• l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Eric Ciotti, Député des Alpes-Maritimes, Président du parti Les Républicains.

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##MIDI_ACTU-2023-02-08##

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Transcription
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - Il est midi 5 et nous recevons Éric Ciotti, le président des Républicains, qui ne s'est pas exprimé depuis le début de la semaine.
00:13 Éric Ciotti, bonjour. - Bonjour.
00:14 - Merci d'être avec nous jusqu'à midi et demi sur l'antenne de Sud Radio. J'ai plein de questions à vous poser,
00:19 et notamment évidemment sur la réforme des retraites, débat à l'Assemblée Nationale depuis lundi.
00:24 Faisons le point, 61 députés, combien selon vous voteront la réforme ?
00:29 - Aujourd'hui, pour être clair, je pense que les deux tiers du groupe sont dans une position de soutenir une réforme nécessaire,
00:41 cohérente avec ce qu'on a toujours dit, et responsable par rapport à la situation du pays.
00:47 Il y a une vingtaine de députés que je comprends, qui ont des interrogations, qui ont des doutes, qui se disent
00:52 "le moment est mal choisi". Si on en est là, c'est parce que nous payons les erreurs qui ont été faites par le pouvoir en place depuis 2017,
01:03 le fait qu'on a dépensé sans compter, le fait qu'il n'y ait pas eu de réforme et que donc elle est plus dure aujourd'hui.
01:11 Le fait que la situation des Français, face à la crise sanitaire d'abord, il y a quelques mois, face à la crise énergétique,
01:19 face à la crise du pouvoir d'achat, suscite beaucoup de colère et d'inquiétude, d'angoisse dans le pays, les députés l'entendent.
01:27 Donc nous portons, et j'essaie de trouver cette voie, qui soit cohérente avec ce que nous avons toujours dit et fait,
01:35 c'est-à-dire la nécessité de sauver le système par répartition. Je vous rappelle que le système par répartition,
01:42 c'est le général de Gaulle, au lendemain de la guerre, qui l'a voulu. C'est une solidarité entre générations.
01:47 Ça veut dire que tout le monde a droit à une retraite. Ceux qui travaillent aujourd'hui paient la retraite de ceux qui ont travaillé hier,
01:54 qui eux-mêmes payaient la retraite de leurs parents. C'est un système qui est juste. Il faut le sauver, et aujourd'hui il est en péril.
02:01 Pourquoi ? Parce que l'évolution démographique, l'augmentation de l'espérance de vie, le vieillissement, le fait qu'on ait plus longtemps,
02:09 et c'est heureux, c'est un progrès à la retraite, et le fait qu'il y ait moins d'actifs pour payer les retraites, il faut travailler un peu plus.
02:15 - Donc la réforme est juste ? Pour vous, la réforme est juste ?
02:18 - Je ne dirais pas qu'elle est juste telle qu'elle a été faite, elle est nécessaire. D'abord, elle est nécessaire, parce qu'autrement,
02:24 Jean-Jacques Bourdin, qu'est-ce qui se passera dans 5 à 10 ans ? Le niveau des retraites va s'effondrer. Et moi je m'y refuse.
02:32 Je refuse de voir le contrat de confiance passé avec nos aînés s'effondrer. Même ceux qui vont rentrer à la retraite demain,
02:41 dire qu'ils vont voir... Le Corps a cité un chiffre pour les années, c'est très loin, 2070, en disant que le taux de remplacement,
02:49 c'est-à-dire la pension de retraite par rapport au dernier salaire, serait d'à peine un tiers.
02:54 - Mais les pensions baissent dernière année, ces dernières années.
02:57 - Voilà, elles baissent structurellement, donc je veux éviter cette baisse, comme je veux éviter, c'est une autre solution,
03:02 d'ailleurs certains partis à gauche la proposent, c'est-à-dire on augmente les cotisations sur les retraites.
03:10 Ça veut dire quoi ? Qu'on baissera les salaires et le pouvoir d'achat. Et donc, il y a une voie médiane qui est celle de dire
03:16 "on travaille un peu plus". Bien sûr c'est douloureux, mais je pense que c'est la voie de la raison.
