la première idée, comme ça existe déjà Nathalie, c'est que déjà il faut qu'il puisse se distinguer de ce qui existe déjà sur le marché.
05:45 Ah bah oui, moi j'ai découvert ça. J'ai tapé "test auditif" sur mon moteur de recherche,
05:49 mais il y en a des dizaines en ligne, c'est hyper simple.
05:52 Alors vous allez me dire "oui, mais ils sont moins bien".
05:54 Et c'est peut-être vrai, mais quand on n'y connait rien, on ne fait pas la différence.
05:58 Et voilà. Donc la notion de fiabilité fondamentale, et c'est probablement ce qui vous distingue des autres.
06:03 Alors peut-être que dès votre page d'accueil, le dire "solution de dépistage auditif simple, rapide et fiable",
06:07 dites simplement "solution de dépistage auditif la plus fiable du marché"
06:11 et prouvez-le sur une page en prenant des cas d'usage de personnes qui ont fait des tests en ligne,
06:15 puis chez vous, puis chez un ORL pour montrer que votre solution est celle qui est la plus professionnelle
06:20 parce que les résultats sont les plus proches de ceux réalisés par un ORL.
06:24 - Et puis si je peux me permettre, Nathalie, qui donne des exemples de personnes plus jeunes
06:29 que celles dont parlait Benoît Jaubert, des jeunes qui veulent se faire tester avant d'aller à un concert par exemple.
06:34 Ça va encore plus détabouiser l'histoire.
06:38 - Détabouiser, exactement.
06:41 Et puis ce qui est bien aussi sur votre solution, c'est que vous réalisez des tests en situation de bruit.
06:46 Parce que c'est vrai que faire un test dans le silence c'est facile, enfin c'est facile, disons que c'est plus simple,
06:51 mais finalement on vit dans le bruit.
06:53 Donc vous, avec vous, on peut voir si on entend vraiment quand on est au restaurant, dans la rue, etc.
06:58 Donc cet argument est important.
07:00 Et puis vous avez raison de creuser le sillon du dépistage en entreprise.
07:03 Alors deux autres pistes à tester.
07:05 On a reçu à la France Bouge, Viabise, qui organise des rendez-vous médicaux dans les entreprises.
07:09 Ça pourrait faire une nouvelle corde à leur arc et vous pourriez entrer plus facilement dans ces entreprises.
07:13 Et puis un partenariat avec la Fédération du bâtiment dans le cadre d'actions de QVT, de qualité de vie au travail.
07:18 Parce qu'évidemment, de nombreux métiers du bâtiment sont bruyants avec des risques pour l'audition.
07:22 Alors bien sûr qu'il y a la médecine du travail, mais c'est une fois tous les cinq ans, je ne sais peut-être pas si c'est suffisant.
07:27 Troisième idée, mais vous avez sûrement pensé, les mutuelles qui jouent un rôle dans la prévention,
07:31 elles peuvent recommander votre test en ligne.
07:33 Alors ce n'est pas vraiment un test, c'est un questionnaire,
07:35 mais c'est un premier pas vers la résolution éventuellement de troubles de l'audition.
07:39 Quatrième idée, les bandes de services qui se mettent en place chez les burealistes.
07:42 On peut y payer une facture, réserver un billet de train et pourquoi pas faire un test d'audition.
07:46 Et bien voilà, pourquoi pas.
07:48 Dernière idée, les collectivités.
07:50 Certaines pourraient être intéressées pour organiser des tournées de dépistage auprès de leurs seniors dans leur commune.
07:55 Les infirmières de la commune pourraient peut-être s'en charger à la demande.
07:58 Et vu que vous proposez ensuite un accompagnement, ces seniors pourraient être alors pris en charge par vos soins, puis par vos partenaires.
08:04 Vous en pensez quoi, Franck, de toutes ces idées ?
08:06 Il y a beaucoup de choses.
08:07 Il y a beaucoup de choses avec Nathalie.
08:08 En fait, il y a des idées auxquelles on a déjà pensé et sur lesquelles on est déjà en train de travailler,
08:13 notamment avec les collectivités et avec les mutuelles.
08:16 Après, il y a des bonnes choses sur la manière de se démarquer sur notre site.
08:22 Effectivement, il y a de la concurrence.
08:25 Notre différence, c'est que nous, déjà, on est dispositif médical de niveau 1,
08:33 et on est en passe de devenir 2A.
08:35 C'est important de le rappeler, dans votre boîte, il y a deux audioprothésistes,
08:38 deux docteurs en neurosciences et deux ORL.
08:41 Et un ORL.
08:42 Et un ORL.
08:43 Donc, il y a toute une communauté scientifique qui est présente pour la fiabilité.
