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Mathieu Bock-Côté propose un décryptage de l’actualité des deux côtés de l’Atlantique dans #FaceABockCote

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00:00 Il est quasiment 20h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Face à Boccote avec Mathieu Boccote.
00:04 Bonsoir cher Mathieu.
00:05 Bonsoir.
00:06 Est-ce que vous êtes en forme ?
00:07 D'une humeur constante et joyeuse.
00:08 Tant mieux, vous m'avez manqué la semaine dernière.
00:10 Arthur de Vatrigan, directeur de la rédaction de L'Incorrect, bonsoir Arthur.
00:14 Bonsoir.
00:15 Dans vos kiosques ce mois-ci, urgence, pourquoi l'hôpital crève ?
00:19 Il y a un papier d'un certain Rémi Carlu, exceptionnel, que j'invite les téléspectateurs à lire et relire.
00:26 Formidable.
00:27 Merci beaucoup.
00:28 Rémi Carlu, le point sur l'information, on commence le débat dans un instant.
00:31 Quatrième journée d'action contre la réforme des retraites.
00:39 Les manifestations ont rassemblé près de 963 000 Français selon le ministère de l'Intérieur.
00:45 Rien qu'à Paris, la CGTA a recensé 500 000 personnes, 112 000 d'après le cabinet occurrence,
00:51 contre 93 000 selon la préfecture.
00:54 Des chiffres globalement en hausse par rapport à mardi dernier.
00:57 Les syndicats se disent déjà prêts à mettre la France à l'arrêt le 7 mars prochain.
01:03 Après l'accident d'hier soir en Seine-et-Marne, Pierre Palmade testait positif à la cocaïne.
01:08 Ses jours ne sont plus en danger.
01:10 Deux passagers de son véhicule ayant pris la fuite sont activement recherchés.
01:14 Concernant les occupants de l'autre voiture, une femme enceinte a perdu son bébé de 6 mois.
01:19 Un homme et un enfant de 6 ans sont toujours entre la vie et la mort.
01:23 Une enquête est ouverte pour homicides et blessures involontaires.
01:26 Et puis Volodymyr Zelensky rend hommage aux victimes des séismes en Turquie.
01:31 Après avoir déposé un bouquet de fleurs, le président ukrainien s'est entretenu avec l'ambassadeur turc à Kiev.
01:36 Il a également signé un livre de deuil.
01:39 Au total, la catastrophe en Turquie et en Syrie a fait plus de 25 000 morts.
01:44 Remarque, ils sont plus possédés.
01:50 A la une de face à beau côté, l'Union Européenne avance en ordre dispersé pour lutter contre l'islamisme.
01:56 Incapable de tracer une ligne claire.
01:58 Pire encore, certains lui repochent de jouer un jeu très dangereux.
02:01 En témoignent certaines campagnes de publicité et nominations.
02:04 Bruxelles a-t-elle la main qui tremble face à la montée de l'islam politique ?
02:09 On en parle dans un instant.
02:10 A la une également, la radicalisation de la théorie du genre.
02:12 Ça se passe outre-Atlantique, où il devient de plus en plus compliqué de mettre,
02:16 d'émettre un avis contraire aux wokistes convaincus.
02:19 Est-ce que le phénomène peut se déplacer en France ?
02:21 Éléments de réponse dans Face à beau côté.
02:23 Enfin, Mathieu, vous recevez ce samedi Franz Olivier Gisbert, journaliste, écrivain,
02:28 auteur d'Histoire intime de la Ve République, où le deuxième tome est consacré à la Belle Époque.
02:32 Faut-il comprendre que c'était mieux avant ?
02:35 Voilà le programme, Face à beau côté, c'est parti.
02:39 Et vous voulez commencer par l'Union Européenne.
02:41 Vous avez une question qui est quand même lourde de sens.
02:43 Complice ou non de l'islamisme ?
02:45 Marion Lalisse, depuis le 1er février, a été nommée coordinatrice de la lutte contre la haine envers les musulmans.
02:51 Et sa nomination suscite bien des interrogations, nous apprend Mariam,
02:54 des interrogations et peut-être même des inquiétudes.
02:57 Alors, de quoi parlons-nous, cher Mathieu, exactement ?
03:00 Alors, il existe un poste à l'Union Européenne,
03:03 donc il existe un poste de responsable, de la coordinatrice de la lutte contre la haine envers les musulmans.
03:08 C'est un poste qui sera comblé par Mme Marion Lalisse.
03:11 Alors, une figure, une forme de technocrate,
03:15 ou une figure qui appartient à la nomenclatura européenne un peu.
03:18 Une figure qui, pour ce qu'on en comprend jusqu'à présent,
03:21 parce que son profil est assez difficile à identifier,
03:23 on a quelques phrases d'elle qui ressortent sur les réseaux sociaux.
03:26 J'en cite l'une d'entre elles.
03:28 « Bonne année du cœur de mon pays, l'Union Européenne.
03:33 Je souhaite à ma deuxième patrie, le monde arabe, et à tous les musulmans du monde entier, une agréable fête. »
03:39 Et au moment de la présidentielle, elle tweet avec une image d'une femme qui porte le foulard
03:44 et le voile musulman, le voile islamique, dis-je, avec le drapeau français, pour s'opposer à Marine Le Pen.
03:49 On comprend par là qu'elle pose en contradiction d'un côté le voile islamique et de l'autre Marine Le Pen.
03:54 C'est peut-être effectivement l'alternative qui se présente aux Français, selon certains.
03:58 Quoi qu'il en soit, l'essentiel est ailleurs.
04:01 Il est dans l'existence même du titre de ce poste, qui existe depuis 2015,
04:05 et dont le titre, je le redis, c'est « Responsable de la haine anti-musulmane ».
04:10 Il était vacant depuis 18 mois.
04:12 Mais au moment de la création, pas de la création, de la nomination de Mme Lallis,
04:16 au moment de la nomination, c'est raconté à la fois sur, dans Marianne, je l'ai dit,
04:21 et vous pouvez suivre l'histoire sur un site qui est bien vu de diaboliser,
04:25 mais qui nous informe quelquefois très bien, c'est F. de Souches,
04:28 donc vous pouvez suivre l'information sur ce site aussi.
04:30 Elle est d'abord nommée comme coordinatrice de la lutte contre l'islamophobie.
04:34 L'islamophobie, c'est un concept qui cause problème à ce qu'on en sait.
04:38 C'est un concept qui ne va pas de soi.
04:40 Et là, quelques minutes plus tard, il y a une correction.
04:43 Une correction dans la présentation de son titre.
04:45 À 18h15, nous apprend Marianne, la traduction n'était pas correcte apparemment.
04:49 Donc là, on change le titre et elle devient coordinatrice de la lutte
04:53 contre la haine envers les musulmans.
04:55 Et là, c'est assez intéressant parce que ça nous permet de voir,
04:58 ça nous permet de comprendre une chose assez inquiétante,
05:01 c'est que ces deux concepts se recoupent finalement.
05:04 Ces deux concepts se recoupent.
05:05 Quand ça a été dénoncé publiquement, je le précise,
05:07 quand ça a été dénoncé publiquement, certains ont accusé le site F de Souches
05:10 parce qu'ils ont dit « Ah, vous avez dit islamophobie,
05:12 en fait c'est la haine anti-musulman, c'est pas la même chose. »
05:14 Et on a accusé une intellectuelle qui se veut antiraciste,
05:17 qui est très connue, à dénoncer F de Souches en disant « Vous faites de la désinformation. »
05:21 Mais c'était faux, c'était faux.
05:23 La véritable nouvelle, c'est que c'était d'abord à l'islamophobie,
05:25 ensuite à la haine anti-musulmane.
05:27 Et ce que ça veut dire par là, ça veut dire que le concept d'islamophobie
05:30 est incrusté en fait dans le logiciel de l'Union européenne
05:34 et de ce point de vue, c'est à la fonction de ce poste qu'on doit s'intéresser.