03:21 - Donc, une vingtaine de députés aujourd'hui, aujourd'hui ne voterait pas de député LR.
03:27 - Ou s'abstiendrait peut-être. Mais tout ça est mouvant, mais vous voulez un chiffre, je vous le donne,
03:32 mais on l'a vu dans les votes à l'Assemblée.
03:34 - Bon, le patron des sénateurs républicains, Bruno Retailleau, a déclaré ce matin, c'était sur RTL,
03:41 "l'avenir de la droite se joue dans ce débat, je pense que l'on peut mourir de nos contradictions".
03:47 Je vais y revenir dans un instant, juste après la pub, Eric Ciotti, à tout de suite.
03:51 - SUD RADIO - PARLONS VRAI
03:55 - LIDL, réelle, encore et encore, meilleure chaîne de magasin de l'année dans la catégorie fruits et légumes.
04:00 - Allô patron, votre époux s'appelle bien Françoise. - C'est pas tes oignons.
04:03 - Oui mais chez LIDL, c'est leur framboise. En ce moment, la barquette de 125 grammes est à 1,29€.
04:07 - 1,29€ la barquette de 125 grammes de framboises ? - Je vais en prendre pour Françoise, je sais qu'elle en raffole.
04:11 - T'arrêtes oui ? Parce que là t'es mal, très mal.
04:13 - LIDL, trop fort sur les prix depuis 13 ans, et c'est vous qui le dites.
04:16 - Étude Cantar Prométhée, Canset 2022. 10,32€ le kilo. Catégorie 1, origine Maroc, Espagne ou Portugal, selon arrivage en supermarché.
04:23 - Plus d'informations sur Lidl.fr.
04:25 - Dans le nouveau magazine Journal de France, actuellement au kiosque, retrouvées...
04:30 - Les révélations de Florent Pagny sur son combat contre la maladie.
04:33 - Clara Luciani, la vie rêvée d'une artiste, très contemporaine.
04:36 - Quelques mots d'amour d'une éternelle amoureuse, Véronique Sanson.
04:40 - Philippine, le roi Beaulieu se confie sur son rôle truculent dans la série "Emilie une Paris".
04:45 - Focus sur un vrai pro, Pascal Pro.
04:47 - Tout sur la fortune de Bernard Arnault.
04:49 - Journal de France, un magazine La Fontresse, en vente chez votre marchand de journaux.
04:54 - Ben faire 30 km en trottinette pour aller travailler, c'est pas simple.
04:58 - Alors tant qu'on devra compter sur sa voiture, on pourra compter sur Poing S.
05:02 - Jusqu'au 18 mars chez Poing S, jusqu'à 120€ remboursés pour l'achat de 4 pneus Goodyear.
05:07 - Pas de stress, y'a Poing S.
05:09 - Conditions sur PoingS.fr.
05:10 - Bon, vous avez décidé de vendre votre logement ?
05:13 - Ok, mais à quel prix ?
05:15 - Particuliers à particuliers vous donne la réponse en quelques clics.
05:18 - Ne vous inquiétez pas, c'est totalement gratuit.
05:21 - Vous allez sur PAP.fr, vous cliquez sur "Prix Imo".
05:25 - Vous rentrez votre adresse, vous répondez à quelques questions concernant votre bien, et c'est tout.
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05:37 - PAP.fr.
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05:44 - Alors quand vous nous dites "Les murs de mon salon ont bien vécu, il est temps de leur donner un coup de frais",
05:48 - On vous répond "Rafraîchissez votre salon avec la peinture du luxe Valentine Matte 10 litres + 20% gratuit à seulement 56,90€".
05:55 - Facile d'utilisation, elle donnera un coup de pâtes à votre salon.
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06:25 - Quand l'inflation touche tous les produits du quotidien, qu'est-ce qu'on peut faire quand on est commerçant pour soutenir votre pouvoir d'achat ?
06:31 - Proposer des promos à nos clients fidèles, ça n'aide pas tous les autres.
