En marge de la troisième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, Public Sénat a recueilli sur le vif les réactions des principaux leaders syndicaux. Alors que l'examen en séance publique du texte de la réforme s'est ouvert lundi à l'Assemblée nationale, les syndicats estiment que le mouvement est désormais en mesure, de par son ampleur, d'influencer les débats. Laurent Escure, le secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), considère lui aussi que "la mobilisation est en train de s'installer dans la durée".
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00:00 On voit dans les vacances qu'on a dans les villes moyennes, je pense à Angoulême,
00:03 qui est une zone où il y a des vacances, une mobilisation qui reste très élevée.
00:06 Je pense qu'on sera plus proche des chiffres du 19, mais c'est à vérifier, que de celles du 31.
00:11 Mais ça reste de toute façon plus fort que la plupart des mouvements sociaux de ces 30 dernières années.
00:15 Donc on a une mobilisation qui est en train de s'installer dans la durée
00:18 et qui porte encore une très forte majorité de l'opinion publique.
00:22 C'est la face visible en réalité de la grande majorité des travailleurs,
00:25 mais aussi des Français qui refusent cette réforme.
00:27 Donc on voit cette mobilisation dans la rue qui dure, et face à ça,
00:30 on a le début du texte, un examen en séance à l'Assemblée Nationale,
00:33 et donc on a une sorte d'impasse politique entre les rues qui se mobilisent et les députés qui vont.
00:38 Moi j'appelle le gouvernement, les parlementaires à la responsabilité
00:42 pour retirer ce projet d'un côté ou le côté contre de l'autre.
00:46 Parce qu'il y a une légitimité démocratique, celle de l'élection,
00:49 mais quand on représente 32-35 millions de Français qui, dans les sondages,
00:54 disent, en âge de voter, refuser cette réforme,
00:57 ça fait plus que le score cumulé des deux candidats qui ont été finalistes à la présidentielle.
01:01 Donc on a une légitimité très forte du mouvement social
01:04 qui vient se heurter à la légitimité de l'élection.
01:08 Et donc on ne peut pas avoir un gouvernement qui reste sourd
01:11 à cette dichotomie qu'il y a avec l'opinion publique.
01:14 - Qu'est-ce qui va se passer s'il n'y a pas un sort de référence ?
01:17 - On va continuer. On le voit peiner à convaincre quelques dizaines de députés à l'Assemblée.
01:21 Nous, on va continuer à porter la voix de quelques dizaines de millions de Français et de travailleurs
01:26 qui ne veulent pas de cette réforme. Donc ça continuera.
01:28 - Alors, sinon, est-ce qu'on risque quelque chose qui, démocratiquement, peut être de l'ordre du chaos ?
01:33 Comme disaient un de vos collègues.
01:35 - Je ne sais pas si ça sera le chaos. En tout cas, ça sera un déni de démocratie.
01:38 Parce que la démocratie complète dans le pays, c'est à la fois l'élection,
01:41 c'est le mouvement social, en effet la démonstration,
01:44 c'est aussi la liberté de la presse, c'est aussi les contre-pouvoirs comme celui de la justice,
01:48 l'indépendance de la justice. Donc une démocratie complète demande à ce qu'on jauge en permanence
01:53 quand on prend une décision, savoir si on met en péril ou non la cohésion sociale et la cohésion démocratique.
01:59 Et là, si le gouvernement s'en tête, il remettra en cause les deux.
02:02 - J'ai une dernière question. Il y a des sénateurs qui veulent limiter le droit de grève
02:06 au jour du départ en vacances, la fièvre dans les transports. Qu'est-ce qu'ils en pensent ?
02:10 - J'ai l'impression qu'ils n'aiment pas trop ceux qui travaillent.
02:13 Ils aiment le travail, mais souvent celui des autres. Et ils n'aiment pas le droit des travailleurs.
02:16 Le droit de grève est un droit constitutionnel, c'est comme ça.
02:19 Et on l'a pas par hasard parce que c'est un élément constitutif de notre démocratie.
02:24 On n'est pas dans une démocratie ni autoritaire ni libérale.
02:27 Donc il y a l'élection, mais il y a aussi le droit de manifester, le droit de grève.
02:31 C'est un droit absolu, il est individuel. Et donc je pense que c'est une très mauvaise idée, un très mauvais signal.
02:36 - Merci.
02:37 (Générique)