05:37 - Comment, qu'est-ce que vous entendez exactement par là?
05:40 - Alors, il y a un débat en ce moment au Canada, en ce moment même au Canada,
05:43 sur la création du poste d'une responsable à la lutte contre l'islamophobie.
05:48 Là, on nous explique qu'il faut aussi, en Europe, il y en a eu depuis quelques années,
05:51 contre la haine anti-musulmane.
05:53 On voit les concepts se croisent.
05:54 Il faut redire, dire ou redire, que le concept d'islamophobie est un concept toxique,
05:58 un concept sans aucune valeur intellectuelle.
06:00 Rémi Braque, dans son dernier livre, ce qu'il vaut la peine de lire,
06:03 j'y suis lancé, dans ce livre, il nous explique comment le concept d'islamophobie,
06:07 c'est pas le seul à le dire évidemment,
06:09 le concept d'islamophobie, il sert à pathologiser, à interdire toute critique de l'islam.
06:13 Si je critique l'islam, est-ce que je suis islamophobe?
06:16 Si je critique le catholicisme, suis-je cathophobe?
06:18 Si je critique l'islam, est-ce que je suis islamophobe?
06:21 Si je critique l'islamisme, suis-je islamophobe?
06:23 Si je critique le voile islamique, suis-je islamophobe?
06:26 Si je constate que l'islam peine à s'intégrer en Europe, suis-je islamophobe?
06:30 Si je considère que la Reconquista à l'échelle de l'histoire, c'est une bonne nouvelle
06:33 et non pas une défaite dans la bataille pour la diversité, est-ce que je suis islamophobe?
06:37 Quoi qu'il en soit, c'est un poste qui existe.
06:40 Et Mme Helena Dali, qui est la commissaire à l'égalité à l'Union européenne,
06:44 a accueilli cette nomination très positivement, celle de Mme Lalisse,
06:48 en disant que c'est une... alors j'explique...
06:53 elle veillera à ce que les mesures soient prises pour lutter contre la haine,
06:56 ainsi que contre la discrimination structurelle et individuelle à l'égard des musulmans.
07:03 Alors on comprend donc que du point de vue de la responsable de l'égalité dans l'Union européenne,
07:07 vous savez, cette espèce de bureaucratie soviétique, en fait post-soviétique,
07:11 qui est incrustée dans l'Union européenne et qui prétend, au nom de la lutte contre les discriminations
07:15 imposées partout le multiculturalisme, Mme Dali soit dit en passant,
07:19 c'est elle qui était responsable du manuel sur l'écriture inclusive, dont on a déjà parlé,
07:23 qui voulait bannir le mot Noël, qui voulait bannir les prénoms chrétiens.
07:26 Donc c'est cette dame qui accueille positivement Mme Lalisse.
07:30 On nous dit qu'il y a discrimination structurelle contre les musulmans en Europe.
07:34 C'est quand même audacieux comme affirmation.
07:36 Quand on se penche un peu sur tous les documents, parce qu'il y a véritablement une paperasse incroyable
07:40 pour comprendre un peu cet univers, d'où viendrait cette islamophobie structurelle en Europe?
07:46 On nous explique, c'est assez intéressant, que le point de départ de l'islamophobie aujourd'hui en Europe,
07:51 c'est le 11 septembre 2001.
07:53 Dans l'esprit du commun des mortels, on pourrait dire que le 11 septembre 2001,
07:57 c'est le point de départ de l'offensive islamiste contre le monde occidental.
08:01 On pourrait même la faire remonter avant, mais le 11 septembre, c'est l'attentat du World Trade Center.
08:06 Alors qu'est-ce qu'on nous dit? Eh bien non, parce que la réaction contre l'islamisme
08:10 aurait déclenché des mécanismes islamophobes dans le monde occidental.
08:14 Donc finalement, le 11 septembre, le principal effet du 11 septembre, c'est l'islamophobie.
08:19 Dès lors, l'Europe, le monde occidental, doit lutter contre l'islamophobie générée par le 11 septembre
08:23 et par les structures discriminatoires propres à notre civilisation.
08:27 Ça va un peu plus loin, je pense.
08:29 Il serait temps de se détacher de ce concept culpabilisateur.
08:32 Il serait temps de se détacher de cette espèce de logiciel qui veut voir partout des structures discriminatoires
08:38 et poser une série de questions toutes simples.
08:40 Est-ce qu'il y a un malaise aujourd'hui avec l'islam en Europe, avec l'islam et l'islamisme?
08:45 Je distingue les deux. Est-ce que ce malaise est légitime?
08:49 S'il est légitime, est-ce qu'il est possible de poser politiquement la question
08:53 de la difficile intégration des populations musulmanes en Europe aujourd'hui?
08:57 Et par ailleurs, s'il est légitime de critiquer d'un côté l'islam et de l'autre côté de critiquer l'islamisme,
09:01 est-ce qu'il est possible par ailleurs de remettre en question les politiques migratoires
09:04 qui ont transformé la composition de la civilisation européenne en quelques temps?
09:08 Chose certaine, j'y reviens, j'y reviens, le concept, le poste de responsable à la lutte contre la haine antimusulmane
09:15 masque dans les faits une volonté d'interdire toute réflexion critique sur le rapport entre l'Europe et l'islam aujourd'hui
09:20 en faisant passer ça pour une forme de refus de l'autre et de pathologie identitaire.
09:24 J'en déduis. J'en déduis que pour vous, cher Mathieu, ce poste est symptomatique d'un problème bien plus profond.
09:30 Ah oui, je pense. Dans le rapport de l'Union européenne à la civilisation européenne.
09:34 Je me souviens d'un intellectuel français qui avait dit au moment de voter non en 2005 au référendum sur la constitution européenne,
09:40 il dit « c'est parce que je suis européen que je refuse de voter pour cette constitution ».
09:44 Et avant ça, au moment de Max Trich, Louis Powell, le fondateur du Figaro magazine,
09:48 qui avait dit « c'est parce que je suis européen que je ne suis pas européiste ».
09:51 Qu'est-ce que ça veut dire? Qu'est-ce que ça veut dire?
09:54 C'est tout simplement qu'on se retrouve avec l'UE, avec l'Union européenne,
09:57 elle est moins quelquefois occupée à mettre en forme politiquement la civilisation européenne,
10:02 dans sa richesse exceptionnelle, dans la diversité de ses nations, de ses peuples.
10:05 Elle souscrit plutôt à la logique de l'immigration massive,
10:08 avec cette idée qu'il ne faut jamais tarer l'immigration massive,
10:11 qui transformerait pour le mieux une civilisation qui doit expier ses péchés.
10:15 Et quand les pays d'Europe, les Autrichiens, les Bulgares et d'autres, disent « mais il faut par exemple faire des frontières,
10:24 prendre au sérieux nos frontières, par exemple faire des clôtures s'il le faut, des murs s'il le faut »,
10:29 on peut être en accord ou non. Mais que disent les responsables de la Commission européenne?
10:33 Je cite le passage, c'est un débat tout récent, « il n'y a pas d'argent dans le budget de l'Union européenne pour cela,
10:38 si nous devons dépenser de l'argent pour des murs ou des clôtures, il n'y aurait pas d'argent pour d'autres choses ».
10:43 On comprend que le poste frontière n'est pas le plus intéressant dans les postes budgétaires de l'Union européenne.
10:47 Et on se souvient, dernier mot, de Mme von der Leyen, qui au moment des élections en Suède et en Italie,
10:52 avait expliqué que si les gens votaient mal, il y avait toujours moyen de les punir et de mater l'insurrection populiste
10:57 ou démocratique des uns et des autres. Donc de ce point de vue, l'Union européenne, est-ce qu'elle est fidèle à l'Europe
11:03 ou est-ce que de temps en temps, elle ne travaille pas à la déconstruire? Cette histoire autour d'une commission,
11:07 une commissaire dirigée à la lutte contre l'arène anti-musulmane, nous rappelle plus largement le rapport trouble
11:12 de l'UE à l'identité européenne.