06:34 - Des offres pour tous sur quelques produits ? On ne remplit pas un chariot avec juste quelques produits.
06:38 - Chez Hyper-U et Super-U, retrouvez 150 produits U du quotidien à prix coûtant. Le bénéfice est pour vous.
06:44 - 150 produits U disponibles et signalés en magasin dans les magasins Hyper-U, Super-U et surcourse.eu.com, par condition sur magasin-u.com.
06:50 - Le prix coûtant constitue le seuil de revente à perte affecté d'un coefficient de 1,10 pour les produits alimentaires conformément à la loi EGalim.
06:56 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
07:02 - Notre invité, Éric Ciotti, président des Républicains.
07:05 Éric Ciotti, vous avez à côté de vous un vice-président exécutif des Républicains, donc qui est à vos côtés,
07:12 qui dit le contraire de vous en ce qui concerne la réforme des retraites.
07:15 C'est Aurélien Pradié, je le cite, s'il se sent vraiment de notre famille politique, il doit à un moment prendre la décision de voter la loi.
07:25 Ça, c'est pas lui, ça c'est le président du Sénat qui a décarré ça.
07:29 Que dit Aurélien Pradié ? "Nous refusons de soutenir une réforme qui pénalise les Français, qui travaille le plus dur."
07:36 Et il ajoute "Le courage politique, ce n'est pas vouloir faire du mal aux Français."
07:41 Voilà ce qu'il dit, que lui répondez-vous ce matin ?
07:44 - Mon rôle, ma mission, elle est pas simple, c'est de fixer une ligne, qui est la ligne de notre famille politique.
07:52 Je le redis, mais pour moi ce mot est extrêmement important, en cohérence avec ce qu'a toujours dit, fait et ce qu'est la droite républicaine.
08:01 La droite républicaine, c'est le parti du travail, c'est le parti du courage, c'est le parti de la responsabilité.
08:08 L'état du pays, et ce que je condamne chez Emmanuel Macron, c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt,
08:14 et de réformer, d'arrêter cette dérive qui fait qu'on a 3000 milliards d'euros de dettes, qu'on a 160 milliards d'euros de déficit budgétaire,
08:24 qu'on a 164 milliards d'euros de déficit commercial, et que finalement depuis 6 ans on est resté impuissant, j'y rajouterai les 5 ans avec Hollande.
08:34 Donc il y a cette nécessité. Donc moi je fixe cette ligne, après on n'est pas une caserne.
08:40 Et puis on n'est pas, Jean-Jacques Bourdin, on n'est pas au terme du débat.
08:44 - Non mais il y a fixer une ligne et être totalement désaccord avec la ligne. Fixer !
08:47 - On verra au terme du débat.
08:50 - Mais que lui dites-vous ce matin Aurélien Pradié ?
08:53 - Pour l'instant Aurélien Pradié, dans les votes que nous avons émis, n'a pas émis de vote contradictoire.
08:59 Je le souligne à l'Assemblée Nationale. Il exprime une voix.
09:03 Moi je ne suis pas là pour faire taire telle ou telle expression. Je suis là pour fixer une ligne qui est conforme à celle sur laquelle j'ai été élu.
09:11 Moi je suis de droite. Je le disais l'autre soir dans le débat à M. Bardella.
09:15 Ce qui nous différencie avec M. Bardella, c'est que moi je suis de droite.
09:20 Et je l'ai redit à certains de mes collègues. Et la droite pour moi, ce sont des valeurs.
09:27 Et au premier rang d'entre elles, c'est la responsabilité, la valeur du travail.
09:33 Là où certains prennent, prônent aujourd'hui l'éloge de la paresse,
09:37 quand on est droite, dire qu'il faut travailler un peu plus, c'est douloureux, ça nécessite des efforts, je le mesure, je le comprends, j'entends la colère.
09:47 Mais ce qui m'importe c'est l'intérêt supérieur du pays.
09:51 D'autres de mes collègues disent qu'il faut s'opposer à une réforme à la question, non pas à la question, mais à celui qui la pose, c'est-à-dire à Emmanuel Macron.