08:48 C'est ce qui donne un peu la caution scientifique de vos tests.
08:51 Tout à fait.
08:52 Vous souhaitez, on l'a bien compris, démocratiser ce test auditif,
08:56 sauf que, et ça c'est Nathalie qui me rappelait ce chiffre,
08:58 1 million de malentendants ne sont pas appareillés.
09:02 Il semblerait effectivement qu'on a un problème.
09:04 Alors, moi, vous l'avez dit, je l'ai vu avec mon père et ma belle-mère,
09:07 le sujet est psychologique, et beaucoup plus que technique,
09:09 être appareillé, c'est être vieux.
09:11 Sauf qu'en fait, les appareils, ils ont sacrément évolué,
09:14 ils sont hyper discrets.
09:15 Ça fonctionne, franchement, ça fonctionne vraiment, on entend mieux.
09:19 Moi, je l'ai vu avec ma belle-mère, soudainement, ça marche vraiment bien.
09:23 On entend mieux, et puis ce sont des appareils qui sont connectés.
09:26 Aujourd'hui, vous répondez au téléphone, vous avez juste à effleurer votre oreille
09:30 pour répondre au téléphone.
09:31 C'est vrai ?
09:32 Si vous regardez la télé, automatiquement, votre appareil va se mettre en connexion avec la télé.
09:35 Et on ne les voit pas.
09:37 Comment convaincre les personnes qui en ont besoin ?
09:39 Comment les convaincre ?
09:41 Vous voyez bien que c'est un truc de geek, en fait.
09:44 Maintenant, c'est un truc de geek, c'est plus un truc de vieux.
09:47 Alors, effectivement, peut-être, première idée, organiser des challenges familiaux,
09:50 comme une sorte de jeu-concours.
09:52 Les petits-enfants embarquent, les grands-parents, ça devient un jeu intergénérationnel
09:55 et plus un dépistage auditif.
09:57 Alors, comment faire ?
09:58 Bon, deux idées.
09:59 Vous trouvez un réseau qui accepte de relier ce jeu dans ses magasins de proximité.
10:02 Au hasard, audio 2000, au hasard.
10:05 Vous modifiez votre test en ligne pour le "gamifier", comme on dit,
10:09 et vous communiquez sur TikTok auprès des jeunes pour le promouvoir.
10:12 Parce qu'en fait, pour les enfants, les petits-enfants, c'est fatigant.
10:14 Un papy ou une mamie qui n'entend plus, passe son temps à répéter,
10:17 il faut parler moins vite, plus articulé, la flemme.
10:19 Allez hop, on teste tout le monde en famille.
10:21 C'est une très bonne idée, Nathalie.
10:23 Je suis intergénéreuse.
10:24 Tu veux venir à la maison ?
10:25 Non, je rigole.
10:26 J'arrive.
10:27 Non, mais en fait, je rebondis là-dessus parce qu'effectivement, vous avez raison.
10:30 Et d'ailleurs, quand on intervient lors de salons,
10:33 là on était à Vivatech,
10:35 ou d'autres salons, on fait des "challenges" de l'audition
10:38 avec l'oreille d'or, avec un score que l'on a directement,
10:41 pour voir et faciliter la démocratisation de ces tests auditifs.
10:48 Et ben voilà.
10:50 On continue comme ça, Nathalie.
10:52 Alors, associez-vous avec un studio jeux vidéo.
10:55 Pourquoi ? Pour proposer encore une fois des "challenges" aux petits-enfants.
10:58 Chaque petit-enfant qui a convaincu son grand-parent de faire un test
11:00 et de prendre rendez-vous avec un spécialiste si besoin,
11:02 reçoit un bon cadeau pour un jeu vidéo, par exemple.
11:04 Ça marche aussi avec les appuis de...
11:05 Pas trop d'écran.
11:06 Oui, non, de nos pères, on l'a dit, on arrête les écrans parce qu'on va pas...
11:10 Bon, ça va vous faire de la clientèle, hein, en même temps.
11:12 Mais bon, on en veut pas de celle-ci, hein.
11:14 Les miops, non, non.
11:15 Allez, ça suffit, on arrête les écrans, on va faire du sport.
11:17 Et on les oublie.
11:18 Merci.
11:19 Oui, Nathalie Carré-Boulleuze, terminé.
11:21 Ah ben, je veux peut-être...
11:22 Alors, si on est pressé, je finis juste sur l'idée que Son Up devienne le facilitateur
11:27 d'une audition adaptée pour que tout le monde puisse retrouver le plaisir de moments partagés
11:31 sans monter le son.
11:32 Merci, Nathalie Carré.
11:34 Merci pour vos précieux conseils.
11:36 Merci et bon week-end, surtout, Nathalie.

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