11:14 On parlera de déconstruction dans le second plan, mais avant cela, peut-être un mot, Arthur de Vintrégrant, sur cette thématique-là.
11:20 Qu'est-ce que l'Union européenne? C'est tout simplement le royaume des lobbies. C'est juste une machine à acheter de la souveraineté.
11:26 C'est-à-dire qu'à Bruxelles, un pays membre est un lobby au même titre qu'une association, au même titre qu'un groupe de pression industriel,
11:32 parce qu'il ne représente pas l'intérêt général, il représente son intérêt. La France représente son intérêt,
11:37 le groupe industriel représente son intérêt. Et donc un État peut se retrouver en minorité très facilement face à un groupe de pression.
11:42 Il suffit de squatter des commissions, de modifier des paragraphes, d'être présent dans les réunions et vous pouvez inoculer l'idéologie.
11:48 Puis en plus, vous pouvez récupérer un bon paquet d'oseilles avec les subventions. Et comme le droit de l'Union européenne prime sur le droit national,
11:56 il faut toujours se rappeler que contrairement à ce qu'on se dit, c'est une primauté qui a été imposée par des juges en Loussédé et non par les États souverains
12:04 qui ont ratifié ça, il suffit d'appuyer sur le bon bouton et là, vous déroulez la machine. Alors la porte d'entrée, c'est quoi?
12:10 C'est le Conseil de l'Europe, avec sa Cour européenne des droits de l'homme. C'est le bras armé des minorités, comme ils disent.
12:14 Lutter contre la discrimination, vous affichez ça, la CEE open bar, vous pouvez dérouler ensuite.
12:18 D'ailleurs, la CEDEH ne se prime pas d'intervenir. Rappelez-vous, elle était intervenue pour reconnaître à un État,
12:23 de reconnaître la filiation d'un enfant né de GPA, par exemple, ou elle s'était même opposée à l'extradition de terroristes
12:28 sous prétexte qu'il allait avoir des mauvais traitements dans son pays de destination.
12:32 Par contre, il est bien moins efficace quand il s'agit, par exemple, d'aller parler à la Turquie. Non, c'est plutôt les pays occidentaux qui sont dociles.
12:39 Et donc cette campagne dont Mathieu avait parlé, rappelez-vous, la liberté dans le hijab, c'était il y a deux ans, c'était le Conseil de l'Europe.
12:45 Condamné par les autorités françaises.
12:47 C'était condamné par les autorités françaises, oui, évidemment, mais c'était le Conseil de l'Europe qui ait sorti ça.
12:51 Et c'était quoi? Au nom de la discrimination, au nom de la lutte pour les droits de l'homme.
12:55 Et c'était des frères musulmans, en fait, qui étaient derrière, qui déroulaient le programme.
12:58 Mais on n'apprend rien parce que la stratégie des fréristes a été annoncée et résumée par Alkira Daoui,
13:04 qui était le chef spirituel des frères musulmans, qui est mort depuis, qui disait "avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons,
13:09 avec nos lois coraniques, nous vous dominerons".
13:11 Ben ça fonctionne. En plus, on leur file du fric.
13:14 Je me rappelle, en 2020, des députés qui avaient interrogé la commission,
13:17 avaient expliqué que l'Europe avait donné 36 millions d'euros à des associations en cinq ans, des associations islamiques.
13:23 Vous voyez un peu le niveau, quoi.
13:25 Et jusqu'à peu, l'islamophobie, qui était donc, il faut toujours rappeler, inventée pour armer les traîtres, rassurer les lâches et faire taire les autres,
13:30 bon, ça ne marche plus vraiment très bien parce que forcément, en France, il y a un prof qui s'est fait tronçonner
13:34 parce qu'accusé d'islamophobie, ça fait un potache, on change le mot, on ne dit plus islamophobie,
13:38 on dit "lutte contre la haine envers les musulmans" et en voiture Simone, on recommence comme avant.
13:42 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce premier thème.
13:44 Deuxième et second thème passionnant.
13:46 En Ontario, au Canada, vous avez un étudiant qui a été chassé de son école Mathieu,
13:50 une école catholique, pour avoir affirmé qu'à son avis, il n'y avait que deux sexes.
13:54 Et qu'il n'était pas possible, en fait, d'en changer.
13:56 La nouvelle fait en ce moment le tour du monde et que nous dit-elle de la radicalisation de la théorie du genre des deux côtés de l'Atlantique?
14:02 La théorie du genre qui officiellement n'existe pas.
14:04 Non.
14:05 Elle n'existe pas, mais elle est merveilleuse.
14:07 Comme d'habitude, c'est comme l'immigration massive qui n'existe pas, mais elle est merveilleuse.
14:10 C'est toujours le même argument avec nos amis à gauche.
14:12 Alors je résume. L'Ontario, c'est la province centrale, ou enfin je vais dire la province la plus importante au Canada.
14:18 Excusez-moi.
14:19 Et donc, ça se passe dans une école catholique.
14:21 Une école catholique en Ontario et un jeune, donc un jeune dit, un élève, un étudiant,
14:26 dit de son point de vue, dans le cadre d'un cours, on parle de la question de l'identité de genre.
14:30 Parce que vous savez, à l'école, aujourd'hui, c'est presque plus important rééduquer idéologiquement que...
14:34 Que les mathématiques.
14:35 Bien sûr. Il faut quand même ça.
14:36 Alors là, ce qui est intéressant dans cette situation, c'est qu'il dit, pour moi, il n'y a pas trois genres, quatre genres.
14:43 Il y a l'homme et la femme.
14:44 Et il y a une forme de... le masculin et le féminin sont constitutifs de la nature humaine.
14:48 Il le dit probablement avec les mots d'un adolescent.
14:50 Mais globalement, il dit, la possibilité...
14:52 Ça se pose aussi sur la question des toilettes.
14:54 Parce que c'est une question importante en Amérique du Nord.
14:56 Si vous êtes un homme, mais vous vous identifiez comme femme,
14:59 est-ce que vous avez le droit d'aller justement dans les vestiaires des femmes?
15:01 Est-ce que vous avez le droit d'aller dans une prison pour femmes?
15:04 Vous allez en prison.
15:05 Ou est-ce que vous avez le droit, si vous êtes un homme qui s'identifie comme femme,
15:08 et que vous avez été battu par votre conjoint ou votre conjointe, quand sais-je,
15:12 est-ce que vous avez le droit d'aller dans un refuge de femmes battues?
15:15 Eh bien, plusieurs disent oui.
15:16 On a justement de l'ouverture à la transidentité.
15:19 Quoi qu'il en soit, pour avoir d'Islam dans son école catholique,
15:22 il en est chassé.
15:24 Et lorsqu'il veut revenir, il revient et on l'accueille avec un policier.
15:28 C'est quand même assez particulier.
15:30 Et là, on dit la chose suivante.
15:32 Si vous voulez véritablement revenir à l'école, mon jeune ami,
15:35 vous devez premièrement abjurer votre foi en l'existence de la dualité sexuelle
15:41 et vous ne devez plus participer dans les salles de classe
15:44 où il y a des enfants, des élèves transgenres,
15:46 des non-morts qui se sentent blessés par votre présence.
15:50 Alors, ça va encore un peu plus loin.
15:52 On dit qu'on veut lui interdire d'utiliser ce qu'on appelle le nom mort des gens.
15:57 C'est-à-dire, vous savez, un garçon devient une fille, il prend un prénom de fille.
16:00 Désormais, si on lui rappelle son prénom ancien, par maladresse ou je ne sais quelle intention,
16:05 bien là, vous utilisez son nom mort.
16:06 Et c'est vu comme une forme de discours haineux.
16:08 Alors, vous me direz, c'est lunaire, c'est loufoque, ça se passe au Canada.