10:00 J'entends aussi, parce qu'il y a beaucoup de motifs qui nous mettent en colère face à la politique actuelle.
10:05 Mais je dis à ceux-là, et je pense que je vais les convaincre, regardons l'intérêt supérieur du pays, ce qui est bon pour la France.
10:13 Demain on nous jugera dans dix ans sur ceux qui ont eu le courage de la réforme ou pas.
10:19 Et Aurélien Pradié, je discute avec lui, moi il n'y a aucune occasion, j'entends toutes les voix, en moment on fixe un cap, une direction,
10:29 on l'a fait avec Olivier Marlex, on est en phase avec nos collègues du Sénat, et vous verrez à la sortie, on est dans les débats,
10:37 on se retrouvera tous sur le chemin de la réforme nécessaire et utile pour l'EU.
10:43 - M. Jotti, hier vous vous êtes réuni avec Gérard Larcher, avec Olivier Marlex, qui est le patron des députés à l'Assemblée,
10:50 avec Bruno Rotaillot, qui est le patron des députés au Sénat, vous avez évoqué évidemment le cas Aurélien Pradié.
10:56 Pour l'instant Aurélien Pradié maintient sa volonté de ne pas voter cette réforme.
11:03 Bon, imaginons qu'il ne la vote pas, que se passe-t-il ? Qu'il vote contre ?
11:08 Vous, vous vous rendez compte, dans votre famille politique, vous êtes président et votre vice-président vote contre. Que se passe-t-il ?
11:15 - Mais il votera cette réforme.
11:18 - Ah, voilà. Alors là, il votera... - Écoutez...
11:22 - Il votera la réforme. - C'est un défi pour moi, que tout le monde soit dans l'esprit de cohérence.
11:31 - Donc il votera la réforme, pourquoi dites-vous cela ?
11:33 - Pourquoi dit Aurélien Pradié ? D'ailleurs aujourd'hui, je le cite, il a donné une interview au Figaro, il dit les choses très clairement.
11:42 Ce que dit Aurélien Pradié, et on peut l'entendre, avec certaines limites,
11:48 qui sont celles de ne pas détricoter l'esprit de la réforme pour maintenir l'équilibre,
11:54 parce que si on fait une réforme pour qu'elle ne rapporte rien, bien sûr que les Français ne peuvent pas comprendre.
11:58 Moi, je veux qu'il y ait une réforme pour sauver le système de retraite par répartition dans quelques années,
12:03 et pour pas qu'on baisse les retraites. Aurélien Pradié dit, et ça s'entend,
12:07 il ne faut pas que ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, ce qu'on appelle les carrières longues,
12:13 cotisent le plus longtemps, c'est-à-dire aujourd'hui c'était 44 ans.
12:17 Les carrières longues, c'est Jacques Chirac et François Fillon dans la réforme de 2003,
12:23 qui l'avaient négociée avec la CFDT. C'est un principe qui atténuait la brutalité d'une forme,
12:30 peut-être le caractère trop dur que certains estiment à la réforme.
12:33 Aujourd'hui, nous disons tous, ceux qui ont travaillé avant 21 ans,
12:39 ne doivent pas cotiser plus de 43 ans, parce qu'ils ont commencé tôt,
12:45 quelques fois très tôt, il y en a à 15 ans, il y en a à 16 ans, pas beaucoup,
12:49 mais il y en a beaucoup à 17, 18, c'est un point qui reste en débat,
12:53 puisque la première ministre nous a rajouté une tranche, celle des 20, 21,
12:57 et c'est bien, c'est le succès de notre famille politique.
13:01 Il y a encore ce débat, si ce débat est réglé, nous serons tous d'accord.
13:08 - Mais Aurélien Pradié, pour expliquer aux auditeurs, propose un mois, un trimestre de cotisation avant 21 ans,
13:15 pour bénéficier du système de carrière longue. Est-ce que ça vous paraît raisonnable ?
13:20 - Ce n'est plus ce qu'il propose. - Ah bon, là il est revenu un peu en arrière.