16:11 Le Canada, c'est le Wauquistan. Le Canada, c'est Trudeau-Land.
16:13 Le Canada, ça nous intéresse pas.
16:15 Or, le problème, c'est que ce qui se passe là-bas traverse assez rapidement l'Atlantique.
16:18 Et qu'est-ce qui se joue derrière ça? Je le redis parce qu'on doit le rappeler sans cesse.
16:22 C'est la fameuse théorie du genre.
16:24 La théorie du genre qui considère que le masculin et le féminin sont des constructions sociales arbitraires
16:30 qu'il faut déconstruire, déconstruire et déconstruire,
16:32 avec cette idée qu'on va trouver ensuite la fluidité identitaire
16:35 et chacun pourra désormais s'identifier comme il le souhaite.
16:39 On voit queer, homme, femme, homme trans, femme trans, homme cisgenre,
16:44 tout un vocabulaire.
16:45 Et si vous tenez au masculin et au féminin, alors là, vous êtes réactionnaire
16:48 parce que vous tenez à des catégories sociales qui enfermeraient les gens
16:51 et empêcheraient la diversité d'éclore.
16:53 Vous me direz, c'est quand même une idéologie assez marginale.
16:56 Pas du tout. C'est aujourd'hui dominant dans l'entreprise.
16:58 Le maire de Londres, par exemple, a déjà expliqué que le sexe se réduit...
17:02 En fait, l'identité de genre, c'est la volonté.
17:04 Donc, si je dis que je suis une femme, vous devez accepter que je suis une femme.
17:08 Si Arthur dit qu'il est queer, vous devez accepter de dire qu'il est queer, et ainsi de suite.
17:12 Donc, la nature des choses n'existe plus.
17:15 Il n'y a que la volonté de s'identifier à un genre ou à l'autre.
17:18 Et ça, c'est l'idéologie dominante aux États-Unis, au Canada,
17:21 et je pense, dans l'Union européenne, on en parlait, et ça traverse l'Atlantique.
17:25 Oui, justement. Il existe 5 862 kilomètres entre Paris et Ontario.
17:30 Mais vous m'inquiétez un peu. Vous dites qu'un tel événement pourrait arriver en Europe.
17:34 Ah ha! Mais c'est déjà arrivé, cher ami. C'est déjà arrivé dans quelles circonstances?
17:37 En Irlande, je pense qu'il y a quelques mois à peine,
17:40 un professeur annonce dans une école qu'il ne veut pas utiliser, lui, les pronoms,
17:45 les nouveaux pronoms. Vous savez, il, elle, mais là, il y a y'elle, all, you,
17:49 et il y en a plusieurs ensuite.
17:51 Refusant de les utiliser, il y a l'équivalent en anglais,
17:54 alors, refusant de les utiliser, et on dit, vous ne vous présentez pas à l'école,
17:57 puis s'ils vous présentent, je vous évite le détail,
17:59 ils se retrouvent finalement, en termes d'une espèce de situation un peu juridique complexe,
18:03 ils se retrouvent en prison.
18:04 Donc, c'est comme si autour de la question de la théorie dite du genre,
18:07 il va se dessiner le nouveau visage du prisonnier politique.
18:11 Ça va plus loin, ça va plus loin. Ne pas utiliser les bons pronoms.
18:14 Donc, je vous disais, c'est vu aujourd'hui comme une forme de discours haineux.
18:18 Je vous annonce ce qui va se passer dans quelques années.
18:20 Vous me direz, je ne suis pas original, je vois simplement le déroulé des choses.
18:23 Il y a l'écriture inclusive, on voit tous s'imposer l'écriture inclusive.
18:26 On va arriver bientôt dans un moment où ceux qui refuseront,
18:28 dans une organisation qui adopte l'écriture inclusive,
18:31 si vous refusez d'adopter l'écriture inclusive,
18:33 vous serez identifiés comme réactionnaires, probablement comme fachos,
18:36 naturellement comme haineux, et vous serez probablement virés.
18:38 Parce qu'on verra là-dedans un refus, justement,
18:41 d'accepter la figure de la diversité autour de vous.
18:43 Et ça va encore plus loin. Je vous donne un exemple.
18:45 Le carnaval de Québec. Le carnaval de Québec, c'est mon pays,
18:48 c'est magnifique, il fait froid, c'est pour mettre en valeur les traditions québécoises.
18:52 Puis il y a les duchesses du carnaval, qui sont des très belles femmes du Québec qui sont là.
18:55 Eh bien, on a changé ça cette année.
18:57 On a dit, désormais, ça va être un carnaval qui va être là
19:00 pour célébrer la diversité sexuelle et corporelle et ethnique et culturelle.
19:04 Et on va remplacer les duchesses par des drag queens.
19:07 Alors c'est intéressant, parce qu'on disait qu'il fallait abolir les catégories sexuelles,
19:11 on pourrait dire à l'ancienne, caricaturales, que serait nommer la femme.
19:15 Mais la figure du drag, qu'est-ce que c'est?
19:17 C'est l'expression la plus caricaturale qui soit de la vision la plus...
19:20 on pourrait dire la plus louche de l'identité féminine,
19:22 c'est la réduction de la femme à la bimbo.
19:24 Eh bien, ça, on met ça de l'avant. Donc on a tout, tout, tout déconstruit.
19:28 Et le point d'aboutissement de cette déconstruction,
19:30 c'est le grand flou, c'est l'espèce comme je disais,
19:33 la fluidité identitaire nous fait culminer dans la flaque finale.
19:36 Et le point d'aboutissement de ça, c'est que si vous vous opposez à cela
19:38 d'une manière ou de l'autre, vous êtes transphobe,
19:40 vous êtes probablement raciste, vous êtes assurément d'extrême droite.
19:43 - Bon, qui dit révolution, dit résistance à cette révolution.
19:45 Est-ce qu'une telle résistance se manifeste en ce moment?
19:48 - Ou le commun est mortel trouve ça un peu étrange.
19:50 Vous avez probablement vu la querelle autour de Madonna il y a quelques jours
19:53 qui est apparue avec un visage nouveau.
19:55 Et là, quand elle a été critiquée en disant, vous savez,
19:57 il y a quand même des limites quelquefois,
19:59 une forme de pousser la volonté de se transformer
20:02 jusqu'à changer un visage qui est le plus vraiment...
20:05 Tout le monde est étonné, une forme d'acharnement un peu étrange,
20:08 qui est presque déshumanisant.
20:10 Ils vont dire, ah ha, vous êtes contre Madonna dans les circonstances,
20:12 vous êtes transphobe, sans surprise, vous êtes patriarcal,
20:15 vous êtes réactionnaire, vous êtes comme d'habitude.
20:17 Alors, il y a une forme de résistance spontanée du commun des mortels,
20:20 mais cette résistance, elle est diabolisée.
20:22 Le commun des mortels reçoit une forme de propagande sans cesse
20:24 pour se faire dire qu'il est tellement réactionnaire
20:26 qu'il devrait se taire.
20:28 Voilà la résistance dont on parle en ce moment.
20:30 - Prenons une minute, Arthur de Vatrigan.
20:32 - Rappelez-vous, il y a dix ans, presque jour pour jour,
20:34 d'autres débats animaient le Parlement et la rue,
20:36 c'était le débat sur la loi Taubira,
20:38 le mariage dit pour tous.
20:40 Et moi, ce qui m'intéresse, c'est de me rappeler des arguments
20:42 que des opposants, c'était pas forcément sur le mariage,
20:45 mais c'est on ouvre une boîte de pandore sur la PMA,
20:47 sur la GPA et la théorie du genre qui va à l'école.
20:50 On leur répondait, non, vous êtes homophobe, c'est pas vrai,
20:52 ça n'existe pas. Dix ans plus tard, qu'est-ce qu'on voit ?
20:54 La théorie du genre existe, n'est pas un fantasme.
20:56 Et dans les manuels scolaires, il y a eu une circulaire blanquaire,
20:58 les mentions parents 1, parents 2 ont disparu,
21:00 ont remplacé, pardon, les mentions de mère et père.
21:04 Le vote pour la PMA est passé, et je me rappelle
21:07 un article de l'Ibé qui expliquait, oui, reconnaissons
21:10 que cinq ans après, les crânes profonds de la manif
21:12 pour tous étaient fondés, sauf qu'en 2013,
21:14 ce n'est pas toute la société qui s'est écroulée,
21:16 c'était juste leur vieille conception du monde.
21:18 Une vieille conception du monde qui ne se projetait pas
21:20 ses fantasmes promettés, et d'autant Jean de Roman sur les enfants,
21:23 une vieille conception du monde qui pensait encore
21:25 que l'enfant naît au sein d'un monde dans lequel
21:27 il est étroitement imbriqué, et que si vous séparez
21:29 l'individu de ce monde, comme peut le faire la théorie du genre,
21:31 parce qu'elle l'empêche de se reconnaître partout,
21:33 c'est empêcher d'exister comme un être humain,
21:35 ça s'appelle juste un régime totalitaire.
21:37 La publicité, j'ai le droit de le dire,
21:39 dans un instant, vous recevez un homme.
21:41 Oui, bien sûr, à tout moment, on verra avec lui,
21:43 si le scientifique en tête.
21:45 Je ne voudrais pas le mégenrer.
21:47 Un grand écrivain.
21:49 Comme vous aussi, cher Yael.
21:51 Allez, la publicité, on revient dans un instant.
21:53 On va parler de son ouvrage, "Histoire intime de la Vème République".
21:56 Alors le deuxième tome, il est consacré à la belle époque.
21:59 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'était mieux avant, peut-être ?
22:01 Nostalgique, François-Lévi-Gisbert ?
22:03 C'est pas son profil, mais peut-être l'était un peu.
22:06 Je le comprendrai s'il l'était.
22:08 Restez avec nous, la publicité.
22:10 20h30 sur CNews, le point sur l'information.
22:16 A Brest, le mystère persiste sur les circonstances de la mort d'Elena Klujou.
22:23 Son corps calciné a bien été retrouvé jeudi dans une forêt du Finistère.
22:28 La jeune élève infirmière avait disparu après une soirée en boîte de nuit le 29 janvier.
22:33 Le principal suspect est quant à lui décédé après une double tentative de suicide.
22:38 En Turquie, au moins 48 personnes arrêtées pour pillage.
22:42 Les individus ont agi dans 8 provinces sinistrées.
22:46 Après le tremblement de terre qui a frappé le sud du pays lundi,
22:49 les suspects ont été placés en détention.
22:52 La catastrophe a fait au total plus de 25 000 morts en Turquie et en Syrie.
22:57 Et puis un mot de football.
22:59 En cette 23e journée de Ligue 1, instant difficile pour le Paris Saint-Germain.
23:03 Après sa troisième défaite de la saison en championnat face à Monaco,
23:07 au score 3-1, but signé Golovin et Ben Yeder, auteur d'un doublé.
23:12 Zahir Emry a réduit le score pour Paris, privé de Mbappé et Messi.
23:16 Une défaite pour les Parisiens à trois jours de la réception du Bayern Munich en Ligue des champions.
23:22 Je suis ça, mais enfin...
23:25 La deuxième partie de "Face à beau côté" avec Mathieu, bien sûr, toujours, Arthur De Vintrigan et François-Olivier Gisbert.
23:32 Vous avez écrit "Histoire intime de la Ve République".
23:35 Le deuxième tome est "La Belle Époque".
23:37 Pourquoi avez-vous décidé d'inviter François-Olivier Gisbert, Mathieu?
23:40 Il y a certains écrivains auxquels on est attaché, parce qu'on leur prête perspicacité, humour, capacité de décrire les âmes.
23:46 Et c'est le cas de François-Olivier Gisbert, qui s'est plongé,
23:50 qui nous propose une histoire personnelle à bien des égards de la Ve République.
23:54 Et là, avec cet ouvrage, je l'avais reçu pour le premier, "La Belle Époque",
23:58 avec un titre qui frappe, qui témoigne d'une certaine nostalgie.
24:01 Et je ne peux pas m'empêcher de vous poser la question sur le mode du contraste.
24:04 Vous nous parlez de la Belle Époque, ce qui témoigne d'une tendresse.
24:07 Est-ce qu'aujourd'hui, on pourrait dire que nous sommes dans une triste époque ou une basse époque,
24:10 par effet de contraste avec votre ouvrage?
24:12 Oui, un peu. Un peu, c'est... Elle est moche, l'époque.
24:15 Elle est moche pour toutes sortes de raisons, d'ailleurs, on en parlera sûrement tout à l'heure.
24:18 Mais moi, je ne suis pas nostalgique, dans le sens que les gens...
24:22 Il y a plus de pauvreté à l'époque.
24:24 Le pouvoir d'achat des Français a considérablement augmenté.
24:27 Une voiture, ça coûtait très, très cher.
24:30 Et ce n'était pas terrible quand on compare à ce qui se passe...
24:33 Enfin, quand on achète la même petite voiture avec la même somme,
24:36 ce qui correspond à la même somme aujourd'hui.
24:37 On a une voiture hyper confortable, hyper sécurisée, etc.
24:40 La même chose pour les ordinateurs.
24:42 Les ordinateurs, vous vous souvenez, dans les années 70, c'était monstrueux.
24:45 Ça coûtait la peau du cul.
24:48 Et ça ne marchait pas très bien, quoi.
24:50 Alors aujourd'hui, on a des... Mais pour rien, quoi.
24:52 Donc, tout a changé de ce point de vue.
24:54 Et c'est bien, et c'est un mieux, c'est le progrès.
24:56 Et quand on dit "la France s'est appauvrie", c'est débile, pour ça.
24:59 Mais il y a quelque chose qui a changé, en fait.
25:01 Moi, c'est ça que je sens.
25:04 Il y a toujours eu en France l'idée du déclin.
25:07 Vous l'aviez au XIXe siècle.
25:09 Il y avait les décadentistes.
25:11 C'était un mouvement littéraire, d'ailleurs, très sympathique.
25:13 Des gens un peu pessimistes, de nature.
25:16 Et puis, vous avez eu aussi, tout au long de la IIIe République,
25:19 puis ça a continué sur la IIIe.
25:21 Mais on était... C'était pas vrai, quoi.
25:23 On voyait bien.
25:24 N'oubliez pas que la France, en 1973, c'était, sur le plan de l'univers du,
25:28 c'était la cinquième puissance du monde.
25:30 On était tout en haut avec la Suède, la Suisse, etc.
25:32 Enfin, tout ça a changé. On a dérigolé.
25:35 On est 26e, 27e, on sait qu'on va vers le 30e.
25:38 Mais il y a un sentiment fort de déclassement.
25:40 Donc ça, c'est ça qui est moche dans cette époque.
25:42 Et il y a autre chose aussi.
25:44 C'est un sentiment de délitement général.
25:46 Ça, on le ressent. Enfin, tout le monde le ressent.
25:48 Il suffit de sortir dans la rue, on le voit.
25:50 L'impression, alors je vais plus loin même, de ne pas être gouverné.
25:54 Il y avait ce sentiment.
25:56 C'est la grande différence avec les années 70.
25:58 Moi, je pense à ça.
25:59 C'est les chocs pétroliers qui sont des trucs monumentaux.
26:02 Ça n'a rien à voir avec ce qu'on a vécu là.
26:04 C'est d'une violence rare.
26:06 Je me souviens très bien, j'ai vécu ça.
26:08 Et pourtant, il n'y avait pas la même angoisse.
26:10 D'abord, quand on avait des dirigeants forts.
26:12 Tout de suite, Messmer décide de monter plein de réacteurs nucléaires.