13:24 - Il parle de l'application d'une durée maximale de cotisation à 43 ans,
13:30 pour tous ceux qui sont dans le cadre d'une carrière longue,
13:32 c'est-à-dire la définition de la carrière longue voulue par Jacques Chirac en 2003,
13:36 c'est 5 trimestres, 4 ou 5, 4 si on a commencé à en travailler à la fin de l'année,
13:42 autrement c'est 5 trimestres. Voilà, donc ça, mais non, j'ai encore discuté avec Aurélien Pradié quasiment cette nuit,
13:50 nous étions en séance de nuit jusqu'à minuit à l'Assemblée, jusqu'au terme des débats.
13:54 - Vous en avez parlé. - Voilà, j'entends sa position, moi je lui dis simplement,
14:00 nous sommes de droite, nous sommes cohérents, nous sommes responsables,
14:04 une réforme, elle doit être, elle doit aboutir à un gain aussi budgétaire, malheureusement je dirais,
14:13 pour sauver le système, on a obtenu des avancées, moi, vous savez, j'étais plutôt au départ sur les 65 ans.
14:19 Mais d'abord, j'ai voulu qu'on soit cohérents avec le Sénat, qui avait proposé chaque année un amendement à 64,
14:27 j'ai voulu, j'ai mesuré aussi qu'il ne fallait pas que cette réforme soit trop brutale d'un coup,
14:32 pourquoi un an et là ? Parce que depuis 2017, je le redis, mais c'est essentiel, on n'a rien fait.
14:36 Donc on arrive, M. Macron arrive au pied du mur, et la pente pour sauter ce mur,
14:42 que subissent les Français, elle est plus raide. Donc moi j'ai voulu atténuer cette brutalité,
14:48 comment ? Eh bien, on est passé de 65 à 64, on a pris en compte aussi, c'était pour nous, essentiel,
14:55 le fait qu'on revalorise les petites retraites, parce qu'il y a des Français qui ont des retraites indignes,
15:01 ça a été fait, 1200 euros bruts, c'est un pas important, on le doit aux Républicains.
15:07 Nous avons fait une chose aussi importante, c'est de dire qu'il n'y aura pas de hold-up,
15:12 tel que le gouvernement le prévoyait, sur les fonds de réserve des régimes complémentaires.
15:17 Les régimes complémentaires à Girec-Carco, ils sont très bien gérés.
15:20 D'ailleurs, c'est un exemple pour l'État, parce que ce sont les partenaires sociaux,
15:24 le MEDEF, les syndicats qui gèrent, ils ajustent, il y a 70 milliards d'euros d'excédent,
15:30 donc ça veut dire que ça marche, et l'État voulait faire un petit prélèvement, ou même un gros, là-dessus.
15:37 On l'a empêché, on a une clause de revoyure, on dit aussi en 2027.
15:43 Donc, on a eu ces avancées, il reste des points sur les femmes, notamment,
15:47 sur la carrière des mères, plutôt que les femmes, les femmes bien sûr, mais les mères de famille aussi.
15:52 - Si les amendements sont discutés, parce que là ça dépend du calendrier,
15:57 bon évidemment, Éric Ciotti, deux mots d'ailleurs, mais je voudrais encore,
16:01 parce que je suis assez têtu, vous le savez, vous me connaissez bien, Aurélien Brabillé...
16:05 - C'est une vertu ! - Aurélien, vous dites, c'est une vertu,
16:08 Éric Ciotti, vous dites... - Tenace, on va dire !
16:11 - Tenace, il votera la réforme.
16:13 Donc, vous affirmez ce matin, sur Sud Radio, il votera la réforme,
16:17 c'est ce qu'il vous a dit, lorsque cette nuit, à l'Assemblée, lorsque vous discutiez,
16:21 dans les couloirs, ou je ne sais trop où... - C'est Jean-Jacques Bourdin, c'est une conviction.
16:26 - Ah d'accord, ce n'est pas lui qui vous a dit "je voterai la réforme".