26:15 Giscard est élu dans la foulée, parce que ça se passe en 73,
26:18 le premier choc pétrolier.
26:20 Giscard est dans la foulée, refait encore un grand plan.
26:23 Ça fait 45 nouveaux réacteurs en tout.
26:26 Ils décident vite.
26:28 Ils sont en charge.
26:30 Ils expliquent pédagogie.
26:31 Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
26:32 Zéro pédagogie.
26:33 Et à l'époque, vous aviez ça.
26:36 Et puis les cours d'économie de marge.
26:38 Qui expliquaient beaucoup de choses aux Français.
26:40 Qui comprenaient à l'époque qu'on ne peut pas dépenser plus.
26:42 Qu'on ne produit.
26:43 Attention les gars.
26:44 Ils expliquaient ça en permanence.
26:46 Et les Français avaient fini par retenir.
26:47 Et ils avaient fini par être populaires.
26:49 Vous nous conduisez immédiatement à la prochaine question
26:51 que j'allais vous poser sur la qualité de la classe politique.
26:53 Il y a deux éléments qui me frappent quand on vous lit
26:55 et quand on regarde les temps présents.
26:57 D'abord une classe politique,
26:58 ce n'est peut-être pas le premier trait que je devrais mentionner,
27:00 est finiment plus vivante et truculente.
27:02 On a l'impression d'être devant des hommes avec de l'épaisseur,
27:04 avec des contradictions vivantes, de l'énergie.
27:06 On dirait que ça déborde de vie.
27:08 Je ne suis pas certain que je dirais ça aujourd'hui
27:09 de la plupart des ministres.
27:11 Et des gens sont plus cultivés.
27:13 C'est une collection de zombies.
27:14 On dirait un film d'horreur.
27:16 Mais ils sont plus cultivés aussi.
27:18 Ils sont plus truculents et cultivés.
27:20 Mais quel est l'effet de cette perte de truculence et de cette perte de culture ?
27:23 Je me tendance à penser qu'il y a des cycles contratières en économie,
27:27 il y en a aussi en culture et il y en a aussi en politique.
27:30 Parce que le niveau aujourd'hui a baissé.
27:32 Mais ce n'est pas parce qu'il a baissé qu'il ne va pas remonter à un moment donné.
27:35 Je crois que la politique intéresse moins.
27:37 On sait très bien pourquoi.
27:39 La justice, dès que vous avez une responsabilité,
27:42 vous avez les juges aux fesses.
27:44 C'est un peu comme aux Etats-Unis.
27:45 Donc ça n'encourage pas les gens un peu de talent à y aller
27:48 puisqu'ils perdent beaucoup de temps dans ces histoires judiciaires.
27:52 Et je pense qu'il y a aussi la dévalorisation de la classe politique.
27:55 C'est-à-dire que vous êtes perçu par les Français comme un voleur, comme un bandit.
27:59 Et puis en plus, vous n'êtes pas aussi bien payé que ça.
28:01 Ce n'est pas vrai.
28:02 Il n'y a pas tant d'avantages que ça.
28:04 Donc si vous voulez, vous avez une sorte de rejet.
28:09 Beaucoup de gens, les gens de valeur.
28:11 Mais ça reviendra à un moment donné.
28:13 Ce qui manque, c'est sûr, c'est ce qui manque aujourd'hui.
28:16 Parce que quand vous parliez de truculence, c'était exactement ça et de culture.
28:19 Quand on voyait la culture historique, ça aide dans les périodes de crise.
28:24 Le type qui connaît par cœur l'histoire du XXe siècle,
28:27 je ne parle pas de De Gaulle, c'était complètement une culture magnifique.
28:31 Mais vous alliez même dans des personnages un peu secondaires.
28:34 Je ne sais pas, la culture de Pompidou.
28:36 Giscard, c'est une culture particulière.
28:38 Mais il avait vraiment une culture.
28:39 Oui, justement.
28:40 Quand on vous lit, même les personnages secondaires ont de la vie.
28:42 Oui, et même Chirac.
28:43 Tout le monde disait que c'était un con.
28:45 Il faisait passer pour, mais il avait une grande culture.
28:47 C'était même intéressant de parler avec lui de sujets vraiment de l'autre monde.
28:51 Vous n'imaginez pas, Chirac, mais pourtant moi je l'ai entendu de mes oreilles.
28:54 Vous parlez de Zaratustra et vous avez lu tel livre et tel livre.
28:57 Enfin des machins qu'on ne connaissait pas, on notait.
28:59 Et puis c'était vrai.
29:00 Et les livres étaient…
29:01 Et il y avait dedans ce qu'il faisait.
29:02 Parce qu'il avait lu tout ça et ça le passionnait.
29:05 Arthur Le Batrigain.
29:06 On parlait de la classe politique en disant que c'était mieux avant.
29:10 Très bien.
29:11 Et sur la classe intellectuelle, par contre,
29:13 vous expliquez qu'il y a un taoïsme intellectuel un peu comme aujourd'hui.
29:16 Mais en plus, vous tapez sévèrement sur Sartre en disant qu'en gros,
29:20 il n'est pas aussi génial que ça.
29:22 Il est même carrément surestimé.
29:24 Ah ben oui, complètement.
29:25 Je le pensais à l'époque.
29:27 Quand je le voyais passer dans les couloirs d'un observateur,
29:29 j'avais l'impression que j'avais des frissons.
29:31 Bon, il y avait des copains à moi qui étaient sartriens.
29:33 J'adorais Michel Bosquet, par exemple, qui se faisait appeler aussi André Gorse
29:36 ou qui s'appelait en réalité, je crois, Gérard Ors,
29:38 qui avait plein de noms et enfin plein de personnalités
29:40 parce qu'il y avait un côté libéral parfois.
29:43 Et puis alors, brusquement, il devenait marxiste.
29:44 C'est un personnage que j'admirais beaucoup.
29:46 Et il adorait Sartre.
29:47 Ils étaient même amis.
29:48 Mais Sartre, si vous voulez, c'était ce qu'il racontait.
29:51 La haine, l'appel au meurtre.
29:54 Il ne faut jamais oublier la préface au livre de Frantz Fanon.
29:58 Alors je sais qu'aujourd'hui, c'est de la mode de dire,
30:00 mais non, il n'a pas dit, enfin, lisez les bouquins.
30:02 Aujourd'hui, on dit des choses sans lire.
30:04 Mais je vois le livre, les phrases sont là, c'est effrayant.
30:06 Il faut tuer les colons européens, etc.
30:09 Dans un premier temps, ça veut dire qu'il faut le faire.
30:12 Donc, c'est des appels au meurtre.
30:13 Je ne parle pas de tous ces affreux personnages,
30:17 les Roland Barthes qui vous expliquaient que la langue était fasciste
30:20 et qui adoraient Mao, tous ces gens qui adoraient Mao,
30:23 toute cette classe intellectuelle, cette idée d'Egensia,
30:25 qui s'est perdue là-dedans.
30:26 Alors là, vous allez me dire, il n'y a plus d'intellectuels aujourd'hui.
30:29 Ce n'est pas vrai, je vais vous dire.
30:30 Aujourd'hui, la différence, c'est que les intellectuels,
30:32 il y a des grands intellectuels en France,
30:33 ils n'appellent pas au meurtre.
30:34 C'est la grande différence.
30:35 Moi, je pense que l'historien Jacques Julliard est un grand intellectuel.
30:39 Je pense que le philosophe Michel Onfray est un grand intellectuel.
30:42 Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, mais sur la politique plutôt,
30:45 parce que sur la philosophie, je suis d'accord à 1000% avec ce qu'il raconte.
30:49 Et si vous voulez, vous avez des grands intellectuels en France aujourd'hui,
30:52 je peux vous dire, la liste est longue.
30:53 Mais c'est vrai que pour les Français, j'ai l'impression,
30:57 un intellectuel, c'est quelqu'un qui n'est pas seulement un insoumis,
31:00 parce que c'est normal d'être un insoumis quand on est intellectuel,
31:03 mais surtout qui appelle au meurtre, et qui défend des régimes totalitaires.
31:08 Parce que c'est ça, tous ces gens, après cette vautrée sur le soviétisme,
31:13 après avoir fait toute leur généflexion à Staline,
31:16 après c'était Mao Tse-Tung, le plus grand criminel de guerre,
31:20 sans doute, de l'histoire de l'humanité.
31:21 70 millions de morts, en Chine, c'est quand même incroyable.
31:24 Alors, je continue de cultiver votre nostalgie, honnêtement.
31:27 Bon, pas que c'était mieux avant, mais est-ce qu'il y avait un esprit de liberté
31:30 en ce temps, on parle aujourd'hui beaucoup de politiquement correct,
31:33 de rectitude politique, il y a le wokisme, il y a l'appel à la fermeture,
31:37 quelques fois, de stations de télévision, même, de chaînes de télévision,
31:40 c'est assez original. Est-ce qu'il y a une perte de liberté
31:43 qui s'est opérée dans l'esprit, dans le rapport à la culture,
31:46 ces 40 dernières années, ces 50 dernières années ?
31:48 Oui, oui, oui, parce qu'il y avait un débat qui était violent,
31:52 d'ailleurs qui pouvait être très violent, les débats à l'Assemblée nationale
31:55 étaient très violents, mais avec des personnalités, d'ailleurs,
31:58 souvent légulistes, parce qu'ils avaient eu des vies extraordinaires,
32:01 des personnages, notamment quelqu'un que j'adorais, qui était Robert-André Vivien,
32:05 et qui était d'une violence, qui a été ministre, plus je crois de Pompidou,
32:09 et qui était député du Val-de-Marne, hyper copain du communiste,
32:13 avec lequel il s'engueulait, Robert Bélanger, le président du Conseil général
32:17 du Val-de-Marne, communiste, et si vous voulez, vous aviez de l'engueulade,
32:20 mais en même temps, des valeurs communes, une espèce de patriotisme commun,
32:25 qui faisait que ça pouvait s'arranger. Vous avez un exemple, moi,
32:27 vous parlez par exemple de CNews, moi, par exemple, je ne suis pas réputé
32:32 pour avoir été jamais complaisant avec les communistes, j'ai toujours été
32:35 anticommuniste, même virulent, antisoviétique, virulent, enfin,
32:39 pour moi, c'était l'abjection, quand j'allais là-bas, je voyais,
32:43 je voyais tout ce que les autres ne voyaient pas, enfin, tout ce que les,
32:47 comment dire, les compagnons de route ne voyaient pas, je ne comprenais pas
32:50 qui n'est pas vu, parce que ça se voyait, on voyait la famine, la peur,
32:54 l'ennui, la tristesse, le chagrin, enfin, on sentait, on était triste
32:58 pour ces Russes, que j'adore, j'adore la Russie, donc, et si vous voulez,
33:02 moi, j'ai participé avec toute une bande de copains, il y avait Edmond de Charleroux,
33:07 il y avait Régis Dobré, je me souviens, il y avait Jean-François Kahn,
33:11 le journaliste, enfin, une espèce d'association pour soutenir l'humanité,
33:15 le quotidien communiste, quand il y avait des problèmes, vous voyez,
33:18 et ça a duré assez longtemps.
33:19 – Donc soutenir un journal auquel vous n'adhériez pas.
33:21 – Oui, parce que je voulais qu'il existe, alors c'est vrai que quand j'entends
33:24 une ministre soi-disant de la culture, la Reema Abdul-Malak, qui dit
33:29 "il faut fermer ces chaînes", je dis "oui, c'est consternant",
33:33 c'est-à-dire là, on est sorti de la démocratie normale,
33:38 on est sorti de république bananière, je ne sais pas trop,
33:41 parce que c'est quand même la ministre de la culture,
33:43 est-ce qu'elle a dit ça sans instruction, c'est possible, mais ce n'est pas sûr,
33:47 et si vous voulez, les bras vous entombent, vous vous dites "mais dans quoi on est tombé ?"
33:53 Je ne pense pas que des propos de ce type auraient été possibles,
33:56 si vous voulez, pour répondre à votre question, dans les années 70,
34:00 mais c'est complètement dingue, et puis si vous voulez,
34:02 moi ce qui m'effraie le plus, le plus effrayant là-dedans, c'est l'indifférence.
34:07 C'est-à-dire, ces propos sont honteux, cette personne,
34:11 elle devrait être virée du gouvernement, vous savez pourquoi ?
34:14 Parce que c'est vrai qu'il y avait l'Arkom qui s'est plaint de ses chaînes,
34:19 que la ministre veut fermer, mais l'Arkom c'est quoi ?
34:24 Je ne sais pas ce que c'est cette association,
34:26 cette espèce de truc d'autorité qui doit contrôler je ne sais quoi,
34:33 puisque de toute façon elle ne contrôle pas,
34:35 puisque on savait qu'en pleine période électorale, vous vous souvenez l'année dernière,
34:39 en mai, juin, et je crois que ça a continué en juillet,
34:43 70% du temps de parole pratiquement pour la NUPES,
34:46 70% du temps de parole, mais c'est complètement dingue,
34:51 et rien, pas un communiqué de l'Arkom, mais non, ils laissent passer,
34:54 c'est pour ça que je dis que c'est un peu une filiale d'Alifi,
34:56 il faudrait les vendre à Alifi ou à la NUPES,
34:59 parce que ce sont des soi-disant fonctionnaires,
35:02 mais en fait on ne sait pas très bien ce qu'ils font,
35:04 ils doivent repayer, ou répondre aux instructions de l'EFE,
35:09 mais c'est hallucinant, et si vous voulez, moi ce qui m'indigne là-dedans,
35:13 c'est l'indifférence, c'est-à-dire que vous avez des choses,
35:16 moi je pense que quand j'arrêterai de me mettre en colère,
35:20 et de ne pas m'indiguer, je mourrai,
35:22 parce que je suis fasciné de voir, par exemple, à propos d'Olivier Dussopt,
35:27 la semaine dernière, la veille du débat sur les retraites,
35:30 sort une information de Mediapart, qui a été donnée par le parquet national financier,
35:35 comme d'habitude, parce que quand ils ne le donnent pas à Mediapart,
35:37 ils le donnent au Monde, c'est une petite association,
35:40 d'ailleurs ils devraient fusionner tous ensemble,
35:42 ça serait plus clair pour les gens,
35:44 et il balance ça la veille du débat parlementaire,
35:47 tout le monde trouve ça normal, il n'y a pas un papier pour s'indigner,
35:49 pour dire "mais attendez, ça ne va pas, ce sont des juges,
35:52 cette histoire est ancienne, pourquoi on la sort là, aujourd'hui, ça ne va pas".
35:56 Vous voyez, vous avez un glissement, quand je dis le délitement de l'autorité,
36:01 c'est un glissement qui va aussi, on est tous un peu complices,
36:05 dans la mesure où on ne s'indigne pas.
36:07 Et vous l'expliquez comment ? Une forme d'affaissement du sens civique ? La peur ?
36:12 Non, parce que je pense aussi qu'il y a une sorte de fatalisme,
36:17 et c'est ça que je n'aime pas, parce que je ne suis pas décliniste,
36:20 je pense que rien n'est foutu, d'ailleurs je l'ai montré…
36:23 Vous n'avez jamais l'impression que tout est foutu ?
36:25 Non, parce que dans le premier tome, je le montre très bien,
36:27 il y a la France est foutue, il arrive en 58, il arrive en racontant des cracks,
36:32 enfin c'est incroyable, en manipulant tout le monde,
36:35 heureusement qu'il est arrivé, il refait la constitution en trois coups de cuir à la peau,
36:39 il fait un plan de rigueur, Maousse, le plan RUEF,
36:42 enfin c'est incroyable que ça puisse passer, il explique,
36:47 ce n'est pas comme Macron, il passe à la télé, il prend tout sur lui,
36:50 il explique pourquoi il faut faire ça, etc.