16:29 - C'est une conviction, parce qu'on va y arriver.
16:32 - Est-ce qu'il vous a dit "je voterai la réforme" ?
16:34 - C'est mon travail. - Vous l'a-t-il dit ?
16:36 - Aurélien Brabillé m'a dit que si, ce que nous demandons ensemble,
16:41 depuis le début, sur les carrières longues, ce n'est pas qu'Aurélien Brabillé qui le demande.
16:45 - Non, non, non, mais je sais, il est la tête d'affiche d'un petit groupe...
16:50 - Je l'ai demandé. - Qui le suit.
16:52 - On l'a validé, tout le groupe LR à l'Assemblée nationale.
16:55 On a signé un amendement ensemble, tous.
16:58 Je suis co-signataire de cet amendement,
17:01 Olivier Marlex est co-signataire de cet amendement,
17:04 Aurélien Brabillé est co-signataire de cet amendement.
17:06 - Donc il ne peut pas se déjuger. - C'est la position de notre groupe.
17:09 Si nous obtenons satisfaction sur ce point, je vous dis,
17:14 je suis convaincu qu'il votera cette retraite.
17:17 C'est mon travail. - Alors quoi ? Il essaie de se faire connaître ?
17:21 - Il défend des convictions et toutes sont respectables.
17:29 - Pourquoi il pense à quoi ? La présidence de la République ?
17:33 - Dans la vie politique, il ne veut pas se faire connaître.
17:36 Ce n'est pas moi qui...
17:38 Celui qui prétendrait le contraire serait habité par une forme d'hypocrisie.
17:44 - Bon, il veut exister.
17:46 - Il défend des convictions.
17:49 Il y a des points sur lesquels moi je lui ai dit,
17:51 j'ai dit "attention, il y a des lignes aussi".
17:54 Et pour moi, il y a des lignes très claires.
17:56 On est dans une famille de droite.
17:58 Et la droite, ce n'est pas la gauche.
18:00 On peut avoir une fibre sociale.
18:02 D'autres l'ont eu, rappelons-nous ce qu'avait porté Jacques Chirac sur tel ou tel sujet.
18:08 Mais la droite, elle doit être de droite.
18:10 - Alors Éric Ciotti, est-ce que vous craignez...
18:12 Je change un peu, je vais quitter Aurélien Brabillé.
18:14 Il ne va pas nous occuper toute la matinée.
18:17 - Oui, c'est vrai, vous occupez beaucoup la nuit, apparemment.
18:20 Mais bon, un mot sur la suite maintenant.
18:23 Est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir un blocage du pays ?
18:28 Et est-ce que la situation aujourd'hui vous inquiète ?
18:31 Je vous pose franchement la question.
18:33 - La situation bien sûr m'inquiète, parce que je sens de la tension dans le pays.
18:37 Je sens la colère.
18:39 J'ai rappelé tout à l'heure tous les facteurs d'inquiétude.
18:42 Quand on voit des petits commerçants, des boulangers,
18:45 qui sont obligés de fermer parce qu'il y a une explosion de leur tarif d'électricité...
18:50 - Vous croyez à une radicalisation ?
18:52 - Je ne l'espère pas.
18:55 C'est pour ça que toutes les voix...
18:57 Et je regrette que le gouvernement,
19:00 contrairement à ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy en 2010,
19:03 n'ait pas maintenu...
19:05 Il y avait des oppositions en 2010, il y avait du monde dans la rue.
19:08 Mais il y avait toujours un dialogue.
19:10 Moi, quand j'ai reçu les syndicats,
19:12 j'ai rencontré Laurent Berger,
19:14 j'ai rencontré le patron de la CFE CGC, François Omeril,
19:18 comme j'ai rencontré aussi les responsables,
19:23 Geoffroy Roudbézieux,
19:25 ou M. Asselin de la CPME.
19:28 Mais, en tout cas, les syndicats me disent,
19:31 en 2010, on était opposés aussi à la réforme courageuse du président Sarkozy, de François Fillon,
19:37 mais on discutait.