36:52 Et puis au bout de quelques temps, le pays repart,
36:55 et il règle la guerre d'Algérie comme il l'a réglée, mais enfin, il règle le problème.
36:59 Et puis la France repart, et justement dans les années 70,
37:03 que je raconte, c'est Pompidou et Giscard qui sont ces enfants,
37:06 enfants traîtres, parce qu'ils l'ont assassiné aussi en 69 au moment du référendum,
37:11 l'un et l'autre, chacun à sa façon, tous en se disant fidèles,
37:15 mais enfin c'était des disciples, ils ont essayé de gouverner comme de Gaulle,
37:18 vous savez, l'idée du travail bien fait, c'est-à-dire,
37:22 c'est une formule que les récomployés souvent, Giscard, vous voyez souvent,
37:26 il parlait de bonne gestion, vous voyez, l'espèce de culte de la bonne gestion,
37:31 tu parles sur la réserve, il y a quelque chose, il a été battu en 81,
37:34 il avait un endettement de 20%, après c'est parti, ça s'est envolé,
37:37 la gauche, la droite, tout le monde s'y est mis, et aujourd'hui, nous sommes où nous en sommes.
37:41 – Arthur de Matrigan.
37:42 – Je reviens sur la partie des intellectuels,
37:44 parce que c'est ce qui m'a le plus amusé dans votre livre,
37:47 comment expliquez-vous que le terrorisme intellectuel
37:51 soit toujours géré par les mêmes personnes, alors que pourtant,
37:54 ce camp-là, la gauche, c'est plus une batterie de cuisine
37:58 qu'ils ont accrochée dans leur caddie, et on est dans un temps
38:04 où on passe son temps à exhumer et à demander repentance,
38:07 eux, passent toujours entre les gouttes et sont toujours épargnés,
38:10 qu'est-ce qui se passe, est-ce qu'il y a un manque,
38:13 je ne sais pas, dans le pluralisme, peut-être que des intellectuels
38:15 ne font pas leur boulot dans la presse non plus,
38:17 pourquoi ils sont toujours épargnés et sortent toujours blanc comme neige ?
38:19 – Je vais vous dire, il fallait être de gauche, c'est plus peinard,
38:23 j'ai fait un différent regard là-dessus qui avait choqué pas mal
38:27 de mes amis de gauche, qui me l'avaient dit d'ailleurs,
38:30 mais c'est vrai, il faut être de gauche, si vous avez des condamnations,
38:34 il faut être de gauche, vous regardez le double traitement,
38:37 regardez la justice, le double traitement, pour la même chose,
38:40 sur le travail des employés municipaux à Paris, vous avez vu,
38:45 un hidalgo passe à travers les gouttes, il n'y a rien,
38:48 il y a le profil qui gueule un peu, tandis que chez Gaudin,
38:51 à l'époque, quand il est maire de Marseille, c'est le PNF qu'on voit,
38:55 des juges de tous les côtés, après il a des gardes à vue,
38:59 on va chez lui à 6h du matin, on ouvre tout, enfin c'est ça,
39:04 c'est la France, c'est vraiment deux points de mesure,
39:07 et on s'habitue à ça, il faut arrêter de s'habituer.
39:12 - Alors il nous reste deux minutes, si je vous disais,
39:15 finalement je reprends la question d'Arthur, qu'il faut être de gauche
39:18 pour avoir le droit d'être de droite, est-ce que c'est un peu ça ?
39:21 C'est-à-dire tant que les questions liées à l'immigration,
39:23 l'insécurité, tout ça, ça venait de la droite, ça ne comptait pas,
39:25 mais quand la gauche en a un part, soudainement c'est légitime,
39:27 donc finalement la meilleure manière d'être de droite aujourd'hui,
39:29 c'est de se dire de gauche ?
39:31 - Oui, en même temps, j'ai remarqué quand même qu'il y a beaucoup
39:34 de gens à gauche qui raisonnent et qui parlent, il y a toujours eu ça.
39:38 - Non mais ils sont refoulés à droite.
39:40 - La droite n'est pas un bloc, non, non, ils sont refoulés,
39:42 mais parfois ils n'y arrivent pas, vous avez des gens,
39:44 même parfois ils sont planqués, je pensais par exemple,
39:47 mais ça c'était dans le... vous le voyez d'ailleurs apparaître
39:51 un peu dans ce tome-là, le deuxième tome, c'est Pierre Moroy,
39:54 Pierre Moroy il jouait la gauche, il était le premier ministre
39:58 de l'Union de la gauche, il n'en passait pas moins,
40:01 il disait qu'il pouvait faire passer des choses, parce qu'il était pour
40:05 l'économie de marché, il avait un certain nombre de principes,
40:09 il n'aimait pas les régimes communistes, enfin voilà,
40:12 bon de temps en temps il faisait semblant, mais à gauche vous avez
40:15 beaucoup de gens comme ça aussi, il ne faut pas...
40:17 Vous avez des personnages aussi comme Mitterrand qui avaient
40:19 le cerveau double, il pensait à un truc, il pensait aussi au contraire,
40:22 donc la gauche elle n'est pas toute en bloc, et c'est pour ça,
40:25 ce que vous dites est vrai, mais d'une certaine gauche,
40:27 je dirais plutôt d'ailleurs l'extrême gauche,
40:29 puisque par exemple, regardez, LFI, ils ont un pays,
40:33 leur pays qu'ils adorent c'est le Venezuela,
40:35 non mais vous avez vu ce que c'est ?
40:37 La prévarication, avec évidemment, bartistes, antisémites,
40:42 tout ce qu'il faut, le régime, vous voyez ça, c'est abject,
40:46 c'est un régime absolument répugnant, et en plus, la personne
40:49 la plus riche au Venezuela, vous savez qui c'est ?
40:52 La fille de Chavez, l'espèce de personnage taré,
40:56 l'étirementdiste français, mondain, adoré,
40:59 qui était un prévéricateur, puisque apparemment,
41:02 sa fille en a bien profité, et personne ne le dit,
41:06 personne ne dit, c'est passé comme un lettre à la poste,
41:08 et maintenant on parle d'autre chose,
41:10 ben non, moi je rappelle le Venezuela, on peut parler aussi de Cuba,
41:13 donc il ne faut jamais parler, moi je l'ai fait à l'époque,
41:16 et dans le Nouvel Observateur, je suis désolé, l'article est passé très bien,
41:19 une interview d'Angelo, de Reynaldo Arenas,
41:24 qui était un homosexuel qui a été pourchassé pendant des années
41:28 par le régime, jusqu'à ce qu'on le jette sur les rilles de Floride.
41:32 - Cher Franck, c'est terminé.
41:34 Vous avez des amis à gauche, à l'Arkham, au ministère,
41:37 et vous ne partirez sûrement pas au Venezuela en vacances,
41:40 mais c'était un plaisir de vous recevoir.
41:42 - Mais j'avais pas l'intention. - Mais bien sûr, j'imagine bien.
41:44 On rappelle votre ouvrage. - Je préfère les vacances en Arménie.
41:47 - L'Histoire intime de la 5ème République, le 2ème tome intitulé...
41:50 - Un livre magnifique, je suis à le dire, un livre magnifique, vraiment.
41:52 Une manière de raconter l'histoire qui appartient aux véritables écrivains.
41:55 - Merci, merci. - Vous racontez aussi très bien les histoires,
41:57 cher Mathieu. L'Incorrect, ça aussi, il faut le lire,
42:00 avec l'article de Rémi Carlu sur les urgences.
42:03 L'info se poursuit sur CNews, vous pouvez revoir cette émission sur cnews.fr.
42:07 À demain.
42:09 [Musique]

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