19:39 Et là, j'ai l'impression que tout dialogue...
19:42 - Vous avez demandé au gouvernement de prendre langue avec les...
19:46 - En tout cas...
19:47 - De réunir, je ne sais pas moi, une conférence,
19:50 aujourd'hui, avec le patronat et les syndicats ?
19:52 - Moi, quand on n'est pas d'accord, c'est jamais inutile de discuter.
19:56 Vous vous évoquez nos différents,
19:58 beaucoup plus modestes, mais dans notre famille politique.
20:01 Il faut toujours discuter, il faut aller au bout,
20:03 et après il faut trancher.
20:05 Moi, je souhaite, je le dis, que la réforme ait lieu.
20:08 Parce qu'elle est nécessaire.
20:10 Et qu'on ne doit céder sur certains principes,
20:13 parce qu'autrement, si on cède, on n'a plus de retraite par répartition.
20:17 - Bon, alors, Eric Ciotti, j'ai une dernière,
20:19 on va s'amuser un peu pour terminer.
20:21 Ce matin, nous avions Jordan Bardella,
20:24 c'est Patrick Roger qui est recevé Jordan Bardella,
20:27 et il a parlé de vous. Écoutons.
20:29 - On peut mettre ce texte en échec si les oppositions se rassemblent.
20:31 Or, comme la NUPES ne veut pas voter avec le Rassemblement National,
20:34 parce que ce sont des gens sectaires,
20:37 évidemment que ça arrange et ça avantage le gouvernement.
20:39 Sans compter que de l'autre côté,
20:41 on a la voiture balai du gouvernement avec les LR,
20:43 et probablement M. Ciotti, qui rêve d'être secrétaire d'État de M. Attal,
20:46 lui, carrément, il va à Matignon pour dire "on va voter le texte".
20:51 - Eric Ciotti rêve d'être dans le gouvernement,
20:53 et d'être avec... - Oui, ils veulent tous être mieux sûr.
20:55 - Attendez, on verra ce qu'il répondra,
20:56 parce qu'il sera invité de Jean-Jacques Bordin ce midi.
20:58 - Alors ?
20:59 - Vous savez, M. Bardella m'a dit la même chose,
21:01 j'ai débattu avec lui l'autre soir sur le plateau de France 2.
21:04 Et je lui ai dit une chose très simple,
21:07 la différence entre lui et moi, c'est que moi je suis de droite.
21:10 Moi je n'ai pas co-signé, enfin je n'ai pas déposé un amendement
21:14 qui propose de maintenir le régime spécial de la RATP.
21:18 Il y a deux amendements à l'Assemblée nationale.
21:20 Il y en a un du groupe du Rassemblement National,
21:23 pour dire "il faut maintenir le régime spécial de la RATP",
21:26 c'est-à-dire que le chauffeur de bus parisien,
21:29 il part 10 ans plus tôt que le chauffeur de bus niçois,
21:32 ou lyonnais ou marseillais.
21:34 Et il y en a un autre qui est déposé par M. Ruffin et tous les insoumis.
21:40 Eh bien moi quand je vois l'irresponsabilité de ce projet,
21:44 c'est quoi le projet du Rassemblement National sur les retraites ?
21:48 Il coûte, je crois, 37 milliards d'euros,
21:51 et celui des insoumis, 60.
21:53 Ce n'est pas responsable.
21:55 Moi, je suis pour dire la vérité, je suis pour le courage,
21:59 pas pour la démagogie permanente.
22:01 Bien sûr que c'est plus facile de dire aux Français
22:03 "vous travaillez moins, vous partez à 60 ans".
22:05 La retraite à 60 ans, elle a coûté 2 000 milliards d'euros au pays.
22:10 On aurait quasiment deux tiers de dette en moins aujourd'hui.
22:14 Voilà.
22:15 Et bien il faut dire la vérité, il faut être courageux,
22:18 ce n'est pas le lot de tout le monde.
22:20 Merci Éric Ciotti d'être venu nous voir sur Sud Radio ce matin,
22:23 il est 12h28, André Bercoff.

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